LE SÉNÉGAL ‘’OUBLIE” SES FEMMES
Aïssatou Sabara chassée du Parlement de la Cedeao

Le Parlement de la Cedeao comprend 115 sièges, chacun des 15 Etats membres disposant de cinq sièges au minimum. Dans ce Parlement, ne figure aucune Sénégalaise. Les députés ont jugé que les femmes étaient indignes de représenter le Sénégal.
La loi sur la parité qu’il a adoptée avait fini de faire du Sénégal, un pays phare en matière de promotion des droits de la femme. Malheureusement, en choisissant les députés qui doivent le représenter au Parlement de la Cedeao, l’Assemblée nationale du Sénégal a préféré mettre hors de course les femmes, après l’éviction de Mme Aïssatou Sabara, la présidente régionale des femmes progressistes de Dakar.
Les députés qui vont représenter le Sénégal sont : Moustapha Cissé Lô, Ibrahima Sall, Souleymane Ndoye, Adama Sylla, Doudou Issa Niasse et Mamadou Lamine Thiam. Le hic, c’est que cette situation n’a pas ému les organisations de femmes promptes à crier pour un respect de la loi sur la parité.
Pour rappel, le Parlement de la Cedeao a été créé par le Protocole d’août 1994. L’institution a pour missions d’assurer un droit de regard des populations ouest-africaines sur le processus d’intégration de la sous-région.
Le Parlement aussi pour but d’informer, de sensibiliser les populations de la sous-région ouest-africaine sur les enjeux de l’intégration, conforter la légitimité des actes posés par l’exécutif communautaire sur le terrain de l’intégration sous-régionale.
Le Parlement comprend 115 sièges, chacun des 15 Etat membres disposant de cinq sièges au minimum. Au niveau de la représentation, le Benin compte 5 sièges, le Burkina Faso : 6 sièges, le CapVert : 5 sièges, la Côte-d’Ivoire : 7 sièges, la Gambie : 5 sièges, le Ghana : 8 sièges, la Guinée : 6 sièges, la Guinée-Bissau : 5 sièges, le Liberia : 5 sièges, le Mali : 6 sièges, le Niger : 6 sièges, le Nigeria : 35 sièges, le Sénégal : 6 sièges, le Sierra-Leone : 5 sièges et le Togo : 5 sièges.
Le Parlement de la Cedeao a quatre principales missions. Il s’agit d’assurer un droit de regard des populations ouest-africaines sur le processus d’intégration de la sous-région ; de doter la communauté d’une architecture institutionnelle comportant un volet législatif qui s’ajoute à un volet judiciaire et promouvoir ainsi une communauté fonctionnant suivant la logique de la séparation des pouvoirs propre à toute construction démocratique ; d’informer, de sensibiliser les populations de la sous-région ouest-africaine sur les enjeux de l’intégration et conforter la légitimité des actes posés par l’exécutif communautaire sur le terrain de l’intégration sous-régionale.