Kaolack, 24 fev (APS) - Le ministère de l’Elevage et des Productions animales s’est engagé à appuyer les éleveurs dans l’importation de 1000 vaches à haut potentiel génétique en lait en vue d’améliorer la production laitière, a indiqué son secrétaire général, docteur Mamadou Ousseynou Sakho.
"Ce programme est en cours de réalisation et je crois que d’ici le mois de mars 2017, on devrait recevoir les 1000 vaches", a-t-il souligné, jeudi, à l’issue d’un Comité régional de développement (CRD) consacré aux projets prioritaires du ministère de l’Elevage et des Productions animales dans la région de Kaolack.
’’L’option que nous avons adoptée nous a permis de beaucoup réduire le coût d’acquisition unitaire des bêtes qui est passé de 2,8 millions francs CFA à 1,6 millions de francs CFA. Il y a eu donc, des économies faites à ce niveau", a-t-il signalé.
M. Sakho a rappelé que le Sénégal a un problème de production laitière, d’où une facture laitière annuelle qui varie de 60 à 70 milliards de francs CFA.
"Nous avons des animaux qui ont un potentiel génétique très faible en matière de lait", a-t-il expliqué, encourageant, la poursuite du Programme d’insémination en veillant sur la rigueur dans la sélection des animaux et leur gestion, mais aussi sur la participation des éleveurs.
Le Secrétaire général a par ailleurs assuré qu’ avec 100.000 vaches laitières métisses et 30.000 vaches laitières pur-sang, le Sénégal va gagner le pari de l’autosuffisance en lait, tout en relevant qu’il faudra ’’beaucoup de rigueur’’ pour atteindre cet objectif.
Le CRD a été présidé par l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Jean Paul Malick Faye, en présence de plusieurs acteurs de l’Elevage.
MACKY SALL DEMANDE LA TRANSFORMATION DES TITRES PRECAIRES
Le président Macky SALL a réuni le Conseil des ministres, hier mercredi 22 février 2017, à 10 heures, au Palais de la République.
Entamant sa communication autour de l’impératif de la consolidation de la nouvelle dynamique des relations entre le Sénégal et la Gambie, forgées par la parenté, le voisinage, une histoire et un destin communs, le Chef de l’Etat adresse ses remerciements à son Excellence le président Adama BARROW et au peuple frère gambien, pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé à l’occasion du 52ème anniversaire de l’indépendance de la Gambie, dont il a été l’invité spécial.
Ainsi, au regard de l’importance stratégique de nos relations avec la Gambie, le président de la République invite le gouvernement à travailler au renforcement de cette nouvelle dynamique, en cultivant des rapports de proximité et de convivialité avec les autorités gambiennes.
Par ailleurs, abordant la délivrance aux populations des titres de propriété sur des terrains à usage d’habitation relevant du domaine privé de l’Etat, le président de la République demande au gouvernement de diligenter la transformation gratuite des titres précaires en titres fonciers, par la simplification des procédures et la sécurisation des transactions.
En effet, il ressort des données des services compétents de l’Etat, que les demandes formulées par les populations détentrices de ces titres sont très faibles, alors qu’une bonne partie des occupants de la région de Dakar, notamment à la Médina, à Grand-Dakar, à Grand-Yoff, à Pikine et dans presque tous les chefs-lieux de région du Sénégal n’ont pas de titres de propriété.
Dans la même perspective, il convient également de procéder aux modifications nécessaires de la loi n° 87-11 du 24 février 1987 autorisant la vente de terrains domaniaux destinés à l’habitation situés en zones urbaines et de son décret d’application, afin d’étendre la délivrance gratuite de titres fonciers aux habitants des Parcelles assainies, mais aussi de toutes les zones objets de lotissements réguliers.
Ainsi, le Chef de l’Etat indique au gouvernement la nécessité et l’urgence de corriger ces anomalies qui freinent la dynamique de croissance et de progrès social, afin de permettre à toutes les personnes concernées d’accéder facilement et de manière gratuite à la pleine propriété foncière.
En conséquence, le président de la République engage le gouvernement, en particulier le ministre chargé des domaines, à mettre en place, dans chaque centre de services fiscaux, des guichets uniques dédiés à la transformation gratuite des permis d’habiter et titres similaires en titres fonciers et à rendre gratuite, la délivrance des extraits de plans cadastraux.
Concluant sur ce point, le président de la République rappelle au gouvernement l’impératif d’une gestion rationnelle et transparente des questions foncières, en vue d’une paix sociale et d’une prospérité durables, gages d’un développement économique harmonieux et du succès du Plan Sénégal émergent (Pse).
Rappelant par ailleurs l’importance primordiale qu’il accorde à l'amélioration notable de la situation des retraités et la consolidation du processus de modernisation du système national de retraite, le Chef de l’Etat demande au Premier ministre de finaliser, avant la tenue en avril 2017, de la deuxième Conférence sociale, l'évaluation du plan d'actions du Pacte de stabilité et d'émergence économique signé, en 2014, par tous les partenaires sociaux. Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique, le suivi de la coopération et des partenariats.
Le Premier ministre, après avoir salué le leadership du président de la République Son Excellence Macky SALL, dont la présence aux côtés du président Adama BARROW en qualité d’invité spécial à l’occasion du 52ème anniversaire de l’indépendance de la Gambie, témoigne de son engagement décisif dans la résolution de la crise post-électorale dans ce pays frère, a fait le point des projets prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse), avant de rendre compte du suivi et de la coordination de l’activité gouvernementale.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur les résultats de recherche entreprise par l’Isra sur le blé, et sur le déroulement de la campagne de commercialisation arachidière.
Le ministre du Tourisme et des Transports aériens a fait une communication sur les aéroports secondaires, l’état d’avancement des travaux de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et la création de la compagnie aérienne Air Sénégal S.A.
Le ministre auprès du président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent a rendu compte de l’état d’avancement des différents projets et réformes.
Nominations
Monsieur Mouhamadou Bamba MBOW, Expert en Stratégie marketing et management organisationnel, est nommé Directeur général de l’Agence Sénégalaise de Promotion touristique en remplacement de Monsieur Abdoulaye THIAM, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, titulaire d’un Master en Gestion et Finances Publiques, est nommé Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement (DAGE), au Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha DIOP, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mohamed DIENG, Inspecteur de l’Education populaire de la Jeunesse et des Sports, est nommé Inspecteur technique au ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, en remplacement de Monsieur Abdoulaye BA, appelé à d’autres fonctions.
C’est l’émoi et la consternation dans le village de Ndiawdoune, situé à près de 20 kilomètres de Saint-Louis. Cette fois-ci, il ne s’agit point d’un accident de la route mais plutôt d’un hippopotame qui sème la terreur dans la zone. Hier, la bête sauvage a tué le pêcheur Moussa Diop, âgé de 78 ans. La nouvelle s’est vite propagée dans la commune de Gandon et du département comme une traînée de poudre. Les sapeurs pompiers alertés vers 9h30 par les habitants de Ndiawdoune, se sont dépêchés sur les lieux du drame. Les populations médusées demandent que l’Etat prenne les dispositions pour tuer l’animal qui sème la panique dans la zone.
Très courroucées, elles se disent prêtes à tuer l’animal. «Nous sommes prêts à le faire par nous-mêmes .Nous ne pouvons plus continuer de vivre ainsi. Nous sommes allés au fleuve pour pêcher avec Moussa Diop, mais nous nous sommes séparés et tout d’un coup, nous avons entendu des cris. «J’ai vu l’animal qui attaquer la pirogue. Aujourd’hui, on protège cet animal et on ne nous protège pas. Cela fait 20 ans que cet hippopotame fait des ravages dans la zone. Il attaque les pêcheurs, détruit les champs », peste Médoune Faye, qui révèle qu’il y en a un autre. « Ce sont deux animaux, un mâle et une femelle », affirme-t-il.
L’insécurité gagne du terrain dans cette zone, selon Mamadou Bâ, le commandant des sapeurs pompiers qui tire la sonnette d’alarme. « Du fait de cette situation, il urge d’assurer la sécurité des populations, même si les hippopotames sont des espèces protégées », lâche-t-il. Le corps sans vie du pêcheur Moussa Diop a été acheminé à la morgue de l’hôpital de Saint-Louis. Les populations s’inquiètent et réclament des mesures draconiennes contre les prédateurs.
Les représentants des partis de l’opposition ont invité hier le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique à travailler de manière à réduire la caution des élections législatives de juillet prochain. Ils réclament au moins 5 millions de F Cfa comme prix-plancher, et 10 millions comme plafond.
Jusque-là, la caution des élections législatives est de 20 millions de F Cfa pour ceux qui ont l’intention de participer à ces joutes électorales. Cependant, cette somme a fait hier l’objet d’une large concertation entre le ministère de l’Intérieur, les partis de l’opposition et les indépendants. Les candidats aux élections législatives doivent-ils continuer à débourser 20 millions F Cfa en guise de caution ?
En tout cas, les partis d’opposition ont demandé à l’Etat de revoir à la baisse cette somme pour favoriser la participation de tous les segments de la population. Mieux, ils veulent que le montant de 20 millions soit ramené à 5 ou 10 millions de F Cfa.
Selon le représentant du Parti démocratique sénégalais, Assane Bâ, cette caution doit être réduite. ‘‘On nous a conviés à une concertation. Donc, il faut que nous ayons un commun accord, un consensus autour de la caution. Il faut faire participer tout le monde à ces élections. Le minimum possible serait de la fixer à 5 millions de francs Cfa pour rester dans la disposition de la loi électorale’’, plaide M. Bâ, tout en demandant au ministre de l’Intérieur de tout faire pour éviter le ‘‘syndrome de l’argent russe’’.
Assane Bâ trouve également qu’il faut diminuer la caution pour ne pas que certains aient des ‘’démêlés avec la justice’’, comme c’était le cas juste après les élections de 2012. ‘’La démocratie n’a pas de prix. Donc, il est extrêmement important et urgent que le gouvernement puisse régler cette question. Il ne faudrait pas hausser la caution pour éliminer des adversaires de taille’’, poursuit-il.
De l’avis de M. Bâ, c’est le président de la République qui va ‘’cautionner’’ pour tous les partis de la mouvance présidentielle qui réclament le maintien de la caution à 20 millions F Cfa. En revanche, il demande au gouvernement de ‘‘casser la baraque en deux’’ pour faire profiter tout le monde. Mieux, il estime que le peuple ‘’aspire au changement’’ dans la mesure où l’Assemblée nationale ne reflète pas la représentation nationale.
De son côté, Ahmet Camara du Parti de l’Indépendance et du travail (Pit) conseille au ministre Abdoulaye Daouda Diallo de fixer la caution à 5 ou 7 millions de F Cfa pour, dit-il, éviter la ‘’pagaille électorale’’. Un avis partagé par le nouveau président de l’Alliance Jëf Jël, Lamine Bara Cissé, qui révèle que certains candidats se sont ‘‘endettés lors des élections législatives de 2012’’.
Si certains demandent la réduction de la caution de 5 à 10 millions, d’autres par contre désirent la suppression de cette somme. C’est le cas du secrétaire général du Rassemblement pour la construction du Sénégal. D’après Demba Diop, il faut aller aux élections avec ‘’zéro franc F Cfa’’ pour consolider les acquis démocratiques du Sénégal.
‘’Le Sénégal est connu pour son avancée en matière de démocratie. Pour maintenir cela, il faut tout simplement supprimer la caution. Ceux qui proposent son maintien sont ceux qui ont eu à gérer les deniers publics, ou ceux qui sont dans la coalition au pouvoir’’, confie-t-il.
Les assurances d’ADD
Le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a quant à lui rappelé à l’ensemble des participants que des dispositions seront prises pour permettre à tous d’aller aux élections dans ‘’d’excellentes conditions’’. ‘’La question de la caution est difficile et délicate.
Certains ont parlé de 20 millions F Cfa et d’autres souhaiteraient qu’elle soit supprimée. En tout cas, ce sont des suggestions et des propositions qui vont nous aider à motiver la décision qu’on va prendre. Mais je tiens déjà à rassurer tout le monde que je vais me caler sur les bornes qui ont été arrêtées et que je ne dépasserai pas les 20 millions F Cfa. Ça c’est clair ! Au moins ça, c’est acté’’, informe Abdoulaye Daouda Diallo.
Toutefois, il précise que la caution est juste une ‘‘condition de validité’’ des candidatures.
Et donc, dit-il, il ne faudra pas s’attarder sur certains détails dans la mesure où ‘’nous devons prendre cet arrêté dans les 150 jours au plus tard avant la tenue des élections’’, c’est-à-dire, dans une semaine, (le 1er mars prochain). C’est à cette date, révèle-t-il, que la caution devrait être fixée.
Il rappelle tout de même que l’arrêté fixant le montant de la caution est déjà signé. ‘‘On travaillera à arrêter un montant raisonnable et qui devra en principe épouser la totalité des vœux qui ont été formulés. On va essayer de trouver le juste milieu comme on le dit. La moyenne étant toujours quelque chose de difficile à apporter, on a des vingt et on a des zéros. En tout cas, on doit faire des efforts dans ce sens’’, promet-il.
LA BAD LANCE UN PROJET PILOTE DE 4 MILLIARDS POUR LES SFD
Pour une meilleure inclusion financière, la Banque africaine de développement (Bad) et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) ont lancé, hier, le projet pour la promotion de l’accès des systèmes financiers décentralisés (Sfd) ou institution de micro finance (Imf) au système régional de paiement de l’Uemoa. Ce projet bénéficie d’un financement de près de 4 milliards Fcfa du Fonds africain de développement (Fad).
Une grande partie de la population de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) n’a pas accès aux services financiers et reste en marge de l’inclusion financière, car les services financiers décentralisés n’accordent pas tous les services. Pour corriger cela, la Banque africaine de développement (Bad), en collaboration avec la Bceao, a lancé hier, le projet pour la promotion de l’accès des systèmes financiers décentralisés (Sfd) ou institution de micro finance (Imf) au système régional de paiement de l’Uemoa. Ce projet pilote, premier du genre en Afrique a bénéficié d’un financement du Fonds africain de développement (Fad), sous la forme d’un don d’un montant de 4.600.000 unités de compte, soit environ 3,900 milliards Fcfa.
Selon Gabriel Mougani, coordinateur en chef de l’Intégration Régionale pour l’Afrique de l’Ouest à la Bad, le projet vise à renforcer les capacités des Sfd et à mettre en place des mécanismes permettant l’accès des Sfd au système de paiement régional de l’Ueoma, en vue d’une plus grande diversion de leur offre de services financiers, accessibles aux segments les plus défavorisées de la population. Ce projet vise notamment les populations rurales, les femmes, les jeunes, les micros et petites entreprises pour leur permettre d’avoir accès aux services financiers et aux prêts bancaires. «Les systèmes de paiement n’incluent pas en général les systèmes financiers décentralisés. La zone Uemoa a été sélectionnée en Afrique pour piloter le projet», soutient le coordinateur en chef de l’Intégration Régionale pour l’Afrique de l’Ouest à la Bad.
Pour ce dernier, 70 services financiers décentralisés (Sfd) ou institutions de micro finance seront sélectionnés pour bénéficier du financement. Pour ce, le centre technique informatique (Cti) du Sénégal va servir de base pour la mise à niveau de ces Sfd avec la création dans la zone Uemoa de deux centres réplique du Cti du Sénégal. «Grâce à ce projet, les Sfd pourront s’intégrer au circuit de paiement électronique en utilisant la plateforme Gim Uemoa, les cartes prépayées, la solution Mobile banking etc», explique Gabriel Mougani.
Défendant la même thèse, Astou Lô Ndiaye, adjointe au Directeur de la Micro finance et de l’inclusion financière de la Bceao atteste que ce programme vient appuyer la stratégie d’inclusion financière de la Banque centrale en permettant une collaboration harmonieuse entre les institutions de micro finance et les Tic. «L’objectif d’inclusion financière de la Bceao est d’atteindre 75% de la population adulte d’ici 2025», renchérit Astou Lô Ndiaye qui confie que pour le choix des Sfd sénégalais, ils sont en train d’étudier les différentes candidatures.
Annoncée à 6,6%, la croissance économique du Sénégal pour l'année 2016 s'est consolidée à 6,7% d'après les derniers chiffres. Le ministre de l'Économie, des Finances et du Plan, amadou Bâ présidant l'atelier de lancement de la Revue annuelle conjointe de la Politique économique et sociale (Rac 2017) a donné ce nouveau taux de croissance de l'économie sénégalaise indiquant que la situation du pays s'est beaucoup améliorée
Pour faire l'évaluation de la situation du pays avec les partenaires techniques et financiers (Ptf) et les acteurs, le ministère de l'Économie, des Finances et du Plan a organisé hier l'atelier de lancement de la revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale (Rac 2017).
Présidant la rencontre, le ministre de l'Économie, Amadou Bâ a réactualisé le taux de croissance enregistré par le Sénégal en 2016. Pour l'année passée, toutes les projections tablaient sur un taux de 6,6%, ce qui au bout compte a été dépassé légèrement avec un taux de 6,7%.
Selon le ministre des Finances, le Sénégal a confirmé ses prévisions de 6,7% pour 2016, ce qui prouve que l'économie est sur la bonne voie. "Nous avons atteint notre cible de déficit budgétaire. Il y a une amélioration notoire de la situation économique et financière du pays. Le cadre macro-économique se porte mieux. Des mesures importantes ont été engagées et elles sont en cours, notamment l'engagement du gouvernement à soutenir l'agriculture. Les investissements agricoles sont portés à un niveau très important et cela explique pourquoi la production agricole s'est nettement améliorée", se réjouit l'argentier de l'Etat.
Abdoul Aziz Tall, ministre en charge du suivi du PSE : "La croissance se mange"
Abondant dans le même sens, le ministre en charge du suivi du Pse, Abdoul Aziz Tall soutient que l'économie sénégalaise est bien inscrite sur une bonne trajectoire 3 ans après la mise en oeuvre du Pse, au regard du bon comportement des principaux indicateurs macroéconomiques avec un taux de croissance définitivement inscrit au-dessus de la barre de 6%. Répondant aux interpellations selon lesquelles, la croissance ne se mange pas et que beaucoup de Sénégalais demeurent pauvre, Abdoul Aziz Tall martèle : "dire que la croissance ne se mange pas c'est c'est nier le fait que les chefs de famille ont trouvé du travail dans le cadre de la mise en oeuvre du Pse qui nous a permis d'atteindre de façon continue un taux de croissance de plus de 6%, que de tous les travailleurs de Diamniadio, un site où il y a 2 ans était un espace vide, où on s'active à la construction d'une ville nouvelle et surtout les Sénégalais qui se sont investis dans l'agriculture ; que le fruit de leurs efforts qui se retrouvent tous les jours dans les plats qu'ils offrent à leurs familles ne sont pas tirés de la croissance. Oui la croissance se mange et elle nourrit son peuple".
Les gouverneurs et les ministères sectoriels concernes par l'évaluation
Revenant auparavant sur la Rac 2017, Amadou Bâ indique que le gouvernement s'est résolument inscrit dans une dynamique d'institutionnalisation du suivi-évaluation des politiques publiques et cette procédure permet de dresser un bilan synthétique des réalisations, d'analyser les performances enregistrées au regard de l'évolution des indicateurs en proposant des corrections pour lever les contraintes. C'est ainsi que le ministre des Finances révèle qu'il a adressé personnellement une correspondance à l'ensemble des gouverneurs pour les inviter à prendre les dispositions utiles et pratiques pour la tenue des revues régionales ou conférences d'harmonisation. Tous les ministères sectoriels sont aussi sont concernés.
Le représentant du groupe des Partenaires techniques et financiers (Ptf), Alberto Virella, a félicité le gouvernement pour sa volonté de rendre compte. M. Virella, par ailleurs ambassadeur d'Espagne au Sénégal, a indiqué que les Ptf demandent au gouvernement de poursuivre les réformes améliorant l'environnement des affaires et de partager le nouveau plan budgétisé avec les membres du G12 (groupe des Ptf du Sénégal).
Titre foncier général ou élargissement de l'assiette fiscale ?
Concernant le foncier, Amadou Bâ rappelle que le rapport sur sa réforme a été déposé. Mais avant son adoption, la mesure de transformer les titres précaires en titres fonciers va engendrer des avancées. "Des mesures vont être prises pour permettre à certaines populations qui ont des titres globaux d'avoir accès à la pleine propriété foncière", dit l'ancien Directeur des Impôts et Domaines. Le détenteur du titre foncier étant obligé de payer un impôt annuel, d'aucuns considèrent cette mesure comme un élargissement de l'assiette fiscale de la part des autorités. Sur ce, M. Bâ indique sur le plan des pertes de recettes, les évaluations vont être faites après. "Le Président nous demande de mettre en place des procédures très simples. On va se déplacer dans les quartiers. Il va falloir qu'on se retrouve avec les techniciens du ministère de l'Économie pour voir comment mettre en oeuvre, assez rapidement cette mesure qui devrait permettre à des milliers de Sénégalais d'avoir accès à la propriété et la pleine propriété des biens", affirme le ministre de l'Économie.
Un meurtre atroce s’est produit hier, à Keur ali Guèye (commune de Diagane Barka). Bourama Thiombaye Thioye, 30 ans, a assommé de coups de coupe-coupe Pape Ndiaye dit « Bati », âgé de 45 ans. Grièvement atteint à la tête, Pape Ndiaye a rendu l’âme au cours de son évacuation à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack.
Quelle mouche a alors piqué Bourama Thiombaye Thioye, pour mettre fin à la vie de son ami Pape Ndiaye ? Une interrogation qui taraude les esprits à Keur Ali Guèye, village situé dans la commune de Diagane-Baka. Le meurtre cruel de Pape Ndiaye par Bourama Thioye a eu lieu juste, après que les deux amis ont bu le thé ensemble, d’après les habitants.
Après ce moment de détente, passé à palabrer, ils se sont séparés. Bourama Thiombaye Thioye est retourné chez lui et Pape Ndiaye a rejoint sa chambre. Quelques instants plus tard, Bourama est revenu en frappant à la porte de Pape Ndiaye. « Si tu sors, je te tue » lance Bourama à Pape Ndiaye, devant son épouse. Prenant son courage à deux mains, Pape Ndiaye a répondu à l’appel de sa mort, pour ne pas perdre la face. Bourama Thiombaye Thioye qui ne s’est pas fait prier, s’en est pris à lui, à coups de coupe-coupe. Il l’a roué de coups au genou et à la tête. Gravement atteint, Pape Ndiaye a été acheminé au poste de santé de Passy avant d’être acheminé d’urgence au centre hospitalier El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack. Malheureusement, il a succombé à ses blessures au cours de son évacuation. Il a été enterré hier, à Keur Ali Guèye, laissant derrière lui 6 enfants. Quant à son meurtrier, il a été arrêté puis placé en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Foundiougne. Selon des témoignages, le bourreau de Pape Ndiaye n’était plus le même depuis que son épouse l’a quitté.
Djibo Leyti Ka a fait face hier, à la presse pour annoncer le retour au bercail de l’un des membres fondateurs de l’URD en l’occurrence Seydina Oumar Touré. Le temps de s’installer, cet ancien directeur de cabinet du maire de Dakar de 2002 à 2009 s’est prononcé à charge contre Khalifa Sall sur la gestion de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar.
L’Union pour le renouveau démocratique (URD) veut reconstituer sa base et son gotha. C’est dans ce sens que le Secrétaire général, Djibo Leyti Ka a organisé une conférence de presse pour annoncer le retour au bercail, de son ancien directeur de campagne et Secrétaire national aux élections de l’URD, Seydina Oumar Touré. Une manière d’appeler les autres membres fondateurs de rejoindre leur maison. Mais M. Touré, qui a fait un crochet entre temps au Grand parti de Malick Gakou, n’a pas attendu de déposer ses valises pour se faire remarquer. Il a pratiquement tenu en haleine le public présent à la permanence Tidiane Daly Ndiaye, hier, durant tout le faceà- face avec la presse.
Ancien Directeur de Cabinet du maire de Dakar de 2002 à 2009, il a tenu à se prononcer sur l’affaire de la gestion de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar. Selon lui, ce que la presse dit sur cette histoire n’est même pas le dixième des détournements systématiques opérés dans cette structure publique. Disant assumer ses propos, Seydina Oumar Touré estime savoir beaucoup de choses sur ces délinquants financiers qui ont toujours montré aux Sénégalais qu’ils sont propres, alors qu’ils ne le sont pas. « La politique, ce n’est pas donner de l’argent de tout bord. C’est un sacerdoce. On doit servir l’Etat et non se servir », a-t-il laissé entendre , ajoutant que, la vérité c’est que l’argent a été volé. «Les détails, je vais les donner à Djibo Ka. Et il en fera ce qu’il voudra», a-t-il précisé. «Gaspillage à la mairie de Dakar» : l’éclairage public est budgétisé pour 550 millions alors que les dépenses de carburant sont estimées à 650 millions Dans la foulée et concernant toujours la Caisse d’avance, il souligne qu’on l’appelle pompeusement caisse d’avance. Cette rubrique, dit-il, s’appelle : « compte 64-90 dépenses du maire dépenses diverses 360 millions ; compte 64-570 secours aux indigents 500 millions. »
L’ancien sénateur de mentionner qu’il s’agit d’un domaine très précis entre le trésor public et une collectivité locale. « Les collectivités locales n’ont pas le droit de garder l’argent chez elle. C’est le percepteur qui fait office de comptable public. Mais l’ordonnateur des dépenses, c’est le maire. La responsabilité se situe entre ces deux personnes : le percepteur et l’ordonnateur. Celui-ci ordonne et l’autre exécute. Maintenant, le compte administratif rencontre des mouvements pendant la période budgétaire », a-t-il expliqué. Il se dit en définitive consterné et peiné par « le gaspillage » au sein de la mairie de Dakar. Il dit problématique le fait que l’éclairage public soit budgétisé pour 550 millions alors que les dépenses de carburant sont estimées à 650 millions.
Reprenant la parole pour clôturer, Djibo Ka s’est prononcé sur son avenir politique, lequel, dit-il, est entre les mains de Dieu. «Je suis prêt à céder mon fauteuil. Mais au moment opportun », a-t-il lâché. Quant au congrès de l’URD prévu en mars, il renseigne que ce n’est plus possible de l’organiser à cette période à cause des élections législatives auxquelles ils comptent participer sous la bannière de Benno Bokk Yakaar (BBY).
«IL FAUT ALERTER LA POLICE DES QU’ON EST TEMOIN D’UN DELIT OU D’UNE AGRESSION»
Le gouvernement est très préoccupé par les séries de braquages des banques et l’insécurité grandissante qui prévalent dans les quartiers de Dakar. En marge de la rencontre de concertations sur la fixation du montant de la caution de participation aux prochaines législatives, Abdoulaye Daouda Diallo a invité les populations à plus de vigilance et de coopération avec les forces de l’ordre. «Nous déplorons jusqu’à la dernière énergie la recrudescence des braquages et de l’insécurité en général. Il est de notre devoir de protéger les citoyens. Les braqueurs utilisent les moyens modernes pour commettre leurs forfaits. Aujourd’hui, nous avons affaire à des bandits particulièrement bien armés qui utilisent des technologies de dernière génération. Une situation qui rend le travail de la police et de la Gendarmerie particulièrement difficile», déclare-t-il avant d’ajouter : «nous allons redoubler d’efforts et de vigilance pour assurer la sécurité des Sénégalais. J’appelle les Sénégalais à être plus vigilants et à avertir la police à temps pour qu’elle puisse intervenir avec efficacité. Le plus souvent, ce sont les personnes agressées qui, une fois le forfait commis, viennent donner l’information à la Police. Parfois, c’est 45 minutes voire une heure après le forfait. Ce qui fait qu’il n’y a pratiquement plus de chance de retrouver ces voleurs, alors qu’il aurait suffi à un passant d’avoir le reflexe d’avertir la Police. Il faut avoir le reflexe d’alerter la Police dès qu’on est témoin d’un délit ou d’une agression», soutient le premier flic du pays.
«Dans les jours à venir, on fera davantage d’efforts pour mettre ces groupes hors d’état de nuire. Il nous reste aussi à faire des efforts pour traquer ces bandits qui utilisent de plus en plus des moyens sophistiqués. Ils sont très mobiles et rapides. C’est très difficile de faire des courses poursuites avec ces bandits. Nous devons nous adapter à cette nouvelle situation et nous remplirons notre mission de sécuriser les populations», tranche le ministre de l’Intérieur.
UN GYNÉCOLOGUE APPELLE À RENDRE SYSTÉMATIQUE L’ACCOUCHEMENT DANS LES STRUCTURES DE SANTÉ
Dahra, 24 fév (APS) - Le gynécologue Dembo Guirassy a appelé jeudi les femmes à inscrire dans les habitudes, l’accouchement dans les structures sanitaires dans le but de diminuer le taux d’accouchement à domicile.
L’accouchement au niveau des postes de santé est particulier, parce que la femme est accompagnée par sa famille et cela permet de l’humaniser, a expliqué le Dr Guirassy, qui travaille au ministére de la Santé et de l’Action sociale.
Il intervenait au cours d’un atelier organisé jeudi par le district sanitaire de Dahra, en collaboration avec la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE).
‘’Il faut que les femmes viennent accoucher au niveau des structures sanitaires, pour éviter des complications contribuant à augmenter le taux de mortalité maternelle’’, a exhorté Dr Guirassy, au lancement des activités de la deuxième phase du Projet de renforcement des soins de santé maternelle et néonatale (PRESSMN2) avec accouchement humanisé.
"Nous attendons un accueil beaucoup plus chaleureux basé sur une communication interpersonnelle, pour asseoir l’acceptabilité des prestataires, notamment des sages-femmes dans toutes les structures du pays", a lancé de son côté Adama Sanokho, coordonnatrice du DSRSE, au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
L’une des priorités de l’Etat du Sénégal, dans le cadre de ce programme, est de lutter contre la mortalité maternelle néonatale et infantile dans tout le Sénégal, a-t-elle précisé.
"Cette cérémonie s’est bien déroulée et on n’attendait pas moins donc du district sanitaire de Dahra. On a entendu que du bien sur celui-ci et c’est pour cette raison qu’il a été choisi comme district pilote pour mener ce projet", s’est réjoui Amadou Touti Ndiaye, médecin-chef de la région médicale de Louga.
A travers cette cérémonie, les populations "écoutent" le système de santé et il va s’agir, dans le déroulement des activités, de les impliquer davantage, à travers des organisations communautaires de base, de "badianou gokk" (marraines de quartier), les associations sportives et culturelles (ASC), et surtout, les pères de famille, a-t-il déclaré.
Selon lui, 39 cas de décès par accouchement ont été enregistrés en 2016 dans la région de Louga.
Le district sanitaire de Dahra compte deux médecins, huit sages femmes, sept matrones et huit techniciens de surface.
Le PRESSMN2, qui consiste au renforcement des soins de santé maternelle et néonatale, est financé par la coopération japonaise et a débuté en 2009.