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30 avril 2025
Sports
LES QUARTS DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL DÉBUTENT MERCREDI
Les quarts de finale de la Coupe du Sénégal démarrent mercredi par le choc Linguère-Diambars et le déplacement à Dakar du Casa-Sports de Ziguinchor, leader de la Ligue 1, pour affronter le Port.
Dakar, 24 mai (APS) - Les quarts de finale de la Coupe du Sénégal démarrent mercredi par le choc Linguère-Diambars et le déplacement à Dakar du Casa-Sports de Ziguinchor, leader de la Ligue 1, pour affronter le Port.
La rencontre Linguère-Diambars, prévue mercredi au stade Mawade Wade de Saint-Louis, constitue le premier duel entre équipes de l’élite depuis l’entrée en jeu des clubs de Ligue 1 à partir des 32-èmes de finale de la compétition.
Battus lors de la dernière journée du championnat par le Ndiambour de Louga, les ’’Samba Linguère’’ vont tenter de réagir en Coupe du Sénégal.
Les académiciens de Saly-Portudal, mal classés en championnat, veulent de leur côté remporter la Coupe nationale pour sauver leur saison.
Tous les ingrédients semblent donc réunis pour une rencontre de haute facture.
Au Stade de Mbao, le Casa-Sports, détenteur de la Coupe nationale, devrait pouvoir franchir l’obstacle du Port de Dakar.
L’actuel leader de la Ligue 1 aura la faveur des pronostics face à l’équipe portuaire qui occupe la sixième place de la Ligue 2.
Les autres affiches des quarts de finale opposeront jeudi l’Etoile Lusitana à Thiès FC, le choc de la ville de Rufisque devant opposer Teungueth FC et l’AJEL.
Le vainqueur de la Coupe nationale va représenter le Sénégal en Coupe de la CAF lors de la prochaine saison.
Voici le programme des quarts de finale de la Coupe du Sénégal :
- Port-Casa Sports, mercredi, au stade municipal de Mbao, 16h
- Linguère-Diambars, mercredi, stade Mawade Wade, 16 h
- Teungueth FC-l’AJEL de Rufisque, jeudi, stade Ngalandou Diouf, 16h.
CHAN 2023, LA GAMBIE VEUT AFFRONTER LE SENEGAL EN MATCH AMICAL
La Fédération gambienne de football (GFF) a annoncé, lundi, sur son site Internet officiel, la tenue d’un match amical international entre sa sélection locale et celle du Sénégal, le 10 juin.
Dakar, 23 mai (APS) - La Fédération gambienne de football (GFF) a annoncé, lundi, sur son site Internet officiel, la tenue d’un match amical international entre sa sélection locale et celle du Sénégal, le 10 juin.
Le compte twitter officiel de la GGF rapporte que l’entraîneur de sa sélection locale, Alagie Sarr, a publié une sélection de 30 joueurs pour une rencontre amicale contre celle du Sénégal.
Cette rencontre devrait servir de préparation à l’édition 2023 du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévue en Algérie.
Pape Thiaw, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale locale du Sénégal, a organisé plusieurs stages au centre technique Jules Bocandé de Toubab Dialaw, depuis sa nomination vers la mi-avril.
Le Sénégal n’a pris part qu’à deux phases finales du Championnat d’Afrique des nations, en 2009 et 2011.
TROPHY TOUR, LOUGA DANS LA FERVEUR
Plusieurs dizaines de jeunes lougatois ont accompagné, dimanche, avec enthousiasme, la caravane de présentation du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) remportée le 6 février dernier par le Sénégal
Louga, 23 mai (APS) - Plusieurs dizaines de jeunes lougatois ont accompagné, dimanche, avec enthousiasme, la caravane de présentation du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) remportée le 6 février dernier par le Sénégal, a constaté l’APS.
La caravane a démarré vers 18h à la gouvernance. Pendant plus de deux heures, la délégation dirigée par le président de la Ligue régionale de football, Samba Top et le directeur de cabinet du ministre des Sports, Ibrahima Ndao, a sillonné les grandes artères de la ville de Louga pour présenter le trophée aux populations.
Enthousiasme et joie ont accompagné, tout au long de l’itinéraire, cette initiative du chef de l’Etat du Sénégal dénommée "Trophy Tour", d’associer tous les Sénégalais à la célébration du titre de champion d’Afrique.
Dans la matinée, le trophée a été présenté aux officiels des institutions, élus territoriaux et membres du comité régional de développement(CRD).
La cérémonie était présidée par le gouverneur, Elhadji Bouya Amar, en présence du gouverneur chargée des Affaires administratives et des préfets de la région.
Un concert animé par des artistes locaux a été organisé à la place civique de la commune pour clôturer l’étape de Louga.
Le directeur de cabinet du ministre des Sports a promis que la caravane se rendra à Linguère et Dahra (Louga) après l’étape de Matam prévue mardi. Lundi, le cortège se rendra à Saint-Louis.
Louga est la deuxième étape, après Thiès, à accueillir ce trophée remporté par les Lions lors de la CAN organisée au Cameroun.
Le ministre des Sports, Matar Ba, a lancé, lundi dernier à Dakar, la tournée de présentation de la Coupe d’Afrique des Nations dans les 14 régions du pays.
LIGUE 2, SONACOS, LEADER, WALLIDAN ET STADE DE MBOUR AUX AGUETS
Le leader de la Ligue 2, Sonacos, conforte son statut après un match nul, mais ses poursuivants, Wallidan et le Stade de Mbour, sont aux aguets grâce à leurs victoires enregistrées lors de la 23-eme journée.
Dakar, 23 mai (APS) - Le leader de la Ligue 2, Sonacos, conforte son statut après un match nul, mais ses poursuivants, Wallidan et le Stade de Mbour, sont aux aguets grâce à leurs victoires enregistrées lors de la 23-eme journée.
Contraints au nul (2-2) par le Port, les huiliers de Diourbel gardent la tête du classement de Ligue 2.
Mais, avec ce résultat, la Sonacos voit son avance se réduire. Elle est même tallonnée par Wallidan et le Stade de Mbour.
Les thiessois et les mbourois ont respectivement battu Dakar université club et Renaissance.
L’Union sportive de Ouakam se positionne également pour la montée en Ligue 1.
Les ouakamois ont battu, 1-0, Jamono de Fatick .
En bas du classement, l’équipe de Niarry Tally-Grand Dakar-Biscuiterie (NGB) s’enfonce après sa defaite concédée devant Oslo (1-2).
-Voici les résultats de la 23-eme journée de Ligue 2 :
-NGB-Oslo FA(1-2) ; Sonacos-Port(2-2) ; Demba Diop-Keur Madior (1-1) ; Thiès FC-Amitie FC (3-0) ; USO-Diamono Fatick (1-0) ; Stade de Mbour-Renaissance (1-0) et DUC-Wallidan (1-2).
ILIMAN NDIAYE, NOUVELLE RECRUE DE CISSE
La prochaine liste d'Aliou Cissé pour les deux premiers matchs des Lions, contre le Bénin et le Rwanda, en éliminatoires de la Can 2023, devrait enregistrer l’arrivée de trois nouvelles têtes : Iliman Ndiaye, Demba Seck et Alpha Dionkou.
La prochaine liste de Aliou Cissé pour les deux premiers matchs des Lions, contre le Bénin et le Rwanda, en éliminatoires de la Can 2023, devrait enregistrer l’arrivée de trois nouvelles têtes : Iliman Ndiaye, Demba Seck et Alpha Dionkou.
Dans un récent entretien accordé à Oh My Goal, le binational, Iliman Ndiaye, affichant ses ambitions pour la suite de sa carrière, déclarait sa flamme à l’Equipe nationale du Sénégal.
«Mon objectif c’est déjà la Coupe du monde avec le Sénégal et après individuellement le Ballon d’Or. Depuis tout petit je me dis que je vais gagner la Coupe du monde avec le Sénégal. J’ai toujours aimé le Sénégal», avait soutenu le joueur de Sheffield United. Avant d’ajouter : «Dans 10 ans, je me vois parmi les meilleurs joueurs du monde et dans l’un des meilleurs clubs du monde.»
Et c’est comme si l’appel du natif de Rouen a été entendu du côté du staff technique national. En effet, Le Quotidien a appris que Iliman Ndiaye va faire partie de la prochaine liste des joueurs convoqués pour les matchs des Lions, contre le Bénin (4 juin) et le Rwanda (7 juin), comptant pour les deux premières journées des éliminatoires de la Can 2023.
Attaquant polyvalent, capable de jouer milieu offensif ou sur les côtés, ce jeune talent de 22 ans sera d’un apport considérable au niveau de l’animation offensive sénégalaise.
Mais celui qui a marqué sept buts et délivré deux passes décisives avec Sheffield United, ne sera pas la seule surprise de la liste de Cissé où on annonce deux autres nouveaux.
Toujours en attaque, le sélectionneur national a en effet fait appel à une autre jeune pousse, il s’agit de Demba Seck qui évolue à Torino, en Italie. Très intéressant, l’ailier droit de 21 ans a fait la Une du quotidien italien Tuttosport, la semaine passée, après son gros match en Serie A face à Spezia (2-1). Le virevoltant attaquant a fait de bons débuts en tant que titulaire lors de ce match. Le média de Turin a exalté le jeune sénégalais en ces mots : «Troubles, évasions et talent : c’est ça Seck.» Le journal a même consacré une étude approfondie sur le «nouvel espoir de Turin», ajoutant que «l’attaquant sénégalais, arrivé de Spal en janvier dernier, pourrait bien être la surprise de cette fin de saison chez le Toro». Demba Seck qui a signé à Torino pour une durée de 4 ans, pourrait donc être une doublure crédible pour Ismaïla Sarr sur les flancs.
La dernière surprise de la liste de Cissé se situe au niveau de la défense, avec la convocation du latéral droit, Alpha Dionkou, en prêt au Barça B. Une convocation qui n’est pas étrangère au forfait de Bouna Sarr, qui devrait profiter des vacances pour soigner son genou.
Le latéral doit international U20 sénégalais (5 sélections), qui a également joué avec les petites catégories de l’Espagne en U17, est prêté par Granada à la filiale du club catalan jusqu’à la fin de la saison. Dionkou (20 ans) pourrait beaucoup apprendre aux côtés de son aîné Youssouf Sabaly.
GANA GUÈYE, « UN AMBASSADEUR DU DIALOGUE INTERCULTUREL »
« Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pour moi Idrissa Gueye, tu es un des meilleurs ambassadeurs de ce dialogue inter culturel dont nous avons tant besoin pour créer un monde meilleur pour nos enfants », a écrit Jimmy Adjovi-Bocco
Idrissa Gana Gueye, le milieu de terrain sénégalais du Paris Saint Germain (élite française), victime de critiques pour avoir refusé de porter le maillot floqué du drapeau arc en ciel, lors d’un récent match, ‘’est un ambassadeur du dialogue interculturel’’, a jugé Jimmy Adjovi Bocco, un des membres fondateurs de Diambars, l’académie qui a formé le lion.
“Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pour moi Idrissa Gueye, tu es un des meilleurs ambassadeurs de ce dialogue inter culturel dont nous avons tant besoin pour créer un monde meilleur pour nos enfants’’, a écrit l’ancien capitaine des Ecureuils du Bénin, dans une note reçue à l’APS. Le milieu de terrain sénégalais est la cible ces derniers jours de critiques notamment sur les réseaux sociaux et dans certains médias pour avoir refusé de porter le maillot floqué du drapeau arc en ciel lors de la Journée dédiée par la Ligue de football professionnel en France dans la lutte contre l’homophobie. ‘’Nous t’avons vu arriver adolescent à l’Institut Diambars. Nous t’avons vu grandir. Nous avons créé les conditions pour que toi et tes copains de promotion, vous puissiez avoir une éducation ouverte surle monde tout en vous appuyant sur l’excellente éducation que vous ont donné vos parents’’, a témoigné le Béninois. Il a indiqué que ‘’les nombreux voyages en Espagne, en France, en Norvège avec des visites de l’UNESCO, la visite de Musées d’expositions avaient aussi cet objectif et nous sommes fiers du résultat’’.
Adjovi-Bocco, actuel conseiller du ministre béninois du sport, a ajouté : ‘’aujourd’hui tu as une femme française, des enfants métis des amis partout dans le monde et tu es chez toi aussi bien à Dakar, Paris, Londres ou Oslo. On t’attend à Cotonou, où tu seras chez toi sauf pendant les 90 mn du match qui t’attend’’ Le Bénin fait partie des adversaires du groupe de qualification avec le Sénégal, le Rwanda et le Mozambique pour les éliminatoires de la CAN 2023. Les Lions recevront les Ecureuils, le 4 juin pour la manche aller. ‘’Tu es aussi à l’aise et aussi performant sur les terrains de football que sur ceux de la solidarité, de la générosité et de la tolérance’’, a poursuivi, l’ancien défenseur de la sélection béninoise.
Le Béninois, l’ancien gardien des Bleus, Bernard Lama, l’ancien milieu des Bleus, Patrick Vieira natif de Dakar et l’homme d’affaires sénégalais, Saer Seck ont créé Diambars pour y faire grandir ‘’des champions de la vie’’. ‘’Je suis certainement un de ceux qui te connaissent le mieux et parce que je connais l’homme, son ouverture et sa probité. Je respecterai toujours tes choix et tout particulièrement celui de rester neutre sur ce combat que certains veulent t’obliger à mener’’, a dit Adjovi-Bocco au sujet du jeune Dakarois qui fait partie de la première promotion ayant intégré Diambars en 2003. ‘’Je sais qui tu es. Nous, nous devons de reconnaître et d’accepter que nos sociétés sont différentes, qu’elles évoluent différemment et à leur rythme. Si je parle de toi comme Ambassadeur du dialogue inter culturel, c’est bien parce que je pense que tu le maîtrises et que tu en fais la promotion souvent avec humour et toujours avec beaucoup de conviction’’, a-t-il insisté.
Selon lui, il est dans l’intérêt de tous d’apaiser les débats et de nous reconnaitre et de nous respecter dans nos différences. Avant Jimmy Adjivo Bocco qui a joué toute sa carrière en France, le Sénégal avait créé une ceinture de sécurité autour de son milieu de terrain international, champion d’Afrique qui a lancé une association ‘’Hope dans la lutte contre le cancer et le VIH’’. Le 12 mai dernier, Idrissa Gana Gueye avait organisé un dîner de gala à Paris pour récolter des fonds, dans le cadre de cette Association.
(AvEC APS)
par Gauz
LA GANAGUEYISATION DES ESPRITS
Aujourd’hui, c’est Idrissa Gana Gueye, qui est trop Noir pour avoir son idée du monde pourtant exprimée sans prosélytisme. On est en plein délire colonial d’infantilisation du nègre ignorant, incapable de penser par lui-même
Tous ceux qui me connaissent et me lisent depuis des années savent que, chez moi, « Noir » ne désigne pas une couleur, mais un état historique et social. L’idée que va défendre cette tribune, je la veux claire et sans ambiguïté : être Noir en Europe, c’est, au moindre écart, continuer à prendre bien plus de coups – même s’ils ne sont plus de fouet – que les autres.
Les footballeurs Noirs, riches, célèbres et surexposés, payent le plus visible et médiatique tribut à cet état de racisme rampant. Dans ces mêmes colonnes, je dénonçais l’acharnement contre Kurt Zouma, trop Noir pour frapper son chat sans inspirer la marque atavique du bon sauvage. Aujourd’hui, c’est un autre footballeur, Idrissa Gana Gueye, qui est trop Noir pour avoir son idée du monde, pourtant exprimée sans prosélytisme, sans outrance. L’ironie est qu’il est voué aux gémonies par des gens qui, justement, réclament la liberté de choix intimes, qui ne devraient regarder personne d’autre. Comme on dit à Abidjan : « Le thon qui se fout de l’huile chaude ».
L’affaire commence au conditionnel, de surcroît. Gueye ne se « serait » pas présenté à un match de foot à cause d’un maillot floqué aux couleurs arc-en-ciel de la cause gay mondiale. De déclaration du joueur, il n’en existe aucune. On parle de son « entourage » qui aurait invoqué des raisons religieuses. Aucun nom n’est cité. Un peu comme si moi, Gauz, mécréant animiste libertaire patenté et revendiqué, je me « serais » exprimé au nom des convictions religieuses de mon petit frère Landry Gbaka-Brédé, prêtre catholique.
En moins de temps qu’il ne faut à un ballon pour faire un tour sur lui, le pauvre Gueye s’est vu tailler un costume d’homophobe suprême par des témoins d’un sport qui fait hurler aux foules des diatribes antigay et racistes tous les weekends depuis la fin du XIXe siècle. Eurosport pose en grand titre que le joueur sénégalais est à l’origine de l’impossibilité des « coming out » en France. Rien que ça. Un président de fédération d’associations sportives LGBT+ va plus loin en « exigeant » des sanctions financières (??) et même des classes à Gueye pour être « formé aux questions LGBT » (!!) Consciemment ou inconsciemment, on est en plein délire colonial d’infantilisation du nègre ignorant, incapable de penser par lui-même. Le thon qui se fout de l’huile chaude, je vous dis.
Deux poids, deux mesures
Et pourtant… en mai 2019, la LFP avait « invité » les capitaines d’équipes à arborer un « bout de tissu qui devait rassembler, fédérer autour d’une cause » (je cite Le Parisien). Jérémy Morel et Edinson Cavani (entre autres) avaient refusé le « bout de tissu » sans soulever le moindre début de polémique. Allez, concédons que les mentalités ont évolué en trois ans, et cela est une bonne chose dans l’absolu. Mais, en juin 2021, c’est l’UEFA, instance suprême du foot européen qui refusait que l’on habille le stade de Munich aux mêmes couleurs.
LES DÉSIRS DU LOBBY LGBT NE DOIVENT PAS ÊTRE DES ORDRES
EXCLUSIF SENEPLUS - L’Occident ne saisit pas encore la marche inexorable de l’Histoire vers plus d’équilibre dans les relations établies entre les humains. L’hystérie déclenchée contre Gana Guèye prend naissance dans cette vérité
Les désirs et demandes du puissant lobby LGBT ne peuvent pas être des ordres pour l’humanité toute entière. Soyons clairs : je n’ai aucune animosité, encore moins de la haine qui puisse m’habiter à l’égard de ceux qui s’en réclament ouvertement ou sont encore restés dans l’anonymat, en exprimant, ici, ma pensée. Chacun est libre de faire ses choix dans la vie et d’opter pour les orientations qui lui plaisent de s’appliquer, mais que nul ne cherche à imposer à l’humanité ses choix, encore moins tenter de la forcer à adhérer aux orientations qu’on se donne soi-même.
J’étais en France, quand le ciel est tombé sur la tête de notre compatriote Idrissa Gana Guèye, pour avoir décidé de ne pas jouer un match de football avec son club et éviter ainsi, « pour des raisons personnelles », selon les explications fournies par son entraineur, de revêtir un maillot floqué de l’emblème LGBT. J’ai bien suivi les critiques de certains journalistes, tenant des propos quasi hystériques, allant même jusqu’à accuser le joueur de porter de la haine à l’égard des LGBT, mais j’ai aussi et surtout écouté certains commentateurs consacrés sur la scène médiatique française : hommes politiques, de bons pensants de la société bourgeoise, certains illuminés de la droite extrême et autres caciques de la société civile, défendant les causes des Droits humains.
Mon soutien appuyé au joueur Idrissa Gana Guèye relève de deux ordres de préoccupations. La première preoccupation trouve son fondement dans cette injustice qu’on veut lui infliger, en l’obligeant à poser un acte qui heurte sa conscience. La deuxième, quant à elle, est le résultat d’une peur qui me prend les tripes. Et comme l’écrit un commentateur français réfléchissant sur le sujet : « cette affaire Idrissa Guèye dit, à elle seule, beaucoup de cette ère nouvelle qui, insidieusement, s’installe. La doxa nous vend la liberté à tous les étages, mais l’objection de conscience est ravalée au sous-sol ». Et l’auteur cité d’ajouter avec lucidité : « la parole devient despotique, car elle a tendance à exclure toute pensée autre ». On en arrive, de plus en plus, à ne considérer juste et audible que « la seule parole qui enferme ce qu’il est seulement légitime de dire, un langage qui appelle à l’anéantissement de toute altérité ». Les termes du débat posé sont, me semble-t-il, à certains égards volontairement brouillés par certains. On peut essayer de comprendre qu’on discute dans nos sociétés de l’orientation sexuelle d’une personne homme ou femme, pour des raisons liées à la religion et autres. On ne peut, en revanche, et en aucune façon, en prendre prétexte pour discriminer et encore moins porter la violence sur elle ou lui. Nombreux sont ceux qui éprouvent certainement une sérieuse gêne devant les campagnes étouffantes des LGBT, car certaines d’entre elles constituent des entraves pour la liberté d’expression, en ce qu’elles s’acharnent à imposer le silence à ceux qui ne partagent pas leurs points de vue.
En quittant la France pour rentrer chez moi, j’ai laissé sur place la tourmente médiatique injustement fabriquée autour de l’international sénégalais. En ressassant les mots dits, en me rappelant les jugements de valeur définitifs entendus, en considérant les caricatures et mépris y affleurant, j’en suis arrivé à me poser la question de savoir si l’Occident n’avait pas tout simplement et collectivement perdu la raison, face à certains questions sociales, culturelles, voire religieuses portées en débat au plan universel et qui questionnent toutes les nations du monde. Ces nations sont interrogées, j’allais dire même rudoyées, dans le questionnement et dans cette manière de les interpeler, en ce que celles-ci ont de plus intime et de plus sensible : leur essence d’être humain. Cette attitude est caractéristique du monde occidental. Aussi, cette attitude procède-t-elle d'un aveuglement séculaire ayant pris racine en particulier à partir des Lumières, pour se renforcer au fil de l’histoire. Nos amis occidentaux se présentent souvent maladroits et prétentieux, car se montrant toujours incapables de comprendre le sens de l’histoire et sa marche inéluctable vers le progrès global, quoiqu’en pensent ceux qui travaillent à rebours de cette dynamique. Aussi, cet occident en oublie-t-il souvent que le monde a changé, les temps ont évolué. Ceux-là qui restent toujours obtus, dès lors qu’ils abordent certaines questions culturelles et sociales devant nous qui incarnons encore à leurs yeux l’arriération, pour ne pas reprendre le mot barbarie, le terme consacré par les époques révolues. Ils n’ont encore rien compris.
L’ancien président américain Barack Obama l’aura appris à ses dépens, devant le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, quand, lors d’un voyage officiel au Sénégal, il crût devoir s’adresser à son homologue africain, en le questionnant sur le sort réservé aux homosexuels dans son pays. Barack Obama reconnaitra d’ailleurs plus tard, quand il quittera ses fonctions, que l’une des rares fois où il a été pris à revers et gêné dans ses fonctions, lors de ses nombreuses visites à l’étranger, ce fut lors de son passage à Dakar, avec sa question adressée à Macky Sall et la réponse qui lui a été servie. Une partie de l'humanité, à la tête de laquelle le monde occidental a toujours trôné, en lui imposant sa civilisation, sa culture, sa religion et sa manière de voir les choses, de même que sa façon de considérer les êtres humains hors de son espace, vit aujourd’hui autrement sa relation à cet occident. Elle est plus avide de liberté et est devenue plus forte et mieux préparée à résister et à imposer sa volonté. Et l’Occident qui était arrivé à s’imposer partout, à la force des armes, au prix de massacres intolérables, de transgressions morales aux antipodes de l'éthique humaine et auxquelles son imagination fertile et diabolique pouvait le porter, ne saisit pas encore la marche inexorable de l’Histoire vers plus d’équilibre et de qualité dans les relations établies entre les humains. Tant pis pour lui !
En fait, l’hystérie déclenchée contre Idrissa Gana Guèye en France, prend naissance dans cette vérité encore difficile à faire saisir en Occident et en France en particulier. Cette hystérie, dis-je, s’abreuve et s’entretient à la source de l’activisme notable de forces politiques et sociales nostalgiques et rétrogrades, fortement coalisées, pour le triomphe éternel de la domination occidentale sur les autres. Ainsi, comme un bloc uni et discipliné, on doit se tenir droit, prêt à entériner tout ce que dit et décidé par l’occident. Quand ces forces nous demandent de soutenir publiquement des mouvements qui défendent une cause, quelle que soit la nature de cette cause, pour vu que celle-ci puisse être rangée dans la rubrique promotion des Droits de la personne, on doit, sans inventaire, obéir. Totalement absurde. Ceux qui vouent aujourd’hui aux gémonies l’international sénégalais pourront, sans aucun doute, gêner ce qui reste de sa carrière professionnelle de footballeur. Il ne faut pas se méprendre à ce sujet. Ceux qui sont derrière la cabale montée contre lui sont trop forts, car ayant réussi à faire peur partout et à tout le monde. Certes ! Cependant, ils pourront, par endroits et à certains moments, triompher sur une personne. Mais jamais ils ne viendront à bout de la liberté et du droit sur lequel le joueur sénégalais repose sa résistance.
La lettre à l'allure comminatoire qu’un officiel de la Fédération française de Football, en charge de l'éthique, a adressée à Gana Guèye, pour le sommer de s'expliquer face à son "crime" et dont le corps se réduit, ni plus ni moins, à son refus de porter le maillot à l'emblème LGBT, est inacceptable. Elle est inacceptable en ce qu’elle tente une violation de droit et de réduire à néant la philosophie et la base contractuelle qui justifie le travail du joueur concerné au Paris Saint Germain. Un gouverneur colonial n'aurait pas été pire, dans la manière de convoquer un « indigène » pour l'amener à s'expliquer sur une désobéissance supposée de sa part à l'égard de la volonté de l'autorité coloniale. L'allusion claire à l’origine de Gana Guèye dans la lettre, traduit le refoulement typique d'un subconscient taraudé par un passé colonial ayant laissé beaucoup de séquelles dans l’esprit de beaucoup de monde en France. L'intellectuel palestinien Édouard Saïd parlerait lui d’un néocolonialisme inconscient.
Parlant justement d’une cause qui tient à cœur le Palestinien Edouard Saïd, je ne suis pas sûr que le président du Paris Saint Germain, le qatari El Khelaïfi, aurait fait l’unanimité auprès de ses joueurs qui auraient tous accepté de défendre cette cause palestinienne en arborant pour le symbole, les couleurs de l’Etat palestinien au cours d’un match.
Les récalcitrants qui pourraient être nombreux n’auraient pas été lynchés comme le joueur sénégalais l’a été au cours de ces derniers jours en France. Sans honte, on nous aurait dit qu’il ne faut mêler politique et sport. Comme si en Palestine ne se posait pas dramatiquement la question du respect des Droits de la personne. Et comme si le conflit en cours aujourd'hui en Ukraine est en dehors des fourches caudines de la politique. Que nenni !
La lettre du Secrétaire chargé de l’éthique à la Fédération de football française pour rappeler à Gana Guèye les limites à ne pas franchir quand un travailleur immigrant est toléré en France pour y exercer son métier. Les termes de cette lettre sont en net porte-à-faux avec les engagements contractuels d’Idrissa Gana Guèye. Jugez-en vous-mêmes, en lisant les termes de l’engagement du joueur à travers la charte de l’éthique qui lie tous les joueurs du PSG. Au sujet des violations des droits de notre compatriote Idrissa Guèye, j’ai lu avec intérêt dans une publication diffusée sur le site Senego.sn par un de nos compatriotes résidant en France, le Dr Mansour Diouf, un inventaire complet des textes violés par l’autorité nationale de tutelle du football français, sommant Gana Guèye de s’expliquer. Je vous inviterai à prendre connaissance de son texte. Pour ma part, en citant l’auteur, je me contenterai de mettre en évidence la règle 50 de l’olympisme français qui est aussi un crédo, du moins théorique de la FFF, car celle-ci n’hésite pas à forcer sa violation outrancière de celle-ci, en appelant à des sanctions contre Idrissa Gana Guèye. « Aucune forme de publicité ou de propagande, commerciale ou autre, ne peut apparaître sur les personnes, les tenues, les accessoires ou, plus généralement, sur un quelconque article d’habillement ou d’équipement porté ou utilisé par les concurrents, officiels d’équipe, autres membres du personnel d’équipe et tous les autres participants aux Jeux Olympiques, à l’exception de l’identification – telle que définie au paragraphe 8 ci-après – du fabricant de l’article ou de l’équipement concerné, à la condition que cette identification ne soit pas marquée de manière ostensible à des fins publicitaires».
Il me semble que le débat est clos. A moins que l’on ne soit d’une mauvaise foi manifeste, ou que l’on soit obligé de pratiquer une ligne de masse, obligeant à dire oui, en tout instant et en toute circonstance, aux moindres désirs et demandes du lobby LGBT, afin de ne pas subir ses foudres et dont les représailles peuvent faire rendre gorge aux plus puissants de ce monde, a fortiori à un footballeur, de surcroît simple ressortissant d’un pays du Tiers monde.
Mieux, qu’est-ce que les censeurs ont dit de cette sortie du chef de la sécurité de la coupe du monde Qatar 2022 ? « Si un supporter brandit un drapeau arc-en-ciel dans un stade et qu’on le lui enlève, ce ne sera pas parce qu’on veut l’offenser, mais le protéger. Si on ne le fait pas, un autre spectateur pourrait l’agresser. Si vous souhaitez manifester votre point de vue concernant la cause LGBT, faites-le dans une société où cela sera accepté. Si vous achetez un billet, c’est pour assister à un match de football et pas pour manifester. Alors ne venez pas insulter toute une société. Nous ne pouvons pas changer les lois ou la religion pour les 28 jours de la Coupe du monde » (Abdullah Al Ansari, chef de la sécurité de la Coupe du monde Qatar 2022).
Le Secrétaire chargé de l’éthique à la Fédération de football française n’a point daigné interpeller M. Abdullah Al Ansari sur cette sortie, du moins dans les mêmes formes et termes qu’il a osé le faire pour le joueur originaire d’Afrique au sud du Sahara. Que je sache, Idrissa Gana Guèye ne s’est pas prononcé aussi clairement que le responsable qatari sur la question. Pourtant on lui a collé à tors l’étiquette d’homophobe en interprétant son absence du match Montpellier-Paris Saint Germain. Pourtant, d’aucuns se sont prononcés très clairement sur la question et cela n’a soulevé aucun tollé en Hexagone. S’agit-il d’une condamnation à géométrie variable ? Certainement parce que cette prise de position ne vient pas de l’Afrique et d’un africain noir. Ou encore, parce que l’Afrique n’a pas la puissance financière du pays organisateur de la prochaine Coupe du monde ou qu’un Africain n’est pas l’actionnaire majoritaire du club fanion de la capitale française.
Abdou Latif Coulibaly est ministre, secrétaire général du gouvernement du Sénégal.
US GORÉE-CASA, PARMI LES AFFICHES-PHARES DE LA 23ÈME JOURNÉE
La 23ème journée de la Ligue 1 de football, prévue ce week-end, sera marquée par plusieurs affiches phares, dont la rencontre devant opposer l’US Gorée au Casa-Sports de Ziguinchor.
La 23ème journée de la Ligue 1 de football, prévue ce week-end, sera marquée par plusieurs affiches phares, dont la rencontre devant opposer l’US Gorée au Casa-Sports de Ziguinchor.
L’équipe du Casa, leader du championnat avec 42 points au compteur et cinq points d’avance sur son dauphin, doit s’attendre à être fortement chahutée sur les terres de l’US Gorée, qui cherche à assurer son maintien dans l’élite.
L’équipe insulaire, crédité d’un total de 25 points, soit seulement trois de plus que le premier relégable, le Ndiambour de Louga, aura à cœur de faire un résultat positif - une victoire ou un nul au pire des cas - contre le club fanion du sud du pays. Les Ziguinchorois viennent d’assurer leur qualification en quart de finale de la Coupe du Sénégal contre Walydaan (1-0) et sont donc sur deux tableaux, le championnat et la Coupe nationale. Ils sont donc appelés à bien gérer la succession des matchs.
Le derby du département de Rufisque qui va opposer Teungueth FC à Génération Foot se présente comme une autre des affiches phares de cette journée de championnat. Après son élimination de la Coupe du Sénégal, Génération Foot (37 points) va vouloir tout mettre en œuvre pour gagner le championnat, ce qui passe notamment par un bon résultat dès ce dimanche contre Teungueth FC (28 points).
Mais ce match tombe au mauvais moment pour Génération Foot qui aura fort à faire avec une équipe de Rufisque en difficulté certes à un certain moment, mais qui semble désormais avoir retrouvé du poil de la bête. En témoigne, sa large victoire (3-0) contre l’équipe de l’Université de Saint-Louis, qui est de nature à renforcer sa confiance dans cette dernière partie de la saison.
La bataille du bas de tableau, entre Dakar Sacré Cœur (DSC) et Mbour Petite Côte, promet d’être une affiche tout aussi disputée, entre deux équipes dans le dur. Si DSC a dû pousser un grand ouf de soulagement après sa victoire 3-0 aux dépens du CNEPS Excellence, un autre club mal classé, il doit remettre le bleu de chauffe contre Mbour PC qui cherche aussi à sauver sa peau.
Lanterne rouge avec sept points de retard sur le premier non relégable, qu’est le Ndiambour de Louga (24 points), l’équipe de Mbour PC est obligée d’enchaîner les bons résultats pour ne pas acter sa descente en Ligue 2.
Le jeune attaquant sénégalais s’est blessé aux ischio jambiers, lors de la séance d’entraînement de ce vendredi, à la veille de la dernière journée du championnat de France Ligue 1
Bamba Dieng coupé dans son élan. Le jeune attaquant sénégalais s’est blessé aux ischio jambiers, lors de la séance d’entraînement de ce vendredi, à la veille de la dernière journée du championnat de France Ligue 1. Déjà, il sera absent du groupe de l’Olympique de Marseille, qui affrontera Strasbourg de Habib Diallo, ce week-end, comptant pour la 38e et ultime journée du championnat français.
Victime d’une déchirure, le phocéen sera probablement forfait pour les matchs de juin avec les Lions.
L’équipe nationale A du Sénégal, qui entame la défense de son titre de champion d’Afrique acquis en février dernier au Cameroun, affrontera le Bénin, le 4 juin prochain, puis le Rwanda, le 7 juin, dans le cadre des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023.