ABDOU SENE POUR UNE AFRIQUE DYNAMIQUE
PROMOTION DES SCIENCES

Le directeur de l’enseignement supérieur privé, Abdou Sène exhorte les pays africains à s'engager résolument à relever le défi de la promotion des sciences et technologie pour faire face aux nouveaux enjeux mondiaux. Car, selon lui, l’Afrique, citant le rapport 2013 sur le développement économique de l’Afrique, de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, possède, entre autres, environ 12 % des réserves mondiales de pétrole, 42 % des réserves d’or, plus 80% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine, 60 % des terres arables. Face à ce potentiel en ressources du continent, Abdou Sène s’interroge sur le retard du continent qui se trouve être le moins industrialisé du monde.
Pour corriger ce qu’il considère comme un malheureux hiatus, Abdou Sène estime que l’Afrique doit, plus que toute autre région du monde, définir une vision claire du développement de ses ressources humaines. Au risque, dit-il, de voir l’atout jeunesse du continent de se transformer en péril social.
Pour inverser cette tendance d’une Afrique loin des enseignements en sciences de qualité, le maître de conférence à l’université Gaston Berger de Saint-Louis prône l’élaboration d’une doctrine du développement fondée sur les atouts matériels et métaphysiques.
«Nous pourrons mettre en cohérence de manière efficiente et durable les politiques publiques qui concourent à la promotion de la Science, la Technologie et l'Innovation (STI), au service de l’économie du savoir et du développement économique, social et culturel de notre continent », dit-il. Non sans rappeler que l’Afrique détient «les piliers de la formation d’un capital humain de haute qualité dans les STEM, au service du développement. Dans les plus grandes universités, dans les plus grands laboratoires de recherche, dans les industries de haute technologie du monde développé, on trouve des cadres africains qui tiennent le haut du pavé ».
En revenant sur l’option du gouvernement d’orienter les enseignements vers les sciences à l’issue des concertations sur l’enseignement supérieur et les Assises de l’éducation et de la formation, Abdou Sène indique que «le sens de la responsabilité voudrait qu’on ne s’engage dans la promotion des sciences et techniques sans évoquer la dialectique science et éthique ».