Le journaliste et consultant Adama Gaye s'explique sur ses récents propos chocs sur le président Macky Sall.
Loin de se dédire, l'intellectuel sénégalais persiste et signe, parlant de Franck Timis d'Aliou Sall et de tous ces contrats qui font la une des journaux sénégalais.
Sur le point de finaliser un livre sur l'Afrique intitulé "Désordre et ordre", l'ancien directeur de communication d'Ecobank appelle les intellectuels africains à s'engager aux côtés du peuple.
PAR IBE NIANG ARDO
PLACE À LA TRANSPARENCE
Justice ! C'est tout ce que nous voulons, nous citoyens. Nous vous avons élus en toute liberté, ne nous privez pas d'une seule lettre de cette liberté, qui vous a permis d'être portés là où vous êtes
Ne nous trompons pas d'époque. Ne nous laissons pas leurrer par l'énorme retard de notre pays par rapport à la modernité. En ce début du 3è millénaire, la duperie, la fraude, et la corruption ne doivent plus êtres de mise.
Le si vigilant sifflet citoyen est embouché par de braves veilleurs qui exercent une citoyenneté active au prix d'énormes sacrifices. La population sénégalaise dans son ensemble s'est émancipée.
Depuis les dernières élections présidentielles de 2012, elle l'est davantage frustrée qu'elle est, d'avoir été grugée de son droit à la rupture et à la gouvernance sobre et vertueuse promises par les élus. Elle est frustrée cette horrible continuité. ? Le déchu et l'élu qui l'a remplacé semblent être infectés du même virus, celui du népotisme. Avec une différence notoire : dans le corps du déchu le virus avait mis plus de temps à se manifester, l'amenant ainsi à contaminer la quasi totalité de ses proches y compris celui qui le remplacera. Chez ce dernier, il s'est manifesté dès les premiers mois de sa magistrature. L'infection s'appelle : Petro-Tim.
Je ne saurais donner des éclaircissements sur Pétro-Tim, car parait-il, tout ce qui est lié au pétrole est du domaine de l'ésotérisme, réservé aux initiés dont je ne fais hélas pas partie. Toutefois je puis m'indigner de la velléité d'imposer l'omerta sur une transaction opaque.
C'est Petro-Tim qui a alimenté la controverse actuelle. Les Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Adama Gaye et autres, n'ont fait que saisir une opportunité intéressante pour eux, en tant qu'acteurs sociaux.
Et se pose une autre question d'importance : Depuis quand la preuve est-elle impérieuse à tout début d'investigation sur une affaire ?
Si l'on veut éclaicir cette affaire, il faut preuve davantage de transparence.
Cette transparence le peuple l'exigera aujourd'hui plus qu'hier, et demain plus qu'aujourd'hui. N'est-ce pas l'actuel président de la République qui a inauguré l'ère des condamnations d'un membre de famille présidentielle et d'un chef religieux ? La boîte de pandore est ouverte. Personne, pas même celui qui l'a ouverte ne pourra la refermer.
Désormais l'usage public de la transparence est admis dans les mœurs du Sénégalais. Il veut que l'on mette un terme à la pratique et à l'apologie de l'opacité. Il ne veut plus entendre : "c'est un citoyen comme tout le monde, il a le droit de…". Un jeu de dupes à la place d'arguments. On magnifie le népotisme à chaque fois que les pauvres citoyens s'insurgent contre des pratiques d'un autre âge. Inutile, le peuple émancipé fouille aujourd'hui les détails des intentions et des actes avec efficience pour débusquer la forfaiture et la sanctionner.
Justice ! c'est tout ce que nous voulons, nous citoyens. Nous vous avons élus en toute liberté, ne nous privez pas d'une seule lettre de cette liberté, qui vous a permis d'être portés là où vous êtes. Nous vous réservons un traitement de rois dont vous n'aviez jamais rêvé, réservez nous un traitement juste de citoyen autorisé à rêver. Comme représentants des générations futures nous avons mis la destinée de notre société entre vos mains, sachez que cela mérite en retour une transparence 360° et transcendantale pour tous engagements que vous prenez.
LA PREUVE PAR MILLE...
Ecision de la justice française sur l’affaire “état du Sénégal –Karim Wade”
Notre constitution consacre fort justement l’exclusivité de la nationalité sénégalaise pour les candidats à l’élection présidentielle. Cette maxime tire son fondement sur le postulat que la conscience humaine ne peut pas admettre la possibilité pour une personne, quelqu’elle soit, de briguer la magistrature suprême d’un pays, tout en ayant une autre patrie ; A ce niveau, le dédoublement est inconcevable à cause des conflits d’intérêts manifestes que cette transnationalité pourrait générer dans plusieurs domaines stratégiques.
Il en va de même sur la renonciation à l’appartenance à une autre patrie des plurinationaux s’intéressant à diriger les sénégalais, afin d éviter que celle-ci soit circonstancielle ou formaliste, sans être véridique ou de conviction.
Aussi, le délai de renonciation doit –il être le plus long possible pour ne souffrir d’aucune accommodation suspecte.
C’est pourquoi, si l’on se fonde sur les dispositions constitutionnelles actuelles, la déclaration sur l’honneur pour la renonciation à une ou plusieurs nationalités pour les candidats à l’élection présidentielle ne suffit pas , pour éviter qu’ elle soit entachée de manque de sincérité ; C’est la raison pour laquelle le code de la nationalité prévoit un délai de maturation ou période probatoire d’une dizaine d’années pour l’acquisition de la nationalité sénégalaise pour les étrangers qui vivent parmi nous.
Dans l’esprit de la loi sur le code de la nationalité sénégalaise, le délai de renonciation des plurinationaux candidats à l’élection présidentielle doit être équivalent à celui observé pour l’acquisition de la nationalité sénégalaise, en vertu du parallélisme des formes, c'est-à-dire dix années , ou ,au moins égal à la durée du mandat présidentiel de cinq années pour être crédible et ne souffrir d’aucune apatridie .
A la lumière de la décision rendue par les juridictions françaises sur l’affaire ‘’état du Sénégal- Karim Wade ‘’ relative à l’exécution des peines pécuniaires prononcées par la CREI, le conflit d’intérêts que l’appartenance à plusieurs nationalités peut générer, lorsque des plurinationaux aux affaires sont rattrapés par la justice apparait clairement ici.
En effet, le juge français, sur la requête de l’état sénégalais a refusé de dépouiller ses concitoyens, Karim Wade et Bibo Bougi bénéficiant de la nationalité française dont les biens se trouvent sur le territoire français, en dépit de la condamnation des juridictions sénégalaises et du respect des traités internationaux ratifiés sur la corruption et l’enrichissement sans cause ; Là où la justice française protège ses concitoyens, la justice sénégalaise condamne ces mêmes citoyens dits sénégalais.
Si bien que, cet exemple de conflits d’intérêts provoqués par l’appartenance à plusieurs nationalités qui peuvent s’étendre aussi à d’autres domaines stratégiques, constitue la preuve manifeste que le délai de renonciation pour être candidat à l’élection présidentielle devrait être encadré et étendu à d’autres niveaux de responsabilité , pour éviter demain que les intérêts du Sénégal soient compromis .
La pluri nationalité, pour ceux qui désirent être aux affaires étatiques, pose en réalité des problèmes de choix entre pays, lorsque des différents apparaissent ; Et, c’est la raison pour laquelle, en dehors de la fonction présidentielle qui doit être protégée, les hautes fonctions étatiques doivent aussi subir le même traitement afin de ne pas compromettre demain les intérêts stratégiques du Sénégal avec l’appartenance à plusieurs nationalités.
Par Dr Cheick Atab BADJI
ENTRE AUTOSUFFISANCE SANITAIRE ET DÉMOCRATIE SANITAIRE...
Quelle qu'en soit l'obédience politique, parler de CMU en pensant aux prochaines élections en fausse l'esprit. La CMU ne doit aucunement alimenter le bilan politique électoral d'un homme ayant pris rendez vous avec ses concitoyens à la prochaine élection, mais plutôt le bilan politique historique de son rendez-vous avec l'histoire et les prochaines générations politiques, car cette offre transcende les hommes et leurs mandats électifs, les clivages politiques partisans et intègre le "patrimoine politique commun" exigeant ainsi de tous une appropriation citoyenne. Analyse d'une politique publique…
Quelle qu'en soit l'obédience politique, parler de CMU en pensant aux prochaines élections en fausse l'esprit. La CMU ne doit aucunement alimenter le bilan politique électoral d'un homme ayant pris rendez vous avec ses concitoyens à la prochaine élection, mais plutôt le bilan politique historique de son rendez-vous avec l'histoire et les prochaines générations politiques, car cette offre transcende les hommes et leurs mandats électifs, les clivages politiques partisans et intègre le "patrimoine politique commun" exigeant ainsi de tous une appropriation citoyenne. Analyse d'une politique publique…
1 - DE L'ANALYSE POLITIQUE A L'ANALYSE DE POLITIQUE:
L'analyse politique observe les attitudes et les comportements pour en déceler la signification et l'intention des écarts. C'est une lecture libre et rhétorique des faits politiques. Elle est l'antichambre intellectuelle de la politique politicienne qui l'alimente.
L'analyse de politique répond à une démarche méthodologique faisant appel à des outils à différentes étapes du processus de conception et mise en œuvre d'un produit appelé offre politique qui, du fait de sa multisectorialité, fait appel à une certaine connaissance du secteur et de ses déterminants. Il s'agit de laboratoire d'idées, et non d'avis, qui nourrissent les politiques de développement.
2 - ANALYSE CONCEPTUELLE
Ce concept de trois (3) mots (couverture, maladie et universelle) appelle deux (2) notions basées sur l'objet (la maladie) et le sujet (le malade) donnant ainsi:
Une couverture universelle de la maladie : "toutes les maladies sont universellement couvertes par le système de soins".
Une couverture universelle des citoyens face à la maladie avec un accès garanti au système de soins.
La première notion pose le problème de l'offre de service. Autrement dit, nos services de soins sont capables de prendre en charge, sur l'étendue du territoire, toutes les maladies car celles-ci sont censées être universellement couvertes. Cela constitue le premier pilier de la vision politique de la CMU. Le second pilier, quand l'offre de soins sera disponible, soulève le problème de l'accès à ces soins.
Autrement dit, dans l'idéal, il existe une couverture universelle des citoyens qui fait que toute personne malade puisse accéder dans un rayon acceptable aux services de soins (pas obligatoirement aux soins!). Ceci pose la problématique de la DEMANDE avec ses barrières à l'accès aux services de soins, lesquelles sont géographiques, financières et culturelles et nécessitant des réponses spécifiques.
3 - ANALYSE CONTEXTUELLE
Dans notre contexte africain, il y a :
Une insuffisance de l'offre de soins et une inflation de la demande de soins ou plutôt du besoin de soins.
Un facteur important dont il faut impérativement tenir compte, le contexte macro-économique morose. L'État est une organisation ayant des ressources limitées et des exigences de survie illimitées, dans un environnement de compétition sans limites. Cela suppose un arbitrage en vue d'une "prioritisation" et une démarche efficiente, et non efficace, car l'efficacité reste un luxe.
On est dans une logique d'efficience qui engage un minimum de moyens pour un maximum de résultats contrairement à l'efficacité où la fin justifie les moyens. Ces deux concepts sont souvent confondus à tort dans le discours politique, ce qui n'est pas sans gravité. Nous, pays dits pauvres, n'avons pas tout à fait besoin de politiques efficaces mais plutôt de politiques efficientes, c'est à dire qui engagent le moins de ressources pour le même résultat.
4 - ANALYSE STRATEGIQUE ET OPERATIONNELLE: Radioscopie de l'approche politique de la CMU
Telle que opérationnalisée, la CMU semble plus jeter le dévolu sur la demande, sinon beaucoup trop plus sur la demande que sur l'offre. Ce schéma sied aux nations fortement médicalisées qui ont déjà réglé le problème de l'offre. Dans nos pays sous-médicalisés, la demande doit être matchée à l'offre, en termes d'existant et de gap; exigence de cohérence et de globalité politique au plus haut niveau stratégique.
La politique de l'offre suppose qu'à tous les niveaux, tous les soins sont disponibles. La politique de la demande suppose que tous les besoins exprimés d'accès aux services de soins puissent être satisfaits. Cette politique de la demande actuellement mise en œuvre repose essentiellement sur deux piliers budgétivores pour combler le gap de couverture : la gratuité et la subvention par le biais des mutuelles.
4.1. La gratuité : une invention politique subversive.
La gratuité n'existe pas. Elle n'existe ni en temporalité ni en spiritualité. Nous n'avons connaissance nulle part de la gratuité dans les enseignements spirituels où la prêche quotidienne met en exergue le commerce entre l'acte humain et la récompense divine. Nous ne l'avions pas connue à travers la biologie où l'existence de ce petit grain de vie qu'est l'embryon est précédée "d'intenses et d'innombrables activités de synthèse" pour reprendre les mots du maitre. Nous ne l'avions pas non plus retrouvée en mathématique où f(fi) donne fi, fi étant l'ensemble vide. Même en économie, elle n'existe pas car il faut obligatoirement que quelqu'un paie. La première fois que nous avions vu le mot, c'était dans le dictionnaire et la deuxième fois, en politique de promotion de la pauvreté.
Le cout de la gratuité: Nos structures sanitaires sont des entreprises dont le produit demeure les soins médicaux. Pour faire face à leurs dépenses de fonctionnement (salaires des travailleurs recrutés par la structure sanitaire, matériel et produits de consommation et de bureautique, eau, électricité, carburant…), ces organisations tirent leurs ressources essentiellement de la subvention de l'État et des recettes de la structure à partir de la vente des tickets de prestations.
En utilisant un outil de diagnostic interne en management des organisations, la Matrice BCG (Boston Consulting Group) parait le mieux indiqué pour lire la situation dynamique de nos structures de santé à l'épreuve des orientations de politiques publiques qui leur sont appliquées.
En fait, jusqu'à récemment en organisation hospitalière et sanitaire, la maternité (avec les accouchements et la césarienne), de même que les services de pédiatrie constituaient les "vaches à lait" à coté de secteurs comme l'administration, la réanimation, la chirurgie… qui étaient soit "dilemmes" soit "poids mort".
Autrement dit, l'essentiel des recettes qui aidaient à la survie de ces structures était produit par ces secteurs "vaches à lait". La politique de gratuité TOTALE et SYSTEMATIQUE, ( nous insistons sur les mots TOTALE et SYSTEMATIQUE) sur les accouchements, la césarienne et les moins de cinq ans (ou 0 à 5 ans) a eu comme effet dévastateur immédiat de transformer les secteurs naguère "vache à lait" à savoir la maternité et la pédiatrie en "poids mort".
Le cruel devoir de survie au niveau micro impose un nécessaire passage d'une "gestion hospitalière" (dans le sens classique et avec ses limites) au "management hospitalier" pour le développement de nouveaux secteurs "vedettes" ou "vaches à lait"; ce qui en toute évidence fait défaut. L'hôpital déjà et depuis longtemps en situation végétative, sombra dans une mort clinique. Les mesures de réanimation à travers les subventions ne feront qu'empirer le mal qui va finir par affecter le système. Le système macro-économique. Notre économie. Car au delà de l'économie de la santé, nous théorisons avec force la PRIMAUTE DE LA SANTE DE L'ECONOMIE SUR L'ECONOMIE DE LA SANTE.
Pas de santé sans une économie saine. Or les lourdes subventions finiront à affecter profondément notre économie par vice d'orientation stratégique d'enveloppes budgétaires qui auraient mieux servi à financer des projets de jeunes ou de jeunes retraités qui, en fin compte, reviendraient financer la santé par l' autofinancement de leur propre santé ou celle de leurs proches. C'est cela le concept politique de Promotion de la Santé telle que théorisée par la charte d'Ottawa depuis 30 ans (OMS/1986) et que nos autorités africaines confondent encore avec l'IEC.
Que ne paient pas, au nom de la gratuité totale et systématique, des personnes qui auraient pu bien payer (directement ou indirectement par le levier de la solidarité sociale ou familiale) constitue un énorme manque à gagner que l'État supporte "inutilement". Il est urgent de revenir sur la gratuité totale et systématique, pour que ceux qui peuvent payer paient, même s'ils ne sont pas mutualisés, assurés ou dans une IPM. Que tous ces 60% du secteur dit informel participent directement à l'effort de santé, "mutualisé" ou pas.
En effet le financement direct constitue une véritable bouffée d'oxygène pour ces structures hospitalières et sanitaires, car levier solvabilité. La gratuité doit être exceptionnelle, sélective et circonstanciée. Au cas par cas. Réservée temporairement à ceux qui, en un moment donné de leur existence, peinent à payer et qui demain seront appelés à participer au paiement direct ou mutualisé de la santé. Il faut bien envisager la fin de toute pauvreté, même si peut être pas de la pauvreté.
4.2. Les mutuelles :
Si la mutuelle constitue un moyen d'accès aux services de soins, elle pose cependant un problème du fait qu'elle tient sa vitalité ou sa survie de la forte subvention étatique à hauteur de 50 % de ses prestations. A l'instar des IPM, les mutuelles doivent aller vers l'autonomie vis à vis des ressources de l'État pour poser les gages d'une pérennisation. L'efficacité de la politique de mutualisation ne doit aucunement se mesurer au nombre de mutuelles créées. Ceci est juste un indicateur de process.
Le vrai indicateur qui mesure la pertinence politique reste la viabilité des mutuelles. Celle ci se mesure par leur solvabilité, leur crédibilité, le taux de mortalité ou de survie, le taux d'autonomisation et la marge de couverture de soins, entre autres. Cette question va également au delà de la simple problématique de gestion des mutuelles mais de leur management. La subvention doit aller dans un sens progressivement et rapidement dégressif afin que ces ressources soient réorientées dans l'offre de soins ou dans l'offre de santé.
5 - A PROPOS DE L'EVALUATION DE LA CMU
Apres deux années de mise en œuvre, S.E. Monsieur le PR a récemment demandé une évaluation "globale" de la CMU. Démarche fort opportune, salutaire et inhérente à tout projet quelle qu'en soit l'envergure car devant permettre au besoin d'apporter les correctifs et les orientations nécessaires à l'atteinte des objectifs. C'est un outil de gouvernance. Toutefois, la seule évaluation technique ne suffit pas. Il faut obligatoirement faire un bilan. Une évaluation n'est pas un bilan, même si trop souvent la confusion se note dans le discours politique. Une évaluation peut être positive et le bilan largement négatif et vice versa. Le premier cas pose souvent le problème de la pertinence des objectifs et le second de leur réalisme. Le bilan d'étape de la CMU, pour être instructif devra, à coté des réalisations et surtout des échecs, mettre en exergue le passif. Le cout de la gratuité et des subventions corrélé au pourcentage atteint ou attendu de couverture devra faire l'objet d'une lecture particulière. Et le tout analysé par rapport à l'impact (souhaité) de la CMU qui est tout simplement une bien meilleure santé que seuls vont mesurer les indicateurs d'impact.
6-PRECONISATION: REPENSER L'ORIENTATION POLITIQUE STRATEGIQUE DE LA CMU.
Nous préconisons que la CMU soit être réorientée sur l'OFFRE D'ABORD. Plus sur l'offre d'abord, que la demande. La politique axée sur l'offre de soins a plus de viabilité, de vitalité et de pérennité avec un bénéfice économique, social et politique certain. Elle demande cependant un investissement plus lourd, plus long avec un bénéfice politique immédiat moins marqué (même si malheureusement c'est cela la quête du politique partisan).
La finalité, c'est l'OFFRE UNIVERSELLE, c'est à dire que nos structures sanitaires nous permettent d'atteindre l'AUTOSUFFISANCE SANITAIRE à ne pas confondre avec la DEMOCRATIE SANITAIRE qui est le fruit d'un accès universel aux services de soins. Or qui dit autosuffisance sanitaire exprime la fin d'un fléau économique appelé évacuation sanitaire. Nationale comme internationale. Ces deux niveaux appellent la jonction avec les trois offres politiques majeures actuelles à savoir le PSE (international) et l'Acte III (national) et le PUDC (niveau communautaire). Ainsi autosuffisance sanitaire supposerait qu'il n'est point besoin d'aller chercher des soins à l'étranger en dehors des motifs de prestige. Le corollaire serait même que des demandes de soins nous viennent de l'étranger conformément à la vision du PSE qui met la santé dans son volet touristique.
Ainsi cette option politique sur l'offre renforce et booste le PSE, contrairement au choix politique axé sur la demande qui finira par le plomber. Il s'agit d'une dualité entre une politique de production basée sur une (grande) ambition politique versus une politique de consommation portée par une (lourde) générosité politique. Autosuffisance sanitaire supposerait également qu'il n'est point besoin d'aller chercher des soins en dehors de son département de résidence, car l'ACTE III dans son volet sanitaire est appelé à mettre en place des structures qui offriraient pratiquement tous les services de soins existant dans n'importe quel département, Dakar compris.
Que traduit l'objectif des 75% à atteindre en 2017 ?
75% de couverture signifie tout simplement qu'autant de sujets peuvent accéder aux services de soins. Or accéder au service de soins ne signifie pas forcément accès aux soins. Même si c'était un taux de 100%, cela signifierait tout simplement tous les sénégalais peuvent accéder aux services de soins par le biais des mutuelles, assurances, IPM ou du paiement direct… mais ne garantit pas pour autant que ces services donnent tous les soins ou presque. C'est pourquoi raisonner en termes de pourcentage de disponibilité de l'offre de soins me parait plus plausible.
A ce propos, nous proposons une liste standard de 25 spécialités médicales et chirurgicales (parmi la quarantaine)comme base de l'offre. Elle comporte l'Anatomie et la cytologie pathologiques, la Cardiologie et maladies vasculaires, la Dermatologie et vénérologie, l'Endocrinologie et métabolismes, la Gastro-entérologie et hépatologie, la Médecine interne, la Médecine physique et de réadaptation, la Néphrologie, la Neurologie, l'Oncologie, la Pneumologie, l'imagerie médicale et Radiodiagnostic, la Médecine générale, l'Anesthésie- réanimation, la Pédiatrie, la Gynécologie- obstétrique, la Psychiatrie, la Biologie médicale, la Chirurgie générale, la Neurochirurgie, l'Ophtalmologie, l'Oto-rhino-laryngologie (ORL), la Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, la Chirurgie orthopédique et traumatologie et la Chirurgie urologique.
Que soit fixé un objectif même de 50 % de disponibilité d'offre de service de soins sur la base de la liste standard proposée ci-avant dans 80% des départements (à défaut de 100%) en 2019 par exemple, constituerait sans nul doute une avancée politique de très grande envergure. Tel est aussi le défi de la révolution politique majeure qu'est l'ACTE III caractérisé par la passage de la régionalisation à la départementalisation comme volonté politique de meilleure proximité vers les communautés.
En termes clairs et simples, il est question qu'un besoin d'autopsie à Kédougou soit satisfait surplace (et pas à Dakar). Qu'une échographie cardiaque puisse être effectuée à Kanel. Qu'un adénome de la prostate soit prise en charge chirurgicalement à Médina Yoro Foulah. Qu'un accidenté de la voie publique à Vélingara avec polytraumatisme puisse être pris en charge sur place. Qu'un concitoyen de Koumpentoum présentant des troubles psychiatriques puisse bénéficier de ses longs soins sans être coupé de sa base sociale et affective…
Ainsi, telle est notre compréhension politique de la CMU dont l'opérationnalisation passe non pas par une politique "chéquière" avec la mise en place d'organe exécutif aux allures de guichet de paiement de la gratuite dette hospitalière, de règlement de factures ou d'une caisse de paiement qui finance le lourd passif de la gratuité et de la pauvreté, mais à travers l'élaboration de documents et la mise en œuvre de projets locaux départementaux d'autosuffisance sanitaire adossés sur l'Acte III et en phase avec la politique globale.
Dr Cheick Atab BADJI
MBA en Science politique, Géostratégie et Relations internationales.
Analyste de politique - Biopolitiste
Project Manager -Suivi Evaluation
Abusant de son statut préfabriqué et autoproclamé de proche de la Première Dame, Mame Mbaye Niang, s'est sciemment arrogé les rôles de "lanceur d'alerte" au sein de la galaxie apériste et de "bouclier du couple présidentiel".
Cette position subie, parce que profondément opportuniste, lui vaut la peu enviable réputation de "bon client" d'un certain microcosme politico-médiatique dakarois. Le garçon serait dans le secret des dieux. Ses sorties, qui traduiraient les pensées de Madame ou du Palais, sont guettées. Ses prétendues vérités, analysées et disséquées.
C'est que Mame Mbaye Niang et d'autres individus du même acabit, occupant actuellement des fonctions politiques et étatiques, sont ceux qui avaient compris qu'il valait mieux militer dans le cœur du couple présidentiel que de militer dans une quelconque structure du parti ou à la base.
A l'épreuve, ils ont eu raison...Ils n'ont pas besoin de base politique. C'est la base politique qui a désormais besoin d'eux. Grâce à leurs fonctions actuelles obtenues à force de jouer Hello Kitty - Dora - Babouches avec les enfants du couple.
Ils étaient si encombrants et envahissants qu'ils étaient surnommés les " militants de la Piscine",en référence à la piscine de la villa que le couple occupait à Fann. Leur discours est politiquement creux et vulgairement insipide. Il n'a pas de contenu militant, parce que leurs auteurs n'ont jamais été des militants du parti et ne se sont, donc, jamais frottés à la ferveur du militantisme. La très commentée et dégueulasse sortie de l'impertinent Mame Mbaye Niang de ce week-end est à inscrire dans ce registre.
De l'opposition aux affaires, le jeune ministre a toujours été incapable de construire un discours audible, consistant et consommable. Au grand regret du Patron qui ne sait plus quoi en faire !
Incapable de voir plus loin que le fond de la piscine citée, il lui était difficile de voir, à l'époque, les sacrifices et efforts consentis par Aliou Sall pour le grand bien du parti. Des affiches aux T-shirts de campagne, des appuis financiers consistants aux meetings - notamment en banlieue dakaroise -, des visites de proximité à d'autres visites, ici, indicibles, tout cela a été l'œuvre du très sympathique, disponible et dévoué Aliou Sall. Allah étant juste, la somme de ses efforts lui a valu d'être adopté par les populations et, plus tard, d'être élu maire de Guédiawaye.
Cependant, lui comme d'autres proches de la famille présidentielle n'auront aucun mérite, quels que soient leurs compétences et leur engagement. Tel demeurera leur sort, tant qu'un des leurs est président de la République. Ainsi en ont décidé certains esprits malveillants.
Ils ont été pourtant de tous les combats par leur engagement militant, leurs soutiens financier, matériel, moral et intellectuel. Pouvait-il, d'ailleurs, en être autrement, si l'on sait que le Sénégal a ses réalités sociologiques? La politique au Sénégal est ainsi faite que le premier cercle de souteneurs de tout homme politique sérieux, c'est sa famille biologique, d'abord, les militants, ensuite.
Mais, cette réalité politique bien sénégalaise peut ne pas être...marocaine ou française. Si Mama Mbaye Niang a le droit de ne pas militer au MRDS de son père, Cécilia Sarkozy peut bien se permettre de ne pas voter au deuxième tour pour son époux, Nicolas, en 2007.
Avant de labourer - pour le compte du candidat Macky - la banlieue profonde entre fin 2011 et pendant toute la campagne de 2012, le militant Aliou avait déjà fini d'élaborer des notes techniques et soumis les meilleurs plans de com.' au futur président de la République.
Dans ce pays, au grand dam du débat public, ceux qui parlent ne savent pas et ceux qui savent ne parlent pas.
En un mot comme en mille, Aliou Sall n'a pas été récompensé à la hauteur de son engagement. Il ne le sera peut-être jamais.
Qu'il continue alors de souffrir stoïquement et dignement de cette situation inconfortable! Et le chef de l’Etat, qui a le sens de la famille, avec lui! C'est la rançon d'avoir un frère Président de la République.
Mais, contrairement à certains nains politiques, qui feront implacablement le deuil de leur carrière politique, à la fin de la gouvernance du Président Macky, Aliou, élu d'une ville aussi stratégique que Guédiawaye, est désormais devenu une force et une réalité politiques sur qui comptera tout homme politique sénégalais.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
ALIOU, VENTRE MOU DE MACKY
Comme enlacé dans un inextricable filet, le gouvernement et le Président Sall peinent à apporter les éclairages que les Sénégalais attendent sur les conditions d'attribution des contrats pétroliers et gaziers à Petro-Tim
MOMAR SEYNI NDIAYE DE SENEPLUS |
Publication 29/09/2016
Les évolutions itératives de ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Petro-Tim plonge le président Macky Sall et son gouvernement dans ce qu'on pourrait bien considérer comme une communication paradoxale. Autrement dit, il s'agit d'une situation inconfortable et compulsive dans laquelle, tout ce que le gouvernement dit se retourne contre lui.
Comme enlacé dans un inextricable filet, le gouvernement et le Président Sall peinent à apporter les éclairages que les Sénégalais attendent sur les conditions d'attribution des contrats pétroliers et gaziers à Petro-Tim. Et encore moins les retombées financières et fiscales des cessions d'actions, de parts, de transfert de responsabilités entre, Petro-Tim (dont le gérant actuel ou passé n'est autre Aliou Sall frère cadet du Président Sall), Cosmos, Timis Corporation. Et qui d'autres encore ?
Les révélations à répétition faites par Ousmane Sonko, le leader du Parti Pasteef, combinées à celles de l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, patron de l'ACT, relayées avec dextérité par l'influent, coordonnateur du Forum Civil, Birahim Seck, n'en finissent pas de gêner aux entournures, un gouvernement en grande difficulté avec son image. La sortie tonitruante du journaliste Adama Gaye, spécialiste en relations internationales et grand connaisseur des questions pétrolières, assombrit un tableau déjà si noir d'accusations de prises illégales d'intérêt, de concussions, de fraudes fiscales et de partages de rétro-commissions.
Faut-il encore rappeler qu'on en est qu'au stade d'accusations. Et qu'aucune preuve matérielle n'est pas venue étayer ce flot de mises en cause, tout de même graves. Et ce n'est certainement pas en brandissant des sanctions pénales que le gouvernement contribuera à la manifestation de la vérité.
En mobilisant jusqu'ici vainement, le ban et l'arrière-ban du gouvernement et de l'APR, pour contrarier la logique accusatoire de l'opposition et de la société civile, le Président de la République se retrouve comme le dernier rempart d'une ligne de défense fortement ébranlée. S'il persiste à maintenir le silence sur ce dossier sensible, il accentue l'inconfort du gouvernement et de la majorité.
Et s'il s'y exprime, il donnera l'amer sentiment d'aller à la rescousse de son frère Aliou, empêtré dans cette nébuleuse affaire. Et de toute manière, qu'est-ce le Président Sall pourra dire de plus qui n'ait été déjà dit par les ministres de l'énergie et des mines, de l'économie et des finances, le Secrétaire général du gouvernement, le Premier ministre et son frère Aliou, nœud gordien du problème ?
Toutes les têtes de gondoles du gouvernement et de l'APR y ont jeté leur grain avec comme désastreux résultat, d'accentuer l'imbroglio. Une telle cacophonie a même fait apparaître des non-dits et des contradictions. L'argumentaire mal servi, est resté, pour l'essentiel fondé sur des explications "préfabriquées", procédurières et rébarbatives. Les seules réponses élaborées sont à trouver dans la contribution du Secrétaire général du gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly.
Mais par honnêteté intellectuelle, l'ancien porte-parole du gouvernement a centré sa réflexion sur le caractère non imposable des transactions pétrolières pendant les phases de recherches et de cession des actions. Les contre-arguments apportés le teigneux Ousmane Sonko, donnent à penser que le débat relève avant de tout du droit fiscal et de son incroyable complexité.
Faudrait-il des éclairages de spécialistes, pour départager Latif et Sonko sur une des questions les plus cruciales du dossier, les conséquences financières et fiscales d'une imposition de 200 milliards FCFA, pouvant rapporter un vrai pactole à notre trésor public.
Et par ricochet, nous donner des idées sur l'ampleur d'une éventuelle fraude et le montant sans doute faramineux des rétro-commissions supposées versées et perçues ? Par qui ? Toute la centralité de cette affaire se trouverait là. Mais où commence et où s'arrête ce que Aliou Sall appelle avec un brin de sincérité, cette vue de l'esprit en, forme de fiction, puisque lui-même martèle, en jurant de tous les Dieux n'avoir touché aucun rotin.
Il faut tout de même, reconnaître que derrière l'apparente arrogance d'Aliou Sall, transfuse une perceptible sincérité. A un tel point que par moment, on pouvait penser que le hasard de la fratrie avait fait que le cadet du Président, n'y était qu'au mauvais moment et au mauvais endroit. Simple hasard alors ? Où un hasard biologique qui finit par un délit d'initié ?
Pour avoir observé un pesant silence sur l'implication d'Aliou Sall frère du Président, Latif a esquivé la charge émotive et sans doute, subjective de l'affaire. Il n'a ni enfoncé, ni défendu le frangin du Président. Il s'est limité et dire et interprété le droit. Or, en excellent communicateur Abdoul Latif sait mieux que quiconque, que la focalisation sur Aliou Sall, fait du Maire de Guédiawaye, le maillon faible de l'argumentaire officiel et le ventre mou de l'image présidentielle.
L'image, c'est l'ensemble des représentations que des cibles externes, ont d'une personne, d'une institution ou d'un produit. On dit bien représentation, c'est-à-dire, une tenace perception, qui donne à son auteur une sensation de vérité. L'image forge l'esprit et crée une mentalité finale dont on dit qu'elle une prison longue durée de laquelle son auteur ne peut sortir facilement.
Tel est à vrai dire, et peut-être à son corps défendant, le cercle vicieux dans lequel est enfermé le Président Sall. Frappant paradoxe, Macky Sall a été élu, pour restaurer l'éthique et la bonne gouvernance vertueuse. Il se trouve aujourd'hui pris dans la tourmente d'une répugnante sensation de connexion entre les familles et les affaires.
Comment peut-on oublier que le Président Sall a été choisi pour nettoyer les écuries d'Augias dans lesquelles s'étaient entassées et enkystées douze années de dérives familiaro-affairistes. Que n'aurait-il pas dû faire pour éviter ce piège "naturel", qui peut enserrer n'importe quel dirigeant dans la terrible pression familiale face aux aubades de l'état ? La tentation de faire profiter sa famille des lambris dorés du pouvoir est très forte et souvent irrésistible. Sans garde-fou et sans caractère trempé, le risque de tomber dans ce travers est toujours prégnant.
Que peut faire un président dans une pareille situation de communication paradoxale ? Prendre des mesures symboliques fortes, en marquant ses distances dans une affaire ténébreusement commencée avant son mandat ? Par exemple, désigner une autorité indépendante ou une commission d'enquête parlementaire, pour exploiter les rapports de l'IGE, et se donner tous les moyens de percer les mystères du dossier ? Limiter progressivement l'implication des membres de ses familles dans la gouvernance du pays en général ? Et surtout faire en sorte que son frère Aliou Sall, centre de gravité de cette affaire, en soit le plus éloigné.
Le Président Sall a eu le bon réflexe de commanditer un rapport de l'IGE sur l'affaire des contrats de Petro-Tim, de créer l'OFNAC qui a déjà engagé une procédure de saisine du Procureur. Il faut tirer toutes les leçons de délitement supposé ou réel, pour crédibiliser le choix de l'éthique et de la gouvernance vertueuse. Pour avoir fait de la reddition des comptes, une demande sociale, il n'a pas d'autre choix que de donner corps à sa promesse.
Le satisfécit que vient de délivrer le FMI sur les bonnes tenues de l'économie sénégalaises et singulièrement du PSE, pourrait s'avérer vain, si le volet éthique de sa politique devait continuer de souffrir de l'affaire Petro-Tim.
Jamais, depuis sa création en 2008, l’Alliance pour la république (Apr) n’est allée seule, sous sa propre bannière, à une élection nationale. En 2009, lors des élections locales, l’Apr s’est diluée dans la coalition « Dekkal ngor ».
Depuis 2012, l’Apr est perpétuellement remorquée par la coalition « Benno Bokk Yaakaar » et s’est toujours vautrée dans ce confort. Personne ne peut mesurer alors, avec exactitude, la proportion de l’apport réel de l’Apr dans le score global des coalitions auxquelles elle s’est arrimée à travers le temps dans les différentes élections au sortir desquelles le parti présidentiel a claironné et revendiqué tout haut la victoire.
De là à en déduire que « l’armée mexicaine », ce parti veinard car arrivé au pouvoir au bout de 4 années seulement d’existence, qui plus est n’est pas encore structuré, ne tient pas son rang de parti au pouvoir, il n’y a qu’un pas que nous franchirons allègrement. Les arguments ci-après s’emploieront à conforter cette thèse.
Dans le débat politique et économique ou sur les autres questions de haute importance qui intéressent la vie de la nation sénégalaise, il est rare de distinguer des responsables de l’Apr, qui soient des têtes bien faites et qui s’illustrent dans des discours de haute facture, sous-tendu par une expertise et un background éprouvés.
Quand le niveau du débat est très relevé, les apéristes peu outillés à ce niveau, battent en retraite, font profil bas et rasent les murs. Par contre, quand il s’agit de faire de la politique politicienne, l’on subit tous les jours le supplice d’entendre les élucubrations stériles émanant de la galaxie apériste ; Et ça vole très bas, à tous les niveaux, avec des propos orduriers comme puisés du fond des caniveaux.
Dans ce registre, les insulteurs publics que sont Youssou Touré et ou Ameth Suzanne Kamara, qui n’ont que l’injure à la bouche, remportent la palme. Les porte-parole du parti, Seydou Guèye et son adjoint Abdou Mbow, sont tout le temps sur la défensive, avec toujours des réactions épidermiques, à contre-temps et très maladroites, face aux actions de l’opposition.
Pendant ce temps, leurs adversaires politiques sont déjà passés à autre chose. A chaque fois que Macky Sall, secrétaire général de l’Apr est critiqué, c’est une levée de boucliers et le branle-bas de combat dans la confusion générale et le désordre indescriptible. On ne sait pas qui est habilité à parler officiellement au nom du parti et qui ne l’est pas. C’est à qui se fera distinguer le plus dans la bêtise et le ridicule.
Pilotage à vue
Un vrai « sabar gu tass ». Aucun sens de l’initiative, aucune pro-activité, à l’image de leur mentor de Macky Sall qui manque cruellement de vision et qui fait donc dans le pilotage à vue dans la conduite des affaires de la nation. Résultat des courses : ça va dans tous les sens et le Sénégal à la dérive fonce tout droit vers le précipice voire les cascades.
Les apéristes qui siègent dans le gouvernement n’en mènent pas large. Leurs fonctions ministérielles ne les rendent pas plus élégants dans le verbe et dans l’analyse. Quand les Thierno Alassane Sall, Sidiki Kaba ou Mbagnick Ndiaye ouvrent la bouche tout le monde se bouche les oreilles.
Avec de tels individus, au discours aussi pauvre, on mesure à quel point la fonction de ministre a été banalisée, dévaluée, discréditée et décrédibilisée sous le régime dit de la deuxième alternance.
La faute au président Macky Sall d’avoir pris n’importe quel mariole pour l’élever à la dignité de ministre. Leur patron de premier ministre n’est pas en reste. C’est même la déception totale, au regard de la propension du sieur Momo Dionne de s’ériger en défenseur impénitent de la famille du président de la république, assortie de menaces contre les « mal-pensants ».
A l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô (2ème vice-président de l’institution), Moustapha Diakhaté (président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar), Seydina Fall « Boughazelli » ou Aïssatou Diouf (députés) font pitié et ternissent l’image du député-représentant du peuple en profanant sans cesse l’hémicycle à travers les bordées d’injures qu’ils y abreuvent leurs collègues parlementaires de l’opposition.
Dans le cercle de la « protection rapprochée » du président Macky Sall, les ministres-conseillers Mor Ngom ou Benoît Sambou, le conseiller spécial Abdourahmane Ndiaye, le ministre-directeur de cabinet Oumar Youm, la ministre d’Etat Marème Badiane ou l’envoyée spéciale Mimi Touré sont dans leurs rôles de cerbères qui défendent ardument « le Macky ».
Du côté des communicants, hâbleurs impertinents, si Yakham Mbaye ne passe pas son temps à s’étriper avec El Hadji Hamidou Kassé dans la cour du palais présidentiel, il livre un « mortal Kombat » avec son frère ennemi Abdoulaye Diouf Sarr. Un combat fratricide qui passe pour être une prolongation de la bérézina de l’élection des conseillers du HCCT dans ce qu’il est convenu d’appeler « la bataille de Dakar ».
A chaque fois que les garnements de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER) s’agite, c’est pour réagir aux offensives de l’opposition, avec retard, mais tout juste pour proférer des injures, largement reprises et relayées par les médias d’Etat (la RTS, Le Soleil) en dépit des mises en garde répétées du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Ces enfantillages de la classe biberon du parti, représentée par Thérèse Faye Diouf, démontrent l’immaturité, l’indiscipline caractérisée, ainsi que le discours puéril et irrespectueux de sauvageons à l’égard de leurs aînés.
Du côté de « snipers » et flibustiers marrons-beiges, l’administrateur du parti, Maël Thiam, sort de son trou à intervalles irréguliers, pour délirer un temps avant de se terrer de nouveau. A l’image du fantomatique Mahmouth Saleh, grand théoricien des « coups d’Etat rampants, assis ou debout », et qui a subitement disparu de la circulation sans crier gare.
‘’500 débatteurs’’
Mame Mbaye Niang, qui représente le visage hideux de l’Apr et qui se réserve le sale boulot de cristalliser tous les rancœurs que les Sénégalais peuvent avoir à l’égard de ce parti, a tout de même un mérite, celui d’avoir le courage de monter au front et d’aller au charbon pour défendre Macky.
Les transhumants et militants de la 25ème heure, comme les ministres Oumar Guèye ou Ali Ngouille Ndiaye, font dans l’excès de zèle et pulvérisent tous les records d’hypocrisie pour donner des gages de loyauté au président Macky Sall.
En dehors des cercles gouvernemental et parlementaire, les Directeurs généraux des sociétés nationales, apportent leurs contributions en mettant les biens et moyens de service public à eux confiés, à la disposition du parti-Etat. C’est le cas du DG Moussa Diop, qui a fait peindre aux couleurs de l’Apr les bus et abris-bus de « Dakar Dem Dikk ».
Le DG de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS) en a fait de même avec les murs du hall de départ de l’aéroport Léopold Sedar Senghor. Cheikh Kanté a transformé le Port autonome de Dakar dont il est le directeur général, en une agence de recrutement de militants de l’Apr.
Quant à Abdou Karim Sall, il est plus présent sur le terrain politique que dans la gestion correcte de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Idem pour Racine Talla et Cheikh Oumar Hanne, respectivement Directeur général de la RTS et du COUD. Me Djibril War, directeur de l’Ecole du parti Apr, ne nous démentira pas. Les « Université d’été » du parti sont tout juste des grands-messes pour tirer sur l’opposition. (…)
On est encore très loin, avec le Parti Socialiste (PS), des fameux « intellectuels organiques » regroupés à l’époque au sein du Club Nation et Développement (CND), du Centre d’Etudes, de Recherches et d’Education Socialistes (CERES) du régime du Président Léopold Sédar Senghor ou du Groupe d’Etudes et de Recherches (GER) dirigé par Ousmane Blondin Diop, ainsi que du Groupe de Recherche pour un Sénégal Nouveau (GRESEN) du Pr Iba Der Thiam sous le régime du Président Abdou Diouf.
Ou encore de la Cellule Initiatives et Stratégies (CIS) du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) sous le régime du président Abdoulaye Wade. Une structure de cadres libéraux alors dirigée par un certain Macky Sall.
Toutes ces structures que voilà, opéraient, à l’époque, dans la réflexion stratégique et la prospective, qui apportaient le levain fortifiant et inoculaient la sève nourricière au parti auquel elles étaient affiliées, lui conférant cette vitalité et cette tonicité, gages de son dynamisme et de sa longévité.
Rien à voir avec ces ersatz et succédanés de « structures des cadres » des partis politiques actuels, qui ne sont en fait que des regroupements d’activistes incultes, au discours pauvre, de bas étage et farouchement impertinent. Les grands intellectuels ou cadres éminents à même de relever le niveau du débat national sur tous les plans, sont aujourd’hui monnaie rare à l’Apr.
Il faut rappeler à cet égard que Mimi Touré avait suggéré la formation de « 500 débatteurs » pour apporter la réplique au « camp d’en face » et ferrailler avec leurs contradicteurs. La bonne dame, la pauvre, s’était aperçue que les représentants de l’Apr étaient systématiquement laminés dans les joutes verbales sur les plateaux télé et dans les studios radio par leurs vis-à-vis de l’opposition, de loin plus aguerris, plus incisifs, plus combattifs, plus pertinents, plus percutants et plus convaincants. (…)
‘’Le commencement de la fin’’
Heureusement que les chants laudateurs du griot attitré du chef de l’Etat, l’honorable député Farba Ngom, a le don d’apaiser un Macky Sall excédé par les excès de ses collaborateurs et qui est tout le temps à deux doigts de péter un câble. A ce jeu de troubadour, il n’y a que les ex-journalistes Abdoulatif Coulibaly et Alioune Fall, (…), rejoints par l’ex-activiste du M23, Abdoul Aziz Diop, pour rivaliser avec Farba Ngom dans le dithyrambe, à travers leurs navets intitulés : « Le Sénégal sous Macky Sall. De la vision à l’ambition. Les réalisations à mi-mandat » (Abdou Latif Coulibaly), « Macky Sall contre vents marées » (Alioune Fall) ou « Macky Sall et la société du care : radioscopie d’une politique sociale » (Abdoul Aziz Diop).
Mais, tous ces porteurs de discours malheureux ont de qui tenir. On reconnaît l’arbre à ses fruits. N’est-ce pas leur patron et chef, Macky Sall, qui nous fait depuis quelques temps des adresses sur un ton comminatoire, qui brandit ses biceps pour faire peur à l’opposition qu’il veut « réduire à sa plus simple expression » ? A la tête d’une démocratie confirmée en Afrique, le président Macky Sall n’a rien trouvé de mieux à dire que de déclarer : « L’opposition doit subir ma politique, que ça plaise ou pas ».
Attendu sur le terrain du leadership pour redonner confiance à son peuple et jouer pleinement son rôle de « père de la nation », le président Macky Sall s’est érigé en lutteur qui nous bassine avec ses « bàkk » fades et s’est auto-proclamé « le lion qui dort », un épouvantail et un avertissement contre tous ceux qui seraient tentés de troubler son sommeil, alors que les urgences dans ce pays sont telles que l’on doit tous rester en état d’éveil et se mettre plus que jamais au travail, et parler moins.(…).
Pourtant, à deux ou trois éléments près, toutes ces personnes citées plus haut représentent le nec plus ultra et ce qu’il y a de mieux à l’Apr. (…) Un parti qui ne doit son accession au pouvoir qu’à la faveur du destin fabuleux d’un homme : Macky Sall. Arrogance et désinvolture, voilà ce que les Sénégalais retiennent essentiellement des gouvernants actuels, comme si le changement de régime, le 25 mars 2012, n’avait pas servi à grand-chose.
Et que les Mamadou Diop sont morts pour rien. Une formation politique aussi tarée n’est pas digne et ne mérite pas de porter le titre de parti au pouvoir, surtout que, de par ses pratiques, il ne prêche pas par l’exemple.
Son leader, le président Macky Sall, lapidé à l’Université de Dakar en juillet 2015, puis hué et chahuté à l’ONU, à New York en septembre 2016, est au creux de la vague et a même touché le fond avec le scandale sur le pétrole et le gaz qui a éclaboussé sa famille.
C’est le commencement de la fin. Maintenant, il n’y a qu’à l’Apr où on n’en est pas conscient, car l’on y continue encore à rester dans sa bulle et à dormir sur ses lauriers au risque d’avoir un réveil dur et brutal lorsque la lame de fond qui s’annonce depuis quelques temps à travers des signes éloquents, balayera ce régime incompétent et coiffé par une formation politique qui n’a pas tenu son rang de parti présidentiel.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, OUSMANE BLONDIN DIOP
GARE À LA MONTÉE DES PÉRILS !
Une médiation s'impose et ne peut être le fait que d'une personnalité indépendante, experte et insoupçonnable de partialité. Son mandat : mission exploratoire du dossier pétrole et gaz du Sénégal
Quelque six mois après le référendum remporté par la majorité présidentielle, le nouvel élan censé en résulter tarde à produire ses effets. Au contraire, le pays semble s'enfoncer lentement dans un climat délétère sur fond de soupçon de conflit d'intérêts visant des personnalités et des institutions de la république au point de suggérer un risque sérieux de crise politique. Il y a urgence à y répondre. Faute de quoi le gouvernement s'exposera à de nombreux périls tels que l'enlisement dans les affaires, le discrédit, en premier lieu, aux yeux de son opinion nationale, la défiance des acteurs économiques nationaux, étrangers et des partenaires au développement, sans oublier le double risque d'immobilisme et de perte de légitimité à terme.
En de pareilles circonstances, tout gouvernement doit utiliser les armes de la fermeté en même temps que les arguments de la persuasion à des fins d'apaisement. Face à la tournure prise récemment par les événements, une médiation s'impose et ne peut être le fait que d'une personnalité indépendante, experte et insoupçonnable de partialité.
Le mandat à lui confier serait celui d'une mission exploratoire du dossier pétrole et gaz du Sénégal consistant en une mise à plat et un état des lieux des engagements pris par le Sénégal. Il lui appartiendra surtout de faire des recommandations sur des points-clés tels que la place à réserver au capital privé national, y compris l'actionnariat populaire et au capital étranger, la répartition des revenus attendus en prévoyant un fonds de réserve pour les générations futures, les stratégies envisagées en matière environnementale, tant pour se prémunir des catastrophes écologiques que pour assurer des formations innovantes aux métiers des hydrocarbures afin de garantir une durabilité aux investissements. De telles personnalités existent dans notre pays.
Dans un passé récent, l'ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum avait élaboré pour le gouvernement tchadien un cadre remarquable pour une gestion optimale de ses ressources pétrolières, notamment par la création d'un fonds dédié aux générations montantes.
Un autre expert sénégalais, M. Moustapha Tall, ancien Directeur général des douanes, s'était lui aussi distingué dans la mise en place du processus de Kimberley visant à éviter que les diamants d'Afrique ne servent à financer les mouvements rebelles armés sur le continent.
C'est l'honneur de tout gouvernement démocratique de créer un environnement sécurisé et stable pour des investissements de cette importance stratégique. Cela concourt non seulement à éviter les conflits engendrés par le "démon" du pétrole mais surtout à engranger les dividendes d'une paix sociale durable après ceux "sonnants et trébuchants" découlant directement des revenus pétroliers et gaziers.
Enfin, tous les économistes du monde entier s'accordent pour constater que la croissance économique est bien plus forte dans un contexte de transparence des règles du jeu, y compris en économie libérale ; mais, au surplus, tout gouvernement engagé dans la voie de la transparence en matière de "Doing business" et de consolidation d'un cadre démocratique gagne en longévité politique.
A l'heure où les impatiences de la jeunesse se font pressantes et que la classe moyenne urbaine et le monde paysan fondent beaucoup d'espoir sur les promesses de l'agenda du "Plan Sénégal Emergent", il nous faut, à tout prix, faire partie du peloton de tête des pays qui auront réussi à atteindre une émergence durable et pour tous.
Notre cher Sénégal est capable de gagner un tel pari. Cela ne tient qu'à nous !
Ousmane Blondin Diop est un ancien responsable national du Groupe d'Etudes et de Recherches (GER) du Parti Socialiste
EN CHEMIN
Attendu à Dakar en provenance de Londres, le journaliste Adama Gaye prévient qu'il ne se laissera pas intimider - L'INTÉGRALITÉ DE SIX DE SES TEXTES SUR FB
SenePlus publie ci-dessous, six textes postés sur sa page Facebook par le journaliste Adama Gaye qui arrive ce soir à Dakar en provenance de Londres.
Aujourd'hui à 13h30
Oh my God bientot 700 signataires de la petition PetroTimSall. Macky dis a ton frere et son co-escroc Frank de nous rembourser. Nos hydrocarbures c'est pour les Senegalais de maintenant et demain. Je t'entends encore, au bord de la piscine du Novotel, il y a 15ans, me supplier de trouver bourse et formation a ton frere, Aliou, le neo-multimilliardaire -de nos sous!
Aujourd'hui à 12h
J'enregistre un bagage sue le vol de la RAM. Cela fait pres de 40 ans que je voyage dans le monde entier sans etre mouille dans quelque scandale que ce soit. Si a Dakar des ripoux mettent drogue ou n'importe quoi dans mes affaires, ca ne me concerne pas. La police et douane francaises auront vu mes bagages pendant mon transit venant de Londres. Je suis oblige de prendre date.
Aujourd'hui à 12h
La Revolution, dit-on, n'est pas un diner de gala. Alors, a mes amis qui s'inquietent d'accusations plus loufoques les unes que les autres, y compris d'adultere, je leur dis de se rassurer. On ne m'entrainera pas dans les debats de diversion. On me peut pas non plus me dicter le tempo de ma strategie. Y a pas de chantage. Si Je me retrouve dans ce combat, c'est parce que j'ai vu notre pays en train d'être privatise par les pires etres qui soient. Le silence n'est plus une option. On doit se battre, quelles que puissent en etre les consequences pour remettre le Senegal sur les rails de la souverainete, de l'harmonie sociale, ethnique et confessionelle. Et de l'interet general. Ce combat-la, je le mene sans me soucier des medisances des insultologues. Leur principal exploit: avoir transforme un agneau en Lion Debout !
Aujourd'hui, à 10h
Avant mon arrivee a Dakar ce soir, j'avertis ici la communaute internationale sur tout ce qui pourrait m'arriver. J'alerte les medias nationaux et internationaux (Libres). J'informe les organisations de defense des droits de l'homme, du Senegal et du reste du monde. Je vous informe, vous, mes precieux amis et partenaires de facebook, en sachant que vous serez nombreux dans ce combat qui est le notre. A la Justice senegalaise, je me tiens dispose a donner ce que je sais. Aux forces de defense et securite, je leur demande de se mettre du cote du peuple, de l'interet General. ps: Je signale cet Appel incongru d'un Commissaire Amadou Tall pour que nul n'en ignore. Le temps des brimades est REVOLU. Meme mes amis qui proposent de mener le combat de loin doivent comprendre, en retenant la lecon du Pape Jean Paul 2 a ses compatriotes Polonais, luttant contre la dictature. Il leur avait dit: N'ayez pas peur!
Dimanche 25 septembre à 12h30
Bon dimanche a toutes Et tous. Une question: alors que l'imperatif s'impose de reprendre en mains notre pays pour en eliminer les impuretes qui l'etouffent, en commencant par le deal ARTP-Sonatel et l'arnaque PetrotimSall, entre autres, avons-nous le droit de ne pas regler definitivement son compte a cette presse specialisee dans la diffamation, le mensonge et les manipulations au service de pouvoirs nebuleux? Il faut l'attaquer de front, sans menagement. Elle est l'ennemie du pays, des personnes decentes et du peuple.
Cette presse des complots est un cancer. Il faut en finir. En reglant d'abord le sort des journalistes de canniveau, si actifs autour de Macky Sall. Honteuse proximite. Eloquente, surtout....
Son eviction devient une urgente oeuvre de salubrite publique et la presse saine n'en respirera que mieux. Ramener les normes de la decence et du respect de la vie privee des gens, tel est l'enjeu !
PS: Un Rappel. Les deux Petitions -ARTP et PetrotimSall- montrent en DAN: Signons-les!
Vendredi 23 septembre, à 16h28
PRECISION: Des ami (e) s, bien intentionné (e) s, m'ont suggéré de clarifier mon propos sur le pétrole au Sénégal car certains, peut être de bonne foi, ont pu y voir un chantage sur le mode: ''Retenez-moi ou je fais un malheur''. Certains m'ont meme demande de m'excuser. Ce a quoi j'ai repondu: excusez de quoi? De dire la verite? Certainement pas. Peut-etre de l'avoir dite crument OUI la je peux m'excuser sur la forme mais non sur le fond.
La question est de savoir ou non si le Senegal doit devenir un cimetiere des idees critiques, des verites qui font mal mais font avancer...
Je rassure tout le monde. Jamais, d'abord, une quelconque idée de chantage ne m'a effleuré l'esprit au moment où je faisais mon post qui fait tant de bruits au point de me valoir toutes les insultes et calomnies en tous genres, souvent injustifiées autrement que par l’envie de leurs auteurs de plaire au Prince du moment, comme ils l’auraient fait pour tout autre prince. Hier avec Wade, auparavant avec Diouf et Senghor.Désormais, il faut plaire à Macky. Alors on se bouscule pour rabattre le caquet au ‘prétentieux’ qu’il faut faire taire par tous les moyens.
Or, tous, même les plus tonitruants parmi eux, savent pertinemment que ce que j’ai dit relève de la pure vérité. Aucun chantage n’y suinte. Depuis des années que je fréquente le monde, les plus importants décideurs, j’ai appris a la boucler pour éviter de causer des dégâts.
Depuis des années, sur Macky Sall, j’ai observé un silence tout en me demandant si j'avais le droit de me taire. A chaque fois que j'ai tenté d'en sortir, les réactions de mes compatriotes, certains d'entre eux, m'ont surpris: beaucoup veulent y voir autre chose que la vérité. Sommes nous devenus un peuple complice de ses tortionnaires?
Seulement, n’a-t-il pas, lui-même, franchi le Rubicon en donnant son imprimatur, dès son arrivée au pouvoir, a l’un des actes les plus ignobles en termes de delit d’inities, qui a permis à son frère d’entrer en partenariat avec une figure sulfureuse, Franck Timis, un vrai crépuscule ambulant, dont l’ombre menace de malédiction notre nouvelle richesse nationale. Dans n'importe quel autre pays au monde, ce President aurait ete dechu sans tarder. Au Senegal, on prefere regarder ailleurs: sous le nazisme, les complices d'Hitler refusaient aussi de voir ce qui se passait sous leurs yeux.
Pourtant, des 2011, avant personne d’autre, sur la Tfm, répondant aux questions d’Alassane Samba Diop, j’avais été le premier à alerter en citant nommément Franck Timis pour dire que le régime de Wade lui donnait une partie de nos hydrocarbures.
Je ne suis pas un devin mais plusieurs années de fréquentations du milieu des hydrocarbures, au plus haut niveau, de l’Opep a l’Agence internationale de l’Energie (etant l’un des deux sénégalais cooptes par elle pour la rédaction de son premier Rapport sur les hydrocarbures africaines, en 2014) et forme en pétrole et gaz a Genève (Master en International Oil and Gas a l’Ecole des Hautes Etudes Internationales de Geneve) et donc ayant effectivement aide Macky Sall, via mon ami Rilwanu Lukman, ancien Président et Secrétaire General de l’Opep, à obtenir un contrat de pétrole pour le Sénégal (Abdoulaye Wade et Karim Wade –qui doutait de la possibilité que cela se fasse- peuvent témoigner), je ne comprends pas pourquoi on pense que je ne fais autre chose que mettre en garde les Sénégalais contre les excès de Macky Sall qui ne datent pas d’aujourd’hui. Ses milliards Cfa sortis de nulle part autre que dans des conditions douteuses auraient dû amener les sénégalais a devenir plus circonspects à son égard.
Or donc, me voilà somme de ne pas parler. Ou du moins de parler selon le tempo de celles et ceux qui, bien souvent, sont les allies, interlopes, du pouvoir.
Il faut savoir que lorsque des affaires aussi graves se passent, l’individu, même le plus courageux, se doit d’y aller avec prudence, patience et perspicacité.
La situation peut être rendue encore plus floue quand la même personne est accusée, à tort, de faire, ou de vouloir faire, du business avec l’Etat. On en oublie que citoyen et contributeur fiscal, businessman national, tout milite pour que je travaille à gagner légalement des marches de l’Etat.
Exemple : sur un projet important d’infrastructures pour lequel j’ai des partenaires qui ont amené un financement de près de 2 milliards de dollars –le plus grand projet au Sénégal- si ça se fait, dois-je ne pas le faire, jouer mon rôle ?
C’est là ou un Etat libre, détaché des considérations subjectives, devient un Etat developpementiste, centre sur l’essentiel et non sur les considérations crypto-personnelles. Nous avons affaire hélas, je le crains, à un Etat égoïste et étriqué, incapable de dépassement pour l’intérêt national.
D’autres exemples sont dans ma tête : il ne sert à rien de les lister. Le moment est au combat pour le changement afin que notre pays redevienne une nation équitable et efficace au service de tous.
Certains plumitifs du pouvoir dont j’ai rejeté la demande d’amitié sur Facebook, parce que les connaissant fourbes et manipulateurs, ont pris sur eux, via leur séides, de s’en prendre à ce que j’ai dit.
Demain, ils seront les premiers à venir me dire : ‘grand, j’ai toujours su que tu disais la vérité’. D’autres, eux aussi tout sourire, ne se privent pas pour vous poignarder en oubliant que leurs actes déteignent sur la personne ou ses proches. Quelle hypocrisie.
Ce qui est plus grave dans tout ceci c’est le fait que le peuple sénégalais, qui se sait malheureux, sans emplois, sans revenus, désaxé, semble être devenu inapte à choisir de s’aligner du cote de la vérité. Seuls les nouveaux riches, ceux qui ont volé ses biens, sont bien vus par lui. C’est grave. C’est un suicide public.
Je veux conclure : je me suis retenu à ce jour à dire beaucoup de choses, à l’intérieur comme hors du Sénégal car on ne doit pas dire tout ce qu’on sait, selon le bon proverbe wolof. Mais les scandales qui rythment la vie de notre pays, de Bictogo à Contan, de l’Artp-Sonatel à Franck Timis, PetroTimSall et tant d’autres, sont tellement graves que ne pas sortir du bois c’est être lâche.
Il arrive un moment ou faire un choix n’est plus une option mais un impératif. J’ai fait le mien. Je suis d’autant plus relax en le disant que désormais, conscience en voie d’être totalement libérée, je n’en ai cure de ce que les malveillants ou ceux qui préfèrent faire des interprétations qu’ils savent loin de la vérité, peuvent avoir sur ce lièvre que j’ai levé.
J'ai dit la verite. Rien que la verite. Parce qu'il arrive un moment ou le sacrifice devient un acte de foi, beni des cieux.
Je vous remercie en espérant qu’avec cette note, les clarifications idoines ont été faites. Que Dieu garde le Sénégal !
PS: Sur le contrat pétrolier que j’ai fait obtenir a Macky Sall, tout en maintenant tout ce que j’ai dit, meme si j’aurais pu mieux travailler la forme (ce qui est mon habitude), je garde la lettre annotée d’Abdoulaye Wade indiquant clairement mon role dans le projet. Il n’y a pas de chantage ici, c’est le souci d’engager le combat pour que notre pays cesse d’etre entre des mains qui ont fini de le brader a des interets prives –les leurs- et ceux de leurs acolytes. Se taire, c’est accepter l’autophagie, la mort d’un Etat, qui est notre, en cours!
Pour ce qui est de l’affaire PetroTimSall, une pétition sera mise en ligne avec saisine du Congres americain, sous son Foreign Corrupt Practice Act, legislation ayant justifié l’arrestation à New YORK dans une autre affaire de corruption du fils de Leon Mebiane, ancien Premier Ministre Gabonais.
Le combat commence. Il sera rude!
Dundee, Ecosse
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SALIOU GUÈYE
SORTIE RATÉE !
Indubitablement exaspéré par les accusations itératives contre Aliou Sall, le 20 septembre dernier, le PM est revenu de nouveau à la rescousse du frère de son patron pour le délivrer de l'étau dans lequel l'enserrent de plus en plus Sonko…
Saliou Guèye, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 26/09/2016
Quand Abdoulaye Wade soulevait le dossier Arcellor Mittal et celui de Pétro-Tim pour en découdre avec le régime de Macky Sall qu'il accusait d'avoir illégalement embastillé son fils Karim Wade dans la traque des biens acquis, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, entouré de toute l'équipe avait jugé utile de faire une sortie publique pour apporter la réplique à l'ex-président de la République. Mais le 13 décembre 2014, le PM intercédait plus en faveur du frère du président de la République, Aliou Sall attributaire gracieusement des licences d'exploration et de recherche pétrolières dans les blocs de Saint-Louis et Kayar offshore et accusé d'avoir tiré illicitement tiré profit de leur cession à Timis Corporation.
Aliou Sall lui-même a beau effectué des sorties médiatiques, versé dans les menaces de plainte sans jamais réussir à pousser ses accusateurs à faire machine arrière. Mais entre-temps d'autres accusateurs qui en savent beaucoup sur les licences de Pétro-Tim se sont invités dans la danse. Il s'agit de Birahim Seck du Forum, l'ex-inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko et de l'ex-Premier ministre Abdoul Mbaye. Depuis un bon moment ce trio, arguments à l'appui, essaie de démontrer que le frère du président a bénéficié de plusieurs milliards tirés de la cession des licences à Timis, lequel à son tour les 60% à Kosmos Energy pour la somme de 200 milliards de francs CFA.
Ayant accusé l'État du Sénégal de n'avoir pas publié le coût de la cession des 90% de Petro-Tim à Timis d'avoir fait perdre au Trésor public au moins 90 milliards de d'impôt devant être prélevés sur la transaction nébuleuse entre Pétro-Tim Limited (propriétaire de Pétro-Tim Sénégal) et Timis Corporation, Birahim Seck, Ousmane Sonko et Abdoul Mbaye persistent et signent que le frère du président de la République a indument bénéficié d'un exonération fiscale.
Et au lieu d'éclairer la lanterne des Sénégalais sur l'exonération fiscale dont a bénéficié présomptueusement le frangin dans la transaction Pétro-Tim Limited et Timis Corporation, le chef du gouvernement s'est emmêlé les pinceaux en voulant faire un compte-rendu magistral sur un salmigondis de contrats pétroliers. L'exercice certes est louable en démocratie mais il a fini par s'égarer dans les dédales de son monologue laborieux et filandreux en laissant l'assistance sur sa faim et soif de savoir toute la lumière sur l'affaire Pétro-Tim dans laquelle est mêlé à tort ou à raison Aliou Sall.
Comme le ministre de l'Economie et des Finances, Amadou Bâ, le PM, en voulant laver de toute souillure fiscale le gérant de Pétro-Tim Sénégal, a inopportunément évoqué l'article 48 de la loi 98-05 du 8 janvier 1998 portant Code pétrolier, lequel stipule que "les titulaires de convention ou de contrat de services ainsi que les entreprises qui leur sont associées dans le cadre des protocoles ou accords visés à l'article 8, alinéa 4 sont exonérés pendant les phases de recherche et de développement; de tous impôts, taxes et droits au profit de l'État…". Seulement dans cette transaction Pétro-Tim Limited et Timis Corporation, il ne s'agit nullement de d'exploration, de recherche ni de développement mais de cession de titres.
Et l'article 559 du Code général des impôts d'ajouter que "s'agissant de la cession des titres miniers, la taxe est retenue et acquitté par le cessionnaire (ndlr : Pétro-Tim de Aliou Sall) sur la somme versée au cédant (ndlr : Timis Corporation de Frank Timis), lorsque ce dernier n'est pas domicilié au Sénégal ou n'y dispose pas d'un représentant habilité". En sus si l'on s'arrête à l'alinéa 1 de l'article 8 dudit code qui dit que "nul ne peut être titulaire d'un titre minier d'hydrocarbures ou d'un contrat de services s'il ne justifie des capacités techniques et financières nécessaires pour mener à bien les opérations pétrolières", Pétro-Tim Limited, par le biais de sa filiale sénégalaise, n'aurait jamais bénéficié d'une attribution de licence parce que ne remplissant aucune condition de ce que dit l'article 8 du code pétrolier.
Dire que les contrats de recherche pétrolière ont été signés en faveur de Pétro-Tim Limited le 17 janvier 2012 par Karim Wade et son père donc bien avant la venue de Macky Sall à la présidence de la République et que ce dernier, dans le principe de la continuité de l'État, était obligé de signer les décrets d'approbation (2013-1154 et 2013-1155 du 23 août 2013) pour justifier la concession des blocs de Kayar et de Saint-Louis, c'est méconnaitre les fonctionnements d'un État. Si comme le soutient Birahim Seck, "toute une transversalité d'irrégularités accompagnait cette signature de contrats avant Macky", ce dernier devait l'annuler comme il en a fait avec la taxation des appels entrants et la suppression du Sénat dès les premiers jours de sa prise de fonction.
Maintenant faute d'apporter des réponses à ces interpellations, faute d'encourager un débat public civilisé et politisé sur l'affaire Pétro-Tim, le PM a préféré proférer des menaces à l'endroit de tout citoyen ignare qui s'exprimerait désormais là-dessus. Et c'est cela qu'il qualifie de diffusion de fausses nouvelles devant être réprimée sévèrement par le juge pénal. Mais si Birahim Seck, Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye et tout autre Sénégalais, qui se sont déjà exprimés sur la question, ont distillé de fausses nouvelles sans que le procureur de la République ne se fût autosaisi pour entendre les auteurs, c'est parce que cette justice somnole.
Si demain, par on ne sait quel subterfuge, les citoyens épris de transparence, après s'être prononcés sur le dossier du pétrole notamment sur celui concernant Aliou Sall, se retrouvent devant des juridictions pour avoir joui d'un droit (droit à l'expression) que leur confère la Constitution, on aura compris que la justice n'est que le bras armé d'un Exécutif frileux en mal d'arguments dont le seul courage est d'envoyer les honnêtes citoyens dans un enfer carcéral en protégeant la basse fripouille dont la seule activité est de vouloir s'enrichir sur le dos de la République sans suer.