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29 avril 2025
Développement
PAR BOUBACAR SÉYE
UN DISCOURS PRÉOCCUPANT POUR LA JEUNESSE
Le modèle de gestion économique glisse malheureusement le pays vers l’oligarchie et la ploutocratie - La mendicité omniprésente dans tous les coins des villes du pays en est assez illustrative
Dans son traditionnel discours de fin d’année, le président de la République nous a gratifiés d’un discours-bilan, plein de promesses, mais aussi de radotage très disproportionné entre les faits et les actes.
En cette année 2017 marquée par des calamités, des drames, des naufrages et autres actes désespérés dont est majoritairement victime une jeunesse sénégalaise en quête (via les côtes libyennes), depuis des années d’un avenir meilleur, plus digne, au lieu d’une croissance dont on nous parle, soi-disant d’un des taux les plus élevés du continent.
« L’année 2017 s’achève sous de bons auspices pour notre pays. Grâce à nos efforts soutenus, notre économie progresse année après année dans tous les secteurs .Avec un taux de croissance estimé à 6,8% en 2017, et une perspective de plus de 7% en 2018, nous enregistrons pour la 3é année consécutive une des meilleures performances économiques en Afrique », a-t-il soutenu.
Pour Horizon Sans Frontières, au risque d’être classifié « opposant », le chef de l’état aurait dû se passer de tels propos si l’on sait qu’au niveau macroéconomique que toutes les séquences de cette « croissance » confirment un taux de croissance dont ne bénéficie pas le peuple Sénégalais dans sa diversité, classé parmi les 30 pays les plus pauvres du monde.
Car c’est une croissance largement soutenue par les banques et entreprises Françaises et étrangères, qui ne se lit pas dans le vécu et le quotidien du Sénégalais lambda, potentiel candidat à l’émigration clandestine.
Le modèle de gestion économique glisse malheureusement le pays vers l’oligarchie et la ploutocratie, un système qui malgré les effets d’annonces et de promesses, écrase les couches sociales les plus vulnérables.
La mendicité omniprésente dans tous les coins des villes du pays en est assez illustrative. Et ce sont les fils de ces mendiants qui, au péril de leur vie, ont créé le funeste slogan « Barçà ou Barsaakh » « Barcelone ou le purgatoire »…
L’émigration clandestine est en train de décimer toute la jeunesse du pays du fait de l’absence d’initiatives et de vision stratégiques favorables à un avenir meilleur.
C’est pourquoi, Monsieur le président, pour HSF, il faut un vrai discours de changement de paradigmes. Votre vision doit se focaliser sur le Sénégal qui souffre, le Sénégalais aux poches vides et désespéré face aux impératives et urgences, face à l’indispensable, source de propension de l’émigration clandestine.
Le rattrapage économique est possible à condition d’être plus fort dans les actions plus ciblées, dans des stratégies plus dynamiques pour sa jeunesse, socle et avenir d’une nation, que dans les paroles titillant un électorat.
Merci de proposer de meilleures solutions face aux problèmes indissociables « Immigration, Paix et Sécurité »
L'écrivain et universitaire sénégalais Femwine Sarr était l'invité de la chaîne Arte, vendredi 29 Décembre 2017 afin d'évoquer l'Afrique et ses multiples défis.
Voir vidéo.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ALYMANA BATHILY
DAKAR ASPHYXIÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - La capitale du Sénégal est 3 fois au-dessus de la moyenne de pollution dans le monde - Un tel niveau de pollution engendre des maladies du système respiratoire, allergies diverses, cancers, maladies de la peau
ALYMANA BATHILY, ÉDITORIALISTE À SENEPLUS |
Publication 01/01/2018
Les dakarois vivent dans un nuage de poussière depuis plusieurs jours. Ca prend à la gorge et pique les yeux. La poussière s’infiltre partout. Le 26 Décembre, le Centre de Gestion de la Qualité de l’Air (CGQA) à lancé l’« alerte orange » qui a viré au « rouge » le 27 Décembre.
L’organisme spécialisé a même émis des recommandations à l’endroit des populations : . « respecter scrupuleusement tout traitement médical en cours, ou l'adapter sur avis du médecin, consulter le médecin en cas d'aggravation de l’ état ou apparition de tout symptôme évocateur (toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux, éviter (ou limiter) toute activité physique ou sportive intense (notamment compétition) à l'extérieur augmentant de façon importante le volume d'air et de polluants inhalés, veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par d'autres facteurs irritants des voies respiratoires, tels que l'usage de l'encens, de solvants et surtout la fumée de tabac Les jeunes enfants, les asthmatiques et les personnes âgées devraient éviter de s'exposer longuement à l'air ambiant …. »
Le CGQA a analysé la pollution de notre ville provoquée par des « polluants primaires directement issus des sources de pollution (industrielle, automobile, surfacique). …de gaz tels que les oxydes de carbone, les oxydes de soufre, les oxydes d’azote, les hydrocarbures légers, les composés organiques volatiles et les particules contenant ou non des composes métalliques (plomb, mercure cadmium...) ou organiques. »
Selon Madame Aminata Mbow Diokahné, chef du CGQA citée par Le Soleil, « les fines particules de poussière qui peuvent pénétrer profondément les poumons » proviennent en grande partie du trafic automobile notamment le parc de véhicules diesel ».
Selon une étude récente du CCQA les émissions de CO2 proviennent par surtout des « cars rapides », des « ndiaga ndiaye » et des « tata dont certaines émettent aussi du monoxyde de carbone. Un rapport de l’OMS après avoir analysé les données sur 3.000 villes alerte sur la qualité de l’air qui est devenu un problème de santé publique dans les métropoles du monde.
Il indique qu’à Dakar, le niveau est à 34 microgrammes par mètre cube. La valeur limite établie par l’OMS se situe à 10. Cela veut dire que Dakar est trois fois au-dessus de la moyenne de pollution dans le monde. Pour apprécier cette donnée, il faut considérer qu’à Paris le niveau est de 28 microgrammes par mètre cube.
On sait qu’un tel niveau de pollution engendre toutes sortes de maladies : maladies du système respiratoire, allergies diverses, cancers, maladies de la peau notamment. D’ailleurs le rapport de l’OMS prévient que « la pollution de l’air ambiant, due à des concentrations élevées de petites particules et de particules fines, est le principal risque environnemental pour la santé; elle augmente pour les habitants le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer du poumon et de maladies respiratoires aiguës, notamment d’asthme …cause plus de 3 millions de décès prématurés chaque année dans le monde, ».
Baisser le niveau de pollution de Dakar est participe donc de la santé publique. Monsieur Gora Sarr, responsables des études du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) dont les propos sont rapportés par Le Soleil, indique bien que «qu’il est clair que la question du contrôle de la qualité de l’air est un défi que l’Etat doit relever… »
Il s’agit certes de contrôler d’abord la pollution par les transports, surtout ceux fonctionnant au diesel. D’autant que notre pays consomme un diesel particulièrement polluant ainsi que nous l’avons indiqué ici même à la suite des révélations de l’ONG suisse Public Eye.
Ne devrait-on donc pas revenir sur l’autorisation d’importation de véhicules de 8 ans d’âge que le Président Maky Sall a établie dès son arrivée au pouvoir ? Les vieux véhicules au diesel sont en effet particulièrement polluants.
Il faudrait aussi sortir de la circulation enfin les centaines de « cars rapides » et « ndiaga ndiaye » qui sont particulièrement polluants du fait de leur vétusté. C’était d’ailleurs le projet du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) initié des 2005 de renouveler le parc des 3000 véhicules de ce type notamment pour « améliorer la qualité environnementale de la mobilité urbaine ».
Ne faudrait-il pas aussi diminuer l’utilisation du charbon en encourageant plus agressivement le recours à des sources alternatives d’énergie et notamment du gaz pour la consommation des ménages ? La production de gaz au Sénégal devrait faciliter cela à condition cependant qu’une politique spécifique et à long terme soit élaborée à cet effet et effectivement mise en œuvre.
Pour diminuer la pollution et d’améliorer la qualité de l’air de Dakar sur le long terme, il faudra certainement en plus de contrôler les émissions de gaz polluants, reboiser la ville, en augmentant considérablement le nombre de ses espaces verts.
En plus de résorber la pollution de l’air, les espaces verts en milieu urbain ainsi que l’établit un récent rapport de l’OMS « apportent de nombreux bienfaits à la santé publique, notamment en termes de relaxation psychologique et de réduction du stress, d’augmentation de l’activité physique et de réduction potentielle de l’exposition à la pollution de l’air, au bruit et à la chaleur excessive… »
« Le rapport conclut qu’il est nécessaire d’aménager des petits espaces verts localisés à proximité des habitations et des lieux de vie des populations, ainsi que des espaces verts plus étendus dotés d’installations publiques de loisirs (comme les terrains de jeu) et permettant d’interagir avec la nature.. »
L’OMS recommande ainsi l’aménagement de « 10 à 15 mètres carrés d'espace vert par habitant, répartis de façon équitable en fonction de la densité de population. Il est conseillé que cette proportion atteigne des valeurs de 15 à 20 mètres carrés d'espace vert utilisable ». Or notre ville ne compte qu’un seul parc, celui de Hann.
On pourrait aménager l’aéroport Léopold Sédar Senghor désormais désaffecté en un Parc comme ceux qui caractérisent les grandes métropoles du monde : St James Park à Londres, Parc du Luxembourg à Paris, Central Park à New York ou encore Mont Royal à Montréal. On devrait aussi procéder à la déplanification et la restructuration progressive de l’espace et de l’habitat de Dakar.
Le littoral de Dakar est accaparé par les gouvernants et aménagé de manière que l’accès des populations à la mer, à l’air marin et aux plages est restreint. C’est ce que préconisent plusieurs associations de la société civile et notamment la Plateforme pour l’Environnement et la Réappropriation du Littoral (PERL), SOS Littoral et l’Association Sénégalaise d’Escalade et de Sport (ASE-SN) qui demandent depuis plusieurs années que le Littoral de Dakar soit déclaré bien commun.
L'intégralité de l'adresse à la Nation du chef de l'Etat, à l'orée de la nouvelle année.
Voir vidéo.
VIDEO
2018, SOUS DE MEILLEURS AUSPICES
Infrastructures scolaires, indicateurs économiques, dialogue politique, Macky Sall table sur une année 2017 prometteuse pour aborder la nouvelle année - L'INTÉGRALITÉ DE SON ADRESSE À LA NATION
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité du message à la Nation du chef de l'Etat ce dimanche 31 Décembre, à l'occasion du nouvel an 2018.
« Mes chers compatriotes,
Au seuil du nouvel an, je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux.
Je voudrais d’abord, en pareille circonstance, prier avec vous pour que nos chers disparus reposent en paix. Aux malades, j’adresse mes souhaits de prompt rétablissement.
Je pense à tous ceux et à toutes celles qui, face aux épreuves de la vie, méritent notre soutien agissant et solidaire.
Je redis notre gratitude à nos compatriotes de la diaspora pour leur contribution inestimable à nos efforts de développement et de solidarité nationale.
Je salue et encourage nos Forces de défense et de sécurité, engagées sur différents théâtres d’opérations au service de la paix et de la sécurité internationales.
A notre équipe nationale de football, je renouvelle mes chaleureuses félicitations et mon soutien. L’Etat restera aux côtés de nos braves Lions pour une préparation optimale sur le chemin de la Coupe du monde de football.
Mes chers compatriotes,
L’année 2017 s’achève sous de bons auspices pour notre pays. Grâce à nos efforts soutenus, notre économie progresse année après année dans tous les secteurs.
Avec un taux de croissance estimé à 6,8% en 2017, et une perspective de plus de 7% en 2018, nous enregistrons pour la 3e année consécutive une des meilleures performances économiques en Afrique.
Nos performances seront encore meilleures quand l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières de notre pays viendra en appoint aux autres secteurs stratégiques pour amplifier la croissance et le développement. Ces ressources feront l’objet d’une gouvernance rigoureuse et transparente, pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Un projet de loi sera soumis à cet effet à l’Assemblée nationale au cours de l’année 2018 après concertation avec les forces vives de la Nation.
Mes chers compatriotes,
Suivant la feuille de route que je lui ai assignée, le gouvernement, toujours à votre écoute et à votre service, restera dans le temps utile ; le temps du travail ; le temps de l’action et du résultat.
Ce soir, j’ai surtout à cœur de vous entretenir de ce qui nous rassemble et nous unit en tant que Nation. Au-delà de nos convictions et choix individuels, le récit de notre histoire et la fibre émotionnelle qui relie chacun de nous à cette histoire nous rappellent, en effet, que nos sorts sont indéfectiblement liés.
Pour ma part, je reste disponible et ouvert à toutes et à tous, sur le chemin qui nous mène vers notre destin commun, dans l’unité et la paix.
Voilà pourquoi je lance, à nouveau, un appel solennel à tous nos compatriotes du MFDC pour la consolidation de la paix.
Consolidons la paix, car nos progrès sont déjà substantiels, par le dialogue confiant que nous avons poursuivi toutes ces années avec le soutien constant des facilitateurs, que je salue et apprécie.
Consolidons la paix, pour que les mesures d’accompagnement déjà initiées par le gouvernement soient confortées et produisent leur plein effet.
Consolidons la paix, parce qu’une meilleure prise en charge des besoins de développement, dans l’équité territoriale et la justice sociale, s’offre à nous.
Faisons enfin le pas décisif vers la paix définitive ; une paix sans vainqueurs, ni vaincus.
Mes chers compatriotes,
J’ai évoqué le chemin de notre destin commun. Ce chemin, nul ne l’incarne mieux que la jeunesse de notre pays ; parce que pleine d’espérance, d’ambition et de générosité, elle est la force vitale qui inspire notre marche vers le Sénégal de nos rêves. Et dans le temps long de la Nation, c’est la jeunesse d’aujourd’hui qui entretiendra demain le legs de notre histoire partagée.
Certes, les défis sont nombreux. Le monde est devenu plus complexe, et, à bien des égards, la compétition encore ardue et les risques d’exposition à toutes sortes de tentations encore plus pesants. Il n’y a pas de meilleur viatique que l’éducation et la formation de qualité pour préparer notre jeunesse à dominer l’adversité et baliser la voie de la réussite.
C’est l’exemple que nous donne le Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, dont je suis fier des premières performances ; tout comme je suis fier du parcours de deux jeunes compatriotes ingénieurs en aéronautique, employés à des postes stratégiques d’une grande firme multinationale, que j’ai rencontrés il y a quelques jours.
Leur parcours, parmi tant d’autres, témoigne de la fiabilité de notre système éducatif si nous continuons nos efforts pour que l’école reste un espace d’émulation et d’apprentissage dans la quête de l’excellence.
Dans cet esprit, le gouvernement entamera, dès ce mois de janvier, une nouvelle phase d’élimination des abris provisoires avec la construction et l’équipement de 6400 salles de classe et 4730 blocs administratifs.
La réhabilitation des lycées Lamine Guèye, NGalandou Diouf, Blaise Diagne, Delafosse, Parcelles Assainies Unité 13 et Abdoulaye Sadji de Rufisque, sera poursuivie.
Sept lycées seront érigés à Ngor, Yoff, Grand Yoff, Pikine-Dagoudane, Tivaouane Peulh, Diamniadio et Sangalkam.
L’école doit aussi poursuivre sa mutation pour qu’au moins 30% des élèves issus du cycle fondamental soient orientés vers la formation professionnelle et technique qualifiante aux métiers.
Avec le démarrage prochain du Projet formation-école entreprise financé à hauteur de 5 430 000 000 FCFA, l’Etat soutiendra la formation de 10 000 jeunes, en versant une allocation mensuelle de 40 000 F à chaque apprenant enrôlé par une entreprise durant toute la durée de l’apprentissage.
S’agissant de l’Enseignement supérieur, 2018 verra la réception de plusieurs projets dont :
➢ Un complexe de diverses infrastructures à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ;
➢ 3 bâtiments de la Cité du Savoir à Diamniadio ;
➢ la 1ere phase de l’Université Amadou Makhtar Mbow ;
➢ 100 laboratoires entièrement équipés ;
➢ Et des équipements pour 20 espaces numériques ouverts.
Quant à l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse, ses travaux débuteront au cours du premier trimestre de l’année 2018. Je me réjouis d’annoncer qu’en reconnaissance des efforts de notre pays en faveur de l’école, le Partenariat Mondial pour l’Education tiendra sa 3e Conférence de reconstitution de fonds le 2 février prochain à Dakar. Cette rencontre internationale est co parrainée par le Sénégal et la France.
Il s’agira de mobiliser 3,1 milliards de dollars en vue de soutenir la scolarisation de millions d’enfants à travers le monde pour les années à venir.
Comme l’éducation et la formation, l’emploi des jeunes reste une priorité nationale. C’est l’objet de la nouvelle initiative d’insertion professionnelle dotée d’un Fonds national pour l’Entreprenariat Rapide. Pour l’exercice 2018, 30 milliards de FCFA seront ainsi dédiés à l’auto emploi des jeunes et des femmes, selon des procédures et modalités simplifiées, pour accompagner et soutenir leurs projets. Ce soir, mes chers compatriotes, je veux aussi renouveler mon engagement aux côtés des couches sociales les plus vulnérables de notre pays. La lutte contre les inégalités sociales reste au cœur de mes priorités. Je me ferai toujours le devoir de mobiliser la solidarité nationale pour aider les moins favorisés à desserrer l’étau de la solitude face à la précarité et au besoin.
Ainsi, 40 milliards de FCFA par an seront désormais consacrés au Programme national de Bourses de Sécurité familiale, pour porter le nombre des bénéficiaires de trois cent mille à quatre cent mille ménages.
Ces familles, de même que les personnes vivant avec un handicap, titulaires de la carte d’égalité des chances, continueront de bénéficier de la Couverture Maladie Universelle.
Avec le PUDC et le PUMA, nous poursuivrons nos efforts en faveur des zones déshéritées de notre pays.
Au cours de l’année 2018, 251 systèmes d’adduction d’eau potable seront livrés en milieu rural et 35.000 branchements sociaux réalisés en milieu urbain.
En plus de sa vocation d’équité territoriale et de justice sociale, le PUDC est devenu un catalyseur d’activités génératrices de revenus avec des milliers d’emplois durables créés grâce à ses réalisations en infrastructures et équipements.
Je suis heureux de constater comment les conditions de vie des populations bénéficiaires du PUDC et du PUMA changent radicalement pour le meilleur.
On le voit de Touba-Trankil à Ngoufatte ; de Négué Wolof à Halwar ; de Saréliou à Saré Bamol ; de Niakhar à Dialacoro ; et de Niassanté à Ndiosmone, entre autres localités d’un Sénégal des profondeurs trop longtemps abandonné à lui-même et dépourvu d’un minimum de services sociaux.
C’est en revitalisant le Sénégal des profondeurs que nous ferons éclore tout le potentiel de notre pays.
C’est ainsi que nous mettrons fin à l’appel illusoire et dangereux de l’émigration clandestine.
Et c’est ainsi que nous réaliserons pleinement le développement inclusif et solidaire de notre pays : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Voilà pourquoi j’ai alloué 300 milliards de fcfa pour le financement du PUDC sur quatre ans.
Parallèlement, le Programme de Modernisation des Villes, à hauteur de 175 milliards, couvre désormais toutes les régions du pays.
Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez, afin de conforter la vitalité démocratique de notre pays, j’ai pris l’initiative d’une concertation sur le processus électoral entre la majorité, l’opposition et la société civile. J’ai désigné un facilitateur à cette fin.
Je renouvelle à toutes les parties prenantes mon appel au dialogue, parce que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous oppose.
La Nation sénégalaise est à l'image de notre baobab géant, multiséculaire et solidement enraciné, dont la sève nourricière irrigue et entretient toutes les composantes.
Quant à nous, éphémères voyageurs dans le temps, nous parcourons tout juste le bout de chemin qui nous réunit sous l’ombre apaisante de cet arbre. Nul n'est assez fort pour prétendre s'y établir tout seul. Et nul n'est trop faible pour y être privé de sa place. C’est cela le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Ainsi va la Nation sénégalaise, notre abri commun. Ce qui fait notre honneur, c’est d’entretenir, à l’image des anciens, ce qui nous unit sous l’aile protectrice de notre grande Nation. Il y va de notre propre bonheur et du bonheur des générations futures.
A tous et à toutes, mes chers compatriotes, j’adresse mes vœux les meilleurs, de bonne santé, de réussite et de prospérité pour l’année nouvelle.
Bonsoir et Déwenéti. »
LES FAITS MARQUANTS DE L'ANNÉE À MBOUR
Parmi les événements ayant impacté la région, figurent entre autres : l'inauguration de l'AIBD et celle d’une usine de transformation et d’exportation de produits de pêche
L’inauguration du nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), le 7 décembre dernier, est l’un des évènements majeurs du département de Mbour au cours de l’année 2017.
D’une superficie de 45 000 hectares, pour un terminal de départ de 21 000 m2, cet aéroport dont la construction a nécessité 500 milliards de francs, est appelé à améliorer la place jugée stratégique du département de Mbour voire de toute la région de Thiès (centre), leur offrant des opportunités économiques sans précédent.
Dans le cadre de la modernisation des transports urbains, le préfet du département de Mbour, Saër Ndao, avait procédé à la remise officielle des clés de 38 minibus d’un coût de 722 millions de francs CFA, quelques mois plutôt, le 10 août dernier.
La mise à disposition de ces nouveaux minibus s’inscrit dans le cadre de l’action des pouvoirs visant à renforcer l’offre de transport urbain dans la capitale de la Petite-Côte, afin d’améliorer la mobilité des populations dans une zone emblématique du tourisme balnéaire sénégalais.
Le nombre important de bus mis à la disposition de Mbour se justifie par "le potentiel démographique et économique" de ce département dans le cadre d’un programme qui a permis la création de "170 emplois directs" selon le préfet.
Quelque "30 000 voyageurs’’ seront convoyés quotidiennement par ces nouveaux véhicules de transport public de voyageurs, a ajouté M. Ndao.
Le directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), Thierno Birahim Aw, a lui rappelé lors de cette cérémonie de remise de clés, que ce programme de renouvellement du parc des transports en commun, démarré en 2005 à Dakar, a été depuis étendu aux autres capitales régionales et villes de l’intérieur, à partir de 2015.
"Les 38 minibus que nous avons confié aux opérateurs de Mbour vont complètement révolutionner les conditions de mobilité urbaine, avec un objectif majeur de l’Etat de réduire l’insécurité routière", soulignait Thierno Birahim Aw.
Un mois plus tard, en septembre, la crise déclenchée en 2016 au sein de la collectivité mandingue de Mbour, connaissait un nouveau rebondissement, avec des échauffourées ayant occasionné l’arrestation de deux personnes issues de communauté, dont le président de la cellule du quartier Santessou, Pape Konaté.
Avec Habib Mboup, de la même cellule, ils ont été déférés au parquet près le Tribunal de grande instance de Thiès, en lien avec la mort d’un adolescent, Mamadou Top Thiombane, suite à une altercation avec les guides d’un "kankourang", un masque emblématique de la tradition mandingue.
Un autre fait marquant de cette année 2017 dans le département de Mbour concerne l’inauguration, le 14 décembre dernier, d’une usine de transformation et d’exportation de produits de pêche, dans le cadre de la valorisation de la ressource halieutique.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, présidant la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure nouvelle, en a profité pour rappeler que son ministère avait pris l’option, pour 2016-2021, de veiller à une "gestion durable de la ressource", au "développement de l’aquaculture" et à la "valorisation accrue des produits de la pêche".
Il faut rappeler dans ce registre l’explosion, le 27 mai 2017, vers 7 heures 15 minutes, d’une chaudière dans une usine de production de farine et d’huile de poissons de Mbour, un accident qui avait causé la mort d’un homme de 38 ans, Bassirou Marone, et fait 18 blessés.
Sur un registre plus triste, la mort de huit supporters du Stade de Mbour au stade Demba Diop, le 15 juillet dernier, suite à des incidents au cours de la finale de la coupe de Ligue sénégalaise de football opposant l’équipe mbouroise à l’Union sportive de Ouakam, a ému l’opinion et devrait faire date.
Au cours de ces incidents qui ont endeuillé le monde sportif en général et le département de Mbour en particulier, plusieurs dizaines de blessés ont été dénombrées.
Dans la nuit du 24 au 25 décembre enfin, l’incendie d’un "daara" du quartier Santhie-Oncad de Mbour, a provoqué la mort de deux des pensionnaires de cette école coranique et occasionné cinq blessés.
KAOLACK, FLAMBEAU DE LA PRODUCTION AGRICOLE
La région, jusque-là le bassin arachidier du Sénégal, se transforme de plus en plus en bassin agricole par une diversification des cultures ponctuée par l’introduction du riz
Le niveau et la qualité de la participation de Kaolack (centre) à la 26e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) démontre que cette région reste le leader national en matière de production agricole, affirme son gouverneur, Al Hassan Sall.
"Après avoir fait le tour des stands, je dois exprimer un sentiment de satisfaction par rapport à la mobilisation des Kaolackois, mais également par rapport à la qualité des produits, qui montrent qu’aujourd’hui plus qu’hier, Kaolack reste leader en matière de production agricole", a-t-il déclaré.
Il s’exprimait à l’occasion d’une journée dédiée à la région de Kaolack à la FIDAK 2017, prévue pour être clôturée ce dimanche mais qui a été prorogée jusqu’au 7 janvier prochain, selon des informations de presse.
"Je dois dire vraiment que je sors de cette visite comblé et plein d’espérances par rapport au futur de Kaolack, par rapport à la mobilisation des Kaolackois et des Kaolackoises, par rapport également à leur volonté de participer à l’effort national de développement", a dit le gouverneur Sall, en qui devait prendre fin ce dimanche Foire internationale de Dakar, en présence du président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack, Serigne Mboup.
Etaient également présents, le coordonnateur du Projet d’appui aux filières agricoles-extension (PAFA), Abiboulaye Ba, ainsi que plusieurs autres personnalités.
Le gouverneur de Kaolack a fait part de sa satisfaction relative à la qualité des produits proposés par les exposants de Kaolack et à leurs caractéristiques. "Je dis caractéristiques parce que du premier exposant au dernier, nous nous sommes rendus compte que c’est des produits locaux", a souligné Al Hassan Sall.
Kaolack, "première région à accueillir une foire sur le territoire national en 1970, ne saurait rester en marge pour un événement de cette dimension", a indiqué Serigne Mboup, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de cette région centrale du Sénégal, autrefois appelée ’’le bassin arachidier’’ du pays.
Il a exhorté les Sénégalais à s’approprier davantage les produits locaux qui désormais répondent aux normes internationales grâce à l’appui de partenaires au développement comme le PAFA.
Abiboulaye Bâ, coordonnateur de cette structure, a lui dit avoir "positivement apprécié" les produits de la délégation de Kaolack, soulignant que pour entrer dans le marché national, régional, sous-régional et international, "il faudrait avoir des produits de qualité’’ dotés d’emballages de qualité.
"C’est la raison pour laquelle le PAFA, qui appuie les producteurs et les unités de transformation dans l’acquisition d’emballages, a mis en place une centrale d’emballage à Kaolack pour permettre aux producteurs de s’y approvisionner pour pouvoir améliorer un peu la présentation de leurs produits", a fait savoir M. Ba.
Selon lui, ’’Kaolack, qui était jusque-là le bassin arachidier du Sénégal, se transforme de plus en plus en bassin agricole par une diversification des cultures ponctuée par l’introduction du riz".
Le PAFA est un projet de l’Etat appuyé par le Fonds international de développement de l’agriculture (FIDA), intervient par ailleurs dans les régions de Kaolack, Diourbel, Fatick, Kaffrine et Louga, signale son coordonnateur.
Son rôle consiste à appuyer, selon Abiboulaye Bâ, les filières agricoles principalement les céréales et l’agriculture villageoise, de même que la production de petits ruminants, afin d’améliorer les conditions de vie des femmes et des jeunes en milieu rural.
LE CHÔMAGE ÉVALUÉ À 10%
Une répartition de la population des chômeurs par tranche d’âge "montre qu’il affecte plus les jeunes’’, les taux les plus élevés étant observés chez les jeunes des tranches d’âges 20-24 ans et 25-29 ans, "soit respectivement 19,5% et 17,5%"
Le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus est évalué à 10,8%, apprend-on de la note trimestrielle de l’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (ENES- T3 2017), publiée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Selon cette note, le chômage "est légèrement plus noté en milieu urbain où 13,8% de la population active sont au chômage contre 7,6% en zone rural".
Elle précise que selon le sexe, le chômage "affecte davantage les femmes (16,5%) que les hommes (5,9%)".
De même, une répartition de la population des chômeurs par tranche d’âge "montre qu’il affecte plus les jeunes’’, les taux les plus élevés étant observés chez les jeunes des tranches d’âges 20-24 ans et 25-29 ans, "soit respectivement 19,5% et 17,5%", mentionne l’enquête de l’ANSD.
Elle note que le phénomène touche moins les autres groupes d’âges, ajoutant "le taux de chômage des personnes de la tranche d’âge 35-64 ans", par exemple, "est estimé à 6,8%".
L’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal signale par ailleurs que les personnes sans diplômes sont "les moins affectées par le chômage, soit 9,7% des actifs sans diplôme".
"Les diplômées du supérieur du niveau BAC+2 (20,5%) et ceux ayant au minimum le niveau BAC+3 (19,9%) sont davantage affectées par le chômage. En revanche, conclut l’enquête, les autres diplômées particulièrement celles ayant le niveau CEPE/CFEE (12,7%), BAC/DT/BT (13,3%) sont aussi moins affectées".