Face à la levée de boucliers qui a accompagné la décision du Sénégal d’accorder l’asile humanitaire à deux ex-détenus de Guantanamo, le ministre des Affaires étrangères s’est fendu d’un communiqué pour exprimer son indignation. Mankeur Ndiaye relève «trop de confusions et d’amalgames» dans l’interprétation de cette décision.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur ne digère pas les critiques qui accompagnent la décision du Sénégal d’accorder l’asile humanitaire à Omar Khalif Mohammed et Salem Abdul Salem Ghereby, deux ex-détenus libyens de la prison américaine de Guantanamo. Mankeur Ndiaye relève «trop de confusions et d’amalgames dans ce pays où l’on s’échine à inventer, à travestir et à pervertir le sens et la portée de décisions de haute portée diplomatique et humanitaire».
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie sénégalaise dénonce une «politisation des choses les plus sérieuses pour des motivations inavouées». Il s’indigne : «C’est très grave et très dangereux pour la vie politique nationale, la stabilité et la sécurité des institutions. N’importe qui se permet de parler de n’importe quoi. On a entendu des commentaires des plus ridicules aux plus saugrenus. Comment un gouvernement dont l’engagement dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent est prouvé, certains thuriféraires disent d’ailleurs qu’on en fait un peu trop, peut- il se permettre d’«importer» des terroristes et de porter atteinte à la sécurité et à la tranquillité de ses citoyens ? Et à quelles fins ?»
«Aucune contrepartie financière versée au Sénégal»
Selon lui, par ce «geste humanitaire», le Sénégal contribue ainsi à la mise en œuvre de la décision de fermeture de cette prison, mais aussi répond à «une sollicitation d’ex-détenus africains et musulmans qui ont souhaité se réinstaller au Sénégal après leur élargissement».
De ce point de vue, le diplomate rassure que «leur cas a fait l’objet d’une minutieuse et approfondie étude par un Comité d’examen périodique créé par les autorités américaines qui a finalement abouti à la conclusion qu’il n’y avait pas de raison de les garder en prison». Afin de mettre fin à la polémique, le ministre rappelle que le Sénégal n’est pas le seul pays à accorder l’asile à d’ex-détenus de Guantanamo. Par conséquent, il cite le Maroc, les Emirats Arabes Unis, le Kazakhstan, la Bosnie- Herzégovine, Oman qui sont tous des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (Oci), la France, le Ghana, le Cap-Vert, le Canada, la Slovaquie, etc. «Il ne s’agit rien d’autre que d’une réinstallation humanitaire dans l’esprit des principes fondamentaux du droit humanitaire international, de la solidarité africaine et islamique.
Cet acte posé par le Président Macky Sall honore le Sénégal et est salué par tous les pays épris de paix et de justice et tous les vrais défenseurs des droits de l’Homme de par le monde», justifie-t-on du côté de la Place de l’Indépendance. De plus, Mankeur Ndiaye précise qu’«aucune contrepartie financière ou autre n’a été versée au Sénégal».
Retrouvailles entre amis. Bibo Bourgi a rejoint hier Karim Wade et Pape Mamadou Pouye. Une exécution de la décision de justice, celle de la Crei qui l’a condamné à 5 ans de prison ferme
Bibo Bourgi retourne à la case départ. Les gendarmes l’ont cueilli hier à son domicile, à 19h, pour le conduire à la Section de recherches sur ordre du Parquet spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ibrahim Aboukhalil rejoint ainsi Karim Wade et Pape Mamadou Pouye à Rebeuss pour purger sa peine. Le 23 mars 2015, la Crei l’avait condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 138 milliards de F Cfa. Il devait en même temps payer à l’Etat du Sénégal, solidairement avec les autres, 10 milliards de F Cfa à titre de dommages et intérêts.
Il lui est reproché, selon les termes de l’arrêt de la Crei, «d’avoir à Dakar, de 2000 à 2012, en tout cas avant prescription de l’action pu blique, avec connaissance, aidé ou assisté le nommé Karim Meïssa Wade dans la préparation, la facilitation ou la consommation des faits d’enrichissement illicite». Cette arrestation de l’homme d’affaires est une exécution de la décision de justice.
En effet, il comparaissait libre en même temps que d’autres complices de Wade-fils, alors que Karim et Pape Mamadou Pouye étaient encore en prison. Son état de santé lui avait valu une liberté provisoire tout comme Aliou Samba Diassé, Mbaye Ndiaye et autres.
Plusieurs rapports d’expertise avaient fini par convaincre la Cour que son état de santé était incompatible avec sa détention. Un moment, il a été même évacué en France et certaines auditons avaient nécessité les déplacements des juges jusqu’à la Clinique du Cap où il était interné. Tout récemment, l’Etat avait relancé sa machine pour mettre la main sur ses biens, notamment l’immeuble Eden Roc.
Interrogé par la Rfm, son avocat, Me Baboucar Cissé, s’émeut que la Section de recherches l’ait trouvé «sur son lit de malade». Me Cissé d’ajouter : «7 rapports d’expertise médicale ont confirmé que son état de santé est incompatible avec la détention. Si on tient à aller jusqu’au bout, c’est qu’on veut le tuer. Il appartiendra à l’Etat de prendre ses responsabilités.»
"CE DONT LES RESPONSABLES DE LA FSBB ONT PEUR"
Lamine Savané, un des promoteurs de l'African Basket League (ABL)
Lamine Michel Savané dit tout sur l’african basket-ball League dont il est un des promoteurs. Dans le premier jet de l’entretien accordé à Stades, l’ancien joueur de la Ja «dunk» sur les responsables de la Fédération sénégalaises qui s’opposent à cette initiative. Pour lui, ils ont peur de l’évolution du basket local vers le professionnalisme.
C’est quoi l’African Basket League (ABL) ?
Il s’agit d’une ligue professionnelle qui est née à Johannesburg (Afrique du Sud), même si son siège se trouve à Lagos au Nigeria. En août 2015, lors du premier match NBA organisé en Afrique, certains d’entre nous, managers du sport et anciens joueurs, ont eu au cours d’une discussion l’idée d’apporter une solution à un problème qui existe depuis 50 ans : la professionnalisation du basket africain. Après plusieurs jours d’échanges, nous nous sommes aperçus que c’est un des maillons principaux du sport qui n’existe pas dans le continent. Nous avons dit pourquoi ne pas l’initier. Mais, nous avons constaté qu’il serait difficile à chacun des pays de remplir les critères. Nous avons ainsi convenu de regrouper des équipes de différentes nationalités. En croyant ferme qu’il est possible dans chaque pays de trouver une ou un groupe de personnes prêtes à s’engager dans cette aventure. Au mois d’octobre dernier, nous avons trouvé la dénomination (African Basket league) et avons consolidé un peu plus l’idée.
Comment s’est fait le choix des équipes et des pays ?
Le seul critère était de comprendre le projet, d’être prêt à s’engager et de prendre le risque sur le plan financier, mais aussi à d’autres niveaux. Comme il fallait procéder à un test pour voir si ça va marcher,
nous avons pensé le faire avec les équipes constituées par les six personnes ayant conçu le projet.
Quelles sont ces personnes qui sont derrière cette ligue ?
Il y a un ancien joueur nigérian, Obinna Ekezie. Il a joué en NBA pendant 4 saisons (à Vancouver, Washington, dallas et Los Angeles Clippers, Ndlr). Après sa carrière, il est rentré dans son pays avec l’idée de monter une société qu’il a réussi à développer. Il s’agit de l’agence de voyage Wakanow qui a eu à faire la une des revues panafricaines. Il y a d’autres Nigérians : Ugo Udezue, un manager du sport, le colonel Sam Amidou qui intervient dans le domaine du foot et du basket et l’homme d’affaires Damoyé. En plus de Moussa Adamou de la Côte d’Ivoire, d’Alexandre Tchikaya, ancien président de la Fédération gabonaise de basket et moi-même. Nous avons en commun d’avoir été d’anciens pratiquants qui se sont investis dans la gestion de joueurs ou d’évènements sportifs.
Il s’agit d’une ligue professionnelle. Cela demande des moyens financiers importants. D’où viennent les fonds ?
Des promoteurs que nous sommes, chacun a pris un engament financier. Mais au-delà de ça, nous avons démarché des partenaires. Les premiers avec qui nous avons échangé ont adhéré au concept. Ils ont vu l’impact et l’intérêt que cela avait. Parce qu’il n’y a pas une compétition de ce niveau et de manière continue en Afrique.
Ces partenaires sont de quelles natures ?
Les principaux obstacles dans l’organisation de compétitions continentales, ce sont les voyages, la prise en charge des séjours et la médiatisation. C’est pourquoi nous avons ciblé nos partenaires. Nous avons ainsi signé un protocole accord avec la chaîne de télévision «13 Sports» pour la diffusion d’un certain nombre de matchs durant cette année test. Askay Airlines s’est engagé à nous accompagner. Tout comme certains hôtels et résidences hôtelières.
On a l’impression qu’il y a beaucoup d’argent autour de cette ABL. Cela ne serait-il pas à l’origine de cette polémique ?
J’ose espérer que non. Pour nous, il n’est pas possible de faire des omelettes sans casser des oeufs. donc, il nous fallait les moyens qui sont déployés. C’est dommage cette vision que certaines personnes ont des choses. Il suffit d’avoir un projet solide et crédible pour le présenter à des gens qui acceptent d’y mettre leur argent. Et les promoteurs sont les premiers à y investir leur argent. Maintenant, ce qui se dit concernant les moyens financiers est relatif. Parce que par rapport à notre ambition, qui est d’avoir 16 équipes comme à l’Euroligue, il faudra beaucoup plus de moyens financiers. Cette année est un test. une manière de tâter le terrain, de savoir les tenants et les aboutissants, combien coûte une ligue pro. Avant de penser à une expansion.
Avec les moyens colossaux annoncés, certains acteurs du basket local ont émis des craintes par rapport à l’origine des fonds. Pouvez-vous assurer qu’il n’y a rien de louche dans le financement de cette African basket league ?
Je suis scandalisé que l’on puisse amener le débat à ce niveau. Il faudrait être une personne extrêmement petite pour penser à cela. En se focalisant sur l’intérêt de ce que l’on propose pour le basket sénégalais et africain, il s’agit de grandes opportunités pour les joueurs, les encadreurs techniques et les officiels… Nous sommes des Africains qui ont fait des études, une carrière sportive et se sont lancés dans le business du sport depuis une quinzaine d’années. Les gens feraient mieux de croire que c’est le fruit du travail et de la crédibilité que nous avons développée qui est à l’origine de ce qu’on essaie de mettre en place. Maintenant, nous laissons à ceux qui doutent de dire sur quoi ils se basent.
Qu’est-ce que le basket-ball sénégalais y gagne financièrement et sportivement ?
Le basket-ball sénégalais ne se limite pas à la Fédération. Il y a tout un tas d’initiatives qui participent à la bonne marche de cette discipline. Et ces structures, qui contribuent, ne rapportent pas des sous à l’instance dirigeante. Toutes les académies de basket au Sénégal ne sont pas affiliées à la FSBB. Alors que ce sont elles qui forment et donnent des opportunités d’aller acquérir de l’expérience à l’étranger à 80% des joueurs qui composent nos sélections nationales… L’African Basket League, ce qu’elle peut apporter, on en a discuté avec le président Babacar Ndiaye. C’est sur le plan des infrastructures avec l’acquisition d’un nouveau parquet pour le stadium Marius Ndiaye. Cela a un coût et participerait à améliorer les conditions de jeu. En outre, tous ceux qui participeront à l’organisation de nos matchs à dakar seront rémunérés. Avec l’expérience de l’organisation d’une compétition de ce niveau. Ça permettra de réinsérer tous ces joueurs qui sont revenus au pays. En leur permettant de jouer à un niveau pro. Et c’est au profit de la Fédération et de l’équipe nationale masculine.
Mais il y a un l’aspect concurrentiel en défaveur du basket local…
C’est faire preuve d’un manque de vision et d’ambition incroyable pour prendre les choses de la sorte. dans tous les pays où le sport décolle, il y a une élite professionnelle qui pousse plus de jeunes à la pratique. Parce qu’il y a des options économiques. C’est cela le plus important. Au lieu de se focaliser sur le fait que les meilleurs joueurs choisiront de rejoindre l’ABL. Concernant le club dakar Rapids, nous avons enrôlé des basketteurs sénégalais qui évoluaient à l’extérieur. Ceux qu’on a pris sur le plan local ne font pas partie des joueurs qui brillent au niveau de l’élite nationale depuis quelques années. donc, cette crainte n’est pas fondée. En plus si, de par notre initiative, des clubs locaux veulent se professionnaliser, c’est au grand bénéfice du basket sénégalais. Parce qu’avec 4, 5 ou 6 clubs qui s’y lancent, on ne parlerait pas d’African League, mais plutôt d’une ligue nationale professionnelle. Les gens ont peur de quoi, du futur ou de l’avancement du basket local ? Ce qu’ils font n’a aucun sens. on ne peut pas laisser nos joueurs aller jouer un peu partout dans le monde et dire qu’on ne veut pas du professionnalisme. C’est un paradoxe.
ABUSEE A 6 ANS PAR SON «OUSTAZ» ET UN VOISIN, N. DIOUF ENCORE VIOLEE PAR DEUX HOMMES
A coup sûr, N. Diouf sera traumatisée à vie par les nombreux assauts sexuels qu’elle a subis dès son bas âge. A 8 ans seulement, la fillette a déjà connu quatre hommes différents, parmi lesquels son «Oustaz» (maître coranique). Jugés, hier, ses quatre bourreaux ont tous nié les faits. Et puisque les faits ne datent pas d’aujourd’hui, le parquet qui estime qu’aucun élément objectif ne confirme le viol, a requis le doute.
Elle est née le 10 mars 2008 et a récemment soufflé ses 8 bougies. Mais il semble que ceux qui ont abusé d’elle, ou tout au moins ceux qui sont accusés d’avoir abusé d’elle, n’en ont cure de son âge. La preuve, c’est à l’âge de 6 ans qu’elle dit avoir subi, pour la première fois, les assauts sexuels de deux hommes. Il s’agit, selon la gamine, de son «Oustaz» (maître coranique) Abdou Sall dit Thierno Bocar, et d’Aliou Diop dit Bada Diop, son voisin.
Et alors qu’elle n’avait pas encore digéré ces deux cas de viol dont elle a gardé le secret, elle a aussi été abusée dernièrement par Ousmane Diagne et Nata Dièye. D’ailleurs, c’est à l’issue de ces deux derniers assauts sexuels que sa mère a découvert qu’elle n’en était pas à sa première expérience sexuelle.
Dans sa plainte déposée au commissariat de Thiaroye, comme à la barre du tribunal de Dakar, hier, la dame S. Ba explique que dans la matinée du 18 février dernier, aux environs de 7 heures, elle avait envoyé sa fille à la boutique, non loin de son domicile sis à Touba Thiaroye.
Selon elle, en cours de route, sa fille a été interpellée par le sieur Ousmane Diagne qui lui a demandé de lui acheter de la cigarette. De retour, elle a trouvé le sieur Diagne dans sa chambre, lequel en a profité, d’après les confidences de sa fille, pour abuser d’elle. En effet, c’est à la sortie de la chambre du mis en cause qu’une de leur voisine l’a aperçue. Craignant le pire, elle avait menacé la fillette de la dénoncer à sa sœur. Ce qu’elle a fait. Convaincue que sa mère allait la corriger, la fillette de 8 ans avait préféré passer la journée chez sa grand-mère.
Informée de la situation, la dame S. Ba dit s’être rendue sur les lieux pour soumettre sa fille à un interrogatoire. Mais, explique-t-elle, cette dernière ne s’est pas tout de suite confiée. Il a fallu l’intervention d’une de ses tantes pour qu’elle lâche enfin le morceau. Elle raconte que son bourreau, qui l’avait bâillonné pour assouvir sa libido, l’avait par la suite menacée de mort, si toutefois elle parlait de sa mésaventure à quiconque. Elle indiquera également que dans le passé, elle a fait l’objet de sévices sexuels de la part de son maître coranique, Thierno Bocar, de Nata Dièye et d’Aliou Diop dit Bada.
Pour le cas de Nata Dièye, elle souligne que c’est lors d’un voyage de sa mère à Ngaparou. Cette dernière l’avait en fait confiée à sa tante. Mais, indique-t-elle, lorsque sa tante allait au marché, Nata Dièye en a profité pour l’inviter dans sa chambre afin d’entretenir des rapports sexuels avec elle.
Quant à son maître coranique, dit-elle, il avait attendu l’heure de la descente pour l’envoyer acheter du lait caillé. Au retour, elle dit l’avoir trouvé dans sa chambre et c’est ainsi qu’il l’a déshabillée avant d’assouvir sa libido. Idem en ce qui concerne Aliou Diop dit Bada. En tout cas, le certificat médical parle de défloraison ancienne.
A la barre, les quatre mis en cause ont été unanimes à nier les faits de viols qui leur sont imputés. Si Ousmane Diagne affirme qu’il n’a jamais touché à la fille en question, Nata Dièye a quasiment tenu le même discours. Ils ont d’ailleurs tous les deux indiqué que la mère de la fillette demandait une compensation pour étouffer l’affaire. Quant au «Oustaz» qui s’est dit interloqué lorsqu’on lui a annoncé qu’il faisait partie des individus qui ont violé la fille, il a soutenu qu’il n’a jamais envoyé la fille. Il a également fait état de la tentative de la mère de la fille d’étouffer l’affaire en contrepartie d’une somme de 25 000 francs Cfa.
Aliou Diop dit Bada qui, dit ignoré les réelles motivations de la dame qui lui a demandé 50 000 francs, a également déclaré n’avoir jamais touché la fille.
Suffisant pour que le Procureur, qui estime qu’il n’y a aucun élément objectif prouvant la culpabilité des mis en cause, requiert la relaxe au bénéfice du doute.
Embouchant la même trompette, l’avocat de la défense, Me Daff, qui est d’avis que la fille a été préparée à répondre à toutes les questions du tribunal, en conclut que sa maman voulait seulement soutirer de l’argent aux prévenus. L’avocat qui a plaidé la relaxe pure et simple de conclure : «Lorsqu’une petite fille de cet âge fugue pendant 48 heures, elle ne peut évidemment pas être contrôlée».
Rendant son verdict dans cette affaire pour le moins alambiqué, le tribunal qui semble n’avoir pas été convaincu par les accusation, a relaxé de toutes fins de poursuites les quatre mis en cause.
QUATRE HOMMES ARMES DEVALISENT L’APPARTEMENT D’UN COUPLE DE BLANCS
Une bande armée a braqué, hier, en début de soirée, l’appartement d’un couple de Blancs, à la cité Biagui, sur la route de l’aéroport, à Yoff. Ils ont emporté de l’argent et plusieurs biens. Mais un des quatre assaillants a été intercepté. La gendarmerie mène l’enquête.
C’était comme au cinéma, hier, en début de soirée, à la Cité Biagui, à Yoff. En effet, une bande de quatre hommes armés a débarqué dans ce quartier paisible de Dakar à bord d’un véhicule avant de sonner à la porte d’un appartement occupé par un Blanc et sa femme, au rez-de-chaussée d’un immeuble. Ainsi, dès que le monsieur a ouvert la porte, les assaillants lui ont mis à joue avant de s’introduire dans l’appartement. Là, ils ont tenu en respect le couple, avant de vider l’appartement. Ils ont exigé qu’on leur remette l’argent, les bijoux et tous les objets de valeur qu’ils pouvaient emporter.
La scène a été très rapide, nous rapportent nos sources, qui renseignent qu’une fois leur sale besogne accomplie, les assaillants sont sortis de la maison pour s’engouffrer dans leur véhicule avec leur butin. Mais c’était sans compter avec la dame qui, dès qu’ils ont quitté l’appartement, a ameuté tout l’immeuble et le quartier par des cris stridents. Les voisins ont alors rappliqué et une chasse à l’homme s’est engagée.
Un des assaillants arrêté
Les malfaiteurs qui étaient à bord de leur véhicule ont ainsi été pris en chasse par les voisins, également en voitures. Finalement, après avoir pris la route menant vers l’hôtel Océan, ils ont dû bifurquer dans une ruelle qui s’est avérée être un cul-de-sac.
Coincés, trois des quatre bandits ont abandonné le véhicule pour s’enfuir à pied avec le butin. Le quatrième homme, moins véloce, a été maîtrisé par leurs poursuivants.
Le malfaiteur sera ramené par la suite sur le lieu du cambriolage et remis peu de temps après à la gendarmerie qui s’est dépêchée sur les lieux. Et nul doute que le bandit arrêté qui est entre les mains des gendarmes va passer à table. Surtout que, selon certaines indiscrétions, l’homme qui participe à la Fiara semble avoir été suivi par les bandits qui savaient qu’il disposait de beaucoup d’argent sur lui.
Pour dire que ses complices ne perdent rien à attendre. Car ils devraient sous peu tomber dans les filets de la gendarmerie qui a lancé la chasse. Il faut dire que les enquêteurs pensent déjà qu’il s’agit là de l’une des deux à trois bandes qui, depuis quelques semaines, s’adonnent à une série de cambriolages à mains armées, selon le même modus operandi, dans divers quartiers résidentiels de Ndakaaru, comme Sacré-Cœur, Sud-Foire, Nord-Foire, Ouest-Foire et donc Cité Biagui, entre autres.
LE FMI RELEVE UN DEFICIT QUANTITATIF ET QUALITATIF D’INFRASTRUCTURES DANS LA SOUS-REGION
EFFICIENCE DE L’INVESTISSEMENT PUBLIC DANS L’UEMOA
En plus d'être déficitaires, les infrastructures en général au sein de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) sont de très mauvaise qualité. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par une équipe des services du Fonds monétaire international (Fmi) à titre de document de référence aux fins des consultations périodiques avec le pays membre.
Insuffisantes en nombre, les infrastructures de la région de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) sont jugées de mauvaise qualité, selon une étude réalisée par une équipe des services du Fonds monétaire international (Fmi) et publiée le 6 avril 2016. D'après le document, l’efficience des investissements semble être faible.
«Dans le dernier classement du Forum économique mondial (Wef) sur la compétitivité dans le monde, les pays de l’Uemoa arrivent en 110e position sur 148 pays, en dessous de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne et des pays de référence subsahariens», a rappelé de document qui souligne que la qualité de l’approvisionnement en électricité, ainsi que des réseaux ferroviaires et routiers est également moins bien notée que dans les pays de référence d’Afrique subsaharienne. La qualité globale des infrastructures de l’Uemoa est aussi perçue comme étant inférieure à celle des pays de la région, à un niveau pourtant comparable de stock de capital public réel.
Il ressort de l’analyse que, l’efficience de l’investissement public dans l’Uemoa est inférieure à celle des groupes de référence. «Les résultats de l’analyse Dea (Analyse par enveloppement de données) montrent que l’efficience de l’investissement dans l’Uemoa est à peu près comparable à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne, mais qu’elle est cependant inférieure aux moyennes des pays de référence. Sachant que l’écart entre l’efficience de l’Uemoa et les pays de référence d’Afrique subsaharienne est de 10%, nous en concluons qu’il existe une marge non négligeable d’amélioration de l’efficience de l’investissement public», ont noté les services du Fmi.
Le Fmi demande aux pays de l'Uemoa d'évaluer la solidité de leur pratique de Gestion des investissements publics (Gip)
En effet, les résultats obtenus indiquent que la qualité des institutions a un impact sur l’efficience de l’investissement public. «Nos estimations font apparaître globalement une corrélation positive entre l’efficience de l’investissement public et la qualité des institutions mesurée par l’indicateur Wgi de la qualité de la réglementation et une association négative entre la dépendance aux ressources naturelles et l’efficience de l’investissement public. Nos estimations montrent en revanche un impact négligeable quant aux autres variables. Une amélioration de la qualité réglementaire de l’ordre d’un point entraînerait notamment une augmentation du score d’efficience de 4%», a relevé le document.
Et face à cette situation, le Fmi d'établir un certain nombre de recommandations aux pays membres de l'Uemao. «Il existe une importante marge d’amélioration de l’efficience de l’investissement public au sein de l’Uemao et plus particulièrement en matière de renforcement de la qualité des institutions. À l’aide des frontières efficientes, l’analyse montre que l’efficience de l’investissement public dans l’Uemoa est relativement faible par rapport aux pays d’Afrique subsaharienne les plus performants».
Toutefois, le Fmi souligne : «D’après l’analyse de régression, un renforcement des institutions pourrait contribuer à pallier le manque d’efficience de l’investissement public dans l’Uemao. Chaque pays de l’Uemoa doit évaluer la solidité de ses pratiques de Gestion des investissements publics (Gip) et définir ses priorités en matière de réforme des institutions responsables de la Gip. L’amélioration de l’efficience de l’investissement public peut à son tour stimuler la croissance et accélérer les progrès en matière de développement».
Les prix de certains produits alimentaires très prisés par les ménagères grimpent sur le marché sénégalais depuis un certain temps. Ainsi, après le citron qui a connu une hausse depuis le mois janvier dernier, c’est au tour du poivron et de l’oignon vert de flamber avec des prix qui passent du simple au double.
Très prisés par les ménagères, les légumes coûtent cher sur le marché. Et depuis le début de l’année, les prix de certains produits alimentaires ne cessent de grimper. Après le citron devenu rare et cher, pour ne pas dire un produit de luxe, c’est au tour du poivron et de l’oignon vert de connaître une hausse vertigineuse, due certainement à l’arrivée de la saison sèche. Il faut dire que ces deux fluctuent en fonction de la saison. Ainsi, tantôt ils sont onéreux, tantôt ils connaissent une forte baisse. Selon les vendeurs, leurs prix dépendent essentiellement du climat et donc de leur disponibilité.
Aussi, le poivron et l’oignon vert qui permettent aux femmes de cuisiner en évitant les bouillons, genre Jumbo, Adja, Mami et autres, depuis plusieurs jours, voient leurs prix connaître une hausse continue sur le marché. Le poivron est ainsi vendu à 350 francs Cfa le kilogramme et l’oignon vert à 500 francs Cfa le kilogramme. Pourtant, il y a à peine un peu plus d’une semaine, ces deux produits étaient mis sur le marché à des prix oscillant, respectivement, entre 200 francs Cfa et 250 francs Cfa.
Les prix du kg qui oscillaient entre 200 et 250 F, passent à 400, voire 500 F
Et pour cette vendeuse de légumes du nom de Khady Ndiaye, trouvée devant son étal au marché Gueule-Tapée des Parcelles assainies, cette hausse des prix de différents produits découle des changements climatiques. «Je ne comprends plus, car les légumes ne peuvent plus avoir un prix fixe. Il y a trois à quatre jours que les prix ont connu un changement. Mais le fait est qu’ils varient presque chaque semaine. C’est actuellement le cas du poivron et de l’oignon vert. Ces condiments venaient sur le marché avec un prix concevable. Ainsi, on pouvait avoir le 1 kilo de l’oignon vert à 200 ou 250 francs Cfa et le revendre à 400 francs Cfa. Le poivron, il nous revenait à 200 francs Cfa au plus le kilo. Mais tous ces deux produits connaissent une hausse légère certes, mais hausse quand même depuis le début la fin de la semaine dernière. Maintenant, le kilo de l’oignon vert est fixé à 500 francs Cfa, alors que le kilo du poivron est à 400 francs Cfa», renseigne-t-elle.
Lui emboîtant le pas, cette vieille vendeuse de légumes qui exerce ce métier depuis des années maintenant, étale les difficultés auxquelles elles sont confrontées et qui rendent le marché instable. D’après elle, tout est la faute des intermédiaires. «Les revendeurs nous tuent. A chaque fois, au moment de la livraison, ces intermédiaires augmentent le montant global de nos achats. Ce qui fait qu’on est obligé de répercuter les hausses des coûts, ce qui occasionne une augmentation du prix pour nos clients», se désole la dame.
«Les revendeurs nous tuent»
Cependant, la dame atténue quelque peu son propos en relevant que ces revendeurs sont aussi victimes de leurs fournisseurs. «Eux aussi subissent les mêmes procédures, c’est-à-dire que les cultivateurs qui leur vendent les produits haussent actuellement les prix du sac du poivron ou de l’oignon vert. Alors, ils se renseignent d’abord sur les prix sur le marché pour pouvoir fixer un prix qui leur permette de faire leur bénéficie en nous répercutant la hausse. Et comme nous sommes obligés aussi d’en faire de même, forcément, le client qui achète au kilo ou au détail le ressent fortement», explique Mame Guèye.
«Le prix de l’oignon dépend de la qualité du produit. Si l’oignon vert est neuf, c’est-à-dire comme ce que j’ai là sur mon étal (elle pointe du doigt ses oignons verts frais), ça peut se vendre entre 500 et même 600 francs Cfa. Par contre, s’il n’est pas frais et qu’il est un peu pourri, les clients peuvent l’avoir moins cher, peut-être à 400 ou 450 francs Cfa. Pour ce qui est du poivron, ces derniers jours, il a connu une hausse vertigineuse, il faut l’avouer. J’ai constaté que lundi dernier, son prix a commencé à augmenter et depuis lors ça ne s’arrête plus. Le kilo était à 300 francs Cfa la semaine d’avant, le lundi il était à 400 francs Cfa et depuis ce matin (ce jeudi), il est à 500 francs Cfa», renseigne, pour sa part, Aboubakr, un autre vendeur de légumes à Gueule-Tapée.
Poivron et oignon vert, des alternatives aux bouillons
Ayant l’habitude de préparer ses plats avec du poivron et de l’oignon vert, cette jeune dame mariée, Mme Aïda Diop, nous confie son stratagème de cuisine : «Je peux vous dire que je ne sais même pas depuis combien de temps j’ai cessé de préparer mes repas avec des bouillons. Moi, mon truc, c’est le poivron et l’oignon vert. Car avec ça, je prépare un bon ‘Cebou jën’. Sauf qu’en ce moment, il est très difficile d’acheter le poivron et l’oignon vert, car ces condiments sont devenus très onéreux depuis quelques jours».
N’empêche, Mme Diop est formelle. «Même si tu débourses 500 francs Cfa pour t’offrir un kilo de poivron et que tu te trouves avec 4 gros poivrons, c’est difficile de pouvoir t’en sortir à bon compte. Vraiment, le produit est cher. Mais pour moi, peu importe le prix. L’essentiel, c’est de cuisiner avec des condiments et produits sûrs et hygiéniques, en tout cas plus conformes à la qualité alimentaire que je recherche pour ma famille que ces bouillons culinaires qui envahissent le marché et qui ne sont pas très recommandés».
Pour cette restauratrice du nom de Seynabou Ba, exerçant aux Parcelles assainies, la situation devient intenable. «Je vais chaque jour au marché, mais je vous dis que tout est cher, même le poivron et l’oignon vert qui enregistrent une augmentation presque quotidienne. Leurs prix sont démesurés et je peux même dire que je ferme les yeux pour en acheter. Parce qu’ils donnent au riz un goût spécial et c’est mieux que les bouillons que beaucoup de mes clients n’aiment pas. Comme je gère un restaurant, il est impératif que je planifie l’achat de ses produits quand je fais mes achats. Mais ces produits sont vraiment chers en ce moment. Leur prix a quasiment doublé et c’est trop», dit-il.
LE VERDICT DU KHALIFE
Pour mettre un terme à une affaire d'exploitation sans autorisation d'une marque à des fins commerciales, Cheikh Sidi Makhtar dédommage une entreprise américaine à hauteur de 80 millions
El Modou GUEYE (Correspondant) |
Publication 08/04/2016
L’affaire qui opposait Water Global Center et le marabout Cheikh Alioune Mbacké vient de connaître son épilogue. En effet, après plusieurs années de conflit suite à l’exploitation à des fins commerciales par Maou Rahmati jugée illégale par le plaignant, Amary Guèye, le Khalife général des mourides, fidèle à sa réputation d’homme de paix et de droiture, a tranché en faveur de l’entreprise américaine. Mieux, il l’a même dédommagée en payant en argent liquide l’équivalent de 80 millions de francs Cfa.
TOUBA - Tout est parti d’une médiation entre deux proches collaborateurs du Khalife général des mourides, Serigne Sidi Makhtar Mbacké, et le sieur Amary Guèye, représentant de l’entreprise américaine Water Global Center à Touba. Etaient présents le plaignant lui-même, Cheikh Marième Mbacké, Cheikh Ndiaye, assistant et homme de confiance du marabout, et le mis en cause dans cette affaire d'exploitation à des fins commerciales sans autorisation, donc jugé illégale d’un matériel et d’une marque par Maou Rahmati, à savoir Cheikh Aliou Mbacké. Les émissaires du Khalife et la partie civile qui avaient déjà porté plainte et le président de Maou Rahmati ont été, tour à tour, entendu et chacun a donné ses arguments avant leur ultime rencontre avec Serigne Sidi Makhtar Mbacké.
Mais, comme on pouvait s’y attendait du reste, le guide suprême de la communauté mouride a finalement tranché en faveur d’Amary Guèye, à qui il a donné raison sur toute la ligne. Et cela, suite aux arguments et documents fournis par les deux parties et au compte rendu sans complaisance de l’interrogatoire mené en profondeur par les hommes de confiance du Khalife.
Serigne Sidi Makhtar : «Je ne veux plus entendre parler de ce problème»
Il a été rapporté que le président de Maou Rahmati n’a pas pu convaincre, ni par ses arguments ni par des documents la thèse qu’il a toujours soutenue. A savoir que les unités d’osmose qu’il exploite depuis quelques années ont été offertes par l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Raison pour laquelle le Khalife estime que le sieur Amary Guèye a été lésé et devrait, avant de quitter la ville sainte, renter intégralement dans ses fonds.
Séance tenante, l’argent a été remis au mis en cause lui-même qui l’a versé dans le compte de Maou Rahmati , avant de procéder au versement immédiat dans le compte de Water Global Center. Cela met définitivement fin au conflit.
Du reste, une source qui a pris part à la rencontre révèle que le Khalife a remercié aussi bien le plaignant que le mis en cause, avant de leur demander de fumer le calumet de la paix et de travailler en intelligence pour le bien de la communauté mouride. Serigne Sidi Makhtar de terminer en ces termes, selon nos sources : «Je ne veux plus entendre parler de ce problème d’exploitation d’eau et de dettes de la communauté mouride envers qui que ce soit».
A. Guèye : «Je n’avais pas de problèmes avec la communauté mouride, mais avec une personne…»
Amary Guèye, joint par téléphone, confirme l’information, mais dit ne pas vouloir trop revenir sur cette affaire, conformément à la volonté du Khalife des mourides et à l’engagement qu’il a pris de ne plus jamais parler de cette affaire. «Je rends grâce à Dieu et je remercie et renouvelle mon allégeance au Khalife des mourides qui est mon guide. Je n’avais pas de problème avec la communauté mouride, mais avec une personne qui me devait de l’argent. Maintenant que le Khalife a payé, je tourne définitivement cette page et me consacre à autre chose. La plainte pour détournement des unités a été retirée», a-t-il confié, au bout du fil.
Du côté du domicile du Khalife, un de ses proches collaborateurs confirme également que le guide religieux a effectivement payé la dette de 80 millions de francs Cfa que le président de Maou Rahmati devait au sieur Amary Guèye et ne souhaite plus qu’on en parle.
Pour rappel, l’entreprise Global Water Center, représenté au Sénégal par le nommé Amary Guèye, un ancien gendarme reconverti en homme d’affaires, avait déposé des unités d’osmose pour désaliniser l’eau saumâtre de certains forage de Touba. Au lendemain de la seconde alternance, en 2012, les responsables de Maou Rahmati, sur instruction de Cheikh Alioune Mbacké, ont installé les machines dans le forage de l’université de Touba et revendait l’eau à 4 000 francs Cfa le mètre cube.
Après plusieurs démarches pour rentrer dans ses fonds, Amary Guèye avait porté plainte au nom de l’entreprise américaine au parquet du Tribunal de grande instance de Diourbel. La bataille médiatique entre les deux hommes a été rapportée au Khalife qui a décidé, depuis la semaine dernière, d’y mettre fin.
LES "POUYE PAPERS"
Le document qui retrace les transactions douteuses du complice de Karim Wade
Les "Panama papers" attribuent à Pape Mamadou Pouye la société de droit panaméen Regory invest. Des documents consultés par Le Quotidien confirment.
Des documents que Le Quotidien a pu consulter, l'on apprend que M. Pouye a ouvert deux comptes, l'un en dollars, l'autre en euros, le 12 février 2007 "en qualité de mandataire de la société Regory invest, compte sur lequel il était le seul à disposer de la signature". Ces deux comptes, rapporte-t-on, ont été ouverts dans les livres de la Julius Baer de Monaco.
Pour le compte dollar, trois virements de près de 508 mille euros (plus de 340 millions de F Cfa) ont été reçus du même compte I (Ibrahima) ou K (Karim) Aboukhalil. Un premier le 19 décembre, un second dès le lendemain, le 20, et un troisième le 28 décembre 2011.
Des fonds qui sont repartis quasi-immédiatement par trois virements de plus de 507 mille euros (plus de 337 millions F Cfa) émis vers un autre compte "Funktion Auto Gr", étrangement en l'espace de dix jours et pour les mêmes dates citées ci-haut.
Lewalk capital corp, l'autre source panaméenne
Il ressort que pour les activités sur le compte euro, le compte a initialement démarré grâce à un dépôt/virement de 200 mille euros (près de 133 millions F Cfa) dont la "provenance est non identifiée". "Un compte de placement/dépôt à échéances mensuelles a été immédiatement mis en place, de sorte que la plupart des écritures pour la période de février 2007 à octobre 2008 aient trait au fonctionnement de ce placement. Ces placements cesseront ensuite", indique-t-on.
Et à cette époque, poursuit le document, un premier virement est reçu de la société Lewalk capital corp. (53 Rd Estreet Urb Panama), suivi par d'autres entre décembre 2007 et août 2011, et qui font au total 1 million 177 mille 460,92 euros (plus de 783 millions F Cfa).
Virements entre Dubaï et Seabury
Au-delà de Regory invest, la société Seabury incorporated offshore a été aussi citée par les Panama papers qui mettent en cause Pape Mamadou Pouye. Il se trouve que des virements d'un total de 888 mille 458,23 euros (près de 600 millions F Cfa) ont été parallèlement reçus de Dubaï de ladite société entre novembre 2009 et novembre 2012. Ce qui représente un total pour ces deux sociétés (Lewalk et Seabury) de 2 millions 065 mille 919,15 euros (plus de 1 milliard 373 mille F Cfa).
Ibrahima et Karim Aboukhalil alimentaient Pouye
Le document souligne que quelques virements ont été également reçus du compte Aboukhalil I ou K entre avril 2008 et juin 2011 pour un total de 73 mille 773 euros (plus de 49 millions F Cfa) et des transferts pour un total supérieur à 124 mille 354 euros (plus de 82 millions F Cfa) effectués au profit des frères Bourgi.
"Parallèlement, tout au long de la vie du compte, les principaux débits ont été faits au profit de Mamadou Pouye, soit par virement soit par débits de cartes de paiement, ainsi qu'au profit de ses proches (Alioune Pouye, Nafissatou Pouye), mais pour des montants relativement modestes au regard des débits destinés à M. Pouye", indiquent les mêmes sources qui précisent que "le compte est bloqué depuis avril 2013".
C’est du nord de l’Europe où elle est installée, que la structure « Lions Of Africa » a comme qui dirait jeté son dévolu sur l’artiste sénégalaise Guigui, Ramatoulaye Clémentine Sarr à l’état-civil, qui remporte le Prix Révélation de la boîte. Organisé tous les ans, le prix cible les jeunes talents, mais surtout ceux qui s’autoproduisent et qui font dans la chanson engagée ou «thématique», comme dirait le communiqué qui nous est parvenu. Un morceau sur le «Cancer du Sein» par exemple, intitulé de cette chanson qui vaut cette distinction à Guigui.
Au-delà de son côté symbolique, cette récompense lui ouvre forcément quelques portes internationales, quand on sait que Guigui a désormais accès à toute une série de «tournées à travers l’Europe», et surtout l’Europe de l’Est, en plus de la sortie d’un album, assorti d’une promotion à travers le monde. Guigui devrait recevoir son prix en Norvège dans une quinzaine de jours, le 22 avril pour être précis.
Et si sa chanson sur le «Cancer du Sein» avait plus ou moins «produit son effet», les initiateurs de ce prix disent avoir été séduits, toujours selon le communiqué, par le côté plus ou moins caméléon de l’artiste, avec cette facilité qu’elle a de toujours «changer de personnage» ou de se métamorphoser tout simplement, en plus de son côté engagé.
Pour avoir ne serait-ce qu’une petite chance de décrocher ce prix, les critères sont assez simples : avoir sorti un album, faire dans l’autoproduction, pouvoir présenter une «chanson thématique», et avoir entre 18 et 35 ans.
Le communiqué annonce déjà que Guigui, qui lançait récemment Jotna (ou il est temps), son tout premier album, devrait participer à quelque chose comme cinq grands festivals, entre la Norvège, la Serbie et les Pays-Bas ; avec, pour ne citer pas tous les citer, le festival de danse folklorique internationale prévu du 6 au 12 juillet à Belgrade, dans la capitale serbe, et le 23ème festival international des salles des enfants de Subotica, toujours en Serbie, qui va du 25 septembre au 1er octobre prochain.