La cérémonie officielle d’ouverture de la 26e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK), prévue lundi, a été reportée à mardi, à 16h, a appris l’APS.
Ce report est dû à l’absence du ministre du Commerce retenu à l’extérieur du pays, à cause de la grève des aiguilleurs de l’Aéroport internationale Blaise Diagne (AIBD), a expliqué le responsable de la communication de la FIDAK, Ababacar Sadikh Top.
La 26e édition de la FIDAK a démarré samedi. Elle a pour thème : ‘’Rôle et place des foires et expositions dans le développement économique et social’’. L’Egypte est le pays invité d’honneur.
THIES CAPITALE DES ENERGIES RENOUVELABLES
La cité du rail abrite quatre des six centrales solaires construites ou qui sont en construction au Sénégal
La région de Thiès qui abrite quatre des six centrales solaires construites ou en construction dans le pays est en train de devenir la capitale des énergies renouvelables, a déclaré dimanche à Thiès, Abdou Fall, administrateur du projet Termérina.
‘’La région de Thiès est en train de devenir la capitale des énergies renouvelables au Sénégal et il est important que les Thiessois sachent ceci. Sur les six ou sept centrales, les quatre sont dans la région de Thiès’’, a-t-il dit.
M. Fall qui était l’invité du club de la presse de Thiès a fait remarquer que ‘’le département de Tivaouane a deux centrales solaires qui fonctionnent déjà’’.
S’y ajoutent la centrale éolienne qui va être mise en service en 2018 et la centrale solaire de Malicounda dans le département de Mbour.
Selon lui, le choix des pouvoirs publics pour le mix-énergétique a placé le Sénégal parmi les pays leaders dans le domaine des énergies renouvelables.
"Sur une capacité de 800 mégawatt, nous sommes en train d’injecter au moins 100 mégawatt d’énergies renouvelables ce qui place aujourd’hui le Sénégal parmi les pays leaders en matière de transition énergétique", a relevé Abdou Fall.
C’est dans cette optique que la centrale solaire de Mérina Dahkar sera inaugurée le mardi 16 janvier prochain par le président de la République pour augmenter la production énergétique du pays.
"Les travaux sont achevés, la mise en service a été faite. La centrale a commencé à injecter déjà dans le réseau les 30 mégawatt et la cérémonie d’inauguration est prévue le mardi 16 janvier prochain à Mérina Dahkar sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall", a-t-il annoncé.
FIDAK 207
Près de 500 gendarmes déployés pour assurer la sécurité de l'évènement
Près de 500 gendarmes sont déployés pour assurer la sécurité des personnes et des biens à l’occasion de la 26e édition de la Foire internationale de Dakar, a appris l’APS.
La 26e édition de la FIDAK a démarré samedi. Elle a pour thème : ‘’Rôle et place des foires et expositions dans le développement économique et social’’.
Pour cette année, près de 500 éléments de la gendarmerie ont été déployés à la foire et dans ses externalités pour la sécurisation des personnes et des biens, a confié à l’APS le capitaine Arona Sarr.
‘’Le mot d’ordre est de saturer cette année la foire tant du point de vue de la qualité que de la quantité. Plusieurs unités spécialisées ont été mobilisées pour une meilleure coordination des opérations’’, a expliqué le gendarme.
Il a cité la Légion ouest de la gendarmerie, maitre d’œuvre de l’opération, la Légion de la Gendarmerie d’intervention (LGI) entre autres, ainsi que des unités mobiles spécialisées dans la détection des explosifs et de la drogue, et plusieurs éléments en civil.
Comme en 2016, la Division des télécommunications et de l’informatique (DTI) de la gendarmerie va accompagner les unités au sol avec des renseignements sur la fluidité de la circulation grâce à des informations fournies par des drones, a-t-il indiqué.
L'OMVS AU PLUS PRÈS DE L'HYDRAULIQUE
Le projet Wefe Sénégal d'un montant de 4 milliards de F CFA, permettra la mise en œuvre des solutions aux problèmes identifiés dans les orientations fondamentale du Schéma directeur d’aménagement et de gestion du bassin du fleuve Sénégal (SDAGE)
Le Projet d’appui à la gestion des ressources en eau et du Nexus Eau-Energie-Agriculture dans la vallée du fleuve Sénégal a été récemment lancé par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), a appris l’APS.
Ce projet d’un montant de 4 milliards de F CFA, selon le site de l’OMVS, est cofinancé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Centre Commun de Recherche de la Commission européenne et la Coopération italienne pour une période de quatre ans (2017-2021).
A cette occasion, Céline Tassin Pelger de l’UE a déclaré que ‘’la gestion efficace de l’eau est essentielle à la réduction de la pauvreté, au développement économique et à la durabilité environnementale’’.
‘’L`accès équitable et durable à une eau potable saine, à l’assainissement et à l’hygiène est une condition préalable à la santé, au bien-être et à la croissance. Or, les ressources en eau sont particulièrement exposées au changement climatique, qui menace l’agriculture et la sécurité alimentaire’’, a-t-elle ajouté.
Le Haut-Commissaire de l’OMVS, Hamed Diane Semega, a quant à lui estimé que ‘’le projet Wefe Sénégal permettra la mise en œuvre des solutions aux problèmes identifiés dans les orientations fondamentale du Schéma directeur d’aménagement et de gestion du bassin du fleuve Sénégal (SDAGE)’’.
‘’Il vient s’ajouter aux efforts menés par l’OMVS pour réaliser l’autosuffisance alimentaire, sécuriser et améliorer les revenus des populations locales, préserver l’équilibre de l’écosystème et réduire la vulnérabilité des économies des Etats membres de l’OMVS face aux aléas climatiques’’, a-t-il souligné.
POUR UNE ÉMERGENCE TOURISTIQUE
Mame Mbaye Niang prône la diversification de l’offre afin de redynamiser le tourisme sénégalais
La clé de l’émergence du tourisme se trouve dans la diversification de l’offre et dans la qualité des produits, a soutenu samedi le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
‘’Il nous faut faire le tourisme autrement et au bénéfice de tous, et c’est à cela que nous appelle le Plan Sénégal émergent (PSE) et c’est à ce prix que nous construirons un tourisme émergent et durable, dans la transparence et l’équité’’, a-t-il dit lors d’une visite à Saly Portudal.
Selon lui, l’Etat a la responsabilité d’accompagner les acteurs mais aussi les investisseurs nationaux comme internationaux.
‘’Ça va être très difficile, mais si on les aide à se préparer, nous allons vers des lendemains meilleurs pour le tourisme sénégalais. On ne peut plus nous figer sur le tourisme balnéaire, la vérité est que des parts de marché ont été gagnées par le Cap-Vert et la Gambie qui font des offres plus importantes, à travers la qualité de leurs plages, alors que nous avons le même climat’’, a fait remarquer Mame Mbaye Niang.
Selon lui, ’’il faut aller vers la requalification de la station touristique de Saly-Portudal, théoriser et enclencher son extension vers Pointe-Sarène, Mbodiène et Joal-Finio"".
Le ministre du Tourisme a dit tout son ’’engagement’’ et sa ’’détermination’’ à ’’combattre’’ la concurrence déloyale de certaines structures para-hôtelières.
LES SUCCÈS DU PUDC À KAFFRINE
Dans le domaine hydraulique, nous avons dépassé les espérances - La plupart de nos arrondissements sont aujourd’hui accessibles par une piste - La région est de moins en moins enclavée grâce à ce programme
Le programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) a fait d’énormes réalisations dans la région de Kaffrine a déclaré, samedi, le gouverneur, Jean Baptiste Coly, soutenant toutefois que Kaffrine a encore des défis à relever dans certains secteurs.
‘’Le PUDC a fait d’énormes réalisations à Kaffrine. Dans le domaine hydraulique, nous avons dépassé les espérances. La plupart de nos arrondissements sont aujourd’hui accessibles par une piste. La région de Kaffrine est de moins en moins enclavée grâce à ce programme’’, a salué le gouverneur de Kaffrine, Jean Baptiste Coly.
S’exprimant en marge d’un atelier de partage et de validation du bilan diagnostic de la région dans le cadre du processus d’élaboration de la phase 2 du plan Sénégal émergent (PSE), M. Coly a en outre relevé des améliorations dans la couverture maladie universelle (CMU), à Kaffrine.
‘’Il y a l’hôpital de type 1 qui est en train de réaliser de nouvelles installations. Globalement on peut dire qu’il y a des avancées dans la région de Kaffrine’’, a-t-il dit.
Mais, a t-il souligné, Kaffrine reste une région qui a des besoins énormes du fait que c’est une région qui n’a pas pu bénéficier d’un programme comme les autres régions du pays.
‘’Nous avons encore des progrès à faire dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, du tourisme. L’électrification, l’assainissement, la couverture en manière de téléphonie sont aussi des défis majeurs que Kaffrine doit relever’’, a signalé M. Coly.
Il a expliqué que cette rencontre organisée par le comité de planification de Kaffrine a permis de passer en revue les réalisations qui ont été faites au niveau de cette région pour voir ce qui a été fait et voir ce qui pourrait être fait.
Ce comité de planification, a rappelé Jean Baptiste Coly, regroupe le gouverneur, les préfets des quatre départements de la région de Kaffrine, les services techniques, les maires et les différents sous-préfets de la région.
Le chef de service de la planification de Kaffrine, Lamine Camara, a pour sa part fait remarquer que la région de Kaffrine a une forte potentialité de développement.
Mais, a-t-il déploré, il y a encore des contraintes dans certains secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, l’électrification, la santé. Le PSE a-t-il relevé marche à Kaffrine notamment avec le programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
KAIZENE TEND LA MAIN AU SECTEUR DES BTP
Une rencontre pour nouer des partenariats et favoriser les synergies sur la mobilisation des ressources financières destinées au développement des infrastructures en Afrique
Le Soleil |
Mamadou Guèye |
Publication 15/12/2017
Dakar abrite une rencontre de deux jours axée sur les Btp et les infrastructures organisée par le Cabinet Kaizene qui réunit des acteurs de ces secteurs, de la finance, des opérateurs économiques. Le but est double : nouer des partenariats et favoriser les synergies sur la mobilisation des ressources financières destinées à favoriser le développement des secteurs des transports, de l’eau, de l’assainissement, de l’énergie et des Tic sur le contient.
En mars 2014, Arnaud Dornel, spécialiste principal du secteur financier de la Banque mondiale dans une présentation portant sur le « Financement de projets d’infrastructures en Afrique », estimait les besoins annuels d’infrastructures en Afrique à 93 milliards de dollars par an, soit 15 % du Produit intérieur brut du continent. En 2016, ce montant est loin d’être atteint, selon le rapport du Consortium pour les infrastructures en Afrique. Ce document indique que le montant total du financement du développement des infrastructures déclaré en Afrique s’élève à 62,5 milliards de dollars. Le gap est encore important ; il est estimé entre 30 et 40 milliards de dollars par an. Pourtant, le déficit en infrastructures est un obstacle à l’intégration régionale et impacte la compétitivité de l’Afrique.
Prenant la mesure des enjeux, le cabinet Kaizene a décidé de jouer sa participation en organisant, à Dakar, la quatrième conférence des Btp et des infrastructures. Cette rencontre réunit des acteurs de ces secteurs, de la finance, des opérateurs économiques, etc., pour favoriser les partenariats et les synergies sur la mobilisation des ressources financières destinées à favoriser le développement des secteurs des transports, de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie et des Tic sur le contient. Lynda Aphing-Kouassi, directrice générale du cabinet Kaizene, estime que les investissements nationaux et institutionnels couplés à des financements collaboratifs peuvent apporter les capitaux nécessaires pour financer la construction des infrastructures en Afrique. « Le secteur des Btp et des infrastructures jouera un rôle stratégique dans la satisfaction des besoins liés à la croissance et à l’urbanisation rapide des villes africaines que s’il intègre un partenariat dynamique avec toutes les parties prenantes par cette équation aux enjeux sociaux pour le bien-être des populations », dit-elle. « Si l’on parvient à avoir des infrastructures de qualité, nous pouvons espérer une croissance sur la durée et le développement du continent. C’est important pour tous de pouvoir jouer un rôle et de ne pas attendre que les institutions étatiques fassent tout le travail », insiste Lynda Aphing-Kouassi, directrice générale du cabinet Kaizene. Ouvrant les travaux, Khoudia Mbaye, le ministre sénégalais de la Promotion des investissements, des partenariats et du développement des téléservices de l’Etat, souligne que le contexte est favorable avec le développement du « volontarisme en Afrique ». « Nous notons un foisonnement de plans nationaux qui ambitionnent de placer les pays africains sur le chemin de l’émergence et du développement », a déclaré Mme Mbaye. Elle souligne que cette dynamique est couplée avec une dynamique sous-régionale et régionale, donnant l’exemple du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), conçu pour prendre le relai du Nepad en vue d’assurer le développement des infrastructures à l’échelle régionale et continentale dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’eau et des télécommunications.
Khoudia Mbaye s’est réjouie de l’initiative et du choix de Dakar d’abriter cette conférence. Elle avait à ses côté son collègue Abdou Ndéné Sall, ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du développement du réseau ferroviaire. « L’un des objectifs du développement durable est de dessiner des villes assurant l’égalité des chances pour tous, donnant l’accès aux services de base, à l’énergie, aux logements et aux transports », a-t-il dit.
NOUVEAU CODE DES MARCHES PUBLICS
L'Armp lance un guide illustré en bande dessinée pour son appropriation par les opérateurs économiques
Le Soleil |
Elhadji Ibrahima THIAM |
Publication 15/12/2017
Pour une meilleure et large appropriation du nouveau Code des marchés publics par tous les intervenants dans le processus de passation des marchés, notamment les artisans et les dirigeants de Pme et Tpe, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a élaboré et lancé, mardi dernier, un guide illustré en bande dessinée.
Au Sénégal, bon nombre de dirigeants et gérants de Pme méconnaissent les procédures des marchés publics. Conscient de ce fait, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a élaboré à l’intention des intervenants dans ce processus, notamment les artisans et les dirigeants des Pme et des Tpe, un guide illustré en bande dessinée sur le Code des marchés publics.
« Il s’agit, à travers cette publication, de favoriser l’appropriation du nouveau Code des marchés publics par ces opérateurs économiques », a expliqué, mardi, Saër Niang, directeur général de l’Armp, lors de la cérémonie de lancement de ce document.
Posté sur le site de l’Armp, ce support est édité sous la forme d’un cahier avec un album d’illustrations en bande dessinée sur les marchés, notamment les services, les fournitures et les travaux. Il met l’accent sur les grandes lignes de la réforme du système de passation des marchés publics et délégations de service public.
La présentation de ce guide illustré en Bd intervient dans un contexte particulier dans l’évolution de l’environnement économique et juridique des marchés publics, marqué par l’avènement du Code des marchés publics porté par le décret du 22 septembre 2014 et ses arrêtés d’application, a rappelé le directeur général de l’Armp. « D’une part, ce code consacre la réduction des délais, l’allégement des procédures et la responsabilisation des autorités contractantes à travers notamment le relèvement des seuils d’application des procédures de revue et de contrôle a priori. D’autre part, la réforme renforce la participation du secteur privé national aux appels d’offres, notamment les petites et moyennes entreprises.
Elle offre plus de facilités aux candidats aux marchés et rend flexibles les critères relatifs à la transmission des pièces administratives, ce qui permet aux Pme et aux artisans de mieux présenter leurs offres et de mieux participer aux marchés », a-t-il détaillé.
La dépense publique tourne autour de 1.000 milliards de FCfa par an et les Pme qui représentent 99% des entreprises peinent à accéder à la commande publique même si l’Etat accorde 15% de la commande publique à cette partie du secteur privé. On mesure donc toute la pertinence de cette initiative de l’Armp.
D’ailleurs, Saër Niang ne s’y est pas trompé lorsqu’il dit : « Il apparaît nécessaire de réaliser ce guide illustré en vue d’apporter à ce segment d’entreprises des réponses adaptées au besoin de compréhension et de soumission aux opportunités de la commande publique ».
UNE OUVERTURE PRÉCIPITÉE
Des interrogations surgissent après les nombreuses insuffisances notées quelques jours après l'inauguration de l'aéroport Blaise Diagne
L’aéroport international Blaise Diagne (AIDB) a été inauguré par le président Sénégalais Macky Sall le 7 décembre dernier. Ce joyau architectural, sensé faire la fierté du Sénégal, fait déjà l’objet de bien d’interrogations, voire même, de mécontentements. Enquête.
La distance serait l’un des premiers cauchemars des sceptiques, qui se demandent ce qu’un aéroport sensé profiter à la capitale fait à Diass, à 50 km de la métropole sénégalaise. Mais au bureau des taxis de l’aéroport Léopold Sedar Senghor, cela apparaît comme une aubaine pour les professionnels du transport. Ils y voient là une occasion de se remplir les poches plus que jamais.
Des tarifs de transport qui risquent d‘être salés
« Pour le moment, nous ne sommes encore sûrs de rien par rapport à la date prévue du déménagement. Tout ce qu’on nous a dit, c’est de nous tenir prêt pour rejoindre Diass. Ils nous ont prévu un endroit où se garer comme ici et attendre les clients, mais nous ne l’avons pas encore vu. » , affirme un taximan.
"Pendant que certains prient pour que l'AIBD commence à fonctionner, nous autres nous prions pour que ça n’arrive pas."
Et l’homme de s’empresser de prévenir : « nous sommes en train de voir quels sont les prix que nous allons pratiquer, mais ce qui est sûr, nous ne descendrons pas à moins de 15 000 FCFA pour un voyage Diass-Dakar. Le péage seulement nous prend entre cinq et six mille, donc nous devons gagner un peu d’argent.»
Les futurs passagers et autres usagers de l’aéroport sont donc avertis. Ceux parmi eux qui n’auront pas réservé de chambre d’hôtel devront fouiller loin dans leur porte-feuille et autres sacs à main pour se frayer un chemin afin de rallier Dakar. À moins d‘être doté d’un véhicule personnel, ce qui n’est pas forcément une évidence.
De son côté, l’Etat tente de rassurer, laissant entendre que son service de transports public, Dakar Dem Dikk, fera des rotations entre Diass et les autres villes. Ses prix ? Pas encore fixés. À ce propos et selon certains analystes, le vrai problème se situera au niveau des prix. Les chauffeurs Sénégalais sont connus pour leur manie de jongler avec les prix lorsqu’ils se sentent en position dominante. Les prix des parkings de stationnement de l’aéroport restent eux aussi inconnus pour l’instant.
Le secteur informel se sent déjà hors-circuit
Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. Si les taximen et les transports publics du pays spéculent plus ou moins sur les tarifs à venir, les petits commerçants sont eux, mordus par une grosse inquiétude.
En effet, ces membres du secteur informel qui gravitent souvent autour des lieux de grands rassemblements se sentent déjà exclus de la juteuse manne qui profile à l’horizon. Un petit vendeur de vêtements artisanaux s’inquiète : « Nous n’avons été saisis par personne pour aller à l’AIBD. C’est comme si nous ne faisons pas partie de cet aéroport alors que ça fait des dizaines d’années que nous gagnons nos vies ici. On nous dit que là-bas, ce ne sera plus possible d’avoir des petites cantines comme ici et qu’une seule société va se charger de tout ce que nous proposions ici. »
Non loin de là, cette amertume est partagée par Assane, détenteur d’une petite galerie d’art dans laquelle l’on déguste du café touba et des gâteaux : « Pendant que certains prient pour que l’AIBD commence à fonctionner, nous autres nous prions pour que ça n’arrive pas. Parce que nous serons nombreux à perdre notre gagne-pain.On nous a dit que les petits commerces autour de l’aéroport-là, ça ne va pas être possible à Diass. »
Comme une ombre d’injustice pour l’ex-aéroport et le secteur hôtelier
Le sort semble de même s’acharner sur d’autres secteurs. L’on s’interroge aussi sur le sort du désormais ex-aéroport international Léopold Sédar Senghor et ses infrastructures, dont l’aéro-club, créé en 1933.
Que deviendront-ils ? Seront-ils délaissés au profit de l’AIDB ? À ce niveau, parmi les plus sceptiques, les propriétaires d’avions privés. Nombreux sont ceux d’entre eux qui espèrent que l’aéroport continuera d’exister pour les vols à destination de l’intérieur du Sénégal. Mais tous ne sont pas aussi optimistes. D’autres, au contraire, laissent même entendre que les terrains ont déjà été vendus à des promoteurs immobiliers.
Comme nous le savons tous, les professionnels de l’hôtellerie sont étroitement liés aux activités aéroportuaires. Ce qui fait leurs choux gras, mais pas dans tous les cas. Les patrons d’hôtels n’ont pas tous le sourire. Les plus heureux d’entre eux, qui profiteront de la transaction, sont les propriétaires d’hôtels de la petite côte. La raison ? La proximité vis-àvis de l’AIDB. Toubab Dialaw est à 20 minutes à peine de l’AIBD, Saly à 30 minutes et le Lac Rose non plus, n’est pas loin de là.
Autrefois, les passagers se rendaient directement à Dakar avant de prendre diverses destinations à l’intérieur du Sénégal. C‘était à l‘époque où l’aéroport international Léopold Sédar Senghor faisait la pluie et le beau temps.
Mais désormais, selon les analystes, les voyageurs ne verront plus l’intérêt de se rendre jusqu‘à la capitale, étant donné la proximité qui prévaut entre l’AIDB et les hôtels de la petite côte. Les patrons des hôtels situés plus loin se mordent déjà les doigts et sont rapidement gagnés par la nostalgie de l‘époque glorieuse.
Comme le dit le vieil adage, le malheur de certains fait le bonheur d’autres personnes. Et l’AIDB semble bien illustrer cela.
Le centre des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la Cedeao (Ecreee) et la banque Mondiale ont décidé d’unir leurs forces dans le domaine de l’énergie. Les deux organisations ont initié le projet régional d’électrification hors réseau (prehr), afin de faciliter l’accès aux services d’électricité durables dans la région de la Cedeao pour les ménages, les entreprises commerciales et les établissements publics de santé et d’éducation.
Dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), environ 174,5 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en 2016, et 77% d’entre elles vivent dans les zones rurales. Une situation qui révulse le Centre des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique de la Cedeao (Ecreee). En collaboration avec la Banque Mondiale, Ecreee a initié le Projet Régional d’Electrification Hors Réseau (Prehr) dont l’objectif est d’accroître l’accès aux services d’électricité durables dans l’espace Cedeao pour les ménages, les entreprises commerciales et les établissements publics de santé et d’éducation. Financé par la Banque Mondiale, ce projet va assurer l’accès universel à l’électricité à la région de la Cedeao d’ici 2030. Et le Sénégal qui fait partie des 19 pays bénéficiaires du projet, a abrité hier un atelier pour présenter le projet aux acteurs concernés. Le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies, Adama Diallo, qui a présidé la rencontre, a indiqué que le projet fait partie intégrante du programme d’actions Sustainable Energy for All (Se4all). En effet, explique M. Diallo, les solutions hors réseau à base d’énergie solaire occupent une place centrale dans la stratégie nationale d’électrification au Sénégal. «Notre taux d’électrification rurale en 2016 qui est de 33% intègre 7% de ménages électrifiés par des systèmes solaires décentralisés.
Dans le cadre de la mise en oeuvre de nos projets d’électrification rurale en cours, il est prévu l’électrification, d’ici à 2018, de près de 300 localités avec la technologie solaire dont 188 villages dans le cadres des projets de l’Aser et 110 villages dans le cadre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (Pudc). De plus, l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner) va électrifier avec des systèmes solaires photovoltaïque des structures sanitaires au nombre de 120, situées dans le bassin arachidier», informe Adama Diallo qui annonce un programme d’investissement du Ministère pour l’électrification de 1215 villages par mini réseaux et 464 localités avec des systèmes solaires individuels notamment dans la partie orientale du pays. Cela va nécessiter une enveloppe de 33,44 milliards FCFA dont 6,53 milliards pour les systèmes individuels.