UN ENGAGEMENT POUR LE RETABLISSEMENT DE LA COHESION SOCIALE
A peine installés dans leurs fonctions, les quinze (15) ambassadeurs de la paix nommés par le COSCE ont procédé à la signature de la Charte des Acteurs de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix

A peine installés dans leurs fonctions, les quinze (15) ambassadeurs de la paix nommés par le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (COSCE) ont procédé à la signature de la Charte des Acteurs de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix. C’était hier, mercredi 23 avril 2025, à l’occasion du premier déjeuner de la paix organisé par le COSCE, avec le soutien de l'Union Européenne (UE) et l'Ambassade de Grande-Bretagne à Dakar. Les ambassadeurs ont pris l’engagement de travailler pour un rétablissement de la cohésion sociale.
Le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (COSCE) a organisé hier, mercredi 23 avril 2025, son premier déjeuner de la paix. Soutenu par l'Union Européenne (UE) et l'Ambassade de Grande-Bretagne à Dakar, cet évènement marque la première rencontre officielle des Ambassadeurs de la Paix et la signature de la Charte des Acteurs de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix. «On a identifié, dans ce Sénégal, des personnalités pour leur intégrité et leur impartialité pour les mobiliser à côté de la société civile pour promouvoir la paix au Sénégal», a déclaré Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, membre du COSCE.
Avec le concours de ces personnalités aux côtés de la société civile, qui a longtemps et toujours joué sa partition dans le champ de la médiation, dans le champ de la paix, indique le président de l’ONG 3D, «nous nous renforçons avec d’autres acteurs, d’autres personnalités des médias, de la culture, du monde religieux, pour faire un bloc et travailler à ce qu’on consolide notre vivre ensemble, qui est aujourd’hui très menacé. On est dans une sorte de bipolarisation : soit on est avec moi, ou on est contre moi». Il affirme qu’il ne s’agirait pas seulement de mettre en place cette entité des Ambassadeurs de la Paix.
Selon M. Cissé, «il faut leur donner une feuille de route. Identifier les zones de tensions, les secteurs conflictogènes parce que nous ne travaillons pas seulement dans le champ politique. Les questions de la violence dépassent le champ politique. Les questions de la violence, c’est un peu partout. Et ça commence à se généraliser et la violence commence aussi à être une violence structurelle.»
Rappelant pour sa part les moments de fortes turbulences socio-politiques, comparés à cette période de paix notée au Sénégal, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS) estime que «cette paix-là ne peut pas être circonstancielle, ça doit être une paix structurelle. Et il est heureux aujourd’hui de voir que le COSCE s’emploie à maintenir ce climat de paix le plus durablement dans notre pays.». Car en tant que président d’une institution qui œuvre pour la paix et à la promotion du dialogue dans les relations professionnelles, il considère que «les nouvelles autorités de ce pays-là, qui doivent dérouler l’Agenda 2050, ont besoin de cette stabilité et de cette paix aussi bien dans la société donc dans les relations politiques mais également dans les relations professionnelles.» «C’est pourquoi, nous prenons l’engagement ici, devant l’opinion nationale et internationale, d’accompagner ce processus enclenché par les organisations de la société civile pour que la paix puisse régner de façon durable au Sénégal», assure le président du HCDS. Une des ambassadeurs désignés par le COSCE, Ndèye Marie Diédhiou, présidente de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance, estime qu’il s’agit de renouveler leur engagement pour un combat qu’ils ont commencé dans leurs domaines respectifs, dans leurs régions et pour le pays pour que la paix s’instaure définitivement. «C’est dans cette même mouvance que nous allons continuer le travail avec ces organisations de la société civile et toutes les autres organisations qui travaillent effectivement pour la paix dans notre pays, au Sénégal. Nous avons besoin de mettre ensemble nos forces, nos compétences, nos énergies, pour que nous puissions avoir une paix définitive, (parvenir) à un rétablissement de la cohésion sociale», a plaidé Ndèye Marie Diédhiou.
De son côté, Juliette John, ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal, a fait part de la fierté du Royaume-Uni d'accompagner depuis plusieurs mois cette charte des acteurs de la société civile pour la consolidation de la paix. Christophe Casas, représentant de l’Union Européenne, a, quant à lui, loué les bonnes initiatives du Sénégal en faveur de la paix et le rôle et l'implication de la société civile mais aussi des acteurs étatiques pour consolider la paix et pour faire du Sénégal un havre de la paix.