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29 avril 2025
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APPEL RÉTENTANT POUR SAUVER L'HÉRITAGE DE SENGHOR
La vente aux enchères en France de la bibliothèque du premier président sénégalais fait rugir d'indignation. Romuald Fonkoua s'élève contre la dispersion aux quatre vents d'ouvrages rares, de classiques anciens et d'écrits inestimables
La vente aux enchères en France de la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal indépendant, soulève une vive polémique. Dans un entretien musclé sur TV5 Monde, Romuald Fonkoua, éminent écrivain et professeur de littératures francophones à la Sorbonne, a lancé un vibrant appel aux autorités sénégalaises.
Fonkoua, également rédacteur en chef de la prestigieuse Revue Présence Africaine, n'a pas mâché ses mots. "C'est un trésor national qui pourrait servir de levier pour une politique d'acquisition par un grand État comme le Sénégal", at-il martelé, évoquant les quelque 600 ouvrages rares de Senghor bientôt dispersés.
Parmi les lots, on trouve des classiques de Kant, Dante ainsi que d'anciens écrits latins d'Église, "une base importante pour la recherche de qualité mondiale" selon Fonkoua. Une perte "sèche" pour le Sénégal et "les enfants d'Afrique" d'après un ancien ministre.
"C'est une question de souveraineté culturelle", a insisté le professeur, rappelant le combat d'Alioune Diop, fondateur de Présence Africaine, pour qui "derrière un homme politique, il y a un homme de culture à défendre".
Fonkoua exhorte le nouveau pouvoir à Dakar à se "saisir du dossier" comme son précédent l'avait fait pour d'autres objets de Senghor. "Pensez à la culture ! Nos discours économiques n'auront pas de portée sans elle".
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LE GOUVERNEMENT DÉCRÈTE LA FIN DU SÉNÉGAL ENDETTEMENT
Pour le ministre Moustapha Sarr, le controversé Plan Sénégal Émergent aura laissé un lourd tribut au nouveau pouvoir. Le porte-parole du gouvernement promet une reconquête par la formation professionnelle et un rééquilibrage au profit des régions
C'est un réquisitoire cinglant contre les années d'endettement effréné que Moustapha Sarr, ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, a dressé ce dimanche dans l'émission "Point de vue" de la RTS. Le poids de la dette publique, flirtant avec les 70% du PIB, est insoutenable selon le membre du cabinet présidé par Bassirou Diomaye Faye.
Pour Sarr, le controversé Plan Sénégal Émergent aura laissé un lourd tribut au nouveau pouvoir, au point d'être surnommé à demi-mot le "Plan Sénégal Endettement". Une rupture radicale est donc engagée avec le lancement d'un "Projet de transformation systémique" devant réendogénéiser l'économie nationale.
"Nous ne privilégions pas l'endettement à tout bout de champ", a martelé le ministre, rappelant que le recours aux emprunts ne doit intervenir qu'en dernier ressort. La priorité sera de remettre les Sénégalais aux commandes, en faisant notamment la part belle aux secteurs stratégiques comme l'agriculture et l'industrialisation.
Moustapha Sarr a également déploré les investissements massifs concentrés à 80% sur Dakar ces dernières années, créant encore les inégalités territoriales. Un rééquilibrage en faveur des autres régions est à l'ordre du jour, tout comme la relance du pouvoir d'achat des ménages.
Mais ces ambitions ne pourront se concrétiser sans l'implication de l'ensemble des Sénégalais, a insisté le porte-parole gouvernementale, lançant un appel solennel à "l'unité nationale" et à une "nouvelle citoyenneté" de rigueur et d'abnégation. . "Le gouvernement à lui seul ne peut pas tout faire", at-il prévenu.
Sur la Formation professionnelle, fer de lance du projet de développement, Sarr promet de "mailler le territoire national", au-delà du seul périmètre de Dakar. L'objectif : former en masse les jeunes aux métiers porteurs de l'agriculture, de l'élevage et de l'industrie.
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L'AJS EN CROISADE POUR LES DROITS DES FEMMES
Révision du Code de la famille, amélioration de la protection sociale, accès aux soins... Zeynab Kane, vice-présidente de l'Association des Juristes Sénégalaises, lance un appel persistant pour des réformes ambitieuses en faveur de ses paires
Dans une société sénégalaise en pleine mutation, la voix de Zeynab Kane, enseignante-chercheuse et vice-présidente de l'Association des Juristes Sénégalaises (AJS), s'élève avec force. Invitée lors de l'émission "Objection" sur les ondes de Sud FM, elle a lancé un appel persistant pour des réformes ambitieuses en faveur des droits des femmes.
Sous le nouveau régime, l'AJS attend des actes concrets. Zeynab Kane déplore la faible représentativité féminine au sein du gouvernement, contredisant les engagements constitutionnels et internationaux du Sénégal. "L'argument de l'incompétence des femmes est non fondé. Il existe d'innombrables femmes compétentes dans tous les domaines", martèle-t-elle, balayant d'un revers de main les justifications avancées.
Pour cette farouche militante, une gouvernance véritablement inclusive passe inévitablement par l'intégration des femmes à tous les niveaux décisionnels. "Gouverner sans les femmes relève de l'impossible. Nous exigeons à être parties participent dans l'élaboration des politiques publiques", clame-t-elle avec conviction.
Au cœur des réformes exigées par l'AJS figure la révision en profondeur du Code de la famille, un texte vieillissant encore teinté de dispositions discriminatoires. Zeynab Kane insiste également sur la nécessité d'améliorer la protection sociale, l'accès aux soins et à l'éducation pour les femmes et les jeunes filles.
L'un des autres défis majeurs réside dans l'autonomisation économique des Sénégalaises. Avec un taux de chômage élevé chez les jeunes diplômés, des mesures ciblées doivent favoriser leur employabilité et leur insertion professionnelle.
Pour atteindre ces objectifs, l'AJS prône une approche collaborative, associant étroitement les organisations féminines de la société civile. "Nos associations disposant d'une expertise terrain forgée durant des décennies. Ignorer cet atout serait un non-sens", plaide Zeynab Kane.
Le changement de paradigme tant promis ne pourra advenir sans les femmes, en première ligne pour défendre leurs droits légitimes. A l'heure de la refondation démocratique, l'AJS assiste du gouvernement à un engagement réel en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes.
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RÉINVENTER LA DIFFUSION DES SAVOIRS
L'enseignement public sénégalais se dégrade au profit du privé, miné par un système déconnecté des réalités culturelles africaines. L'école reproduit un "roman national" orienté, gommant les voix dissidentes et le rôle des femmes dans l'histoire
Dans le cadre de la série "Où va le Sénégal ?", animée par Florian Bobin, chercheur en Histoire à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un riche échange à eu lieu autour de l'éducation populaire, du rôle des intellectuels et artistes dans la démocratisation des espaces culturels. Zoubida Fall, auteure et animatrice de podcast, l'artiste-graffeur Madzoo TRK et l'universitaire Saliou Diop ont apporté leurs éclairages.
Le constat est sans appel : l'enseignement public sénégalais se dégrade au profit du privé, miné par un système déconnecté des réalités culturelles africaines. L'école reproduit un "roman national" orienté, gommant les voix dissidentes et le rôle des femmes dans l'histoire. Face à cette vision convenue, les intervenants impliquent un regard décapant.
En réinscrivant dans l'espace public, via différents médias, des figures et récits historiques marginalisés, ils œuvrent pour une « éducation populaire ». Les fresques monumentales de Madzoo TRK rendent visibles des personnalités comme Frantz Fanon ou Amílcar Cabral. Le podcast "Conversations féminines" de Zoubida Fall amplifie les voix féminines trop souvent inaudibles. Saliou Diop, par ses recherches, désinstitutionnalise la pensée du philosophe Cheikh Anta Diop.
Leurs pratiques créent ainsi de nouveaux espaces culturels décentralisés, ancrés dans le quotidien populaire. Mais le combat est de taille face au manque de soutien étatique aux voix alternatives, contraignant à l'auto-organisation et aux financements étrangers.
Dans une société où la culture officielle reproduit les schémas jacobins en concentrant les ressources dans la capitale, ces artistes et intellectuels engagés inventent d'autres modalités de transmission. Une renaissance culturelle et politique par le bas, qui se jouera peut-être de la capacité à "se raconter librement".
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UNE HISTOIRE DE L'IMPÉRIALISME ÉLECTORAL EN FRANÇAFRIQUE
Après «Une histoire du franc CFA », Ndongo et Fanny retrempent leurs plumes pour nous raconter «Une histoire de l’impérialisme électoral en Françafrique » . Découvrez le nouvel ouvrage de deux complices intellectuels : un chercheur et une journaliste
Après le succès inattendu de leur premier ouvrage sur le franc CFA, intitulé «L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du franc CFA», l’économiste Ndongo Samba Sylla et sa complice intellectuelle, la journaliste française Fanny Pigeaud, se sont emparés d’une autre thématique en rapport avec la domination de l’Afrique, la démocratie avec ses farces de vraies-fausses élections comme c’est fréquent dans beaucoup de pays d’Afrique.
Les deux auteurs viennent de faire paraître «De la démocratie en Françafrique : une histoire de l’impérialisme électoral ». Ce nouveau livre fait écho au précédent dédié au franc CFA dans lequel ils se sont attelés à rendre intelligible toute la problématique de la monnaie aux Africains.
Il est disponible en librairie depuis quelque temps et en attendant la ceremonie de dedicace dans quelques semaines, Ndongo Samba Sylla nous donne un petit aprecu de leur nouvel ouvrage et ainsi que ce qui a motive la production de cet ouvrage.
Decouvrez-le dans cette courte vidéo.
PAR Bassirou Diomaye Faye
À TOUS LES FONCTIONNAIRES DU SÉNÉGAL
Je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions. Je vous invite à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes
Dans ce message daté du 8 avril 2024 adressé à toutes les femmes et hommes de l'administration sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye rappelle avec ferveur les valeurs cardinales qui doivent guider leur engagement quotidien au service du pays: intégrité, probité, transparence. Il insiste sur l'importance de placer le bien commun et le développement inclusif de la nation au-dessus de toute autre considération. Le chef de l'Etat exhorte ses collaborateurs à redoubler d'efforts pour concrétiser la vision d'un Sénégal uni et prospère.
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
En cette période charnière de notre histoire, où chaque pas vers l'avenir se dessine sous le signe de la promesse et de l'espoir, il m'est apparu essentiel de m'adresser directement à vous, femmes et hommes dévoués au service de notre nation. Vous constituez sans nul doute la colonne vertébrale de notre administration et le cœur battant de notre pays.
Le Sénégal, notre cher pays, se tient aujourd'hui à l'aube d'une ère nouvelle, porté par la vision d'un avenir dans lequel chaque citoyen, où qu'il se trouve, peut jouir des fruits de notre effort collectif. Un Sénégal réconcilié, transparent et équitable, où le développement durable et inclusif n'est pas un idéal lointain, mais une réalité tangible, à portée de mains.
Si notre pays bénéficie d'une solide réputation de démocratie, de stabilité et de paix, nous le devons en grande partie à votre engagement, votre professionnalisme et votre travail sans relâche. Vous êtes les gardiens de nos valeurs républicaines, les artisans de notre développement et les sentinelles de notre cohésion sociale.
Aujourd'hui, je vous invite, avec toute la considération et le respect que je vous porte, à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes. Que votre travail quotidien soit imprégné de ce souci permanent du bien commun, ou le service à nos concitoyens et leur bien-être priment sur toute autre considération.
Dans le sillage de notre engagement collectif vers un Sénégal uni et prospère, je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions et décisions. Notre administration joue un rôle fondamental dans la concrétisation des aspirations de notre nation, et c'est dans cette optique que je souhaite rappeler les principes directeurs qui doivent guider notre conduite.
La loi 2012 - 22 du 27 décembre 2012, portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques, établit un cadre légal clair pour l'intégrité des acteurs impliqués dans la gestion des affaires publiques. Elle souligne l'exigence d'un comportement éthique et déontologique irréprochable pour tous les agents de l'État, en insistant sur le fait que la transparence n'est pas une option, mais une obligation. Cette loi, en ses points 7.2 et 7.3, rappelle que nous, agents publics, avons le devoir de veiller scrupuleusement à la bonne gestion des ressources qui nous sont confiées et de signaler toute infraction aux règles régissant les finances publiques. Cette démarche n'est pas seulement légale ; elle est morale, réaffirmant notre engagement envers les citoyens que nous servons.
C'est pour cette raison que nous accordons une importance particulière à la protection des lanceurs d'alerte. Il est essentiel que chacun se sente libre et soutenu de partager, en toute sécurité, des informations concernant des irrégularités ou des pratiques contraires à l'éthique et à la loi. Cet engagement reflète notre volonté collective de bâtir un gouvernement vertueux, fondé sur l'éthique de responsabilité et l'obligation de rendre compte.
Je vous exhorte à adopter ces principes dans votre travail quotidien, en vous rappelant que votre contribution est précieuse pour assurer l'intégrité et la transparence de notre gouvernance.
Ensemble, renforçons notre détermination à servir avec honneur et dignité, dans le respect des lois qui nous guident et pour le bien-être de tous les Sénégalais.
Notre mission, collective et individuelle, est d'œuvrer sans cesse à l'amélioration de la qualité de vie de chaque Senégalaise et de chaque Sénégalais. Notre engagement au service du pays transcende les obligations administratives. Il s'incarne dans notre vocation sincère de servir notre Patrie et dans notre foi en ses immenses potentialités.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embüches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embûches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
En ma qualité de président de la République, je m'engage à être à vos côtés, à soutenir vos efforts et à veiller à ce que les conditions de votre engagement soient toujours les meilleures.
Ensemble, dans la solidarité, construisons le Sénégal de demain.
Faisons de notre pays une terre où chaque citoyen peut se réaliser et contribuer au bien-être collectif.
Je vous invite donc, avec ferveur et espérance, à redoubler d'efforts et à vous joindre à moi dans cette grande œuvre nationale.
Soyons les bâtisseurs infatigables d'un Sénégal prospère et rayonnant, à l'image des aspirations profondes de notre peuple.
Avec toute ma confiance et mon admiration pour votre engagement indéfectible au service de la République.
par Souleymane Gueye
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ABDOURAHMANE SARR OU LE MIRAGE DE LA LIBERTÉ
L'idée selon laquelle un secteur privé fort, soutenu par un État fort, est la clé pour permettre aux citoyens de prendre leur destin en main est profondément problématique. De plus, l'idée de libérer les citoyens de l'État est une illusion dangereuse
Une critique de l'idéologie libérale du nouveau ministre de l'Économie
Dans un acte de défiance flagrante envers le mandat qui lui a été confié par le peuple, le nouveau ministre de l'Économie a choisi, lors de sa passation de service, de présenter son propre projet politique : Mom Sa Bop, Menel Sa Bop, en contradiction manifeste avec celui sur lequel le président a été élu. Ce discours, empreint d'une idéologie libérale, soulève des préoccupations profondes quant à la direction que prend notre gouvernement en matière économique et sociale.
Abdourahmane Sarr a affirmé son fameux "Yewwi Askan Wi" (libérer les citoyens de l’État), dont le but est de financer des biens et services publics de qualité au bénéfice des populations, en particulier les plus vulnérables, afin de leur permettre de prendre leur destin en main. Cependant, derrière cette déclaration en apparence louable se cache une conception dangereusement erronée de la gouvernance économique et sociale.
L'idée selon laquelle un secteur privé fort, soutenu par un État fort, est la clé pour permettre aux citoyens de prendre leur destin en main est profondément problématique. En réalité, cela crée une dépendance inquiétante à l'égard du marché, soumis aux intérêts privés souvent contradictoires avec l'intérêt général. Un État fort ne devrait pas se contenter de soutenir le secteur privé, mais plutôt le réguler de manière à garantir qu'il contribue effectivement au bien-être de toute la société, et non à l'enrichissement de quelques-uns.
De plus, l'idée de libérer les citoyens de l'État est une illusion dangereuse. L'État, en tant qu'institution démocratique représentant l'intérêt collectif, est le garant des droits fondamentaux et de la justice sociale. Libérer les citoyens de l'État revient en réalité à les livrer à la merci des forces du marché, où seuls ceux dotés de ressources financières importantes peuvent réellement exercer leur liberté. Cela conduit à une société profondément inégalitaire, où les plus démunis sont laissés pour compte.
Pour démontrer l'erreur fondamentale de cette vision libérale, nous pouvons nous tourner vers les enseignements d'éminents économistes sociaux. Amartya Sen et Joseph Stiglitz, tous deux lauréats du prix Nobel d'économie, ont souligné l'importance de l'État dans la promotion du bien-être et de la liberté des individus, ainsi que la nécessité d'une intervention active pour corriger les défaillances du marché. De même, les idées de John Maynard Keynes sur la nécessité d'une intervention étatique pour réguler l'économie et atténuer les cycles économiques sont toujours d'actualité.
En tant que partisan du Projet, qui promeut un État stratège et interventionniste (Page 20, Point 8 du Chapitre Pour une économie performante et résiliente sous-tendue par une gestion transparente des finances publiques), il est de notre devoir de dénoncer cette idéologie dangereuse et de défendre un rôle fort et responsable de l'État dans la protection et la promotion du bien-être de tous les citoyens. Nous devons nous mobiliser pour résister à cette tendance libérale qui menace les fondements mêmes de notre société et œuvrer pour une économie plus juste et équitable pour tous.
Ensemble, restons vigilants et engagés pour un Sénégal souverain, juste et prospère.
Souleymane Gueye est ingénieur projets numériques.
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RSF S'ARME CONTRE LES FOSSOYEURS DE LA LIBERTE DE LA PRESSE
La liberté de la presse est de plus en plus menacée en région ouest-africaine et au Sahel en général. Des journalistes et surtout des journalistes d'investigation sont menaces, traques, emprisonnes injustement parce que leurs enquêtes montrent les crimes impliquant les dirigeants et/ou leurs proches.
Face à cet environnement Reporters sans Frontières (RSF) n'entends pas rester inactif.
L'organisation internationale de défense des journalistes est en train de constituer son armée d'avocats qui plaideront partout dans la sous-région pour défendre des professionnels des médias qui seront traques par des pouvoirs allergiques à la liberté de la presse et qui menacent la démocratie et l'État de droits.
Les détails dans l'extrait de cette entrevue avec Sadibou Marong, le Directeur Afrique de l'Ouest de RSF.
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FAKE NEWS AUTOUR DE LA COOPÉRATION MILITAIRE FRANCO-SÉNÉGALAISE
Les réseaux sociaux se sont embrasés ces derniers jours avec la viralité d'une intox : Bassirou Diomaye Faye aurait réclamé le départ des soldats français stationnés sur le sol sénégalais. Des montages vidéos tronqués ont même circulé à ce sujet
Le nouveau président élu affiche une ferme ambition souverainiste. Mais contrairement aux rumeurs virales, il n'a nullement exigé le retrait des troupes françaises du pays.
Les réseaux sociaux se sont embrasés ces derniers jours avec la viralité d'une intox : Bassirou Diomaye Faye, le tout frais président sénégalais, aurait réclamé le départ des soldats français stationnés sur le sol sénégalais. Des montages vidéos tronqués, avec voix off artificielle, ont même circulé pour accréditer cette fausse information.
Pourtant, rien n'est moins vrai. Depuis son élection, le chef de l'État n'a jamais évoqué cette question épineuse. Son équipe de campagne l'a confirmé à France 24 : ce sujet est un "non-sujet" pour le nouveau pouvoir en place à Dakar.
Il faut dire que la France compte parmi les premiers partenaires économiques du Sénégal. Une rupture militaire semble donc peu envisageable, même si Faye prône incontestablement une vision plus souverainiste dans les relations avec l'ancienne puissance coloniale.
Rééquilibrage oui, rupture non. Un rééquilibrage qui pourrait d'ailleurs passer par une réduction conjointe des effectifs français. Environ 350 soldats sont actuellement déployés, essentiellement à des fins de formation auprès des armées locales et régionales.
Emmanuel Macron avait lui-même émis le souhait en 2022 d'une réduction du tonnage militaire français au Sénégal. Une volonté réaffirmée après l'élection de Faye, même si aucun chiffre officiel n'a encore filtré sur l'ampleur de ce potentiel redimensionnement.
C'est l'ex-ministre Jean-Marie Bockel, nommé envoyé spécial pour l'Afrique, qui planche actuellement sur des recommandations en ce sens. Réduire la voilure mais sans casser les amarres : tel semble être le cap à tenir avec le Sénégal, après les ruptures intervenues avec le Mali, le Burkina Faso ou encore le Niger ces dernières années.
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TOUT POUR EUX ET RIEN POUR ELLES EN 80 ANS
Bien qu’une femme eût joué un rôle déterminant dans la mise en place de l'ONU, près de 80 ans après, on note que seuls les hommes l'on dirigée avec des résultats ô combien mitigés. Les femmes réclament maintenant. L’avis de Marie -Angélique SAVANE
L'Organisation des Nations unies peine, non seulement à prévenir les crises et autres conflits qui minent le monde, mais aussi, elle ne réussit pas à les résoudre quand ils éclatent. Dans ces conditions, ne serait-il pas censé d’essayer un autre leadership avec une femme à la tête du Secrétariat général pour une fois ? En-tout-cas, pour la militante féministe Marie-Angélique Savane, les femmes peuvent faire la différence comme elles l'ont démontré avec la gestion de la pandémie de COVID-19. D’ailleurs, elles se mobilisent de par le monde pour une alternance en faveur des femmes et à juste raison.
Bien qu’une femme eût joué un rôle déterminant dans la mise en place de l'Organisation des Nations unies (ONU), près de 80 ans après, on note que seuls les hommes l'on dirigée avec des résultats ô combien mitigés. Les femmes réclament maintenant.
De manière tout à fait légitime, la gent féminine réactive son vieux combat pour des reformes à la tête de l’organisation et surtout un changement en faveur des femmes. Cela d’autant plus que s'il ne s’agit que de profil ou de compétence, aujourd'hui les femmes en ont à vendre. Elles sont partout et sont tout aussi surdiplômées que les hommes avec un leadership incontestable.
Fort de ce constat un groupe de femmes principalement d’Amérique Latine commencent à se mobiliser pour qu’ après Antonio Guterres, une femme puisse diriger cette organisation planétaire créée après la deuxième guerre mondiale afin de régler les crises que connaît le monde et surtout les prévenir. Le temps d’un nouveau leadership est venu.
Pour mémoire, lors de la mise en place de cette organisation, l'épouse du président Franklin Delano Roosevelt, Eleanor Roosevelt, a joué un rôle déterminant. Il est donc stupéfiant que depuis lors, tous les secrétaires généraux qui se furent succédé à la tête de l'organisation jusqu’à ce jour ne soient que des hommes.
Face aux impuissances de l’organisation, Marie Angélique Savane pense qu’une femme pourrait répondre valablement aux attentes des États membres et pacifier notre monde en crise.