Kaffrine, 24 fév (APS) – Le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Oumar Sarr, a appelé, jeudi, les Sénégalais à ‘’s’inscrire davantage’’ sur les listes électorales.
‘’Il n’y a pas de victoire sans inscription sur les listes électorales. Donc, nous appelons les Sénégalais à aller s’inscrire davantage sur les listes électorales’’, a déclaré M. Sarr, en tournée dans le département de Kaffrine, en compagnie de responsables libéraux.
‘’Nous vous demandons d’aller vous inscrire, car c’est cela qui va changer la donne au niveau des élections législative et présidentielle’’, a lancé M. Sarr, à l’endroit des citoyens et des militants du PDS.
‘’Nous allons continuer à +forcer+ la population à aller s’inscrire pour pouvoir changer le pays’’, a ajouté le secrétaire général adjoint de l’ancien parti au pouvoir.
Selon lui, cette tournée organisée à la demande du secrétaire général du PDS, Abdoulaye Wade, a permis de lancer, en direction des populations de Kaffrine, un message pour une réorganisation du parti en vue d’une meilleure efficacité dans son travail.
Les responsables des différentes sections du département de Kaffrine ont tour à tour pris la parole pour décrier ‘’ce qui ne va pas’’ dans la manière de gérer le parti et proposer les solutions permettant d’y remédier.
Ils ont tous fustigé la non implication de leur responsable, Babacar Gaye, porte-parole du PDS, dans la commission mandatée par l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, dans le cadre de la tournée.
‘’Le PDS doit comprendre que l’heure est au rassemblement. Il doit réconcilier ses forces avec tout le monde. Personne ne doit être mis à l’écart’’, a pour sa part plaidé le porte parole du PDS, Babacar Gaye.
‘’Cette équipe devrait tirer leçon de cette tournée pour comprendre que si elles ne sont pas unis, aucune coalition ne pourrait face au chef de l’Etat, Macky Sall’’, a-t-il conclu.
Dakar, 23 fév (APS) - La Société générale de banques au Sénégal (SGBS) va "bientôt" proposer à ses clients des offres affacturages pour les PME et des financements immobiliers en crédit-bail, a annoncé, jeudi, à Dakar, son administrateur-directeur, Georges Wega.
"Nous allons bientôt déployer des offres d’affacturage pour nos clients PME, ce qui permettra à la fois de les accompagner, de maitriser notre capacité à suivre la production et de ne pas mettre en péril les fonds de nos clients", a-t-il dit lors d’une rencontre avec des journalistes.
"L’affacturage (factoring en anglais) est une technique de financement et de recouvrement de créances mise en œuvre par les entreprises et consistant à obtenir un financement anticipé et à sous-traiter cette gestion à un établissement de crédit spécialisé’’, lit-on sur le site wikipédia.
"Longtemps considéré comme le dernier recours de sociétés en difficultés financières, l’affacturage est aujourd’hui un outil souple au service des entreprises. C’est un procédé à la fois d’externalisation de tâches administratives, d’assurance contre les impayés et de financement à court terme’’, est-il écrit.
La SGBS ambitionne par ailleurs de mettre en place "le crédit-bail qui va être également très important pour les PME", a indiqué son administrateur-directeur au cours de cette rencontre avec la presse, coïncidant avec la célébration de la première année du "Lab Innovation Afrique" lancé par son institution bancaire.
Le ’’LabInnovation Afrique’’ vise à stimuler et accélérer l’innovation au sein de toutes les filiales d’Afrique subsaharienne du groupe, explique un document remis à des journalistes.
Selon son administrateur-directeur, la SGBS compte de manière générale accompagner l’économie sénégalaise avec des financements à des taux d’intérêt de 5%.
"Nous avons signé un partenariat avec la SICAP pour accompagner les sénégalais dans l’acquisition de leur propriété et ce partenariat consiste à mettre à la disposition de ces clients, des taux préférentiels qui battent toute concurrence", a-t-il indiqué.
LE KHALIFE GÉNÉRAL DES KHADRES PRÊCHE LA PAIX ENTRE DAKAR ET NOUAKCHOTT
Thiès, 24 fév (APS) - Le khalife général des Khadriyas, Cheikhna Cheikh Aya, a invité, jeudi à Thiès, les deux peuples mauritaniens et sénégalais à rester unis et solidaires, en vue de la consolidation de leur cohabitation pacifique séculaire.
Il s’exprimait lors d’une visite dans la ‘’Cité du rail’’, dans l’optique de perpétuer une tradition instaurée par ses ancêtres en terre sénégalaise, pour vivifier l’islam, les préceptes du saint Coran et les recommandations du Prophète de l’Islam, Mouhamed (PSL).
Le guide religieux a adressé ses vifs remerciements au peuple sénégalais qui lui a ‘’réservé un accueil chaleureux partout où il est passé’’.
Petit-fils de Cheikhna Cheikh Saadibou, Cherif Aya a rappelé le rôle que son ‘’vénéré grand père, descendant du Prophète’’ (PSL), a joué pour propager l’islam au Sénégal et en Afrique.
Selon lui, la Tarikha Khadriya entretient d’étroites relations avec les autres confréries au Sénégal, notamment le mourisdisme et la Tidjaniya, les deux plus grandes d’entre elles.
Le marabout a formulé des prières pour l’ensemble du peuple sénégalais et souhaité que les prochaines élections se déroulent dans la paix et la tranquillité, conditions sine qua non du développement.
Le Khalife général des Khadres, Cheik Haya, 7e khalife de Cheikhna Cheikh Saadbouh, a entamé sa visite au Sénégal depuis le 20 janvier, à travers un périple qui l’a mené de Nimzatt à Nouakchott, en Mauritanie, puis à Saint Louis, Louga, Sagatta, Guéoul, Kelle, Tivaouane et Thiès.
Au Sénégal, il effectuera 72 visites, notamment de sites religieux où vit une forte communauté khadre, avant son retour en Mauritanie.
DAKAR DÉCLARE AVOIR ARRÊTÉ DEUX DJIHADISTES PRÉSUMÉS VENUS DU MALI
Dakar, 23 fév (APS) - La Police sénégalaise a annoncé avoir arrêté à Dakar "deux présumés djihadistes maliens", qui ont passé un interrogatoire, jeudi soir, devant la Division des investigations criminelles (DIC).
"La DIC a interpellé, à l’auberge ‘Keur Damel’, Ould Sidi Mouhamed Sina, de nationalité malienne, né en 1974 à Tombouctou, alors qu’il s’apprêtait à la quitter aux environs de midi, après un séjour de près d’un mois", écrit le Bureau des relations publiques de la Police dans un communiqué parvenu à l’APS.
L’arrestation du ressortissant malien a été possible grâce à l’exploitation d’"une information, dans le cadre de la communauté du renseignement mise en place depuis l’avènement de la menace terroriste dans le pays (le Sénégal, Ndlr)", précise le communiqué.
"Il ressort déjà des premiers éléments d’enquête que ce dernier (Ould Sidi Mouhamed Sina) était formellement le contact d’Ould Nouini, planificateur des attentats de Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), et avait un contact avec Moustapha Diatta, terroriste présumé précédemment arrêté par la DIC", une division de la Police judiciaire, poursuit la même source.
Elle ajoute que "dans la continuité de l’opération combinée des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) et de ceux de la DIC", les policiers ont arrêté un autre ressortissant malien.
Ce dernier, "un chauffeur (...) répondant au nom d’Ould Ame Sidalamine, né en 1982 et résidant à l’Unité 26 des Parcelles Assainies (Dakar), a été (…) interpellé à la gare routière des Baux-Maraichers (Dakar)", à bord d’un véhicule de marque Hyundai immatriculé en Gambie.
Plusieurs djihadistes présumés sont en détention préventive au Sénégal, un pays encore indemne des attaques djihadistes qui secouent l’Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années.
ABDOULAYE BALDÉ PRÉCONISE UN RENFORCEMENT DU PARTENARIAT ENTRE LES ACTEURS
Dakar, 24 fév (APS) - Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, a réaffirmé, jeudi, sa volonté de renforcer le partenariat avec tous les acteurs en vue d’une gestion durable et écologiquement rationnelle des déchets plastiques à travers le territoire national.
"Le partenariat va aider à renforcer le système de collecte des déchets plastiques", a expliqué M. Baldé lors de la cérémonie officielle de lancement de l’opération "Sénégal sans déchets plastiques", initiée par Proplast industrie.
Il a souligné l’importance de cette opération qui renvoie à la seconde partie de la loi sur la gestion rationnelle des déchets, avec la mise à disposition de matériels de collecte à travers le pays.
"C’est tout le sens qu’il faudra donner à cet important programme qui vise à informer, sensibiliser nos compatriotes en vue de susciter un nouveau comportement citoyen autour de la gestion des déchets pastiques", a t- il indiqué.
Le ministre ajoute que l’objectif de ce programme est aussi "d’appuyer le développement de filières de collecte, de valorisation et/ou d’élimination des déchets plastiques, considérés comme de véritables sources de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté".
Il a également indiqué que la dissémination des sachets plastiques affecte le cadre de vie, l’environnement et la santé, soulignant qu’ils constituent une véritable source de pollution.
Selon Abdoulaye Baldé, ils sont aussi à l’origine de l’encombrement des caniveaux et des égouts, contribuant ainsi à la récurrence de déversement des eaux usées ou des inondations.
Il a évoqué d’autres maux causés par ces sachets plastiques, parmi lesquels la dégradation des terres de culture qui entraîne une baisse des surfaces agricoles, du taux d’infiltration et par conséquent la réduction du rendement agricole.
Les sachets plastiques, a encore déploré M. Baldé, peuvent inhiber la photosynthèse et la germination des graines en impactant négativement la régénération des peuplements. Il a aussi signalé une mortalité accrue par indigestion et étouffement au niveau du bétail et de la faune due aux sachets plastiques.
"Pour le volet sanitaire, le brûlage des déchets plastiques entraîne la production de polluants (…) tels que les dioxines furannes qui provoquent le cancer, l’irritation des yeux ainsi que des maladies cardiovasculaires et respiratoires", a t-il listé.
Par ailleurs, le ministre de l’Environnement a magnifié cette initiative qui vient d’être lancée, une année après l’entrée en vigueur de la loi relative à l’interdiction de la production, de l’utilisation des sachets plastiques de faible micronnage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques.
"Cette initiative revêt un intérêt pour la lutte contre le péril plastique", selon lui.
La manifestation qui a regroupé des industriels, des recycleurs du plastique et des acteurs du nettoiement est marquée, entre autres, par un accord de partenariat scellé entre Proplast industrie et l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG).
LE SOLEIL DE CE VENDREDI 24 FEVRIER 2017
Raréfaction du poisson : Les pêcheurs de Matam et de Podor étalent leur désarroi
La pêche continentale souffre de nombreux maux à Matam et à Podor. Devant la raréfaction du poisson, les pêcheurs étalent toutes leurs inquiétudes. Mais la visite du ministre de la Pêche et de l’Economie a ravivé l’espoir d’un lendemain meilleur.
Ils sont tous là, hommes, femmes, enfants…, ce lundi après-midi, sous la voilure du soleil couchant. Les populations de Kanel, de Soringho, de Thialy, de Bow etc., ont massivement afflué sur la berge abrupte et ravinée du marigot « Patowel » à la rencontre du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Tam-tam, battements de mains, chants, l’ambiance est à la fête.
Ce jubilé est à la hauteur de l’immense espoir que suscite cette visite ministérielle chez ces populations qui vivent de la pêche continentale. Car, ici, comme dans les autres localités situées le long des cours d’eau, ce secteur souffre. Il ne nourrit plus son homme.
L’époque où les pirogues remplies à ras-bord débarquant des captures sur la berge n’est plus que réminiscence douloureuse. Les actions communautaires comme l’interdiction d’y pêcher durant une partie de l’année afin de permettre le repeuplement du cours d’eau n’y ont rien fait. Le poisson se raréfie.
La production moyenne annuelle par campagne de 210.000 kilogrammes est un lointain souvenir. « Dans les années 1990, la pêche était florissante. C’était la fête, la berge était animée. Les gens venaient de partout pour acheter nos poissons, pas n’importe quel poisson, mais des poissons nobles », rappelle M. Diallo, adjoint au maire de la commune de Ouro Sidy.
Les applaudissements couvrent ses propos. « On ne mange plus du poisson, rien que de la viande », renchérit une voix dans l’assistance suivie de vivats dans la foule.
Situé dans l’arrondissement de Ouro Sidy, à trois kilomètres de la commune de Kanel, le marigot « Patowel » a une longueur de 5 kilomètres, une largeur de 80 mètres et une profondeur de 7 mètres en période de crue. Il était peuplé par une diversité d’espèces halieutiques.
Mais le cours d’eau est en train de se rétrécir dangereusement du fait de l’ensablement favorisé par les cultures de décrue sur le lit majeur et de la mauvaise gestion des ouvrages hydrauliques de retenue d’eau qui perturbent son régime.
Les pêcheurs ont demandé au ministre le curage et le dragage du marigot, son empoissonnement, la construction d’un abri pour la surveillance. Ils souhaitent avoir une ferme piscicole en cages flottantes, un appui financier et un périmètre maraîcher afin de diversifier leurs activités.
Non loin de là, la mare « Wendu Kanel », à cheval entre les communes de Ogo et de Ouro Sidy, s’étend sur 4 kilomètres de long et 1,5 kilomètre de large pour une profondeur moyenne de 3 mètres en période de crue. Ce cours d’eau connaît le même sort que le marigot « Patowel ». Il souffre d’un tarissement précoce.
Le poisson se raréfie
Le temps de rétention de l’eau ne dure que 9 mois. Et pourtant, le « Wendu Kanel », selon l’Inspecteur régional de la pêche et de surveillance, M. Mané, « est propice à l’empoissonnement et à la pisciculture en enclos ». La production moyenne de poisson par campagne est estimée à 135.000 kg. Là également, les doléances de la délégation de pêcheurs venue rencontrer le ministre Omar Guèye en bordure de la mare sont les mêmes que celles de leurs homologues du marigot « Patowel » : empoissonnement, dragage, appui financier, abri de surveillance, pisciculture en cages etc.
Plus au Nord, dans la commune de Bokidiawé, département de Matam, le problème d’ensablement n’est pas la principale préoccupation des pêcheurs du village de Sadel bordé par le fleuve Sénégal. Ici, les préoccupations sont liées à la raréfaction du poisson, au manque d’équipements de pêche (pirogues motorisées, gilets), au défaut de moyens de conservation des produits (caisses isothermiques).
Devant le ministre Oumar Guèye, les doléances ont porté sur ces aspects. L’achèvement des travaux de l’aire de transformation a été également une forte demande. En effet, à Sadel, une unité de transformation des produits de la pêche a été construite en 2011 mais elle n’est ni fonctionnelle ni réceptionnée pour des raisons de travaux complémentaires à exécuter par le Projet de gestion intégré des ressources en eau et de développement des usages multiples dans le bassin du fleuve Sénégal/ Omvs (Pgire 2).
Comme dans la région de Matam, la pêche continentale souffre de multiples maux dans le Podor. Le constat a été fait par le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à Pont Gayo, petit village de pêcheurs perché sur les hauteurs du fleuve qui traverse Donaye et Podor commune.
Partout où il est passé, le ministre Oumar Guèye a tenu des rencontres d’échanges et de partage avec tous les acteurs de la pêche. Ayant pris bonne note des doléances, il a promis de tout faire pour que la pêche continentale retrouve un nouveau souffle dans le Fouta.
De notre envoyé spécial : Elhadji Ibrahima THIAM
LE GUIDE RELIGIEUX THIERNO SAMASSA ET DES JEUNES « PÊCHENT » PAR L’EXEMPLE
D’un côté, vingt jeunes qui ont refusé la fatalité du chômage et ont décidé de lutter contre les affres de l’oisiveté ou de vivre de menu fretin. De l’autre, un marabout entreprenant qui a refusé de se contenter de son tapis de prière et de son chapelet et a décidé d’investir dans la terre. Dans la commune de Matam, le Gie Weltaré et le chef religieux Thierno Samassa ont développé des fermes piscicoles qui restent des modèles du genre dans tout le Fouta.
« Pour l’instant, ces deux fermes sont les plus importantes dans toute la zone », souffle le Dr Maguette Bâ, Directeur de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana) qui apporte un soutien technique et matériel à ces deux projets.
La ferme piscicole de ces jeunes de Matam est de type cages flottantes. Elle est mise en place par le projet de la Fao qui promeut la création d’emplois décents pour les jeunes dans le domaine de l’aquaculture.
Le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne est la tutelle institutionnelle et l’Ana en assure la coordination et la mise en œuvre avec la sélection du site, la confection des cages, la formation des jeunes, l’empoissonnement et le suivi. La ferme bénéficie également d’une petite unité de fabrique d’aliment. Le coût global du projet est estimé à 25 millions de FCfa.
Les cages ont été empoissonnées le 23 janvier dernier avec 60.000 alevins de poids moyen de 15 grammes. La période d’élevage dure six mois au bout de laquelle il est attendu une récolte 17,5 tonnes de poissons. Sur l’année, cela donne 35 tonnes. A raison de 1000 FCfa le kilogramme, ces jeunes pourront se retrouver avec un chiffre d’affaires de 35 millions de FCfa par an.
Quant à la ferme piscicole du marabout Thierno Samassa, elle a été aménagée en 2015 avec l’appui de l’Ana pour les aspects techniques et la Saed dans la logistique, à Diacksao, à quelques kilomètres du centre de la commune de Matam. Elle est composée de cinq étangs alimentés en eau par un bras du fleuve Sénégal. Les étangs ont été empoissonnés par l’Ana avec 20.000 alevins de 20 à 29 grammes. En plus des alevins, l’Ana a mis à la disposition du chef religieux 3,5 tonnes d’aliments. Quelques-uns de ses disciples assurent le suivi des élevages avec l’assistance de l’Ana. Si tout se passe bien, cette ferme produira 12 tonnes de poissons sur l’année.
De notre envoyé spécial : Elhadji Ibrahima THIAM
MATAM : TROIS PÔLES AQUACOLES BIENTÔT RÉALISÉS
Lors de son séjour à Matam, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a visité les sites qui doivent accueillir les trois projets aquacoles annoncés à l’issue du Conseil des ministres délocalisé, en mars 2013.
Dans la région de Matam, verront, bientôt le jour, trois projets aquacoles d’envergure. Chacune des trois départements (Kanel, Matam et Ranérou) abritera un. Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a visité, lors de sa tournée dans cette région, les différents sites retenus. Ces projets sont la concrétisation de la promesse qu’avait faite le président Macky Sall lors du Conseil ministériel délocalisé de Matam, en mars 2013.
A Ranérou, la ferme aquacole sera installée dans un site identifié dans la commune de Vélingara Ferlo. Dans cette localité d’accès difficile située au cœur de la zone sylvo-pastorale, le projet nécessitera un investissement de 220 millions de FCfa. Du fait de l’absence de cours d’eau, il est prévu d’y réaliser un forage pour alimenter la ferme où il est attendu une production de 100 tonnes de poisson par an. En plus de générer une centaine d’emplois, ce projet va sans douter augmenter et diversifier les sources de revenus de ces populations éloignées des zones de pêche et qui vivent quasiment d’élevage et d’agriculture. Le ministre qui a promis un camion frigorifique, a annoncé que le chef de l’Etat a décidé, dans le Programme d’urgence de développement communautaire, de refaire la piste Ranérou-Vélingara Ferlo fortement endommagée par endroits et d’y apporter l’électricité. Dans cette commune loin de tout et qui manque presque de tout, on s’éclaire au moyen de systèmes solaires. Les habitants, en tête, le député de la zone et le maire ont accueilli, avec beaucoup d’enthousiasme, ces annonces.
Dans le département de Kanel, c’est le village de Thiemping qui a été retenu pour abriter la ferme aquacole. Le site est idéalement placé en bordure du fleuve Sénégal. Les investissements prévus s’élèvent à 180 millions de FCfa. Dans le département de Matam, le site identifié est localisé dans le quartier de Diamel, dans la commune de Matam, à quelques foulées du fleuve Sénégal. Là également, il est prévu un investissement de l’ordre de 200 millions de FCfa. Ces trois projets, selon le ministre de la Pêche et de l’économie maritime vont rendre plus accessible le poisson et permettre de créer plus de 300 emplois.
Toujours dans cette volonté de développer la filière aquacole dans le Fouta, le ministre a décidé, outre ces trois projets aquacoles, de terminer les travaux de la ferme aquacole de Waoundé dans le département de Kanel. Ce projet qui date de 2006, a englouti plus d’une soixantaine de millions sans jamais être fonctionnel. Piloté au début par l’Agence régionale de développement (Ard), les travaux de cette ferme aquacole n’ont jamais dépassé le stade du creusement des étangs. Le choix du site, très éloigné du fleuve, le système d’irrigation, entre autres couacs, ont bloqué ce projet. Outré par cette situation, le ministre Oumar Guèye a annoncé la reprise des travaux de cette ferme. Un peu plus de 22 millions vont y être investis et la gestion sera confiée à un comité villageois qui sera mis en place.
«LES PERFORMANCES ACCUMULEES SONT IMPRESSIONNANTES, MAIS… »
ABDOU AZIZ TALL, MINISTRE EN CHARGE DU SUIVI DU PSE
24 février 2014-24 février 2017, trois ans après la réunion du Groupe consultatif de Paris, quel bilan pouvez-vous dresser du Plan Sénégal Emergent ?
Il pourrait apparaître prématuré de tirer un bilan définitif du PSE, pour des raisons que vous comprendrez aisément. Après une phase de conception et d’élaboration, le PSE est enfin sorti de terre, comme un référentiel essentiel de la mise en œuvre de nos politiques publiques pensées par le Président MackySall. Sa double cohérence horizontale et verticale résume parfaitement sa démarche synchronique. C'est-à-dire sa capacité à créer des interactions positives entre 27 projets structurants, tous secteurs confondus, dans une expression achevée du Partenariat Public Privé (PPP). En trois ans, les performances accumulées sont impressionnantes, mais nous n’en sommes qu’à la deuxième phase de la mise en œuvre.
Le mieux est à venir. Avec un taux de croissance de 6,6 %, notre pays est sorti du tunnel de la stagnation économique, voire de la décroissance, pour prendre l’orbite de la croissance inclusive. Pour y arriver, le Président de la République a déployé un effort exceptionnel d’opiniâtreté et de vision, pour renverser les tabous, lever les suspicions et autres inhibitions. En partant du terreau de l’expertise nationale, il a su mettre à profit la compétence avérée d’experts internationaux, pour faire surgir cette chaîne de valeurs qu’est le PSE. Maintenant que toutes les étapes des validations ont été franchies, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique restent de fait, les constituants de cette diagonale de l’émergence à l’horizon de 2035.
En 2019,la poursuite de la restauration de nos capacités macroéconomiques justifiera plus amplement encore les légitimes espoirs d’aujourd’hui que les ménages, les foyers sociaux démunis, les jeunes, les femmes, les chefs d’entreprise, les acteurs sociaux, les retraités, les handicapés, placent dans la réélection du Président MackySall. Pour l’heure, à la faveur du PSE, nous accumulons les performances et leurs probantes retombées socioéconomiques sur l’étendue du territoire.
Quand viendra le temps de la capitalisation, on mesurera mieux l’amplitude du chemin parcouru. On comprendra alors, mieux encore, pourquoi, le Président MackySall est une chance pour le Sénégal.
Aujourd’hui, nous pouvons affirmer avec certitude que notre diplomatie économique et notre partenariat technique et financier ont bien fonctionné. Le Sénégal a crédibilisé sa signature auprès des bailleurs nous recouvrons une place de leader économique de la sous-région avec une croissance supérieure à 6.6%.
Notre pays a gagné en attractivité de ses investissements grâce à un climat des affaires assaini et en continuelle amélioration. Les organismes de notation ont attesté un environnement de plus en plus aguichant.
Mais quel effet aurait ce bond de croissance, sans un impact social journellement ressenti, notamment chez les ménages les plus démunis ?
Par son ancrage social marqué, le PSE a permis de mettre en œuvre une politique sociale cohérente et ambitieuse au bénéfice de tous nos compatriotes, notamment les couches les plus vulnérables. La réalité quotidienne de la couverture maladie universelle, la bourse de sécurité familiale et l’ambitieux programme d’urgence de développement communautaire les illustrent parfaitement, à l’image de l’engouement populaire que suscite la mise en œuvre de ces politiques.
Dans sa troisième année de réalisation, le PSE atteint un surprenant essor. L’ensemble des projets et réformes phares connaissent une avancée satisfaisante sur son aptitude à transformer en profondeur le visage de notre pays et d’offrir un futur radieux aux Sénégalais.
Ainsi, l’agriculture a bénéficié d’un volume d’investissements de 143 milliards en 2015, qui a pour ambition, notamment, l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017 avec le PNAR (Programme national d’autosuffisance en riz). L’urgence de renforcer l’offre éducative de notre jeunesse et de désengorger l’université de Dakar, a trouvé une réponse adéquate et appropriée avec la construction des universités Amadou Mahtar Mbow et Cheikh Ibrahima Niass, la modernisation et l’extension des centres universitaires de Thiès et de Ziguinchor. Mais le PSE, c’est aussi le renforcement de l’offre de formation technique, avec les ISEP et les ENO.
Les projets d’infrastructures redessinent un nouveau visage pour notre pays avec l’autoroute Ila Touba, les prolongements de la VDN, la RN6 Ziguinchor –Tanaf, le désenclavement de l’ile à Morphil, la mise en service prochaine du nouvel Aéroport AIBD, le TER (Train Express Régional), la cité de l’émergence, la relance de l’habitat social dans les nouveaux pôles urbains.
La crise énergétique qui a durablement plombé notre croissance, trouve enfin une heureuse issue, avec le mix énergétique, qui éloigne chaque jour les ménages et les acteurs professionnels de cet angoissant stress des ruptures de services répétés. L’augmentation et la diversité de l’offre en énergie, nous ont permis d’avoir à disposition de l’énergie à moindre coût, de qualité adéquate et en quantité de plus en plus suffisante. Le défi de l’avenir sera relevé grâce aux énergies renouvelables.
Deux centrales solaires ont été inaugurées en 2016, à Bokhol et Malicounda. Trois autres d’une capacité cumulée de 70 MW sont prévues pour être livrées en 2017, sans compter la centrale éolienne de Taïba, d’une capacité de 150 MW.
Désormais, tous les segments de la nation vibrent au rythme du PSE avec notamment la jeunesse, le monde rural, le secteur privé, les acteurs sociaux, la société civile pour la réussite de notre stratégie d’émergence.
Combien de projets ont été définitivement réalisés et sont en cours de réalisation ?
Le PSE ne se mesure pas seulement à l’aune de l’achèvement de ses projets. Pour mieux apprécier son impact, il faut l’analyser à travers toute une dynamique de changements que le Chef de l’Etat nous instruit de créer les conditions de l’atteinte de l’émergence en 2035. Cette dynamique est en action et se manifeste par une forte synergie, synonyme d’efficience dans les politiques publiques. Le PSE, je vous l’ai dit, est une admirable chaîne de valeurs, dans un état de droit.
Le PSE, c’est donc un enchevêtrement réfléchi et ordonné de projets et réformes lancés et en cours d’exécution avec un rythme très satisfaisant. Nous en sommes aujourd’hui à la deuxième Phase du PSE et déjà la culture de l’émergence tel un leitmotiv galvanisant, s’installe dans les mœurs sociales et économiques.
En plus des projets d’infrastructures, de productions d’énergie, d’agriculture, d’éducation, de formation que je viens de citer tantôt, d’autres sont en cours. Il s’agit par exemple, dans le secteur minier, des deux sites d’exploitations aurifères qui sont en cours de constructions et de l’exploitation du zircon. Je pense aussi au secteur de l’hydraulique et l’assainissement, qui égrène de remarquables performances, dans l’alimentation des populations et l’accès à des services de base dignes. Le Sénégal a déjà atteint les OMD en matière d’eau dans les centres urbains et ruraux et est bien parti pour les ODD. Il en est ainsi de la santé, autre secteur de référence et que le PSE s’emploiera à booster de manière décisive. La relance de la production industrielle grâce à d’importants investissements consentis aux ICS et un meilleur cadre institutionnel marqué par la promotion de nouveaux droits offrent de réels motifs d’espoirs. Dans l’habitat social, notons les 16.000 unités d’habitations livrées depuis la mise en œuvre du PSE. L’atteinte de l’objectif de 15.000 unités d’habitations par an sera effective en 2017-2018.
A cela s’ajoutent les études en cours concernant l’exploitation dans les meilleurs délais du pétrole et du gaz qui vont générer des ressources exceptionnelles pour notre pays.
Le privé sénégalais regrette souvent sa non implication dans la mise en œuvre du PSE. Qu’en pensez-vous ?
Il est vrai qu’on entend quelques fois des récriminations de ce genre, mais le Gouvernement travaille en bonne intelligence avec le secteur privé local qui a un rôle déterminant à jouer dans la réussite du PSE. Sans une implication des privés nationaux, tout succès du PSE serait illusoire. Et au regard de mes échanges réguliers avec les chefs d’entreprise, je n’ai pas vu de réticences ou de critiques particulières de leur part sur l’orientation des politiques publiques. Cela dit, il peut y avoir des diversités voire des approches différentes dans les processus d’implication, mais globalement le secteur privé participe et est impliqué dans la mise en œuvre du PSE. Les préoccupations de nos chefs d’entreprise sont prises en compte pour renforcer leur participation au processus d’émergence de notre pays qui passe par une politique d’emploi concertée, la simplification des procédureset l’amélioration continue du climat des affaires. C’est dans ce sens que les textes sur la commande publique ont été publiés, des concertations régulières tenues avec les représentants du secteur privé. La mise en place du Haut Conseil du Dialogue Social est un pas significatif pour améliorer les relations entre l’Etat et les acteurs sociaux afin de prévenir et résoudre les crises et conflits. C’est dans la systématisation du partenariat public-privé notamment dans des projets à haute valeur ajoutée que réside le succès de notre Plan Sénégal Emergent.
Quel est l’impact du PSE sur la vie quotidienne des Sénégalais ?
Avec le PSE, le chef de l’Etat n’a qu’une ambition : la satisfaction des préoccupations des Sénégalais dans la diversité de leurs composantes. Aujourd’hui, tout le gouvernement est mobilisé sur cette voix avec des résultats tangibles. Les réalisations sont nombreuses, mais je vais seulement en citer quelques unes significatives. Grâce aux bourses de sécurité familiale des milliers de nos compatriotes sont sorties ou sont en voie de sortir de la pauvreté. J’ajoute aussi que, beaucoup plus de Sénégalais se soignent dorénavant de façon décente avec le relèvement du plateau médical et la couverture maladie universelle.
Nos compatriotes du monde rural également, avec des niveaux de récolte jamais atteints, profitent de la politique agricole du PSE qui est résolument tournée vers la satisfaction des agriculteurs.
Pourtant les sénégalais disent que les milliards encaissés par le gouvernement pour la réalisation du PSE ne se reflètent toujours pas dans leur vie quotidienne. Comment pouvez-vous expliquer cette situation ?
Avant sa mise en œuvre effective, le PSE a reçu la validation des acteurs à tous les niveaux. L’émergence et son référentiel le PSE font désormais partie du décorum social et économique. Le PSE est un corpus de solutions concrètes aux attentes des Sénégalais qui l’apprécient à sa juste valeur, comme du reste, ils avaient apporté leur caution au programme du candidat Macky Sall, Yoonu Yokuté, dont le PSE est la suite logique. Le PSE porte et apporte des transformations radicales dans toutes les couches et ne se soucie pas d’élucubrations de ceux-là que l’on peut appeler des «spécialistes en tout et au bout du compte, en rien.»
L’histoire est en train de lui donner raison et mieux et plus encore avec le temps. Wait and see !
Cette amélioration du quotidien des Sénégalais est matérialisée par la maîtrise de l’inflation qui avait atteint avant 2012 des pics inquiétants. Aujourd’hui, la baisse des prix des denrées de première nécessité, la promotion des filières locales de production de riz, et autres céréales, de lait et de viande, le démontre aisément. Soulagées des lourdes dépenses en santé, en eau, énergie, les familles ressentent quotidiennement les effets de cette politique audacieuse.
La gratuité des soins de santé des enfants de 0 à 5 ans, la diversité de l’offre en transport urbain et inter-urbain et le désenclavement des zones les plus reculées du pays, la mécanisation agricole et l’atteinte de niveau record dans l’agriculture font partie de la panoplie de bonnes nouvelles que les Sénégalais ressentent de plus en plus dans leur vécu quotidien. Il reste encore beaucoup à faire, certes. Mais, le décor de l’émergence est déjà solidement planté.
La bonne gouvernance et le culte du travail sont désormais notre passage obligé pour accéder à l’émergence, étape ultime vers le développement durable inclusif.
Telle est invariablement, la voie tracée et entretenue par le Président Macky Sall. Notre meilleure manière de lui en savoir grâce, est de nous y conformer et de lui apporter le soutien et les suffrages nécessaires pour renforcer les acquis du gouvernement dirigé de main de maître par le Premier ministre, Mahammed Boune Abdallah Dionne.
L’organisation et la tenue des élections législatives en juillet s’annoncent sous les meilleurs auspices. Il est impérieux que les Sénégalais renouvellent massivement leur pacte de confiance avec le Président de la République en donnant à sa coalition une majorité confortable, pour poursuivre sans entrave, la belle envolée du PSE.
SERIGNE MBAYE THIAM EN TOURNÉE POUR S’ENQUÉRIR DES CHANTIERS ENGAGÉS À MATAM
Ranérou (Matam), 24 fév (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam a entamé jeudi, à Ranérou (Matam, nord), une tournée de deux jours pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux des chantiers engagés par son département dans la région.
M. Thiam s’est d’abord rendu à l’école primaire de Wendou Doulo, un village situé dans la commune de Houdalaye.
L’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Ranérou, Abou Beydari Diallo, a dit toute la satisfaction des populations du département de recevoir le ministre et sa délégation venus visiter les infrastructures pédagogiques réalisées par le gouvernement, pour contribuer à l’amélioration des conditions d’études des élèves.
Au total neuf écoles ont été construites dans les communes du département de Ranérou pour une valeur d’un milliard 409 millions de FCFA dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité et de l’équité dans l’éducation de base (PAQEEB), a renseigné M. Diallo.
"Les efforts du gouvernement déployés dans le cadre de ce programme dans la circonscription ont commencé à porter leurs fruits. L’école de Wendou Doulo, citée en exemple parmi les neuf autres, a été créée depuis 2010", a souligné l’IEF de Ranérou.
"L’établissement de Wendou Doulo est composé de trois classes, d’un bâtiment administratif, de toilettes et d’un mur. A sa première participation au CFEE, il a eu un taux de réussite de 66,67 pour cent, dont 100 pour cent au niveau des garçons", a-t-il ajouté.
Selon M. Diallo, le reste des écoles du département compte surtout sur les projets de l’UNICEF et du Centre d’études canadiennes pour la coopération internationale (CECI) pour l’accès aux latrines et au renforcement des capacités en hygiène et assainissement.
Le ministre de l’Education nationale compte visiter ce vendredi matin d’autres chantiers dans les départements de Matam et de Kanel. Serigne Mbaye Thiam va présider ensuite un Comité régional de développement (CRD) dans les locaux de l’hôtel de la Résidence de Matam.
SANDIARA A ENREGISTRÉ 30 DEMANDES D’IMPLANTATION D’USINES
Dakar, 24 fév (APS) - La commune de Sandiara (100 km de Dakar) a enregistré 30 demandes d’implantation d’usines et de centres de recherche, a révélé jeudi son maire, Serigne Guèye Diop.
"Sandiara pourrait être un exemple de zone industrielle en milieu rural. 30 demandes d’implantation d’usines et de centres de recherche ont été enregistrées ou sont en cours d’évaluation’’, a-t-il dit.
La commune de Sandiara signait, à Dakar, une convention de partenariat avec la Direction de l’urbanisme et de l’architecture (DUA) pour l’élaboration d’un document de planification urbaine, en vue d’organiser l’espace et réglementer le sol.
Selon Serigne Guèye Diop, trois usines se sont déjà installées dans la commune, où elles emploient déjà 300 personnes. Il a indiqué que huit autres usines d’investisseurs marocains et tunisiens démarreront leurs travaux de constructions avant la fin de l’année 2017.
‘’ 10.000 emplois sont attendus pour les jeunes et femmes de la commune de Sandiara, du département de Mbour et du Sénégal. Ces usines vont accueillir les 15.000 élèves du lycée professionnel dans le cadre de la formation par alternance’’, a annoncé Serigne Guèye Diop.
En mars 2015, l’Agence pour la promotion des sites industriels (APROSI) et la commune de Sandiara avaient signé une convention de partenariat pour le financement de l’aménagement, la promotion et la gestion de la Zone industrielle, pour un montant estimé à 250 millions de francs CFA.
LE GOUVERNEMENT DRESSE UN BILAN SATISFAISANT, LES ECONOMISTES EMETTENT DES RESERVES
AN III DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE)
24 février 2014-24 février 2017 ! Voilà trois (3) ans que le gouvernement de Macky Sall se présentait devant les partenaires techniques et financiers, à la recherche de ressources financières pour la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le Sénégal était alors à la recherche de 2964 milliards de francs Cfa. Finalement, Macky Sall et son gouvernement ont fini par obtenir des engagements de financement évalués à 3729 milliards de francs.
Trois ans après le lancement du Pse, Sud Quotidien tente de vous faire un bilan des réalisations en donnant la parole aux différentes parties prenantes. Ainsi, le Ministre de l’économie, des finances et du plan Amadou Ba a confirmé les prévisions de croissance de 6,7% en 2016. Ce qui est selon lui, une «progression remarquable». Pour sa part, l’économiste Ndongo Samba Sylla trouve qu’il est difficile pour les experts, en dehors du gouvernement, de faire un bilan des réalisations du Plan Sénégal Emergent (Pse) dans la mesure où ces derniers n’ont toujours pas accès aux informations pertinentes permettant d’évaluer le nouvelle politique du régime de Macky Sall. Il relève toutefois que le fait d’avoir un taux de croissance de 6,5% ne signifie pas forcément une amélioration du bien être des sénégalais. Selon lui, il existe un énorme fossé entre ce que dit le gouvernement et ce que vivent les populations
AMADOU BA, MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN : «Nous confirmons les prévisions de croissance de 6,7% en 2016»
«Après 6,5% en 2015 et 4,3% en 2014 le Sénégal a obtenu un taux de croissance de 6,7% en 2016 d’après les estimations de la direction de la planification et des politiques économiques. C’est une progression remarquable puisse qu’on attendait une croissance de 6,6% malgré les perturbations notées durant cette hivernage. Cela montre que la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent commence à apporter ses fruits. La dette reste soutenable. Le Sénégal étant toujours considéré comme un pays avec un risque de surendettement faible, l’inflation est faible. La mise en œuvre du Pse commence à s’étaler dans tous les secteurs d’activités. Nous avons atteint notre cible de déficit budgétaire, il y a une amélioration notoire de la situation économique et financière. Le cadre macro-économique se porte mieux. Les emplois augmentent considérablement. Le secteur privé seulement a recruté 200 mille personnes. Ce qui veut dire que ceux qui travaillaient dans ce secteur ont été mis dans de très bonnes conditions. Peut-être avec les nouvelles mesures prises, nous allons passer à 500 mille emplois. Il y a une amélioration. Cela est incontournable. Depuis moins de 40 ans nous n’avons jamais eu un taux de croissance de plus de 6%. Il faut être objectif pour constater qu’il existe des réalisations en cours. Aujourd’hui, les investissements agricoles sont à un niveau très avancé. C’est ce qui explique l’amélioration nette de la production agricole. Le gouvernement s’était engagé aussi à travailler sur la réforme foncière. Le rapport a été déposé par le président Moustapha Sourang et va faire très prochainement l’objet d’adoption par le résident de la République».
NDONGO SAMBA SYLLA, ECONOMISTE A LA FONDATION ROSA LUXEMBOURG : «Il y a un fossé énorme entre ce que dit le gouvernement et ce que vivent les populations»
«C’est une question difficile, pour une raison simple, les experts qui sont en dehors du gouvernement n’ont pas forcément accès à toutes les informations pertinentes permettant d’évaluer le Plan Sénégal Emergent. Ce qu’on a pu voir c’est un rapport du Fmi disant que la croissance de 6,5% enregistrée en 2015 n’est pas le fruit du Plan Sénégal Emergent. Donc, il est véritablement difficile de faire une évaluation de la mise en Œuvre, à mi-parcours du Pse sans avoir à notre disposition toutes les informations requises. Les indicateurs qui sont importants pour le gouvernement, ne sont pas forcément ceux qui nous permettent de tâter le pouls de notre économie. Par exemple, ce n’est pas parce qu’on a eu une croissance de 6,5% que forcément le bien être des sénégalais ordinaires s’est amélioré. Non ! Il faudrait voir dans quel secteur cette croissance a été créée. Est que cette croissance a générée des emplois ? Si oui quel pouvoir d’achat ces emplois ont pu distribuer. L’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a récemment sorti un rapport sur l’emploi. Et dans cette enquête réalisée en 2015, on voit que le taux de chômage entre 2013 et 2015 a augmenté. Cette augmentation concerne quasiment toutes les régions du Sénégal sauf celle de Ziguinchor et Louga. Si on se base par exemple sur ce travail, on peut dire que malgré les efforts qui ont pu être faits, le gouvernement n’a pas été capable de créer suffisamment d’emplois décents pour régler le chômage des jeunes. C’est un élément concret. Il y a d’autres choses qu’on aimerait savoir. Par exemple, quelle a été l’évolution des inégalités depuis que le nouveau régime est en place ? Malheureusement pour ça aussi, on n’a pas beaucoup de données. C’est pour dire que concernant l’évaluation des politiques économiques, c’est toujours un exercice difficile parce que tant qu’on n’a pas les données statistiques qu’il faut, tant que les recherches qu’il faut n’ont pas été menées, c’est vraiment difficile de se prononcer avec rigueur. Toutefois, ce qui est sûr, entre ce que dit le gouvernement et ce que vivent les populations, il y a un fossé énorme. Parce qu’on voit que la plupart des Sénégalais continuent de vivre dans des conditions assez difficiles. Donc, qu’il puisse y avoir un taux de croissance économique élevé, n’est pas contradictoire à ces situations là. Car, on voit de manière impressionniste que la plupart des grands travaux ont été confiés à des entreprises étrangères qui, généralement ont peu de retombées sur notre économie domestique dans la mesure où, elles ne payent pas beaucoup de taxes, emploient peu de mains d’œuvre et importent beaucoup de choses à l’étranger de sorte que les investissements de ces entreprises font, ont très peu d’impacts sur le quotidien des sénégalais ».