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25 avril 2025
Politique
AUDIENCE AUX RESPONSABLES DE LA DIASPORA, ALY BATHILY RAPPELLE LES URGENCES À DIOMAYE
Le Coordonnateur de la République des valeurs/Réewum Ngor en France a dressé la liste des dossiers sur lesquels sa formation politique sera vigilante et exigeante.
En marge du Forum Mondial pour la Souveraineté et l’Innovation Vaccinale, en France, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye a reçu les représentants des partis politiques sénégalais les plus significatifs dans la diaspora.
Dans ce cadre, Aly Bathily, le Coordonnateur de la République des valeurs/Réewum Ngor en France a tenu d’abord à remercier le Président de la République pour cette marque d’ouverture adressée aux partis politiques. Il a ensuite réitéré ses félicitations, suite à l’élection présidentielle du 24 mars 2024, qui a abouti à l’élection du Président Faye par plus de 54 % des électeurs.
Dans le cœur des discussions, Aly Bathily, à dressé la liste des dossiers sur lesquels sa formation politique sera vigilante et exigeante; Il a notamment évoqué trois sujets.
Le premier consiste la Jeunesse et son employabilité. Il n’a pas manqué de rappeler au Président de la République que la RV/Réewum Ngor, conformément au programme qu’il avait proposé au sénégalais, qu’il doit tout mettre en œuvre pour que notre jeunesse puisse s’épanouir dans notre pays, sans pour autant ressentir le besoin de faire la traversée mortifère de la Méditerranée, à la recherche d’un eldorado qui n’existe pas.
Selon Aly Bathily, chaque jeune de notre pays doit, soit avoir un emploi, soit être à l’école ou en formation professionnelle.
Il a fini sur ce sujet en rappelant au Président de la République les chiffres de l’ANSD: plus de 70 % de notre population est âgé de 0 à 35 ans ; et plus de la moitié de notre population est âgée de moins de 18 ans.
Face à ses chiffres, il convient de faire de la jeunesse un priorité absolue, et donc une une richesse.
Dans le cas contraire, elle se transformera en une bombe à retardement qui se retournera inéluctablement contre nos autorités.
Ensuite, le deuxième sujet évoqué par Aly Bathily concernait la reddition des comptes. Il est revenu sur l’exigence de sa formation politique quant à l’absolue nécessité de traduire chaque sénégalais qui aura détourné un franc de nos derniers publics devant nos juridictions, pour répondre de ses actes, qui qu’il soit.
Et cette reddition des comptes doit impérativement concerner la période 2000-2024, parce que bien évidemment c’est depuis le début des années 2000 que les Sénégalais ont constaté que les détournements de deniers publics devenaient exponentiels.
Enfin, sur le dernier point qui n’est pas des moindres, l’attention du Président de la République a été attirée par Aly Bathily sur les pertes en vies humaines causées par toutes les manifestations politiques lors des trois dernières années dans le pays.
Il a exhorté le Président de la République, afin qu’il ne ménage aucun effort pour faire toute la lumière sur les responsabilités de chaque sénégalais qui aura été mêlé à ces pertes en vies humaines, aux pertes économiques et aux destructions des biens publics.
Aly Bathily a insisté auprès du Président en lui rappelant une maxime bien connue dans le monde politique :
« le Président préside et l’opposition s’oppose ».
Dans sa réponse, le Président de la République a assuré à l’assistance et particulièrement à Aly Bathily qu’il mettra toute son énergie pour faire la lumière et situer les responsabilités des uns et des autres dans ces actes qui ont souillés notre démocratie mais surtout la mémoire des disparus qui luttaient pour sa sauvegarde.
Par Hamidou ANNE
LE MEURTRE PERMANENT DU JUGE BABACAR SEYE
Un ancien hors-la-loi multirécidiviste est devenu une référence en matière d’hydrocarbures. Il est devenu un personnage adoubé, invité, enfilant même le costume de chroniqueur régulier pour des chaînes peu regardantes sur l’éthique
C’est avec un grand déchirement que j’ai lu cette semaine la lettre adressée par la famille du juge Babacar Sèye aux organes de presse de notre pays. Dans celle-ci, sa veuve et ses proches demandent aux journalistes de ne plus inviter le meurtrier de leur père, après avoir exprimé le drame que chaque apparition de cet homme provoque dans la famille. J’ai personnellement à plusieurs reprises, interpellé des amis journalistes sur cette propension à ouvrir leurs plateaux et ondes à ce sinistre individu.
Après avoir assassiné froidement un juge, il a été condamné par la Justice. Il a fallu l’arrivée au pouvoir de Abdoulaye Wade, son ancien leader en politique, pour qu’il bénéficie, avec ses complices, d’une loi d’amnistie dont les péripéties -de l’adoption au vote avaient divisé le pays et provoqué une forte levée de boucliers aussi bien auprès des organisations politiques que dans l’opinion. Finalement la loi Ezzan est passée, les anciens condamnés sont sortis de prison.
Le Sénégal a changé depuis. La vulgarité et l’impudeur se sont installées dans l’espace public et se sont même fortifiées avec le temps, du fait notamment du peu d’exigence dont l’opinion fait montre. Un ancien hors-la-loi multirécidiviste est devenu une référence en matière non pas de gangstérisme, mais…d’hydrocarbures. Il écume les plateaux de télé et les studios de radio pour dérouler sa science infuse sur le sujet et sur tous les autres liés à la gouvernance publique. Un jour, invité de deux jeunes journalistes, ces derniers le présentent comme un héros qui a été victime d’une cabale judiciaire d’un système -le mot est à la mode - inique et injuste. Il est devenu un personnage adoubé, invité, enfilant même le costume de chroniqueur régulier pour des chaînes peu regardantes sur l’éthique. Aucun rappel à l’ordre des instances compétentes dans une société si permissive avec le désordre, l’individu devient un influenceur très suivi. Une pègre dont la population ne cesse de s’agrandir a envahi les médias pour recouvrir de son vacarme inepte et mensonger les faits. L’objectif est clair et la méthode éculée : armer des mercenaires téméraires mais sans talent pour faire disparaître la vérité au milieu d’un torrent de mensonges et de manipulation
Tout ceci est possible car il faut l’avouer avec tristesse après la sidération : la calomnie, le conspirationnisme et le mensonge ne dérangent guère nos compatriotes qui s’en accommodent volontiers. Le sieur dont je parle comme d’autres «chroniqueurs», s’engouffrent dans la brèche d’une société moralement effondrée pour commettre leurs forfaits. Le mal est fait. L’affreux s’enkyste dans le corps social. Le Sénégal est certainement l’une des seules démocraties au monde où un individu condamné pour un crime aussi odieux, qui est resté comme une tache dans la conscience collective nationale, se balade dans les médias pour donner son avis sur tout. L’individu, avec quelques autres sinistres congénères, en vulgarité et en indécence, a lancé une coalition politique : Le Peuple. Ils ont rejoint Yewwi askan wi ; ces gens que visiblement rien ne répugne, leur avaient ouvert leurs portes. Le même a gagné, après le 24 mars, une respectabilité et une honorabilité qui en font un invité des Assises de la Justice. Un homme qui a le sang d’un juge constitutionnel sur les mains est invité à la même table que des magistrats pour discuter des affaires concernant cette belle vertu qu’est la Justice. On ose tout dans notre pays…Et je renvoie à nouveau à Sureau : «Aucune âme sensible ne contemple l’histoire de son pays sans douleur.»
Il n’est pas aisé de parler de ces gens, de leur offrir ne serait-ce qu’une once d’importance en les citant, tellement ils incarnent le dégout. Mais la lettre des proches de Me Sèye dont j’imagine la souffrance à chaque fois que cet homme apparaît sur leurs écrans, nous engage toutes et tous qui souhaitons un débat public sain, apaisé, dans lequel les incarnations de la défaite de l’humanité n’ont pas leur place. Devoir supporter le passage à la télévision au quotidien, du meurtrier de son père est insupportable. Je ne souhaite à personne de vivre ce châtiment qui est comparable à la cohabitation avec l’horreur.
J’admire la pudeur des propos de la famille Sèye. Je salue leur courage, leur résilience, leur dignité, leur décence et leur sens de l’honneur. Ils sont tout ce que le meurtrier de leur père n’est pas. Ils sont les exemples de ce Sénégal d’hier où les valeurs de décence et de pudeur avaient encore un sens.
LES DÉPUTÉS EN PLÉNIÈRE SAMEDI POUR UN DÉBAT D’ORIENTATION BUDGÉTAIRE
Les députés se retrouvent en séance plénière samedi à partir de 9 h 30 pour un débat d’orientation budgétaire, a-t-on appris de source officielle, lundi.
Dakar, 24 juin (APS) – Les députés se retrouvent en séance plénière samedi à partir de 9 h 30 pour un débat d’orientation budgétaire, a-t-on appris de source officielle, lundi.
Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget, sera ainsi face aux députés lors de cette séance qui va en même temps marquer la clôture de la session unique 2023-2024 de l’Assemblée nationale, indique l’institution parlementaire dans un communiqué émanant de son service de communication.
UNE CERTAINE CONCEPTION DU JOUNALISME
Il fut journaliste pendant près de trois décennies avant d'embrasser une carrière politique. Latif Coulibaly revient sur les étapes marquantes de son parcours, sa passion pour l'écriture et les auteurs qui l'ont inspiré (2/2)
Propos recueillis par Zaynab Sangharé |
Publication 25/06/2024
Dans la première partie de l’interview exclusive qu’il nous a accordée (voir notre édition du vendredi 21 juin), a fait un large tour d’horizon de l’actualité politique marquée notamment par l’avènement de nouvelles autorités à la tête de notre pays. Dans la cette seconde partie de cet entretien, il aborde sa pratique du journalisme, son œuvre littéraire, les faits et les hommes qui l’ont inspiré pour le mener à la pratique d’une passion et d’un métier, alors qu’il n’avait que sept ans. Depuis lors, le virus ne l’a plus jamais quitté alors pourtant que Latif aurait pu choisir de faire une carrière de juriste, en particulier de magistrat ou d’avocat, vu ses études de droit. Encore une fois, l’attrait du journalisme a été plus fort pour cet enfant du Saloum dont le grand-frère siège au Conseil constitutionnel après avoir été président de la Cour Suprême !
Le Témoin - Abordons maintenant des questions relevant strictement du métier de journaliste que vous avez exercé, pendant presque trente (30) ans, avant de faire de la politique. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de ce qui vous a conduit à devenir journaliste ? Et quelles ont été les étapes clés de votre carrière dans le journalisme ?
Je peux dire que chez moi le journalisme est le produit d’une passion et d’une curiosité qui ne sont pas, loin s’en faut, le fruit du hasard. J’avais sept ans, pour autant que je m’en souvienne, quand mon père est revenu de son lieu de travail avec un gros appareil, en fait un poste radio dont la marque était « Paille », le nom du créateur, j’imagine. J’étais fasciné par l’appareil qui me parlait sans que je ne comprenne absolument rien du phénomène. Je le découvrais avec fascination et éblouissement. Je voulais savoir ce qu’était ce type d’appareil, d’où des gens que vous ne voyez pas, rien que des voix sorties de nulle part, vous parlaient. Quand j’entendais décliner les noms de Ibrahima Dème, Djibril Bâ, Pape Racine Sy, Michel Amingale, Sidy El Harbi Ndiaye, Pathé Dièye Fall, Ousseynou Seck, mon bonheur montait à son comble. Je commençais à peine l’école primaire, à apprendre donc l’alphabet français. Peu importait, je savourais en entendant les journalistes parler à l’antenne. Je comprenais bien ce que disaient El Hadj Clédor Diagne et Ousseynou Seck, commis pour lire le bulletin en Wolof qui suivait la présentation du journal parlé dit en français. Cela parait donc évident que je décide de me présenter au concours d’entrée au Centre d’Etudes des Sciences de l’Information (CESTI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, dès la fin de mes études supérieures en droit, après l’obtention d’une maîtrise en droit international, option Relations internationales. C’est ainsi qu’après une pratique de moins de cinq ans, j’ai été choisi par la direction du CESTI pour faire partie d’une cohorte d’étudiants, anciens du Centre, sélectionnés pour aller continuer leur formation avec la préparation d’un doctorat dont la soutenance au début de l’année 1990 m’aura permis d’être recruté par l’université et affecté au CESTI, dans le cadre d’un programme de relève des enseignants qui étaient envoyés par le Canada et la France pour assurer les enseignements au Centre. Avant de partir pour le Canada, j’avais pratiqué au Soleil en qualité de journaliste pigiste, à l’Agence Panafricaine de Presse (PANA). J’avais eu la chance de faire partie de la bande de journalistes chevronnés qui m’avaient fait l’avantage d’être parmi les initiateurs de la création du Groupe de presse Sud Communication.
Vous avez écrit plusieurs ouvrages. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre processus d’écriture et ce qui vous inspire dans la création de vos livres ?
Si vous lisez mes ouvrages, vous vous rendrez compte que l’ensemble de mon œuvre a été influencé par la pratique de mon métier de journaliste d’investigation que j’essayais d’être durant toute ma carrière. Y ai-je réussi ? Je ne sais pas trop. En tous les cas, j’ai essayé du mieux que je pouvais, et dans la limite de mes compétences professionnelles et de ma volonté, de trouver des faits qui méritaient d’être portés à la connaissance de mon public. Sans aucune prétention, du reste. J’ai la prétention de créer en rapportant des faits, auxquels je peux mêler des sentiments et des opinions, rendus au lecteur avec passion. Ce sont les faits que je rencontre dans mon environnement qui m’inspirent.
Quel livre de votre bibliographie vous tient le plus à cœur et pourquoi ?
Cela dépend, il y en a en réalité beaucoup. Quand il s’agit d’œuvres littéraires, je peux dire que ce sont des auteurs réalistes comme ceux du 19ème siècle qui m’inspirent. J’adore leur façon d’écrire, en se plaçant dans un univers réaliste, à partir duquel ils déroulent une histoire qui démarre pour se conclure avec une fin remarquable. Ils racontent les êtres dans leur façon d’être et de vivre, leurs conditions d’existence. J’aime cela. En lisant les auteurs dits réalistes, je saisis l’histoire qu’ils décident de narrer, dès le début de ma lecture. Je n’ai aucune peine à me retrouver. Je saisis sans subtilité particulière le début de l’histoire narrée. Autant dire que je chemine aisément dans ma lecture en ayant hâte de découvrir la fin, avec la conscience claire que l’acte final du processus de création littéraire me sautera aux yeux. Je ne me lasserai jamais de plonger dans la lecture d’un récit réaliste. En disant cela, je pense naturellement à Gustave Flaubert (Madame Bovary). C’est un ami d’enfance, un professeur émérite de littérature française à l’université Cheikh Anta Diop, dont le fils aîné porte le nom qui m’a mené vers lui. Comment ne pas citer également Honoré de Balzac, l’auteur du fameux roman Père Goriot. Je cite tous ces auteurs, en pensant aux formidables auteurs du nouveau roman qui sont d’une intelligence et d’une subtilité d’esprit parfois déroutantes pour moi. Je peine parfois devant leur production. J’espère que les amoureux du nouveau roman ne m’en voudront pas. J’avoue d’ailleurs que j’ai une admiration sans borne pour eux. Je réponds à votre question en avouant ma faiblesse pour les livres s’inscrivant dans le courant réaliste et naturaliste. J’adore Emile Zola dont on dit qu’il a encore « poussé plus loin le réalisme, en injectant dans son écriture une précision factuelle et scientifique sans doute liée à sa qualité de journaliste ». C’est dans mon amour pour les auteurs réalistes que je tire des explications pour mieux faire comprendre toute mon admiration pour deux romancières sénégalaises : Aminata Sow Fall (La grève des bàttu) et Mariama Bâ (Une si longue lettre) : deux livres devenus des textes classiques dans la littérature sénégalaise, sans oublier d’autres auteurs remarquables.
Je vois que vous aimez parler des romanciers, alors que vous êtes connu comme essayiste. Pourquoi cela ? Et qui, parmi les essayistes que vous connaissez ou avez lus vous inspire ?
C’est vrai que je n’ai produit dans ma vie d’écrivain qu’une seule œuvre littéraire intitulée La Ressuscitée. Parmi les essayistes je n’en connais pas vraiment un qui m’ait particulièrement inspiré, dans son travail. Je privilégie dans mes lectures ceux dont les ouvrages portent sur la politique, le droit public, la science politique, etc. A cet égard, je peux citer des auteurs africains. Beaucoup de jeunes qui comme moi ont fréquenté l’université Cheikh Anta Diop au milieu des années 70 ont lu Cheikh. Comme étudiant en ayant débuté le militantisme politique dans le Rassemblement démocratique (RND) dirigé par le professeur Cheikh Anta Diop. La lecture m’est apparue comme un devoir, une responsabilité que chacun se devait d’assumer : le premier ouvrage que j’ai lu de lui ce n’est pas Nations Nègres et Culture, j’avais pourtant remarqué autour de moi que beaucoup d’étudiants dans mon entourage commençaient par cet ouvrage pour entrer dans l’œuvre de Cheikh Anta Diop. Pour moi le début a été L’Afrique noire précoloniale. Ce fut ensuite Antériorité des civilisations. J’avais depuis le lycée Gaston Berger de Kaolack commencé à en prendre connaissance par l’entremise de deux aînés qui préparaient à fourbir leurs armes. Je veux parler de mon collègue journaliste Ibrahima Bakhoum et de son ami, feu Bassirou Diop, devenu commissaire de police. Les textes de Cheikh Anta Diop ont beaucoup occupé mes lectures à compter de l’année où un très grand colloque de dimension exceptionnelle a été organisé sur son œuvre dans les amphithéâtres de la faculté de droit, par l’intellectuel Pathé Diagne, directeur général à l’époque de la librairie Sankoré.
Y a-t-il des sujets ou des domaines que vous n’avez pas encore explorés mais qui vous intéressent particulièrement ?
Bien sûr que oui ! Je vais sûrement bientôt me retirer pour aller m’occuper de mes terres de culture dans ma paisible bourgade natale. J’y suis déjà, d’ailleurs, puisque je m’adonne au maraichage, à l’arboriculture, etc.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes journalistes avec cette détérioration de la profession ?
Je n’aime pas trop donner des conseils généraux aux jeunes journalistes. Juste leur dire de porter en bandoulière : la déontologie, l’éthique, l’humilité et le courage, non la témérité. L’impertinence réfléchie, oui…
Quels sont les pièges à éviter et es meilleures pratiques à adopter pour réussir dans ce métier ?
Ces pièges sont nombreux et divers, si vous gardez en bandoulière ces principes ci-haut énumérés vous saurez, sans peine, éviter ces pièges.
Comment maintenez-vous l’équilibre entre l’objectivité journalistique et vos propres convictions personnelles ?
En mettant la distance. Savoir se munir de la neutralité objective. Celle-ci signifie la capacité pour chaque journaliste à traiter les faits, du point de vue de la démarche ainsi que du choix des procédures à mettre en œuvre pour recueillir l’information et traiter équitablement les parties en cause.
Quel est, selon vous, le rôle de l’éthique dans le journalisme moderne ?
L’éthique postule le comportement et l’attitude que chaque journaliste est amené à afficher, face à l’information, en s’appuyant sur la règle générale et impersonnelle la déontologie qui régit le travail en édictant des règles générales.
Quel est votre avis sur l’impact des nouvelles technologies et des réseaux sociaux sur le journalisme ?
J’ai eu l’avantage de rédiger et de présenter une thèse de doctorat à l’université, en conduisant une étude, une enquête de type psychologique et documentaire pour opérer une critique des effets de l’introduction des nouvelles technologies de communication dans les salles de rédaction au Canada, à la fin des années 70, début 80. Les résultats étaient très instructifs. On avait noté que dans cinq quotidiens canadiens : deux journaux anglophones et trois francophones, les progrès de la qualité rédactionnelle étaient de l’ordre de 7 à 8 %, dans les rédactions, en comparant les périodes avant et après introduction massive et l’installation de l’ordinateur dans les salles de rédaction et sur les pupitres des journalistes. Ce n’est pas donc moi qui vais mettre en doute l’arrivée des nouveaux moyens technologiques, sauf à indiquer que ces moyens doivent être au service de la bonne cause : la fabrication intellectuelle et technique de bons produits journalistiques disponibles au bénéfice du public. Ces moyens ne sauraient servir pour détruire le tissu social, fragiliser la cohésion sociale, encore moins pour asservir l’humanité. Leur apparition constitue un formidable progrès. Ce progrès si formidable soit-il ne saurait à lui seul suffire pour faire du journalisme.
Pensez-vous que ces outils ont amélioré ou détérioré la qualité de l’information ?
Comme je l’ai souligné ces outils peuvent largement aider à cette amélioration, mais sous des conditions strictes comme celles que je viens citer ci-haut.
Comment appréciez-vous les rapports actuels assez conflictuels entre le pouvoir et les entreprises de presse au sujet du paiement des impôts... ? Je pose la question en pensant à la dernière sortie du Premier ministre sur la question.
Je crois honnêtement que le Premier ministre apporte une fausse réponse à une vraie et bonne interrogation. La presse doit-elle payer les impôts dus à l’état ? La réponse coule de source : oui elle doit payer ses impôts. Nul ne disserte sur la question autrement que de façon positive. Les médias n’ont jamais contesté cette évidence. Leurs responsables disent, cependant, à juste raison, que cette obligation ne doit et ne peut être utilisée comme un instrument de contrainte cachant mal une volonté non avouée de soumettre la presse. Et la contraindre à renoncer à sa politique éditoriale. C’est-à-dire : comment s’opère le choix des sujets traités, comment hiérarchiser les faits, en les traitant. Et enfin, contraindre la presse pour l’amener à renoncer à sa ligne éditoriale librement arrêtée par elle-même. Face à ces deux contraintes saugrenues et antidémocratiques, la presse doit opposer une réaction foudroyante. Sans aucune concession possible. C’est ce qu’elle a fait. Bravo à elle. Mais aussi bravo à tous les démocrates qui ont favorablement réagi face à ce qui nous apparaît comme une tyrannie rampante...
Est-ce un précédent dangereux pour notre démocratie, ce conflit entre la Presse et le Pouvoir ?
Pour être honnête, je ne pense pas que l’on puisse parler de précédent. Je me souviens, au début des années 90, le groupe dit des quatre mousquetaires, symbolisant à l’époque la presse libre : Sud, Témoin, Cafard libéré et Walf avait simultanément décidé de publier dans leurs supports respectifs un éditorial qui répondait de façon solidaire aux déclarations du pouvoir, laissant apparaître, de sa part, des velléités de soumettre la presse. Dans l’édito, les quatre signataires (Sidy Lamine Niasse, Babacar Touré, Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo) avaient, â leur manière, rappelé la magnifique phrase de Voltaire qui disait : « même si je ne suis pas d’accord avec vous sur ce que vous dites, je me battrai pour vous donner les moyens de le dire». J’ai vraiment envie de faire lire ce texte éditorial à nos dirigeants qui étaient assez jeunes à l’époque, pour s’en souvenir aujourd’hui. La presse n’est pas un adversaire du pouvoir. Le président Jefferson a remis un jour à sa place un de ses plus proches collaborateurs qui s’était plaint en lui reprochant de consacrer trop de temps à la lecture des journaux. Au lieu d’accorder plus d’attention à ses conseillers et collaborateurs qui l’assistaient dans sa tâche. Thomas Jefferson a été remarquable, quand il dit : « les journalistes que je lis tous les matins n’attendent rien de moi, sinon m’aider à mieux comprendre le sens et la portée de mon action et à éclairer mes décisions, quand je m’occupe des affaires publiques de mon pays. Or, avec vous, chers conseillers, je crois pouvoir dire que c’est différent.»
Comment pouvez-vous expliquer la charge du Premier ministre contre les médias ?
Je n’ai pas d’explications. Cependant, ce que je constate, depuis toujours avec Ousmane Sonko, c’est qu’il aime un peu trop, à mon sens, la rhétorique conflictuelle. C’est cette logique qui l’incline ainsi à faire dans la polémique, à verser dans la caractérisation teintée parfois de ressentiments. Ce serait bien, de sa part, de se montrer maintenant plus apaisé puisqu’il est aux affaires. Il est temps pour lui de rompre avec cette rhétorique conflictuelle. Cela serait très utile à la lisibilité de son discours et à son appropriation par le public, dans sa globalité. La vérité est que la question soulevée, en l’espèce, enjambe le rapport Presse-Pouvoir. Elle se pose comme une équation majeure postulant la nécessité pour le Premier ministre de se repositionner dans l’espace public. Sa posture actuelle impose à l’homme un réajustement sur cet espace en ayant à l’esprit cette réalité : Ousmane Sonko est le pouvoir et non l’opposition.
Vous mentionnez que l’obligation fiscale ne devrait pas être utilisée comme un instrument de contrainte pour soumettre la presse.
Je dis cela parce que je suis convaincu que, dans une société démocratique un gouvernement n’assume pas sa responsabilité quand il regarde mourir la presse de son pays. De quelle fierté pourrait se glorifier un gouvernement quand il contribue volontairement à déclencher le processus conduisant vers cette mort ? Combattre la presse, en lui opposant des arguments fondés sur l’idée d’un manque de civisme fiscal, sans se préoccuper des conditions économiques dans lesquelles évoluent les médias, relève, à mon sens, d’une pernicieuse pratique en porte-à-faux avec la posture et le rang que nos dirigeants prétendent incarner dans leurs discours
Est-ce que vous pouvez me citer des cas concrets où le pouvoir cherche à exercer une contrainte sur des médias ?
Il suffit, à cet égard de relire la presse le lendemain de la rencontre organisée sur l’esplanade du Grand Théâtre pour identifier des cas concrets. Le simple fait d’écouter ou de lire les journalistes suffit pour fixer des repères précis.
Vous avez évoqué la rhétorique conflictuelle du Premier ministre Sonko. Pensez-vous que cette rhétorique pourrait évoluer vers une répression, des intimidations, des emprisonnements bref une dictature historique contre la liberté de la presse sénégalaise dans un futur proche ?
Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Dans la première partie de cette interview, j’attirais l’attention sur des dérives tyranniques potentielles auxquelles exposent la rhétorique conflictuelle et la propagande insidieuse que portent généralement les pouvoirs populistes et autoritaires. Je n’en rajouterai pas.
Dans le contexte historique que vous avez décrit avec les quatre mousquetaires de la presse, libre, quelles leçons peut-on tirer pour renforcer les relations actuelles entre le pouvoir et les médias ? D’autant que Ousmane Sonko, Premier ministre dit clairement qu’ils n’ont pas de compte à rendre à la presse, ni à l’opposition ?
La presse et le pouvoir entretiennent des relations permanentes. Chaque partie doit assumer sa part d’une responsabilité partagée pour informer le peuple, dans un respect dénué d’arrogance de part et d’autre.
Le PM dit qu’il n’a pas de comptes à rendre aux journalistes.
Nul ne le lui conteste. Les journalistes ne le lui demandent pas, non plus. Il doit cependant rendre compte au peuple. L’exécution de cette tâche lui impose l’obligation d’entretenir un commerce facile avec les médias qui constituent les principaux relais du débat public et contradictoire en démocratie. Je ne crois pas que M. Ousmane Sonko puisse ignorer cela. Et c’est en cela qu’il doit d’écouter attentivement la presse de son pays et se préoccuper de ce qu’elle dit et analyse.
Le président Bassirou Diomaye Faye a été reçu à déjeuner, jeudi dernier, par son homologue président Emmanuel Macron en marge du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales qui se tenait à Paris.
Le président Bassirou Diomaye Faye a été reçu à déjeuner, jeudi dernier, par son homologue président Emmanuel Macron en marge du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales qui se tenait à Paris. Cette première rencontre entre les deux chefs d’Etat inaugure une nouvelle ère dans les relations entre le Sénégal et la France après que des velléités de rupture se sont manifestées à Dakar. Que nous révèle le voyage du Président Faye à Paris ?
L’Afrique de l’Ouest « francophone » est en pleine ébullition. Les mouvements panafricanistes etsouverainistes y ont le vent en poupe. De Niamey à Bamako en passant par Ouagadougou, ce qui est décrit comme un « sentiment antifrançais » est à son paroxysme. Au Sénégal, l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye était vue par certains spécialistes français en géopolitique comme une « menace » dans l’aire d’influence traditionnelle de l’Hexagone en Afrique. Mais cette hypothèse semble ne pas tenir, du moins pour l’instant, d’autant plus qu’aucun acte de rupture entre Dakar et Paris n’a encore été posé. Selon toute vraisemblance, d’ailleurs, le couple franco-sénégalais, malgré quelques brouilles inhérentes à toute compagnie, devrait continuer sa romance. Ce même si de nécessaires ajustements doivent être apportés dans son fonctionnement voire dans la relation elle-même. En témoigne la rencontre jeudi dernier entre le Président Macron etson homologue sénégalais.
Le jeu d’équilibre
Dès sa prise de fonction, le Président Diomaye a opté pour une diplomatie « ouverte ». Après une tournée dans la sous-région, le déplacement en France montre ainsi la volonté de l’actuel président de la République de coopérer avec tous les pays qui respectent la souveraineté du Sénégal pourvu que ce partenariat soit mutuellement bénéfique. Depuis le magistère du Président Senghor, le Sénégal a toujours joué un rôle « actif » et « constructif » au sein des organisations internationales. Aujourd’hui, la démarche du Président Faye semble se conformer à cette ligne de conduite. « Le Sénégal espère ainsi garder son rôle de médiateur. Le Président Diomaye s’est déplacé récemment au Mali et au Burkina Faso, deux pays isolés ou, du moins, en rupture avec la France. Le voyage à Paris est un signe que la diplomatie sénégalaise, sous la houlette des nouvelles autorités, se veut inclusive et équilibrée », analyse Ibrahima Dabo, doctorant en science politique à l’Université Paris 2 Assas et chercheur rattaché au Centre Thucydide. La rencontre entre les présidents Faye et Macron, selon lui, était inévitable vu l’historique des relations entre les deux pays. Avec Abidjan et Libreville, Dakar est l’un des trois points d’appui stratégiques de la France en Afrique.
Et pourtant, lors de la campagne électorale pour la dernière élection présidentielle, des membres de Pastef dénonçaient les déplacements du président Macky Sall à l’Élysée. La présence de bases françaises sur le territoire sénégalais a aussi été remise en cause et pas plus tard qu’il y a quelques semaines à l’occasion du séjour à Dakar du leader de La France Insoumise (LFI) par Ousmane Sonko lui-même. Qui avait pris le soin de préciser qu’il s’exprimait en sa qualité de leader de Pastef et non en tant que Premier ministre ! Mais tout le monde avait compris le message. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Le duo Sonko-Diomaye est-il rattrapé par les réalités du pouvoir ? « Les États n’ont pas d’amis, mais des intérêts », dit l’adage. Aujourd’hui, le monde a changé. La globalisation a pris le contrepied du repli sur soi-même. Les dividendes économiques dictent la réalité des partenariats. La France a toujours été un partenaire important du Sénégal sur le plan économique. Si ce n’est d’ailleurs le plus important. « Il y a une forte communauté française au Sénégal, probablement l’une des plus importantes en Afrique. L’Hexagone dispose également de nombreuses entreprises au Sénégal qui contribuent aux recettes fiscales », explique Amadou Diallo, spécialiste en relations internationales. À l’en croire, il y a une nécessité pour les deux pays de s’entendre et de résoudre leurs différends éventuels.
Eviter le positionnement idéologique
Dans une sous-région minée par le combat idéologique entre la France et la Russie, la visite du Président Bassirou Diomaye Faye est un signe que le Sénégal entend éviter tout positionnement géopolitique. En effet, la crise djihadiste a profondément bouleversé la géopolitique de la sous-région. L’immixtion de nouveaux acteurs comme la Russie dans le « grand jeu sahélien » a considérablement affaibli l’influence française. La fin de l’opération Barkhane a été un « coup dur » pour les décideurs français. L’Hexagone a perdu plusieurs points d’appui dans le « heartland » sahélien. Aujourd’hui, avec l’avènement des régimes militaires, on assiste à une bipolarisation régionale. D’un côté la CEDEAO (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest), de l’autre l’AES (Alliance des États du Sahel), créée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Alors que certains voyaient le Sénégal adhérer à la nouvelle organisation sous-régionale chapeautée par Moscou, le Président Diomaye Faye s’est voulu très clair lors d’un voyage à Bamako. « Le Sénégal n’est pas en train d’étudier l’idée de rejoindre un quelconque ensemble », a-t-il coupé court. Le président de la République veut montrer que la rupture ne signifie pas un rapprochement avec la Russie, « mais plutôt un changement dans les relations tout en privilégiant les intérêts du Sénégal », estime Ibrahima Dabo. « Diomaye a compris que la meilleure politique diplomatique pour le Sénégal serait de diversifier ses partenariats de manière équilibrée, tout en évitant de s’engager dans un combat idéologique et géopolitique entre les grandes puissances », détaille l’expert, précisant que « le Sénégal souhaite maintenir d’excellentes relations à la fois avec la France et la Russie ».
« Un voyage qui dérange »
Le déplacement du Président Bassirou Diomaye Faye à Paris est en tout cas mal perçu par certains panafricanistes qui le voient comme une « continuité » de ce qu’étaient les relations franco-sénégalaises sous l’ère de Macky Sall. Il faut savoir qu’au lendemain de l’élection présidentielle de mars dernier, plusieurs mouvements d’obédience panafricaniste, séduits par le discours souverainiste d’Ousmane Sonko, avaient soutenu la coalition Diomaye Président. Dans un post sur sa page Facebook, le député Guy Marie Sagna n’a pas caché son amertume : « Même Macron sait que Diomaye balaiera tous les soldats français du Sénégal et mettra un terme à l’occupation monétaire du Sénégal par la France. Nous ne voulons ni 100 soldats français, ni 50, ni 25. L’armée française va s’en aller et le Sénégal va arracher sa souveraineté monétaire », a écrit le leader du mouvement Frapp (Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaniste). S’agit-il d’une mise en garde ou d’un simple rappel des promesses à l’intention du nouveau président de la République ? Une chose est sûre : les discours de campagne sont souvent rattrapés par les réalités du pouvoir. « Le président Diomaye adopte une approche prudente concernant les bases françaises. Il sait que tout doit se négocier. Il y a trop de détails techniques. Une rupture brutale avec la France, comme l’ont fait certains pays du Sahel, est inenvisageable pour le moment », estime Ibrahima Dabo. Mais pour les panafricanistes pro-russes présents sur les réseaux sociaux tels que Nathalie Yamb, Kémi Séba et le Professeur Nyamsi, la rencontre entre le Président Diomaye et son homologue français est une surprise. Ils la qualifient de « trahison ». « Ce voyage suscite des remous. Certains influenceurs pro-russes pensaient que le nouveau président sénégalais romprait avec la France pour s’allier avec la Russie de Vladimir Poutine. Ils oublient que les Sénégalais aspirent à plus de souveraineté sans pour autant rompre avec leurs partenaires », précise le spécialiste.
À l’opposé des autres pays du Sahel où l’influence française a décliné, le Sénégal ne connaît pas de problèmes sécuritaires majeurs, bien que la menace djihadiste ne soit pas lointaine. Ainsi, les réalités sont différentes. Les slogans anti-français ne mobilisent pas les foules au Sénégal, contrairement au Mali et au Burkina Faso. Les soldats français présents sur le sol sénégalais sont souvent des formateurs. Ils ne sont pas en mission de combat, rappelle Amadou Diallo, spécialiste en relations internationales. Toutefois, il soutient que cette rencontre avec Macron n’est qu’une prise de contact, comme l’a rappelé le président Faye. « Il est trop tôt pour statuer sur la trajectoire que vont prendre les relations franco-sénégalaises. Tout peut arriver. Les prochaines années seront déterminantes », conclut-il.
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LE GOUVERNEMENT DURCIT LE TON FACE AUX MEUNIERS CONTESTATAIRES
Lors d'une conférence de presse offensive, le ministre du Commerce Serigne Gueye Diop a dénoncé les "pratiques commerciales douteuses" des minoteries après leur décision de stopper la production pour protester contre la baisse des tarifs
Le gouvernement a mis en demeure les meuniers de reprendre la production de farine, les exhortant à respecter les nouveaux prix fixés.
« Le gouvernement enjoint les meuniers de continuer la production en conformité avec les prix nouvellement établis. À défaut, il prendra toutes ses responsabilités sans exclure aucune option pour assurer un approvisionnement correct et régulier du marché », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop.
L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (AMIS) a décidé de cesser la production de farine pour exprimer son désaccord suite à la réduction du prix de la baguette de pain décidée par le gouvernement.
« Le gouvernement du Sénégal condamne fermement cette attitude » de l’AMIS, qui a contesté de manière inattendue « les mesures prises sur la farine », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, en présence du Secrétaire général du gouvernement.
Serigne Guèye Diop s’exprimait lors d’une conférence de presse sur la baisse des prix de la farine. Selon lui, les meuniers ont choisi de suspendre la production et les ventes de farine boulangère dans le but de compromettre l’approvisionnement des ménages en pain.
Il a précisé que la baisse des prix est le fruit de concertations tenues entre le 30 avril et le 20 juin 2024, et validée lors du conseil national de la consommation en présence de 200 participants.
Le ministre a indiqué que la fixation des nouveaux prix de la farine de blé est basée sur des analyses techniques et une structuration des prix prenant en compte l’évolution des coûts du marché international et l’actualisation des autres charges.
Les analyses ont révélé des écarts importants dans les coûts d’approvisionnement des meuniers, avec des coûts CAF (coût, assurance, fret) variant de 241 euros (150 000 francs CFA) à plus de 300 euros (200 000 francs CFA) par tonne.
Serigne Guèye Diop a également pointé du doigt des « surévaluations des charges » par les entreprises de minoteries, dénonçant des pratiques commerciales douteuses assimilables à des actes anormaux de gestion.
Il a précisé que de mars à juin 2024, la subvention ne dépasserait pas 225 francs CFA par sac de 50 kg, et que les calculs pour fin 2024 estiment le coût du sac à environ 15 200 francs CFA. Une éventuelle subvention de l’État ne dépasserait pas 882 francs CFA par sac de 50 kg.
Il a ajouté que l’examen des états financiers de ces sociétés révèle que les activités de minoterie sont très rentables, avec en 2023 des chiffres d’affaires de 110 milliards de francs CFA et des bénéfices variant de 2 à 14 milliards.
Le gouvernement a donc sommé les meuniers de reprendre la production de farine en respectant les nouveaux prix, soulignant qu’il prendra toutes ses responsabilités, « sans exclure aucune option, pour assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché ».
« Des évaluations sont en cours pour répondre aux préoccupations concernant les stocks. Enfin, compte tenu des pratiques commerciales douteuses mentionnées, l’État entreprendra des missions de vérification au niveau des minoteries », a conclu le ministre.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
QUAND LE MAITRE VEUT IMITER L’ÉLÈVE
EXCLUSIF SENEPLUS - Certains de leur mainmise sur la vie politique nationale, Macron et Macky ont sous-estimé la défiance grandissante. Les calculs politiciens se sont brisés sur la sanction cinglante des urnes, révélant l'ampleur de leur déconnexion
La leçon de Macky voulant réduire l’opposition à sa plus simple expression n’a pas servi à Macron. Ce dernier ambitionnait de réduire le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen à sa plus simple expression et ne voilà-t-il pas qu’il a lamentablement échoué ? Dans des proportions inégalées, l’extrême droite française a remporté les élections européennes en France. Le parti de Macron, Renaissance (RE) réalise moitié moins que le RN. Du jamais vu ! Jamais l’extrême droite ne fut aussi près des portes du pouvoir en France !
Tout comme Macky, Macron fut atteint subitement de soubresauts de folie. Il s’engagea dans une fuite en avant éperdue. Quand l’élève Macky reportait l’élection présidentielle sénégalaise, le maître Macron dissolvait l’Assemblée nationale française. On eut du mal à comprendre, dans un cas comme dans l’autre, les logiques à la base de ces comportements compulsifs. Si Macky évoquait, sans trop y croire lui-même, la gravité des faits de corruption supposés touchant son premier ministre et des magistrats de la Cour constitutionnelle, Macron, lui, se bornait à évoquer un acte de confiance en son peuple face à la montée de l’extrême droite.
Et si en définitive, l’acte de Macky Sall avait jeté le Parti démocratique sénégalais dans les bras du Pastef, celui de Macron aura plutôt recimenté en un temps record, et comme par miracle, la gauche française fort moribonde et aura semé la zizanie dans les rangs de la droite, notamment chez Les Républicains (LR). Éric Ciotti, patron de LR, rêvant de victoire quoi qu’il en coûte (une autre version de « na ci bokk rekk »), a décidé de suivre le RN sans l’accord des siens, créant un rififi incroyable chez les Républicains.
Les seules logiques qui semblaient justifier les choix de l’élève Macky auraient été sa recherche désespérée de s’agripper au pouvoir pour quelques mois supplémentaires, sans qu’on sache d’ailleurs pour quoi faire. Quant à celles du maître Macron, elles semblaient résider dans sa volonté farouche de rester à la barre et de ne pas attendre que les vagues d’une éventuelle motion de censure ne le happent.
Macky savait que sans tricheries, le Pastef allait gagner. En décidant tout d’un coup de normaliser la situation politique, de libérer Diomaye et Sonko et de faire voter, au pas de charge, une loi d’amnistie à l’Assemblée où il détient une majorité relative, il s’était résolu à abdiquer et à offrir le pouvoir au Pastef.
Macron sait la cohabitation avec l’extrême droite inéluctable. Le voilà à rêver de s’acheter un monde sans histoires où, il pourrait régner en paix jusqu’à la fin de son dernier mandat. Mitterrand n’eut-il pas ses meilleurs moments de présidence avec Chirac et Balladur à la barre comme premiers ministres ? C’est bien cela l’avantage de la cohabitation. On voit mal comment le parti du président, Renaissance, pourrait se remettre de cette cuisante défaite électorale. Comme pour l’APR, le parti de Macky Sall, l’ampleur de la défaite de Renaissance fût sans précédent. L’un comme l’autre aura du mal à survivre à cette crise profonde.
Les divorces entre les autorités régnantes et leur peuple sont devenus grandissants. En France, au Sénégal, comme en Afrique du Sud, les défaites des partis au pouvoir étaient prévisibles. Cependant, partout, c’est l’ampleur des défaites qui surprend. Elle démontre combien est grande la défiance des peuples par rapport aux politiques. Les idéologies n’attirent presque plus, les gens veulent vivre, ils veulent du riz dans le bol, ils veulent du bonheur, ils préfèrent la croissance de l’indice du développement humain (IDH) qui profite à tous (donc à eux) à celle du PIB générée par 80% de la population et qui ne profite qu’à 1% !
Que faire ?
En France, il faut déconstruire les thèses racistes du RN de Le Pen et de Reconquête de Zemmour (on se demande bien de quoi) s’acharnant à démontrer au peuple français que l’obstacle majeur à leur bien-être, à leur bonheur, serait l’étranger, l’autre. Les thèmes de l’identité, de la sécurité et de l’immigration brandis par ces partis ne sont là que pour victimiser l’autre. Chassons l’autre et nous serons heureux, battent-ils en brèche. C’est cette thèse simpliste qui a prospéré au fil du temps, depuis qu’un certain François Mitterrand a mis le pied à l’étrier à une extrême droite confidentielle pour contrer sa droite. Quel triste châtiment cela aurait été pour le chef de file socialiste, s’il avait connu l’infamie de vivre ce moment de gloire du parti d’extrême droite française ! Plus de 30% aux élections législatives européennes !
Peut-on espérer que la réflexion rationnelle puisse ramener le peuple français à plus d’humanisme ?
C’est le travail colossal auquel s’attachent, depuis la débâcle du 9 juin, les blocs de centre et de gauche. Le temps leur est compté. Difficile de croire qu’ils y arriveront. Dans un contexte de brutalisation de la vie publique, ce sont les solutions extrêmes qui prévalent hélas ! Et donc l’extrême droite séduit de plus en plus. Le vote se fera assurément en ces temps troubles, sur des aspects irrationnels et émotionnels.
La roulette russe est enclenchée, espérons que le barillet n’est pas plein pour qu’il y ait au moins une chance de survie !
Dr Tidiane Sow est coach en communication politique.
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CRIMINALISATION DE L'HOMOSEXUALITÉ, LA PROPOSITION DE LOI SUR LA TABLE DE L'ASSEMBLÉE
Le député cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké qui a déposé cette proposition veut que les dispositions de l'alinéa 3 de l'article 319 de la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal soient modifiées.
iGFM - (Dakar) Le député cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké a déposé, ce lundi, une proposition de loi dont l’objet est de criminaliser l’homosexualité au Sénégal.
Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly veut que les dispositions de l'alinéa 3 de l'article 319 de la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal soient modifiées. Ce, pour que désormais, soit puni d'une peine de 10 à 15 ans d'emprisonnement ferme et d'une amende de 1.000.000F Cfa à 5.000.000F Cfa, sans possibilité d'accorder des circonstances atténuantes, quiconque aura été reconnu coupable d'actes contre-nature. C’est ce qu’il a inscrit dans sa proposition de loi déposée ce lundi à l’Assemblée nationale.
Le député veut donc, que le lesbianisme, l’homosexualité, la bisexualité, la transsexualité, la zoophilie, la nécrophilie et autres pratiques assimilées, soient toutes considérées comme actes contre nature. Et donc, toute commission de ces infractions, doit être punie de la même peine, indique-t-il. Quant à l'apologie desdites infractions, elle propose qu’elle soit punie d'une peine de 3 à 5 ans d'emprisonnement ferme et d'une amende de 500.000F Cfa à 5.000.000 F Cfa.
DPG À LA TRAÎNE
Alors que la date limite de sa Déclaration de politique générale approche avec la fin de la session parlementaire, Sonko ne semble pas pressé de s'y soumettre, piégé par le calendrier. Certains députés menacent déjà de saisir le Conseil constitutionnel
Depuis la formation du gouvernement, le 5 avril, le Premier ministre, Ousmane Sonko, qui semble ne pas être pressé de faire sa Déclaration de politique générale, est pris dans le piège du calendrier avec la clôture de la session parlementaire le 30 juin.
Quand le Premier ministre va faire sa Déclaration de politique générale ? Alors que le délai de 90 jours s’épuise, Ousmane Sonko ne se presse pas pour se soumettre à cet exercice parlementaire constitutionnalisé.
Après la formation du gouvernement, le 5 avril, le Premier ministre, Ousmane Sonko est sur le point d’épuiser les délais requis. Mais, il y a surtout une réalité qui s’impose à lui : la clôture de la session parlementaire prévue… ce 30 juin.
Aujourd’hui, le calendrier affiche le 24 juin. Mais, l’Assemblée nationale n’a reçu aucune notification de son passage à l’Hémicycle pour faire sa Dpg. Selon le Règlement intérieur, elle doit être saisie 8 jours avant le jour du passage du Pm. Evidemment, il devient quasi impossible de respecter les délais impartis pour lui permettre de faire sa Déclaration de politique générale avant la fin de la session parlementaire dans 6 jours. Et la prochaine est prévue en octobre.
Les meuniers opposés à la baisse : L’État a du pain sur la planche
Avec ce cas de figure, on s’achemine vers une hypothèse : obtenir une session extraordinaire convoquée par le Bureau de l’Assemblée ou le président de la République avec un ordre du jour bien déterminé. Même si certains experts soulignent que les trois mois impartis ont été enlevés du Règlement intérieur lors de la suppression du poste de Premier ministre en 2019 et n’ont pas été réintégrés après le rétablissement de la Primature en décembre 2021. Pour des députés, il y a surtout les usages, les règles tacites, le respect de l’institution parlementaire, qui auraient dû le pousser à s’y soumettre à temps.
Baisse des denrées : La vérité des prix
Il y a des questions auxquelles le Premier ministre devra répondre pour donner les raisons qui l’ont poussé à trainer les pieds pour se retrouver dans cette situation. Elle n’est pas embarrassante pour lui, car il a voulu se retrouver dans cette posture. Mais, le Premier ministre sera contraint de trouver des arguments valables pour l’expliquer. Sur le plan juridique, il n’y en a pas. Sur le médical ? La justification pourrait être axée sur ce point pour tenter de sauver la face, selon même des juristes qu’il a sollicités pour essayer de trouver des arguments pour sortir de cette impasse, devenue un piège pour lui. Dans un passé récent, des Pm, qui avaient aussi des soucis de santé, ont passé leur Dpg : Idy en 2003 avec une extinction de voix et Boun Abdallah Dionne. Il avait même bénéficié de «pauses santé» lors de l’exercice.
Saisine du Conseil constitutionnel
A l’Assemblée nationale, certains députés piaffent d’impatience de retrouver leur ancien collègue. Pour eux, la non-tenue de la Dpg à temps serait une violation constitutionnelle. Ils se projettent à saisir le Conseil constitutionnel qui devra tirer les conséquences de cet acte posé par le Premier ministre, qui n’est pas trop enthousiaste à se rendre à l’Assemblée nationale. C’est un secret de Polichinelle, mais il ne peut pas échapper à cet exercice.
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Il faut savoir que la polémique avait enflé après la sortie du ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndieck Sarré, soutenant que si la majorité parlementaire, incarnée par le Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby), devenue la nouvelle opposition à l’issue de la Présidentielle du 24 mars dernier, n’approuvait pas, par le biais d’une motion de censure, la politique du nouveau gouvernement, elle ramerait à contre-courant de la vision de la majorité des Sénégalais. Cette sortie du ministre Moustapha Sarré avait passablement agacé le président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. Il l’avait invité au respect du principe de la séparation des pouvoirs.
Malgré les appréhensions et le déficit de confiance entre les deux parties, personne n’avait pensé qu’on allait se retrouver dans cette situation. Dans une circulaire adressée aux membres du gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko avait demandé aux ministres de lui faire parvenir, avant le 24 mai, leurs contributions pour la Déclaration de politique générale (Dpg). Ces différents documents devraient suivre un canevas dont les contours s’inspirent du Projet, le nouveau référentiel des politiques publiques depuis l’élection à la présidence de la République de Bassirou Diomaye Faye.
Par Amadou Lamine SALL
DIOMAYE-SONKO, ENCORE PLUS LOIN QUE LES LIENS POLITIQUES ?
Ce pays est une oasis et les dattes sont à portée de lèvres. Que tout ce peuple soit béni et avec lui ses jardiniers de mars 2024. Mais se souvenir toujours que «la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau. Mais l’homme»
Notre prière, hymne à l’amitié et à nos valeurs les plus nobles, est celle-ci, avec l’arrivée du Président Diomaye au pouvoir comme 5ème président de la République du Sénégal : Qu’un océan caché et en marche, prenne le relais d’une mer qui n’a jamais renoncé à son sel. Même s’il est plus facile de «contempler la lune» que de «devenir l’océan.» Puissent les nouveaux marchands de sucre rendre notre quinquéliba plus délicieux encore qu’hier. Aidons-les tous à réussir un nouvel arôme !
Certains nous en voudront, jusqu’à nos prières ! Comme si nous n’avions pas le cœur et le droit de prier pour le bien et non pour le mal ! Tant pis, c’est trop tard ! Nous avons choisi le bien ! Il n’a rien à voir avec la politique, parce que la politique, ses démons et ses divisions nous ont appris plus à s’opposer, à haïr qu’à aimer !Que ceux que Le Seigneur aime soient préservés de ce cyanure, de cet incendie !
Nous tentons d’être des poètes qui donnent une voix à l’humanité et tentent de mettre en lumière les problèmes sociaux et politiques et inspirer les gens à agir pour les résoudre. Cette race, dit-on, Dieu veille sur elle et lui prête Sa Lumière.
Il n’y a rien de plus précieux que la liberté ! Il n’y a, non plus, rien de plus beau que l’amitié ! Surtout, que personne ne suive mon regard. Le Sénégalais sait être coquin ! Il est vif d’esprit. Le poète Rûmi, fondateur de la tarîqa Mawlawîya, écrit ceci dans ses «Odes mystiques», je le cite : «…tous deux nous sommes une seule lumière - Si tu veux, vois le, situ le veux, vois-moi.-Je suis lui, il est moi. -Pourquoi dis-je moi ou lui, puisque lui-même est moi, et que moi je suis lui ? Je suis lui-même, maintenant c’est de moi-même que je parle… Heureux le moment où nous sommes assis dans le palais, toi et moi. Avec deux formes et deux visages, mais une seule âme, toi et moi.»
Salâh-od-Dîn Farîdûn Zarkûb dit ceci de son ami le poète Rûmi. - Ne suivez pas mon regard-, je le cite : «Je suis comme un miroir devant Mawlânâ -autre nom du poète Rûmi-. C’est en moi qu’il voit son propre visage. S’il m’a choisi, c’est qu’il s’est choisi lui-même.»
Si quelque misère séparait un jour les deux gardiens du Sénégal à qui le peuple a confié les clefs de sa précieuse maison, -et prions pour que cela n’arrivera jamais-, l’un comme l’autre nous dira alors : «Je me plains puisqu’on m’a séparé de la canne à sucre. Et je ne puis plus vivre sans gémir et me lamenter.»
Puissent les deux, le saint et le héros, comme Senghor les avait prédits, «accueillir les pauvres et ceux qui sont dans le besoin, et qu’ils supportent avec patience la peine de les servir», comme le peuple dans les urnes les a si abondamment servis. Qu’ils se lèvent avant l’aube pour servir et qu’ils se couchent tard pour toujours servir.
«Un affamé ne s’enfuit pas loin du pain» si le pain montre sa pâte et diffuse son parfum.
«Garde bouche close» dit le poète Rûmi ! Dans ce pays si bavard, les meilleurs se taisent. Ils ont vu, fait, donné, construit, aimé leur pays et parcouru le monde. Sans bruit. Ceux qui bavardent, l’esprit court, l’ignorance en bandoulière et la vanité enflée, n’en sont même pas encore «au tournant d’une ruelle.» Tout finit par passer ! Seule demeure ce qui ne peut s’effacer et que garde jalousement les livres d’histoire, la vigueur et l’invincibilité de la tradition orale. Quand on sait et voit qu’il ne reste qu’à peine un mur des grands palais somptueux des sultans arabo-perse, comme « le palais d’Aladin des Mille et Une Nuits, entre autres, on devient silencieux.
Travaillons et pas seulement les tenants du pouvoir, mais tous ensemble. Soyons une présence savante, humble et fraternelle, constructive et non destructrice, divisionniste, séparatiste, jalouse et haineuse.
Ce pays est une oasis et les dattes sont à portée de lèvres ! Que tout ce peuple soit béni et avec lui ses jardiniers de mars 2024 venus avec pelles et truelles. Mais se souvenir toujours que «la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau. Mais l’homme.»