LE SYSTÈME LMD À LA LOUPE
ÉVALUATION DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN AFRIQUE DE L’OUEST

Le Réseau d’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) veut faire des universités ouest-africaines des pôles de compétences et de connaissances. Pour cela, il compte sur la reforme du système LMD (Licence Master Doctorat), gage de son intégration dans le tissu socio-économique de la sous-région.
Revisiter les modalités du LMD dans les universités ouest-africaines ; voilà la mission que s’est proposé de remplir le Réseau d’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO).
Réuni, hier, à Dakar, cette structure regroupe toutes les universités de l’espace UEMOA et se veut un espace de partage des expériences concernant les politiques d’harmonisation du système Licence Master Doctorat (LMD), en vigueur depuis une décennie.
''Cette rencontre vise à faire le bilan et à élaborer un plan d’action regroupant plusieurs aspects du LMD ; la validation des diplômes, le transfert de crédits ; ainsi que le développement des centres de recherche et d’études. Ceci dans le but de permettre à nos instituts de jouer leur rôle dans le processus de développement économique et social ouest–africaine’’, a déclare Saliou Ndiaye, président de REESAO et recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour Oumar Sock, Directeur général de l’Enseignement supérieur, cette révision du LMD rejoint une réflexion globale pour enfin résoudre la crise qui secoue les universités ouest-africaines en mutualisant les ressources et les expériences.
Aussi dira-t-il que ''cette réflexion vise à trouver des solutions à l’employabilité des diplômés, à la faiblesse de la recherche et à l’énorme taux d’échec qui marquent nos instituts. Le réseau veut surtout se pencher sur l’applicabilité des procédés pédagogiques autour du LMD, pour les mettre au service de l’économie ouest-africaine’’.
Renforcer le réseau universitaire d’Afrique francophone
Devant un parterre d’universitaires, des membres du Centre africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), ont réaffirmé sa volonté d’accompagner les universités ouest-africaines, à travers une expertise et un cadre d’études consacrés au développement de la recherche universitaire, aux dires de Jemaiel Ben Brahim, directeur régional de ladite agence.
‘’Nous avons pour mission de renforcer le réseau universitaire d’Afrique francophone, afin de bâtir un pôle d’expertise et de compétences. En outre, à travers cette collaboration nous voulons investir dans la mise en place d’écoles doctorales pour une professionnalisation des formations’’, a déclare le directeur de l’AUF.
En outre, d’après le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, ces assises comptent aussi élaborer une politique d’enseignement novatrice avec l’utilisation de la technologie pour révolutionner l’enseignement universitaire ‘’Nous voulons développer des procédés comme le E-learning ou le Mobile–learning pour faciliter l’accès à l’enseignement des étudiants. Des bibliothèques virtuelles dans le cadre du Centre d’appui à la technologie et à l’innovation sont aussi prévues à cet effet’’, déclare t-il en guise de conclusion.