L’Aftu annonce l’arrivée de 700 nouveaux minibus à Dakar
Transport urbain

Le président de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), Abdoulaye Guèye, annonce l’arrivée prochaine de 700 nouveaux minibus à Dakar. Il s’exprimait, hier, lors de la visite du ministre des Infrastructures et des Transports à ladite structure.
Après les deux premières phases d’acquisition de 505 minibus « Tata » et de 402 « King Long », le président de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), Abdoulaye Guèye, annonce l’arrivée prochaine de 700 nouveaux minibus à Dakar. « Notre ambition, c’est le renouvellement de tout le parc vétuste de « cars rapides » et de « Ndiaga Ndiaye», a dit Abdoulaye Guèye, qui s’exprimait hier, lors de la visite du ministre des Infrastructures et des Transports à ladite structure. Pour cela, il sollicite l’appui de l’Etat. « C’est pour voir les difficultés et aider à les aplanir que nous sommes là », lui a répondu le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall. Selon ce dernier, de manière globale, la réussite de l’Aftu montre qu’il est possible de sortir de l’informel et d’aller vers un système structuré et organisé.
Le ministre estime que, visiblement, le réseau de minibus Aftu a permis d’améliorer la sécurité et de moderniser le système de transport dans la capitale et sa banlieue. Mais ce qui est « moins visible », poursuit-il, ce sont les mutuelles (de santé, de financement) qui sont derrière, mais aussi et surtout la rigueur dans le recouvrement et la gestion. « C’est dire que nous sommes dans un système rigoureux, où l’esprit capitaliste commence à s’installer », affirme Thierno Alassane Sall. « C’est ce mouvement qu’il faut amplifier vers les autres secteurs dits informels. C’est un exemple qui mérite d’être reproduit », ajoute-t-il. A son avis, la plus grosse difficulté, c’est la capacité à absorber les nouveaux bus qui arriveront du fait d’un réseau routier sous-dimensionné et l’exiguïté des gares routières. Son département va travailler avec l’ensemble des collectivités locales concernées pour essayer de trouver des solutions à ces problèmes.
L’Aftu est aussi un grand pourvoyeur d’emplois avec 3 000 emplois directs et indirects. « Nous avons recruté des étudiants qui avaient abandonné les études pour en faire des régulateurs ou des contrôleurs. C’est donc un secteur qui peut générer beaucoup d’emplois », déclare Djibril Ndiaye, secrétaire général de l’Aftu. Il lance un appel à l’Etat pour développer le système de l’Aftu non seulement à Dakar et sa banlieue mais aussi dans les autres villes. Auparavant, le ministre a effectué le trajet Pikine-Liberté 6 à bord d’un minibus pour se rendre compte, personnellement, des difficultés que rencontrent les passagers. Ces derniers ont apprécié les innovations apportées par l’Aftu tout en souhaitant des améliorations. Du côté des transporteurs, on déplore la concurrence déloyale, l’exiguïté des gares routières et l’état défectueux des routes, notamment dans certains quartiers de la banlieue.