Dakar, 8 avr (APS) – L’incarcération, sur réquisition du procureur spécial prés la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), d’Ibrahim Aboukalil Bourgi dit Bibo, un des co-accusés de Karim Wade au procès dit des "biens mal acquis" est largement commentée par les journaux reçus vendredi à l’APS.
’’Bibo Bourgi retourne en prison", affiche à sa Une Sud Quotidien qui souligne que celui que "celui qui était qualifié de principal témoin dans le procès Karim Wade, voire même de complice de l’ancien ministre d’Etat, est vraisemblablement parti pour purger" sa condamnation à 5 ans de prison ferme.
Ce retour en prison est une exécution de la décision de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) qui l’avait condamné, en mars 2015, à 5 ans de prison ferme et à une amende de 138 milliards de francs Cfa, selon le journal Le Quotidien.
Bourgi, qui comparaissait libre lors du procès, pour des raisons de santé, rejoint en prison Karim Wade et Pape Mamadou Pouye.
’’Bibo Bourgi arrêté à nouveau pour être incarcéré", titre Walfadjri, relevant que les gendarmes chargés d’exécuter le mandat "l’ont trouvé malade".
Dans le journal Le Populaire, l’avocat de M. Bourgi, Me Baboucar Cissé dénonce "une situation inadmissible, scandaleuse. C’est la section de recherches de la gendarmerie qui est allée chez lui, et l’a trouvé couché, puisque c’est quelqu’un dont la maladie est connue de tout le monde".
’’Bibo Bourgi envoyé en prison par le procureur spécial", selon L’As qui relève que Cheikh Tidiane Mara a exécuté sa dernière décision avant d’aller à la retraite à la fin du mois.
L’Observateur souligne que Bourgi et Pape Amadou Diassé, condamné également au procès Karim Wade, ont été envoyés au Pavillon spécial de l’hôpital Le Dantc. ’’On dirait un retour en force des magistrats de la CREI, silencieux depuis les derniers dossiers Karim Wade (…)’’, commente le journal.
Sur un tout autre sujet, Le Témoin quotidien signale que huit mois après le drame de Mouna, en Arabie-Saoudite, l’assureur indemnise les ayants droit. Une cérémonie de remise des chèques aux parents des victimes aura lieu ce vendredi au ministère des Affaires étrangères.
Au total, 62 pélerins sénégalais sont décédés dans la bousculade meurtrière survenue lors du dernier pèlerinage à La Mecque.
Le Soleil revient sur la pose de la première pierre de l’arène nationale. ’’C’est un hommage rendu à la lutte’’, titre le journal citant le chef de l’Etat.
Le Sénégal a profité de la journée mondiale de la santé pour faire la promotion du logiciel M-Diabète. Une application qui permet de sensibiliser et d’informer les malades sur les comportements à adopter pour bien vivre avec la maladie mais aussi à la population sur comment l’éviter. La cérémonie s’est déroulée hier, jeudi 7 avril au centre Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao de Dakar.
Le Sénégal a célébré hier, jeudi 7 avril la journée internationale de la santé au centre hospitalier Abass Ndao. Pour cette édition, l’accent est mis sur la prise en charge du diabète. Une occasion saisie par l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad) et la direction de la maladie pour faire la promotion du logiciel M-diabète. Selon le directeur du centre Sankalé spécialisé dans la prise en charge des diabétiques, le professeur Seydou Nourou Diop, la finalité est d’arriver à bien faire connaitre la maladie.
«Nous voulons promouvoir cet instrument de communication qui sera basée sur l’envoi d’un sms pour informer les personnes sur les bonnes habitudes à adopter pour lutter contre le fléau» a-t-il avancé. Et Baye Oumar Gueye, président de l’Assad de souligner : «nous sommes partie prenante du M-Diabète. C’est une bonne initiative qui va casser les discriminations en matière d’information». Pour les acteurs, l’objectif de manière générale est d’utiliser le potentiel de la M-Santé pour lutter contre des facteurs de risques communs aux maladies non transmissibles et plus spécifiquement contre l’explosion du diabète au Sénégal. «Il s’agit de réduire la survenue de diabète chez les personnes à risque et d’aider les diabétiques connus ou dépistés à mieux gérer leur maladie pour en ralentir l’évolution, diminuer les complications et préserver leur qualité de vie» soulignent-ils.
Pour plus d’efficacité dans les actions, 4 axes d’interventions ont été retenus dont la M-Sensibilisation réservée à la population générale, la M-Education pour les diabétiques connus ou dépistés, la M-Formation pour les professionnels de santé et enfin la M-Suivi pour une organisation de la décentralisation des soins.
Rappelons que ledit programme M-diabète est une application au Sénégal du programme mondial «Be Healthy Be Mobile» lancé conjointement par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). C’est une pièce centrale du plan national de lutte contre les maladies non transmissibles du Sénégal, dont le diabète, car la technologie va permettre de renforcer et de fédérer les actions sur le terrain du secteur public, privé, et associatif au bénéfice des populations. Le programme commence par une phase projet prévue pour une durée de quatre ans : 2014–2015-2016-2017.
LES JEUNES SOCIALISTES EXIGENT DES SANCTIONS
INCIDENTS DU 05 MARS DERNIER, AU BUREAU POLITIQUE DU PS
Le Mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjs) n’est décidément pas prêt à laisser passer «l’affront» du 5 mars dernier et des incidents qui avaient émaillé la session du Bureau Politique du Ps. Réunis à la Maison du Parti Socialiste hier, jeudi, Bounama Sall et cie ont exigé sans fioritures des instances habilitées du parti qu’elles prennent «toutes les sanctions politiques à la mesure des faits contre tous les commanditaires identifiés».
Concernant par contre les membres du Ps « qui ont ramé à contre-courant de la décision du parti de voter OUI, lors du référendum», le Mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjs) demande à Ousmane Tanor Dieng et au parti de les «laisser avec leur propre conscience politique puisque les résultats du référendum ont eux-mêmes conforté la position du parti». Pour cause, ont dit les jeunesses socialistes, «tous les responsables socialistes ayant agi outre la position du parti ont été désavoués par le peuple en général, et les militants socialistes en particulier».
Par la même occasion, Bounama Sall et cie ont dit constater « avec satisfaction » leur participation aux côtés de toute la jeunesse de Bennoo Bokk Yaakaar, lors de la campagne pour le OUI». avant d’encourager le PS «à œuvrer encore davantage pour la redynamisation de Bennoo Bokk Yaakaar». Dans une autre veine, le Mnjs s’est félicité «des décisions prises par le président de la République relativement à l’emploi des jeunes, à l’éducation et à l’enseignement supérieur», non sans inviter le Gouvernement à prendre plus en charge la question de l’emploi des jeunes. Au final, Bounama Sall et cie ont tenu à renouveler leur «confiance totale» et leur «loyauté» à Ousmane Tanor Dieng, tout en appelant leurs camarades «à l’unité et à la cohésion autour du Secrétaire Général pour le triomphe du PS».
BENNOO PLAIDE L’INTEGRATION DE TOUTES LES FORCES DU OUI
CONSOLIDATION DE LA VICTOIRE AU REFERENDUM ET DU... MACKY
Bennoo Bokk Yakaar milite pour une intégration en son sein de toutes les composantes du OUI au référendum du 20 mars dernier. Tirant les leçons de ladite consultation populaire, près d’une semaine après la validation par le Conseil Constitutionnel des résultats établissant la victoire du camp du Oui avec 62,64% des suffrages valablement exprimées, la coalition présidentielle par le biais de son Secrétariat exécutif permanent a dit sa conviction de la nécessité de l’unité…permanente pour consolider les actions aux côtés de Macky Sall.
À travers un communiqué de presse parvenu à notre rédaction hier, jeudi 7 avril à la suite de sa séance ordinaire tenue le même jour au siège de la coalition, le Secrétariat exécutif permanent de Bby est revenu sur la victoire «sans conteste», du courant du «OUI» qui a obtenu 1 367 592 voix, soit 62,64% des suffrages contre 37,36% en faveur du courant du «NON» pour 815 655 voix. Par là, l’instance a tenu tout d’abord à saluer la maturité politique du peuple sénégalais. Un peuple qui a su, selon la mouvance présidentielle, «avec lucidité, choisir la bonne voie, en votant majoritairement pour le OUI, tranchant ainsi le débat sur les réformes constitutionnelles pollué à dessein par le camp du NON».
Dans la foulée, le Secrétariat exécutif permanent de Bby, la coalition qui a porté la candidature de Macky Sall au second tour de la présidentielle de 2012, a exprimé ses vives félicitations à son principal leader Macky Sall, par ailleurs président de la République, «pour son engagement personnel dans la campagne du OUI afin d’apporter toutes les clarifications nécessaires aux populations pour une bonne compréhension du contenu réel du projet de révision constitutionnelle». Le Sep/Bby a également adressé les mêmes félicitations aux leaders, militants et militantes des différentes composantes de la coalition du OUI organisées autour de Bby pour, a-t-il dit, «leur mobilisation unitaire et leur engagement sans faille dans cette campagne du OUI, dans des conditions inédites pour un référendum constitutionnel».
Dans le même élan, Bby n’a pas oublié de congratuler «tous les électeurs qui ont voté OUI, optant ainsi pour les réformes consolidantes de notre démocratie proposées par le président de la République». Fort de cette victoire, le Secrétariat exécutif permanent de la coalition présidentielle a fini par lancer un appel solennel à tous les alliés de la coalition du OUI à renforcer l’unité de Bby, en l’intégrant, « afin de lui ouvrir tous les possibles et construire ensemble des lendemains meilleurs pour notre peuple». Pour l’instance exécutive de Bby, «le principal enseignement à tirer de cette nouvelle expérience est que l’unité est le meilleur gage de succès. C’est dans l’unité que Bby a accédé au pouvoir, c’est encore dans l’unité que Bby a pu disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale et c’est toujours dans l’unité que Bby gouverne le Sénégal pour construire les bases d’un pays émergent au service exclusif des populations».
Nouveau développement dans la traque des biens dits mal acquis : le co-accusé de Karim Wade qui avait bénéficié d’une liberté provisoire pour des raisons de santé, en l’occurrence Bibo Bourgi, a été alpagué par la Section de recherches de la gendarmerie hier, jeudi 7 avril 2016. Celui qui était qualifié de principal témoin dans le procès Karim Wade-Crei, voire même de complice de l’ancien ministre d’Etat, est vraisemblablement parti pour purger sa condamnation de 05 ans de prison ferme que lui a infligée la justice sénégalaise, sauf revirement de dernière minute.
Finie la liberté pour Ibrahim Khalil Bourgi dit Bibo ! Condamné au même titre que ses co-accusés Karim Wade et Mamadou Pouye, dans l’affaire de l’enrichissement illicite jugée et vidée par la Crei, le 23 mars 2015, Bibo Bourgi a été arrêté hier, jeudi 7 avril, par des éléments de le Section de recherches de la gendarmerie à son domicile, aux environs de 19 heures. Interpellé par nos confrères de la Radio futurs médias (Rfm), Me Baboucar Cissé, un de ses avocats, a confirmé cette arrestation qu’il juge par ailleurs «illégale et dangereuse» pour la santé de son client.
En effet, pour Me Cissé, l’État devait plutôt permettre à son client d’aller «se soigner, vu son état de santé très fragile qui est incompatible avec la détention comme l’ont déjà prouvé tous les rapports médicaux réalisés par des médecins spécialistes, au lieu de l’arrêter et le jeter en prison mettant ainsi en danger sa vie». Revenant par ailleurs sur les conditions de cette arrestation, l’avocat a tenu à préciser que «nous avons été surpris parce que tout cela a été fait en fin d’après-midi, à l’insu même de Bibo Bourgi qui souffre de problèmes cardiaques, donc qui peut à tout moment piquer une crise dans sa cellule». Poursuivant son propos, Me Cissé a informé qu’un pourvoi était pendant à la Cour d’arbitrage d’Abidjan, avant d’indiquer que les autorités auraient dû attendre la décision de cette instance judiciaire avant d’agir.
Accusé dans l’affaire Karim Wade, l’homme d’affaires Ibrahima Aboukhalil alias Bibo Bourgi avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt par le Procureur spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Entretemps, il avait obtenu une liberté provisoire pour raisons de santé. La dégradation de son état de santé avait d’ailleurs poussé les autorités judiciaires de la Crei à l’autoriser à sortir du Sénégal pour aller se soigner en France. Une ordonnance de sortie de 30 jours, finalement prolongée de 45 jours, que les avocats du patient Bibo Bourgi avaient pu obtenir à l’arrachée après moult hésitations de la Crei, le 30 septembre 2014.
Paris, 7 avr 2016 (AFP) - Les Koglwéogo, groupes d'auto-défense qui pullulent au Burkina Faso, vont devoir respecter les "droits humains" s'ils veulent continuer à maintenir l'ordre dans les campagnes, a lancé jeudi le président burkinabè, de passage à Paris.
Deux facteurs expliquent l'émergence de ces milices rurales qui rendent une justice parfois expéditive, a expliqué le président Roch Marc Christian Kaboré dans un entretien à l'AFP.
Le fait que "les forces de sécurité n'arrivent pas à assurer la sécurité sur l'ensemble du territoire" et "la défiance que les citoyens ont vis-à-vis de la justice". Les Koglwéogo - qui signifie "protection de l'environnement" en langue nationale mooré -"ont fait parfois du bon travail, parce qu'ils ont pu récupérer des objets, des animaux volés à des paysans", a souligné le président Kaboré.
"Là où le bât blesse, c'est que les méthodes qui sont utilisées vont à l'encontre des droits humains", a-t-il déploré.
Créés par des habitants des villages et des villes dans tout le pays pour lutter contre les voleurs et les coupeurs de route, ces groupes n'hésitent pas à frapper, fouetter et dépouiller les personnes suspectées d'avoir commis des vols ou de petits larcins.
Dix Koglwéogo ont été incarcérés en mars à Ouagadougou pour avoir passé à tabac un voleur présumé.
En représailles, des centaines de membres de ces groupes ont bloqué à l'aide de troncs d'arbres et de grosses pierres la route nationale 4 (RN4) menant au Niger, au Bénin et au Togo. Il faut "qu'ils sachent que le monde a changé et qu'il faut obligatoirement qu'ils s'adaptent", a estimé M. Kaboré.
"S'ils veulent continuer à travailler pour assurer la sécurité des citoyens, ça sera (en lien)avec la police et la gendarmerie. Tous ceux qui se mettront en dehors de ça répondront devant la justice". Ces milices rurales bénéficient d'un large soutien populaire, a reconnu le président Kaboré. "Celui à qui on ramène des boeufs ne se pose pas la question de savoir comment on a traité le voleur".
Par Jean-Claude Juncker et Nkosazana Dlamini-Zuma
UNION EUROPEENNE-AFRIQUE : UN AVENIR COMMUN
Les investissements des entreprises européennes et de leurs filiales en Afrique s’élèvent au total à plus de 200 milliards d’euros par an, ce qui fait de l’UE le premier partenaire de l’Afrique dans ce domaine.
Jean-Claude Juncker et Nkosazana Dlamini-Zuma |
Publication 08/04/2016
Face aux défis du 21e siècle, l’Afrique et l’Europe ont plus de sujets qui les unissent que de sujets qui les divisent. Nous partageons une histoire commune vieille de plusieurs millénaires. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons travailler ensemble à la construction de notre avenir commun et relever conjointement les grands enjeux mondiaux de notre époque.
Nous connaissons bien les avantages que la coopération apporte à chacun de nos deux continents. Le parcours qu’a suivi l’Europe depuis les ravages de 1945 pour se transformer en une Union forte de plus d’un demi-milliard de citoyens, fondée sur des valeurs communes et visant à favoriser la paix et la prospérité est bien connu de tous. Tout le monde sait aussi comment l’Afrique s’est libérée du joug colonial pour accéder à son indépendance et parvenir à une plus grande intégration par la création de l’Union africaine (UA). Chacun de nos deux parcours vers l’intégration est loin d’être achevé, mais en travaillant ensemble, nous pourrons nous aider mutuellement, forgeant des relations plus fortes, tirant les leçons de nos expériences respectives et bâtissant une croissance durable pour nos citoyens. Nos deux institutions, la Commission de l’Union africaine et la Commission européenne, travaillent de concert pour contribuer à l’avancement de ce processus.
Une croissance et un développement durables et inclusifs à la fois pour l’Afrique et pour l’Europe ne peuvent qu’être bénéfiques pour tous. C’est précisément la raison pour laquelle, lors du dernier sommet Union Européenne(UE)-Afrique, les dirigeants africains et européens ont placé le développement humain au cœur de notre coopération. La population africaine s’accroît rapidement. D’ici à 2035, le nombre de jeunes Africains, hommes et femmes, qui entreront sur le marché du travail dépassera celui du reste du monde. La participation pleine et égale des femmes est indispensable. Comme le reconnaît l’Agenda 2063 de l’Union africaine, aucune société ne peut atteindre son plein potentiel sans accorder davantage d’autonomie aux femmes et sans éliminer tous les obstacles à leur entière participation à tous les domaines de l’activité humaine. Afin de profiter pleinement des avantages du dividende démographique, l’Afrique doit, le plus rapidement possible, mettre en œuvre les politiques définies dans l’Agenda 2063.
Nous savons que le développement ne peut être durable que si les sociétés sont stables et sûres. Nous savons aussi que la sécurité sera compromise s’il n’est pas donné à tous d’avoir les mêmes chances d’accéder aux avantages qu’offre un développement durable. Cela est d’autant plus vrai alors que des groupes terroristes ciblent une jeunesse désenchantée et souvent sans emploi. Ces groupes tentent de détruire le pluralisme de nos sociétés en répandant des idéologies sectaires et violentes. Nous devons veiller à ce que tous les citoyens, et en particulier les jeunes, trouvent leur place dans la société et que chacun se voit donner les moyens de réaliser son plein potentiel.
La sécurité ne peut exister sans la justice, la démocratie, l’État de droit, la bonne gouvernance et le respect effectif des droits de l’homme pour tous les individus et pour toutes les communautés. L’année 2016 est l’année africaine des droits de l‘homme; elle met cette fois plus particulièrement l’accent sur les droits des femmes. L’Union européenne a également désigné 2016 comme une année de militantisme et de campagnes mondiales en faveur des droits de l’homme. C’est l’occasion pour nous tous de joindre nos efforts et de renforcer notre collaboration en faveur de l’architecture africaine de la gouvernance et du respect des droits de l’homme universellement reconnus. L’Afrique peut être fière d’avoir l’un des cadres les plus forts en matière de droits de l’homme dans le monde. D’ici à la fin de 2016, nous devrons veiller à ce que tous les États membres aient ratifié l’ensemble des conventions relatives aux droits de l’homme.
L’architecture africaine de paix et de sécurité a pour but de permettre à l’Afrique de gérer sa propre paix et sa propre sécurité. Cela est dans notre intérêt commun et l’Union européenne est prête à poursuivre son soutien à cet objectif. Le travail qui a été fait dans des pays comme la Somalie, la République centrafricaine et le Mali en témoigne. La facilité de soutien à la paix pour l’Afrique a été l’élément fondateur d’un engagement commun de l’Union européenne et de l’Afrique pour donner à l’Afrique les moyens de développer et d’utiliser ses propres capacités afin de mener à bien un indispensable travail de médiation, prévenir les conflits et garantir la paix. Face à la connexité des menaces mondiales et des crises régionales majeures, il est essentiel d’avoir une Union africaine forte et résiliente.
La crise migratoire que nous connaissons actuellement, partiellement enracinée dans des conflits violents, plaide incontestablement pour un renforcement de la coopération. L’Europe est confrontée à un afflux sans précédent de réfugiés et de demandeurs d’asile. En Afrique également, de nombreuses personnes prennent la route, quittant leurs villages pour les villes, pour les pays voisins et parfois pour l’Europe. Ces déplacements sont essentiellement motivés par la peur et par l’espoir. La peur des conflits et de la pauvreté, l’espoir de la paix, de la sécurité et de nouvelles perspectives. Nous devons nous occuper à la fois des peurs et des espoirs. Si nous voulons garantir l’intégration, nous devons gérer la mobilité humaine. Nos deux Commissions continueront à collaborer sur les questions de migration et la mobilité. Nous travaillerons de concert pour lutter contre les causes profondes des migrations illégales, favoriser la mobilité et la migration de la main-d’œuvre, réduire le coût des envois de fonds, renforcer la protection internationale, faciliter les retours et lutter contre le trafic d‘êtres humains.
L’optimisme est de mise – et à juste titre –quant à l’avenir du continent africain. Pendant plus d’une décennie, l’Afrique a connu une croissance économique soutenue. Elle est devenue de plus en plus attrayante pour les entreprises. Les échanges avec l’Union européenne ont augmenté de 50 % depuis 2007. Environ 40 % des exportations de l’Afrique sont constituées de produits transformés et ces exportations génèrent un excédent commercial important en faveur de l’Afrique. L’UE demeure son principal partenaire commercial.
Les investissements des entreprises européennes et de leurs filiales en Afrique s’élèvent au total à plus de 200 milliards d’euros par an, ce qui fait de l’UE le premier partenaire de l’Afrique dans ce domaine. Les échanges commerciaux et les investissements entre l’Afrique et l’UE peuvent encore être améliorés par une coopération plus étroite, une coordination politique et la conclusion des négociations de l’OMC. L’Europe reste également le principal partenaire de l’Afrique en matière de développement avec une Aide publique au développement qui atteint plus de 20 milliards d’euros chaque année.
Cependant, la poursuite de la croissance ne peut être considérée comme acquise. La baisse des prix du pétrole et d’autres matières premières, ainsi que l’affaiblissement de la demande chinoise comme celle d’autres économies émergentes se traduiront par des effets négatifs. La dépendance de l’Afrique aux exportations de matières premières la rende vulnérable aux baisses de la demande sur les marchés étrangers, d’où la nécessité de l’industrialisation comme facteur de valeur ajoutée.
Nos deux Commissions travaillent ensemble pour promouvoir l’industrialisation, la diversification et l’accroissement de la valeur ajoutée. Nous œuvrons de concert pour encourager les investissements dans les infrastructures africaines, faciliter les transferts de technologies et intensifier la recherche et le développement en commun. Dernier point, mais non des moindres, nous travaillons ensemble pour développer l’agriculture afin de promouvoir une croissance économique durable et inclusive. C’est pourquoi la création d’une zone continentale de libre-échange, qui favorise le commerce libre et équitable, est si importante.
Nos Unions, nos deux continents, sont confrontés à des défis communs. Du changement climatique à la migration ou de la mise en place d’une croissance économique durable à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ce sont là autant de défis que nous devons relever ensemble. Nous savons bien que nous sommes plus forts lorsque nous travaillons main dans la main. C’est avec ces objectifs bien présents à l’esprit, que nous entamons les préparatifs du 5e sommet UE-Afrique qui se tiendra en Afrique en 2017.
- Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne
- NkosazanaDlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine
Abidjan, 7 avr 2016 (AFP) - Les pays africains doivent "nécessairement" créer les infrastructures de base pour le développement d'une industrie agroalimentaire afin d'assurer la sécurité alimentaire sur le continent, a déclaré jeudi à Abidjan, Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre ivoirien.
"Les Etats doivent accompagner nécessairement le privé dans le démarrage d'un tissu agro-industriel au niveau de chaque Etat, en prenant en charge certains investissements de base et amorcer ainsi les premiers tissus du dispositif économique", a affirmé M. Duncan, à l'ouverture de la 29e conférence régionale de la FAO pour l'Afrique sur le thème "la transformation des systèmes agroalimentaires africains pour une croissance inclusive et une prospérité partagée".
"Les interventions publiques, me semble-t-il, cibleront en premier lieu les infrastructures de production mais aussi les infrastructures de commercialisation et de conditionnement. On peut parler dans ce cas d'agropôle ou de zone franche", a-t-il précisé.
Selon lui, c'est à cette condition que l'Afrique va "créer les conditions favorables pour amorcer la construction d'une agro-industrie (...) afin de permettre au secteur privé de contribuer de plus en plus au développement du secteur rural dans nos pays".
En Afrique, l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) intervient notamment dans les domaines prioritaires de la sécurité alimentaire et de la nutrition, la lutte contre la pauvreté et l'adaptation au changement climatique.
"Durant les 25 dernières années, le taux d'Africains souffrant de la faim est passé de 28 à 20% bien qu'entretemps la population de l'Afrique ait augmenté d'environ 500 millions de personnes", a souligné José Graziano da Silva, le directeur général de la FAO, saluant cette performance.
Plus de 50 ministres africains de l'Agriculture et des ressources animales ainsi que des experts participent depuis lundi à cette conférence qui doit s'achever vendredi.
Le tour de l’actualité en continu sur le continent : Au menu. Le chef de l’Etat congolais Denis Sassounghesso a demis de ses fonctions le pasteur Fréderic Toumi accusé d’avoir commandité une attaque terroriste sur les quartiers Sud de Brazzaville lundi. L’ex chef rebelle soutient n’avoir toujours pas reçu le décret. Avant dernier jour de la campagne présidentielle au Tchad, pour les 13 candidats qui affronteront dimanche le président Idriss Deby de nouvelles manifestations de la société civile réclamant son départ ont eu lieu. La France condamne le traitement indigne infligé aux détenus au Burundi après la mort de Jaques Piot Hagara ex ambassadeur mort dans une de ces prisons burundaises. Au moins 55 000 soudanais du sud ont fui vers le Soudan voisin depuis le mois de janvier pour échapper aux pénuries de nourriture et aux combats selon les nations-unies.
TRAQUE DES BIENS SUPPOSES MAL ACQUIS : Bibo retourne en prison
Nouveau développement dans la traque des biens dits mal acquis : le co-accusé de Karim Wade qui avait bénéficié d’une liberté provisoire pour des raisons de santé, en l’occurrence Bibo Bourgi, a été alpagué par la section de recherches de la gendarmerie hier, jeudi 7 avril 2016. Celui qui était qualifié de principal témoin dans le procès Karim Wade-Crei, voire même de complice de l’ancien ministre d’Etat, est vraisemblablement parti pour purger sa condamnation de 05 ans de prison ferme que lui a infligée la justice sénégalaise, sauf revirement de dernière minute
CONSOLIDATION DE LA VICTOIRE AU REFERENDUM ET DU …MACKY : Bennoo plaide l’intégration de toutes les forces du OUI
Bennoo Bokk Yakaar milite pour une intégration en son sein de toutes les composantes du OUI au référendum du 20 mars dernier. Tirant les leçons de ladite consultation populaire, près d’une semaine après la validation par le Conseil Constitutionnel des résultats établissant la victoire du camp du Oui avec 62,64% des suffrages valablement exprimées, la coalition présidentielle par le biais de son secrétariat exécutif permanent a dit sa conviction de la nécessité de l’unité…permanente pour consolider les actions aux côtés de Macky sall.
JOURNEE MONDIALE DE LA SANTE : Le Sénégal fait la promotion du M-diabète
Le sénégal a profité de la journée mondiale de la santé pour faire la promotion du logiciel M-Diabète. Une application qui permet de sensibiliser et d’informer les malades sur les comportements à adopter pour bien vivre avec la maladie mais aussi à la population sur comment l’éviter. La cérémonie s’est déroulée hier, jeudi 7 avril au centre Marc sankalé de l’hôpital Abass Ndao de Dakar
POSE DE LA PREMIERE PIERRE DE L’ARENE NATIONALE : Macky SALL matérialise une vieille doléance
Dans un délai de 28 mois, l’arène nationale sénégalaise sortira de terre dans le site de 7 hectares dans la commune de Pikine en face du Technopole. La pose de la première pierre de ce complexe sportif dédié principalement à la lutte et d’un coût de 32 milliards de FCfa, a été effectuée en grande pompe par le chef de l’Etat, Macky Sall
E U x & N O U S - PAR JEAN-CLAUDE JUNCKER ET NKOSAZANADLAMINI-ZUMA : Union européenne-Afrique, un avenir commun
Face aux défis du 21e siècle, l’Afrique et l’Europe ont plus de sujets qui les unissent que de sujets qui les divisent. Nous partageons une histoire commune vieille de plusieurs millénaires. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons travailler ensemble à la construction de notre avenir commun et relever conjointement les grands enjeux mondiaux de notre époque.