ENCORE A LA RECHERCHE D’UNE «AFRIQUE DIGNE DES ENFANTS», 30 ANS APRES LA CHARTE
Le Sénégal a officiellement donné hier, mardi 15 juin, le coup d’envoi des activités portant célébration de la Journée de l’enfant Africain et, par la même, procédé au lancement de l’Evaluation de la SNPE (Stratégie Nationale de Protection de l'Enfant).

Le 16 juin de chaque année est célébré la Journée de l’enfant africain, en commémoration du massacre de Soweto, en Afrique du Sud, du temps de l’apartheid, le 16 juin 1976. Au Sénégal, la cérémonie officielle de cette 31ème édition s’est tenue hier, mardi 15 juin 2021, à Dakar, sous le thème «30 ans après l’adoption de la Charte, accélérons la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique Digne des enfants».
Le Sénégal a officiellement donné hier, mardi 15 juin, le coup d’envoi des activités portant célébration de la Journée de l’enfant Africain et, par la même, procédé au lancement de l’Evaluation de la SNPE (Stratégie Nationale de Protection de l'Enfant).
Se basant sur la population du Sénégal qui est très jeune, avec 50% des 0 à 6 ans soumis à des violences physiques, sexuelles, verbales et morales, il s’agit de mettre en place un Système national intègre de protection de l’enfant, ensuite promouvoir un changement social positif en faveur de l’enfant. Mame Ngor Diouf, Secrétaire générale du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfant (MFFGPE), souligne que «le Sénégal a pris des mesures importantes pour la protection de l’enfant à travers l’adoption de la Stratégie national pour la protection des enfants (SNPE), en 2013. Aujourd’hui à travers cette cérémonie nous lançons officiellement le démarrage des travaux de l’évaluation de la SNPE et le comité de pilotage est déjà installés, le budget nécessaire est mobilisé. Donc nous encourageons tous les acteurs à s’impliquer dans ce processus». Monsieur Mamadou Abdoulaye de la Plateforme pour la promotion des droits humains (PPDH) lui a plus insisté sur l’arrêt immédiat de la mendicité forcée des enfants. «La mendicité forcée des enfants est inacceptable, il faut que toutes les écoles de ce pays, tous les enfants sortent pour dire : ‘’nous n’accepterons cette injustice’’. Et je demande aux enfants qui sont là de porter ce message.»
LES ATTENTES DES ENFANTS, LES PROMESSES DE L’ETAT
Ayant massivement pris part à la cérémonie, les enfants ont exprimé leurs besoins et attentes. Marie Bocandji Niang de la Coalition Nationale des Associations et ONG en Faveur de l'Enfant (CONAFE Sénégal) n’a pas hésité de lancer un message fort pour la réalisation des promesses. «Dans l’agenda, l’objectif visé d’ici 2040, est que tous les enfants africains puissent grandir et s’inscrire dans le respect totale de leur droits. Et on veut que ça soit réalisable.»
En réponse, Mame Ngor Diouf dira : «on a vu la participation importante des enfants ; ils ont pris la parole pour faire la revue des aspirations. Je tiens à les remercier, ils ont reconnu tous ces efforts de l’Etat par rapport à la stratégie, à l’amélioration du contrôle de l’éducation, la gratuite des soins. Les recommandations allant dans le sens du Code de l’enfant, de la campagne de sensibilisation. Et nous avons pris de bonne note. Nous avons des défis majeurs et des perspectives encourageantes. Et l’Etat s’est engagé à construire des Centres d’accueils, de prise en charge des enfants pour véritablement leur offrir, en cas de violence, un cadre protecteur».
LES ASPIRATIONS A REALISER D’ICI 2024
L’agenda définit des aspirations à réaliser d’ici 2024, en indiquant le cadre de l’adoption de chaque aspiration. Il identifie, par la suite, les différentes actions incombant principalement aux Etats et devant être réalisées sur les cinq années du plan de 25 ans. Concernant les aspirations, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, dont l’application est contrôlée par le Comité sur les droits de l’enfant, offre un cadre juridique efficace pour l’amélioration des droits de l’enfant. Un cadre institutionnel, politique et législatif protecteur des droits de l’enfant est en place dans tous les Etats. La naissance de chaque enfant et d’autres informations vitales sont enregistrées, chaque enfant survit à une enfance saines, chaque enfants grandit bien alimenté et à accès aux nécessités de la vie, chaque enfant bénéficie pleinement d’une éducation de qualité, chaque enfant est protégé contre la violence, l’exploitation, les négligences et les abus. Ils doivent bénéficier d’un système de justice pénale spécifique et enfin le point de vue des enfants africains compte.