Les échanges commerciaux entre le Sénégal et l’Egypte sont loin de refléter les liens solides et fraternels qu’entretiennent les deux pays, a indiqué, mardi, le ministre du Commerce, Alioune Sarr.
M. Sarr s’exprimait à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de la 26ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Cette édition, qui accueille l’Egypte comme invité d’honneur, est axée sur le thème : ’’Rôle et place des foires et expositions dans le développement économique et social’’.
Pour Alioune Sarr, il est important de souligner à la fois le niveau actuellement faible des échanges commerciaux et leur profond déséquilibre entre les deux pays.
En effet, a-t-il poursuivi, si en 2016, l’Egypte a réussi à exporter au Sénégal comme total en valeur 14 milliards de FCFA, avec des produits aussi variés que des préparations alimentaires, des matières premières, des machines et appareils électriques, le Sénégal n’a quant à lui, exporté qu’une valeur estimé à 270 millions de FCFA de produits agricoles.
Il a toutefois signalé l’entrée sur le marché égyptien, en 2017, de nouveaux produits sénégalais comprenant essentiellement des grains de fruit oléagineux et fruits divers.
Selon lui, ‘’ces volumes et interventions commerciales nous paraissent faibles, au regard d’énormes potentialités qu’offrent effectivement nos deux pays’’.
Il a par ailleurs estimé que cette situation démontre l’intérêt et la nécessité de redonner à nouveau, un renouveau aux relations économiques et commerciales qui lient les deux pays.
LA CONDITION SINE QUA NONE AU DÉVELOPPEMENT
L'émergence du pays de la "téranga" est assujettie à la relance rapide de son économie selon les responsables de l'APIX
L’aspiration du Sénégal à atteindre l’émergence en 2035 est conditionnée par une "relance rapide" de son économie à travers le développement du secteur privé, ont relevé, mardi à Saly-Portudal (Mbour), des responsables de l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux de l’Etat (APIX).
Cela permettra d’accroître les revenus et les opportunités de création de richesses sur tout le territoire national, ont-ils soutenu à l’ouverture d’un atelier d’élaboration du projet de feuille de route Doing Business 2019, ouvert à Saly-Portudal (Mbour, ouest). Les autorités de l’APIX font remarquer que cet impératif requiert des "changements profonds", tant sur la qualité de la prestation des administrations que sur le cadre réglementaire pour faire face aux fortes mutations économiques et sociales et pour mieux prendre en charge les défis à relever pour aller vers l’émergence.
"Pour l’année 2017, nous apprécions ensemble les réformes exécutées tant au niveau global à travers le Programme de réformes de l’environnement des affaires et de la compétitivité (PREAC) qu’au niveau de la feuille de route Doing Business 2018", a déclaré Issa Sall, président du groupe de travail numéro 3 du Conseil présidentiel de l’investissement.
Selon M. Sall, "le Sénégal a amélioré son score de plus de 9 points ces quatre dernières années en termes de distance à la frontière et gagné une quarantaine de places avec pas moins de 19 réformes mises en oeuvre". "Cela témoigne, a-t-il, M. estimé, d’un engagement fort et constant du gouvernement".
Dans le rapport Doing Business 2018, paru le 31 octobre 2017, du groupe de la Banque mondiale, le Sénégal s’est classé à la 140ème position avec un bond de sept de places.
"Grâce à ces réformes, le Sénégal se trouve parmi les cinq pays les plus réformateurs d’Afrique Sub-saharienne, aux côtés du Malawi, de Djibouti, de la Zambie et du Nigeria il se positionne ainsi parmi les 13 pays au monde à avoir mis en œuvre le plus de réformes significatives cette année", a souligné M. Sall.
"Au niveau de la sous-région, on est deuxième, tout juste derrière la Cote d’Ivoire et quatrième, au niveau de la CEDEAO. Néanmoins, nous devons faire aboutir certaines mesures en cours et enclencher de nouvelles pour continuer le progrès", a estimé Issa Sall.
Pour une consolidation de ces performances, M. Sall explique que le président Macky Sall, lors de la 13ème session du Conseil présidentiel de l’investissement (CPI), tenue le 20 novembre 2017, a demandé aux acteurs de ne ménager aucun effort pour une amélioration continue du climat des affaires.
"Pour le classement Doing Business, nous ambitionnons maintenant d’intégrer la catégorie des 100 premiers pays d’ici 2019, après avoir atteint en 2017 la barre des 140, afin d’acheminer vers l’objectif des 50 premiers fixés dans le Plan Sénégal émergent (PSE)", a fait valoir Sall.
Aussi, "nous envisageons, cette année, d’être le meilleur élève de la sous-région, à savoir le 1er dans l’UEMOA, dépassant la Cote d’ivoire, et de réduire, de manière très significative, la distance qui nous sépare du premier de la CEDEAO à l’occurrence le Ghana", a-t-il promis.
AL-AZHAR, UN CENTRE POUR LE JUSTE MILIEU
L'Université islamique égyptienne a toujours enseigné un islam modéré selon le représentant de son grand imam à la 26e Foire internationale de Dakar (FIDAK), docteur Ziad El Sayed Mohamed Farrouh
La mosquée d’Al-Azar, siège de l’université millénaire éponyme, a toujours prôné un enseignement islamique modéré, a indiqué le représentant de son grand imam à la 26e Foire internationale de Dakar (FIDAK), docteur Ziad El Sayed Mohamed Farrouh.
‘’La mosquée Al-Azhar a demeuré tout au long de son histoire, un centre pour le juste milieu, la modération, la diffusion de la culture islamique et des enseignements de l’Islam et des valeurs tolérantes qui ne connaissent ni excès, ni déviation, ni extrémisme, ni fanatisme doctrinal ou politique’’, a-t-il dit.
Le docteur Ziad El Sayed Mohamed Farrouh animait mardi, à la Foire internationale de Dakar (FIDAK), un panel sur ’’l’Islam au monde’’. Il a, à cet égard, rappelé les liens intrinsèques en l’Islam et les commerçants qui, selon lui, étaient les premiers à diffuser ses préceptes.
A l’en croire, Al-Azhar ‘’représente ainsi le juste-milieu qui est la caractéristique la plus spécifique de l’Islam, religion de la droiture’’.
L’université ’’représente aussi la bonne compréhension des textes nobles du Coran et de la Sunna du Prophète (PSL) et des créations scientifiques et intellectuelles qui se développèrent autour de ce texte’’, a-t-il ajouté.
L’éducation à Al-Azhar inculque dans la mentalité de l’étudiant azharite, le principe du dialogue et celui de la légitimité de la diversité, a dit le conférencier.
‘’L’étudiant azharite grandit raisonnablement, et la raison, chez lui, ne contredit pas la tradition, et la religion n’est pas contraire à la vie mondaine. D’où la multiplicité des courants et l’acceptation de l’autre en Egypte’’, a-t-il souligné.
Selon le docteur Farrouh, l’université Al-Azhar se distingue également de toute autre institution au monde par le fait qu’elle accueille les étudiants venant de 107 Etat, et ce, depuis plus de 500 ans.
Cette université qui compte près de 500.000 étudiants, comprend 34 facultés pour les sciences pratiques et théoriques et 45 facultés de sciences humaines. Soit un total de 79 facultés, dont 47 sont réservées aux jeunes garçons et 32 aux jeunes filles, a-t-il détaillé.
Il a par ailleurs rappelé que la mosquée et l’université Al Azhar se situent au cœur du Caire, capitale égyptienne, depuis le 3e siècle de l’Hégire, correspondant au 10e de l’ère chrétienne.
‘’En effet, l’histoire nous informe que la mosquée d’Al-Azhar célébra son inauguration par l’accomplissement de la prière du vendredi le septième jour du mois de ramadan de l’année 361 de l’Hégire, soit le 21 juin de l’ère chrétienne, c’est-à-dire depuis plus de 1000 ans’’, a t-il rappelé.
POINTE DE SARENE
200 milliards attendus d’un privé pour financer ce projet touristique phare pour le Plan Sénégal émergent
Pointe-Sarène, l’un des projets touristiques phares du Plan Sénégal émergent, est aujourd’hui à l’état d’aménagement. Au cours d’une visite ce dimanche du ministre du Tourisme, Bocar Ly, directeur général de la Sapco, a annoncé que 200 milliards de FCfa d’investissements privés sont attendus sur le site où les premiers réceptifs seront exploités mi-2019.
Le coût global de l’aménagement du site de Pointe-Sarène tourne autour de 15 milliards de FCfa et, pour les investissements, au moins 200 milliards d’investissements privés sont attendus sur le site. Il y est prévu, selon Bocar Ly, 1.600 clefs d’hôtel, la construction d’un centre commercial, de villas, d’activités de loisirs pour avoir une station complète. Il y sera également installé un parc animalier avec des animaux en semi-liberté qui jouxte le site qui fait 2.500 hectares.
Bocar Ly indique que les études réalisées à Pointe-Sarène prennent en compte les erreurs et réussites de la station de Saly. Dans cette phase d’aménagement, les travaux en cours concernent la construction d’un château d’eau, la voirie, le réseau d’assainissement, l’adduction d’eau et l’électrification. D’ici douze mois, a assuré M. Ly, la première tranche des travaux sera finalisée.
Actuellement, la Sapco est en phase de négociation avec plusieurs investisseurs intéressés par le projet. Ainsi, a-t-il noté, deux à trois contrats ont été déjà signés. « Pendant que les travaux d’aménagement se feront, les investisseurs vont entamer les travaux de construction des réceptifs. Nous pensons que d’ici mi-2019, on aura les premiers réceptifs qui seront exploités sur ce site de Pointe-Sarène », a assuré Bocar Ly. Le site touristique de Pointe-Sarène va ouvrir le développement de Mbodiène, un autre projet touristique d’envergure.
« La proximité des deux sites fait que dès qu’on démarre à Pointe-Sarène, Mbodiène étant plus grand et attractif, pourra prendre son envol. On a eu de la Banque mondiale un financement pour réactualiser les études sur Mbodiène et constituer un dossier d’appel d’offres international et aller capter les gros investisseurs qui cherchent des projets structurants », a-t-il expliqué. Par ailleurs, a-t-il fait savoir, la Sapco travaille à développer sur Joal le tourisme de santé qui s’intègre avec l’environnement de cette localité. « La langue de terre de Joal est une zone sensible. Nous travaillons avec des partenaires pour développer le tourisme de santé qui s’adapte aux réalités géographiques de la zone », dit-il.
AUTONOMISATION DES FEMMES
Le maire de Méckhé Dr Magatte Wade vole au secours de la gent féminine via la Caisse de solidarité et d’entraide
La mairie de Méckhé a mis sur pied une Caisse de solidarité et d’entraide qui vise à "renforcer l’autonomisation des femmes grâce à des financements conséquents et de contribuer à éradiquer la pauvreté", a appris l’APS.
La Caisse de solidarité et d’entraide des femmes de Meckhé et environs initiée par le Maire de Meckhé, le Dr Magatte Wade, a démarré ses opérations récemment à Ngaye Meckhé, indique un communiqué.
Elle vise à "renforcer l’autonomisation des femmes grâce à des financements conséquents et à des taux très souples afin d’accroître les revenus des ménages et de contribuer à éradiquer la pauvreté qui touche plus les femmes".
L’institution, explique t-on, est dotée d’un financement mobilisé avec des contributions volontaires et celles de généreux donateurs. En cas de succès, elle constituerait "une innovation majeure dans le secteur financier national à cause des conditions d’accès et des coûts liés aux crédits accordées aux femmes".
Cité dans le communiqué, le maire de Méckhé a déclaré que la banque vise à "se transformer très vite en un puissant levier de financement au niveau local puis national", ajoutant que leur ambition est qu’elle "puisse constituer le socle fécond de la future Banque des femmes du Sénégal".
"Nous avons démarré nos opérations avec des prêts à des conditions très souples accordés aux groupements. Nous sommes très soucieux de l’encadrement des crédits et des ratios prudentiels d’autant que nos taux d’intérêt ne dépassent guère les 7%", a déclaré pour sa part Falam Samb, présidente de la Caisse de solidarité et d’entraide pour l’autonomisation des femmes de Meckhé et des environs.
TROISIÈME USINE DE KEUR MOMAR SARR
Vers une augmentation de la production additionnelle d’eau de 60 000 m3/jour au cours de l’année 2018
La réalisation d’un forage à Tassette et Bayakh Thieudème, dans la commune de Diender (Thiès) va permettre un renforcement de la production additionnelle d’eau de 60 000 m3/jour au cours de l’année 2018, a annoncé, lundi, le président de la République, Macky Sall.
"Cette production additionnelle d’eau sera néanmoins renforcée dans le courant de l’année 2018 avec 60 000 autres mètres cube par jour dans le cadre des travaux d’un nouveau forage au niveau de Tassette et de Bayakh Thieudème, dans la commune de Diender", a-t-il dit.
Le chef de l’Etat procédait à la pose de la première conduite qui marque le démarrage des travaux de construction de la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS3).
Macky Sall a appelé à "investir davantage dans l’accès à l’eau potable indispensable à l’amélioration de la santé des populations et au renforcement de la compétitivité de notre économie".
Pour le chef de l’Etat, le projet KMS3 est mené dans le but d’augmenter la capacité installée sur le lac de Guiers, ce qui "contribuera à renforcer significativement nos bonnes performances en matière d’assainissement et d’hydraulique urbaine".
La réalisation d’une troisième usine à Keur Momar Sarr permet un égal accès à l’eau pour toutes les populations, quelle que soit leur position géographique, a-t-il souligné.
"C’est bien le sens du projet KMS3 qui constitue une réponse pertinente et durable en matière d’alimentation en eau potable. KMS3, avec une production de 200 000 m3/jour sera incontestablement le projet le plus important en matière d’hydraulique urbaine depuis notre indépendance", a-t-il vanté.
KMS3 a été possible grâce à la mobilisation par la Sones d’un financement de 274 milliards de francs CFA auprès des partenaires financiers.
C’est un projet qui "dotera le Sénégal de la plus grande usine de production d’eau jamais réalisée et permettra à plus de 85 000 ménages d’avoir accès à une eau potable en qualité et en quantité suffisante".
Il entre en droite ligne des engagements pris par les pouvoirs publics au niveau des institutions internationales dans le domaine hydraulique.
"Je voudrais relever pour m’en réjouir l’alignement de ce projet KMS3 à nos engagements internationaux en matière de gestion intégrée des ressources en eau en droite ligne avec les objectifs de développement durable", a souligné le Président Sall.
"En effet, l’usine de KMS3 favorisera une exploitation durable des nappes d’eau souterraine prenant ainsi en compte les générations futures", a-t-il poursuivi.
THIÈS, CARREFOUR DES GRANDS PROJETS
La région de Thiès occupe une place très importante en ce qu’elle abrite des ouvrages majeurs facilitant la connectivité hydraulique entre les différents systèmes d’alimentation en eau potable de Dakar
La région de Thiès est en train de s’affirmer comme un espace attractif de la politique d’aménagement et de développement durable dans le domaine de l’hydraulique et de l’assainissement, a déclaré, lundi à Fandène, le président de la République, Macky Sall.
‘’Thiès est en train de s’affirmer comme espace attractif pivot central de notre politique d’aménagement et de développement durable des territoires dans le domaine spécifique de l’hydraulique et de l’assainissement’’, a-t-il dit.
Le chef de l’Etat procédait à la pose de la première conduite qui marque le démarrage des travaux de construction de la troisième usine de Keur Momar Sarr, dans la commune de Fandène, dans le département de Thiès.
Selon lui, ce choix de la région de Thiès ‘’commence à porter ses fruits en effet grâce à ses potentialités ainsi que la réalisation d’infrastructures et d’équipements modernes dans les secteurs clés de transports terrestre et aérien, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, de l’énergie’’.
Le président de la République a affirmé que ce choix de faire de Thiès un carrefour des grands projets est en phase avec sa vision inscrite dans le Plan Sénégal émergent (PSE).
‘’Cette volonté témoigne de mon option stratégique de faire de la région de Thiès un hub multidimensionnel et un pôle de développement dynamique capable de jouer pleinement son rôle d’impulsion dans notre quête d’une prospérité durable et solidaire’’, a-t-il relevé.
A en croire Macky Sall, la capitale du rail est une zone tampon pour interconnecter les différents projets réalisés dans le secteur de l’hydraulique pour l’approvisionnement et la sécurisation en eau de Dakar.
‘’La région de Thiès occupe une place très importante en ce qu’elle abrite des ouvrages majeurs facilitant la connectivité hydraulique entre les différents systèmes d’alimentation en eau potable de Dakar’’, a-t-il expliqué.
Donc, Thiès est un ‘’territoire au patrimoine culturel, économique et social exceptionnel’’ pour abriter le lancement des travaux de la nouvelle usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr et ses renforcements en aval’’, a indiqué le président Sall.
‘’Ceci en vue d’apporter une réponse durable au lancinant problème de l’alimentation en eau potable des localités stratégiques de Dakar, de Thiès et de la Petite Côte’’, a-t-il poursuivi.
‘’Cela confirme notre volonté de rester dans le temps de l’action afin d’assurer avec célérité, rigueur et méthode le bien-être à tous les Sénégalais dans l’équité et la justice sociale. Notre ambition de garantir à tous nos concitoyens un accès équitable à l’eau potable, gage de développement durable et d’épanouissement des populations’’, a assuré le chef de l’Etat.
Il a souligné que ‘’cette infrastructure dénommée Keur Momar Sarr 3 sera la troisième unité réalisée sur le lac de Guiers et à partir duquel nous assurons déjà la couverture de plus de 60% des besoins en eau de la capitale’’.
DIALOGUE INTER-RELIGIEUX
La Guinée Bissau envisage de reproduire le modèle sénégalais
La Guinée-Bissau va faire son possible pour reproduire le modèle prévalant au Sénégal en matière de dialogue inter-religieux, a assuré son Premier ministre Oumarou Cissko Emballo.
"Au Sénégal, il y’a un modèle de dialogue inter-religieux qui est devenu un exemple. Nous voulons reproduire ce même modèle en Guinée Bissau", a notamment dit le chef du gouvernement bissau-guinéen, en présidant dimanche à Bissau la cérémonie officielle des Journées dédiées au guide religieux Cheikhna Cheikh Mahfouz Aidara.
A l’initiative des communautés chérifiennes de la sous-région, cette manifestation a réuni pendant 48 heures, dans la capitale bissau-guinéenne, des délégations officielles et des fidèles du pays mais aussi de la Gambie, de la Mauritanie et du Sénégal, avec comme maître d’œuvre Cheikh Atatb Kébanding Aidara.
Réunis à la place publique de Bayrou Azouga, au cœur de la capitale bissau-guinéenne, les communautés chérifiennes ont multiplié les séances de zikr, de récital de Coran ainsi que des conférences publiques autour de la vie et l’œuvre de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aidara.
Des manifestations religieuses du genre sur des personnalités telles que "Cheikhna Cheikh Mahfouz, peuvent faire beaucoup de bien à la Guinée-Bissau qui a tellement besoin d’une stabilité sociale et politique’’, a déclaré Oumarou Cissko Emballo, rappelant qu’au Sénégal, "les familles religieuses, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, jouent un grand rôle".
Le Premier ministre de la Guinée Bissau n’a pas manqué de demander aux dignitaires religieux de "prier pour la paix et la stabilité" dans son pays.
"Sans la stabilité, nous ne pourrons jamais connaitre de progrès social’’, avant de signaler que Cheikhna Cheikh Mahfouz est un guide religieux partagé par le la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, la Mauritanie et le Sénégal.
"Au Sénégal, les dignitaires religieux et les institutions sont très respectés. Tout le contraire à Bissau où nous voulons suivre l’exemple du Sénégal dans ce domaine avant de prétendre au développement", a insisté M. Emballo en présence de plusieurs autres ministres et du maire de Bissau.
NOUVEAU JOYAU À L'UGB
L'Ufr des sciences de l'éducation, de la formation et du sport (SEFS) a été réceptionné provisoirement par la directrice de l'agence en charge du chantier
La directrice générale de l’Agence nationale de construction des bâtiments et édifices publics (Acbep), Socé Diop Dione, a réceptionné, de manière provisoire, le chantier de (Ufr) des Sciences de l’éducation, de la formation et du sport (Sefs). Il est composé d’une piscine olympique, d’un bloc pédagogique de plus de 5000 mètres carrés et d’une salle multisports pour un coût de plus de 6 milliards de FCfa.
C’est avec le sentiment du devoir accompli que Mme Socé Diop Dione, accompagnée des autorités académiques de l’Ugb, s’est adressée à la presse après la visite des lieux. D’emblée, elle a rappelé : « Ce chantier nous a été confiés par le ministre de l’Enseignement supérieur avec un financement de la Banque mondiale et destiné à la construction de bâtiments pour les étudiants ». Pour elle, cette cérémonie devait permettre de réceptionner provisoirement ce bijou, en attendant que le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Diène Farba Sarr, puisse officiellement remettre définitivement les clés à Mary Teuw Niane, en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
En outre, Mme Dione est revenue sur les 29 projets confiés à l’Agence par le ministère de l’Enseignement supérieur pour un coût global de 34 milliards de FCfa. Dans ces constructions, a-t-elle, souligné, « il y a l’Espace numérique ouvert (Eno) de Kolda qui sera inauguré par le chef de l’Etat incessamment, l’extension de l’Université de Bambey pour 5 milliards de FCfa, celui de Thiès ainsi que son Isep pour 7 milliards de FCfa, des travaux à l’Ucad…». Pour sa part, le recteur Baydallaye Kâne s’est réjoui de cet édifice fonctionnel et qui peut être mis à la disposition des enseignants. Il a rappelé les efforts de l’Etat, depuis 2013, dans la construction d’infrastructures au niveau des universités dans le but de renforcer leur capacité. S’agissant des nouveaux bâtiments, M. Kâne a relevé : « Notre capacité de places étudiants va être augmentée de plus de 6.200 places supplémentaires ».
Au demeurant, dans le cadre de la gestion efficiente, le recteur a fait savoir que l’Ugb a mobilisé 20 millions de FCfa pour l’entretien des bâtiments et prévoit, en même temps, le recrutement de maîtres-nageurs et de surveillants pour la piscine, pour plus de sécurité. Baydallaye Kâne a tenu à rendre hommage à certains enseignants, car, selon lui, « cet Ufr est l’aboutissement d’efforts d’hommes comme les professeurs Gora Mbodj, qui a jeté les bases, Oumar Sougou et Saliou Diouf qui, à chaque fois, donnent le meilleur d’eux ».
2020, ANNÉE D'ABANDON DU FCFA?
Les États partis de l'UEMOA entendent sortir progressivement de la monnaie controversée
Agence Ecofin |
Fiacre E. Kakpo |
Publication 18/12/2017
Les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) devraient abandonner le franc CFA, pour passer progressivement à la monnaie unique de la Cedeao, à partir de 2020, a révélé le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, samedi dernier, à Ouagadougou. La décision a été prise, lors de la 52ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue ce samedi, à Abuja, la capitale du Nigeria.
« On le fera de manière progressive de sorte que tous les pays qui pourront répondre aux critères de convergence commencent à battre la monnaie de la CEDEAO en attendant que les autres pays puissent se conformer et intégrer le processus de cette monnaie (...) On a maintenu en tout cas la position qu'en 2020, cette monnaie devra donc exister et démarrer », a-t-il déclaré à la presse ouagalaise, rapporte Xinhua.
Selon les analystes, ce discours qui semble, on ne peut plus tranché, pourrait être vu sous le prisme d’un certain « changement de paradigme » dans les relations entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest. De passage dans la capitale burkinabè, fin novembre, Emmanuel Macron qui s’est dit favorable à un changement du nom ou à un élargissement du périmètre du franc CFA, avait promis que : « la France accompagnera la solution portée par les présidents africains ».
Mais le chronogramme de la mise en place de cette monnaie, outil majeur d’intégration pour les économies de l’organisation, est un autre défi fondamental. A juste titre, le président nigérian Muhammadu Buhari, s’est montré sceptique par rapport à la date de 2020.
« Le Nigeria mettra en garde contre toute position qui plaide pour une approche accélérée de l'union monétaire, négligeant les fondamentaux et d'autres questions pertinentes», a averti le président de la première économie de la sous-région.
Lancé depuis 17 ans, le processus d’intégration monétaire sous-régionale qui devrait déboucher sur la création d’une monnaie unique afin de promouvoir le commerce et l'investissement régionaux, connaît, depuis, peu de progrès. Les multiples versions concernant la date de mise en circulation de cette monnaie, combinées à la vague de protestations contre le franc CFA, au sein de l’Uemoa, ont nourri l’amalgame autour du processus, ces derniers mois.