(SenePlus.Com, Dakar) - Penda Mbow, ministre conseillère chargée de la Francophonie, est professeur d'université, spécialiste de l'histoire médiévale. Elle est également la fondatrice du "Mouvement citoyen".
Dans ce numéro de l'émission "Nous allons en parler" de www.SenePlus.Com, elle évoque la réception de son doctorat Honoris Causa à l'Université Cluj de Roumanie le 30 octobre dernier.
Elle s'est également prononcée sur le terrorisme mondial, la démocratie torpillée dans certains pays africains où les chefs d'Etat veulent s'offrir anticonstitutionnellement un troisième mandat. En sus de déplorer la situation délétère à l'Assemblée nationale, elle a tenu à rendre hommage à son collègue Oumar Sankharé qui a tiré sa révérence le 26 octobre dernier.
LE CSC PRONE LA VALORISATION ET LE TRAITEMENT DES ORDURES
La valorisation et le traitement des déchets. Voilà deux problématiques que porte le Comité sénégalais pour la chimie (Csc). A l’occasion de ses journées annuelles, le Comité a aussi salué la mesure d’interdiction de certains sachets plastiques.
Le Comité sénégalais pour la chimie (Csc) a débuté, hier, la 1ere édition des journées annuelles de la chimie du Sénégal. Cette cérémonie, placée sous le thème de la «Problématique du traitement des déchets industriels et ménagères : Rôle de la chimie», constitue la deuxième manifestation de l'association qui bouclera ses deux ans le 30 novembre prochain.
A cette occasion, le professeur Serigne Amadou Ndiaye, président du Comité, est revenu sur l'importance des ordures sur le développement économique et énergique. «Les ordures, c'est de l'or dur. Il faut les valoriser et les traiter pour tirer tous les potentiels qui se cachent derrière ces déchets», a indiqué le Pr Ndiaye en insistant sur la gestion des déchets. Il a ainsi pris comme exemple «le cas de Fez (Maroc) qui utilise 30% de ces déchets pour son éclairage public, de même que l'abattoir de Sogas qui utilise 30% des déchets qu'elle accumule, pour la consommation en énergie dans ses chambres froide».
En ce qui concerne les décharges à ciel ouvert comme le cas de Mbeubeuss, le Pr Ndiaye a déploré l'existence de ces lieux qu'il considère comme des vecteurs de maladies. «Les décharges à ciel ouvert doivent disparaître. Ils constituent un véritable problème de santé publique et les enfants sont les plus exposés. Mbeubeuss est un site multi pollueur. Toutes les personnes qui sont dans ce périmètre sont contaminables et contaminées», a-t-il révélé.
Venue représenter le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Ramatoulaye Dieng Ndiaye a salué l'importance du thème. «Parce qu'il va permettre d'allier des recherches appliquées et des actions visant la gestion rationnelle des déchets. Ces déchets sont souvent mis dans les décharges et sont mélangés. L'heure est venue de séparer ces déchets et d’essayer de le traiter. Car ils participent à l'émission de gaz à effet de serre», a soutenu Mme Ndiaye.
CEUX QUI ONT ARRETE L’IMAM NDAO, SAVENT QU’IL N’A RIEN FAIT, C’EST JUSTE POUR MONTRER A L’OCCIDENT QU’ON EST CONTRE LE TERRORISME
ME BABACAR NDIAYE, MEMBRE DU POOL D’AVOCATS DE L’IMAM ALIOUNE NDAO
Propos recueillis par Fatou KANE |
Publication 18/11/2015
La défense de l’imam Alioune Ndao, accusé, à tort ou à raison, d’être de connivence avec des réseaux terroristes, monte au front. Me Babacar Ndiaye, membre du pool d’avocats du «présumé» terroriste, assène ses vérités.
Délits reprochés à Oustaz Alioune Ndao
«Lorsqu’il a été présenté devant le juge d’instruction pour répondre aux délits d’association de malfaiteurs, en relation avec une entité de terroristes, actes de terrorisme par menaces et complots, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux, dans le cadre des activités terroristes en bandes organisées et complicités desdites infractions qui sont des infractions punies par le Code pénal, à savoir les articles 70, 71 et 73. Des infractions pour lesquelles on a arrêté Oustaz Alioune Ndao. Mais, il faut aussi noter qu’Alioune Ndao a été arrêté dans un contexte bien déterminé, ce qu’on appelle la montée des mouvements extrémistes. Certes, on ne dira pas que le Sénégal n’est pas concerné, mais jusqu'à présent, on n’a pas été touché par ces attaques ou ces crimes organisés par ces mouvements Djihadistes. En effet, ces articles prévoient ces infractions qui sont extrêmement graves, qui menacent l’ordre public. Ces personnes qui sont poursuivies pour ces infractions doivent comparaître devant les Chambres criminelles, et ça montre la gravité des faits. Même au niveau de l’instruction, c’est des infractions qui font que les accusés ne peuvent pas bénéficier d’une mise en liberté provisoire».
Dénonciation des conditions de son arrestation
«La façon de son arrestation s’est faite est abominable, parce que, quoi qu’on puisse dire, Alioune Ndao est un notable. Et ce qui le montre, c’est le grade qu’on lui a donné : Secrétaire général de la Ligue des imams. Même si on doit l’arrêter, il y a une manière de procéder. Mais, attendre jusqu’à 3 heures du matin, venir avec des camions remplis de gendarmes, armés jusqu’aux dents, comme si on arrêtait un grand terroriste, un grand bandit, c’est un acte incompressible, et cela dépasse même notre niveau. Nous, on a été constitué dans ce dossier par un Mbacké-Mbacké, un petit-fils de Serigne Touba, qui pleurait ce jour-là. Tout ça, pour montrer au peuple sénégalais qu’imam Ndao avait d’excellentes relation avec la communauté religieuse et se bat pour sa religion. Ainsi, nous ne laisserons pas tomber. Un jour, la vérité finira par se dévoiler. S’il faut relier la terre et le ciel, on le fera, pour prouver son innocence».
Difficultés des avocats à discuter avec le prévenu
«Ce qui cloche dans cette histoire, c’est que, même, nous, les avocats du prévenu, nous ne pouvons pas discuter avec notre client de façon confortable. Et il y a des directives de l’Uemoa qui sont des applications directes qui permettent aux avocats d’assister leurs clients, dès leur première interpellation. On nous refuse catégoriquement de voir notre client, et il faut savoir qu’Oustaz Alioune Ndao n’a pas seulement un avocat, mais un pool d’avocats, qui fera tout pour prouver son innocence. Car ceux qui l’ont arrêté, savent qu’il n’a rien fait. C’est juste un acte pour montrer à l’Occident qu’on est contre le terrorisme. Nous sommes un pays de droit, on est dans un pays démocratique, et qui respecte les droits. Même l’administration doit se soumettre à la loi. Compte tenu de ces principes, l’administration de la gendarmerie, qui est chargée de faire ces enquêtes, devait respecter la loi, en nous permettant de discuter et de voir notre client. C’est un droit cité par les directives de l’Uemoa».
Transfèrement de l’imam Alioune Ndao à Saint-Louis
«Imam Alioune Ndao a été transféré à Saint-Louis. Et d’après les informations, même le juge d’instruction n’était pas au courant de son transfèrement. Un acte qui est déplorable, car on ne peut pas se permettre de transférer un prévenu qui bénéficie de la présomption d’innocence. Il est seulement accusé de certains crimes. Mais, jusqu’à présent, il est innocent, et il n’a pas été entendu dans le fond par le juge d’instruction. Normalement, il devait rester à Dakar, car son dossier a été confié au premier Cabinet d’instruction, et c’est ce juge-là qui est chargé d’enquêter sur les infractions pour lesquels il est poursuivi, et dans les plus brefs délais. Tous ses avocats sont convaincus de son innocence, vu son comportement. On saura que c’est un homme qui est exempté de tout reproche. Certes, nos autorités doivent veiller à notre sécurité, mais ces prérogatives doivent s’exercer dans le strict respect des personnes. C’est une déportation qui ne dit pas son nom».
Relations entre imam Ndao et Makhtar Diokhané
«Makhtar Diokhané est considéré comme un terroriste. Moi, je dis que ce n’est pas le cas, car il a fait sa formation coranique chez imam Alioune Ndao. Et depuis qu’il a quitté là-bas, imam l’a perdu de vue pendant dix ans ou plus. Et un beau jour, il est revenu chez imam Ndao pour lui rendre visite, car il avait écrit un ouvrage, que ce dernier devait dédicacer. Ce sont les femmes de ce dernier qui sont venus chez imam Ndao pour lui dire qu’on a arrêté leur mari, mais pas dans le cadre des activités terroristes. Et c’est à travers ces échos qu’il a eu ces informations, il n’a jamais été, ni de près, ni de loin, avec Makhtar Diokhané. Le dossier ne révèle aucun appel téléphonique provenant de l’étranger ou qu’il entretient des relations avec ces personnes. D’ailleurs, il n’a jamais quitté le pays. Le seul voyage qu’il a fait, c’est à la Mecque. Sinon, il n’a jamais quitté son pays. Notre client a été arrêté, parce qu’il a restitué le contenu du Coran à ses talibés. Donc, disons à notre gouvernement de censurer le Coran. Alors, ce n’est pas Alioune Ndao qui pose problème, mais le Coran. Et ça, c’est un autre débat. Dans les enseignements du Coran, il y a plusieurs passages où le Djihad est relaté».
UN GHANÉEN ARRÊTÉ AVEC 66 BOULETTES DE COCAÏNE DANS LE VENTRE
S.K, un ressortissant ghanéen, a été appréhendé à l'aéroport Léopold Sédar Senghor, le jeudi dernier. Après avoir ingurgité 66 boulettes de cocaïne, il devait quitter Dakar pour se rendre à Istanbul. Depuis hier, il a été déféré au parquet pour les délits d'exploitation et trafic international de cocaïne.
L'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) poursuit la traque des dealers et surtout des mules. Elle vient de mettre la main sur un citoyen ghanéen qui transportait dans son ventre une quantité impressionnante de drogue. Les hommes du Commissaire Idrissa Cissé ont été avisés par une personne anonyme qui leur a révélé que l'individu allait chercher à quitter à Dakar dans la nuit du jeudi 12 novembre, par l'aéroport Léopold Sédar Senghor, à destination de la Turquie. Depuis lors, l'OCRTIS est entrée en action. Une souricière a été mise en place pour alpaguer la mule qui n'a pas tardé à être identifiée. Dans un premier temps, S. K. a nié avec énergie les faits de détention et trafic international de cocaïne. Ce faisant, il a été soumis à un test urinaire qui a révélé des traces de drogue dans ses urines. Devant cette preuve accablante, il a confessé avoir ingurgité 66 boulettes de cocaïne, soit 910g d'une valeur de 41 millions F CFA.
Les 66 boulettes de cocaïne expulsées en 3 jours
Les policiers l'ont interrogé sur la provenance de la drogue. Il soutient l'avoir reçue à Dakar, dans un hôtel situé à Yoff, d'un individu dont il ne se rappelle pas le nom. Mais S. K. a confié qu'il devait la remettre à un autre trafiquant qui se trouve à Istanbul, la capitale turque. Que cette transaction devait lui rapporter au bas mot 5 000 dollars américains, soit 2,5 millions de F CFA. Il a aussi confié que les frais de voyage devaient entièrement être pris en charge par son mandataire. Concernant son fournisseur, il devait, dit-il, le voir pour la première fois le jour de la livraison de la drogue. Après ses confessions, il a été acheminé dans un hôpital de la place sous haute surveillance policière. Là, il lui a fallu trois jours pour expulser les 66 boulettes d'une quantité de 910 g.
Du lait pour faciliter l'ingurgitation des boulettes
Intrigués par le nombre important de boulette, les enquêteurs ont voulu savoir comment il a pu avaler autant de boulettes. Le Ghanéen a confié les avoir ingurgités le même jour. Selon ses dires, il lui a fallu 4 tours d'horloge. "Je les ai prises une par une avec du lait dans ma chambre d'hôtel, le jeudi 12, de 14h à 18h", a-t-il confié. Sur ses motivations, il a dit s'adonner à cette activité délictueuse pour venir en aide à sa maman alitée dans son Ghana natal et subvenir à ses besoins financiers. "Je ne suis pas un consommateur de cette drogue. J'ai accepté cela au péril de ma vie, à cause de ma situation financière", a dit S. K.
Toujours est-il que la mule a refusé d'en dire plus sur ses complices.
LEYTI NIANG EN PRISON ET SON DOSSIER CONFIÉ AU PREMIER CABINET
Un gros morceau chez le Doyen des juges. La Division des investigations criminelles (DIC) vient de déférer au Parquet Leyti Niang. Il avait été arrêté la semaine dernière, suite à une opération menée conjointement avec des éléments de la Brigade d'intervention polyvalente (BIP), à Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
Leyti Niang a été déféré et placé sous mandat de dépôt, pour appartenance à une association terroriste et mis à la disposition du juge du premier cabinet d'instruction qui va ouvrir une information judiciaire pour des investigations plus approfondies, nous dit-on. Arrêté à la frontière sénégalo-mauritanienne, il se préparait à quitter le Sénégal. Leyti Niang sera mis en isolement carcéral. Des connexions entre ce dernier et Makhtar Diokhané, dont les communications téléphoniques avaient été interceptées depuis le Niger, sont établies. Diokhané est présenté comme un membre actif de Boko Haram et se préparait à quitter le territoire nigérien lorsqu'il a été arrêté par la Police. Le renseignement a donc été communiqué au Sénégal qui reste depuis, sur ses gardes.
L'arrestation de Leyti Niang a eu lieu au même moment que celle d'Ibrahima Hann, proche de l'imam Alioune Badara Ndao inculpé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, acte de terrorisme, apologie du terrorisme, financement du terrorisme et blanchiment de capitaux dans le cadre d'une activité terroriste en bandes organisées. Si l'imam Ndao est déjà transféré à la Maison d'arrêt de Saint-Louis, Ibrahima Hann attend encore d'être déféré dans les prochaines heures. Il se trouvait encore, dans la journée d'hier, dans les locaux de la Section de recherches de la Gendarmerie, à Colobane (Dakar).
Ces nombreuses arrestations laissent penser en l'existence d'un embryon de réseau qui était en train de se constituer au Sénégal. Des communications téléphoniques interceptées et communiquées à l'Etat, il ressort qu'un projet d'attentat existe au Sénégal, sans qu'on ait d'autres informations précises sur les cibles des terroristes. Des sources ont pu faire état d'édifices publics ayant trait à l'engagement du Sénégal à l'étranger sans que cela n'ait pu être confirmé de façon certaine.
Après les attentats de Paris du vendredi 13 novembre qui ont fait 132 morts et 352 blessés dont des dizaines se trouvent toujours en "urgence absolue", les regards se sont tournés vers les pays alliés de la France dont le Sénégal, engagés dans la lutte contre le terrorisme. Le ministre de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, révèle pour sa part que le Sénégal, qui a interdit le port du voile intégral, est dans une "démarche préventive", dans la lutte contre le terrorisme.
LES PUCES TELEPHONIQUES NON IDENTIFIEES SERONT SUSPENDUES
Pour renforcer la sécurité et mieux lutter contre le terrorisme, les puces téléphoniques non identifiées seront résiliées. L’annonce est du directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Abdou Karim Sall. Il s’exprimait lors de l’ouverture d’un atelier de deux jours consacré à l’adoption de la mise en place d’un Système unique d’adressage national hier, mardi 17 novembre.
Décidément, les autorités étatiques prennent très au sérieux la menace terroriste. Ainsi, en plus de l’achat annoncé d’avions de chasse et de patrouilleurs, les services de renseignement et forces de défense et de sécurité aux aguets, l’interdiction prochaine du port du voile intégral, etc., le Sénégal va se doter d’un Système unique d’adressage pour renforcer la sécurité et mieux lutter contre le terrorisme.
Ainsi, toutes les pistes qui peuvent découler sur une nébuleuse seront verrouillées. Le directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), l’a fait savoir lors de l’ouverture d’un atelier de deux jours consacré à l’adoption de la mise en place d’un Système unique d’adressage national. Selon Abdou Karim Sall : «toutes les puces téléphoniques dont les propriétaires ne sont pas formellement identifiés seront bloquées».
Pour le directeur de l’Artp, l’enjeu est de taille. «L’adressage a un aspect important dans la lutte contre le terrorisme. C’est une question de sécurité. Pour que les services puissent faire correctement leur travail, il faut que les déplacements soient précédés d’investigations très précises en termes de localisation des individus. Donc, au niveau de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), nous avons demandé à tous les opérateurs de suspendre tous les clients qui n’ont pas une identification formelle dans les systèmes d’informations».
A cause de la menace persistante, le directeur de l’Artp souhaite, au plus vite, l’application de la mesure. «Nous avons donné aux opérateurs un délai, je pense que ce sera jusqu’à la fin de ce mois-ci, pour que tous les clients qui n’ont pas été identifiés soient définitivement résiliés. On ne peut pas permettre à quelqu’un qui utilise le téléphone de ne pas être identifié».
L’effectivité du système d’adressage est attendue au plus tard en fin 2016. Au-delà de la suspension des puces non identifiées, l’Artp œuvre également pour permettre la localisation du détenteur d’une puce. «L’identification dans les systèmes d’information est une chose, mais la localisation en est une autre. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous mettons à contribution toutes les parties prenantes pour réaliser un Système d’adressage de notre pays. Et ça, c’est important et c’est très urgent. Nous y travaillons, ça fait partie de nos objectifs de 2016 en ce qui concerne le secteur postal», indique Abdou Karim Sall.
L’ADRESSAGE C’EST QUOI ?
Le chargé de projet technique senior à l’Agence de développement municipale (Adm), spécialiste en la matière Ibrahima Ly, explique le procédé de l’adressage. Selon Ibrahima Ly, l’adressage, c’est l’élément fondamental de toute activité. Mieux, ajoute-t-il, actuellement, il y a une dimension territoriale qui permet de localiser un individu sur le terrain. L’adressage est aussi une manière de faciliter les services publics mais également les besoins des populations, précise-t-il. L’adressage contribue à rendre tout un chacun visible, pour qu’il puisse s’acquitter de ses droits en payant ses impôts, la patente et le foncier bâti, etc., relève Ibrahima Ly. Pour le directeur en charge du secteur postal au ministère des Postes et des Télécommunication, Martin Dione, la mise à disposition d’un système d’adressage est un moyen de lutter contre la pauvreté.
DAKAR, CAPITALE DE L’UNIVERSITÉ DE L’ENGAGEMENT CITOYEN EN 2016
Echanges entre les mouvements Y’en a marre, Balai citoyen ...
«L’internationale des fouteurs de merde», comme le qualifie Dj Awadi, donne rendez-vous à Dakar durant l’hivernage 2016. Des mouvements comme Y’en a marre du Sénégal vont accueillir leurs pairs du monde, dans le cadre de l’Université de l’engagement citoyen, une première du genre.
Dakar va accueillir «l’Université de l’engagement citoyen» au mois d’août 2016. L’annonce a été faite hier par le coordonnateur du mouvement Y’en a marre. Lors d’une conférence de presse qu’il a coanimée avec des leaders du Balai citoyen, un mouvement burkinabé qui s’est illustré dans la lutte pour le départ de Blaise Compaoré du pouvoir, Fadel Barro a indiqué que cette édition «d’été» sera saisie par les activistes qui travaillent pour le renforcement de la citoyenneté et de la gouvernance dans leurs pays d’interagir et de se former.
Ceci, dit-il, est d’autant plus opportun que le contexte actuel, est celui de la radicalisation. Et les offres de perspectives qui se présentent aux jeunesses africaines sont tragiques, dans la mesure où il s’agit de «l’immigration clandestine» ou de «Boko haram». Alors qu’il existe des mouvements comme le Balai citoyen ou Ras-le-bol du Congo Brazzaville.
Le Y’en a marriste en chef a ainsi invité les jeunes à choisir de combattre les maux qui empêchent le décollage économique de leurs pays à travers des mouvements citoyens, au lieu de s’engager dans des filières périlleuses et aux conséquences dramatiques. Durant cette université, il y aura des ateliers, des projections de film et d’autres formes d’échanges. Le cinéaste Thierry Michel sera de la partie.
D’ailleurs, ce dernier est à Dakar au même titre que les artistes burkinabè Sam’s K le Jah et Smockey Barbara, artistes membres actifs du mouvement Balai citoyen. Il prend part au Festival ciné droit libre qui a débuté lundi dernier. Il devrait projeter hier soir au terrain de basket de l’Université Cheikh Anta Diop, son dernier film intitulé Dr Denis Mugwege, l’homme qui répare les femmes, la colère d’Hippocrate.
Ce médecin, personnage principal de ce documentaire, traite les femmes victimes de viol en République démocratique du Congo en proie à une guerre civile, dans son hôpital situé au Bukavu. Seulement, depuis le 11 mai dernier, date de son discours devant le Parlement européen où il a classé les Forces armées congolaises parmi les violeurs, Dr Mugwege est en bisbilles avec les autorités de ce pays.
Dakar, 17 nov (APS) - Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a salué, mardi à Dakar, "l’esprit de solidarité et de courage" dont a fait preuve le peuple français, suite aux attentats perpétrés vendredi dernier à Paris.
Au moins 129 morts et 352 blessés ont été enregistrés suite à ces attaques, une série de fusillades et d’attentats-suicides à Paris et Saint-Denis.
Ces attaques ont été officiellement revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI), en représailles dit-il à l’intervention française en Syrie.
Le Premier ministre, accompagné de quelques ministres, s’est rendu mardi à l’ambassade de France, pour présenter officiellement les condoléances de son gouvernement et du peuple sénégalais aux familles des victimes.
Mahammed Boun Abdallah Dionne a salué "le courage du peuple français qui a su rester debout" après ces attaques.
"La France, cette grande France, pays des droits de l’Homme qui a su inscrire sur le fronton de la civilisation de l’universel, liberté, égalité, fraternité, c’est cette France que nous aimons", a-t-il déclaré. Selon lui, de cette manière, "les Français ont adressé un message au monde entier".
"Le président Sall invite tout le monde à s’unir, comme la France, pour qu’ensemble, nous puissions protéger notre pays", a dit le chef du gouvernement sénégalais.
"Nonobstant des difficultés liées à ce type d’événement imprévu, nous avons entendu les autorités françaises continuer à parler le langage de la paix et de la fraternité entre les peuples (...)’’, a-t-il indiqué.
Le chef de l’Etat sénégalais s’est "déjà exprimé dès le 13 novembre. Nous sommes venus simplement confirmer par notre présence symbolique ce message de paix et de tolérance auquel il appelle et présenter nos condoléances à toutes les familles des victimes au nom de tout le peuple sénégalais", a indiqué Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Le Sénégal "dit non avec fermeté à ces forces barbares qui continuent à s’attaquer au monde entier. C’est le combat que nous menons ici, que toute l’Afrique mène et que le monde entier mène, car ce n’est pas uniquement la France qui a été touchée, mais c’est le monde entier qui l’est dans ses fondements", a-t-il fait valoir.
Dakar, 17 nov (APS) - Les Lions du football ont livré mardi "une prestation moyenne"’ contre Madagascar, en dépit de leur large succès (3-0) contre les Baréa, a analysé Cheikhou Kouyaté, le capitaine de l’équipe nationale, tout de même satisfait de la qualification du Sénégal pour la phase de poule des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
"Ce soir, le plus important était de gagner ce match. Nous l’avons fait et nous n’avons pas pris de but. Tout n’était pas parfait. Nous avons fait une prestation moyenne", a-t-il dit après la victoire des Lions, 3-0, contre Madasascar.
Cette rencontre jouée au stade Léopold Sédar Senghor, à Dakar, comptait pour la manche retour du second tour des éliminatoires du Mondial 2018.
Cheikhou Kouyaté (20-ème mn), Moussa Konaté (54-ème mn) et Mame Biram Diouf (82-ème mn) étaient les buteurs sénégalais.
Selon le joueur de West Ham (élite anglaise), "la pression" explique le début de match difficile des Lions, en lien avec le nul (2-2) de la phase aller à Anatananarivo, la capitale malgache.
"Il y aura de gros morceaux en phase de poules. Nous allons retourner en club et continuer le travail pour les matchs à venir", a indiqué Cheikhou Kouyaté.
Avec cette victoire aux dépens de Madagascar, le Sénégal retrouve les 24 meilleures équipes africaines pour la phase de poules.
La Cciad se retire…
C'est la guerre entre présidents de chambres consulaires. Entre Amadou Lamine Niang, président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Ndakaaru (Cciad) et Serigne Mboup, président de l'Union des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture du Sunugaal (Unccias) le torchon brûle. Réunis hier mardi, Lamine Niang et les membres du bureau de la Cciad ont décidé séance tenante de "suspendre jusqu'à nouvel ordre" leur participation à l'Unccias du président Serigne Mboup. La raison de cette rupture ? "Le fonctionnement préoccupant de l'Unccias" qui faisait d'ailleurs l'objet de l'unique point à l'ordre du jour de la réunion du bureau de la Cciad.
…de l'Unccias
Dans leurs discussions, le prési Lamine Niang et ses collaborateurs disent constater que "l'Unccias s'éloigne de plus en plus de sa mission de coordination des programmes que les chambres consulaires régionales ont bien voulu lui confier" et que "le mode de fonctionnement de l'Unccias revêt un caractère très personnalisé". En effet, disent-ils, "les déclarations et actions du président de l'Unccias visent clairement à porter le discrédit sur les organisations patronales, partenaires majeurs et incontournables des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture". Pis, indique le bureau de la Cciad, "la qualité de la représentation consulaire aux niveau national et international commence à affecter sérieusement l'image de nos chambres consulaires et partant de notre pays".
Passeur
Quand les modou-modou déconnent en Italie. Le 14 novembre dernier, Mohamed Thior, un Sunugaalien de 25 ans et passeur de clandestins est tombé à Trapani en Italie. En fait la bateau qu'il conduisait des côtes libyennes pour gagner l'Italie a eu des problèmes en mer avant que les 308 passagers à bord – des clandestins de diverses nationalités - ne soient secourus par un bateau de "Medecins sans frontières". Il y a eu même une personne décédée à bord, un ressortissant éthiopien qui serait mort de causes naturelles et non violentes. D'après les témoignages des clandestins, la victime était gravement malade. Ces clandestins ont dû casquer chacun l'équivalent de 1500 euros en dinars, remis à un intermédiaire libyen. Le Sunugaalien qui est dans de sales draps, est entre les mains des autorités judiciaires.
Un Modou-modou…
Pour vous dire que nos compatriotes savent bien déconner en Italie, visez un peu ce que l'un de ces modou-modou a fait à Venise. M. N, 39 et né à Diourbel s'est mis à exhiber ses bijoux de famille et se masturber à divers endroits de la ville. Faut dire que le modou-modou était ivre. C'était le jeudi 12 novembre dernier vers 18h30. Il fait son numéro dans un magasin, recherchant son plaisir comme ça en l'air. Les responsables du magasin câblent la police, mais le Sunugaalien file avant que les flics ne débarquent. Une heure plus tard, les policiers reçoivent un autre appel pour les mêmes faits avec le même homme. Le Sunugaalien avait frappé dans un bar "Carpe Diem".
… Se masturbe en public
Là aussi après avoir dégainé et tenté de soulager ses roubignolles, il s'en va. La police qui le rate de peu le traque avant de l'attraper quelques minutes plus tard. Le Sunugaalien qui a été amené à la police n'avait pas fini son show. Toujours en état d'ébriété, il se rebelle contre les agents, les abreuve d'injures avant d'en découdre physiquement avec eux. Il a été immobilisé et conduit dans une cellule avant d'être présenté dès le lendemain matin à un juge. Il faut dire que le cas du bonhomme est complexe : il est sans papiers et poursuivi pour ivresse publique, outrage à la pudeur et résistance à la police. Il a pris 7 mois de prison avec sursis.
L'Ujtl interpelle SMS sur…
Le Bureau exécutif national a pris sa plume pour adresser une lettre ouverte à SMS pour l'interpeller. "Depuis votre accession à la magistrature suprême l’emprisonnement de jeunes des partis de l’opposition a pris une dimension inquiétante. Au moment où ces lignes sont écrites 10 jeunes d’une moyenne d’âge de 25 ans du Pds croupissent en prison en attente de jugement. Leur détention préventive a dépassé largement les délais légaux", lui disent les jeunes du Pds selon qui, il n'est pas besoin de rappeler à SMS que "cette situation est inacceptable et porte gravement atteinte à l’image et à l’honorabilité de notre cher pays qui doit rester un État de droit". Selon ces jeunes libéraux, "notre pays est devenu la risée de la communauté internationale, avec la condamnation de (Rimka) par une cour liberticide aux antipodes des règles d’une justice indépendante".
…Les 10 jeunes du Pds…
Pis, ajoutent-ils : "les (Sunugaaliens) ont d’ailleurs noté avec dégoût votre volonté récente de modifier les règles de la Crei, après en avoir fait usage pour condamner de manière illégale un citoyen honnête qui a servi au plus haut sommet ce pays, de surcroît, candidat du principal parti d’opposition (Pds) à la prochaine élection présidentielle. Le peuple (sunugaalien) vous observe et vous attend au tournant, avec toute la patience qui sied. Cette volte-face ne passera pas". Après avoir surfé sur le cas Toussaint Manga, leur patron, "depuis 8 mois, en détention arbitraire", les jeunes libéraux demandent à SMS d'ordonner " sa libération immédiate" tout en s'interrogeant sur "pourquoi autant d’acharnement sur un jeune dont le seul combat est de contribuer à consolider la démocratie dans notre pays".
…Emprisonnés et…
Après la dénonciation, les jeunes libéraux interpellent la "conscience de père" de SMS. "Vous souhaitez être avec votre famille, vos enfants. Vous devez alors faire en sorte que tous les (Sunugaaliens), quelles que soient leurs convictions politiques, profitent de ce bonheur. Arrêtez alors d’emprisonner systématiquement votre jeunesse qui est déjà excédée par la situation difficile dans laquelle vous avez installé notre pays". Ils rappellent au chef de l'Etat que "60% des chômeurs du pays sont des jeunes dont 31% sont des sortants de l’enseignement supérieur". Ils pensent que l'énergie de SMS "doit être entièrement consacrée à la recherche de solution durable pour cette jeunesse, mais pas d’ajouter à sa souffrance le traumatisme que constitue un séjour carcéral". Surtout que, évoquent-ils, "le risque de la radicalisation de ces laissés pour compte est réel (…)"
…Le préviennent
D'autant que, "le monde est marqué par une révolte généralisée des exclus de leur société qui deviennent des proies faciles aux propagandistes des djihadistes qui frappent partout". Les soutiens de Toussaint Manga sont sans concession avec SMS : "notre pays n'est pas à l'abri de ces menaces à cause de votre approche belliciste et votre discours guerrier et votre politique répressive inadaptée". Pour finir, ils préviennent l'actuel tenant du pouvoir d'un éventuel retour de bâton : "Nul n’est besoin de vous rappeler que votre posture actuelle de président n’est pas éternelle. Sous peu, vous ne serez plus en position de force. Pensez alors ce qui adviendra de votre famille. Pensez à la douleur que constituerait pour vous l’emprisonnement de vos enfants. Ressaisissez-vous avant qu’il ne soit trop tard. Le futur de vos enfants dépend de votre comportement d’aujourd’hui". SMS les entendra-t-il ?
Touba : en colère…
Comme qui dirait, la peur s’installe dans la cite religieuse à quelques jours du Magal qui sera célébré le 1er décembre 2015 et de l’arrivée du chef de l’Etat prévue le 26 novembre prochain. En effet, le pire a été évité de justesse avant-hier à Touba-Ndamatou où des salafistes présumés qui organisaient une conférence dans la ville sainte ont été pris pour cible par des talibés en colère. La personne incriminée et qui a échappé de justesse au lynchage s’appelle Serigne Djily Mbacké fils de Serigne Mor Mbacké Todji et frère cadet de Serigne Khadim Mbacké de l’Ifan. Malgré leurs origines mourides, des membres de cette famille sont estampillées anti-confrériques. Les habitants du quartier, qui leur en voulaient déjà beaucoup pour leurs prêches anti-mourides et l’interdiction de réciter des "khassaides" dans leur mosquée, se sont mobilisés pour les corriger. La bâche, les chaises et les plats qu’ils cuisinaient pour leurs invités ont été saccagés sur place par une foule en colère.
…Une foule s’attaque à…
Selon des témoins oculaires, le présumé salafiste et ses invités n'ont dû leur salut qu'à l’intervention des forces de l’ordre. Les mêmes sources révèlent que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la motion de soutien que Serigne Djily Mbacké a prononcé en faveur de l’imam Ndao arrêté pour connivence avec des réseaux terroristes étrangers. Les habitants du quartier Ndamatou interpellent le Khalife à qui il demande l’expulsion du mis en cause et la démolition de la mosquée afin de parer à toute éventualité. Mais ils n’ont pas été suivis en cela par les autorités en charge de la ville. Du côté de la police, aucune arrestation n’a été opérée. Ce qui fait dire à certains que les accusations ne seraient pas fondées sur des bases solides et des faits réels.
…De présumés salafistes
Elles ne tiendraient que sur de simples suppositions et des intentions qu’on leur prête à tort ou à raison. On signale tout de même que de bonnes volontés tentent d’arrondir les angles entre ce chef religieux de la famille Mbacké et les habitants du quartier. Pour montrer leur bonne foi, les accusés qui balaient d’un revers de main toutes ces accusations, selon une source anonyme, déclarent que la mosquée appartient à tous les fidèles qui désirent venir y prier et rappellent que leurs prèches sont exclusivement axés sur la "charia" et la "sunna" du Prophète (Psl). «Comment quelqu’un qui applique la "charia" et la "sunna" peut-il prendre le contre-pied des enseignements de Serigne Touba » s’interroge notre interlocuteur.
Mairie de Patte d’Oie…
Les travailleurs de la mairie de Patte d’Oie vont organiser un grand rassemblement aujourd'hui. Cela en vue de réclamer le paiement de 3 mois de salaires que leur doit la commune. Avec le transfert des dossiers comme le paiement des structures de santé de la mairie de Ndakaaru aux municipalités locales, des problèmes comme le retard du paiement des salaires, entre autres, sont souvent notés. Ne pouvant plus supporter cette situation, ces agents ont décidé de brandir l’arme de guerre et menacent de descendre dans la rue. Se considérant comme des victimes de l'Acte 3 de la Décentralisation, Sidiya Ndiaye porte-parole de ces derniers, dénonce les conséquences déplorables pour les travailleurs. «Nous avons convié à ce grand rassemblement, pour éviter l’effet domino au niveau des autres communes comme celle de Ngor, de Fann-Point E-Amitié.
…Toujours la grogne
A l’issue de nos échanges, une décision sera prise pour rassurer tous les travailleurs concernés par le redéploiement qui est en train de devenir un suicide pour eux". On ne comprend plus, dit-il, "parce qu’au-delà des salaires, les cotisations sociales ne sont plus versées. Sur tous les plans, les travailleurs ont tout perdu. Tous les droits des travailleurs sont remis en cause». Pour résoudre cette situation, Sidiya Ndiaye lance un appel au chef de l’Etat. «Nous demandons urgemment que le président de la République prenne les mesures correctives à cette situation. Sinon nous allons descendre dans la rue». Les problèmes sont là, il faut les résoudre pour lutter jusqu’à la dernière énergie Nous allons combattre l’Acte 3 et à partir de maintenant nous allons faire un front pour y parvenir», prévient-il.
Numérique
Le Conseil municipal de la ville de Ndakaaru qui était en retraite le week-end à Saly, se met au munérique. En effet, Khalifa Sall a doté ses 100 conseillers municipaux de tablettes numériques et toutes les applications qui vont avec. Pour dire ainsi que désormais tout le travail de ses organes se fera via ces outils modernes, en attendant les tablettes pour les écoles de Ndakaaru et le wifi gratuit pour toute la ville qui sont en phase d'exécution. Ndakaaru ville innovante et moderne passe par ce tournant des nouvelles technologies.