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28 avril 2025
Politique
CHEIKHOU SY APPELLE AMADOU BA À QUITTER L’APR
Sorti perdant de la présidentielle, l'ex-candidat est invité à prendre ses distances avec son ancien mentor. Seule une autonomie complète pourrait lui permettre de séduire de nouveau, estime l'ancien député
Lors de l’émission « En vérité » de Radio Sénégal Internationale, RSI, animée par Migui Maram Ndiaye, Cheikhou Oumar Sy, ancien député, a lancé un appel à Amadou Ba, ex-premier ministre et ancien candidat à la présidentielle de mars 2024. Selon Sy, Amadou Ba doit impérativement quitter l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall pour espérer avoir un avenir politique viable.
« Aujourd’hui, Amadou Ba doit quitter les rangs de l’APR de Macky Sall et créer son propre parti. C’est la meilleure démarche pour lui sinon il risque d’échouer lamentablement lors des prochaines élections. Il doit éviter de partir sous la bannière de l’Alliance pour la République », a déclaré Cheikhou Oumar Sy.
Pour l’ancien député, Amadou Ba a besoin d’une autonomie politique pour se démarquer et séduire l’électorat, loin de l’influence écrasante de Macky Sall.
Cheikhou Oumar Sy se dit confiant en une éventuelle victoire d’Amadou Ba s’il se présentait avec une liste indépendante : « Je suis confiant que s’il y aura des élections et qu’Amadou Ba crée sa liste à côté de Macky Sall, Amadou Ba va triompher devant lui. »
L’ancien député a également critiqué l’attitude de Macky Sall envers Amadou Ba. Selon lui, Amaadou Ba n’a pas reçu le soutien nécessaire de la part de ses alliés, Macky Sall en tête. Ce manque de soutien est, selon Sy, un facteur déterminant de l’échec de Ba à la dernière présidentielle.
Cheikhou Oumar Sy a rapporté les intentions d’Amadou Ba de s’affirmer comme leader de l’opposition. « Amadou Ba promet d’assumer pleinement son statut de chef de l’opposition », a-t-il précisé.
par Thierno Alassane Sall
NE PAS CÉDER À LA TENTATION DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES
Vu l'émoi suscité par l'affectation du Général Kandé, on est plus proche d'un cas de bannissement d'un officier encombrant. À quel titre ? Des décisions récentes du nouveau régime révèlent des tendances inquiétantes dans la gestion de nos institutions
L’affectation du Général Souleymane Kandé en Inde, l’un des hommes les plus respectés de notre armée républicaine, m’incite à sortir prématurément de la période d'observation que je m'étais imposée.
Nul ne saurait dénier au chef suprême des Armées la faculté d'affecter les officiers supérieurs, mais ce pouvoir discrétionnaire, à moins de prétendre relever du divin, ne saurait se soustraire des traditions républicaines ou faire fi du mérite ou de la cohérence dans l'emploi des hommes. À en croire l'émoi suscité par la nouvelle de l'affectation du Général Kandé, on est plus proche d'un cas typique de bannissement d'un officier encombrant. À quel titre ?
De fait, des décisions récentes du nouveau régime révèlent des tendances inquiétantes dans la gestion de nos institutions. Étendre aux forces de défense et de sécurité les limogeages en cascade qui touchent la haute administration lors des alternances politiques serait un précédent dangereux pour notre Armée jusqu'ici réputée républicaine. Ce serait accréditer l'idée, qu'il y a, dans les rangs de nos FDS, des lignes de fracture suivant les allégeances supposées.
Promouvoir par décret un officier de gendarmerie radié et bannir dans la foulée un Général dont la réputation va bien au-delà des troupes, est un précédent fâcheux, en rupture des traditions de notre pays.
Il est de mon devoir de citoyen et de député de sonner la trompette de l'alarme et d'inviter le président de la République à ne pas céder à la tentation de la chasse aux sorcières. Il est élu pour panser les fractures béantes de notre pays, qui se donnent à voir particulièrement dans l'administration, la Justice, l'Université. Même sans appel à candidature, beaucoup mieux aurait pu être fait par une approche plus inclusive.
DIOMAYE AU MALI, PRINCIPAL IMPORTATEUR DES PRODUITS SENEGALAIS
Le déplacement du président au Mali et au Burkina Faso, en plus de sa dimension symbolique et diplomatique, s’inscrit dans une perspective de renforcement des échanges commerciaux avec deux pays membres de l’UEMOA
Le déplacement du président Bassirou Diomaye Faye au Mali et au Burkina Faso, en plus de sa dimension symbolique et diplomatique, s’inscrit dans une perspective de renforcement des échanges commerciaux avec deux pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
‘’Dans une perspective de renforcement des liens avec les pays voisins, le président Bassirou Diomaye Faye, effectue, ce jeudi, une visite au Mali et au Burkina Faso, deux pays avec qui le Sénégal entretient des relations bilatérales très poussées avec des partenariats qui s’étendent dans des domaines cruciaux pour l’économie des différents pays’’, a indiqué le Bureau d’information gouvernementale (BIG).
Dans une note parvenue à l’Agence de presse sénégalaise, le BIG rappelle qu’avec le Mali, le Sénégal entretient des relations bilatérales poussées qui touchent des domaines aussi importants que l’économie, la culture.
Au plan commercial, le Mali reste un client stratégique du Sénégal en Afrique avec des exportations estimées à 708,8 milliards FCFA en 2022, tandis que vers le Burkina Faso, les exportations sénégalaises ont été évaluées à la même date à 35,338 milliards FCFA, soit 104 062 tonnes en poids net, fait valoir la même source.
Elle signale que le Mali est le premier client du Sénégal en Afrique avec une part des exportations sénégalaises qui a atteint 708,8 milliards FCFA en 2022 (50,5%), soit 2 200 547 tonnes en poids net.
Ces exportations tournent autour de produits pétroliers, du ciment hydraulique, des préparations pour soupes, potages et bouillons, détaille le BIG en évoquant les avantages tarifaires accordés aux partenaires maliens au port autonome de Dakar.
La coopération avec le Burkina Faso est davantage centrée sur des domaines stratégiques comme la sécurité, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle et surtout la culture en plus du secteur de la communication, fait remarquer le Bureau d’information gouvernementale.
Il cite en outre le partage d’expérience en matière de production audiovisuelle, de télévision numérique terrestre (TNT) parmi les axes de la coopération avec Ouagadougou.
LE REELS FACE A LA REALITE
Le nouveau régime n’avait pas reconnu l’Ams qu’il a invitée aux Assises de la Justice, zappant le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) dont le Premier ministre est le président. Le Reels aussi peine à survivre à la réalité du pouvoir.
Le nouveau régime n’avait pas reconnu l’Ams qu’il a invitée aux Assises de la Justice, zappant le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) dont le Premier ministre est le président. Le Reels aussi peine à survivre à la réalité du pouvoir. Même si son porte-parole, Dr Abdoul Aziz Mbodj affirme que la structure fonctionne.
Sur la liste des participants aux Assises de la Justice, le week-end, il y a aussi le Représentant de l’Association des maires du Sénégal (Ams) et celui de l’Association des élus locaux. Deux des organisations intervenant dans les collectivités territoriales que la coalition Yewwi askan wi, sortie dopée par ses excellents résultats dans les grandes villes aux Locales de 2022, avait refusé de reconnaître. Ousmane Sonko et Cie avaient d’ailleurs fini par créer une structure parallèle réunissant les élus locaux de Yewwi dénommée Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels). Ce qui n’avait pas eu l’heur de plaire au Président Macky Sall. Qui ne l’avait pas caché lors de la Journée nationale des collectivités territoriales, le 11 décembre 2022 dernier. «Les collectivités territoriales ne sauraient être des électrons libres qui agissent sans aucune cohérence par rapport à la politique de l’État. Il faudrait que ça soit très clair. Il n’y a qu’une seule association de maires qui peut exister dans ce pays. J’ai dit au ministre d’être extrêmement ferme sur cette question-là. Parce que c’est une question de stabilité du pays», avait dit le prédécesseur de Diomaye Faye.
Le Reels zappé du Dialogue national, l’Ams et l’Ael invitées
Alors ce Reels est-il mort ? «Non», répond Dr Abdoul Aziz Mbodji, porte-parole de Reels. En réalité, cette organisée dirigée par Sonko (l’on ignore s’il en a démissionné, après son départ de la mairie de Ziguinchor) n’est que l’ombre d’elle-même. Dr Mbodji, maire de Ndiédieng, dans le département de Kaolack, affirme que les instances de Reels se réunissent. Mieux, poursuit Mamadou Kany Bèye, maire de Ndoulo dans le département de Diourbel et secrétaire aux relations extérieures, «Le Reels fonctionne très bien. Nous avons tenu tout récemment une réunion et nous devons être reçus tout prochainement par le président de la République et le Premier ministre» Toujours est-il que les tenants du pouvoir semblent être rattrapés par les réalités. Et pour cause, alors que l’Ams est invitée aux assisses de la justice, le Reels a été zappée. Et cela au grand dam de son porte-parole. Interpellé sur les raisons de cette absence, Dr Abdoul Aziz Mbodji répond : «On ne sait pas. Le Pm est le président du Reels».
A la question de savoir si le chef de l’Etat ou le Pm seront saisis pour correction, Abdoul Aziz Mbodji est catégorique : «Absolument !» Et de toute façon, Ousmane Sonko ne peut plus diriger le Reels ni en être membre, puisqu’il n’est plus maire. L’autre interrogation reste la dissolution ou non de l’Ams.
Grève dans les collectivités territoriales : La position du Réels
Interpellé sur la grève des agents des collectivités territoriales, le docteur Abdoul Aziz Mbodji renvoie au communiqué n°3 du Reels en date du 19 octobre 2023. Donc avant le changement de régime. Dans ce texte, le Reels militait en faveur d’une «revalorisation des salaires des agents des collectivités territoriales et encourageait toute action tendant à améliorer leur situation à la hauteur du sacrifice consenti quotidiennement par un personnel dévoué, mais dans le respect du dialogue, de la concertation, des principes phares de la gouvernance, également en conformité avec les règles établies par le Code général des Collectivités territoriales». Cette augmentation des salaires des agents serait-elle encore une option pour le président du Reels, Ousmane Sonko.
Lors du Conseil interministériel du 18 mai dernier sur la préparation des examens et concours, le Premier ministre a relevé la nécessité de respecter les «équilibres liés à des grades et à des fonctions». «Comment pouvez-vous inscrire dans un texte qu’à chaque augmentation accordée aux agents de la fonction publique, cela doit profiter aux agents des collectivités locales alors que l’Etat ne transfère pas aux mairies les moyens qui doivent aller avec. Quelle est la mairie au Sénégal qui peut suivre le rythme ? Il n’y en a pas», avait-il dit.
DIOMAYE EN TERRAIN TROUBLE
Lors de sa première visite officielle au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, va-t-il se présenter en médiateur entre les juntes militaires du Sahel et la CEDEAO
Lors de sa première visite officielle au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, va-t-il se présenter en médiateur entre les juntes militaires du Sahel et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? Le chef de l’État est attendu sur plusieurs questions dont les tensions entre l’AES et la CEDEAO, la hardiesse des djihadistes et les menaces qui pèsent sur la sous-région.
Le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye effectuera, ce jeudi 30 mai 2024, une visite d’amitié et de travail au Mali et au Burkina Faso, informe la présidence de la République. Ces voyages interviennent au lendemain de la prolongation du mandat de cinq ans du chef de la junte au Burkina Faso et de trois ans au Mali où le contexte politico-social devient de plus en plus tendu.
Pour son premier voyage au sein de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES), le président sénégalais espère désamorcer les tensions entre les juntes militaires et les institutions ouest-africaines, notamment la CEDEAO. À Ouagadougou et à Bamako, il discutera avec les présidents burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, et malien le colonel Assimi Goïta du Mali des défis monétaires et des difficultés rencontrées par la CEDEAO, appelant à une réforme du franc CFA pour mieux répondre aux aspirations des populations.
Bassirou Diomaye Faye, perçu comme un leader crédible sans attache avec les anciens réseaux de pouvoir, pourrait saisir cette opportunité pour affirmer un nouveau leadership régional. Cependant, le succès de ses efforts de médiation dépendra de la volonté de Ouagadougou, de Bamako et de Niamey d’accepter cette main tendue.
Le président Faye est attendu aujourd’hui pour une visite ‘’d’amitié et de travail’’ au Burkina Faso, marquant son premier déplacement dans l'un des trois pays de l'AES depuis leur retrait de la CEDEAO. Cette alliance, regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est formée de régimes militaires qui ont pris le pouvoir par des coups d'État et qui reprochent à la CEDEAO d’être trop influencée par la France et de ne pas assez soutenir la lutte contre le djihadisme.
Bassirou Diomaye Faye, élu en mars, a déjà entrepris de nombreux voyages en Afrique de l’Ouest, rencontrant des dirigeants en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Sa mission actuelle pourrait être déterminante pour la stabilité et l'intégration économique de la région.
LE GOUVERNEMENT CHERCHE-T-IL A DEBROUSSAILLER L’AFFAIRE DES 45 MILLIARDS CFA ?
Alors que l'affaire de l'achat controversé de 45,3 milliards de FCFA d'armes par le ministère de l'Environnement éclabousse toujours le précédent gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko exige un audit complet des fonds alloués à la DEFCCS
Le Gouvernement cherche à savoir comment les 45, 3 milliards cfa d’achat d’armes de guerre pour le ministère de l’Environnement en octobre 2022 ont-ils été gérés, finalisés et décaissés. En tout cas, hier, en Conseil des ministres, le chef du gouvernement Ousmane Sonko, a clairement indiqué que l’Etat compte faire la lumière sur une affaire qui a eu à éclabousser le régime de Macky Sall. Et les ministres de l’Environnement Abdou Karim Sall, du Budget Abdoulaye Daouda Diallo et l’homme d’affaires Nigérien Aboubacar Hima alias Petit Boudé.
En Conseil des ministres de ce mercredi 29 mai 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné « l’urgence de procéder à l’audit des ressources financières importantes mises en place par l’Etat pour la montée en puissance de la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS), en particulier celles destinées à la fourniture d’équipements de sécurité, de véhicules d’intervention et de matériels techniques » a-t-il fait savoir. Une déclaration fait tourner les regards vers cette grande nébuleuse où l’Etat a déboursé la coquette somme de 45,3 milliards de frs pour l’achat d’armes de guerre.
A l’époque, notre confrère « Libération » révélait que l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et un homme d’affaires Israélien très proche du président Macky Sall, étaient impliqués dans cette commande d’armes. La transaction avait été faite avec un Nigérien, Aboubacar Hima, plus connu sous le nom de « Petit Boudé », un « trafiquant vivement recherché par la justice de son pays ».
Le quotidien annonçait que le Sénégal aurait acheté des armes de guerre d’une valeur de 45,3 milliards FCFA auprès de Petit Boudé. Seulement, ce contrat n’a pas fait l’objet d’une procédure d’Appel d’offres et n’a pas été publié en raison de la loi sénégalaise sur le « Secret Défense ». Selon toujours « Libération » , l’Occrp (Organized Crime and Corruption Reporting Project), en partenariat avec le journal israélien Haaretz, Il a été décelé certaines irrégularités du contrat dont le prix a été surévalué. La commande a été faite par le ministère de l’Environnement au début de l’année 2022. L’affaire est partie d’une publication de l’Occrp (Organized Crime and Corruption Reporting Project) qui, en partenariat avec le journal israélien Haaretz, a obtenu une copie du document établissant la transaction.
Abdou Karim Fofana s’emmêle les pédales
Le tollé était devenu intenable pour le régime de Macky Sall. Ce qui avait poussé le porte-parole du Gouvernement à l’époque, Abdou Karim Fofana, à essayer de dédouaner le régime sur ce dossier. Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, dans un communiqué publié le jeudi 27 octobre 2022, affirmait que, «le contrat dont il est question a été passé conformément à la règlementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l’Etat, sous le sceau du «Secret Défense», conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020 complétant l’article 3 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2020-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestation de services et équipements réalisés pour La Défense et la Sécurité du Sénégal et classé «Secret Défense», qui sont incompatibles avec les mesures de publicité exigées par le Code des marchés publics». Abdou Karim Fofana de signaler que «les marchés estampillés «Secret Défense» sont passés en principe par procédure d’entente directe qui est une voie dérogatoire au principe de l’Appel d’offres qui ne permet pas de préserver le caractère confidentiel qui s’attache à la politique d’équipement de nos Forces de défense et de sécurité».
Toujours dans la note, le gouvernement tenait à préciser que le ministère de l’Environnement était «fondé à passer des contrats d’armement au profit des Directions en charge des Eaux, Forêts, Chasses, Conservation des Sols et Parcs nationaux qui sont assimilés aux Forces de sécurité et de défense, conformément au décret n°2021-563 du 10 mai 2021». A cet effet, poursuivait la source, « Le gouvernement du Sénégal voudrait rappeler que le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois impose une réorganisation de notre dispositif sécuritaire avec des équipements de qualité pour le rendre beaucoup plus opérationnel en termes de capacité d’intervention et de riposte le long des axes frontaliers et des zones stratégiques ». « Le gouvernement du Sénégal réitère sa ferme volonté d’une gouvernance des ressources publiques marquée du sceau de la transparence et de reddition des comptes. A ce titre, aucune entorse aux procédures régulières de passation de marché ne saurait être tolérée pour les autorités contractantes » concluait le ministre Fofana qui s’était emmêlé les pinceaux dans cette affaire dont les Sénégalais attendent la vérité.
LE GENERAL KANDE «AFFECTE» PAR MACKY
A mesure que les langues se délient sur l’affaire de l’affectation du Général Souleymane Kandé à New Dehli, on est surpris de voir que la rébellion annoncée de l’ancien chef d’Etat-major général de l’Armée de Terre ne repose sur rien.
A mesure que les langues se délient sur l’affaire de l’affectation du Général Souleymane Kandé à New Dehli, on est surpris de voir que la rébellion annoncée de l’ancien chef d’Etat-major général de l’Armée de Terre ne repose sur rien. Ni aussi la volonté d’attaquer le décret. Parce qu’en réalité, le Général Kandé a été victime de l’acte posé par son protecteur, le président Macky Sall, qui a changé les règles du statut particulier et définissant la mission des attachés de défense et de sécurité auprès des ambassades à l’étranger le …29 mars.
Cela a dû échapper au président Diomaye Faye. Le décret fixant les règles du statut particulier et définissant la mission des attachés de défense et de sécurité auprès des ambassades à l’étranger en date du 29 mars devait être abrogé comme l’ont été ceux ayant trait aux nominations du premier Président de la Cour suprême, du président de chambre à la Cour, du Secrétaire général, d’un président de la Cour d’appel de Dakar etc… prises pourtant à la même période. Diomaye a annulé le 03 avril dernier les décrets des décisions du Conseil supérieur de la Magistrature du 29 mars. Soit le chef de l’Etat nouvellement élu n’était pas au courant de l’acte posé le 29 mars par son prédécesseur, soit on lui a caché ce dossier. Toujours est-il qu’il est incompréhensible que Macky Sall, qui devait céder le pouvoir après les élections du 25 mars, puisse signer le décret numéro 2024-873 fixant le statut particulier et définissant la mission des Attachés de Défense et de Sécurité auprès des Ambassades à l’Etranger. L’article Premier du décret indique que « Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de Défense, il est créé auprès de certaines représentations diplomatiques sénégalaises et conformément à l’organigramme-type des postes diplomatiques, une Mission militaire permanente placée sous l’autorité d’un Officier général ou Supérieur des forces armées, chef de la Mission militaire. L’officier chef de la Mission militaire prend l’appellation « Attaché de Défense et de Sécurité » près de l’Ambassade du Sénégal ». Dans une disposition finale, le décret note en son article 15 que « le présent décret abroge le décret-80- 1004 du 03 octobre 1980 fixant le statut particulier et définissant la mission des Attachés militaires auprès des Ambassades à l’étranger. Donc, c’est le président Macky Sall, lui-même, qui avait signé le 29 mars 2024, le décret faisant des officiers généraux des attachés militaires.
En définitive, c’est Macky Sall qui « a affecté » le Général Kandé à New Dehli en Inde. Alors l’acte posé par le président Bassirou Diomaye en tant que Chef supérieur des forces armées et en ses prérogatives constitutionnelles de nommer aux postes militaires et civils est conforme à tous les niveaux. La décision annoncée alors par notre confrère Le Quotidien du général Kandé d’attaquer le décret pour illégalité, en vue de son annulation devant la Cour Suprême, ne saurait reposer sur des arguments solides. L’argument brandi est que son titre de général depuis près de 3 ans et ses excellents états de service devaient le prédestiner à un rang d’ambassadeur du fait que le titre d’Attaché de défense dans les ambassades était dévolu à des officiers moins gradés comme les capitaines et commandant et dans une moindre mesure à un colonel. Le Général Souleymane Kandé parlera alors « d’humiliation ».
Seulement l’ancien chef d’Etat-major de l’Armée de Terre et commandant des forces spéciales n’était pas au courant de l’acte posé par son protecteur, le président Macky Sall, qui a été son allié de taille lorsque le général traquait à succès les résidus du MFDC qui menaçaient la paix des populations. Nous écrivions dans notre édition du mardi 29 mai que l’offensive à succès contre le MFDC à l’époque mené par le Général Kandé n’avait pas été soutenue par le Cemga de l’époque, le Général Birame Diop qui est actuellement le ministre des Forces Armées. Mais au cours de cette période, le Général Kandé avait surtout eu le soutien du président Macky Sall pour réussir sa croisade contre les rebelles du Mfdc. L’on ne saurait épiloguer sur le choix porté sur le Général Kandé du fait que le président Diomaye Faye exerce à ce niveau la plénitude de ses prérogatives présidentielles et constitutionnelles. Cependant cela n’écarte pas un air de règlements de compte entre l’actuel ministre des Forces Armées Birame Diop et le général Kandé (voir par ailleurs).
DIOMAYE FAYE RESSUSCITE LES «CLEANING-DAYS»
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye lance une opération «Set Setal» dès le Samedi 1er juin prochain.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye lance une opération «Set Setal» dès le Samedi 1er juin prochain. Une journée qui sera instituée chaque premier samedi du mois pour un cadre de vie et un environnement saint. Aussi en perspective de la Journée mondiale de l’Environnement, célébrée le 5 juin prochain, il appelle le gouvernement à vulgariser la nouvelle politique du Sénégal en matière d’environnement, de développement durable et de transition écologique découlant du PROJET.
«Le Président de la République a informé le Conseil qu’il participera, le samedi 1er juin 2024, avec l’ensemble du Gouvernement, à une Journée nationale d’investissement humain dans le domaine de l’assainissement, en vue d’accentuer l’implication des populations locales, des communes, des Forces armées et des services de l’Etat, dans l’exécution des opérations retenues en prévision de l’hivernage». C’est le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui ressuscite ainsi les «Cleaning-days» (ou «Bësup Setal» de son prédécesseur, Macky Sall), mais sous le vocable de «Sétal Sunu Reew». Une opération qui sera déroulée chaque premier samedi du mois. «Enfin, le Chef de l’Etat a prôné l’organisation régulière d’une journée nationale mensuelle de mobilisation de toutes les forces vives de la Nation axée sur un thème spécifique et pilotée par le Ministère compétent», lit-on dans la communique du Conseil des ministres d’hier, mercredi 29 mai 2024.
Dès lors, précise la source, le Président de la République «a demandé, en outre, au Ministre en charge de l’Environnement, de travailler avec les Ministres en charge de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Assainissement, à l’amélioration de l’aménagement paysager des communes et axes routiers, du système de gestion des déchets solides urbains, ainsi que des réseaux d’assainissement». Aussi a-t-il invité, dans ce sens, le Gouvernement «à lancer une campagne d’information et de sensibilisation des populations sur l’éducation environnementale et la préservation de leur cadre de vie». A ce sujet, le Chef de l’Etat a engagé le Premier Ministre «à initier un programme national de promotion de la citoyenneté avec des composantes opérationnelles et institutionnelles rationalisées, soutenues par la mobilisation effective de ressources budgétaires conséquentes». Dans le même élan, «il a indiqué la nécessité pour chaque ministère, d’initier, sous la supervision du Premier Ministre, des actions majeures pour asseoir la mobilisation citoyenne des populations notamment des jeunes».
Auparavant, évoquant la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement, prévue le 05 juin 2024, le Chef de l’Etat «a invité le Gouvernement à vulgariser la nouvelle politique du Sénégal en matière d’environnement, de développement durable et de transition écologique découlant du PROJET». Mieux, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique «de veiller, en relation avec les Forces de Défense et de Sécurité et les services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité». Sur cette lancée, le Chef de l’Etat a invité le Ministre en charge de l’Environnement «à accorder une attention particulière à la gestion du Parc national du NiokoloKoba. La même priorité, a-t-il fait savoir, doit être accordée à la modernisation de l’organisation et du fonctionnement de la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols et de la Direction des Parcs nationaux», conclut la source.
LE PIT VEUT BÂTIR UN NOUVEAU TYPE DE POLITIQUE
Le parti de gauche suggère qu'il est nécessaire de changer de paradigme afin d'éviter des scénarios chaotiques à l'avenir.
Le Comité central du Parti de l'Indépendance et du travail (PIT/Sénégal) s'est réuni ce dimanche au Centre national de formation et d’action (CNFA) de Rufisque pour commenter l'actualité politique nationale et internationale, y compris la guerre en Israël. Le PIT a également évoqué sa possible réinvention pour mieux occuper sa place dans le paysage politique sénégalais.
La session du Comité central du PIT, présidée par Amadou Fily Diaouné, secrétaire dudit Comité central, a conclu plusieurs points ce week-end. Sur le plan politique national, le PIT estime que même si l'élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye ne souffre d'aucun conteste, les péripéties ayant conduit à cela sont loin d'être salutaires.
Ainsi, “pour le Comité central du PIT, même si les Sénégalais ont majoritairement élu dès le 1er tour le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, il serait erroné de penser qu’une mue radicale des hommes politiques sénégalais ayant posé certains actes, sous tous rapports condamnables, soit possible comme sous le coup d’une baguette magique”.
Dans son communiqué, le parti de gauche suggère qu'il est nécessaire de changer de paradigme afin d'éviter de tels scénarios chaotiques à l'avenir. Ainsi, le PIT compte bâtir un nouveau type de politique : “La résolution de s’investir plus fermement dans la construction de forces politiques du changement.”
Dans cette visée de promouvoir définitivement les idées à la place des muscles, le document renseigne qu’“en premier lieu, il aura à cœur d’élever le niveau d’organisation, d’intervention et de cohésion de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS) aux fins de réussir la mise sur pied d’une fédération. Ensuite, il entend s’atteler à donner le meilleur de lui-même pour la constitution, le renforcement et la pérennisation d’une gauche plurielle aux fins de présenter aux Sénégalais une alternative capable de les rallier à une action politique réfléchie et profitable à toute la nation.”
Pour le Comité central, une telle orientation passe également par le “devoir d’inventaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY), de ses réalisations et de ses limites”. Mais cela “n’écarte pas la possibilité de continuer à cheminer avec d’autres forces politiques sur la base d’un socle programmatique et de valeurs principielles”.
Toujours est-il que, selon la note, “la vie va dicter très rapidement la nature des coalitions à asseoir, des forces à conjuguer et des chemins à emprunter, l’essentiel étant de continuer à servir le Sénégal tout en le préservant des désastres ayant failli, il y a peu, le faire sombrer”.
La Palestine au menu
Abordant l’actualité internationale, le Comité central a réitéré sa “condamnation de la politique génocidaire de l’État d’Israël comme seule réponse à la revendication légitime d’un État palestinien souverain et ceci en dépit de décennies de souffrances, de sang et de larmes”. Dans ce sens, le PIT/Sénégal salue le courage de l'Afrique du Sud dont l'action a abouti à une “ordonnance de la Cour pénale internationale à l’endroit de l’État d’Israël, le sommant d’arrêter ses exactions contre le peuple de Palestine”. Selon le Comité central, “l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de dirigeants politiques et militaires israéliens, dont principalement le Premier ministre Benyamin Netanyahou, est à prendre en compte pour tout ce qu’elle représente sur les plans symbolique et politique”.
Le Comité central se réjouit également que “l’Espagne, l’Irlande et la Norvège se soient décidés, à partir du 28 mai 2024, à se joindre à la longue liste des nations reconnaissant l’État de Palestine”. Toujours à l'international, mais en Amérique du Nord, “le Comité central réitère la solidarité du PIT/Sénégal au Parti communiste de Cuba et exige la radiation immédiate de Cuba de la liste des pays accusés de parrainer le terrorisme. Pour le PIT/Sénégal, il est plus que temps de lever le blocus injuste imposé à toute la Nation cubaine par les États-Unis depuis mars 1958”.
In fine, le Comité central reste persuadé “que la lutte pour de meilleures conditions de vie pour toutes les femmes et pour tous les hommes sur la Terre passe par une plus grande solidarité internationale entre tous les États, tous les acteurs politiques et toutes les organisations de masse fidèles à l’idéal socialiste et progressiste”.
LE RAPPORT DES ASSISES DE LA JUSTICE SERA REMIS AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LE 17 JUIN
Un rapporteur général est chargé de compiler et de présenter l’ensemble des travaux. "La restitution des travaux est prévue pour le 4 juin", annonce le professeur Babacar Guèye.
Les travaux des assises sur la réforme et la modernisation de la justice continuent avec les diverses commissions en activité. Le facilitateur de ces assises, le professeur Babacar Guèye, a annoncé que le rapport général sera remis au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le 17 juin prochain.
« Nous avons deux commissions principales : l’une se concentre sur la modernisation et l’autre sur les réformes concernant les acquis et les améliorations possibles. La commission de modernisation se penche sur les innovations et les ruptures nécessaires », a expliqué le professeur Babacar Guèye sur la Radio Futurs Médias (RFM).
Chacune de ces deux commissions est subdivisée en deux sous-commissions, a-t-il précisé. « En plus de ces grandes commissions, nous avons une commission scientifique qui sert de lien entre les différentes commissions et veille à la cohérence globale des travaux réalisés », a-t-il ajouté.
Un rapporteur général est chargé de compiler et de présenter l’ensemble des travaux. « La restitution des travaux est prévue pour le 4 juin, et le rapport final sera remis au président de la République le 17 juin », a annoncé le facilitateur des assises de la justice.
Le professeur Guèye a souligné l’engagement des participants, convaincus que cette fois-ci, les résultats des assises seront effectivement appliqués par les commanditaires. « Nous sommes engagés dans ces travaux parce que nous croyons que les résultats seront mis en œuvre par les auto