Le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall refuse de donner les noms des personnes et autres institutions qui ont bénéficié des fonds de la caisse d’avance de sa mairie. C’est du moins ce qu’il a fait savoir à qui veut l’entendre hier, mercredi 22 février, à la sortie de son audition, la deuxième du genre devant les enquêteurs de la Division des affaires générales (Dag). Dénonçant une campagne de «dénigrement» contre sa personne, il dit être prêt à aller en prison plutôt que de ne pas être loyal.
Il ne faut pas compter sur le maire socialiste de Dakar, pour connaitre les noms des personnes physiques, morales et autres Institutions qui ont bénéficié des fonds de la caisse d’avance gérée par la municipalité de Dakar. Khalifa Sall ne lâchera pas le morceau, qu’importe ce qui adviendra. C’est en tout cas les assurances du maire socialiste, face à une foule acquise à sa cause. En effet, après près de 7 tours d’horloge devant les enquêteurs de la Division des affaires générales (Dag), un des démembrements de la Division des investigations criminelles (Dic), Khalifa Sall a été accueilli en pompe par ses sympathisants, militants et autres souteneurs. Face à la presse, il a fait savoir que «je ne serais pas le premier maire à déflorer le nom des Institutions, des personnes morales, des personnes physiques qui ont bénéficié de ce crédit». Mieux, le leader de Taxawu Dakar indique qu’aucun moyen ne peut le pousser à livrer les noms des bénéficiaires de cette caisse. «Je préfère aller en prison plutôt que de ne pas être vertueux, de ne pas être loyal», précise-t-il.
Sur les raisons d’une telle radicalisation, Khalifa Sall explique que depuis 1920, notamment de Blaise Diagne à lui, «aucun maire n’a justifié et n’a donné les noms des bénéficiaires de ces fonds». Il renseigne que lors de sa prise de fonction à la tête de la municipalité de Dakar, il n’y a aucun archive concernant cette caisse. Selon lui, «les maires gèrent cette caisse au service des populations et partent avec leurs archives». Donc, pour le maire socialiste, du moment que ses devanciers n’ont pas communiqué sur lesdits fonds, il ne sera pas le premier à le faire.
Revenant par ailleurs sur les poursuites judiciaires dont il fait l’objet avec certains membres de sa municipalité, Khalifa Sall dira que cette campagne de «dénigrement, d’entacher une réputation» sera vaine. Pour cause, «quand nous avons été élu à la tête de cette ville, nous avons placé la transparence, la gestion vertueuse au cœur de la gouvernance que nous instaurions», se glorifie-t-il. Il soutient, à cet effet, qu’il n’a rien à se reprocher. Sur le fonctionnement de ladite caisse, il explique que ce sont des «fonds politiques qui servent à soutenir les populations, à faire fonctionner l’Etat comme supplétif au niveau de la ville de Dakar».
Quid de la suite à réserver aux auditions ? Le maire de Dakar montre qu’il ne saurait s’aventurer à donner des informations sur ladite question. Toutefois, il fait remarquer que la procédure ne vient que de commencer. Pour lui, «ils ont terminé une première phase de l’enquête. Ils nous diront quelle suite ils en réservent». En tout état de cause, «sachez que l’intimidation, le dénigrement ne passeront pas», tonne-t-il.
Cependant, le maire de la ville de Dakar a fait un bon témoignage à l’endroit des enquêteurs. A son avis, «ils (policiers) ont été courtois, corrects et professionnels». Il indique en fait qu’ils lui ont laissé le choix de répondre ou non aux questions.
L'UNION EUROPÉENNE "FORME" LA PRESSE GAMBIENNE
Renforcement de capacité des professionnels des médias
L’Union européenne, à travers l’Unesco, a remis des équipements professionnels à l’Union de la presse gambienne et à l’université de Gambie. Ce financement vise à renforcer les capacités des professionnels des médias dans ce pays.
L'Union européenne (Ue), à travers l’Unesco, a remis hier des équipements professionnels à l’Union de la presse gambienne et à l’université de Gambie, dans le cadre du renforcement des capacités des médias gambiens. Cet appui fait partie d’un Programme de gouvernance plus large d’un coût de 10 millions d’euros (environ 500 millions de dalasi), comprend plusieurs volets dont l’accès à la justice et à la formation juridique, la gestion des finances publiques et le journalisme et les médias.
Ce dernier volet d’un montant de 691 mille 583 euros (environ 35 millions de dalasi), va permettre de faciliter la réforme des médias en Gambie, selon un communiqué de l’Unesco, qui ont souffert de plusieurs atrocités durant le règne sanglant de Yahya Jammeh, qui éliminait toutes les voix discordantes. L’objectif de ce programme est de favoriser une meilleure gouvernance démocratique, à travers le renforcement de la liberté de la presse et l’amélioration de la qualité des informations disponibles pour le public. «Le secteur des médias est le seul à avoir les moyens de communication capables d’atteindre les décideurs et le grand public», lit-on dans la correspondance.
L’Ue promeut, par le biais de ce financement, l’excellence en matière de journalisme ainsi que les programmes innovants et soutient l’enseignement du journalisme, qui est l’une des mesures clés nécessaires au développement d’une presse libre et indépendante. L’initiative renforce également l’égalité des genres dans les médias grâce à la sélection de groupes cibles pour les activités de formation et à travers le développement des programmes et matériels de formation. Le projet contribue aussi, informe-ton, directement à l’amélioration des droits de l’Homme dans le pays, qui sort de 22 ans de dictature. «Les médias ayant en effet le pouvoir considérable d’influencer le discours politique d’une nation et une presse libre et ouverte étant essentielle pour une démocratie saine».
Les principaux bénéficiaires du projet sont les journaux, les radios communautaires, l’Union de la presse gambienne et l’université de Gambie. Jusqu’en juin 2017, indique le communiqué de l’Unesco, des initiatives de renforcement des capacités seront mises en place ainsi que des formations destinées aux Forces de sécurité gambienne sur la sécurité des journalistes et la liberté d’expression pour appuyer le plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. Compte tenu des récents changements survenus en Gambie, une plateforme formelle de dialogue entre les médias et le gouvernement sera établie afin de soutenir la révision des cadres réglementaires existants concernant la liberté d’expression et l’accès à l’information.
Dans notre édition d’avant-hier, lundi 20 février 2017, nous vous relations les déboires médicaux de Bécaye Cissé, un gamin de 6 ans. L’enfant, victime d’une ‘‘fracture fermée au pied’’, après un accident routier, a été mal plâtré, déplâtré, replâtré, opéré, infecté de tétanos, selon ses parents, avant d’être amputé de la jambe droite le 21 janvier dernier à l’Hôpital général de grand Yoff. Si nous en reparlons aujourd’hui, c’est que le môme est finalement décédé hier. Et c’est avec consternation qu’EnQuête a appris cette triste nouvelle. Et en la circonstance, nous publions de nouveau l’article qui a été consacré au malheur du défunt enfant.
BECAYE CISSE (6 ANS) SOUFFRE LE MARTYRE APRES UNE AMPUTATION
Ses parents dénoncent une bourde médicale
Bécaye Cissé, victime d’une ‘‘fracture fermée’’ en tentant d’éviter une voiture, a été ‘‘plâtré, déplâtré, replâtré, opéré, doublement amputé, et infecté d’un tétanos’’, à l’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy), selon ses parents.
“Un jour viendra où le principal avantage d'apprendre la médecine sera de se protéger contre les médecins”, disait le journaliste écrivain canadien Jacques Ferron dans son œuvre ‘‘Le Saint Elias’’. La mésaventure du petit Bécaye Cissé, 6 ans, à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy), a tendance à accréditer cet aphorisme. L’histoire est une consternante succession de mésaventures médicales, d’après la version des parents. L’enfant, victime d’une ‘‘fracture fermée au pied’’ après un accident routier, a été mal plâtré, déplâtré, replâtré, opéré, infecté de tétanos, avant d’être amputé de la jambe droite.
Une succession d’erreurs médicales que le menu gamin porte sur son frêle corps endolori, alité dans une chambre du service de réanimation à Hoggy. Rien que des enflures sur sa petite personne dont la plus visible reste la langue qui est constamment exposée hors de la cavité buccale, les lèvres boursoufflées. ‘‘Aujourd’hui (mercredi 8 février 2017 Ndlr) vous l’avez trouvé en bonne forme’’, se réjouit sa mère Aby Ndiaye.
La dame est peut-être soulagée de voir les premiers signes d’une amélioration depuis bientôt un mois, depuis cette date fatidique du 11 janvier 2017, jour de l’accident, mais le gamin souffre tellement que ce sont de légers couinements qui s’échappent en réaction aux cajoleries maternelles.
Moussa Cissé le papa, qui s’active dans le commerce, vêtu d’un Lacoste blanc, semble plus à même de relater le film des évènements du mercredi 11 janvier qui ont conduit à cette révoltante situation. ‘‘Il revenait de l’école coranique et devait rentrer chez nous à Castors, près du marché. C’est là qu’on m’a appelé pour me dire qu’une voiture l’a touché, aux environs de 13 heures, au Front de terre en face de la gendarmerie. A l’accueil de l’Hoggy, on nous a dit que c’est une fracture. Quand la radiographie l’a confirmée, les médecins ont dit qu’ils devaient plâtrer sa jambe. Aux abords de 18 heures, ils lui ont fait un plâtre.
Le supérieur a dit au médecin que c’était mal fait en lui montrant le cliché. Il s’est exécuté à nouveau et son chef lui a fait la même observation. On voyait qu’il était exaspéré par ces remarques. C’est au troisième essai, au crépuscule, qu’ils nous ont libérés pour nous demander de revenir le lendemain. Le jeudi 12, ils ont enlevé tout ce qu’ils avaient fait la veille pour replâtrer la jambe du petit. ‘‘Cette fois, c’est la bonne. Revenez le 31 janvier ’’, nous ont-ils dit.
Un récit placide qui cache bien sa douleur paternelle qui s’exprime dans les quelques jurons qu’il laisse échapper de temps à autre. Poursuivant sa narration, il fait savoir que de retour à la maison, l’enfant s’est mis à pleurer toutes les larmes de son corps. Devant la douleur et un pied qui s’enflait à vue d’œil, il n’a pas attendu le 31 pour se rendre à l’hôpital.
‘‘Dans la matinée du mardi 17 janvier, nous nous sommes rendus à Hoggy de nouveau et avons retrouvé le même groupe de soigneurs du premier jour. Ils ont décidé de déplâtrer encore une fois, et du liquide purulent a giclé de la plaie. Le pied de Bécaye avait complètement noirci. Je les ai entendu dire : ‘‘C’est grave hein !’’ Après des conciliabules à voix basses, ils m’ont dit qu’ils allaient devoir l’hospitaliser. Pendant qu’on cherchait une salle, l’enfant pleurait toujours. On nous a mis dans une espèce de débarras où se trouvait toute sorte de matériel. Il y a passé la nuit alors que son cas devait être diligenté’’, continue Moussa Cissé.
‘‘Ils ont dit ‘‘wagni Thieur’’. Il n’y a pas mille interprétations. Ça signifie amputation !’’
Sur le grand lit où il s’agite faiblement par intermittence, Bécaye a le corps innervé de fils qui servent aux perfusions. Un qui part du nez se perd sous la couverture blanche qui lui cache le bas du corps. Trois électrodes collent à son frêle buste. Les parents du petit Bécaye ne sont pourtant pas au bout de leurs désagréables surprises comme le montre la suite d’un éprouvant récit. ‘‘Le lendemain, mercredi (18 janvier), ils sont venus me dire qu’on doit lui amputer la jambe. ‘‘Mais ça va pas non ?
Vous plâtrez, déplâtrez comme ça vous chante et maintenant, c’est l’amputation. Mon gosse ne sera pas amputé !’’ lui ai-je rétorqué. ‘‘Quand je suis sorti dans l’après-midi pour acheter des médicaments, ils l’ont amené au bloc opératoire à mon insu, mais ma femme m’a appelé vers 18 heures pour me le dire. Je suis intervenu à temps en m’agrippant au lit et y opposant un niet catégorique. Ils m’ont dit que je n’avais pas le droit d’entrer dans le bloc.
Je leur ai dit que celui qui s’aventurait à amputer le pied de mon fils verrait avec moi. J’en suis même venu aux mains avec l’un des médecins. Quand on nous a séparés, j’ai exigé que mon fils sorte du bloc. Nous avons discuté plus calmement par la suite et je lui ai suggéré une opération avec une pose de fer et de soigner l’infection par la même occasion’’, dit-il.
Moussa Cissé de poursuivre : ‘’Ce n’était qu’une fracture fermée à la base. Quand je suis allé raconter cela aux sapeurs, ils m’ont dit que c’était impossible qu’on en soit arrivé à envisager une amputation. Les médecins sont allés jusqu’à dire à un de mes beaux-parents que c’est moi qui ai dû mal comprendre car ils parlent d’opération et non d’amputation. Mais moi je sais bien ce que j’ai entendu, ils ont dit ‘‘wagni thieur’’. Il n’y a pas mille interprétations. ‘‘Wagni Thieur’’ veut bien dire amputation. Finalement ils l’ont opéré, lui ont posé des fers pour immobiliser l’os. Mais il n’y a pas eu de suivi’’.
Négligence médicale ? Le pater répond par l’affirmative puisque d’après lui, c’est à la suite de cette pose que son fils a contracté le tétanos. Furax, il dit : ‘‘La nuit du mercredi au jeudi, le gosse a été laissé à lui seul, pas un médecin de garde qui soit venu s’enquérir de sa situation alors qu’il saignait abondamment. Le lendemain, le médecin s’est étonné de ce saignement. Le pied du gamin avait complètement noirci. C’est justement après la pose de ces fers qu’il a contracté le tétanos avec des tremblements sur tout le corps. Le soigneur a dit que ce n’était pas un bon signe.’’
‘‘Quand l’urologue a voulu savoir qui a monté la sonde, ils se sont mis à se regarder’’
Pour les parents de Bécaye Cissé, l’affaire est claire. Une prise en charge médicale faite d’approximations plutôt que d’exactitudes a été la cause de cet enchaînement de malheurs. ‘‘C’est le vendredi 20 janvier 2017 qu’ils sont venus nous annoncer que l’amputation était inéluctable. J’ai persisté dans mon refus mais ils ont dit que c’était la seule solution. Ils ont même appelé un conseiller juridique qui m’a dit que je devais accepter cette décision au risque de mettre la vie de mon fils en danger. J’en ai parlé avec les membres de ma famille qui m’ont finalement convaincu du bien-fondé de l’amputation’’, narre Moussa Cissé.
La mort dans l’âme, il dût se résoudre à accepter cette éventualité. Mais il était écrit que la boîte à mauvaises surprises pour le rejeton du couple Cissé réservait encore quelques désagréables tours. ‘‘A la première opération, ils avaient sectionné juste en haut de la cheville. On s’est dit que c’est un moindre mal puisqu’on a pensé qu’il fallait juste une prothèse après l’opération. Mais ma surprise a été grande de voir qu’il y a eu une deuxième amputation à la mi-cuisse, qui lui a pratiquement pris toute la jambe. Le gosse souffre atrocement’’, déclare M. Cissé.
Conséquences de cette seconde amputation : ‘‘Quand il pisse, c’est un supplice puisqu’en mouillant sa cuisse il empêchait la cautérisation de la plaie. Là aussi, ils ont mal posé une sonde dans son sexe alors que l’urologue était absent. C’était mal fait et ça lui faisait terriblement mal. Quand ce dernier est venu demander qui a monté la sonde, ils se sont tous mis à se regarder. Son urine était finalement extraite avec une piqûre ce qui le faisait souffrir encore plus’’, déplore Moussa Cissé.
Une mésaventure chère payée
Malgré ces erreurs en cascade, le couple Cissé et leur fils doivent aussi livrer bataille sur un autre front. Paradoxe ultime, la victime trinque financièrement après avoir souffert corporellement. La jambe amputée de Bécaye Cissé va revenir à 1 267 636 F CFA à ses parents (Ndlr : à la date du 8 février 2017). Une facture d’hospitalisation très salée qui s’établit comme suit : 600 000 F CFA pour l’hospitalisation, 210 000 francs pour les actes de diagnostic, 292 250 F CFA pour le bloc opératoire et 165 386 francs pour la pharmacie. ‘‘Il n’y a pas de prise en charge et on ne sait toujours pas de quoi souffre notre enfant. Il ne parle plus, il ne fait que pleurer et on tient à nous le faire payer’’, s’offusque le père indigné.
TROIS DÉPARTEMENTS SÉNÉGALAIS BÉNÉFICIENT DU SOUTIEN DE LA BANQUE MONDIALE
Tambacounda, 22 fév (APS) - Le Projet d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), financé avec 16,5 milliards de francs CFA de la Banque mondiale pour six pays sahéliens, dont le Sénégal, va soutenir l’élevage dans les départements de Koumpentoum, Bakel (est) et Kounghel (centre), a-t-on appris mercredi de ses responsables.
Le PRAPS comporte un volet dédié à la santé animale, dont l’objectif est de faire vacciner 80 % des petits ruminants contre plusieurs maladies, y compris la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), a expliqué sa chef d’antenne, le docteur Diarra Diakhaté.
De Kounghel (région de Kaffrine), Mme Diakhaté assure la coordination du projet dans les trois départements bénéficiaires au Sénégal.
S’exprimant à la fin d’une réunion administrative marquant le lancement officiel d’une campagne de vaccination du cheptel dans la région de Tambacounda, elle a souligné la nécessité de "bien communiquer et sensibiliser les éleveurs et les agropasteurs" pour assurer la réussite du projet.
Pour ce faire, le PRAPS a signé des contrats avec deux radios communautaires de Bakel et Kidira, qui vont soutenir la campagne de vaccination du bétail, selon Diarra Diakhaté.
Des équipements ont été remis aux agents d’élevage chargés de dérouler cette campagne. Huit parcs à vaccination seront construits dans le département de Koumpentoum et trois autres dans le département de Bakel.
Concernant le volet gestion des ressources naturelles du PRAPS, la lutte sera menée contre les feux de brousse, des points d’eau seront mis en place et des mares aménagées pour ravitailler le bétail, selon Mme Diakhaté.
Le troisième volet du projet, à savoir l’accès aux marchés, va faciliter la commercialisation du bétail. Des marchés aux bestiaux seront mis en place à Altou Fass et à Gabou, deux localités se trouvant dans les départements d’intervention du PRAPS.
Des magasins seront construits dans les zones bénéficiaires du projet pour le stockage d’aliments de bétail, afin de parer à la rareté des pâturages.
137 EMIGRES SENEGALAIS DISENT BYE BYE AUX ETATS UNIS
Dans un comuniqué parvenu hier à notre Rédaction, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a informé que ‘’137 compatriotes en situation irrégulière aux Etats-Unis, qui font l’objet de mesures de reconduction à la frontière prises par les autorités compétentes américaines, seront rapatriés prochainement au Sénégal’’.
C’est officiel, des Sénégalais (137 au total) seront dans les jours à venir expulsés des Etats-Unis. L’information émane du ministère des Affaires étrangères. Mais à en croire les services de Mankeur Ndiaye, Ces mesures d’expulsion n’ont rien à voir avec l’administration du Président Donald Trump, accusée d’être très dure dans sa politique migratoire.
Car ces décisions ont précédé la prise de pouvoir du 45e Président des Etats-Unis d’Amérique, le 20 janvier dernier. ‘’Il convient de préciser que ces mesures d’expulsions remontent à plusieurs mois, puisqu’ayant été officiellement notifiées au Consulat Général du Sénégal à New york et à l’Ambassade du Sénégal à Washington en juin 2016’’, précise le MAESE.
Aussi, le département de Mankeur Ndiaye explique-t-il que les motivations de ces rapatriements sont multiples. ‘’Les griefs retenus contre les personnes concernées portent notamment sur l’entrée illégale et des séjours irréguliers sur le territoire americain, le trafic et/ou la consommation de stupéfiants, des délits financiers, et des délits de contrefaçon entre autres infractions à la loi du pays d’accueil’’, indique le texte.
Ainsi, ‘’depuis cette date, les intéressés ayant épuisé toutes les voies de recours, les services compétents américains et sénégalais ont entamé des consultations sur les modalités de mise en oeuvre de ces mesures dans le strict respect des droits et de la dignité des personnes concernées’’, précise le ministère.
Toutefois, seules ‘’onze (11) personnes ont accepté le rapatriement par vols commerciaux’’, à ce jour. Les autorités ont ‘’par conséquent convenu de reconduire les autres par vols charters affrétés par le gouvernent américain’’.
En outre, le minsitère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur précise que ‘’ces cas de rapatriement pour les faits sus-indiqués n’entament en rien le comportement exemplaire dont la diaspora sénégalaise vivant aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde a toujours fait montre’’.
Avant de les exhorter à ‘’persévérer, en toute circonstance, dans cette tradition de respect des lois et réglements en vigueur dans leurs pays d’accueil, comme gage d’un séjour conforme à leurs aspirations légitimes de migrants travailleurs et paisibles’’.
L’AUDITION DE KHALIFA SALL ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 23 fev (APS) – L’audition de Khalifa Sall dans le cadre de la gestion de la caisse d’avance de la ville de Dakar, le foncier, la baisse du prix de l’électricité et la situation des droits de l’homme au Sénégal sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le Soleil rapporte que la première phase de l’audition de Khalifa Sall sur la question de la caisse d’avance de la mairie de Dakar a été clôturée mercredi. A l’issue de son face à face avec les enquêteurs, il a dit, devant ses soutiens, ‘’+préférer aller en prison que révéler les noms des bénéficiaires de ces fonds+’’.
‘’Cette caisse servi a Dakarois, aux Sénégalaise et à toute l’administration. Cette pression qui est faite sur nous a pour but de nous amener à révéler les noms des bénéficiaires de ces fonds. Je rappelle que de Blaise Diagne à Khalifa Sall, aucun maire n’a donné les noms des bénéficiaires de ces noms’’ a-t-il déclaré.
Vox Populi signale que ‘’7 agents (de la mairie) enfoncent Khalifa Sall’’. Le journal note que le DAF (Directeur administratif et financier), le chef de la division financière et comptable, le chef du bureau de la comptabilité des matières, le receveur percepteur municipal, entre autres ‘’ont chargé’’ le maire qui a refusé de parler.
Selon Sud Quotidien, ‘’Khalifa Sall refuse de lâcher le morceau’’ et dénonce ‘’une campagne de dénigrement’’.
Dans cette affaire de malversations présumées à la mairie de Dakar, Libération relève ‘’l’incroyable confession écrite et signée du DAF, Mbaye Touré’’. C’est lui qui, dans un lettre à l’Inspection générale d’Etat (IGE), ‘’a balancé le faux’’.
‘’Dans ce document, le DAF avoue les fausses commandes de riz et de mil qui permettaient de puiser 30 millions de francs Cfa par mois pour approvisionner la +caisse+ de l’édile+’’’, écrit Libération.
Selon L’Observateur, Khalifa Sall, ‘’sommé’’ de rester à la disposition de la justice, a été encore ‘’accablé’’ par le chef de la Division financière et comptable. L’Obs qui titre ‘’Khalifa plein dans le mil’’ relève que l’enquête de la DIC sur la gestion de la caisse d’avance ‘’tend à asseoir le faux’’.
Enquête tente d’apporter un éclairage sur la caisse d’avance ou régie d’avance et titre : ‘’Les limites d’une vielle pratique’’.
‘’Encadrée par le décret 2003-657 du 14 août 2003, la caisse d’avance ne peut être comparée à la caisse (dont dispose le président de la République, par exemple). La caisse d’avance existent dans toutes les municipalités sous d’autres appellations’’, écrit le journal qui a donné la parole à des experts.
Les journaux mettent aussi en exergue la décision du chef de l’Etat relative à la délivrance aux populations des titres de propriété sur des terrains à usage d’habitation relevant du domaine privé de l’Etat.
Mercredi, en Conseil des ministres, le président de la République a demandé au gouvernement ‘’de diligenter la transformation gratuite des titres précaires en titres fonciers, par la simplification des procédures et la sécurisation des transactions (…)’’.
Selon L’As,’’Macky généralise le titre foncier’’ tandis que Le Soleil affiche à sa Une ‘’Macky Sall demande la transformation des titres précaires en titres fonciers’’.
Après la baisse annoncée du prix de l’électricité, Le Témoin titre : ‘’Les factures de la délivrance sont là’’. ‘’Des habitants de certains quartiers de Dakar ont reçu cette semaine des factures dont les montants ont considérablement baissé’’, écrit le journal. La baisse du prix de l’électricité a été annoncée par le chef de l’Etat dans son message de nouvel an.
Walfadrji revient sur la publication, mercredi, du rapport d’Amnesty International sur les droits de l’homme et titre : ‘’Amnesty +condamne+ Macky Sal’’. Le journal évoque ‘’la torture érigée en règle, les libertés publiques en cage, les conditions de détention des présumés terroristes décriées’’.
Les rapports d’Amnesty international sur la situation des droits de l’Homme au Sénégal se suivent et se ressemblent. Dans son dernier document rendu public hier, l’organisation de défense des droits humains y dénonce encore l’impunité, la répression, le non-respect de la liberté de manifester, les bavures policières, les conditions carcérales jugées inhumaines.
Au Sénégal les droits de l’Homme sont toujours violés. Dans son dernier rapport, Amnesty International constate que bien que «l’Etat ait posé des actes pour protéger les droits de l’enfant et les droits des communautés affectées par l’exploitation minière, presque toutes les préoccupations soulevées au cours des 10 dernières années demeurent». Selon le secrétaire exécutif de la section sénégalaise de cette organisation, «la Constitution adoptée par référendum en mars 2016 n’a pas apporté les changements attendus en matière d’indépendance de la justice et de protection des droits humains». Dans le rapport annuel présenté hier, Amnesty international souligne que durant l’année 2016, il a été relevé des décès en détention et des recours excessifs à la force. D’après Seydi Gassama, «au moins 6 personnes sont mortes en détention». Dressant ce tableau sombre, le défenseur des droits Humains a évoqué le cas d’Élimane Touré mort dans les locaux du commissariat du Port de Dakar lundi dernier. A en croire Seydi Gassama depuis un an, la thèse du suicide est devenue la justification de la police et de la gendarmerie en cas de décès en détention. Selon lui, ceci ne doit pas les mettre hors de cause, parce qu’en cas de détention ces services doivent veiller sur les détenus. «Si la personne se suicide la responsabilité de la police et de la gendarmerie est engagée», a-t-il fulminé. M. Gassama a aussi par la même occasion regretté, la mort du jeune homme orpailleur, Yamadou Sagna «tué par balle par un douanier à Kobokhoto, dans la région de Kédougou».
Conditions carcérales jugées inhumaines
Concernant l’impunité, Amnesty souligne dans son rapport qu’après «de longues procédures judiciaires, des avancées ont été réalisées dans quatre affaires relatives à des homicides illégaux commis par les forces de sécurité». Toutefois l’organisation s’est désolée du fait qu’aucun «responsable hiérarchique n’a eu à rendre des comptes pour n’avoir pas empêché des recours excessifs à la force, et personne n’a été traduit en justice pour des dizaines d’autres cas de torture, d’homicides illégaux et de morts en détention survenus depuis 2007». Dans la même veine, les conditions carcérales jugées inhumaines ont aussi été déplorées. Selon le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, «les prisons sont toujours surpeuplées, la maison d’arrêt de Rebeuss à Dakar compte environ 2090 détenus pour une capacité d’accueil maximal de 1600 personnes». « Dans beaucoup d’autres prisons, les détenus n’avaient pas accès aux toilettes la nuit, les cellules étant dépourvues de toilettes, ils devaient faire leurs besoins dans des seaux en présence des codétenus», a-t-il fustigé.
Dans son rapport, cette organisation de défense des droits humains est aussi revenue sur le non-respect de la liberté d’expression au Sénégal. Dans son document Amnesty international informe qu’en 2016 «les autorités ont interdit plusieurs manifestations pacifiques d’organisations de la société civile et de partis politiques et arrêté des manifestants». «En octobre les forces de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation pacifique organisée par l’opposition», a-ton rappelé. Selon Amnesty international, il a été aussi noté que la liberté d’expression et d’opinion n’est pas toujours respectée. En guise d’exemple, Seydi Gassama soutient que «des journalistes ont subi des actes d’intimidation et de harcèlement de la part de l’Etat dans le but de les faire taire, ou de les empêcher de relayer des critiques contre le gouvernement». «Le gouvernement a continué à réprimer les lanceurs d’alerte et tous ceux qui exprimaient une opinion dissidente au sein de l’Administration. Un membre de la société civile qui demandait des comptes et la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat a subi un harcèlement judiciaire qui visait de toute évidence à le dissuader de faire son travail», a-t-il regretté.
Un Code minier protecteur des droits
S’il y a un point sur lequel Amnesty international s’est réjoui dans son rapport, c’est le nouveau Code minier. Pour M. Gassama, ce code est plus protecteur des droits économiques et sociaux, culturels et environnementaux des communautés impactées par l’exploitation minière. «Une part des revenus issus de l’exploitation minière reviendra exclusivement aux collectivités locales où sont situées les périmètres miniers », s’est-il félicité. Toutefois d’un autre côté, le secrétaire exécutif d’Amnesty Sénégal soutient qu’il urge «de protéger et d’encadrer l’orpaillage qui est une pratique ancienne au Sénégal oriental et de mettre en place les comptoirs d’achat de l’or pour sécuriser les transactions liées à ce minerai».
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JE N'AI PAS ENCORE ÉCRIT DE CHANSONS EN WOLOF, MAIS ÇA ARRIVERA
Au sortir de son concert de samedi dernier à l’Institut français de Dakar, Awa Ly était la star que tout le monde voulait approcher, toucher. Auréolée de toutes parts, elle recevait encore des félicitations du public qui tenait à immortaliser ces instants, avec une prise de photos, des autographes sur un Cd fraîchement acheté, sur une brochure de l’Institut français qui porte son image, sur le bras, pour les plus téméraires. Certains vont même jusqu’à lui proposer de faire une autographe sur la manche de leur boubou. Avec son feutre, Awa écrivait des noms, des bouts de phrases et apposait sa signature. L’instant selfie passé, la diva pouvait enfin dîner et accorder une interview.
Qui est véritablement Awa Ly ?
Je découvre encore qui est Awa Ly (rires). Je suis une chanteuse, actrice à mes heures perdues, Sénégalaise, Française, Italienne, citoyenne du monde.
Qu’est-ce qui fait la particularité de votre style musical?
Le style particulier, c’est justement le fait qu’on ne puisse pas mettre une étiquette ou un label sur ce que je fais. C’est un mélange de folk, de pop, de jazz et de blues des fois. Tout un chacun selon sa sensibilité retrouve plus du folk, du jazz, du pop ou du blues, selon ce qu’il est et a envie d’entendre. Mais je suis très heureuse qu’on ne puisse pas mettre une étiquette ou un label sur ce que je réalise.
Je veux pouvoir être libre de chanter ou de faire la musique dont j’ai envie, au moment où j’en ai envie sans me sentir enfermée dans une cage. Que ça soit celui du jazz ou du rock ou peu importe.
Où est-ce que Awa Ly a appris à chanter et à jouer toutes ces musiques qui séduisent tous les publics à travers le monde?
Je n’ai jamais pris de leçons de chants. C’est quelque chose que j’ai en moi. C’est comme un don. C’est inné ! Chacun de nous a un don. La chanson, la musique, c’est ma chose. J’essaie comme je peux de développer ce don que j’ai en moi. Je crois fortement que Dieu nous donne à chacun des dons et c’est à nous de faire en sorte qu’ils ne soient pas donnés en vain. C’est encore work in progress !
A partir de quel moment avez-vous senti ce don en vous ?
J’adore chanter depuis toute petite. Déjà à l’école primaire, mes camarades me demandaient de leur chanter, à la récréation. Après, c’est vrai que j’ai fait mes études en commerce international, rien à avoir avec la musique. Je n’étais pas partie pour devenir chanteuse. Dans le temps, je ne pensais pas pouvoir en faire ma passion, mon métier.
Les parents étaient toujours inquiets. Ils veulent qu’on étudie d’abord. C’est ce que j’ai fait. Mais à un moment donné, la musique a pris le dessus. C’est seulement, il y a une dizaine d’années que j’ai commencé à devenir une chanteuse professionnelle. Mais ce changement s’est fait naturellement, sans forcer. Les premières personnes avec qui j’ai chanté, ce sont des amis musiciens avec qui j’ai participé à plusieurs spectacles à Rome. Doucement, doucement j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancée.
C’est la première fois que vous venez vous produire au Sénégal ?
Je suis déjà venue au Sénégal, en étant petite pour des vacances scolaires. Il paraît que j’ai appris à marcher ici avec ma grand-mère. Dès que je peux, je viens au Sénégal parce que j’ai beaucoup de familles ici, et j’aime revenir, me ressourcer. J’ai célébré mon mariage ici aussi.
C’est donc votre première prestation à Dakar en tant qu’artiste. Comment trouvez-vous l’accueil du public sénégalais ?
Oh là, là, là ! C’est fantastique ! Fantastique ! J’ai trouvé un public attentif, curieux, chaleureux, et participatif. Je suis très heureuse et très touchée de l’accueil au Sénégal. Je suis tellement reconnaissante que je ne trouve pas les mots pour dire toute ma reconnaissance. Je remercie tous ceux qui sont venus voir mes concerts à Dakar et à Saint-Louis, en espérant qu’il y aura d’autres occasions Inch’Allah de pouvoir revenir.
De manière générale, quelles sont vos impressions sur le Sénégal ?
C’est un pays très actif, très proactif, c’est un Peuple qui aime et cherche la paix. Notre rapport à la Gambie a été très fort, on a montré le bon exemple. Et on est un exemple pour d’autres pays d’Afrique et pas seulement. C’est pour cela, j’aimerais qu’on retrouve la sérénité d’antan.
J’entends des choses que je n’entendais pas avant sur des violences étranges à l’intérieur du Sénégal.
Il faut absolument qu’on retrouve cette paix qui existait. Pour cela, il faut que tout un chacun fasse son introspection et commence à faire ce changement par soi-même, d’éducation, de respect des uns des autres.
Dans une de vos interviews, vous disiez avoir quelques appréhensions en ce qui concerne ce concert au Sénégal. De quoi aviez-vous peur ?
Oui ! Comme c’est la première fois que je viens jouer dans mon pays d’origine, ce n’est pas... (Elle ne termine pas sa phrase). Les gens m’ont vu jouer sur Youtube ou sur le net, mais ne m’ont jamais vu en live. Je ne savais pas trop... c’est vraiment un genre métisse avec beaucoup de... Même s’il y a sur l’album des apports de musiques africaines et ouest africaines. Parce qu’il y a la kora, du djembé qui y est aussi. Mais ici en live, on était en quartet et c’est très loin du mbalax, même si je n’en écoute pas mal. Mais il y a beaucoup d’artistes folk que j’admire ici. Je savais qu’il y a de la place pour ce genre de musique, comme Yoro Ndiaye, Julia Sarr, et Fadda Freddy qui était avec nous ce soir (Ndlr : samedi dernier). Au début, j’étais très heureuse, un peu nerveuse aussi, mais les deux soirées m’ont montrée qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir.
Composé de 10 titres, votre album Five and feather que vous avez présenté ce soir (Ndlr : samedi dernier) au public sénégalais signifie littéralement «Cinq et une plume». Quel est le sens de ce titre?
Cinq et une plume, c’est un titre que j’ai choisi exprès, très cryptique et très mystérieux. Parce que je voulais qu’à la suite de l’écoute de ces 10 chansons, que tout un chacun puisse se faire une idée de cette formule magique. Five and feather, je pense que c’est une formule magique. Il y a beaucoup de choses qui se dénombrent par le chiffre 5 dont les cinq doigts de la main, les 5 dimensions, les 5 émotions (sens) et la plume pour écrire. C’est l’élément qui te fait arriver au 6e sens... Mais j’aimerais bien que les lecteurs du journal Le Quotidien, en écoutant l’album, me donnent, eux, leur définition.
Quand on écoute les thématiques abordées sur cet opus, elles parlent plus d’amour. Que représente pour vous l’amour ?
Tout ! L’amour ça représente tout, tout. Comme je disais tout à l’heure sur scène, l’amour c’est la base. C’est ce qui fait que tu te réveilles le matin, que tu vis ta journée et qui fais que tu es avec les personnes qui t’entourent le plus possible. C’est ce qui te fait vivre, même dans le travail. La passion pour le travail, c’est l’amour. L’amitié est une forme d’amour aussi.
Il y a autant d’êtres qu’il n’y a d’amour sur cette planète. C’est essentiel. Sur cet album, je parle essentiellement d’amour. De différentes sortes d’amour. Il y a le coup de foudre, l’amour fou, une séparation tragique, l’amour pour l’humanité (Here), Friendship (amitié). Ce n’est pas toutes les formes d’amour certes, mais l’album en présente quelques belles facettes.
Mis à part l’amour, vous parlez aussi du drame migratoire dans Here (ici) ? Une thématique assez particulière. Quel regard portez-vous sur la migration des jeunes africains ?
J’ai mal, j’ai mal, j’ai mal, pour mes frères et sœurs qui recherchent quelque chose qui leur est dû en quelque sorte. Ce n’est pas parce que tu es né quelque part que tu as un petit bout de papier qui te dis : «Toi tu peux aller ici, ou là que c’est juste.» Ce n’est pas juste du tout. Je sais qu’il y a beaucoup de raisons économiques, politiques, sociales... mais la première chose qu’il faut retenir, c’est que l’homme naît libre, il doit pouvoir être libre pour pouvoir aller là où il veut, quand il veut, sans devoir rendre de compte à personne. De trouver des solutions comme cela, c’est-à-dire risquer sa vie au point de... Je trouve cela dramatique. Justement, quand tu fuis la guerre et que tu veux sauver ta vie et la vie des tiens et que tu meures en la recherchant... Le manque d’empathie me blesse énormément.
Vous faites intervenir plusieurs artistes dans cet album à l’instar de Balaké Cissokho (Kora), Faada Freddy...
Oui, il y a le violoniste chinois qui joue de l’eru, le contre-bassiste américain, Faada Freddy à la voix. Oui, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’artistes très talentueux, qui sont venus partager sur cet album Five and feather. Je ne les remercierais jamais assez.
Dans l’album vous trainez votre public de l’anglais à l’italien en passant par le français, le wolof un peu...
Oui il n’y a que des chansons en anglais. J’ai fait mes études aux Etats-Unis, donc j’ai plus de facilité à écrire en anglais. En anglais on peut avec très peu de mots, exprimer beaucoup de concepts et avoir plusieurs niveaux de lecture. J’ai écrit des chansons en italien, français, wolof pas encore. Mais ça arrivera inch’Allah.
Vous comprenez bien wolof ?
«Degg na wax bi mo diafé» (Elle répond avec un séduisant accent anglophone. (Ndlr : je comprends bien le wolof, mais je m’exprime mal). Quand tu me dis : «Kay ma rayla» (Ndlr : Viens que je te tue), je ne viens pas (rires).
Vous étiez à Saint-Louis vendredi dernier. On organise chaque année le Festival international de jazz dans cette ville. Avez-vous noué des contacts avec les organisateurs de ce festival pour une éventuelle participation ?
Oui ! J’ai vu les organisateurs. Pour cette année, ils m’ont invitée mais ça tombe en plein milieu de ma tournée allemande. Je ne peux malheureusement pas participer à cette édition. Mais j’espère pouvoir le faire l’année prochaine.
Sur votre album, vous avez chanté avec Faada Freddy. Y a-t-il d’autres artistes sénégalais avec qui vous aimeriez partager une chanson dans vos futurs albums ?
Oui ! J’ai parlé de Yoro Ndiaye que j’aime beaucoup. J’aime beaucoup Daara-ji, avec Ndongo D avec qui j’aimerais aussi pouvoir collaborer. Avec Julia Sarr. Avec Xuman, j’aimerais beaucoup.
Quelles sont vos prochaines dates ?
A la fin de la semaine prochaine, je vais donner deux concerts à Casablanca, ensuite, en France. L’album Five and feather sort à la fin du mois en Allemagne et j’ai une tournée prévue dans ce même pays au mois d’avril. J’irai au mois d’avril au Cap-Vert pour le Créole jazz festival. J’espère du fond du cœur pouvoir revenir au Sénégal le plus rapidement possible Inch’Allah.
Un dernier mot en wolof.
«Nouyouna niep, dieureudieuf ci sama biir xol.» (Je salue tout le monde et je les remercie du fond du cœur).
A Thiès, les travailleurs de la santé sont sortis de leur cadre professionnel pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail et leur situation sociale. Ils menacent de paralyser le système prochainement.
«Les agents de santé communautaire de la région de Thiès vont perturber voire paralyser le système sanitaire», menace le porte-parole des agents sanitaires, Ndiène Sombèle Séne, hier à l’occasion d’un sit-in qu’ils ont tenu dans les locaux de la région médicale en réaction au dernier recrutement survenu dans leur secteur. «Un recrutement qui a laissé en rade tous les agents communautaires, qui exercent dans les structures sanitaires de la région. Un état de fait que rien ne saurait expliquer. Nous avons subi une formation sanctionnée d’un diplôme. Depuis plus de neuf ans nous exerçons à différents niveaux de la pyramide sanitaire et parmi nous il y a des infirmiers-chefs de poste, des majors de service et des sages-femmes responsables de structures sanitaires qui abattent, de jour comme de nuit, le même travail que celui de nos camarades recrutés dans les autres régions qui appartiennent au même système que nous avec le même statut. Alors, pourquoi cette discrimination, cette injustice qui consiste à recruter des agents d’autres régions pour laisser en rade ceux de Thiès», s’interrogent-ils avant d’interpeller : «Les pouvoirs étatiques en général et la tutelle en particulier pour que des dispositions idoines soient prises pour corriger ce tort alors qu’il est encore temps. Si, d’ici une semaine rien n’est fait dans le sens d’une prise en compte des agents de santé communautaires de la région, nous allons tout mettre en œuvre pour paralyser le système à Thiès et même au-delà si nécessaire».
Venu leur prêter main forte, le secrétaire général de l’Union régionale du Sutsas de Thiès, Ndiogou Sarr Dièye indique que cette «manifestation des agents de santé communautaire n’est que l’expression d’un ras le bol d’une accumulation de frustrations vécues par ces professionnels qui font partie du système. Des professionnels qui ont largement contribué à l’élévation des indicateurs de la région. Ils ne font pas moins de 150 au total et si on pousse l’analyse, on se rend compte, qu’au plan structurel, il n y a pas moins de 30 postes de santé dans la région qui ne sont pas gérés par des agents communautaires».
Pour dire, selon lui, «qu’au-delà même de la frustration et de l’injustice qu’elle engendre, la situation telle qu’elle est pose un problème d’insécurité tant pour les populations que pour l’Etat. Et ne serait-ce que pour çà, il temps que l’Etat et le ministère particulièrement cessent de mettre entre parenthèse Thiès pour des raisons de distance et de proximité avec Dakar. Il y a les mêmes droits pour les populations de Fongolimbi que pour celles de Mbousnakh. Alors il est inacceptable que les trois grands districts sanitaires les plus peuplés de la région soient tous frappés par le même phénomène. Il est inacceptable que nos structures soient gérées par des agents qui ne sont pas reconnus par l’Etat et qui ont par conséquent la latitude de faire ou de ne pas faire».
Il ajoute, «même s’il est vrai que nous sortons d’un recrutement, il y a des analyses qui peuvent être faites par rapport à cette opération. Car il y a, dans ce recrutement, beaucoup de fonctionnaires qui sont «recrutés» tout comme il y a beaucoup d’aides-infirmiers au moment où des diplômés qui gèrent nos structures sont laissés en rade». Et d’indiquer «trop c’est trop et il faut arrêter».
Caisse noire ou un casse des deniers publics ? Dans un pays pauvre très endetté et sans machine de radiothérapie, tous les présidents d’institutions et des maires disposent de caisse noire appelée de façon puritaine fonds politiques ou caisse d’avance. C’est un trésor de cash caché, qui sert à arroser une clientèle politique. C’est l’argent de Goorgorlou laissé à la discrimination du bénéficiaire. En vérité, c’est un casse des deniers publics qui sert à nourrir une classe politique incapable de transformer ce pays en Nation prospère depuis 57 ans. Bref, il faut casser cette caisse noire sans intérêt !