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1 mai 2025
Femmes
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ANTA BABACAR NGOM, UNE JEUNE PATRONNE QUI VOIT LOIN
Son père a bati l'entreprise mais aujourd'hui, c'est elle qui est aux commandes - A 33 ans, Anta Babacar Ngom est la DG de Sedima, une des plus grosses firmes agro-industrielles au Sénégal - ENTRETIEN
Entretien avec Anta Babacar Ngom, patronne de Sedima.
PAR MOR TALLA GAYE
MAGNIFIQUE !
Cette entrée fracassante dans l’histoire du basket mondial, rien ni personne ne pourra l’enlever à ces Lionnes devenues le temps d’un après-midi la fierté de tout un pays de tout un continent
Il y a des instants dans la vie d’une nation où il faut être attentif aux signes. Aux moindres clins d’œil du destin. Des Lionnes sur la terre de Tenerife qui écrivent en lettres d’or leurs noms sur le panthéon du basket mondial. C’est fabuleux ! C’est magique ! C’est historique ! C’est magnifique ! Après cette victoire acquise de haute lutte sur la Lettonie (70-69) en match de poule de Coupe du monde de basket. Une Première pour une équipe africaine. Après tant de conquête où le défaut de moyens a été avancé parfois pour justifier bien des contre-performances. L’on avait fini par croire que c’est une tare congénitale chez les Africains d’être toujours la dernière roue du carrosse. Malgré le fort potentiel de ses enfants. Malgré le talent fou de sa jeunesse aux potentialités colossales.
Les Lionnes ont prouvé le contraire à Tenerife (Espagne) devant la Lettonie. Une performance qui force le respect. Pour une fois, les cadavres de jeunes africains ramassés sur le sable fin des plages de Ténérife ne vont pas faire la Une des Journaux Télévisés occidentaux. Les JT seront plus Fun que d’habitude. Moins glauques que de coutume. Plutôt, ils vont braquer leurs caméras sur les Lionnes du Sénégal. Les percées de Bintou Diémé, les 19 points de Astou Traoré, la niaque de Maïmouna Diarra et le fighting spirit de toute une équipe qui n’a rien lâché. Rien cédé. Pour s’asseoir à la table des grandes de ce monde. Au Sénégal de la critique facile et des poux à chercher sur la tête de nos ambassadeurs en culottes courtes. Sans rien y trouver parfois. Il est temps de clamer notre fierté d’appartenir à cette nation Une et indivisible qui pleure encore Bruno Diatta l’une de ses plus belles incarnations. Bruno serait content de cette victoire. De là-haut, il vous applaudit héritières de Yacine Boubou et de Aline Sitoé.
Malgré le deuil qui étreint. Le temps est à la célébration. Ne faisons pas la fine bouche, pincez tous vos koras, frappez les balafons, les Lionnes ont encore rugi. Elles sont devenues la fierté de tout un continent. La prouesse réalisée sur les terres espagnoles de Tenerife. Où dans ces plages au décor de carte postale viennent s’échouer des corps sans vie de jeunes africains est un signe fabuleux du destin. L’Afrique est le continent de l’avenir. Il ne faut pas désespérer de son sort. D’autres belles surprises nous attendent. C’est possible. C’est le message le plus important que les Lionnes ont donné aujourd’hui à l’Afrique ces dernières années en mondiovision. Un message d’espoir. Une ode en la croyance en nous-mêmes. Nous avons connu le pire dans ce continent, mais le meilleur nous tend les bras. Saisissons le et marchons la tête haute. Le Sénégal qui n’est pas le pays le plus peuplé du continent, ni le plus vaste a cette manie de sortir au fil des années des générations qui gravent leurs noms dans la roche de l’histoire. Cette entrée fracassante dans l’histoire du basket mondial, rien ni personne ne pourra l’enlever à ces Lionnes devenues le temps d’un après-midi la fierté de tout un pays de tout un continent. La Chine peut trembler, rien n’arrête plus Lionnes déchainées.
LE SÉNÉGAL BATTU D'ENTRÉE AU MONDIAL DE BASKET
Après un premier quart-temps où elles ont fait jeu égal, les américaines ont pris le dessus sur les sénégalaises dans le deuxième, avant de maintenir leur avance (87-67)
La Coupe du monde féminine de basket-ball s'est ouverte en Espagne à Tenerife ce samedi 22 septembre. Elle s'achèvera le 30 septembre. Dans le groupe B, la sélection du Nigeria s'est inclinée face à l'Australie (86-68). Les D'Tigeress, championnes d'Afrique en titre, joueront un second match décisif dimanche contre la Turquie, qui a elle été balayée par la Turquie (63-37).
Dans le groupe D, les Sénégalaises n'ont pas fait le poids face aux Américaines. Après un premier quart-temps où elles ont fait jeu égal, les championnes du monde en titre ont pris le dessus sur les vice-championnes d'Afrique dans le deuxième, avant de maintenir leur avance (87-67).
Dimanche, les Lionnes affronteront la Lituanie, qui s'est inclinée de peu face à la Chine (64-61).
AÏSSATOU GAYE, SENTINELLE DE LA RÉVOLUTION
Rencontre avec une des rares femmes conductrices de transport en commun au Sénégal, un univers encore très masculin - PORTRAIT
Dans la jungle du transport en commun, une femme au volant est forcement objet de curiosité. Mais Aïssatou Gaye ne veut pas se laisser intimider. Entre les remarques, les insultes et les encouragements, la conductrice de bus à la société Dakar Dem Dikk (DDD) tente, tous les jours, de trouver le bon chemin. ‘’EnQuête’’ est allé à la rencontre de l’une des sentinelles de la révolution.
‘’Si la passion conseille quelquefois plus hardiment que la réflexion, c'est qu'elle donne plus de force pour exécuter’’. Cette phrase du moraliste français Luc De Clapiers Vauvenargues illustre à souhait le choix d’Aïssatou Gaye de se lancer dans le transport public, un secteur qui était, jusque-là, l’apanage des hommes. Électrotechnicienne de formation, Aïssatou Gaye a eu son brevet technique au Centre de formation professionnelle et technique Sénégal-Japon (CFPT). Ainsi, après des stages à la Senelec, aux Industries chimiques du Sénégal (ICS) de Mbao et de Mboro, elle a décidé d’embrasser une carrière de conductrice. ‘’C’est une passion pour moi. Tout travail qui nécessite un effort mécanique m’attire. Je n’aime pas être dans les bureaux’’, confie la dame, toute souriante au volant du bus de Dakar Dem Dikk (DDD).
Ce jour-là, un mercredi, ‘’Mabelle’’, comme l’appelle affectueusement ses proches, est chargée de conduire la ligne 218 assurant la desserte Thiaroye - Aéroport Léopold Sédar Senghor. En pantalon legging noir assorti d’un chapeau capeline de la même couleur bien posé sur la tête, elle porte une chemise manches courtes bleue qui est l’uniforme de la société, avec des chaussures sandaly marron foncé. Chapelet à la main, elle fait le tour du bus long de 11 m pour vérifier l’état des pneus. Elle réajuste le rétroviseur, entre à l’intérieur, redresse le siège avant de s’assoir. Mabelle doit, en réalité, quitter le dépôt de Thiaroye à 12 h 15 mn.
S'il est ordinaire de prendre un bus conduit par un homme, il est rare de voir une femme être à la direction d’un véhicule de transport en commun. Cette hardiesse ne laisse pas indifférents les passagers de la ligne 218 de ce jour. ‘’C’est la première fois que je suis dans un bus conduit par une femme. C’est un peu impressionnant. Je vois qu’elle a confiance en elle ; elle croit en elle. Parce que ça ne se fait pas en général au Sénégal. D’habitude, le secteur est réservé aux hommes. Donc, respect à elle’’, témoigne Ndèye Awa Sarr, étudiante à la faculté de Droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cette jeune fille, ‘’aime bien’’ ce qu’Aïssatou fait.
Cependant, elle dit ‘’ne pas être aussi audacieuse’’ qu’elle. ‘’La route n’est pas sûre. On voit toujours des accidents. En tout cas, je la félicite et la respecte pour ce qu’elle fait. Les femmes sont plus préventives. Elles ont le sens de la vie plus que les hommes. Elles peuvent bien faire ce travail, car elles en sont capables. Nous les femmes, quand nous voulons, nous pouvons. C’est ça ma philosophie’’, ajoute Ndèye Awa, assise sur un des sièges avant du bus.
En face d’elle, un jeune élève, la vingtaine, regarde d’un œil admiratif la conductrice. Bakary Sow admire ce qu’il considère comme de l’innovation. ‘’Ça montre aussi que les femmes ont le droit de travailler au sein de la société. La première fois que je l’ai vue au volant, j’ai été ému et quelque part content. Je me suis rendu compte qu’elles n’étaient pas seulement bonnes pour rester à la maison et faire les travaux domestiques. Elles travaillent aussi pour participer au développement du pays’’, se réjouit-il.
‘’Mais oui, c’est bien sûr une dame’’
Ils ne seront pas les seuls à s’émerveiller d’une conductrice de bus de transport en commun. A hauteur du marché de Ouakam, un groupe de jeunes élèves a eu la même réaction. ‘’Waw ! Regardez, c’est une femme qui conduit’’, s’exclame les jeunes filles. Ce qui a fait rigoler les passagers du bus. En fait, ces élèves qui étaient à l’arrêt bus du marché voulaient traverser la route quand, tout d’un coup, Mabelle s’est arrêtée devant elles, à cause du bouchon sur cet axe. Toute zen, la conductrice a poursuivi son chemin sans piper mot. A quelques mètres de l’arrêt, deux femmes dépassées courent pour rattraper le bus. Les ayant aperçues dans le rétroviseur, elle arrête le bus et les laisse monter. A peine a-t-elle mis les pieds dans le véhicule qu’elle s’exclame : ‘’Merci, beaucoup chauffeur.’’ Mais au vu de l’identité de la personne au volant, elle ne put s’empêcher d’ajouter : ‘’Ah, c’est une femme, c’est pourquoi elle nous a attendues. Si c’était un homme, il nous aurait laissées là-bas.’’ Une remarque qui n’a pas laissé indifférents les passagers. ‘’Donc, c’est une affaire de genre maintenant’’, rétorque aussitôt un homme en souriant. ‘’Non, cette femme est gentille, elle ramasse tout le temps les gens à l’arrêt’’, témoigne un autre passager.
Si ces gens sont admiratifs, Aïssatou, elle, éprouve tout le contraire. ‘’Parfois, quand j’entends les gens s’émerveiller parce qu’ils ont vu une femme conduire un bus de transport en commun, ça me frustre. Même les femmes disent : ‘C’est une dame qui conduit.’ Mais oui, c’est bien sûr une dame’’, rétorque-t-elle, comme si elle a envie de répondre à tous ceux qui se livrent à ces genres de remarques.
Au fait, pour Mabelle, il est plus compréhensible que les hommes le disent et s’étonnent. Cependant, elle supporte moins que certains propos sortent de la bouche d’une personne de sexe féminin. Sa philosophie est qu’une femme et surtout une jeune fille qui ‘’a l’avenir devant elle’’, ne doit pas être choquée ou émerveillée de voir une dame intégrer certains métiers. ‘’Si ça les choquent à ce point, je me dis qu’elles vont choisir d’être dans les bureaux’’, se désole-t-elle.
Dans sa famille, par contre, les choses se sont passées de manière presque naturelle. Personne n’a douté de sa place dans la profession. ‘’Quand mes parents ont entendu l’annonce du recrutement de conductrices à la radio, ils m’ont aussitôt appelée au téléphone pour me demander d’aller postuler. Pour eux, ce n’est même pas un évènement, je ne fais rien d’extraordinaire’’, dit Aïssatou.
‘’J’ai un caractère de cochon et j’en suis fière’’
Divorcée, maman d’un fils de 20 ans, Mabelle ne veut pas vivre aux crochets de sa famille, encore moins d’un homme. Elle a choisi de mériter son pain à la sueur de son front. La native des Hlm Nimzatt, qui a grandi aux Hlm Grand-Yoff, loge à Keur Massar avec sa famille. Un quartier qu’elle quitte tous les jours pour venir au travail. Elle se réveille à 3 h du matin et sort à 4 h 00 pour prendre le véhicule du personnel. D’un caractère ‘’très sauvage’’, Mabelle ne se laisse pas faire, même si elle n’est pas trop corpulente. ‘’Je suis très difficile. J’ai un caractère que les hommes n’aiment pas. Ça, je le sais. C’est pourquoi je veux travailler dans le secteur du transport. Parce qu’ici, si on n’a pas de caractère, on ne va pas y durer. Tu vas en voir de toutes les couleurs, endurer tout, entendre toutes sortes de remarques. Mais, personnellement, là où je suis, c’est très rare de m’entendre parler’’, narre-t-elle.
Et oui ! Malgré son caractère, Aïssatou est consciente qu’elle est derrière le volant pour un travail bien déterminé. Donc, elle le fait sans bruit. ‘’Si on me pose une question en rapport avec ça, je réponds. Sinon, je me tais. J’ai un caractère de cochon et j’en suis fière. Ça ne me dérange pas. Je n’emmerde personne, donc, que personne ne m’emmerde’’, prévient-elle.
Mais c’est à croire qu’Aïssatou a caché cette partie de sa nature à ses collègues. Receveur de Ddd, Abdou Karim Diop la trouve ‘’respectueuse’’. Il pense aussi qu’elle fait son travail ‘’correctement’’. ‘’Quand elle est au volant, personne ne sent que c’est une femme. Elle respecte le code de la route. Elle est calme et n’a de problème avec personne. Depuis que je travaille avec elle, je ne l’ai jamais vue se quereller avec un client’’, affirme-t-il. D’ailleurs, notre interlocuteur qui travaillait ce jour-là sur la ligne 8, informe qu’au terminus de l’aéroport où ils ont leur ‘’grand-place’’, ils cotisent chaque mois 1 000 F Cfa pour le thé. ‘’Aïssatou est la seule à donner 2 000 F Cfa et ne veut pas que les autres le sachent. Les passagers l’admirent. Quand elle est au volant, la plupart d’entre eux se mettent devant pour l’observer de près’’, témoigne Abdou Karim, un acteur du secteur depuis 2006.
‘’Insultée par des hommes’’
Cependant, cette ‘’intrusion’’ au royaume de la masculinité n’est pas sans conséquence. En effet, malgré son silence au volant, Mabelle se fait ‘’insulter par des hommes’’ tous les jours. ‘’Maintenant, je commence à m’y habituer. Je me dis que ces gens ne sont pas de bonne humeur, ni chez eux ni dans la rue, encore moins au boulot. Je fais partie des victimes collatérales de cette percée. C’est comme ça que je le prends’’, se console-t-elle. Aïssatou trouve tout de même de la ressource pour continuer. Surtout qu’à côté des détracteurs, elle a des admirateurs qui n’hésitent pas à lui offrir des cadeaux pour l’encourager. ‘’J’ai des boucles d’oreilles offertes par une passagère. L’année dernière, pendant la Tabaski, il y a même un homme qui m’a donné de l’argent. Rien que pour ça, je laisse passer les insultes et autres quolibets. Je laisse tomber, ce n’est pas grave. Ça fait partie du boulot’’, philosophe l’ancienne taxi-sister.
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COMMENT LES LIONNES PRÉPARENT LES ÉTATS-UNIS
Immersion au sein de la tanière à Tenerife (Espagne), à quelques heures du premier match du Mondial contre l'ogre américain
Dans cette vidéo prise, ce vendredi soir, à Tenerife (Espagne), lors des 15 dernières minutes de l’entraînement, accordées à la presse, on découvre comment le sélectionneur du Sénégal, Cheikh Sarr prépare les Etats-Unis, son premier adversaire du Mondial de basket-ball féminin. On note un travail spécial pour les pivots, Maïmouna Diarra et Mame Marie Sy avec l’appui de Parfait Adjivon son adjoint. On sent du sérieux dans ce qu’elles font quand on sait qu’elles ont de sérieuses clientes, ce samedi.
De l’autre côté, on constate également que les ailières, arrières et meneuses ont aussi eu droit à un travail spécifique axé sur les lancers à trois points et les lancers francs qui sont importants à ce niveau de la compétition. Une séance d’une heure qui aura permis au staff technique de faire les derniers réglages avant le rendez-vous capital prévu, à 18h (heure locale et 17h GMT) ce samedi.
LES LIONNES SÈCHEMENT BATTUES PAR LES AMÉRICAINES
Après sa défaite face aux Françaises samedi 15 septembre, l’équipe féminine de basket-ball du Sénégal a perdu 109-58 face aux championnes olympiques
L’équipe féminine de basket-ball du Sénégal n’a pas fait le poids face aux Etats-Unis, ce dimanche 16 septembre 2018, à Antibes dans le sud de la France, dans la cadre d’un tournoi de préparation pour la Coupe du monde. Après leur défaite face aux Françaises samedi 15 septembre, les « Lionnes de la Téranga » ont perdu 109-58 face aux championnes olympiques.
Elles affronteront lundi 17 septembre le Canada avant de retrouver les Américaines pour leur premier match du Mondial 2018 à Tenerife (Espagne), le 22 septembre.
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"QUAND TU TE PROSTITUES, TA VIE NE TIENT QU'À UN FIL"
Originaires de Benin City, une ville située dans l’Etat d’Edo, dans le sud-ouest du Nigeria, Jude, Ellen et Blessing racontent l’histoire d’une fausse promesse : celle de l’espoir d’une vie meilleure en Europe
Originaires de Benin City, une ville située dans l’Etat d’Edo, dans le sud-ouest du Nigeria, Jude, Ellen et Blessing racontent au Monde Afrique l’histoire d’une fausse promesse : celle de l’espoir d’une vie meilleure en Europe. Comme elles, plusieurs centaines de femmes partent chaque année pour se retrouver finalement sur le trottoir en France, en Italie, en Grèce ou en Allemagne, au péril de leur vie. A Paris, l’association Aux captifs, la libération les aident à apprendre le métier de couturière pour sortir des réseaux de traite des êtres humains.
Cette vidéo a été réalisée dans le cadre du projet « Les nouveaux arrivants », financé par l’European Journalism Center et soutenu par la fondation Bill & Melinda Gates. Pendant un an et demi, Le Monde, The Guardian, El Pais et Der Spiegel suivent des migrants pour raconter leur accueil et leur intégration en Europe.
DES LIONNES AMBITIEUSES AU MONDIAL DE BASKET
L’équipe féminine de basket-ball du Sénégal peaufine sa préparation pour la compétition au cours de laquelle elle espère atteindre le Top 12 du Mondial
L’équipe féminine de basket-ball du Sénégal peaufine sa préparation pour la Coupe du monde 2018 de basket-ball (22-30 septembre en Espagne), lors d’un tournoi dans le Sud de la France (15-17 septembre à Antibes). Des « Lionnes » expérimentées espèrent atteindre le Top 12 du Mondial 2018.
Les basketteuses sénégalaises, régulièrement championnes d’Afrique depuis 50 ans, font leur retour en Coupe du monde, à l’occasion de l’édition 2018 (22-30 septembre en Espagne), après avoir manqué celle de 2014. Les « Lionnes de la Téranga », qui courent après une première victoire dans cette compétition depuis 2006, nourrissent l’ambition de franchir le premier tour du tournoi.
Pour parvenir à leurs fins, l’intérieure Astou Traoré et ses partenaires devront dominer la Lettonie et/ou la Chine dans le groupe D, sans sombrer face aux redoutables Américaines, grandissimes favorites de cette Coupe du monde. « Nous allons travailler dur pour battre certaines de ces équipes, indiquait l’entraîneur Cheikh Sarr au site de la Fédération internationale (FIBA). Si nous analysons nos derniers matches face à ces équipes, je pense qu'il est juste de dire que l'écart a diminué entre nous, la Chine et la Lettonie. […] Contre les USA, nous allons essayer de nous concentrer sur notre performance plutôt que de penser au résultat. Elles évoluent à un autre niveau ».
Tests face aux Françaises et aux Américaines
En attendant la phase finale, les Sénégalaises vont avoir l’opportunité de se jauger face aux Etats-Unis, lors d’un tournoi de préparation dans le Sud de la France. A Antibes, les vice-championnes d’Afrique 2017 vont en effet affronter successivement les Françaises (15 septembre), les Américaines (16) et les Canadiennes (17). Un sacré programme.
Valérie Garnier, coach des « Bleues », décrypte les atouts de ce premier adversaire, au micro de la Fédération française de basket-ball (FFBB) : « Les points forts du Sénégal sont la mobilité de ses joueuses, leur présence au rebond et leur spontanéité. » Que ce soit à Antibes ou à Tenerife, les Sénégalaises s’appuieront en outre sur un noyau dur de joueuses très expérimentées. Avec une moyenne de 29 ans et six trentenaires dans le groupe, le Sénégal a l’un des effectifs les plus âgés de cette Coupe du monde 2018.
A noter que l’autre équipe africaine de ce Mondial 2018, le Nigeria, jouera contre l’Australie, la Turquie et l’Argentine, dans le groupe B.
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LA REINE DU POULET AU SÉNÉGAL
À 32 ans, Anta Babacar Ngom Bathily, est à la tête de Sedima, une entreprise familiale spécialisée dans l’aviculture - La jeune entrepreneure compte rajeunir ses équipes et diversifier ses activités afin conquérir de nouveaux marchés
Un reportage de Réussite, une émission coproduite par Canal + et Galaxie Africa (groupe Jeune Afrique), diffusée tous les premiers samedi du mois sur Canal+ en Afrique et A+ en France
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MARIAGES ARRANGÉS, MARIAGES FORCÉS ?
Quelle distinction entre les mariages arrangés et les mariages forcés ? Quels sont les pays les plus touchés ? Comment permettre aux filles et aux garçons de dire non ?
Y-a-t-il une différence entre un mariage forcé et un mariage arrangé ? Ecoutez la réponse de Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice générale du GAMS.
Considéré comme une atteinte aux droits de l’Homme par l’ONU, le mariage forcé concerne principalement des jeunes de moins de 18 ans. Dans le monde, ce seraient près de 700 000 millions de femmes et 150 000 millions d’hommes qui ont été mariés de force selon une estimation de l’ONU. Si la prévalence du mariage précoce recule, encore 12 millions de fillettes ont été mariées cette année. Quelle distinction entre les mariages arrangés et les mariages forcés ? Quels sont les pays les plus touchés ? Comment permettre aux filles et aux garçons de dire non ?
Retrouvez Emmanuelle Bastide pour son émission "7 milliards de voisins" sur RFI, en compagnie de ses invités : - Ingrid Therwath, journaliste à Courrier International, spécialiste de l’Inde et co-auteur du livre "Etre jeune en Asie : Chine, Inde, Japon" aux éditions Philippe Picquier - Christine-Sarah Jama, juriste de l’association voix de femmes-SOS mariage forcé - Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice générale du Groupe femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles - GAMS.