SOULEYMANE ASTOU DIAGNE PRÔNE UNE RÉFORME DU SYSTEME ÉDUCATIF
Pour le nouveau conseiller exécutif au niveau du Conseil économique social et environnemental (CESE), il faut des actions d’envergure de remédiation en vue d’améliorer le niveau des élèves

La traditionnelle cérémonie de remise de prix aux meilleurs élèves de Bargny a été l’occasion pour le Dr Souleymane Astou Diagne de porter un regard critique sur la baisse du niveau constatée dans le secteur de l’éducation. Pour le nouveau conseiller exécutif au niveau du Conseil économique social et environnemental (CESE), il faut des actions d’envergure de remédiation en vue d’améliorer le niveau des élèves de manière générale.
Souleymane Astou Diagne plaide pour la réforme du système éducatif. Cela, du fait du constat général que, malgré la manne financière injectée, le niveau ne cesse de baisser. Selon une étude sur les dépenses sociales, plus de 88% des dépenses sociales de l’état au Sénégal sont injectées dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Des statistiques «relatées» par de nombreux rapports de l’organisation de la coopération du développement économique (Ocde) et «soulignées» par l’Unesco qui, selon le Dr Souleymane Astou Diagne, méritent d’être passées à la loupe. «J’ai conduit l’année passée une étude sur les dépenses sociales au Sénégal de 2009 à 2017. Dans l’étude, on est arrivé à une conclusion que 88% des dépenses sociales de l’état du Sénégal sont injectées dans les secteurs de l’éducation et de la santé. et pourtant ce sont des secteurs à problèmes. il y a lieu de réorganiser et de réformer le secteur pour accroître l’efficacité», a-t-il préconisé, ce samedi, au sortir de la fête de l’excellence, à la place publique de Bargny.
À cette occasion, le Dr Diagne a indiqué la nécessité pour les autorités en charge de la question de changer de paradigme. Car, explique l’enseignant à l’université Alioune diop de Bambey, «c’est parce qu’il y a des mutations qu’on n’arrive pas à bien opérer qui font que le niveau baisse, d’année en année, à l’élémentaire, au secondaire et même au niveau universitaire». «il faut que nos autorités puissent mettre en place des actions de remédiation pour permettre à ce que le niveau puisse revenir au niveau d’antan», a-t-il recommandé.
Dans cet exercice de diagnostic de la situation de l’école sénégalaise, le natif de Bargny a pointé du doigt le penchant des élèves aux réseaux sociaux au détriment de la lecture, mais aussi à certains aspects pédagogiques. «On doit interroger les maîtres pédagogiques qui élaborent les supports pédagogiques dans nos écoles, nos lycées et universités. il y a aussi des causes sociales liées à la morphologie de nos familles, de nos communes, de nos villes que l’on doit interroger. Nous devons tracer des actions de remédiations en vue d’améliorer le niveau des élèves de manière générale», a diagnostiqué le nouveau conseiller exécutif au niveau du Cese. a noter que 370 prix ont été décernés aux meilleurs élèves des 14 écoles, 5 collègues d’enseignement moyens, deux lycées, les franco arabes et les «daaras» de la localité. «L’objectif c’est de rehausser le niveau de l’éducation au niveau de la commune de monter aux enfants des références et de les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes», avance l’initiateur. Cette 7ème édition, placée sous le sceau de l’excellence, a été parrainée par Ousseynou Bâ, cadre de la présidence de la république, avec comme marraine Mme Yacine Diouf, directrice, cadre aux aéroports du Sénégal (Ads).