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27 avril 2025
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CONDÉ N’EST PAS UN BON MÉDIATEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Des citoyens sénégalais originaires de la Guinée donnent leurs points de vues sur la dernière rencontre entre Abdoulaye Wade et le chef de l'Etat guinéen – VIDÉO EN PUULAR
Youssouf Ba et Lamarana Diallo |
Publication 19/02/2019
La rencontre entre Wade et Condé en Guinée a surpris beaucoup de citoyens, plus particulièrement les sénégalais originaires de ce pays. Selon certains, Alpha Condé ne peut pas s’ériger en médiateur sur des questions d'ordre démocratique au Sénégal.
Voir la vidéo.
PAR HADY BA
LE CHANT DU CYGNE DE LA JUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Les débats ne s’attardent malheureusement pas pour l’instant, sur les réformes concrètes à mettre en œuvre par les différents candidats qui affirment tous vouloir garantir l’indépendance de la justice
#Enjeux2019 - Le Sénégal se veut une démocratie depuis belle lurette. L’une des premières caractéristiques d’une démocratie est l’équilibre des pouvoirs. Structurellement, le législatif et l’exécutif vont souvent de pair au Sénégal au point qu’on a pu traiter notre parlement de chambre d’enregistrement. Le judiciaire quant à lui est, en principe, indépendant. L’on reproche souvent à la justice sénégalaise d’être sous la coupe de l’exécutif.
L’ex président Wade lui-même, avait implicitement validé cette accusation. Il attribuait cependant cette dépendance à la lâcheté des juges, soutenant que nul autre qu’eux-mêmes ne les empêchait d’être indépendants, les textes le leur permettant déjà. Force est de constater que sous le septennat de Macky Sall, on a assisté à des velléités de libération de la part des juges, l’Union Syndicale de la Magistrature (USM) s’étant régulièrement prononcée en faveur d’un Conseil Supérieur de la Magistrature libéré de la présence du président de la République et de son ministre de la Justice.
L’USM s’est également solennellement prononcée contre certaines décisions et projets de lois qu’elle jugeait attentatoire aux libertés publiques ou à l’indépendance de la magistrature. Où en sommes-nous des libertés publiques au Sénégal ? Le prochain quinquennat permettra-t-il un approfondissement de notre démocratie via une mise en place de protections effectives pour les citoyens ?
Quand on parle des libertés publiques au Sénégal, on adopte souvent soit le prisme politique, soit celui des élites. Les droits de l’élite sont-ils préservés ? Le système politique fonctionne-t-il d’une manière relativement conforme aux normes démocratiques ?
Aux deux questions, jusqu’en 2012, on peut globalement répondre par l’affirmative. Il existe au Sénégal une sécurité juridique inusitée en Afrique. Il n’en demeure pas moins qu’il y a toujours eu une justice à plusieurs vitesses. Le pays compte un peu plus de 500 magistrats pour plus de quinze millions d’habitants. Cela fait 2,8 magistrats pour cent mille habitants. À titre de comparaison, la moyenne européenne est dix fois plus élevée. Dans de telles conditions, un exercice normal de la justice est strictement impossible. Les détentions préventives sont donc extrêmement longues au Sénégal. Étant donné par ailleurs que l’on ne construit pas de prisons, il y a une surpopulation carcérale.
En 2018, le pays comptait plus de dix mille détenus pour quatre mille deux cent vingt-quatre places. Les conditions de détention au Sénégal sont clairement dégradantes et constituent une atteinte à la dignité humaine. Malheureusement, étant donné que cela touche rarement l’élite bien connectée, seules les associations de défense des droits de l’homme s’en émeuvent. Cette campagne électorale sera-t-elle l’occasion d’en parler ? Il faudrait que les journalistes s’en saisissent et en fassent un sujet pour que ce soit le cas.
- Une chape de plomb sur les libertés -
Une question qui n’est pas ignorée par certains journalistes, en revanche, est le besoin de refondation des libertés publiques préoccupant l’élite. Le droit de manifestation est garanti par la constitution sénégalaise. Malheureusement, le septennat qui vient de s’achever à vu une multiplication sans précédant des interdictions administratives de manifestation au prétexte de la préservation de l’ordre public. Cette question fait justement débat. Aussi, la question de l’instrumentalisation de la justice fait débat.
Le président de la République a, selon la Constitution sénégalaise, des prérogatives assez étendues, notamment dans le déclenchement d’enquêtes par l’Inspection Générale d’État. Il est le seul récipiendaire des rapports de certaines institutions d’enquête et peut choisir ou non de transmettre ces rapports à la Justice. L’actuel président a eu une expression malheureuse en affirmant qu’il gardait « sous le coude » certains de ces rapports. A contrario, d’autres rapports, impliquant ses opposants, ont été transmis à la justice. Le cas emblématique étant celui de Khalifa Sall empêché de se présenter à l’élection présidentielle suite à de telles manœuvres. Il y a clairement là quelque chose à changer dans l’architecture institutionnelle. Les débats ne s’attardent malheureusement pas, pour l’instant, sur les réformes concrètes à mettre en œuvre par les différents candidats qui affirment tous vouloir garantir l’indépendance de la justice.
L’Union Syndicale de la Magistrature, nous l’avons déjà dit, exige une véritable indépendance de la magistrature et la sortie de l’exécutif du Conseil Supérieur de la Magistrature. C’est là une demande légitime. Là encore cependant, ce qui est occulté, c’est la nécessité de l’équilibre. « Il faut qu’un pouvoir arrête un pouvoir », écrivait Montesquieu. Qui nous protégera des juges quand ils fonctionneront en autarcie et se considéreront toujours comme des justiciers mais jamais comme des justiciables. Là encore, une réflexion sur l’architecture institutionnelle à mettre en place est cruciale pour éviter une éventuelle dérive du pouvoir judiciaire.
Une presse forte et indépendante est indispensable à un État de droit. Malheureusement, la consensuelle loi sur la presse négociée du temps du président Wade n’a toujours pas été votée.
- Des propositions concrètes -
Il est indéniable qu’au cours du septennat qui s’achève, le Sénégal a connu un recul des libertés publiques avec une instrumentalisation sans précédent de la justice à des fins politiques et des interdictions arbitraires de manifestations. L’on en est au point où un ministre de la République et le recteur de l’Ucad ont osé s’opposer à des décisions de la Cour Suprême pourtant exécutoires et sans recours. Malheureusement les débats sur la justice en restent au niveau des généralités et ne vont pas sur les points importants :
le recrutement en nombre suffisant de magistrats pour traiter correctement les dossiers et empêcher le traitement inhumain et dégradant qui est le lot de tout sénégalais ayant le malheur de rentrer dans le système judiciaire, fut-il innocent ;
la refondation du délicat équilibre des pouvoirs qui permettrait une véritable indépendance de la justice sans nous plonger dans un remplacement de l’arbitraire de l’exécutif par un arbitraire drapé de la robe juridique ;
l’indépendance des corps de contrôle au service de l’État pour empêcher que le chef de l’État soit tenté de s’en servir afin de combattre ses adversaires ou protéger ses affidés.
La démocratie sénégalaise est actuellement une démocratie électorale vibrante. Elle concentre beaucoup de pouvoirs entre les mains du chef de l’État. Seul un ensemble de réformes audacieuses parviendront à en faire une démocratie mature où tous sont d’abord et avant tout soumis à la loi. Puisse cette campagne poser les bases d’une telle réforme.
Hady Ba est docteur en sciences cognitives de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Syndicaliste au Sudes, il est enseignant en philosophie à la faculté des Sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef).
PAR ALASSANE KITANE
QUELLE PREMIÈRE DAME SEREZ-VOUS ?
Promettez-nous qu’au lieu de proposer des ministres à votre mari vous l’aiderez plutôt à être plus proche des citoyens sans distinction aucune - S’il vous plait, promettez-nous que vous ne ferez pas du palais un lieu de bombance
Dites-moi, chères probables futures premières dames,
Serez-vous une première dame discrète, dont les actions se feront dans la pudeur et au nom de l’État ou au contraire perpétuerez-vous cette ère de première dame folklorique et extravagante dans l’aide aux démunis ?
Promettez-nous, chère probables premières dames, que vous incarnerez la pudeur dans les actions caritatives et que vous ne politiserez jamais la fondation que vous mettrez en place. Promettez-nous que vous ne conditionnerez pas la prise en charge des malades démunis et des célébrités en difficulté à leur engagement politique et que vos actions seront enfin républicaines. Promettez-nous que vous utiliserez votre influence pour assister les écoles coraniques, les femmes rurales démunies, les femmes de la banlieue pour les sortir de la précarité et non pour les appâter vers le parti de votre époux.
Chère future première dame, promettez-nous qu’en tant que mère, vous comprendrez combien c’est important que l’aide qu’une maman reçoit pour nourrir ses enfants soit entourée de SOUTOURA et non exposée à l’objectif des caméras. Promettez-nous qu’avec vous il y aura moins de danse et ce, non pas parce que vous n’êtes pas par nature joyeuse, mais parce que le mal qui ronge vos sœurs vous tourmente et que, par compassion, vous resterez toujours digne et sereine. Jurez devant Dieu et devant la nation que votre action sera plus sociale que politique, que vous ne renforcerez pas le pouvoir de votre mari déjà trop écrasant. Promettez-nous qu’au lieu de proposer des ministres à votre mari vous l’aiderez plutôt à être plus proche des citoyens sans distinction aucune.
Chère future première dame, vous êtes aujourd’hui presque dans l’anonymat : promettez-nous que vous ne ferez pas abondamment irruption dans nos maisons par votre omniprésence à la télévision nationale au point de nous saturer de votre présence. Je vous en conjure, chère première future dame, restez à l’écart du pouvoir et ne nous imposez pas une nouvelle dynastie qui nous étouffera encore pendant cinq longues années !
S’il vous plait, promettez-nous que vous ne convierez pas les membres de votre famille à la gestion du pouvoir, parce que vous ne considérez pas celui-ci comme un gâteau que votre mari doit distribuer à des amis. Chère première dame, convainquez-nous que vous ne ferez pas de votre fondation un repaire de transhumants ni un centre de reconversion d’anciennes plumes acerbes en vulgaires dames de compagnie.
Madame, la future première dame, j’espère qu’avec votre magistère notre pays rompra avec cette indécente pratique consistant à faire des électeurs de pauvres nécessiteux dont le vote peut être influencé ou acheté par quelques sacs de riz. J’espère que vous travaillerez à affranchir vos sœurs de l’emprise des entrepreneurs politiques.
Chère future première dame, aurez-vous suffisamment foi en Allah au point de doter les mosquées et les églises sans en attendre un profit politique quelconque et sans que cela se sache ? S’il vous plait, promettez-nous que vous ne ferez pas du palais un lieu de bombance où se retrouveraient quelques femmes de la haute société pendant que leurs sœurs sont en train de croupir dans la misère en dépit des sacrifices qu’elles consentent dans la dignité et l’abnégation.
Promettez-nous que vous, accompagnée de quelques collaborateurs, sortirez du palais, dans l’aurore de la discrétion, pour aider sans être reconnue ces femmes anonymes qui se lèvent tôt le matin pour nourrir leur famille ! Êtes-vous vraiment prête à être la mère « invisible » des orphelins que la communauté n’a pas réussi à intégrer ou à adopter ? Êtes-vous celle qui paiera un avocat à toutes ces femmes battues, violées, ou victimes d’harcèlement dans leur lieu de travail ?
Êtes-vous la première dame d’une nation de croyants et qui, pour cela, préférera la télévision et la reconnaissance de Dieu à celles, trop artificielles et mensongères, des hommes ? Serez-vous une première dame plus sensible à l’amour de la lecture chez les jeunes filles qu’aux pas de danse d’un club de femmes d’en-haut ? Jurez-nous que, par reconnaissance à la communauté qui a fait confiance à votre époux, vous n’userez jamais de votre fondation pour servir vos amis et parents.
Serez-vous cette première dame déterminée à sacralisez davantage ce lieu qui vous hébergera et ce, non pour vous couper de la société, mais pour garder le mythe qui entoure les affaires de le république ?
MULTIPLE PHOTOS
CINQ AFRICAINES À SUIVRE EN 2019
Portraits de femmes qui font bouger le continent, révélées par le classement des « 100 Africains de l’année » du magazine « New African »
Le Monde Afrique |
Sandrine Berthaud-Clair |
Publication 17/02/2019
Raconter l’Afrique émergente. Dénicher aujourd’hui les talents de demain. C’est à cet exercice que le magazine New African s’est plié dans son numéro trimestriel paru début février. Pour sortir « Les 100 Africains de l’année 2019 », Hichem Ben Yaïche, le rédacteur en chef de l’édition francophone, s’est donné pour contrainte de « ne pas piocher dansles personnalités du premier cercle ». Son classement veut « se concentrer sur les forces vives, les forces de création » qui font avancer le continent.
Exit donc les indéboulonnables présidents et premiers ministres attendus, les puissants chefs d’entreprises et autres people surmédiatisés, et place au « deuxième cercle ». Si pour les hommes la recherche a été aisée, les Africaines, plus réservées peut-être, malgré leur dynamisme et leur inlassable travail, n’occupent qu’une toute petite place dans ce palmarès avec douze portraits seulement. Le Monde Afrique propose un coup de projecteur sur cinq d’entre elles. De ces femmes qui, presque en silence, avancent et font.
Najla Al-Missalati, passeuse de code
L’ingénieure libyenne a cofondé il y a deux ans, à l’âge de 27 ans, l’école SheCodes, exclusivement destinée aux filles qui veulent devenir informaticiennes et développeuses de logiciels. Convaincue que les femmes doivent conquérir l’univers du langage informatique pour se dégager d’une vision réductrice de l’émancipation les confinant à certains métiers, Najla Al-Missalati a convaincu l’Union européenne et Expertise France de la soutenir.
Les deux premières promotions de jeunes filles sont sorties en 2018, et SheCodes compte investir les écoles de Benghazi pour initier les enfants au monde du 2.0. La guerre fratricide engagée depuis la mort de Mouammar Khadafi en 2011, qui mobilise les hommes au combat, a poussé les femmes à sortir de chez elles et à travailler davantage, « obligeant les mentalités à évoluer petit à petit », explique la Benghaziote. Son ambition est désormais de former des informaticiennes « capables de concurrencer les meilleurs ingénieurs indiens ». SheCodes a remporté le deuxième prix de la compétition mondiale Seed Stars en août 2018.
Maximilienne Ngo Mbe, lanceuse d’alerte
Directrice du Réseau des défenseurs des droits humains du Cameroun (Redhac), c’est elle qui a dénoncé, début juillet 2018, l’exécution sommaire par des soldats camerounais de deux femmes et de leurs enfants. La vidéo de trois minutes montrant les faits, publiée le 10 juillet sur Internet et rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, avait déclenché un scandale, l’armée étant déjà suspectée de brutalité envers la population civile dans sa lutte contre Boko Haram, notamment dans la région de l’Extrême-Nord. Après plusieurs semaines d’une communication hasardeuse faite d’annonces et de démentis, les autorités camerounaises ont enfin procédé à l’arrestation, le 10 août, de sept militaires.
La Redhac, ONG habituée des zones de conflits, avait affirmé avoir « recoupé »les informations contenues dans cette vidéo, disant être en mesure d’attester de « son authenticité ». Il aura fallu ensuite plus de deux mois d’enquête collaborative menée par la BBC avec Amnesty International, le site d’investigation Bellingcat et la contribution d’internautes pour déterminer avec certitude le lieu du crime, affiner la date (entre le 20 mars et le 5 avril 2015) et trouver l’identité des deux principaux soldats grâce à des outils numériques et mathématiques.
Avec l’aggravation de la crise anglophone dans l’ouest du pays, le terrorisme islamiste dans le nord et la reprise en main générale opérée par le régime après la réélection, en octobre, du président Biya pour un septième mandat, la vigilance de la Redhac sera encore utile aux Camerounais.
Kamissa Camara, diaspora gagnante
A 35 ans, Kamissa Camara a été nommée ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale dans le nouveau gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga. Diplômée en relations internationales et en économie politique, elle a fait ses études en France et aux Etats-Unis. Détentrice des nationalités américaine, française et malienne et d’un carnet d’adresses à la hauteur de son parcours, la trentenaire a pris la tête de la diplomatie malienne en septembre 2018 après la réélection, en août, du président Ibrahim Boubacar Keïta pour un second mandat.
Partie un temps faire carrière outre-Atlantique au sein de plusieurs centres de recherche et ONG spécialisés dans la sécurité, la bonne gouvernance et la diplomatie, elle avait créé en 2018 le cercle de réflexion Forum stratégique sur le Sahel.
Fattoum Nasser, les délices de Yummy
A tout juste 20 ans, Fattoum Nasser faisait partie des lauréats du concours d’entreprenariat organisé par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’incubateur de la compagnie pétrolière bahreïnie Tatweer, pour la création de l’application Yummy, une plateforme de livraison de plats faits maison installée à Sebha, ville du centre de la Libye, et lancée début 2018.
Un an plus tard, la petite entreprise (dont le nom signifie « délicieux ») s’est développée sur les réseaux sociaux grâce à une dotation de 80 000 dollars (71 500 euros). Elle livre désormais aussi les villes de Tripoli et Benghazi grâce à des dizaines de chauffeurs, et emploie onze personnes pour préparer les commandes. « On a commencé avec rien, on était tous bénévoles avec l’envie d’aider les gens », raconte volontiers Fattoum Nasser. En 2018, Yummy a remporté la troisième place aux Seed Stars, assortie d’un prix de 10 000 dollars pour continuer de se développer.
Amy Sow, peindre les voix des femmes
Depuis 2017 et la création d’Art Gallé, un lieu ouvert destiné à faire connaître les arts plastiques et les artistes dans la capitale mauritanienne, la peintre Amy Sow ne se lasse pas de travailler dans ce but, convaincue « qu’à travers l’art on peut changer beaucoup de choses ». Née en 1977 à Nouakchott, Amy Sow est « tombée » dans la peinture dans les années 2000. Comptant parmi les rares femmes de son pays à avoir choisi cette voie pour s’exprimer, elle raconte avoir dû « forcer ce chemin » alors que la Mauritanie ne compte aucune école des beaux-arts et que le rôle assigné à la femme y est encore circonscrit au foyer.
Depuis près de quinze ans, la plasticienne concentre son travail sur la figure de l’Africaine, « méprisée partout ». « Je suis porteuse de voix, et mon but, c’est d’aider, de dénoncer, de crier s’il le faut. C’est à travers ma peinture que je peux mener cette lutte-là. » Après avoir constitué plusieurs collectifs d’artistes, participé en 2014 en tant que « costumière plasticienne » au film Timbukturéalisé par son compatriote Abderrahmane Sissoko, Amy Sow est désormais l’une des rares Mauritaniennes à être exposée à l’extérieur de son pays.
AUDIO
OBJECTION AVEC FATOU SARR SOW
La présidente du Caucus des femmes leaders est l'invité de Baye Oumar Guèye
Fatou Sow Sarr, sociologue, présidente du caucus des femmes leaders, est au micro de Baye Omar Gueye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
MACKY SALL VEUT FAIRE DE GOSSAS ’’UNE CAPITALE DÉPARTEMENTALE’’ DIGNE DE CE NOM
"Dans les cinq prochaines années, Gossas sera une capitale départementale digne de ce nom avec l’érection de plusieurs structures administratives", a-t-il dit en wolof, au cours d’un meeting dans le fief de son Premier ministre Mahammed Abdallah Dionne
Gossas (Fatick), 15 fév (APS) - Le président sortant, Macky Sall, a promis vendredi d’ériger d’ici cinq ans plusieurs infrastructures administratives à Gossas, dans le centre du pays pour en faire "une véritable capitale départementale’’.
"Dans les cinq prochaines années, Gossas sera une capitale départementale digne de ce nom avec l’érection de plusieurs structures administratives", a-t-il dit en wolof, au cours d’un meeting dans le fief de son Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a cité parmi les infrastructures à ériger à Gossas, "un tribunal de grande instance, un petit building administratif, un stade avec du gazon synthétique".
Dans cette commune remportée lors des différentes élections depuis 2009 par son parti l’Alliance pour la République (APR), Macky Sall a promis des financements aux jeunes et aux femmes en cas de réélection pour un deuxième mandat.
"Gossas sera un département émergent", a lancé Macky Sall, en listant les réalisations faites durant son premier mandat.
Avant le président Sall, Mahammed Boun Abdallah Dionne a pris la parole pour le remercier pour sa confiance et l’amitié fraternelle", soutenant que "Macky Sall est un homme d’équilibre et stable".
Le coordinateur de campagne de la coalition BBY a ajouté que le président sortant est "le garant de la stabilité".
A SAINT-LOUIS, LA CAMPAGNE ÉLECTORALE NE MASQUE PAS LES PRÉOCCUPATIONS
La ville de Saint-Louis (nord) vit au rythme de la campagne électorale alors que les citoyens continuent à étaler leurs préoccupations dans l’espoir de voir le vainqueur de la présidentielle du 24 février y apporter rapidement des solutions
Saint-Louis, 15 fév (APS) - La ville de Saint-Louis (nord) vit au rythme de la campagne électorale alors que les citoyens continuent à étaler leurs préoccupations dans l’espoir de voir le vainqueur de la présidentielle du 24 février y apporter rapidement des solutions.
Au treizième jour de la campagne électorale, seul Macky Sall, candidat à sa propre succession a fait le déplacement dans la capitale du nord où il a présidé un grand meeting à la Place Faidherbe.
En attendant, le passage dans la vieille ville des quatre autres candidats à cette élection, leurs représentants font de leur mieux pour occuper le terrain.
Entre porte-à-porte et caravanes sillonnant les rues et quartiers, ils ne lésinent pas sur les moyens, histoire d’attirer la sympathie d’éventuels électeurs.
Des citoyens suivent avec intérêt cette rivalité au caractère festif tout en mettant en avant les préoccupations et difficultés des habitants de la ville, relativement aux problèmes sociaux, environnementaux et difficultés de la vie.
Dans le quartier de Guet-Ndar, principal foyer des pêcheurs artisanaux de la Langue de Barbarie, l’heure est encore dans l’attente de propositions des candidats visant à redynamiser leurs activités plombées ces derniers temps par les difficultés d’accès aux ressources halieutiques.
Ici, les populations vivent également sous la psychose des vagues qui menacent l’existence de cette bande de terre à forte concentration humaine.
"Le gouvernement de Macky Sall a commencé à mettre en place des solutions pour le canal de délestage du fleuve communément appelé brèche, mais l’inquiétude des populations est encore vive", a confié à l’APS, Mbaye Dièye Sène, président du Collectif pour la sauvegarde du littoral et de la pêche.
Selon lui, les récents accords de pêche signés avec la Mauritanie, constituent "un pas important bien que le nombre de licences de pêche (400) reste dérisoire au regard des besoins des acteurs de la Langue de Barbarie".
‘’Aujourd’hui les contextes ont changés, et il faut que la pêche évolue, grâce aux mesures d’accompagnement de l’état, afin que les pêcheurs puissent en tirer de larges profit, en passant de la pêche artisanale, à la pêche semi- industrielle’’.
"Nous souhaitons de réelles solutions pour régler définitivement les difficultés liées à la brèche. Les pêcheurs et les populations continuent d’en subir les conséquences", a déploré Sène.
De nombreux pêcheurs ont péri en tentant de traverser ce canal de délestage devenu au fil des années une véritable embouchure.
Creusée à l’origine (en 2003) sur quatre mètres pour permettre une évacuation rapide des eaux et sauver la ville d’importantes inondations, cette brèche s’étend aujourd’hui sur plusieurs kilomètres.
Parmi ses conséquences, figure une remise en question de l’écosystème local, d’après plusieurs spécialistes.
Autres secteur, autres préoccupations, Arame Fall, présidente des groupements de femmes transformatrices des produits de la pêche, réclame la mise en place d’une véritable chaîne de valeur à travers la construction d’infrastructures de transformation non sans demandé un assouplissement des procédures d’accès au crédit et aux financements de leurs activités.
Les retombées de l’exploitation annoncée du pétrole et du gaz, la vétusté des bâtiments de la ville, classée patrimoine mondial par l’UNESCO, les projets d’infrastructures sociales de base, figurent parmi les préoccupations soulevées par les populations de l’ancienne capitale du Sénégal.
PAR LÉONA BA
INJUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - C’est ce vulgaire chien déguisé en homme bien qui a joui de mon corps sans mon accord - Même si une femme décidait que la robe d’Eve elle porterait, cela ne voudrait guère signifier qu’elle est pour l’homme son objet
#Enjeux2019 - L’auteur a écrit ce poème après avoir entendu des commentaires à la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), suite au viol d’une jeune femme. Un des intervenants insistait que la jeune fille avait provoqué le viol en portant une jupe mini. Ce commentaire l’avait tellement outrée qu’elle s’est levée au milieu de la nuit pour écrire Injustice.
Léona Ba a travaillé pendant plus de 20 ans dans le domaine du développement international. Son travail se plaçant dans un cadre plus large, c’est souvent à travers le bénévolat qu’elle satisfait sa véritable passion : le développement humain au niveau individuel. Ceci l’a amené à obtenir une certification en coaching et à accompagner des femmes, des hommes et en particulier les jeunes sur le chemin de leur épanouissement. Elle est titulaire d’un doctorat en développement organisationnel de George Washington University aux USA. Depuis son enfance, elle écrit des poèmes pour exprimer ses idées et ses émotions, en français ou en anglais, selon son inspiration.
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NA ÑU KO WAXTAANEE AK NDAW-YI
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Pour Ndioro Ndiaye, l'école doit être le lieu d'éducation, de prépraration et de sensibilisation des enfants contre les violences faites aux femmes - VIDÉO EN WOLOF
#Enjeux2019 - L’ambassadeur de la campagne On Billion Rising, Ndioro Ndiaye a procédé le 14 février 2019 à son lancement officiel sous le thème ‘’ Enjeux de l’égalité femmes-hommes et la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes dans la société sénégalaise’’. Elle livre au micro de SenePlus, les enjeux de cette question éminemment sociétales.
Voir la vidéo.
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ATTENTION ! ELLES SONT LÀ
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous sommes dans une société qui occulte le signalement, mais les violences exercées à l’encontre des femmes séniores ou en situation d’extrême vulnérabilité se passent chez nous, estime Penda Seck Diouf
C’est une question sociétale. Tous les jours la presse relaie des informations portant sur les violences basées sur le genre. Ce qui est plus inquiétant selon Penda Seck Diouf, c’est que ces violences se passent dans la sphère privée, familiale et s’exercent avec des armes. Elle prône un changement de regard à l'égard des femmes victimes de violences.