LE PELERINAGE ENCORE REPORTE
Comme l’année dernière, le Hadj de cette année est encore reporté à cause de la Covid19.

Comme l’année dernière, le Hadj de cette année est encore reporté à cause de la Covid19. C’est une information que la Délégation générale au pèlerinage a livrée hier, lors de son face à face avec la presse, une décision qui va permettre à la DGP de bien s’outiller pour préparer les prochaines échéances.
Le Hadj étant le 5e pilier de l’Islam, il est régi par une réglementation de la Shari’a islamique dans son rituel. Et il est soumis, du point de vue de son organisation, aux lois et règlements en vigueur dans les pays organisateurs. Ainsi, en ce qui concerne le Sénégal, il y a deux cadres législatifs réglementaires et socioculturels à prendre en compte. Le royaume d’Arabie saoudite, qui est la qibla et le Sénégal…
Concernant le Sénégal, l’Etat s’est toujours mobilisé, depuis les indépendances à nos jours, pour soutenir, encadrer et assister ses pèlerins. Ce qui a été à la base de la mise en place de déférents commissariats, élevés institutionnellement en délégation générale par le Président de la République M. Macky Sall. Pour M. Abdoul Aziz Kébé, délégué général de la DGP, ce dernier, en procédant de la sorte, a voulu hisser cet événement à sa juste dimension dans les cœurs des croyants et dans son statut social. « Il a invité tous les acteurs et compatriotes à élever au rang de cause nationale et à le sortir de toutes contingences clivantes.
Concernant le royaume d’Arabie Saoudite, nous devons à l’honnêteté de magnifier les efforts louables consentis pour que le Hadj soit le moins pénible possible, tout en gardant toute sa sacralité et sa spiritualité », a fait savoir M. Abdoul Aziz Kébé. Mais malgré tous les efforts consentis et quelle que soit la volonté des autorités du Sénégal et de l’Arabie Saoudite de satisfaire le désir des croyants, force est de reconnaitre qu’il y a des contingences que l’homme ne maitrise pas, et qui peuvent perturber toutes les planifications.
En effet, selon M. Kébé, il en a été ainsi avec cette pandémie qui a surpris tout le monde, et remis en cause tous les agendas, culturel, sportif, religieux… « Comme vous le savez, pour la 2e fois consécutive, les autorités saoudiennes, sous la contrainte de cette crise, ont décidé de restreindre le pèlerinage aux seuls résidents en Arabie Saoudite. C’est une mesure que nous avons analysée sous l’angle juridique et comprenons parfaitement », informe M. Abdoul Aziz Kébé. Pour ce faire, la Délégation générale au pèlerinage (DGP) a fait savoir qu’elle a eu lundi passé une discussion avec les responsables des associations regroupant des voyagistes, FNOP, RENOPHUS, COSAPO, COPHOM…
Ainsi en à croire le Délégué général, il ont retenu de profiter de ce temps pour étudier le nouveau contexte du pèlerinage, marqué de plus en plus par l’utilisation de l’électronique, dans tout le processus du Hadj. De s’y adapter dans l’avenir, ce qui exige une réflexion sérieuse, un benchmark objectif, une autocritique interne, et un ajustement courageux basé sur des ruptures nécessaires. Il sera nécessaire pour eux d’élaborer et d’exécuter un plan de communication conséquente ayant pour seul objectif d’éclairer l’opinion, d’apaiser les pèlerins, de les rassurer dans les limites de ce qui est humainement possible.
De même, un dispositif, d’alerte et d’assistance sera mis en place pour que les acteurs du Hadj, organisateurs comme pèlerins, se retrouvent dans une dynamique où les intérêts et droits de chacun ne seront pas spoliés. Cela implique le respect des instructions de l’Etat consistant à ne pas encaisser l’argent des pèlerins et, pour ceux qui l’avaient fait, de rembourser dès que le concerné l’exige.
Enfin, d’évaluer l’impact de la Covid19 sur le secteur, avec deux ans d’inactivité, en demandant à l’Etat de soutenir les voyagistes privés organisateurs de pèlerinages.