LES RENSEIGNEMENTS GENERAUX PISTENT LES SONKISTES
Ceux qui pensent que le régime va faire machine arrière dans cette affaire rocambolesque de viols présumés dans laquelle Ousmane Sonko s’est empêtré depuis quelques jours risquent de déchanter

Le pouvoir prend très au sérieux l’appel à la résistance lancé par le chef de file des patriotes Ousmane Sonko, accusé de viols et de menaces de mort par une masseuse. D’après des sources sûres de «L’As», en dehors de l’épouse de l’administrateur du Pastef et du coordonnateur de ce même parti, tous les pontes du Pastef sont désormais pistés par des éléments des Renseignements Généraux qui ont même élu domicile aux alentours de leurs concessions pour les surveiller.
Ceux qui pensent que le régime va faire machine arrière dans cette affaire rocambolesque de viols présumés dans laquelle Ousmane Sonko s’est empêtré depuis quelques jours risquent de déchanter. D’après des sources dignes de foi, le pouvoir va aller jusqu’au bout de sa logique pour contraindre le leader de Pastef à répondre devant la justice.
Les militants du Pastef ont certes réussi à faire trembler le régime avec la série de manifestations violentes intervenues au lendemain de la convocation de leur leader devant la Section de Recherches de Colobane, mais l’Etat est décidé à leur imposer sa force. Surtout que l’appel de Ousmane Sonko est pris très au sérieux à tel point que les services secrets qui sont le maillon fort de la sécurité du pays ont été mis en alerte. Le dispositif sécuritaire mis en place lors du procès de Karim Wade a été remis au goût du jour.
Autrement dit, chaque responsable est pisté et surveillé comme du lait sur le feu. Hier, des agents des Renseignements se sont positionnés devant tous les domiciles des responsables de Pastef, histoire de surveiller leurs mouvements pour endiguer toutes velléités. Il se trouve aussi qu’au-delà des manifestations qui pourraient intervenir en cas d’arrestation ou d’inculpation d’Ousmane Sonko, le ministre d’Etat Mahmoud Saleh, dont le domicile a été caillassé, a ouvert une procédure judiciaire le week-end dernier.
En effet, le ministre d’Etat-Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat a porté plainte auprès de la Division des investigations criminelles (Dic) contre X, après avoir reçu un message dans lequel l’auteur déclare détenir des images et vidéos compromettantes du chef de l’Etat qu’il menace de divulguer. Un message qui a mis sens dessus dessous le régime d’autant que nul ne sait s’il s’agit d’une simple menace ou d’une réalité. C’est donc pourquoi, l’Etat a mis les bouchées doubles pour mettre la main sur ces «prétendues images» et en même temps enrayer la menace de sédition.