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29 avril 2025
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LES FEMMES, DINDONS DE LA FARCE DES POLITICIENS
La militante et ancienne fonctionnaire internationale, Marie-Angélique Savané, regrette des "femmes mobilisatrices" choisies pour leur "bagou", plutôt que des législatrices compétentes pour défendre un réel programme féministe
À la faveur de la loi sur la parité, leur nombre a considérablement augmenté au sein de l’Assemblée nationale. Mais en termes de contribution de proposition de loi ou de contrôle de l'action gouvernementale les femmes ont-elles été à la hauteur de la mission ? Marie-Angélique Savane n’en est pas convaincue. Mais plus généralement qu’est-ce qui freine l’ascension des femmes en politique au Sénégal ? La militante féministe et ancienne fonctionnaire internationale répond aux questions d’AfricaGlobe Tv, elle qui semble émerveillée par ce que se passe dans les pays d'Afrique anglophones et qui est très au fait surtout de la situation enviable du Rwanda.
La lutte pour la protection des droits des femmes, même si elle a connu des avancées depuis la conférence de Beijing de 1995, beaucoup de défis restent à relever dans bien des domaines et notamment en politique. Le patriarcat a la peau dure. Les partis politiques se servent pratiquement des femmes juste pour la mobilisation surtout en période électorale.
Quant à les pousser à tutoyer les sommets en politique et à être dans des instances de décision, ce n’est pas chose donnée.
Marie Angélique Savane est l’une des féministes les plus connues du continent africain. Une pionnière du militantisme à l’origine de plusieurs associations dont la plus connue est Yewu Yewi grâce a laquelle beaucoup de droits des femmes ont été obtenus.
Depuis des années 70, cette sociologue et ancienne fonctionnaire des Nations Unies, elle a été sur tous les fonts pour défendre avec hargne les droits des femmes africaines et sénégalaises en particulier.
Marie-Angélique Savané a parcouru le monde et surtout l’Afrique, rencontré de grandes personnalités de la planète et surtout des dirigeants africains pour discuter de la situation de la gent féminine écrasée par le machisme et la culture patriarcale.
En plein mois de mars, consacré à la promotion des droits des femmes, nous avions rencontré cette infatigable militante pour discuter de diverses questions relatives aux femmes, notamment les obstacles qui les empêchent d’émerger en politique au Sénégal, des avancées notées, en l'occurrence dans les médias, ainsi que les défis.
Si dans le domaine de l’éducation, des avancées significatives sont enregistrées parce qu’il y a de plus en plus de femmes diplômées et qui occupent des bonnes positions, certaines questions comme l’avortement en cas de viol, ne sont pas encore regelées à cause du poids de la religion, des traditions ou de la culture patriarcale en général.
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CHOISISSEZ LA PAUVRETÉ À VIE, GARDEZ LE FRANC CFA
Convertibilité du CFA : une supercherie made in France - Pourquoi le projet ECO est-il problématique ? Que vaut une monnaie unique sans État fédéral ? Sentiment anti-français ou racisme anti-africain ? Entretien avec l'economiste NDONGO SAMBA SYLLA (P2)
Dans son analyse, l’économiste met à nu la supercherie de la France qui prétend garantir la convertibilité du franc CFA alors qu’il n’en est rien. Aussi, Ndongo pense-t-il que c’est tenter d’arrêter la mer avec ses bras que de prétendre lutter contre l’inflation puisque même les puissances économiques du monde n’ont qu’une solution précaire et non enviable à ce phénomène économique. Les dirigeants de la zone franc devraient bien comprendre cela.
Découvrez la dernière partie de l’entretien de cet économiste patriote et panafricaniste dont les analyses constantes depuis des années, tranchent avec la masse de ses confrères, angulés dans la ligne du neolibéralisme et du néocolonialisme impitoyable qui oppriment les peuples africains et les maintiennent dans la pauvrete et le sous-developpement.
Pédagogique comme à son habitude, il démonte les mensonges et rétablit la vérité autour de la question de la monnaie dont il n’a de cesse d’expliquer que non seulement, elle est un attribut de souveraineté, mais qu’elle est absolument politique si l’on se fie à son étymologie même.
Économiste hétérodoxe, loin des carcans classiques, néo-libéraux, Ndongo Samba Sylla contribue depuis plusieurs années à éclairer les peuples africains, surtout les Ouest-africains sur les enjeux de la souveraineté monétaire et ses implications.
Encore dans cette entrevue, Ndongo soutient sans ambages que la détention de sa propre monnaie ne développe pas systématiquement un pays, toutefois, les pays de la zone CFA devrait avoir chacun sa propre monnaie ou idéalement avoir une monnaie commune mais non contrôlée par une puissance impérialiste comme c'est le cas aujourd'hui parce que la monnaie, c’est un attribut de souveraineté.
Ndongo Samba Sylla casse tous les mythes dont on enrobe souvent la question monétaire et qui n'ont pas leur raison d'être. C'est ainsi qu'avec la journaliste Fanny Pigeaud, ils ont arraché le débat sur le franc CFA aux mains des « spécialistes » qui l’ont accaparé pour le démocratiser et le porter à tous les citoyens.
Convaincus, que le débat sur la monnaie en Afrique de l’Ouest appartient aussi à tous les citoyens sans exclusive. Les deux intellectuels - l'un, chercheur et l'autre, journaliste - ont contribué surtout à expliquer que la création et la gestion d’une monnaie est d’abord politique avant d’être économique.
De ce point de vue, pourquoi devrait-on laisser ce débat aux seuls techniciens qui prétendent que les autres n’en savent rien et ne devraient pas s’y mêler ? Pour mettre à nu ce mysticisme autour de la monnaie, Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud ont co-écrit le livre « L’arme invisible de la France Afrique : une histoire du franc CFA » en 2018.
Un ouvrage présenté dans un langage simple et accessible qui aide à mieux comprendre les enjeux de la souveraineté monétaire et de la sortie du franc CFA, une monnaie coloniale. Comme l’ouvrage a fait sensation, notamment dans les pays anglophones, les deux auteurs et complices intellectuels ont décidé de sortir un nouvel ouvrage « De la democratie en Françafrique » pour faire suite au premier.
La cérémonie de présentation et de dédicace se fera sans doute dans les prochaines semaines. Pourquoi la question monétaire devrait-elle être laissé aux seuls économistes alors que c’est une question éminemment politique ?
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L'APPEL DE DIOMAYE APRÈS LA PRIÈRE DE L'AÏD
Le chef de l'État a exhorté les Sénégalais à tout mettre en œuvre pour préserver le vivre ensemble dans le pays. Gage de paix, cette culture revêt selon lui une importance vitale pour l'avenir du Sénégal
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a invité, mercredi, les Sénégalais à consolider la culture du vivre ensemble, gage ”d’un Sénégal de paix, d’unité et de cohésion”.
”Il nous faut impérativement consolider notre précieux vivre ensemble qui est la garantie d’un Sénégal de paix, d’unité et de cohésion”, a-t-il déclaré après avoir effectué la prière de l’Aïd el Fitr, marquant la fin du Ramadan, à la Grande mosquée de Dakar.
Bassirou Diomaye Faye était accompagné de son Directeur de cabinet, Mary Teuw Niane, du Secrétaire général de la présidence, Oumar Samba Ba, du ministre des Forces armées, le général Birame Diop, du maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, entre autres autorités.
Selon lui, il s’agit d’un ”héritage sacré et précieux et nous avons la responsabilité individuelle et collective de l’entretenir”.
Le chef de l’État a rendu un vibrant hommage à tous les maîtres coraniques, hommes de Dieu et Khalifes généraux, dont les prières bénies ”constituent le socle qui nous permet, quel que soit les péripéties, de toujours rester debout”.
Il a par ailleurs renouvelé ses remerciements aux Sénégalais qui ont choisi un nouveau président de la République dans la paix, durant le ramadan, ”un mois particulier de communion et de dévotion multipliées et acceptées”.
Pour sa part, l’imam ratib de la Grande mosquée de Dakar, El Hadj Alioune Samb, a lors de son sermon, formulé des prières à l’endroit du nouveau gouvernement, invitant le président de la République à accorder un accent particulier, à l’éducation, la solidarité, l’inclusion, ainsi que le respect des coutumes et des guides religieux.
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TAHIROU SARR, LA DÉRIVE XÉNOPHOBE
Raevе, juriste, artiste et militant de gauche dénonce la montée inquiétante du "Zemmour sénégalais" et sa croisade contre les Guinéens. Si ce mouvement reste marginal, son influence grandit auprès d'une jeunesse en mal de repères
Dans une intervention remarquée lors de l'émission "Décrypter l'Afrique" présentée par Théophile Kouamouo, Raevе, juriste, artiste et militant de gauche sénégalais, a dénoncé la montée inquiétante de Tahirou Sarr, surnommé le "Zemmour sénégalais".
Ancien militant du parti Rewmi, Tahirou Sarr a créé le Mouvement Nationaliste Sénégalais, un parti ouvertement xénophobe et raciste. Selon Raevе, ce "parfait opportuniste" a profité du vide politique post-électoral pour imposer son discours haineux visant particulièrement les Guinéens.
"C'est quelqu'un qui porte un discours xénophobe, nationaliste, j'irai jusqu'à dire raciste" a tonné Raevе. "Il a plusieurs fois ciblé dans ses prises de parole les Guinéens, ce qui a été condamné par le CNRA."
Si le mouvement de Tahirou Sarr reste marginal pour l'instant, n'étant pas membre de la coalition au pouvoir, Raevе alerte sur les dangers d'un tel discours de haine qui séduit une partie de la jeunesse désœuvrée. "Ce type de propos naît souvent chez les jeunesses non formées, qui se laissent emballer faute d'ossature intellectuelle."
Face à cette menace, les autorités déploient une stratégie multiforme : réponses socio-économiques, lutte contre le racisme, défense de l'image d'un Sénégal de la Teranga. Selon Raevе, "les Sénégalais ne voudraient pas que ce discours de haine devienne la représentation du pays à l'international".
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DIANO BI DU 07 AVRIL 2024 AVEC Me MOUSSA SARR, AVOCAT A LA COUR.
Diano Bi du 07 avril 2024 avec me Moussa SARR, avocat à la cour
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CHEIKH GUEYE DU CUDIS INVITE LE GOUVERNEMENT A MISER SUR LA VERITE
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 7 avril, Dr Cheikh Guye a toutefois invité les nouvelles autorités étatiques à inscrire le langage de vérité au centre de leur politique de rupture dans la gouvernance des affaires du pays,
Le Secrétaire général du Cadre unitaire de l'Islam (Cudis) salue le premier signal donné par le Président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, à travers le casting des membres de leur premier gouvernement également marqué par le respect de leur engagement de former une équipe restreinte avec 25 ministres. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 7 avril, Dr Cheikh Guye a toutefois invité les nouvelles autorités étatiques à inscrire le langage de vérité au centre de leur politique de rupture dans la gouvernance des affaires du pays, notamment au sujet de la réduction du coût de la vie.
En effet, interpellé par notre confrère Baye Oumar Guèye sur les défis de ce nouveau régime en place à mettre en œuvre certains de ses engagements électoraux, notamment la réduction du coût de la vie, Dr Cheikh Guèye n’est pas allé par quatre chemins. Tout en soulignant que l’un des signaux les plus importants que cette nouvelle équipe gouvernementale pourra donner, c’est de faire baisser des prix des denrées de première nécessité, le coordinateur du Réseau des Think tanks sénégalais (SENRTT) a tenu à préciser que le contexte international avec les critères de convergence au niveau de l’Uemoa, la guerre Russo-Ukrainienne, le conflit Israélo-Palestinien à Gaza ne contribuent pas à faire baisser les prix à l’international.».
Sous ce rapport, invite-t-il, le nouveau gouvernement doit savoir dire « la vérité aux Sénégalais chaque fois que c’est nécessaire ». « Il y a des choses qui sont possibles aujourd’hui, des choses qui ne vont les (Sénégalais) impacter que dans le moyen et le long terme. Que les gens fassent preuve de patience. On peut avoir un cycle vertueux qui peut permettre au Sénégal (de se développer) avec plus de ressources venant du pétrole et du gaz mais aussi de la renégociation de certains accords », a-t-il indiqué.
Auparavant, analysant les profils des nouveaux ministres, Dr Cheikh Guèye s’est félicité du premier signal donné par le Président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko à travers le casting des membres de ce premier gouvernement mais aussi le respect de leur engagement de former une équipe restreinte avec 25 ministres. Poursuivant son propos, le coordinateur du Réseau des Think tanks sénégalais a également exprimé sa confiance sur les personnalités qui ont été choisies pour gérer les ministères régaliens tels que la Justice, les Forces armées, l’Intérieur et l’Économie. En effet, même s’il préconise une surveillance de près des actions futures de ce gouvernement pour voir comment les pertinences se traduiront dans la pratique, Dr Cheikh Guèye a indiqué au sujet des personnalités à la tête de ces ministères régaliens que leur parcours dans la gestion d'équipes démontre leur rigueur et leurs compétences.
« On voit que, en terme d’âge et de vécu, nous avons au niveau des ministères de la Justice, des Forces armées, de l’Intérieur et des finances, des gens qui ont une bonne expérience et la légitimité à travers leur grade et leur parcours. On a effectivement des garanties qu’on va vers une gestion très rigoureuse de ces ministères régaliens qui sont la structure et la fondation de tout gouvernement », a-t-il assuré avant d’ajouter au sujet de l’actuel ministre de l’Économie et de la coopération que son profil d’économiste hétérodoxe en tant qu’ancien du Fonds monétaire international (Fmi) qui prône une démarche alternative dans le domaine économique, « sera très utile pour la reconstruction du modèle économique sénégalais qui a toujours fonctionné depuis 64 ans».
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LA FIN DU CYCLE SENGHORIEN
En chassant le régime sortant, les Sénégalais ont également rejeté un modèle politique vieux de 64 ans selon Mamadou Diouf. Pour l'universitaire, cette élection est une "révolution" qui doit mener à la refondation d'une société minée par la gabegie
Invité exceptionnelle sur le plateau d'ITV samedi 6 avril 2024 après la victoire surprise de Bassirou Dioum Faye à la présidentielle, l'historien Mamadou Diouf, professeur à l'université prestigieuse de Columbia, a livré une analyse percutante. Selon lui, cette élection marque ni plus ni moins que la fin du "cycle senghorien", ce système politique vieux de 64 ans hérité de l'époque coloniale.
Pour Diouf, ce "modèle islamo-wolof" instauré sous Senghor reposait sur un contrat social entre la classe politique, les chefs religieux et les détenteurs de légitimités traditionnelles. Un système stable permettant d'éviter les coups d'État, mais qui atteignait désormais ses limites, incapable de s'adapter aux nouvelles aspirations de la société.
"Les Sénégalais ne se battaient pas contre une personne, mais pour le respect de leur Constitution", a insisté le professeur, voyant dans la contestation du 3e mandat la première brèche dans l'ancien système.
Avec la mobilisation populaire inédite et la victoire surprise du candidat anti-système Bassirou Dioum Faye, c'est donc un véritable tournant historique que le Sénégal vient de négocier. "Le cycle senghorien s'est clôturé", a tranché Diouf.
Pour l'universitaire, le nouveau président fait face à un mandat clair : répondre aux aspirations de la jeunesse qui a été le moteur du changement, en opérant une « refondation morale » de la société. Finie la gabegie des élites, place à une nouvelle gouvernance au service du bien commun selon Diouf.
L'historien préconise d'ailleurs des réformes de rupture comme la réduction du nombre de députés, la création d'un fonds pétrolier cogéré ou encore l'éradication du phénomène des talibés.
Une révolution à accompagner S'il se montre optimiste sur les capacités de mobilisation des Sénégalais, Diouf a également appelé sa génération à "accompagner les jeunes, mais dans un rôle invisible". Une nouvelle page s'ouvre pour le Sénégal, celle d'une nation qui semble décidée à rompre avec les vieux démons de son passé.
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DIATOU CISSE ÉTRILLE LES PRIVILÈGES DES ÉLITES
La journaliste dénonce les dérives d'un système rongé par une caste au sommet de l'État. Fonds politiques indécents, retraites présidentielles faramineuses, avantages matériels injustifiés... Son plaidoyer pour l'équité fait des vagues
Le débat sur les privilèges accordés aux anciens responsables politiques sénégalais est à nouveau relancé. Lors d'une émission télévisée sur la TFM, la journaliste Diatou Cissé a souligné qu'il était nécessaire de "revoir ces points-là".
Selon elle, "rien ne justifie que vous soyez président du conseil économique, vous partez, on vous donne trois millions par mois. Un ancien président de la République, on lui donne si je ne m'abuse, cinq millions. C'est du détournement légalisé."
Diatou Cissé fait ici référence aux larges privilèges financiers attribués aux anciens présidents de la République et présidents d'institutions au Sénégal. Elle dénonce des sommes "excessives" et "au non de quoi" ces personnalités perçoivent de tels montants.
"Il y a des agences, les gens, certains ont sept millions, d'autres ont cinq millions. Les hausses salariales par-ci et par-là ont déstabilisé la grille de salaire de la fonction publique. Comment on peut être ancien président et ne pas avoir une maison ?", s'interroge-t-elle, pointant le caractère "gabégique" de l'État sénégalais depuis les libéraux.
Selon la journaliste, ces privilèges "induits ou excessifs" contribuent à "vampiriser" l'État sénégalais et mobilisent des ressources qui pourraient être allouées à des politiques publiques prioritaires comme l'emploi des jeunes.
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LA FIN DE LA PROCRASTINATION MONÉTAIRE AU SÉNÉGAL ?
Martial Ze Belinga déconstruit le mythe de la "pérennité" du franc CFA. Pour le chercheur camerounais, l'argument de la continuité défendu par les partisans du statu quo monétaire ne tient plus face aux aspirations de souveraineté des nations africaines
Pendant des décennies, les autorités africaines ont repoussé l'échéance d'une réforme des systèmes monétaires hérités de la colonisation. Selon Martial Ze Belinga, chercheur indépendant en économie et en sciences sociales, cette attitude relève de la « procrastination », un report permanent d'une décision pourtant nécessaire.
"On est habitué à fonctionner dans un système dont on sait qu'il n'est pas optimal, dont on sait qu'à terme on devra changer, mais on diffère en permanence le moment de décider et de faire un choix", analyse- t-il à propos du franc CFA.
Le chercheur camerounais considère que malgré les discours rassurants sur la stabilité apportée par cette monnaie, les faits sont têtus : en près de 80 ans d'existence, le franc CFA n'a pas permis l'émergence économique des pays qui l'utilisent. Un constat cuisant pour les défenseurs d'un outil vendu comme protecteur des économies africaines.
Désormais, l'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal pourrait marquer la fin de cette longue tergiversation. Portée par un vent de souveraineté, la nouvelle équipe dirigeante affiche sa ferme intention de tourner la page du franc CFA, perçue comme un vestige néocolonial.
Deux options sont sur la table selon Ze Belinga : une sortie collective au sein de la CEDEAO vers l'éco, la future monnaie commune, ou une sortie en solitaire pour doter le Sénégal de sa propre invention. Une perspective qui effraie certains observateurs, redoutant d'éventuelles représailles à l'instar de celles subies par des dirigeants récalcitrants par le passé.
Mais pour le chercheur, le Sénégal, de par son poids démographique, économique et sa légitimité démocratique, à tous les atours pour être le pays pionnier qui entraînera d'autres nations africaines sur la voie de la souveraineté monétaire.
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CEDEAO, TERRE PROMISE DU JOURNALISME DE REDEVABILITE
Malgré les différentes entraves au journalisme d’investigation, aujourd’hui beaucoup d'outils permettent de l’exercer et l’Afrique de l’Ouest est pratiquement une terre vierge pour faire de l‘investigation, estime le journaliste Maxime Domegni.
Maxime Domegni s’est passionné très tôt pour le journalisme d’investigation en tant que jeune reporter. Maxime a travaillé et travaille encore pour de grandes organisations qui promeuvent le journalisme de redevabilité. Aujourd’hui en plus du terrain, il est aussi formateur dans des écoles de formation en journalisme.
Sa carrière commencée au Togo, il a eu ses expériences les plus profondes en journalisme d’investigation au sein de l’emblématique journal L’Alternative qui a fini par devenir encombrant pour le régime de Lomé.
En marge de la cérémonie de relance de l’Alternative à Dakar, AfricaGlobe Tv l’a interviewé sur ses expériences ainsi que les défis du journalisme d’investigation dans la région ouest-africaine.
Pour lui, le contexte est favorable plus que jamais pour de l'investigation en Afrique de l'Ouest grâce aux nouveaux outils issus l'évolution technologique et ce en dépit de l’aversion de certains dirigeants pour les journalistes.
En tout cas pour Maxime, l'investigation est sans doute l'avenir du journalisme. L'intelligence artificielle (IA) ne peut voler le boulot d'un journaliste d'investigation. L'IA ne menace que le journalisme de communique de presse.