SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 avril 2025
Développement
par Nioxor Tine
COVID-19, LE SALUT PEUT-IL VENIR DES COMMUNAUTÉS ?
Il est difficile de lire les statistiques, qui semblent indiquer un hiatus entre un taux de positivité stable et l’augmentation accélérée de la mortalité en réanimation. Comment dès lors, mesurer l’impact des mesures d’assouplissement ?
Il a fallu attendre la saturation des hôpitaux, l’augmentation du nombre de cas graves, toutes pathologies confondues et la hausse de la mortalité de la Covid-19 pour se rendre à l’évidence. Une logique exclusivement technique, coercitive et verticale ne peut venir à bout de cette pandémie. Au contraire, c’est l’approche communautaire, prenant en compte les fortes implications socio-anthropologiques inhérentes à ce type d’affections, qui devrait être de mise.
Effets collatéraux d’une gestion trop médicalisée
Nous voyons apparaître, depuis peu, dans le cadre de la pandémie, des tendances inquiétantes se manifestant par une stigmatisation exacerbée (déni de la maladie, refus d’installation de CTE dans certaines localités, opposition à l’inhumation de morts du Covid-19).
Ces phénomènes, qui avaient pu être observés, il y a quelques années, durant l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest traduisent un état de panique, mais surtout un manque de solidarité et d’empathie au sein des communautés. Cela augure mal de la cohabitation avec la Covid-19, à laquelle les communautés sont appelées.
Ces dysfonctionnements sont à mettre sur le compte d’un déficit de proactivité, visible depuis le retard observé lors de la fermeture des frontières nationales, donnant l’impression que nos autorités sont en train de courir derrière le coronavirus au lieu de le devancer.
Depuis lors, on a pu observer une gestion de la pandémie caractérisée par une médicalisation outrancière allant de pair avec l'implication insuffisante des spécialistes des sciences sociales et des communautés.
Il y a, de plus, un hospitalo-centrisme, une communication principalement orientée vers le "grand public" et un confinement princier pour les cas-contacts dans des hôtels.
Au bout du compte, la stratégie centralisée, élitiste et dispendieuse a montré ses limites, n’ayant pas pu résister à l’avancée inexorable de la pandémie et à la pénurie imminente de lits d’hôpitaux.
Pilotage à vue par manque de données probantes
C’est donc contraints et forcés, n’ayant plus ni lits hospitaliers ni chambres d’hôtels, que nos autorités sanitaires semblent redécouvrir les vertus de la responsabilisation communautaire avec la prise en charge domiciliaire et les plateformes communautaires. Nous considérons, malgré tout, ces décisions comme des pas dans la bonne direction, même si elles interviennent tardivement.
En outre, il est toujours difficile de lire les statistiques de la pandémie, qui semblent indiquer un hiatus entre un taux de positivité stable (autour de 10%) et l’augmentation accélérée de la mortalité en réanimation (30 décès entre le 2 et le 28 mai). Comment, dans ces conditions, mesurer l’impact des mesures d’assouplissement annoncées par le chef de l’État, le 11 mai dernier et celui de la prochaine rentrée des classes d’examen ?
Par ailleurs, certains signes inquiétants semblent étayer l’argument d’une épidémie silencieuse.
Il s’agit, en premier lieu de ces cas dits communautaires sans lien épidémiologique clair. Il y a aussi cette stigmatisation cruelle qui dissuade plus d’un citoyen à se signaler ou à "dénoncer" ses contacts. Que dire de ces morts inexpliquées, à domicile ou sur le chemin vers les structures de soins ? Tout cela plaide en faveur d’une politique de dépistage plus massive et plus intelligente, permettant de fournir un tableau de bord pour une gestion scientifique basée sur des données factuelles et probantes.
Pour une prise en charge communautaire intégrée
Le postulat de base de la prise en charge communautaire est celui d’une cohabitation forcée avec un virus mortel. Cela signifie que tous les gestes barrières comme le port du masque, le lavage des mains, la toux dans son coude ou un mouchoir, la distanciation physique... doivent devenir, pour longtemps encore, des actes réflexes pour tous les citoyens.
La mise en œuvre de ces mesures de protection devrait également permettre de poursuivre la vie socio-économique, sans courir de risques sanitaires inconsidérés.
A la lumière de la lutte contre les différentes endémies auxquelles nos populations continuent de payer un lourd tribut, il est possible de dégager quelques idées forces.
Le test de dépistage est un outil incontournable, un préalable à toute prise en charge digne de ce nom de la Covid-19. Certains cas peuvent être gérés au niveau décentralisé voire communautaire.
Les cas-contacts doivent faire l’objet de supervision communautaire (relais, badjenou gox), autant que possible à domicile, ou dans des espaces aménagés à cet effet. La prise en charge des cas positifs asymptomatiques est un peu plus délicate, d’où la nécessaire implication de prestataires de soins.
À partir du moment où le tableau clinique du patient révèle une association avec des comorbidités, la référence doit impérativement se faire vers l’échelon supérieur de la pyramide sanitaire.
En l’absence d’informations fiables des autorités sanitaires sur l’évolution possible de la maladie, le bon sens commande d’impliquer les communautés dans la lutte contre la pandémie. Cela permettra non seulement d'assurer un meilleur contrôle des cas simples au niveau périphérique mais aussi d'éviter l'engorgement des structures hospitalières pouvant porter préjudice à la continuité des soins tertiaires pour tous les patients (Covid et non-Covid).
"EN 1963, IL Y A EU UN PÉCHÉ ORIGINEL EN AFRIQUE QUI CONTINUE DE NOUS HANTER"
Selon l'ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, le refus de certains leaders africains dont Senghor et Houphouët d’aller rapidement vers les États-Unis d’Afrique a conduit aujourd’hui le continent dans l’impasse
Dans le cadre de la célébration des festivités de la Journée mondiale de l’Afrique marquant la création, le 25 mai 1963, de l’Organisation de l’unité africaine (Oua), devenue par la suite Union africaine (Ua), Cheikh Tidiane Gadio, député et ancien ministre des Affaires étrangères, a indiqué qu’« en 1963, il y a eu un péché originel qui a été commis et qui continue de nous hanter ».
Quatre cent ans d’esclavage et 150 ans de colonisation ont laissé des traces profondes en Afrique et il y a une quête perpétuelle de l’unité qui hante le continent depuis 1963. C’est la conviction du Dr Cheikh Tidiane Gadio qui estime que nous avons raté le coche, car en 1963, «il y a eu un péché originel qui a été commis et qui continue de nous hanter». Selon lui, «des intellectuels et leaders africains de très haute facture, tels que Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët Boigny… ont fait croire à leurs collègues qu’il fallait effectivement préserver les souverainetés et indépendances individuelles».
Ainsi, poursuit-il, «ils se sont opposés à la démarche de Nkwameh Nkrumah qui proposait d’aller rapidement à un Gouvernement d’union vers les États-Unis d’Afrique et ont développé, avec Julius Nyerere et d’autres dont la ligne a fini par triompher alors, une autre approche qui, malheureusement, nous a menés, aujourd’hui, à l’impasse». En effet, certains pays, suivant leurs intérêts politiques, socioéconomiques et culturels et refusant d’être noyés, ont été jaloux de leurs prérogatives et de leurs souveraineté». Aussi, la peur de l’autre aidant, ils ont acté les frontières héritées de la colonisation, soucieux de préserver les nationalismes qui in fine se sont malheureusement avérées rétrogrades. Ceci a eu comme conséquence le fait que «sur six objectifs fixés à sa création, le 25 mai 1963, l’Oua en a réussi deux : la lutte pour la décolonisation et contre l’apartheid».
Pour Dr Gadio, «les États peinent encore à matérialiser les quatre points que sont l’intégration africaine, l’unité africaine, la coopération interafricaine, le développement économique et social du continent, la paix et la sécurité en Afrique».
Il estime que «malheureusement, nous avons raté le coche, nous avons gaspillé beaucoup d’énergie et de temps et nous n’avons pas réussi l’intégration africaine».
L'AMIE DE LA RÉPUBLIQUE
Les avantages conférés par le décret présidentiel la nommant présidente honoraire du Conseil économique, social et environnemental prouvent qu’en politique, le défaut d’une base n'est pas rédhibitoire. Surtout quand on s’appelle Aminata Tall
Femme politique, élégante et intellectuelle, Aminata Tall, 71 ans, a souvent joué sur ces leviers pour se rendre incontournable d’abord sous Wade et aujourd’hui avec Macky Sall. Les avantages conférés par le décret présidentiel la nommant présidente honoraire du Conseil économique, social et environnemental prouvent qu’en politique, le défaut d’une base n’explique pas tout. Surtout quand on s’appelle Aminata Tall.
En berne politiquement et sans portefeuille institutionnel, Aminata Tall, l’ancienne maire de Diourbel, trouve quand même le moyen de faire l’actualité dans un contexte fortement dominé par la lutte contre la pandémie du Covid-19. Le décret 2020-976 du 21 avril vient de lui octroyer le titre gracieux de présidente honoraire du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Tout au long de sa carrière politique, Aminata Tall s’est rendue incontournable sans pour autant posséder une véritable base politique. C’est parce que la dame a le courage de ses idées selon certains, même si elle est considérée comme hautaine par d’autres. Une des femmes marquantes du régime de Abdoulaye Wade, l’ancienne maire de Diourbel a aujourd’hui presque les avantages d’un ancien chef d’Etat (4,5 millions par mois, 500 litres de gasoil, véhicules, chauffeur, garde du corps…). Quand on sait qu’elle ne s’est jamais présentée à une élection présidentielle…
Comment se rendre indispensable au sein du pouvoir ? Aminata Tall maîtrise l’art à merveille. Son départ du Cese au profit de Aminata Touré en 2019 laissait croire qu’elle en avait fini avec les privilèges du pouvoir. Mais à 71 ans, elle était devenue un «poids lourd» trop important aux yeux de Macky Sall pour rester longtemps sans portefeuille. Sa posture d’ex-formatrice de l’Ecole normale supérieure devenue Fastef, a fait d’elle une intellectuelle de premier rang au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Au lendemain de la première alternance politique au Sénégal, Aminata Tall ne tarde pas à devenir l’une des figures du régime libéral. Pourtant, elle n’est pas membre fondatrice du Pds et ne milite pas dans les organisations de base. Wade l’a dénichée depuis le Canada pour qu’elle participe à la grande contestation de 1988. Mais elle ne tarde pas à prendre peu à peu le contrôle du mouvement des femmes du Pds. Lors de l’entrée du Pds au gouvernement de Wade en 1995, elle devient ministre déléguée chargée de la Promotion des langues nationales, où elle ne brille pas par son ardeur au travail.
«Aminata n’avait que Wade comme interlocuteur. Les autres n’existaient pas»
Fidèle à Me Abdoulaye, Aminata Tall n’en demeure pas moins hautaine, selon des cadres du Parti démocratique. «C’est une femme politique à l’intellect très élégant. Aminata n’avait que Me Wade comme interlocuteur. Les autres n’existaient pas. Elle regardait de haut les militantes du Pds qu’elle ne considérait même pas. Elle avait sa clique. Elle n’était pas un leader capable de fédérer les femmes», témoigne Ndèye Guèye Cissé, Secrétaire générale adjointe du Pds et ancienne députée libérale. Sa venue au Pds a fait tanguer le navire libéral entre légitimistes sous la houlette de Awa Diop et intellectuelles dirigées par la dame du Baol. Une situation qui oblige Me Wade à la nommer Secrétaire générale des femmes derrière la présidente Awa Diop.
Aminata Tall, c’est aussi la force des idées qu’elle défend devant même le président de la République. Qu’il s’appelle Abdoulaye Wade ou Macky Sall. «Je l’ai vu plusieurs fois en contradiction avec le président Wade lors de nos réunions politiques. Aminata a le courage de ses idées. Elle ne tremble devant personne. Elle faisait partie des rares personnes à dire non au Président Wade», reconnaît Thierno Lô, ancien ministre sous Wade. Dans un monde politique où il faut passer par la case parrainage pour accéder au sommet, elle préfère faire cavalier seul. Elle n’hésitait pas à critiquer les actions de Idrissa Seck ou de Macky Sall.
«Elle a refusé que Macky nomme les membres de son cabinet au Cese»
Un ancien du Pds, actuel membre de la majorité, raconte que Aminata Tall refusait de déférer à la consultation des Premiers ministres Idrissa Seck ou Macky Sall. «Elle disait que c’est à Wade de la choisir comme ministre et non des seconds couteaux comme Macky Sall ou Idrissa Seck», rappelle Ndèye Guèye Cissé. Maire de Diourbel de 2002 à 2009, Aminata Tall ne pouvait se satisfaire de son rang de ministre d’Etat qu’elle doublait avec d’autres stations ministérielles (Femme, Collectivités locales). Elle échoue plusieurs fois à se faire choisir comme Première ministre par Wade. Après 9 ans dans le gouvernement, l’ex-ministre de la Femme est nommée en 2009 Secrétaire générale de la présidence. Mais ses militants réclament qu’elle soit la deuxième personnalité de l’Etat. Pourtant, c’est Pape Diop qui est choisi par Me Abdoulaye Wade pour diriger le Sénat. C’est le revers de trop. En 2011, Aminata Tall quitte le régime deux ans après avoir perdu la mairie de Diourbel au profit de son rival socialiste feu Jacques Baudin.
Avec toujours sa verve, l’ex-ministre d’Etat ouvre le feu sur son ex-mentor, Abdoulaye Wade, le qualifiant d’«ingrat» et d’«imposteur». Un an plus tard, à la faveur d’une alliance avec Macky Sall, elle retrouve la station de Secrétaire générale de la présidence. Elle se charge de la traque des dignitaires de son ancien parti, relativement à des meubles de la Présidence qui auraient disparu. Mais chassez le naturel, il revient toujours au galop ! Même en tant que collaboratrice du président Sall, Aminata Tall ne compte pas se faire piétiner ou jouer au béni oui-oui. «Lorsque Macky Sall l’a mise à la tête du Conseil économique, elle a refusé que le Président nomme les membres de son cabinet. Elle a mis sa démission en balance et finalement Macky a cédé», souffle un proche. Née en 1949, Aminata Tall est au crépuscule de sa carrière politique. Elle ne pèse plus rien dans son fief à Diourbel. Mais sa personnalité et son aura continuent de faire d’elle une figure du paysage politique. Et ça, Macky Sall ne l’oublie pas.
"SELON UNE ETUDE", COMMENT S'Y RETROUVER
"Alors, ça marche ou pas ? " : avec le Covid, le nombre d'études scientifiques, souvent contradictoires, explose, donnant l'impression d'une incompréhensible cacophonie, incarnée de façon flagrante par les controverses autour de l'hydroxychloroquine
"Alors, ça marche ou pas ? " : avec le Covid, le nombre d'études scientifiques, souvent contradictoires, explose, donnant l'impression d'une incompréhensible cacophonie, incarnée de façon flagrante par les controverses autour de l'hydroxychloroquine. Si la controverse et le doute sont inhérents à la recherche, il existe pourtant des repères pour s'y retrouver.
Rendre publics ses travaux est un passage quasi-obligé pour un scientifique. Il soumet ses résultats à d'autres experts du même domaine - ses pairs - qui vont les commenter, les critiquer, en pointer les limites et/ou les points forts, voire parfois les réfuter.
La controverse, moteur de la science
C'est pour cela qu'une étude ne fait en général pas de conclusions définitives, ses auteurs indiquant habituellement que d'autres travaux sont nécessaires, qui viendront le cas échéant compléter, étayer ou contredire les résultats déjà rendus publics.
C'est un faisceau d'études allant dans le même sens qui va éventuellement permettre de valider des hypothèses et de dégager un consensus scientifique. Cela peut être très long et parfois, aucun consensus clair ne se dégage malgré des années de recherches.
Du coup, sur de nombreux sujets, la science n'a pas toujours de réponse tranchée permettant de répondre par "oui" ou par "non", une réalité d'autant plus frustrante dans un contexte de pandémie mondiale et meurtrière.
"La science avance par controverses, réfutations, y compris des choses que l'on considérait comme acquises", rappelle auprès de l’AFP Jean-François Chambon, médecin et directeur de communication de l'Institut Pasteur.
Cela fait partie du mode normal de fonctionnement des scientifiques mais avec la pandémie, les débats ont très largement débordé du seul monde scientifique.
Reprises abondamment par la presse, relayées et débattues avec virulence sur les réseaux sociaux, citées et parfois instrumentalisées par des personnalités politiques, les études sont mises à toutes les sauces dans le débat public.
Il y a "étude" et "étude"
Pour autant, doutes, controverses et instrumentalisations ne signifient pas que les études ne veulent rien dire ou qu'elles se valent toutes.
Premier point, il y a en quelques sortes "étude" et "étude". Si le mot est communément utilisé pour désigner, grosso modo, tout travail de recherche rendu public, il recouvre des choses un peu différentes.
La prestigieuse revue scientifique Nature explique par exemple qu'un "article de recherche" est une publication "dont les conclusions font avancer de façon substantielle la compréhension d'un problème important", à la différence des "lettres", correspondances etc…, des documents plus courts en général.
Elle détaille ici les différents types de textes qu’elle publie.
De plus, une étude peut porter sur des choses très différentes. Rien que dans le cas du Covid, parmi la multitude d'études qui circulent, certaines se penchent sur l'examen de symptômes, d'autres sur l'efficacité potentielle d'un traitement et ce, in vitro ou sur de "vrais patients".
Il existe des milliers de revues scientifiques, plus ou moins connues, considérées comme plus ou moins sérieuses du point de vue des textes acceptés et de la rigueur de leurs processus de relecture.
Pour être "publié" , il faut "soumettre" son texte à une revue. S'il est jugé d'un niveau suffisant, elle pourra le faire viser par des scientifiques indépendants, c'est la "revue par les pairs" ("peer-review"), qui vont commenter en détail le texte et le cas échéant demander à l'auteur des précisions et de modifier son texte.
Vient alors la décision finale de publier ou non.
Le processus peut prendre plusieurs semaines voire davantage mais dans le contexte actuel, les processus sont souvent accélérés.
Le processus est expliqué en détail dans la vidéo (en anglais) ci-dessous par le JAMA, qui affirme n'accepter que 10% des milliers de textes reçus chaque année.
UNE TORTUE RARE VICTIME DE BRACONNIERS MET EN ALERTE LES DÉFENSEURS DES ANIMAUX
C'est une promeneuse qui a donné l'alerte le weekend dernier, après avoir découvert sur une plage de l'Océan atlantique proche du Lac Rose, au nord de Dakar, la carcasse d'une tortue Caouanne, probablement victime de braconniers
C'est une promeneuse qui a donné l'alerte le weekend dernier, après avoir découvert sur une plage de l'Océan atlantique proche du Lac Rose, au nord de Dakar, la carcasse d'une tortue Caouanne, probablement victime de braconniers. Les Caouannes sont des tortues marines que l'on retrouve dans les océans du monde entier. Mais elles n'avaient plus été vues au Sénégal depuis 1996, a expliqué à l'AFP le président de l'Océanium, une ONG sénégalaise de défense de l'environnement, Youssef el Ali. "Quand on a vu les photos de cette Caouanne, ça a été la surprise pour tout le monde", dit Youssef el Ali. Pour lui, la tortue a été tuée par des braconniers pour sa viande et "peut-être aussi pour la médecine traditionnelle". Ses oeufs ont été emportés également, pour être mangés, mais la carapace, "qui se vend de plus en plus difficilement", a été laissée sur place, relève-t-il."C'est vraiment dommage", ajoute le patron de l'Océanium, en soulignant que ces tortues, qui vivent en pleine mer, ont un taux de reproduction très faible. "Elles n'atteignent leur maturité sexuelle que vers 20 ou 30 ans et les femelles ne pondent que tous les deux ou trois ans, et trois ou quatre fois seulement au cours de leur vie. Pour cela, elles retournent sur leur lieu de naissance", dit M. el Ali.
Son association a déployé mercredi sur la plage "trois sentinelles", des pêcheurs "qui vont scruter toute la nuit l'arrivée éventuelle d'autres spécimens de cette espèce"."La température de l'eau est montée de 2 ou 3 degrés, ce qui explique peut-être cette arrivée précoce" et inattendue. Une autre explication possible est que ces tortues soient de retour parce que les plages du Sénégal ont été désertées depuis l'instauration mi-avril d'un couvre-feu pour lutter contre la propagation du coronavirus, avance-t-il.
Si d'autres pontes sont constatées dans les prochaines semaines, l'Océanium envisage, en accord avec les autorités, de déplacer les oeufs de Caouannes jusqu'à l'aire marine protégée de Joal-Fadiouth, au sud de Dakar, où ils pourront éclore en toute tranquillité. Des tortues vertes et luth, des espèces moins menacées, s'y reproduisent régulièrement. "Si les Caouannes naissent elles-aussi dans un espace protégé, elles pourront revenir y pondre quand elles auront atteint leur maturité sexuelles", espère Youssef el Ali.
Par Sada KANE
HOMMAGE À ABDOULAYE FOFANA
Ce Grand Laye est le guide des pionniers, qui ont tous reçu de lui un viatique en entrant dans cette profession, transmis à travers ses remarques toujours bienveillantes sur nos erreurs et errements
La presse sénégalaise est en deuil avec le rappel à Dieu de Mamadou Abdoulaye Fofana. Un décès survenu hier, mercredi 27 mai, à l’âge de 77 ans, des suites d’une longue maladie. Plus connu sous le nom Fofana junior, il fut en mars 1972, le premier présentateur du journal télévisé à l’Office de radiodiffusion télévision sénégalaise (ORTS) devenue RTS en 1992. Une disparition qui affecte un autre ancien et non moins figure emblématique de la boite en l’occurrence Sada Kane. Nous vous proposons le témoignage écrit de ce dernier.
Mamadou Abdoulaye Fofana, journaliste de radio et de télévision, nous a quittés, en faisant partie des bienheureux qui sont parvenus, sans y prendre garde, par leurs actions et parcours, dans l’élégance et le talent, à ouvrir devant eux pour l’éternité, les lourdes portes de l’histoire. Ainsi pour ma part, je penserai toujours à Mamadou Abdoulaye Fofana bien au-delà du simple journaliste, car il est, pour l’éternité, le Premier présentateur du journal télévisé au Sénégal. Il est en cela l’aîné précurseur qui a su, pour ses cadets, déblayer la Voie toute nouvelle et encore mal connue, dont l’attirance pouvait cependant être ponctuée d’embûches et de traquenards pour ses suiveurs, en leur tenant la main avec fermeté et empathie, pour qu’ils ne s’égarent et ne se perdent point.
D’abord rédacteur présentateur du journal parlé de radio Sénégal, en passant premier présentateur du Journal Télévisé dont il sera rédacteur en chef plus tard, Grand Laye comme nous l’appelions , nous est apparu comme un modèle, en montrant en filigrane dans sa pratique, que le journalisme pouvait être plus qu’un métier, pour être vécue comme une Passion certes contraignante par ses exigences de rigueur incontournables, n’excluant pas une touche d’élégance, singulièrement à la télévision, afin de préserver ce miraculeux pouvoir de séduction de ce médium qui devait rester la Boîte Magique qu’elle était encore..
Avec le décès de Mamadou Abdoulaye Fofana, toute la télévision sénégalaise est aujourd’hui orpheline, car Grand Laye Fof, est bien l’enfant historique, le fils aîné de la télévision, qui a commencé formellement avec le Journal Télévisé. Ce Grand Laye est le guide des pionniers, qui ont tous reçu de lui un viatique en entrant dans cette profession, transmis à travers ses remarques toujours bienveillantes sur nos erreurs et errements, ses railleries toujours respectueuses, pour être supportables pour nous dire nos insuffisances. Car boute-en-train, Mamadou Abdoulaye Fofana l’a toujours été, et imposé une sorte de bizutage plein d’empathie, plus accepté que subi par les nouveaux arrivants à la rédaction du JT, qui savaient que c’était la manière du Grand Laye de leur souhaiter la bienvenue.
JE SUIS TRISTE DE TE DIRE ADIEU, MON CHER LAYE…
Je termine en pensant à ton père. Oui, je devrai dire, Mamadou Abdoulaye, pour respecter le souhait de ton père qui, sachant cette pratique courante chez les pulars, avait profité d’une invitation en compagnie de maître Doudou Thiam et le Père De Benoist sur l’AOF, à mon émission, pour me demander de dire aux journalistes, que c’est lui qui s’appelle Abdoulaye, et toi, son fils, Mamadou.
Repose en paix mon grand.
CHEIKH TIDIANE COULIBALY, UN COSTUME SUR MESURE
Il a le profil de l’emploi. Une personnalité charmante… Les éloges ne manquent pas sur le tout nouveau Premier président de la Cour suprême. Retour sur le parcours de l’homme
De Sokone à Dakar en passant par Thiès, Cheikh Tidiane Coulibaly a laissé partout son empreinte. Le tout nouveau Premier Président de la Cour Suprême a vu le jour le 02 novembre 1954 à Sokone. Après l’école primaire dans la même ville, le collège et le lycée Gaston Berger de Kaolack, actuel Valdiodio Ndiaye, il décroche son Baccalauréat série A et débarque à l’Université de Dakar où il obtient sa maîtrise en Droit. En 1981, il termine sa formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) et atterrit à Thiès où il a été Vice-président au Tribunal régional pendant quatre années. Le frère aîné du célèbre journaliste et homme politique Abdou Latif Coulibaly, ministre Porte-parole de la Présidence de la République, se bâtit un destin dans la capitale sénégalaise au Tribunal régional Hors Classe de Dakar. Pendant dix ans, il a exercé les fonctions de Président de Chambre, s’attirant l’estime de ses pairs grâce à sa personnalité et son expertise reconnue. Ce qui le mène au Ministère de la Justice comme Directeur adjoint à la Direction des Affaires civiles et du Sceau.
Au cœur de l’État
Dans sa carrière, le juge Cheikh Tidiane Coulibaly a eu à faire des va-et-vient entre le prétoire et l’administration centrale. En 1991, il occupe le poste de Directeur de Cabinet du Ministre d’État Abdoulaye Wade dans le gouvernement du Président Abdou Diouf dirigé par le Premier ministre Habib Thiam. Deux ans plus tard (mars 1993), il est nommé à la Cour d’Appel de Dakar en tant que président de la Chambre d’Accusation, puis Président de Chambre à la Cour d’appel. Alors, au début de la première alternance, en 2001, son expertise reconnue et sa maîtrise des rouages de l’État convainquent Mame Madior Boye, deuxième Première ministre du Président Abdoulaye Waxe, de le choisir comme Directeur de cabinet.
Entre Cheikh Tidiane Coulibaly et la Cour suprême, c’est aussi une longue histoire. En 2004 déjà, il a été nommé à la tête de la Chambre Sociale et de la Chambre Pénale de la juridiction. En 2015, il devient Procureur général. C’est un magistrat chevronné avec à son actif quarante années de carrière dont seize à la Cour suprême et une bonne partie à la défunte Cour de Cassation.
«Il ne transige pas avec la vérité judiciaire», Me Khassimou Touré
Pour Me Khassimou Touré qui est un des doyens du Barreau de Dakar, il serait malhonnête de penser que Cheikh Tidiane Coulibaly a été nommé Président de la Cour Suprême parce que son frère Abdou Latif est dans l’appareil d’État. «Je ne suis pas très ami à lui. J’avais même d’autres candidats. Mais, en toute honnêteté, la présence de Latif n’a aucunement influencé le choix du président Macky Sall. Je peux en témoigner », dit le doyen. Rigoureux, chevillé sur les principes de rectitude, attaché aux principes d’intégrité morale, éminent civiste respecté par ses pairs, très convivial, mais un peu réservé…, les mots ne manquent pas à l’avocat pour décrire le nouveau Président de la Cour Suprême. «Il ne transige pas avec la vérité judiciaire. Ce qui fait sa force, c’est qu’il a travaillé à la lisière de la politique et du droit», estime-t-il. Il est une belle synthèse de ce qu’il y a de positif chez le politique et chez le droit. Il a côtoyé la politique de très près, malgré cela il a su garder en tête qu’il est avant tout un juriste. «On ne peut pas être Directeur de Cabinet de Me Abdoulaye Wade et Mame Madior Boye sans côtoyer des politiques et des politiciens. Malgré tout, il a su retrouver sa véritable patrie qu’est le droit», salue-t-il.
Décrivant l’homme qu’il a connu bien avant son arrivée au Ministère de la Justice, l’actuel Garde des Sceaux ne tarit pas d’éloges à son endroit. «C’est quelqu’un de très professionnel, un des meilleurs. Il n’a jamais été dans une posture de demandeur de quoi que ça soit. Il s’est toujours contenté de faire son travail avec rigueur. Cela se comprend. Parce que c’est quelqu’un de très pieux. Un homme simple, humble. Un excellent juge, un des meilleurs juges du Sénégal, un homme qui connaît le droit», témoigne Me Malick Sall.
Mais, que de chemin parcouru ! S’il n’avait pas allié une grande détermination et des aptitudes intellectuelles au-dessus de la moyenne, Cheikh Tidiane Coulibaly n’aurait sans doute pas eu ce parcours. Jeune, il était maladif, mais il n’a point larmoyé sur son sort, fixant le cap pour être au rendez-vous du destin. «Il n’a presque pas fait la 3ème secondaire, la terminale et la 2ème année de droit à l’Université de Dakar. Mais, il était hors de question pour lui de baisser les bras. Son parcours est impressionnant. Je ne le dis pas parce que c’est mon frère. C’est la réalité», témoigne son frère cadet de six ans, Rahim Coulibaly.
Passionné de football et du Fc Barcelone, il raffole de soupe kandia
Cet homme féru de football et grand fan du Fc Barcelone et de l’Olympique de Marseille est décrit par ceux qui l’ont pratiqué comme une âme pieuse. Mamour Ndary Bâ avec qui il a partagé toutes les classes de l’école primaire se souvient d’un brillant élève, toujours premier de sa classe. Mais, ce qui a le plus marqué son frère Rahim Coulibaly, c’est «son sens de l’humain, son sérieux, son goût pour le travail. Je dirai que c’est presque un érudit du Coran, un père de famille modèle qui garde des liens étroits avec ses frères et sœurs sur qui il porte un regard aussi attentionné que protecteur».
Malgré son emploi du temps démentiel, le nouveau Président de la Cour suprême trouve du temps pour ses parents et amis. Un proche déclare que «depuis 1986, nous mangeons chez lui tous les vendredis avec ses autres frères et sœurs ainsi que trois de ses fidèles amis». Si c’est Cheikh Tidiane Coulibaly qui choisit, c’est systématiquement le «soupe kandia» ! «Il en raffole», souffle son jeune frère Rahim.
Fidèle en amitié
Mamour Ndary Bâ a longuement cheminé avec le président de la Cour suprême avec qui il a partagé tout le cycle élémentaire. Son fils aîné porte le nom du haut magistrat. Il se souvient d’un élève aussi effacé que brillant et doté d’un fort caractère. «Adolescent, il n’a jamais été attiré par les boîtes de nuit et les futilités qui distrayaient les jeunes», se rappelle-t-il, sa voix étreinte par l’émotion au fil de la discussion. «En classe de Cm1, alors qu’on jouait au football, confie-t-il, je me suis blessé. Je ne pouvais pas bouger. Les gens pensaient que c’était la blessure de la veille alors que c’était une appendicite. Je suis resté au lit pendant trois mois et c’est grâce à son soutien que j’ai pu traverser cette épreuve. C’est lui qui me recopiait les leçons, me lavait, me donnait à manger… Il a été d’une touchante prévenance. J’ai alors demandé à Dieu de me donner un garçon pour que je lui donne son nom». Le temps n’a pas eu raison de leur amitié.
par Yoro Dia
LES VERTUS DU CORONA
Avant la pandémie, l’essentiel était noyé dans le superflu. Même pour la religion, les traditions, le folklore l’emportaient sur l’essentiel. Cette année, nous avons probablement eu le Ramadan le plus calme depuis longtemps
Il y a quelque temps, le gouvernement théorisait la gestion sobre et vertueuse. Ce qui n’était qu’une théorie est devenu une réalité, au moins sur le plan sociologique. Macky Sall en a rêvé sur le plan politique, le corona l’a réalisé sur le plan sociologique. Le corona est certes devenu un «hôte étranger qui vit parmi nous». Un hôte encombrant qui s’est incrusté, nous cause beaucoup de tort sur le plan économique, entrave nos libertés, mais apporte beaucoup de bienfaits sur le plan sociologique. Le corona nous impose un comportement sobre et donc forcément vertueux. La Korité de cette année a été fort sobre et nous a donc permis de redécouvrir la vertu de sobriété. Pour cette Korité, point d’inflation en termes de dépenses. Probablement la Korité la moins chère de notre histoire récente. Il en a été de même pour le Ramadan. Pour les fêtes de Korité et de Tabaski, le Sénégal est une exception en matière de gaspillage et d’ostentation, et de légitimation sociale par les dépenses. Ce qui est exceptionnel au Sénégal pour cette Korité à cause du corona est souvent la norme dans les pays musulmans.
Il n’y a qu’au Sénégal que les familles se ruinent pour les fêtes de Korité et de Tabaski. Cette sobriété forcée se retrouve aussi dans les baptêmes et autres mariages à l’heure du corona, où les Sénégalais sont obligés de s’en limiter à l’essentiel. Avant le corona, l’essentiel était noyé dans le superflu. Même pour la religion, les traditions, le folklore l’emportaient sur l’essentiel. Cette année, nous avons probablement eu le Ramadan le plus calme depuis longtemps. Dans les quartiers, personne ne s’est plaint des jeunes qui faisaient du terrorisme sonore la nuit, sous prétexte de réveiller les jeûneurs pour le «kheud» à l’heure où tous les téléphones portables sont équipés d’un réveil, en plus de l’appel du muezzin. Encore moins, de jeunes qui faisaient du «braquage» à chaque coin de rue sous prétexte de faire du café qu’ils vont offrir aux passants à l’heure du «ndogou». Depuis mars, personne ne se plaint de tapage nocturne causé par des chants religieux ou profanes. Le corona nous fait redécouvrir les vertus de l’essentiel et surtout comment notre société était paralysée par le virus du superflu.
Même si les dégâts économiques et sanitaires du corona sont immenses, sur le plan sociologique, il est riche en enseignements, dont le premier est que les traditions, même si elles semblent évidentes, n’ont souvent aucun fondement naturel ou logique, à commencer par celle du gaspillage lors de fêtes religieuses ou familiales qui sont devenues des moments de légitimation et de différenciation sociale. Ces cérémonies étaient plus des mesures sociales du poids financier de l’individu que des fêtes familiales ou religieuses. Un pays qui vit tout le temps entre des fêtes religieuses, des fêtes traditionnelles et familiales ne peut avoir des citoyens qui ont de l’épargne, parce qu’on y travaille pour les fêtes. Il y a un proverbe peul qui dit que «l’habitude est comme les cheveux, tu as beau raser, ça va revenir». C’est tellement vrai que les Français ont recommencé à protester et à manifester dès le lendemain du déconfinement. Au Sénégal, le naturel revient parce que depuis quelques jours on note un certain relâchement dans la lutte contre le Covid-19 chez les populations. Le ministre de l’Intérieur espère un retour à la normale pour la Tabaski. Ce retour passe par un sursaut dans la dernière ligne droite et par un rappel à l’ordre pour les masques et les mesures barrières.
Même en cas de retour à la «normale», qui est un mot polysémique, beaucoup de personnes auront la nostalgie de l’ordre et de la sobriété au temps du corona. Donc, même à la fin du corona, gardons-nous de jeter le bébé avec l’eau du bain ! Gardons les bons comportements hérités du corona qui nous a permis de faire la différence entre l’essentiel et le superflu. Si le corona nous permet de faire cette révolution sociale, on aura gagné doublement la guerre.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 27 MAI
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 27 mai 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Docteur Paul FAYE, Enseignant–Chercheur à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est Président du Conseil d’Administration de l’Institut national de Pédologie du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural ;
Monsieur Cheikh NDIAYE, Inspecteur Principal du Trésor, matricule de solde N°604 445/E, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Coordonnateur de la Direction général de la Comptabilité publique et du Trésor, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°510575/A, précédemment Payeur général du Trésor, est nommé Trésorier général, Agent Comptable Central du Trésor à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget en remplacement de Monsieur Adama Racine SOW admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Mame Diama DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°604440/J, est nommée Payeur général à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL, appelé, à d’autres fonctions.
Monsieur Papa NDIAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°510 969/H, précédemment Directeur régional des Produits pétroliers et Unités spécialisées, est nommé Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Malick MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Malick MBAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 437/B, précédemment Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG, Inspecteur Principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde N°513 577/B, est nommé Directeur du Contrôle interne à la Direction générale des Douanes, poste vacant ;
Monsieur Abdourahmane WADE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 124/G, précédemment Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur des Systèmes informatiques douaniers, en remplacement de Monsieur Alioune DIONE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des Douanes , matricule de solde608856/E, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Georges DIEME, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima Faye, Inspecteur principal des Douanes, matricule de solde 606890/M, précédemment Directeur régional des Douanes du Centre, est nommé Directeur régional de l’Ouest, poste vacant ;
Monsieur Georges DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°606 899/D, précédemment Directeur régional des Douanes du Sud-Est, est nommé Directeur régional des produits pétroliers et Unités spécialisées, en remplacement de Monsieur Papa NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°616 277/I, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Centre, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Samuel Joseph Waly FAYE, Juriste, titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures spécialisées (DESS) est nommé Directeur du Centre national de Formation des Techniciens des Pêches et de l’Aquaculture, en remplacement de Madame Tening SENE, poste vacant."
L'ETAT VEUT RELANCER LE SECTEUR TOURISTIQUE
Le président de la République insiste sur l’impératif d’élaborer une stratégie innovante de relance de la « Destination Sénégal » - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 27 mai 2020.
"Le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 27 mai 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, réitéré ses chaleureuses félicitations et présenté ses meilleurs vœux à la Oumah islamique, à l’occasion de la fête de Korité. Il a, dans cet élan, présenté ses condoléances à la famille de Feu El Hadji Amadou Dème de Sokone, suite au rappel à Dieu, du Khalife Serigne El Hadji Omar Ahmad Dème.
Le Président de la République a ensuite exhorté les populations à accroître la vigilance et à veiller au strict respect des mesures sanitaires requises afin d’endiguer la propagation de la COVID-19.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé aux Ministres en charge de l’Economie et du Travail de faire le point sur l’impact de l’ordonnance relative aux mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du Covid-19.
Le Président de la République a, au titre du renforcement de la solidarité nationale durant la pandémie, rappelé au Ministre en charge du Développement communautaire, la nécessité de finaliser les opérations de distribution des vivres dans les régions, et d’élargir les listes des bénéficiaires aux personnes vivant avec un handicap notamment.
Le Président de la République a, enfin, demandé au Ministre de l’Elevage d’intensifier les mises à disposition d’aliments de bétail et d’assurer, avec la forte implication des éleveurs, l’approvisionnement correct du pays en moutons, en perspective de la fête de la Tabaski.
Le Chef de l’Etat, évoquant la question de la stabilisation et de la relance du secteur du tourisme, a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération d’ériger le tourisme, en priorité, dans le Plan global de relance de l’économie, en cours de finalisation.
Il a, en outre, indiqué au Ministre du Tourisme et des Transports aériens, au Ministre des Finances et au Budget, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’impératif d’élaborer une stratégie innovante de relance de la « Destination Sénégal ».
Le Chef de l’Etat, sur la gouvernance des entreprises du secteur parapublic, a demandé au Ministre des Finances et du Budget de lui proposer, en relation avec le Contrôle financier, une doctrine de gouvernance du portefeuille de l’Etat conforme aux meilleures pratiques internationales.
Le Président de la République a, enfin, invité le Ministre des finances et du Budget à finaliser la révision de la loi relative à l’organisation et au contrôle des entreprises du secteur parapublic.
Le Chef de l’Etat, revenant sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures a abordé la question des réseaux hydrauliques et de l’accès à l’eau potable.
Il a, à cet effet, demandé au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement de faire prendre toutes les dispositions urgentes, par l’Office des Forages ruraux (OFOR), la SONES et l’opérateur SEN’EAU, pour un fonctionnement adéquat des réseaux d’adduction d’eau sur l’ensemble du territoire national.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le processus de renégociation de la Concession de l‘Autoroute à péage Dakar-Diamniadio-AIBD.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la mobilisation des ressources et la situation des dépenses liées au FORCES COVID-19.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation internationale et l’assistance apportée à nos compatriotes dans la Diaspora.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur le dispositif multisectoriel mis en place pour soutenir les entreprises des secteurs en difficulté et sur les levées de fonds des projets stratégiques de l’Etat.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation de la pandémie.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne agricole en cours, l’acheminement des semences et l’exportation des fruits et légumes.
Le Ministre de la femme, de la Famille, du Genre et de la protection des Enfants a fait une communication sur la mise en œuvre des projets de son département, initiés pour contribuer au programme de Résilience économique et sociale (PRES).
Le Ministre, en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur la mise en œuvre des réformes prioritaires, notamment le projet de modernisation de l’administration (PAMA).
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de loi d’orientation des Transports terrestres ;
Le Projet de décret fixant les conditions d’octroi, de retrait de l’agrément et de fermeture des établissements privés de formation professionnelle et technique ;
Le Projet de décret portant création, organisation et fonctionnement des organes de partenariat public-privé de la formation professionnelle et technique.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Docteur Paul FAYE, Enseignant–Chercheur à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est Président du Conseil d’Administration de l’Institut national de Pédologie du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural ;
Monsieur Cheikh NDIAYE, Inspecteur Principal du Trésor, matricule de solde N°604 445/E, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Coordonnateur de la Direction général de la Comptabilité publique et du Trésor, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°510575/A, précédemment Payeur général du Trésor, est nommé Trésorier général, Agent Comptable Central du Trésor à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget en remplacement de Monsieur Adama Racine SOW admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Mame Diama DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°604440/J, est nommée Payeur général à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL, appelé, à d’autres fonctions.
Monsieur Papa NDIAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°510 969/H, précédemment Directeur régional des Produits pétroliers et Unités spécialisées, est nommé Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Malick MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Malick MBAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 437/B, précédemment Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG, Inspecteur Principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde N°513 577/B, est nommé Directeur du Contrôle interne à la Direction générale des Douanes, poste vacant ;
Monsieur Abdourahmane WADE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 124/G, précédemment Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur des Systèmes informatiques douaniers, en remplacement de Monsieur Alioune DIONE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des Douanes , matricule de solde608856/E, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Georges DIEME, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima Faye, Inspecteur principal des Douanes, matricule de solde 606890/M, précédemment Directeur régional des Douanes du Centre, est nommé Directeur régional de l’Ouest, poste vacant ;
Monsieur Georges DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°606 899/D, précédemment Directeur régional des Douanes du Sud-Est, est nommé Directeur régional des produits pétroliers et Unités spécialisées, en remplacement de Monsieur Papa NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°616 277/I, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Centre, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Samuel Joseph Waly FAYE, Juriste, titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures spécialisées (DESS) est nommé Directeur du Centre national de Formation des Techniciens des Pêches et de l’Aquaculture, en remplacement de Madame Tening SENE, poste vacant."