Voici les 5 grands moments de la carrière de Youssou Ndour commentés par le chanteur sénégalais lui-même, le temps d'évoquer l'Etoile de Dakar, la tournée pour Amnesty international, le hit planétaire "Seven seconds" avec Neneh Cherry, le Grand Bal de Paris et encore son Grammy gagné aux Etats-Unis, grâce à "Egypt".
PAR Mbossé Ndiaye Guèye
LA FEMME SÉNÉGALAISE, ENGAGÉE OU UTILISÉE POLITIQUEMENT ?
La femme sénégalaise a toujours été présente dans la politique - Tantôt comme instrument, tantôt actrice, tantôt les deux à la fois
La femme sénégalaise a toujours été présente dans la politique. Tantôt comme instrument, tantôt actrice, tantôt les deux à la fois. L’instrumentalisation politique de la femme ne date pas d’aujourd’hui. Son engagement non plus. Même si son rôle a été souvent discret par rapport à celui de l’homme, elle a toujours été présente et pourtant elle a toujours été reléguée au second plan.
Dans la réforme prévue de la constitution un quota de 45 % doit être réservé aux femmes dans les instances de prises de décision de l’Etat. Elles sont aussi gradées que les hommes et c’est très rare vraiment très rare de les entendre dans ces histoires de corruption ou de détournement de deniers publiques. Elles sont dotées d’une grande force donc elles doivent être soutenues et non combattues. L’un des événements les plus fascinants de l’histoire africaine a été la plus forte présence des femmes sur la scène politique depuis les années 1990. Les femmes devraient avoir la même chance d’être nommée ou élues à des fonctions politiques que les hommes mais malheureusement cette question sur l’égalité des sexes n’est pas partagée dans certains pays comme le nôtre. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles la participation des femmes à la vie politique est au cœur d’une bonne gouvernance. Il faut juste constater que les trois dirigeantes africaines sont entrées en fonction en période de crise ou de transition. Souvent par manque d’expérience les femmes survivent difficilement en politique car cela nécessite beaucoup d’investissements dont peu d’entre elles en disposent.
Souvent la violence dans la politique africaine fait qu’elles ne veulent pas faire de la politique. Généralement elles ont un sentiment de vulnérabilité face à l’intimidation politique et à la violence. Son excellence Monsieur le président de la république Monsieur Macky Sall a bien compris celle-ci et a décidé de concentrer des efforts visant à renforcer leur participation à la vie politique.
par Jean-Meissa Diop
DU MARCHÉ DES EXPERTS ET DES POLITOLOGUES
L’analyse et l’expertise sont-elles aussi faciles que le laissent croire les experts que les médias, surtout les chaînes de radio et de télévision, font défiler à leurs plateaux ? Ont-ils étudié les sujets qu’ils prétendent analyser ?
L’analyse et l’expertise sont-elles aussi faciles que le laissent croire les experts que les médias, surtout les chaînes de radio et de télévision, font défiler à leurs plateaux ? Il y en a à foison et dans certains cas, les analyses sont des constats, des évidences et des lieux communs. Souvent, il est fait appel aux mêmes « experts » – mais aussi il y a des dilettantes et autres francs-tireurs des spécialités – pour analyser indifféremment des faits politiques, de société, d’économie etc. Difficile de ne pas rigoler à la lecture de la caricature que le jeune journaliste Djily Abdou Khadr Seck a fait de certains experts sur sa page facebook. Morceau choisi – et qui rappelle fort les propos de tel analyste : « Le prochain gouvernement sera, sans doute, composé d’hommes et de femmes, mais on aura également des jeunes. Il y aura des nouvelles entrées et des surprises ».
Certains des vedettes des télévisions et des radios satisfont-ils à la définition classique du politologue, à savoir « spécialiste de la science politique »laquelle consiste à « étudier les processus politiques mettant en jeu des rapports de pouvoir entre les individus, les groupes, et au sein de l‘État, mais pas seulement. »Ont-ils étudié, de manière rigoureuse, les sujets et phénomènes sociaux ou politiques qu’ils prétendent analyser au pied levé ? Et ces sociologues – toujours les mêmes pour ne pas dire toujours le même, ont-ils étudié les multiples sujets soumis à leur analyse ? Il y a quelques années, votre serviteur avait contacté une sociologue, chercheuse à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui s’excusa de ne pouvoir se prononcer sur telle question que nous lui soumettions « parce que ne l’ayant pas étudiée » (sic). Quelle honnêteté intellectuelle qui ne sert pas toujours d’exemple, et sur laquelle les experts semblent ne jamais méditer.
Cette franchise d’intellectuelle est aux antipodes du personnage caricatural des parodistes de la radio dakaroise iRadio qui ont créé un personnage « Dakarologue en sénégalologie » pour railler ces « experts » qui prétendent vouloir « analyser » le Sénégal et les Sénégalais sans être jamais sortis de Dakar.
Un jour, unétudiante en journalisme nous fit lire le plan de sa grande enquête sur le « Mariage en société dans une contrée sérère ». Et nous avons eu la surprise de voir parmi les personnes-ressources tel sociologue qui, nous en sommes sûr, n’a pas du tout étudié ce trait de culture et de sociologue pour l’analyse du quel, pourtant, il a donné son accord.
Il y a comme une sorte de ce qu’un responsable de l’information et de la communication du Sénégal, l’officier Henri Boumy Ciss appela « le marché des experts » lors d’un « Cas d’école » organisé par le CORED en avril 2016 à Dakar. « Le marché des experts », écrivions-nous au lendemain de cette conférence-débat du CORED, « résume le reproche que l’opinion française fit à la presse de son pays pendant la période critique des attentats terroristes, dans les années 80 dans l’Hexagone. Ce ‘’marché’’ renvoie à ces propensions et surenchères qui consistèrent, dans les années 80, quand la France ployait sous les attentats terroristes, à n’interroger que des experts dont certains n’en furent pas vraiment. Ce fut aussi quand des journalistes, à force d’avoir interviewé des experts, finirent eux-mêmes par être… experts ! Ce raccourci n’est pas inconnu de la presse sénégalaise. »
« Les ‘’experts’’ occupent les plateaux de télévision, distillent leur expertise qui n’est pas toujours avérée ; mais les journalistes n’en ont cure, avions-nous encore écrit. Alors qu’il y a de vrais experts qu’on n’écoute jamais. Les journalistes n’ont d’oreille que pour ceux qui, après avoir fait le tour (de la question) n’en sont plus qu’à ronronner. » (cf L’Enquête n° 1453 des samedi 23 et dimanche 24 avril 2016).
« Être analyste politique est le métier le plus chouette. Tu dis des évidences super « évidentes » pour analyser tout. Les télés et radios, je suis disponible pour toute analyse », ironise Abdou Khadr Djily Seck.
Les experts en sports ne sont pas en reste ; eux aussi assènent et répètent des évidences qu’il n’est même pas besoin d’être expert pour proférer : « ku juum daanu (sera terrassé le lutteur qui fera une erreur ». Même en battant ton fils, tu tomberas si tu t’y prends mal, souligne un facebooker à la répartie goguenarde. Des formules toutes faites
Un facebooker s’étonne qu’un analyste applique au foot une maxime propre aux arènes : « beuré réénu niambi la » (un combat de lutte est comme un tubercule de manioc ; il peut se casser n’importe où) pour dire que l’aboutissement d’un combat de lutte est imprévisible.
En 2015, se rappelle un autre internaute décidément truculent, pendant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), j’ai suivi, à la télé, un consultant foot sur le plateau d’une télévision sénégalaise, on lui demandait son analyse sur le match Sénégal /Algérie. Alors qu’on avait besoin qu’un nul pour passer au prochain tour, on lui demande : Quelle analyse tactique faites-vous de ce match ? Et il répond : « souniou meunoul gagné, na niou sam niil » (même si nous ne pouvons pas gagner le match, faisons tout pour en sortir avec un score nul). « C’est sérieux ça ? ». Défense de rire.
PAR SAMBA DIAMANKA
DÉCONNAGE PAYANT !
J’adore Mame Boye Diao ! Il a montré qu’il faut déconner pour que Shérif vous entende ! L’inspecteur des impôts, M. Diao, ne pouvait plus attendre de ne pas bénéficier des délices du pouvoir
Je vous l’avais dit et je m’accroche toujours à mes certitudes. Nous avons un politicien à la tête de l’Etat mais pas un chef de l’Etat digne de son nom. Qui me disait que l’homme résistait à toutes pressions ? C’est pure diversion ! Nous oublions que le Président Sall est issu de plusieurs écoles politiques… des communistes… des libéraux et enfin son amour pour les socialistes… Tous ces courants politiques sont « politiques – politiciennes et rien d’autres. Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, ce sont les mêmes scénarii : caser la clientèle politique, partage léonin des postes juteux du pouvoir ».
C’est pourquoi, il faudra être assez nigaud pour croire à un changement « fast-track ». C’était juste une façon pour le « Sherif » de créer un autre débat afin que les opposants oublient leurs contestations et qu’on passe à autre chose. Les gens avaient tous apprécié l’installation du premier gouvernement. Personnellement, j’ai ri à gorge déployée. Je savais que c’était une farce et que la bande de transhumants et de « frustrés » seront tous casés à travers des postes.
Et voilà ! On y est ! N’est-ce pas Mame Boye Diao ? Mon parent koldois a été bien servi… Il va remplacer l’homme que l’opposant Ousmane Sonko avait accusé d’avoir détourné nos maigres sous… Excusez-moi du terme ! Pas maigres du tout, c’est un pactole de 94 milliards de francs CFA qui aurait permis à tout le monde rural de Kolda ou Goudiry de sortir de la misère. Mais bon ! Tant pis pour nous ! Vous voulez quoi au juste ? Il ne faudra pas en vouloir à quelqu’un d’autre si jamais votre misère s’accentue et que vous continuez à vivre dans une extrême pauvreté. « Sherif » vous a remercié de votre confiance. Donc, laissez-le choisir qui il veut.
Mais, à vrai dire, j’adore Mame Boye Diao ! Il a montré qu’il faut déconner pour que Shérif vous entende… Déconnage payant ! L’ins’ des impôts, M. Diao, ne pouvait plus attendre de ne pas bénéficier des délices du pouvoir. Lui, qui se décarcasse chaque jour auprès de « Sherif », ne pouvait pas comprendre sa non nomination. Y a quoi ? Pourquoi écarquillez- vous les yeux ? Il a raison, les choses se passent comme ça dans le pays donc, il ne faudra pas lui en vouloir encore une fois. Où est Mamour Diallo qu’il a remplacé dans ce domaine « Domaines » ? Ne pensez pas que c’est une sanction… Hun hun hun ! Bientôt vous le verrez quelque part. Faut me croire car mes voyances sont plus exactes que celles de Selbé.
Diagne Fada ? Oui ! Il sera à la Sonacos. Vous pensez que les transhumants sont des fous… Non ! Ils sont d’une grande intelligence. Ils seront tous casés parce qu’ils savent que tôt ou tard Sherif sera obligé de les placer… Donc, calmez vos nerfs. On vous a bluffé !
Savez-vous que Biram Faye va gérer désormais les ASP ? Je sais qu’en son for intérieur, il n’est pas content de ce poste. C’est une dégringolade ! Mais, aussi faudra pas qu’on se casse, il n’est pas meilleur que les autres. Donc, « na sant Yalla ».
Président ! Je vous appelle ici et maintenant. J’attends ma nomination à un poste pour servir moi aussi mon pays ! Vous pouvez vous marrer bien sûr mais Pape Gorgui n’est pas plus compétent que moi.
Par Daouda MANE
LE DUAL
Former c’est bien, mais faudrait-il aussi que notre marché du travail puisse offrir des opportunités à tous ces diplômés - Ce qui suppose de revoir notre modèle économique
Considérée par certains comme étant « la matière première du 21ème siècle », l’importance de l’éducation est incontestée. Sauf qu’aujourd’hui, dans une société dominée par le savoir et surtout le chômage chronique des apprenants, celle-ci doit s’adapter au plus vite aux mutations afin de répondre aux aspirations. Ce, d’autant plus que l’ignorance constitue le terreau fertile qu’exploitent les mouvements extrémistes. Sans aucun doute, le salut viendra de la formation professionnelle et technique, non pas comme le point de chute de la déperdition scolaire, mais bien le creuset de connaissances pratiques.
En effet, la principale critique faite à notre système éducatif est qu’il accorde plus de place aux connaissances générales qu’aux compétences, c’est-à-dire, un ensemble intégré de ressources (connaissances, habiletés, attitudes) permettant d'exercer une fonction, une activité ou une tâche dans une situation donnée à un degré de performance correspondant aux exigences minimales du marché du travail. Certes, la Constitution du Sénégal garantit à tous les citoyens sénégalais le droit à l'éducation et à la formation ainsi que celui de travailler et de prétendre à un emploi. Toutefois, comme le rappelait l’ancienne directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, l’éducation est « une responsabilité partagée entre tous : gouvernements, écoles, enseignants, parents et acteurs privés ».
Autrement dit, Etat, parents, société civile, entreprises… doivent travailler en parfaite synergie afin que l’école devienne d’abord une affaire de la communauté. Au Sénégal, les recommandations formulées lors des Assises nationales sur l'enseignement technique et de la formation professionnelle, tenues du 31 mars au 2 avril 2001, avaient mis l'accent sur la promotion de la formation professionnelle et technique et son orientation vers le marché du travail. Cela signifie une implication accrue du secteur productif. En fait, la recherche du développement économique passe forcément par un capital humain avec de solides compétences et qualifications professionnelles. A notre avis, le salut viendra de la formation duale. Appelée encore formation par alternance ou formation école-entreprise, celle-ci « désigne un système de formation qui intègre une expérience de travail où la personne concernée, l’apprenant qui peut être élève, étudiant ou apprenti, se forme alternativement en entreprise privée ou publique et dans un établissement d'enseignement ». En Allemagne et en Suisse où elle est très pratiquée, cette formation a produit des résultats très probants.
Les experts citent, entre autres, « l’augmentation de la persévérance, du taux de diplomation, la baisse du taux d’abandon, un taux élevé de placement dans des emplois à plein temps et le faible taux de chômage des jeunes dans les pays offrant la formation duale ». Ces dernières années, le Sénégal a décidé de s’inspirer du modèle suisse à travers le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Certes, le problème est pris à bras le corps par les plus hautes autorités, puisque le symposium du 6 mars 2016 avait été présidé même par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Récemment, le chef de l’Etat a lancé l’ambitieux programme « Ecole-Entreprise » avec comme objectif « d’offrir au monde du travail des diplômés déjà expérimentés, responsables et prêts à travailler », pour reprendre les propos de Mme Catherine Lyon, ministre suisse de la Formation, de la Jeunesse et de la Culture. Il appartient ainsi aux établissements publics, surtout ceux de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (lycées et centres techniques, centres sectoriels, centres départementaux…), de s’orienter vers ce type de formation, une approche innovante et un levier d’insertion professionnelle devant apporter une réponse concrète au chômage endémique des jeunes des moins de 20 ans qui constituent 55 % de la population sénégalaise.
Former c’est bien, mais faudrait-il aussi que notre marché du travail puisse offrir des opportunités à tous ces diplômés. Ce qui suppose de revoir notre modèle économique. Il faut que le secteur privé national prenne le relais de l’Etat (qui n’a pas vocation à être le premier employeur). L’autre question, c’est sur quels types de connaissances doit-on former la jeunesse africaine aujourd’hui. Dans un monde 2.0, avec de nouveaux métiers liés à la technologie, à l’intelligence artificielle, même la formation professionnelle doit s’adapter. En effet, si l’éducation est « la matière première du 21ème siècle », la donner en est l’or...
Par Alassane Aliou Fèré MBAYE
DES AMBITIONS… ET DE LA NOBLESSE
Ces individualités, qui défendent et exaltent leur « moi » alors que les urgences sont ailleurs, ne s’acquitteraient jamais de leurs charges comme d’un sacerdoce - Sont-elles au courant de la misère des « petites gens » ?
Après la publication de la composition du gouvernement de ce qui est convenu d’appeler Macky II, certains des partisans de ce dernier se sont levés pour montrer leur insatisfaction. Les uns avec habileté, les autres avec véhémence. Et, le plus souvent, dans une pathétique et écœurante effusion. L’un des « frustrés », militant de la première heure, dit avoir ignoré les largesses du précédent régime au nom de ses vertus et de sa fidélité au Président de la République, alors dans l’opposition. Il convoquera ensuite sa foi et sa dignité d’homme pour nous apprendre qu’il n’est pas une âme quémandeuse. C’est bien ! On apprécie cette noblesse de caractère ! Un autre, qui s’attendait certainement à être convié au gratin, trouve subitement le besoin impérieux de se livrer à une « vraie introspection ». C’est bien ! L’autoanalyse, c’est également une bonne chose ! Une entité de la mouvance présidentielle n’a pas manqué, non plus, de développer une petite « névrose » dont tout le monde connaît la cause ! Il y aura, sans doute, d’autres rouspétances quand les derniers espoirs d’un strapontin ou d’un recasement se seront anéantis.
La récente sortie « musclée » de sa majesté, relatée par la presse, semble avoir un peu tempéré, ces derniers jours, l’ardeur de ceux qui estiment avoir bien mouillé le maillot pour mériter une petite gratification. Toutes ces convoitises assaillent notre esprit, peut-être bien naïf, de deux petites questions. La première a trait au message que ces ambitieux aspirants adressent, par leur boulimie de puissance, aux administrés. Leur attitude laisse penser que l’exercice du pouvoir est un instant de délectation, non sans parler de leur dignité qu’ils compromettent par leurs ambitieuses visées. Dans un pays aussi pauvre que le Sénégal où 374.000 personnes étaient, en 2018, dans l’incapacité d’assurer les trois repas quotidiens, se répandre en gémissements alors qu’on se vautre, chaque soir, dans sa bergère après avoir fait ripaille, c’est malséant.
Le meilleur homme politique, c’est celui-là dont le cœur est accessible à la compassion, tout en affirmant son autorité conformément à l’éthique et à l’équité. Ces individualités, qui défendent et exaltent leur « moi » alors que les urgences sont ailleurs, ne s’acquitteraient jamais de leurs charges comme d’un sacerdoce. Sont-elles au courant de la misère des « petites gens » ? Oh que si ! Mais, elles feignent de l’ignorer car elles n’ont pas su réprimer les petites envies de nos existences terrestres. La manière de faire de la politique au Sénégal produit un déphasage, édifie des cloisons entre le couturier de luxe et le loqueteux, entre le discours de ceux qui prétendent nous sortir de la misère et nous les crève-la-faim. Les enjeux sont plus importants que vos petites personnes, chers Messieurs ! Ces beaux mots de Victor Hugo sur la (in)justice et la société trouvent sens dans vos jérémiades de privilégiés : « Quand on est en présence de pareils faits, quand on songe à la manière dont ces questions nous pressent, on se demande à quoi pensent ceux qui gouvernent, s’ils ne pensent pas à cela… Il est important, députés ou ministres, de fatiguer et de tirailler toutes les choses et toutes les idées de ce pays dans des discussions pleines d’avortements…
Que dirait la Chambre, au milieu des futiles démêlés qui font si souvent colleter le ministère par l’opposition et l’opposition par le ministère, si, tout à coup, des bancs de la Chambre ou de la tribune publique, qu’importe, quelqu’un se levait et disait ces sérieuses paroles : taisez-vous, qui que vous soyez, vous qui parlez ici, taisez-vous ! Vous croyez être dans la question, vous n’y êtes pas ». La question, c’est l’essentiel. Et l’essentiel, ce sont les aspirations légitimes du peuple. Le Président Macky Sall semble l’avoir compris. Pour être dignes de ce compagnonnage dont vous vous prévalez, désherbez, avec lui, l’allée du progrès. Il n’y a pas besoin d’être ministre pour le faire. La seconde réflexion que nous inspirent tous ces « sanglots » publics des « oubliés » est relative à l’écrasant devoir de reconnaissance dans nos sociétés, de manière générale.
Les prouesses du présent sont dépréciées par une allusion permanente, pernicieuse et avide à la période des vaches maigres pour légitimer toutes les prétentions. La plus petite des faveurs est convoquée pour fonder et formuler ses exigences au nouveau possédant ; les commentaires les plus odieux rappelant son passé de « gueux ». L’acte de générosité devient ainsi cette « épargne » qu’on lui jette à la figure sans retenue. Le courtisan se dépite contre son ingratitude, oubliant l’exiguïté de son raisonnement inductif. Sans vouloir mépriser le passé, le devoir de reconnaissance est, quelquefois, asphyxiant, surtout quand nous ne donnons pas de la noblesse à nos actes
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L’EAO SE RÉVÈLE
EXCLUSIF SENEPLUS - ‘’Ici on n'apprend pas à être de beaux parleurs, on apprend à être de bons orateurs. Parce que la parole du bon orateur a un effet immédiat, un impact direct sur sa cible’’ - Cheikh Diallo parle du pouvoir de la rhétorique
‘’Ici on n'apprend pas à être de beaux parleurs, on apprend à être de bons orateurs. Parce que la parole du bon orateur a un effet immédiat, un impact direct sur sa cible’’, renseigne le Docteur Cheikh Diallo, fondateur de l’Ecole d’Art Oratoire. Selon lui, la prise de parole en public est une dimension importante dans le charisme professionnel. Une donnée que l’EAO inculque à ses apprenants à travers une session intensive de 10 jours de formation.
Voir la vidéo.
DÉTRESSE SUR L’AVENUE BLAISE DIAGNE
Après le marché Petersen, le centre commercial Scrupule dos a pris feu dans la nuit du mardi à mercredi
Il y a quelques semaines, le marché Petersen était en feu. Hier, à quelques encablures delà, s’est déclaré un incendie dans le centre commercial Scrupule dos. Il n’y a pas eu de morts mais d’importants dégâts ont été notés.
Après le marché Petersen, le centre commercial Scrupule dos a pris feu dans la nuit du mardi à mercredi. Il n’y a pas eu de pertes en vie humaine. Le bilan établi par les sapeurs-pompiers fait état de 2 personnes, parmi lesquelles un nourrisson, intoxiquées par les feux. En effet, les victimes ont été évacuées d’un immeuble mitoyen. Plus de peur que de mal, car elles ont été prises en charge par l’unité médicale des sapeurs-pompiers. Ces derniers ont mis des heures durant pour venir à bout des flammes. Cette opération a réuni121 éléments, une vingtaine d’engins engagés. Les soldats du feu disent avoir reçu l’alerte vers 2h35 indiquant un incendie dans un magasin sis sur l’avenue Blaise Diagne, angle avenue Sénégal. Et 5mn après le premier engin s’est présenté. Hier, la circulation a été perturbée sur la très fréquentée avenue Blaise Diagne. Au rond-point de poste de la Médina, les véhicules sont orientés vers la Corniche pour rejoindre le centre- ville. Ainsi pour ne pas entraver le travail des soldats du feu, un périmètre de sécurité a été érigé. Toutes les issues menant au lieu du sinistre ont été bouclées parles éléments du Commissariat central et de Rebeuss . Les badauds, mis à l’écart, observent avec stupéfaction les dégâts sous l’œil impuissant des propriétaires et leurs employés. Selon la direction du vent, l’air devient irrespirable. Et le ciel est enveloppé d’une fumée noire. Sur une échelle, un élément casquette entête vocifère, «héé pression».
Ayant compris le langage, un des sapeurs-pompiers qui était positionné devant un engin déclenche la montée de la pression de l’eau. Des débris de verre ne pouvant plus résister tombent. La couleur de la façade de l’immeuble devient méconnaissable. Tout est noirci. Au pied du bâtiment de 5 étages avec sous sol, un tas d’immondices jonche le sol. L’immeuble jouxte un immense bâtiment en chantier. «On a reçu des informations comme quoi le bâtiment peut s’écrouler à tout moment. Alors mettez-vous à l’abri», demande gentiment un policier aux journalistes. Pendant ce temps, les camions poursuivent les va- et vient entre les bouches d’incendie du camp Pompier et l’Assemblée nationale toute sirène hurlante. A cause des produits inflammables, le feu refaisait surface à chaque fois que les nombreux curieux estimaient que l’incendie est circonscrit. Les minutes s’égrènent. L’espoir de récupérer ce qui peut encore l’être s’enlise de plus en plus pour les propriétaires. Entre 12h et 13 h, le feu est maîtrisé mais les sapeurs-pompiers se battaient avec les débris qui charbonnaient. Il fallait s’assurer que le feu est totalement éteint. «La sécurité-incendie a été sacrifiée à l’autel de la sécurité anti intrusion. Pour pénétrer, c’était assez compliqué. Parce que beaucoup de portes, notamment les accès ouest, étaient blindées. Donc on a eu tous les soucis pour les défoncer. Même avec la devanture, c’était assez compliqué pour pénétrer.
Un de mes soucis également, c’était de couper les propagations d’abord vers les bâtiments tiers. Ce sont des immeubles à usage d’habitation. Au-delà des tiers, il fallait éviter également les propagations au niveau du 4eme et 5emeétage. Mais un de nos soucis particuliers également, c’était d’éviter les ruptures d’attaque»,a informé le Lieutenant-colonel, Papa Ange Michel Diatta, commandant du groupement d’incendie et de secours n° 1. Et son collègue français, le Com -mandant Garo Scio, d’ajouter :«On a mobilisé des moyens qui sont entièrement sénégalais. Aujourd’hui la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) au Sénégal est très bien dotée. On a engagé 25 engins dont une échelle et deux ambulances. Le reste, ce sont des engins de lutte contre l’incendie qui font tous partie du parc engin de la Bnsp. Donc les moyens français n’ont pas été sollicités. Parce que les moyens du Sénégal sont suffisants.» Pour l’heure, seule une enquête de la police est en mesure d’édifier sur les origines de l’incendie.
PAR ÉLIMANE KANE
LE SÉNÉGAL DES PROFONDEURS
Au loin de nos villes, au fond de nos terroirs, vivotent les oubliés de la République - Un malheur hélas, entretenu par une élite cupide et paresseuse - CARNET DE VOYAGE
Sur mon chemin, j'ai croisé cette misère silencieuse, plongée dans un néant alarmant
Des gueux qui l'habitent stoïques,
se démerdent pour bouger,
à la recherche de la rare pitance
Privés d'eau, ils triment
Manquant de tout, ils se taisent
Se murent dans un silence de dénuement
Ils observent passer l'opulence des assaillants dont les cargaisons parfois s'échouent sous le poids des regards avides d'amertume, abandonant leur trésor bien coffré sur les chantiers inachevés de leur turpitude.
Au loin de nos villes, au fond de nos terroirs
vivotent les oubliés de la République.
Des misérables qui dorment sur des lits de mines d'or. Des indigents qui se couchent sous des arbres qui cachent plus de richesse que leur ombre providentiel et precaire.
Il leur suffit d'ouvrir les yeux, ils leur suffit d'être reconnus, il leur suffit d'être épaulés pour qu'ils trinquent de l'abandance de leurs sources, ces ressources naturelles qui font le bonheur de cieux lointains en faisant leur malheur. Un malheur hélas ! entretenu par une élite cupide et paresseuse.
Saaraya, Bembo, khossanto, Tomboronkonto, Mako,... je vous salue avec respect.
Je suis revenu, j'ai revu, j'ai encore vécu. Mais je suis sur qu'un jour proche, vous vaincrez !
Petit à petit un œil s'ouvrira après l'autre et vos regards seront suffisamment perçants pour voir les richesses enfouies dans vos profondeurs et sur vos surfaces. Et ce jour, les regards croisés prendront le dessus sur le grand œil des pirates borgnes.
Je reviendrais certainement et nous célébrerons ensemble le grand soir. Le soir de la justice économique et de l'équité sociale.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 24 AVRIL
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 24 aril 2019.
"Au titre des mesures, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Monsieur Bassirou Samba NIASSE, inspecteur principal des impôts et des domaines, matricule de solde 600.002/B, précédemment Secrétaire général du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Secrétaire général du Ministère des finances et du Budget.
- Monsieur Pape Demba BITEYE, Ingénieur électromécanicien, est nommé Directeur général de la Société nationale d’Electricité du Sénégal (SENELEC), poste vacant.
- Monsieur Modou DIAGNE, titulaire d’une maîtrise en Sciences Naturelles, est nommé Directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), en remplacement de Monsieur Pape Allé DIENG, appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Aboubacry SOW, ingénieur Agronome, précédemment Directeur général adjoint, est nommé Directeur général de la Société nationale d’Aménagement des Terres du Delta et de la Vallée du Fleuve Sénégal (SAED), poste vacant.
- Monsieur Papa Demba DIALLO, ingénieur télécom, précédemment Directeur exécutif du FONSIS, est nommé Directeur général du Fonds Souverain d’Investissement Stratégiques (FONSIS), poste vacant.
- Monsieur Ciré DIA, Administrateur des Postes est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Loterie nationale du Sénégal (LONASE), poste vacant.
- Monsieur Abdoulaye BIBI BALDE, Economiste, est nommé Directeur général de la Société Nationale « La Poste », en remplacement de Monsieur Ciré DIA, appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Alpha Bocar BALDE, Ingénieur agronome, est nommé DG de la Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI), poste vacant.
- Monsieur Abdoulaye SOW, administrateur civil, est nommé Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), poste vacant.
- Monsieur Birame FAYE, diplômé en Management, est nommé Directeur général de l’Agence Sénégalaise de Proximité (ASP), en remplacement de monsieur Papa Khaly NIANG, appelé à d’autres fonctions.
- Madame Aby SEYE, Urbaniste, Docteur en Démographie, est nommée Directeur du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT), poste vacant.
- Monsieur Yaya Abdoul KANE, titulaire d’un Doctorat en sociologie, est nommé Directeur général de l’Agence de gestion du patrimoine Bâti de l’Etat (AGPBE), poste vacant.
- Monsieur Elhadj Mamadou DIAO, inspecteur principal des impôts et des domaines, matricule de solde 602.571/I, précédemment Directeur des Services fiscaux à la Direction générale des Impôts et Domaines, est nommé Directeur des Domaines à la Direction générale des Impôts et Domaines en remplacement de Monsieur Mamadou Mamour DIALLO appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Mamoudou NIANG, administrateur civil principal, matricule de solde 506.705/A, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des finances et du Budget.
- Madame Demba DIENG, inspecteur topographe, matricule de solde 602.643/C, est nommée Directeur du Cadastre à la Direction générale des Impôts et Domaines en remplacement de Monsieur Mame Ouneta FALL appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Bassirou SOUMARE, inspecteur du travail et de la sécurité sociale principal de classe exceptionnelle, matricule de solde 510.597/A, précédemment Directeur des Ressources humaines du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Directeur des Ressources humaines du Ministère des Finances et du Budget.
- Monsieur Abdoulaye DIAGNE, inspecteur principal des impôts et des domaines, matricule de solde 606.884/H, précédemment Directeur du Recouvrement à la Direction générale des Impôts et Domaines, est nommé Directeur des Grandes Entreprises à la Direction générale des Impôts et Domaines en remplacement de Monsieur Adama Mamadou SALL appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Adama Mamadou SALL, inspecteur principal des impôts et des domaines, matricule de solde 600.003/C, précédemment Directeur des Grandes Entreprises à la Direction générale des Impôts et Domaines, est nommé Directeur du Recouvrement à la Direction générale des Impôts et Domaines en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIAGNE appelé à d’autres fonctions.
- Madame Yama Kouyaté DIABY, inspecteur principal des impôts et des domaines, matricule de solde 606.885/G, est nommée Directeur des Systèmes d’information à la Direction générale des Impôts et Domaines en remplacement de Madame Aïssatou NDAO appelée à d’autres fonctions.
- Madame Aïssatou NDAO, inspecteur principal des impôts et des domaines, matricule de solde 606.886/F, précédemment Directeur des Systèmes d’Information à la Direction générale des Impôts et Domaines, est nommée Directeur des Services fiscaux à la Direction générale des Impôts et Domaines en remplacement de Monsieur Elhadj Mamadou DIAO appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Ousmane NGOM, Spécialiste en passation des marchés publics, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipment (DAGE) au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération."