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29 avril 2025
SENEPLUS TV
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FACE À UN RÉGIME TROP FAURE, UN PRESSE FORTE
Des « Panama papers » au « Pétrole gate - affaire de 500 milliards-», en passant par les Swiss Leaks, le journal togolais L’Alternative a beaucoup mouillé le régime de Lome et a fini par provoquer sa foudre. Explications du rédacteur Isidore Kouwonou.
Rédacteur en chef du journal togolais d’investigation L’Alternative, Isidore Kouwonou a échappé de justesse à la machine à broyer du régime de Lomé traversant forets et rivières la peur au ventre pour sortir du pays. Après un d’absence le journal soutenu a RSF a repris service récemment. C’est en marge de cette cérémonie de relance qu’AfricaGlobe Tv interrogé Isidore Kouwonou.
L’Alternative, journal d’investigation fonde au Togo est illustre dans des enquêtes sans complaisance qui ont trop souvent éclaboussé le régime de Faure Gnassingbé.
Le journal a notamment participer avec de grand médias du monde aux Panama papers, aux Swiss Leaks. Au Togo, beaucoup de scandales comme le « pétrole gate » a été mis au grand jour par le journal : une affaire de 500 milliards FCFA.
Le journal a même obtenu des distinctions internationales pour son travail d’intérêt public qu’il réalise depuis des années. Mais le pouvoir de Lomé n’entendait pas laisse ces empêcheurs de tourner en round prospérer en continuant de mette un point de lumière vive dans les ténèbres.
Menaces, intimidation, persécution, emprisonnement, dissuasion de partenaires qui aiment fort bien le travail du médias. Finalement l’équipe éditoriale a dû prendre le large pour se sauver et continuer à exercer.
Avec son confrère et fondateur du journal Ferdinand Ayité ils sont définitivement des exilés juste parce qu’ils faisaient leur travail d’informer. L’objectif de la persécution dont ils ont fait l’objet visait à les faire et taire et de tuer définitivement leur canard.
D’ailleurs pendant un an, le journal a été absent des kiosques, le directeur Ferdinand Ayité ayant trouvé refuge à Paris et Isidore, le rédacteur en chef, à Dakar .
Récemment, grâce à une bourse de Reporters sans Frontières Afrique de l’Ouest, tout en étant hors du Togo, L’Alternative reprend du service depuis Dakar en format digital.
Confiant et déterminée, pour le rédacteur en chef, les dirigeants devraient comprendre que les journalistes critiques sont des allié qui les aident de par leur travail les gouvernants à faire bien et mieux, en réduisant les dérives et les écarts dans leur gestion comme c’est le cas Outre-Atlantique. Et par conséquent, ils devraient être protégés.
Il est d’ailleurs absurde d’oser prononcer le mot démocratie de passant son temps à traquer des journalistes puisque la presse demeure l’un des paliers de ladite démocratie.
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DIOMAYE FAYE, UN PRÉSIDENT NORMAL ET AUSTÈRE
Le procès en inexpérience de Diomaye Faye est un non-sens - Avec un plus de 54% des voix, ce résultat électoral n’est pas du dégagisme mais un vote de conviction - Pourquoi Sonko ne doit pas rester hors des institutions ? - Entretien avec Ndeme Dieng
Élu avec plus de 54 % des voix, Bassirou Diomaye Faye n’a laissé aucune chance à un second round, il y a exactement 8 jours. Ce résultat électoral n’est pas du dégagisme c’est de la conviction. C'est l'avis de Ndeme Dieng, membre de la cellule de communication de la Coalition Diomaye Président interviewé par AfricaGlobe qui revient sur la personnalité, le projet et les chantiers du président élu.
Il est austère et apparemment pas disert. Le Président élu du Sénégal le 24 mars 2024 est en conclave avec ses équipes dans un hôtel de Dakar pour la préparation de son entrée officielle en fonction dès ce mardi 2 avril.
Dans sa déclaration de patrimoine, Diomaye Faye a déclaré un compte de 4 millions de francs CFA et deux voitures d’occasion.
Bon lycéen, l’inspecteur de 44 ans et ancien pensionnaire de l’École nationale d'administration (ENA) serait détaché des biens matériels. Il mène une vie parcimonieuse. Intègre, il aurait aussi une haute idée de l’éthique.
Pour toutes ces raisons Bassirou Diomaye Faye serait un président normal et ferait un bon président. C’est en tout cas l’assurance que donne Ndeme Dieng, dans cette interview accordée à AfricaGlobe Tv, à quelques heures de la prise de fonction du plus jeune président de toute l’histoire du Sénégal indépendant.
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OBJECTION AVEC MOMAR THIAM
Le conseiller en communication et directeur Heic est l'invité de Baye Omar Gueye sur Sud FM ce dimanche 31 mars 2024
Nominations de magistrats, Mamadou Ndoye tire sur Macky
par Fatoumata Sissi Ngom
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MULTIPLE PHOTOS
GEEJ GI — LE VIEIL HOMME ET LA MER
EXCLUSIF SENEPLUS - Dialogue avec les hommes et femmes de la mer de Mboro. Ces discours édifiants convoquent l’élaboration urgente de politiques publiques au service des communautés (Échanges en Wolof, avec sous-titres)
Fatoumata Sissi Ngom dialogue avec les hommes et femmes de la mer de Mboro. Leurs discours sont édifiants. Ils convoquent l’élaboration urgente de politiques publiques au service des communautés. Échanges en Wolof, avec sous-titres.
Je suis partie à la rencontre des pêcheurs de Mboro, avec mon ami Ndiaga Ndiaye, leader politique. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre du projet de co-création organique Une Proposition nommée Désir, que j’ai initié à Mboro et les villes environnantes comme Darou Khoudoss. Les discussions vont nourrir l’Observatoire de la plateforme du projet.
“Le vieil homme et la mer”, car ce jour-là, en écoutant le vieux doyen, les pêcheurs et les enfants, et en les imaginant en pleine mer, remplis d’espoirs, ou en train de se mesurer à plus grand qu’eux - le gros bateau européens ou les déchets chimiques - j’ai senti que l’esprit d’Hemingway, de Santiago et du petit Manolin était avec nous. C’est l’histoire de la dignité humaine et du courage. C’est aussi l’histoire de pêcheurs courageux, d’enfants qui apprennent des ainés, et de femmes qui partagent une même condition. La littérature universelle et la création organique peuvent se mettre au service des politiques publiques et de la condition humaine.
L’urgence pour le nouveau chef de l’Etat de mettre en place des politiques publiques tranchantes au service des populations
La situation de l’économie de l’Océan au Sénégal et particulièrement à Mboro est représentative des graves distorsions économiques et sociales au Sénégal, et qu’il faut urgemment réparer. Le nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, et son gouvernement, doivent prioriser une transition juste et inclusive au service réel des populations.
Mboro-sur-mer est un important hub de pêche, dont le potentiel est noyé à cause de l’absence d’infrastructures de pêche adéquates, la pollution industrielle notamment par les Industries Chimiques du Sénégal, et les accords de coopération internationale qui sont défavorables voire dangereux à la survie des communautés locales. A Mboro-sur-mer, le “gros bateau” provenant d’Europe et pêchant à outrance est devenu une entité à part entière. Dans l’imaginaire de ce village de pêcheurs, ce gros bateau aux moyens et dimensions disproportionnés est un racketteur autorisé par l’État.
Considérer encore plus les femmes et les enfants
Lors de cette rencontre, j’ai pu observer en direct que les inégalités hommes-femmes et le modèle patriarcal sont profondément ancrés dans les imaginaires. Aucune femme n’était présente dans l’assemblée. Ni aucune petite fille et aucune jeune fille, alors que beaucoup de garçons étaient présents. Éternelles fourmis invisibles ? Cela a été un peu étrange d’être la seule femme entourée d’hommes et de petits garçons. À un moment, j’ai demandé pourquoi les femmes n’étaient pas là, et si je pouvais les entendre, elles aussi. Les dignitaires ont alors appelé une femme transformatrice qui a bien voulu se montrer et prendre part à la discussion.
Mais le plus émouvant, ce sont les enfants, ces petits bouts du divin. Déjà tout petits, ils se préoccupent de la rentabilité de la pêche, nourrissent un profond ressentiment envers le gros bateau et les ICS, et portent sur leurs frêles épaules les problèmes des adultes. Je suis un peu dépassée et submergée en les écoutant.
Il va être urgent pour le nouveau chef de l’État sénégalais de réviser en profondeur les accords de pêche avec les partenaires internationaux, et d’instaurer un vrai cadre d’application de normes environnementales pour les entreprises extractives. Cela passe par l’élaboration de politiques publiques conscientes et tranchantes qui mettent l’humain au centre.
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UNE CONSTITUTION À REFONDER
Sous l'égide de Sursaut Citoyen promoteur du Pacte de bonne gouvernance démocratique, experts et participants débattent des grandes orientations à donner à la prochaine loi fondamentale inspirée des Assises nationales et des travaux de la CNRI
Dans le cadre de sa campagne citoyenne pour la mise en œuvre des réformes institutionnelles au Sénégal, l'organisation Sursaut citoyen a organisé jeudi 28 mars 2024, une séance de discussions autour de l'avant-projet de nouvelle Constitution proposée par la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI). Cet important rendez-vous intervient quelques semaines après la signature par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye du Pacte de bonne gouvernance démocratique, un engagement à appliquer les recommandations issues des Assises nationales et de la CNRI.
Au terme de cette conversation citoyenne animée par des experts tels que Alioune Badara Fall, Babacar Gueye, Arame Ndoye Gaye, Maurice Soudiieck Dione et Jean-Louis Corréa, l'ancien ministre de l'Éducation Mamadou Ndoye a présenté une synthèse des échanges, dont voici les points saillants :
Identifier les problèmes à résoudre
La première étape cruciale consiste à définir clairement les dysfonctionnements que la nouvelle Constitution devra corriger. Parmi les principaux maux épinglés : les atteintes aux libertés, le non-respect de la Constitution, l'hyper-présidentialisme et la mainmise du président sur le Parlement, la justice et l'administration.
Déterminer le degré de changement
Un débat de fond anime les participants : faut-il se contenter d'une simple rationalisation du cadre existant ou aller vers des réformes en profondeur, voire une refondation totale avec l'instauration d'une nouvelle République ? Une question cruciale qui devra trouver un consensus.
Choisir le régime politique
La forme de l'Etat fait aussi l'objet de vives discussions : faut-il opter pour un régime présidentiel, parlementaire ou un modèle hybride sur mesure ? L'adaptation au contexte national sera déterminante pour garantir la cohérence du nouveau texte constitutionnel.
Renforcer les droits et libertés
Le renforcement des droits et libertés des citoyens ainsi que de leur pouvoir de contrôle sur les institutions apparaît comme une priorité absolue. Il s'agit de créer de nouveaux espaces démocratiques pour encourager l'initiative citoyenne. Parmi les pistes évoquées : des juges de la liberté, un médiateur renforcé, une évaluation systématique des hauts fonctionnaires, etc.
Instaurer des mécanismes de mise en œuvre
Enfin, au-delà du cadre théorique, les participants insistent sur la nécessité de mettre en place des dispositifs concrets pour assurer l'application effective des réformes.
Cette conversation citoyenne, riche en perspectives, marque une étape importante du processus de réformes institutionnelles réclamées par la société civile afin de sortir le Sénégal du fléau de l'hyperprésidentialisme. Un séminaire national est d'ores et déjà pévoqué pour approfondir les réflexions et produire un projet de Constitution actualisé à soumettre au président Bassirou Diomaye Faye.
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LE SÉNÉGAL, UN LABORATOIRE D'EXPÉRIMENTATION DÉMOCRATIQUE AFRICAINE
Dans une intervention remarquée sur France 24, l'éminent historien sénégalais Mamadou Diouf a qualifié l'élection surprise de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de "presque une révolution"
Dans une intervention remarquée sur France 24, l'éminent historien sénégalais Mamadou Diouf a qualifié l'élection surprise de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal de "presque une révolution". Professeur à l'Université de Columbia, Diouf a souligné le caractère historique et transformateur de ce examen pour la démocratie sénégalaise.
Selon lui, cette élection marque le respect des institutions et de la Constitution malgré les tensions politiques. L'administration a également réussi l'épreuve en organisant des élections apaisées. Diouf y voit l'expression de la "maturité" et de la "culture démocratique" ancrées dans la société sénégalaise.
Au-delà du nouveau président élu, c'est l'émergence d'un leadership renouvelé avec Ousmane Sonko, figure de proue du parti Pastef, qui semble se profiler. Une configuration inédite et pleine de défis selon l'historien.
Enfin, Diouf considère cette élection comme un contre-exemple positif dans une région africaine secouée par les coups d'État militaires. Le Sénégal incarnerait ainsi un "laboratoire" et une source d'inspiration démocratique pour le continent.
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DIOMAYE FAYE A COMMENCÉ SES CONSULTATIONS
Le nouveau président est à l'oeuvre pour la formation de son gouvernement annoncé pour le 5 avril. Le mot d'ordre sera la compétence, avec la nomination notamment de technocrates et de membres de la diaspora
Le nouveau président Bassirou Diomaye est à l'oeuvre pour la formation de son gouvernement annoncé pour le 5 avril. Le mot d'ordre sera la compétence, avec la nomination de technocrates et de membres de la diaspora, selon des indiscrétions de TV5 Monde.
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RUPTURE ET RENAISSANCE AU SÉNÉGAL
À contre-courant des élites déconnectées, Faye et Sonko ont su réveiller les aspirations de changement de la jeunesse. Sauveront-ils le Sénégal de l'emprise néocoloniale ? Analyse et commentaires avec René Lake, Niakala Goké et Kalvin Dark sur VOA Afrique
À 44 ans, Bassirou Diomaye Faye vient de réaliser l'impensable. Cet inspecteur des impôts devenu figure de la contestation a été propulsé à la présidence du Sénégal dès le premier tour. Porté par une vague de jeunesse en quête de changement radical, son élection marque une rupture historique avec le vieux système politique.
Diomaye Faye, avec son mentor Ousmane Sonko, incarne une nouvelle génération panafricaniste déterminée à briser les vieilles chaînes néocoloniales. Leur discours à contre-courant, prônant l'indépendance vis-à-vis des puissances étrangères et la renégociation des contrats léonins, a renforcé les masses.
Mais ce vent de rupture soulève de nombreux défis. Comment concrétiser les promesses de moralisation sans provoquer de crises ? Réformera-t-on vraiment le système éducatif pour « dé-coloniser » les esprits ? Sonko conservera-t-il son influence au risque d'éclipser le président ?
Analyse et commentaires avec René Lake, Niakala Goké et Kalvin Dark dans l'émission hebdomaire Washington Forum sur VOA Afrique.