Dakar, 20 nov (APS) – La coalition "And défarat Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar " a de nouveau réclamé vendredi l’envoi d’une mission de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des finances, sur la gestion du président de la chambre consulaire, Mamadou Lamine Niang.
L’opérateur économique Birane Yaya Wane, l’un des membres de cette structure, a fait part aux journalistes de la demande, lors d’une conférence de presse.
M. Wane et d’autres membres d’"And défarat Chambre de commerce" veulent être édifiés, par les organes de contrôle déjà cités, sur "la liste de toutes les sociétés nationales et privées".
"Il n’existe plus de chambre de commerce à Dakar", a-t-il soutenu, ajoutant que les membres actuels de la chambre consulaire siègent "illégalement" au sein de la structure.
Dakar, 20 nov (APS) – Assane Sall, un cadre sénégalais travaillant pour la société pétrolière Vivo Energy, a été tué dans la prise d’otages menée par des hommes armés dans un hôtel, à Bamako, vendredi, a annoncé le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye.
Dans un entretien téléphonique la RTS1, la télévision publique sénégalaise, M. Ndiaye a indiqué que ce citoyen sénégalais était en mission au Mali, pour la société Vivo Energy.
Le gouvernement sénégalais cherche à rapatrier la dépouille de la victime, selon lui.
Un collègue d’Assane Sall, également de nationalité sénégalaise, a échappé à la prise d’otages, qui a eu lieu à l’hôtel Radisson Blu, a signalé Mankeur Ndiaye.
"Au total, il y avait sept de nos compatriotes dans cet hôtel, les cinq autres ont pu être [sauvés] et se trouvent à l’ambassade du Sénégal à Bamako et à la résidence de l’ambassadeur", a-t-il ajouté.
Selon M. Ndiaye, le président sénégalais Macky Sall a condamné "fermement" cet "acte terroriste" et a exprimé la solidarité du peuple sénégalais à Ibrahim Boubacar Keïta, son homologue malien.
Au moins 27 personnes ont été tuées dans l’attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako où près de 140 clients et 30 employés ont été pris en otage, vendredi, par des individus armés, selon plusieurs médias citant des sources sécuritaires.
La prise d’otages est survenue tôt dans la matinée de vendredi, aux environs de 6h GMT.
Un assaut a été donné par les forces d’intervention maliennes, aidées par des unités des armées française et américaine, et des soldats de la mission des Nations unies au Mali.
L’assaut a permis de libérer de nombreux otages, des étrangers pour la plupart.
Des médias maliens affirment que trois des assaillants ont été tués lors de l’assaut.
Le président Ibrahim Boubacar Keita se trouvait au Tchad au moment de l’attaque. Il a regagné Bamako dans la journée.
Parcourir les localités de l'Est et du Nord du Sénégal est une entreprise exténuante mais excitante. Le plaisir d'avoir traversé le pays, de Bakel à Ndande en passant par près d'une dizaine d'agglomérations comme Diawara, Thialy, Ngano, Wendou Bosséabé, Sinthiou Bamambé, Golléré Gamadji Saré, Fanaye…, n'a été entaché que par l'annonce des attaques terroristes sur Paris qui a endeuillé la délégation française conduite par son ambassadeur. Cette partie du territoire à la densité faible, est une mine en dormance pour ceux qui rêvent de découvrir le Sénégal.
a route était bonne par intermittence entre Kidira et Bakel. Moins éprouvant que le tronçon FatickKaolack qui, en attendant la livraison d'une nouvelle bitume, est toujours un chemin de croix pour les voyageurs. Seul avantage avec ce ralenti, on peut admirer avec plaisir les marais salants. Plus on s'enfonçait en pleine soirée dans cette localité de l'Est, plus la densité se réduisait. Les négoces de tous types qui bordent la chaussée de part et d'autre de la Nationale 1, les camions de transport à destination ou en provenance du Mali, l'espacement et les lueurs faibles des poteaux électriques…, se raréfient au fur et à mesure que l'on s'engageait sur le bitume cahoteux. Après un arrêt à Tambacounda (Ndlr : mercredi 11 novembre 2015) à 17 heures passées, tous les néophytes qui faisaient le trajet pour Bakel croyaient avoir fait le plus dur. Seuls les points lumineux des lampes torches, fendant hasardeusement l'obscurité comme les signaux d'un code morse, indiquait une présence humaine faiblement répartie.
Dans ces vastes espaces de terres, la verdure de la saison des pluies bien arrosée cède déjà la place à un paysage jaunissant dû à l'assèchement. D'ailleurs, le parcours est ponctué de feux de brousse parfois embryonnaires, parfois d'une ampleur assez inquiétante. "En général, ce sont les villageois eux-mêmes qui allument ces feux pour débroussailler plus rapidement. Et des fois, ça leur échappe", nous expliquera plus tard à Matam Mamadou Dème, un enseignant venu assister à l'inauguration du centre d'état-civil. Le périple qui devait nous mener de Bakel à Saint-Louis en passant par près d'une dizaine de localités a offert une multitude de paysages.
23 heures, l'heure d'arrivée dans un hôtel-dortoir à Bakel, où les moins endurants se sont fait raconter le dîner le lendemain, avant de mettre le cap plus à l'intérieur du département.
Chez les "Francenaabé"
Dans les ruelles poussiéreuses et dénivelées de Diawara, une apparition presque anachronique suscite l'intérêt. Une agence bancaire de la Cbao s'aligne dans un pâté de maisons en dur de cette commune, à 18 km au sud de Bakel. "Les émigrés ont insisté pour avoir cette agence et faciliter leurs envois d'argent pour les parents du village. On en a disposé bien avant Bakel", explique Killé Sakho, jeune maire de la commune, venu présider l'inauguration de la station de potabilisation d'eau. Commune d'expatriés, la localité regorge de ceux qu'on appelle 'Francenaabé', les ressortissants du Nord, Nord-Est ou de l'Est qui ont acquis la nationalité française durant la vague de naturalisation avant la fin de la période dorée en Hexagone appelée les Trente Glorieuses, dans les années 70. A regarder un Mamdy Sakho grisonnant et entendre son français approximatif, impossible de lui prêter quatre décennies passées en France. Foulard keffieh noir blanc autour du cou, tenue traditionnelle mitée, et chaussures de cuir, on le croirait à s'y méprendre pour un paysan besogneux du centre du pays. "Diawara est notre fierté. Tout ce que nous avons et que nous rêvons d'avoir est pour notre terre. Je suis retraité mais je fais régulièrement la navette entre la France et ici", confie-t-il.
"Français d'origine sénégalaise"
La deuxième puis la troisième génération de ces pionniers continue de perfuser cette localité où les réalisations de l'Etat central se résument à des structures avec les différentes coopérations bilatérales. Ici, c'est très courant de rencontrer des binationaux. Les parents transmettent leur nationalité française à leurs enfants avant de les ramener ici pour leur éducation", confie-t-il. Une solidarité extra-territoriale qui leur permet de maintenir leur localité dans le giron du progrès. D'ailleurs, trois jours plus tard, durant sa visite au lycée de Thilogne, l'ambassadeur français, Jean-Félix Paganon a magnifié l'engagement des migrants. "Rien n'aurait été possible sans cet engagement des Sénégalais de France ou des Français d'origine sénégalaise. C'est la même chose." Une migration devenue toutefois difficile avec une entrée restreinte dans l'ancienne métropole. Le président des ressortissants de Bakel en France, Boubou Sakho, témoigne qu'à l'époque, en 1974, il est parti en France grâce à ses parents, mais que le contexte actuel est différent. "La capacité humaine à s'adapter est énorme, mais voyager est beaucoup plus compliqué aujourd'hui. Maintenant on ne risque plus d'arriver à destination. Est-ce que ça vaut le coup de perdre la vie pour n'aller nulle part ?" s'interroge-t-il sur l'énergie déployée par les 'clandestins' à rejoindre l'eldorado européen.
Matam, haut-sur-minarets
Dans la onzième région du Sénégal sortie des flancs de SaintLouis en 2001, la grande disponibilité foncière contraste avec la faible densité de la population. 45 fois plus grand que Dakar, Matam, 25. 083 km2, offre des paysages plats et sahéliens qui s'étendent sur des kilomètres avant que les oasis urbaines que sont Semme, Orkadiéré, Sinthiou Bamambé, Ourossogui, Thilogne, Wendou Bosséabé ne viennent interrompre la vision de ce panorama désertique. Dans ce Matam où il fait chaud, seuls les pylônes électriques et les châteaux d'eau se dressent plus hauts que les minarets. Les lieux de culte musulman se situent à intervalle régulier, et des fois tiennent dans le même espace. "Elles font partie du décor. Un village ici, c'est un ensemble d'habitations, de cases autour d'une mosquée", plaisante un professeur du lycée de Ngano. Dans ces espaces clairsemés, l'irruption de troupeaux de bovins ralentit la procession des véhicules. Le temps de constater que les récoltes de céréales sont en cours. Les épis sèchent sur les baraques en tôle ondulé de petites maisons en banco. Les pastèques sont mûres ; blettes même. Celles qui ne sont pas encore pourries sont sauvegardées sous des toiles pour les préserver de la chaleur étouffante. Quant aux épis qui restent à glaner, ils se dressent fermement au bout des longues tiges ; protégés d'une manière assez singulière. Des morceaux de tissus ou de sachets sont enveloppés pour les protéger contre les nuées destructrices de mangemils et des bourrasques assez fréquentes dans cette zone. De loin, on croirait à des débris transportés par le vent, pris dans des petits champs sur lesquels veille une armée de petits enfants ou de cultivateurs.
Saint-Louis vintage
Le calvaire des pistes chaotiques qui a secoué l'intérieur du bus a pris fin à Ndioum. Ce "tarmac" de la RN2, 120 km, jusqu'à Richard-Toll, réalisé grace à la coopération américaine, est accueilli dans un soulagement par les passagers. Un parcours sans embûches grâce à la sécurité renforcée autour de l'ambassadeur de France au Sénégal, par deux pick-up de la gendarmerie, jusqu'à Richard-Toll où une procession pour le Magal de Touba ralentit la cadence sur laquelle s'était lancée la caravane. "Dieureudieufé Serigne Touba ! Dieureudieufé Serigne Touba !" s'écrie une foule qui brandissait des images, grandeur nature, du fondateur du mouridisme ; aidée en cela par une sonorisation assourdissante. Une des bonnes volontés qui se démenait de gauche à droite finit par introduire trois tasses chaudes de café "Touba" sous la demande pressante des passagers.
Saint-Louis ! Elle garde toujours cette architecture coloniale vieillotte qui fait son charme. Des maisons aux balcons surchargés de linges font face à des hôtels qui ont fini de bourgeonner partout dans la ville. D'ailleurs, la vieille ville bruit aux rires et processions de touristes sur les calèches, dont les bras armés d'appareils photos débordent d'hippomobiles pour immortaliser quelques clichés.
Samedi soir (Ndrl 14 novembre 2015), le pont Faidherbe, luisant de mille lumières, reçoit une jeunesse dorée sur ses rebords métalliques où séances de photos et de selfies sont esquivées par quelques passants soucieux d'éviter le champ visuel. Dans cette atmosphère de flânerie romantique où le passé colonial français se mêle au présent moderne du Sénégal, résonne le souhait chagriné de Jean-Pierre, un Français naturalisé sénégalais, sur les évènements qui ont meurtri son pays d'origine la veille, vendredi 13 novembre. "Je me demande bien comment on peut en arriver à cette folie. J'adore mon pays la France, j'adore mon pays le Sénégal. J'espère que la stabilité qui règne ici ne sera jamais remise en cause et j'espère qu'entre humains, nous serons assez tolérants pour nous supporter nous-mêmes", souhaite-t-il.
Dakar, 20 nov (APS) - Les échanges commerciaux entre le Sénégal et le royaume d’Espagne sont marqués par un déficit commercial défavorable au Sénégal, a indiqué, jeud à Dakar, l’ambassadeur, Alberto Virella.
Invité de la rédaction de l’APS, M. Virella a relevé qu’en 2014, le Sénégal a exporté 83 millions d’euros et importé pour 149 millions d’euros de l’Espagne, 8-e fournisseur au Sénégal et 4-e parmi les pays de l’Union européenne.
Accompagné du premier secrétaire de l’ambassade d’Espagne, Ignacio Garrido Antonio, M. Virella a relevé que les principaux produits d’exportation des entreprises sénégalaises sont la pêche, les phosphates, les produits pétroliers, les mines et les fruits et légumes.
Les importations espagnoles qui avaient avoisinaient en 2013 une enveloppe de 285 millions d’Euros (185, 250 milliards de francs CFA) avaient connu une baisse l’année suivante avec 149 millions d’euros (94,25 milliards de frs CFA) du fait, selon le diplomate, de la "crise économique".
"Les entrepreneurs espagnols travaillent avec le secteur privé sénégalais pour augmenter les exportations dans les deux sens afin d’arriver à un peu équilibrer la balance", a indiqué l’ambassadeur d’Espagne à Dakar.
Alberto Virella qui a évalué à 70 les entreprises espagnoles présentes au Sénégal et 30 celles qui opèrent avec des intérêts espagnols a retenu qu’elles s’activent généralement dans des secteurs comme la pêche, l’hôtellerie, les mines, l’agro-industrie, etc.
Par ailleurs, l’ambassadeur du royaume d’Espagne au Sénégal a annoncé la tenue, en décembre prochain, à Barcelone d’une foire Sénégalo-espagnole pour booster les échanges et les partenariats entre les secteurs privés des deux pays.
Et au mois de mars 2016, ce sera au tour de Dakar de recevoir une délégation d’hommes d’affaires espagnols, lors d’une autre foire, a-t-il noté.
"L’avenir est très favorable. Les autorités des deux pays sont engagées à augmenter le volume de nos échanges commerciaux", a souligné le diplomate espagnol, en poste depuis 2 mois seulement.
LE LABEL +ÉTUDIER AU SÉNÉGAL+ DANS SA PHASE ACTIVE
Saly-Portudal (Mbour), 20 nov (APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le professeur Mary Teuw Niane, a indiqué, jeudi à Saly (Mbour), que le le label "Etudier au Sénégal" est entré dans sa phase active.
Le professeur Mary Teuw Niane procédait à l’ouverture des travaux du premier colloque international sur l’assurane qualité de l’enseignement supérieur.
Ce renouveau est du à des "éléments probants", a relevé le ministre citant comme exemple les deux centres d’excellence de la Banque mondiale remportés par le Sénégal à la suite d’"une compétition
africaine draconienne".
L’extension de la carte universitaire par une meilleure dissémination géographique des institutions de formation est également un acquis obtenus grâce aux réformes mises en oeuvre dans le secteur de l’enseignement supérieur par les autorités.
Les réformes engagées ont abouti à la revision des textes de gouvernance dans le sens de l’efficacité, de l’imputabilité, de la redevabilité et de la responsabilité, a souligné le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Elles ont également permis la création de l’université virtuelle du Sénégal (UVS), l’érection de centres universitaires délocalisés et le déploiement dans les régions du réseau des institutions supérieures d’enseignement professionnel (RISEP).
Le professeur Mary Teuw Niane a aussi relevé la création de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur (ANAQ-SUP) pour le respect par les institutions des standards internationaux d’enseignement supérieur.
LES CONSEILLERS INQUIETS DU FINANCEMENT DES COMMUNES
La commission du développement territorial et local du Conseil économique social et environnemental (Cese) a formulé 41 recommandations au ministre de la Gouvernance locale. Abdoulaye Diouf Sarr qui s'expliquait hier sur la "problématique du financement de la Décentralisation dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation" annonce que la deuxième phase de l'Acte III a déjà commencé avec des financements nouveaux.
Abdoulaye Diouf Sarr a réussi son passage devant le Cese. Le projet d'avis de la commission du développement territorial et local a été approuvé à l'unanimité hier après que le maire de Yoff s'est expliqué devant les Conseillers. Mais la partie a été dure avec les remarques du président de la commission Alé Lo.
"Je ne crois pas en un Sénégal émergent où les collectivités locales sont à terre" ; où les observations du ‘patriarche' et ancien maire de Dakar, Mamadou Diop, estime qu'il faut régler les problèmes de finances avant de passer à la deuxième phase de l'Acte III. "Il faut régler le problème des finances avant d'y aller. Assurer des ressources à la disposition de ces CL est fondamental. On a supprimé les régions en disant qu'elles ont échoué mais c'est parce qu'elles n'avaient pas de ressources propres.
Maintenant, on a créé des Conseils départementaux avec les mêmes éléments. Ces départements vont échouer", lance-t-il. Mais le ministre-maire a apporté des éclairages sur cette deuxième phase d'un acte III de la décentralisation qui a déjà commencé. Et il a beaucoup insisté sur le financement des Collectivités locales (CL) puisque la première phase s'est surtout préoccupée de la mise en place des organes à savoir la communalisation intégrale, l'installation des départements et la mise en place des pôles-territoire.
"La stratégie de financement des CL ne peut se limiter à la fiscalité locale bien qu'elle soit la base traditionnelle. Nous allons essayer avec des financements innovants et la coopération décentralisée", a expliqué le ministre. La recommandation d'un guichet destiné à prêter de l'argent aux CL qui ont les capacités nécessaires, sans passer par le système financier dont les procédures sont parfois contraignantes et rébarbatives, n'est pas partagée par Diouf Sarr.
"Ça peut poser problème. Il n'est pas opportun de convertir une subvention en prêt car le Fonds d'équipement des collectivités locales (Fecl) est un guichet gratuit qui alloue des subventions d'équipement destinées exclusivement aux CL", prévient-il.
Et d'ajouter : "Chaque CL est libre d'aller vers les structures bancaires mais il n'est pas indiqué de contracter des emprunts gagés sur des subventions certes attendues mais pas encore mobilisées. Il ne faut pas s'engager sur de l'aléatoire." La solution semble être un fonds unifié de soutien au développement local regroupant fonds de dotation (Fdd) et Fecl pour une gestion harmonisée des financements étatiques. Une possibilité déjà esquissée par le Bureau organisation et méthode (Bom) après l'audit du minis=tère.
Gestion des ordures
Si le retrait de la gestion des déchets solides de l'Entente Cadak-Car pollue de moins en moins l'atmosphère, l'intérêt demeure toujours vif. Interpellé par plusieurs conseillers sur le retour de la gestion des ordures aux CL, Abdoulaye Diouf Sarr s'est voulu clair. "La compétence n'a jamais quitté les Collectivités ; elles le sont toujours en matière de gestion des ordures. Mais l'Etat a un programme national de gestion des déchets que l'Unité de gestion des déchets (Ucg) met en œuvre en rapport avec elles. Le programme d'accompagnement est mis en place par l'Unité de gestion des ordures. Nous sommes avec les CL pour les aider à mieux gérer cette question qui nécessite beaucoup d'argent et de moyens. Sur tout le financement nécessaire pour régler ce problème, c'est l'Etat qui paie tout", explique-t-il avant de s'étendre sur l'issue de l'appel d'offres lancé par la structure déchue. "L'Entente Cadak-Car avait lancé un appel d'offres mais il y a eu décret qui transfère le dossier à l'UCG. C'est à cette dernière de faire en sorte que la gestion des ordures dans la région de Dakar se passe bien. C'est très clair", répond-il à une préoccupation du Conseiller Emile Wardini.
Dakar, 20 nov (APS) – L’équipe de "True or false" du Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG), est sortie vainqueur de la finale du jeu en ligne Ace manager organisé au siège de la Bicis Dakar, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Les équipes "Team 3 D", "Birago" du CESAG, et "New bankers" de l’Université de Simbaya de Guinée Conakry ont occupées respectivement les 2ème, 3ème et 4ème places à la 7-e édition de ce jeu-concours.
Organisé chaque année par BNP Paribas, le jeu a mis en compétition ces quatre meilleures équipes de la zone Afrique Subsaharienne.
"Environ 20.000 étudiants de 125 pays ont pris part à cette édition 2015", a indiqué la même source.
Selon le communiqué, l’équipe gagnante a bénéficié de six mois de stage rémunéré et autres prix remis par le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Pr Olivier Sagna.
Le stage permettra aux lauréats de mettre en pratique leurs connaissances dans deux domaines de la banque à savoir : corporate invesment Banking et le retail banking.
Par cette victoire, la belle performance d’une équipe africaine lors de cette compétition en ligne est passée de la 410ème à la 92ème place, a souligné le même texte.
Le bras de fer entre les magistrats et les avocats s’intensifie. A la suite du bâtonnier Me Ameth Bâ qui a demandé à ses confrères de se mettre en ordrede bataille, l’Association des jeunes avocats sénégalais (Ajas) a sorti hier un communiqué pour manifester tout son soutien à Me Mame Adama Guèye, mais également à l’ordre des avocats dans son combat contre la corruption. L’Ajas entend rester «soudée et vigilante» aux côtés de l’ordre des avocats pour «parer à toute éventualité ».
Décidément, c’est la guerre froide actuellement au temple de Thémis. Le bras de fer entre les avocats et les magistrats est loin de s’apaiser, bien au contraire. A la suite de l’ordre des avocats qui a sorti un avis avant hier demandant à tous les avocats de se mettre en ordre de bataille, l’Association des jeunes avocats sénégalais (Ajas) vient se liguer avec l’ordre des avocats. Dans un communiqué, le président de l’Ajas s’offusque de la convocation servie par les gendarmes de la Section de Recherches à l’ancien bâtonnier qui devait déférer à la convocation hier.
L’Ajas apporte son soutien total et sans faille à l’ex-bâtonnier et considère que la convocation qui lui a été servie est «une violation flagrante des règles régissant les poursuites contre les avocats». Mais pire, selon Me Ousmane Thiam et Cie, c’est une «atteinte grave à l’indépendance et à la liberté d’expression de l’avocat, acteur incontournable de la justice dans un Etat de droit».
Tout comme le bâtonnier Ameth Bâ, l’Ajas estime que les magistrats tentent de museler les avocats. En fait, la corruption qui gangrène le milieu de la magistrature est connue de tous. Du moins, si l’on en croit Me Ousmane Thiam et ses camarades, le phénomène de la corruption est «un secret de polichinelle ».
Ainsi, soutient Me Thiam dans le communiqué, «l’Ajas ne saurait se complaire dans une politique de l’autruche et entend s’investir entièrement dans la lutte contre ce phénomène». Les jeunes avocats convaincus que le bâtonnier Me Mame Adama Guèye n’a pas tort en tenant ses propos, dénoncent la corruption. Mieux, l’Ajs «entend se positionner en sentinelle dans la transparence, l’équité et l’impartialité dans le traitement des affaires judiciaires ».
Soutenant le bâtonnier Ameth Bâ dans son appel, les jeunes avocats sénégalais expriment leur détermination à «constituer un rempart contre toute attaque injustement dirigée contre un avocat» et resteront soudés et vigilants pour parer à toute éventualité».
LA LFR ET LES FAMILLES DES VICTIMES DE MOUNA EN EXERGUE
Dakar, 20 nov (APS) – Le vote de la Loi des finances rectificative (LFR) 2015 et l’argent remis aux familles des victimes de la bousculade de Mouna figurent parmi les sujets développés par les journaux reçus vendredi à l’APS.
Les députés ont voté jeudi la Loi des finances rectificative 2015 dont la marge budgétaire est évaluée à la somme de 121 milliards 721 millions de francs CFA.
Le Soleil souligne que plus de 121 milliards de FCFA d’économie ont été redistribués à des secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent (PSE).
Le ministre de l’Economie des Finances et du Plan, Amadou Bâ , explique que la LFR est élaborée aux fins d’ajuster les prévisions de lois de finances initiales aux aléas de l’environnement économique national et international.
Dans Sud Quotidien, le député Mamadou Lamine Diallo relève qu’une LFR ‘’n’est pas un critère de bonne gestion. ‘’Le bon critère, c’est zéro Loi de finances rectificatives. Une LFR en cette période de l’année, c’est presque une loi de dérèglement, car les comptes sont déjà soldés’’, a-t-il poursuivi.
Le Quotidien quant à lui met en exergue les annonces du gouvernement à l’Assemblée nationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
’’13 milliards pour terroriser le jihadisme : l’Etat sort son arsenal de guerre de guerre’’ titre Le Quotidien qui renseigne que cette somme sera affectée à la formation des agents des forces de défense et de sécurité.
’’Macky Sall veut ainsi mettre la peur dans le camp des jihadistes ou présumés. Terroriser les terroristes. Il faudra aussi 13 milliards de munitions pour éviter une quelconque punition’’, écrit le journal.
Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme toujours, Sud Quotidien et La Tribune reviennent sur la conférence des leaders de la coalition présidentielle. ’’Lutte contre le terrorisme, Benno Bokk Yaakaar dope Macky Sall’’, affiche La Tribune tandis que Sud Quotidien met en exergue : ’’Interdiction du voile intégral, Benoo donne carte blanche à Macky Sall’’.
Les quotidiens se sont aussi intéressés à l’argent que le gouvernement remet aux familles des victimes de la bousculade dans laquelle 64 Sénégalais ont perdu la vie.
L’Etat du Sénégal a présenté jeudi les condoléances de la République à ces familles. Chacune d’elle a reçu une enveloppe de 2.000.000 de francs.
Toutefois, L’Observateur signale que ‘’l’argent a commencé à divisé certaines familles’’. En effet, à Gueule-Tapée, ‘’un combat a opposé le mari et la sœur de la défunte devant la délégation gouvernementale conduite par le ministre de la pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guéye’’.
L’Obs fait état d’échanges d’insultes et de véritables empoignades. Face à ce spectacle Le Quotidien parle de ‘’l’autre drame de Mouna’’.
BBY SNOBE L'OPPOSITION ET FAIT BLOC AUTOUR DE MACKY
Appel à la mobilisation devant l'Assemblée nationale
Face à la volonté du Cadre de concertation de l'opposition de tenir une manifestation le 25 novembre prochain devant l'Assemblée nationale, les alliés de Macky Sall, qui ont fait face à la presse hier, ont estimé qu'il n'y a pas de plus normal dans une République. Les leaders de BBY se sont aussi prononcés sur la menace terroriste et c'est pour demander un large consensus sur la question autour du président de la République.
Les agitations du Cadre de concertation de l'opposition intéressent peu les leaders de Benno bokk yaakaar (Bby). Les alliés de Macky Sall qui ont fait face hier à la presse, ont fait fi de l'appel à la mobilisation des citoyens sénégalais devant les grilles de l'Assemblée nationale émis tout récemment par le Parti démocratique sénégalais et ses alliés de l'opposition parlementaire. Pour les leaders de la mouvance présidentielle, il n'y a pas de plus normal dans une République, que l'opposition veuille manifester. Seulement, ils déplorent "la confusion créée à l'Assemblée nationale par certains parlementaires qui, disent-ils, ont voulu transposer des questions internes du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans une institution aussi prestigieuse que l'Assemblée nationale".
En dépit des évènements "déplorables" et "déplorés" qui s'y ont déroulés tout récemment, Bby estime qu"'il n'y a pas de crise à l'Assemblée nationale qui fonctionne correctement". Néanmoins, elle a invité tous les députés à se consacrer à l'essentiel. "Nous appelons tous les députés, représentants du peuple, à la sérénité et à la dignité pour l'accomplissement correct des missions qui leur sont dévolues au profit des populations sénégalaises", a déclaré Mamadou Ndoye qui a lu la déclaration de la conférence des leaders de Bby.
"Enquête sur la privatisation de la Suneor"
Les leaders de la mouvance présidentielle se sont par ailleurs prononcés pour s'en féliciter, sur la décision prise par le gouvernement de se séparer de l'ex-actionnaire majoritaire de la Suneor. A ce propos d'ailleurs, ils ont demandé à l'Etat d'ouvrir une enquête sur la privatisation de la Sonacos devenue Suneor, par l'ancien régime libéral. Selon Robert Sagna, membre de Bby, par ailleurs secrétaire général du Rsd/Tds, "la Suneor a été cédée à moins de 6 milliards alors que sa valeur réelle était de 50 milliards de nos francs". Cela, a-t-il dit, sans compter sa valeur foncière. C'est dire que, selon l'ancien ministre de l'Agriculture sous Abdou Diouf, "il y a de sérieuses suspicions de bradage et de pillage dans cette affaire qu'il faudra élucider".
Les alliés de Macky Sall ont par ailleurs condamné fermement les attentats de Paris. Après avoir invité à un large consensus national autour de la question du terrorisme, ils ont en effet appelé les Sénégalais à prendre conscience que nous ne sommes pas à l'abri de situations tragiques telles que vécues par les populations de la zone sahélo-saharienne. D'où, selon eux, la nécessité de prendre les mesures préventives qui s'imposent pour éviter les affres et autres dérives macabres qui martyrisent et endeuillent les peuples dans toutes les régions du monde. A cet égard, les leaders de Bby ont exprimé tout leur soutien au président de la République, Macky Sall qui, selon eux, a pris des mesures préventives justes et courageuses lors du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité.
Parmi ces mesures préventives prises par le chef de l'Etat, il y a l'interdiction du port du voile intégral. Selon Ousmane Tanor Dieng, cette décision du président Sall trouve tout son sens dès lors que le port du voile intégral ne correspond ni à nos croyances ni à nos coutumes. A en croire le secrétaire général du Parti socialiste, il est même dangereux pour notre sécurité de ne pas pouvoir identifier les gens quand ils sortent de chez eux.
Interpellés enfin sur la dernière sortie du président gambien Yahya Jammeh contre les présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall, les leaders de Bby ont préféré jouer la carte de la diplomatie. Refusant de s'attarder sur ces propos largement relayés dans la presse, les alliés de Macky Sall s'en sont simplement limités au démenti fait par un des proches du président gambien. "Nous respectons le président de la Gambie tel qu'il soit. Nous l'attendons sur un autre terrain, qu'il nous appuie dans le processus de recherche de paix en Casamance et dans la construction du pont traversant son pays. Nous nous en tenons au démenti qui a été fait par un de ses proches", a déclaré Jean Paul Dias, leader du Bloc centriste Gaïndé (Bcg).