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25 avril 2025
Santé
L’EFFICACITÉ DANS LA DISCRÉTION ET L’HUMILITÉ
Gynécologue-obstétricienne discrète, Dr Youhanidou Wane Dia est la première femme à avoir mené une opération au front en Casamance. Aujourd'hui, elle conduit l'hôpital militaire de Ouakam vers l'excellence médicale
La grande muette leur ayant ouvert officiellement ses portes, à tous les niveaux, il y a environ deux décennies, des femmes se distinguent de plus en plus dans l’Armée. Dans le domaine de la santé où elles étaient admises bien avant, elles abattent un travail considérable et sont au front dans toutes les spécialisations. En ce 08 mars consacré Journée internationale de la Femme, nos regards se sont tournés vers une femme dont la prouesse est chantée par la population, après la réussite de la première transplantation rénale au Sénégal : le médecin-colonel Dr Youhanidou Wane Dia.
L’hôpital militaire de Ouakam a dirigé de main de maître la première transplantation rénale au Sénégal. Et cela a été possible grâce à la détermination d’une femme directrice d’hôpital qui s’est donné les moyens pour y arriver. Avec l’appui de médecins turcs et une équipe d’experts sénégalais, elle a coordonné les opérations et en est sortie avec tous les honneurs. Et cette prouesse l’a fait découvrir au grand public. Cette dame n’est autre que Dr Youhanidou Wane Dia, un médecin-colonel d’une discrétion inouïe.
Femme militaire, elle est gynécologue-obstétricien de profession. Depuis son arrivée à la tête de cette structure sanitaire militaire de Ouakam (trois ans), elle travaille pour rehausser le niveau d’appréciation. Aujourd’hui, sa structure sanitaire est réputée être l’une des meilleures du pays, avec un plateau technique de pointe. L’hôpital militaire de Ouakam peut se permettre, aujourd’hui, de diriger les plus grandes opérations chirurgicales comme celles qu’il a abrité à savoir la transplantation.
Humble dans sa démarche, sa logique et son esprit, le médecin-colonel, se prononçant après le succès de la première expérience de transplantation rénale au Sénégal, a rendu honneurs à ses pairs. Dr Youhanidou Wane Dia précise d’abord que c’est le fruit d’un travail d’équipe qui a réuni des urologues, des néphrologues, des biologistes, des psychologues. «Je puis vous assurer qu’aujourd’hui le Sénégal peut transplanter tout seul. Cela a nécessité beaucoup d’équipements, avec des tests de compatibilité surtout. Nous pouvons nous vanter d’avoir cette plateforme qui n’existe pas dans la sous-région. Les 2 premiers malades qui ont eu la transplantation sont montés dans leur chambre, 2 sœurs sont en salle de réveil», a dit Dr Youhanidou Wane Dia.
A l’écoute de ses pensionnaires, ce médecin répond toujours à l’appel sur les urgences signalées, pour une meilleure prise en charge des malades. Au sein de sa structure, elle est apprécié tant par son personnel que les patients qui fréquentent ce lieu. «Je l’ai côtoyée pendant des années. Elle ne se fait jamais passer pour la cheffe. Elle est à l’étude des médecins et privilégie toujours le travail d’équipe pendant les interventions d’urgence», a soutenu un de ces collègues dans l’Armée. Et de poursuivre : «elle est une femme très discrète. Quand, il y a des rencontres, elle préfère déléguer des gens pour la représenter»
Femme de défis, elle aime les relever partout. Dans les opérations de l’Armée, elle est allée au front en Casamance. Selon ses pairs, «jeune médecin-militaire, elle est envoyée au front dans la gestion de la rébellion, en 1997, avec les événements meurtriers de Mandina Mancagne, dans le Sud du pays, faisant d’elle l’une des premières femmes militaires à avoir vécu sur le terrain cette tragédie».
Fille de Amadou Tidiane Wane, ancien maire de Kanel, elle est aussi une femme modèle dans son foyer et son époux ne tarit pas d’éloges pour elle. «Audelà du fait qu’elle fait preuve d’une conscience professionnelle aveugle, c’est aussi une femme très attachée à la religion. D’ailleurs, chaque jour, c’est de façon implacable qu’elle me réveille à l’aube en m’invitant à m’acquitter de la prière de Fadjr. Et après la séance de prière, pendant que je m’empresse de replonger dans mon sommeil, elle ne se donne pas de temps à perdre. Elle se prépare vite et prend la route de l’hôpital. C’est son boulot qui la préoccupe», témoigne son époux, Elhadj Dia cité par des médias.
ARTICLE 19 PROMEUT LE DROIT A L’INFORMATION SANITAIRE
La santé étant un droit pour les citoyens et un service public, l’Etat doit lui prêter une attention particulière afin de garantir un meilleur accès à tous.
La santé étant un droit pour les citoyens et un service public, l’Etat doit lui prêter une attention particulière afin de garantir un meilleur accès à tous. Sous ce rapport, le directeur de Article 19, Sénégal et Afrique de l’Ouest, estime qu’il est aussi primordial pour les journalistes, les Bloggeurs et autres acteurs des médias de disposer des informations nécessaires sur le secteur de la sécurité sanitaire afin de mieux les couvrir à travers le journalisme d’investigation pour mieux informer les citoyens sur la planification de la santé dans le pays, les ressources qui y sont affectées. Alfred Nkuru Bulakali s’exprimait hier, jeudi 7 mars, lors d’un atelier ayant pour objectif de former les journalistes sur la gouvernance de la santé.
D’après le directeur régional Article 19, Sénégal, « Le fait qu’il y a un détenteur d’obligations et de droits, signifie qu’il faut qu’ily ait un pont qui permet la participation des uns et des autres à la définition des politiques mais aussi au suivi de leur provision, de l’utilisation des ressources affectées à ces services-là. ». Alfred Nkuru Bulakali qui se prononçait hier, jeudi, lors d’un atelier ayant pour objectif de former les journalistes sur la gouvernance de la santé a relevé que la rencontre qui s’inscrit dans cette dynamique, permettra « Aux journalistes, aux bloggeurs, aux acteurs des médias de disposer des informations nécessaires sur le secteur de la sécurité sanitaire afin de mieux les couvrir à travers le journalisme d’investigation et d’autres formats pour mieux informer les citoyens sur la planification de la santé dans le pays, les ressources qui y sont affectées, comment elles sont utilisées et par là promouvoir la transparence, la redevabilité nécessaire qui doit gouverner ce secteur autant d’ailleurs pour d’autres services sociaux et questions d’intérêt général».
A la question de savoir si l’information sanitaire passe bien au Sénégal, il déclarera : « Je dois dire qu’il y a beaucoup à faire. Il y a beaucoup de paramètres à couvrir lorsqu’il s’agit d’informations sanitaires. Il faut que le citoyen sache comment est gouverné le secteur, comment est gouverné ce service social... ».
Pour lui, « L’Etat a des obligations, les citoyens ont des droits. Il faut un pont au milieu pour permettre que les politiques qui sont définies et conduites, soient des politiques participatives aussi bien dans leurs définitions que dans leur conduite et évaluation ».
A cet effet, les médias étant les vecteurs de l’information, « Ils donnent cette possibilité aux citoyens de pouvoir s’informer d’abord mais de pouvoir dialoguer avec les détenteurs d’obligations », a-t-il conclu.
ALERTE SUR LES DANGERS DES SACHETS PLASTIQUES ALIMENTAIRES
Les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation.
Au Sénégal, l’entrée en vigueur de la loi n° 2015-09 du 04 mai 2015 interdisant la production, l’importation, la détention, la distribution, et l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et la loi n°2020- 04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence des matières plastiques sur l’environnement n’ont guère changer le coutume des sénégalais. C’est devenu encore très prisé par les dakarois qui s’en procurent non pas pour y mettre des produits destinés à être utilisés ou transformés; mais plutôt pour se servir de la nourriture chaude près pour la consommation.
Pourtant, l’utilisation des sachets mis à part les dangers qu’ils génèrent sur l’environnement peut également engendrer des risques sur la santé de l’être humain. Un article publié par le site “santé-Éducation” a montré que les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation. Ainsi, à en croire le site, des conséquences telles que les malformations de naissance, des dégâts sur le foie, les reins, le poumon et le système reproductif peuvent se produire.
Au quartier de Rebeuss, situé dans le Plateau, à Dakar, c’est la jeune vendeuse de la bouillie de mil qui détient l’audience. Entouré de plusieurs récipients de la bouillie de mil et de maïs avec des seaux remplis de lait caillé et la sauce “neuteri” (sauce à base de pâte d’arachide), Absa Diallo n’oublie jamais de mettre à côté les paquets de sachets plastiques qu’elle utilise pour vendre sa nourriture.
La jeune vendeuse déclare qu’elle ne peut pas se passer des sachets plastiques pour faire écouler sa nourriture. “je ne peux pas ne pas utiliser les sachets plastiques parce qu’il y a des personnes qui viennent pour acheter sans se munir de récipient et là, je serais obligé de la mettre dans les sachets plastiques”. La trentenaire de poursuivre que l’autre élément justificatif de la présence de ces derniers est de pouvoir servir les enfants parce qu’à chaud, dit-elle, “les enfants pourront tenir convenablement les sachets en cours de route pour l’école. Je ne pense pas qu’il y ait des dangers sur la santé parce que j’ai commencé cette méthode depuis mon enfance avec ma mère et je n’ai jamais entendu dire cela”.
Si Absa Diallo n’est pas convaincu des risques que les sachets plastiques peuvent engendrer, la clientèle, e revanche, reste inconsciente par rapport à son utilisation. A cet effet, une campagne de sensibilisation sur les dangers qu’ils peuvent entraîner sur la santé pourrait aider les populations qui jusqu’ici sont inconscientes des conséquences néfastes des sachets plastiques. Venu acheter de la bouillie de mil, son enfant au dos, Mame Diarra Gueye déclare : “j’ai accepté que l’on me mette la bouillie dans un sachet plastique parce que c’est plus pratique pour moi”. “j’étais juste de passage et donc je me suis dit d’en acheter pour mon enfant” affirme une cliente.
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LE COMBAT DE BAYE OMAR GUEYE
Au Sénégal, plus de 400 000 personnes sont diabétiques. Pourtant, seule une personne sur dix est diagnostiquée et suit un traitement. Baye Omar Gueye est diabétique depuis qu’il a 7 ans. Le directeur de Sud FM met en lumière la maladie
Au Sénégal, plus de 400 000 personnes sont diabétiques. Pourtant, seule une personne sur dix est diagnostiquée et suit un traitement. Baye Oumar Gueye est diabétique depuis qu’il a 7 ans. Directeur de la radio Sud FM, il a mis en lumière la maladie au Sénégal.
VERS UN PLAN NATIONAL DÉDIÉ À LA PRISE EN CHARGE DES MALADIES RARES
Avec l’élaboration de ce plan, les facultés de médecine sénégalaises ‘’vont certainement contribuer au renforcement de la prise en charge des maladies rares dans notre pays’’.
Dakar, 29 fév (APS) – Le directeur de la lutte contre la maladie (DLM) au ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, jeudi, à Dakar, l’élaboration prévue par ce département ministériel d’un plan national dédié à la prise en charge des maladies dites rares.
‘’Il faut noter, dans les perspectives, l’élaboration prochaine d’un plan national destiné aux maladies rares’’ et ‘’le renforcement des équipements en cours dans le domaine des explorations radiologiques et biologiques’’, a déclaré Mahamadou Moustapha Diop lors d’un point de presse, à l’occasion de la Journée mondiale des maladies rares.
Selon M. Diop, avec l’élaboration de ce plan national dédié à la lutte contre les maladies rares, les facultés de médecine sénégalaises ‘’vont certainement contribuer au renforcement de la prise en charge des maladies rares dans notre pays’’.
Il note que cette perspective ‘’va certainement ouvrir de réelles perspectives pour l’atteinte des objectifs nationaux dans la lutte contre les maladies rares’’.
La particularité des maladies rares réside dans le ‘’faible niveau’’ de leur compréhension par les populations et le personnel sanitaire, ‘’avec comme conséquences l’errance et l’impasse diagnostique’’, a expliqué Mahamadou Moustapha Diop.
‘’D’importants efforts ont été faits’’
Le directeur de la lutte contre la maladie ajoute que, par conséquent, ‘’la prise en compte des maladies rares est incontournable pour tendre vers la couverture sanitaire universelle’’.
Il précise qu’une maladie rare, par définition, atteint moins d’une personne sur 2.000 en population générale, d’après la définition issue du règlement européen sur les médicaments orphelins.
‘’C’est donc rapporté à sa prévalence en population générale qu’une maladie est dite ‘rare’. Mais à l’échelle individuelle, pour chaque personne qui en est atteinte, c’est ‘sa maladie’, et donc son besoin unique de soins, de traitement et d’accompagnement’’, a soutenu Mahamadou Moustapha Diop.
Il affirme que ‘’d’importants efforts ont été faits dans le cadre de la prise en charge de ces malades, mais des défis sont notés dans la satisfaction de la demande’’.
‘’La prise en charge des maladies rares dans les pays à revenu faible est fortement entravée par la question des ressources humaines spécialisées, la formation, le plateau technique, le financement, la recherche, etc. Le fossé est très grand entre le Nord et le Sud’’, a analysé M. Diop.
Les moyens nécessaires pour la prise en charge des maladies rares ‘’sont coûteux et souvent inaccessibles pour la plupart de nos populations’’, a-t-il signalé.
LE DIAGNOSTIC PRÉCOCE COMME MOYEN DE PRÉVENTION CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT
"Les cancers qui touchent les enfants se développent parfois précocement, il y en a même qui naissent avec. La pathologie est généralement détectée après des complications liées à une maladie chez l’enfant. Le plus souvent, c’est le cancer du sang"
Kaolack, 29 fév (APS) – Docteur Moustapha Cissé, pédiatre au centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN) de Kaolack (centre), a exhorté jeudi les parents et les communautés à procéder à un diagnostic précoce pour prémunir les enfants des différents types de cancers pouvant les toucher.
‘’Les cancers qui touchent les enfants se développent parfois précocement, il y en a même qui naissent avec. La pathologie est généralement détectée après des complications liées à une maladie chez l’enfant. Le plus souvent, c’est le cancer du sang, d’où la nécessité de faire un diagnostic précoce’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Il a rappelé à cet égard que le dépistage précoce permet de réduire la cherté du bilan. Certains bilans comme la numération peuvent même se faire dans les régions de l’intérieur du pays pour un coût ne dépassant même pas 15.000 FCFA, indique-t-il.
Le médecin s’entretenait avec l’APS en marge de la commémoration, le 15 février, par la communauté internationale, de la journée mondiale de sensibilisation sur les cancers des enfants. Il a saisi l’occasion pour prôner une ‘’vigilance des parents’’ face aux complications qui peuvent découler du traitement à long terme des cancers, surtout ceux des enfants qui touchent le plus souvent les enfants dont l’âge est compris entre six et douze ans.
‘’Le traitement par chimiothérapie peut avoir des conséquences dangereuses pour les enfants en plus des complications du cancer. Le cancer des enfants peut impacter l’espérance de vie à cause des complications. La chimiothérapie a ses conséquences qui peuvent réduire l’espérance et la qualité de vie des enfants’’, a-t-il alerté.
Les origines des cancers des enfants n’étant pas encore bien déterminées, le médecin affirme que les facteurs génétiques entraînent des anomalies ainsi que des infections virales pouvant entraîner des cancers, comme le cancer du sang.
L’hôpital ‘’Dalal Jam’’ de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, dispose d’une unité d’oncologie pédiatrique au Sénégal, mais certains patients peuvent être suivis dans les régions, a noté Dr Moustapha Cissé.
PRÈS DE MILLE PERSONNES SOUFFRENT DE MALADIES RARES AU SÉNÉGAL (OFFICIEL)
Quelque 1000 personnes souffrent de maladies dites rares au Sénégal, en particulier des enfants, catégorie “la plus touchée” par ces affections, a-t-on appris mercredi du directeur de la lutte contre la maladie, le docteur Mouhamadou Moustapha Diop.
Dakar, 28 fév (APS) – Quelque 1000 personnes souffrent de maladies dites rares au Sénégal, en particulier des enfants, catégorie “la plus touchée” par ces affections, a-t-on appris mercredi du directeur de la lutte contre la maladie, le docteur Mouhamadou Moustapha Diop.
“Au Sénégal, il a été dénombré quelque 1000 personnes qui souffrent de ces maladies dites rares, en particulier des enfants”, a dit le directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il prenait part à une randonnée pédestre organisée par AfrikSanté, une association humanitaire de lutte contre les maladies rares, avec la participation des clubs de gymnastique de Cambérène et Guédiawaye, à Dakar.
Selon Mouhamadou Moustapha Diop, les maladies dites rares sont qualifiées de cette manière “du point de vue de leur faible prévalence au niveau la population générale’’.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, a-t-il précisé ‘’ une maladie est dite rare lorsqu’il y a moins d’un cas pour 2000 personnes’’.
Il précise que “près de 8000 maladies rares répondent à cette définition au niveau mondial”, pour un total de “près de 350 millions de personnes” concernées par ces maladies rares à l’échelle du monde.
“L’essentiel de ces maladies sont les myopathies parmi lesquelles il y a la myopathie de Duchenne, la myopathie de Becker. Il y a également les neuropathies telles que la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot mais également il y a des maladies non neurologiques parmi lesquelles on peut citer la drépanocytose, l’hémophilie, la dracunculose”, a expliqué docteur Diop.
Il est revenu sur les stratégies mises en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour lutter contre les maladies dites rares, notant que le plan stratégique de lutte contre les maladies non transmissibles prend également en charge les maladies rares.
Le ministère de la Santé, dit-il, prévoit d’élaborer un plan dédié spécifiquement aux maladies rares, mais en attendant, “dans le plan que nous sommes en train de mettre en œuvre et dans nos perspectives, nous mettons l’accent sur la prévention et la communication”.
La prévention “passe également par le diagnostic anténatal et postnatal. Cela veut dire que pendant la grossesse et les consultations prénatales, nous avons la possibilité de faire un diagnostic. Cela se fait dans plusieurs hôpitaux”, a-t-il indiqué.
Le dépistage néonatal de la drépanocytose, par exemple, se fait à l’hôpital de Touba, à l’hôpital d’enfants Albert Royer, entre autres structures hospitalières du pays, a signalé le directeur de la lutte contre les maladies.
Pour Sidy Mouhamed Ndiaye, vice-président de AfrikSanté, une association humanitaire de lutte contre les maladies rares, à l’origine de cette randonnée pédestre, l’objectif poursuivi est “d’attirer l’attention de l’opinion et des politiques, tels que le gouvernement, le ministère de la Santé, car ces maladies ne sont pas rares si on les prend globalement”.
“Nous sommes satisfaits de l’organisation de cette journée. Nous avons choisi de célébrer cette journée des maladies rares parce que ce qu’on appelait les maladies rares ne sont plus rares”, a-t-il indiqué.
La Journée internationale des maladies rares est commémorée le dernier jour du mois de février.
HOSPITALISATION A DOMICILE : CINQ ANS APRES SON LANCEMENT, LE BILAN EST TRES SATISFAISANT
Forts d’une expertise de plus d’un demi-siècle en matière d’hospitalisation à domicile, les experts français de la Fondation Santé Service ont séjourné à Dakar pour évaluer les activités de leur filiale sénégalaise Phs/SantéDom
Il y a cinq ans, le système de santé national s’élargissait avec la création d’une nouvelle structure dénommée Hospitalisation à domicile (Had) ou Phs/SantéDom. A l’initiative de M. Saliou Diallo, ancien directeur de l’hôpital de Fann, cette nouvelle forme d’hospitalisation permet aux malades de bénéficier de soins médicaux continus et coordonnés. Après avoir agrée et autorisé l’implantation de Phs/SantéDom au Sénégal, les partenaires et experts de la Fondation Santé Service Paris viennent de séjourner à Dakar pour évaluer les activités de l’hospitalisation à domicile. Un bilan très satisfaisant puisque depuis le démarrage de ce service, chaque année, année entre 250 et 300 malades sont pris en charge à domicile
Forts d’une expertise de plus d’un demi-siècle en matière d’hospitalisation à domicile, les experts français de la Fondation Santé Service ont séjourné à Dakar pour évaluer les activités de leur filiale sénégalaise Phs/SantéDom. Et surtout tirer le bilan de ce premier hôpital mobile au Sénégal qui se déplace aux domiciles des patients de tous âges atteints de pathologies aigües ou chroniques. En accueillant ses partenaires et experts français, M. Saliou Diallo, directeur général de Phs/SantéDom, s’est dit très satisfait de l’évaluation des prises en charge des malades à domicile et de la gestion du plateau technique. En effet, cinq (05) ans après son lancement en 2019, la structure hospitalière Phs/SantéDom prend en charge, chaque année, entre 250 et 300 malades en leur prodiguant des soins appropriés, efficaces et coordonnés à domicile. Selon M. Saliou Diallo, la venue de la Fondation Santé Service Paris à Dakar avait pour objectif de faire le point avec les médecins, infirmiers et techniciens sénégalais de Phs/SantéDom afin d’étudier les voies et moyens de pouvoir les faire appuyer davantage par la partie française. « A cette occasion, un grand atelier de réflexion a été organisé à la direction du CHU de Fann pour échanger sur l’opportunité et l’avantage de l’hospitalisation et des soins à domicile au Sénégal. Un grand moment de partage où tous les acteurs étaient présents à savoir les conseillers techniques du ministère de la Santé, les directeurs d’établissements ainsi que les praticiens, les assureurs, les présidents d’associations de malades etc. C’était un atelier qui a été une grande réussite » se félicite l’ancien directeur de l’hôpital de Fann et aussi ex-directeur des Etablissements de Santé.
L’appui de l’Etat souhaité…
En faisant le bilan des activités de sa structure, M. Saliou Diallo a tenu à préciser que Phs/SantéDom est un esprit de complémentarité voire d’accompagnement à domicile après une hospitalisation. « Parce qu’il manque toujours de la place dans nos structures publiques de santé. Ce qui explique que les malades courent d’hôpital à hôpital, souvent pour des urgences. Il s’agit avec l’Hospitalisation à Domicile (Had), non pas de se substituer à l’hôpital mais de voir en parfaite intelligence avec les praticiens hospitaliers et autres médecins comment suivre avec eux certains malades pour leur offrir plus de confort avec des soins de qualité chez eux. Cela permettra dès lors d’éviter des hospitalisations non pertinentes, de raccourcir les durées d’hospitalisations et de désengorger nos hôpitaux au profit des malades qui en ont le plus grand profit » indique Saliou Diallo.
Pour mieux révolutionner notre système de Santé, l’Etat doit appuyer cette activité développée par « Phs/ SantéDom » dirigée par Saliou Diallo, expert international en Santé, qui a voulu modestement par-là mettre à profit son expérience. D’ailleurs, lors de la pandémie de Covid19, c’est la stratégie d’Hospitalisation à Domicile (Had) qui avait aidé le Sénégal à limiter les dégâts en fixant justement certains malades à domicile. Grâce à cette stratégie, entre autres, le Sénégal avait pu obtenir les résultats que le monde entier lui a enviés.
Rappelons-le, à l’instar de la France, l’Italie, les Usa, le Suisse, l’Australie, l’Espagne, la Russie, le Maroc, la Tunisie etc. entre autres pays émergents ou développés aux systèmes de santé performants et qui disposent de ce système de prise en charge sanitaire, l’Hospitalisation à domicile (Had) est devenue une réalité au Sénégal depuis 2019. Grâce, en particulier, à l’expertise et à l’entregent de Saliou Diallo.
PLUS D’UN MILLIARD DE JEUNES RISQUENT D’ETRE SOURDS A CAUSE DES CASQUES
La déficience auditive est un problème de santé publique qui commence à inquiéter les autorités, notamment l’organisation mondiale de la santé (OMS).
La déficience auditive est un problème de santé publique qui commence à inquiéter les autorités, notamment l’organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, plus d’un milliard de jeunes risquent d’être sourds par l’utilisation des casques.
Les statistiques sur la surdité sont en constante évolution, d’après l’organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le monde, 360 millions de personnes souffrent de déficience auditive incapacitante, dont 32 millions d’enfants. L’Oms estime que plus d’un milliard de jeunes de 12 à 35 ans présentent un risque accru de développer une déficience auditive en raison de l’utilisation dangereuse d’appareils audio personnels et de l’exposition à des niveaux sonores préjudiciables dans des salles de spectacle bruyantes. Ce risque apparaît dans l’utilisation croissante des smartphones et la pratique de plus en plus en vogue consistant à écouter de la musique avec des écouteurs. Chez l’enfant, l’effet le plus manifeste de la déficience auditive concerne la communication. Les enfants sourds ont un retard d’acquisition du langage sauf si des interventions sont mises en place en temps utile. Et pourtant la tendance actuelle est le casque, les smartphones et autres appareils audio personnels surtout chez les jeunes. Le phénomène a augmenté le nombre de personnes victimes de surdité.
10 MILLIONS F CFA POUR UNE IMPLANTATION D'UNE SURDITE PROFONDE
Le Secrétaire général de la société sénégalaise d’Orl, Pr Issa Cheikh Ndiaye, rappelle qu’il faut 10 millions pour une implantation d'une surdité profonde. «Le problème de la surdité est réel et il faut lancer les débats pour permettre aux enfants qui ont ce handicap de vivre normalement», a-t-il confié à seneweb. À l'en croire, socialement, c'est difficile. Il est très facile de reconnaître un non-voyant et de l'aider, mais on ne reconnaît pas facilement le sourd. «Et pourtant, avec la technologie nouvelle, il est possible de les aider à être appareillés. Il suffit de rapporter à ces malentendants sourds profonds que des appareils conventionnels ne peuvent guérir, mais qu’il y a une possibilité de se faire une implantation», dit-il. Selon lui, l’implant est très cher. «C'est d'ailleurs pour moi une occasion de lancer un appel au ministère de la Santé, aux mécènes et aux bonnes volontés. Je les invite à être derrière ces familles de sourds qui ont un handicap certes, mais une pathologie traitable», soutient-il. Pr Ndiaye est d’avis que la surdité est multifactorielle. «Elle peut être héréditaire ou liée à des infections comme la méningite, un traumatisme, une tumeur ou des maladies dégénératives. Il y a des surdités qui sont liées à un bouchon. Il suffit de nettoyer les oreilles pour entendre à nouveau. La maladie peut être prise en charge par une intervention chirurgicale. Quand c'est profond et touche le nerf, il faut une implantation et ça donne une réussite extraordinaire», se réjouit-il.
UNE MALADIE AGAÇANTE ET HANDICAPANTE
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec.
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec. Elle fait parmi des pathologies les plus fréquentes en consultation, au-dessus même des crises de paludisme au Sénégal.
La rhinopharyngite, est une infection virale aiguë et sans gravité. Selon les professionnels de la santé, elle touche tous les âges mais particulièrement les enfants et les adultes. Elle se caractérise par l’inflammation des muqueuses du pharynx supérieur, appelé rhinopharynx ou nasopharynx. La rhinopharyngite est toujours provoquée par un virus, comme le rhinovirus, le coronavirus ou le virus respiratoire syncytial. Cette pathologie se transmet par un contact direct entre deux personnes par des postillons, un baiser, des mains sales ou même en parlant. Elle peut également se transmettre via des objets souillés parla salive des jouets chez les enfants. « L’immunité procurée par l’infection est de courte durée cependant voire inexistante, d’où la fréquence des récidives. Elle est dite à caractère épidémique et est plus fréquente en automne et en hiver, même si elle peut survenir à tous les moments de l’année » nous fait savoir un spécialiste de cette maladie.
Une rhinopharyngite est souvent caractérisée par une augmentation de la température, des éternuements, un écoulement nasal, une obstruction nasale, des épisodes de toux, sèche au début à savoir les deux premiers jours, puis qui devient grasse, des vomissements, une diarrhée, une fatigue, des frissons, des courbatures, des douleurs sourdes au niveau des oreilles, peu ou pas de fièvre.
Dans beaucoup de cas, elle peut être guérie sans médicament mais avec du repos et une bonne alimentation. Selon les médecins, la rhinopharyngite est le plus souvent bénigne et dure en général entre 7 et 10 jours. Toutefois, dans de rares cas, la rhinopharyngite peut être source de complications comme, s’il s’agit d’une sinusite, une otite, une conjonctivite, une bronchite ou encore un syndrome méningé.
Elle se déclare très souvent en période de fraicheur et plus globalement lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Dans certaines situations, elle peut subvenir à partir d’un allergène, une carence en fer, un tabagisme actif ou passif, la pollution atmosphérique ou un reflux gastro-œsophagien (RGO), une baisse de l’immunité liée à la fatigue ou au stress entre autres. « On estime ainsi que chaque adulte a en moyenne environ quatre épisodes infectieux ou plus des voies aériennes supérieures par an. Au niveau de nos structures, les consultations pour le rhume s’intensifient. Ils sont plus nombreux que pour le paludisme qui est en chute » a confié Assane Ndiaye, infirmier en service à l’hôpital de Fann.
Face à l’ampleur de la maladie chez les enfants, le respect des mesures barrières telles que l’hygiène des mains, du corps et de l’environnement s’impose. L’utilisation de paracétamol qui a une action sur les symptômes douloureux et la fièvre est souvent recommandée par les médecins ainsi qu’une prise des médicaments comme des décongestionnants nasaux contenant des molécules pseudoéphédrine, la prise de tisane chaude, de bouillon.