SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 mai 2025
VIDEO
LES FRÈRES EL BAKRAOUI IDENTIFIÉS
Ibrahim et Khalid El Bakraoui ont été identifiés comme deux des kamikazes des attentats coordonnés de Bruxelles qui ont fait 31 morts et 270 blessés mardi
Bruxelles (AFP) - Les frères belges Ibrahim et Khalid El Bakraoui ont été identifiés comme deux des kamikazes des attentats coordonnés de Bruxelles qui ont fait 31 morts et 270 blessés mardi, a indiqué mercredi le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw. Un troisième suspect de l'attentat de mardi à l'aéroport de Bruxelles est toujours en fuite, a poursuivi le procureur fédéral belge.
Ibrahim El Bakraoui a été identifié grâce à ses empreintes comme étant l'un des auteurs des attentats de l'aéroport. Son frère Khalid a lui été identifié, lui aussi par ses empreintes, comme auteur de l'attentat à la station de métro de Maelbeek, au coeur du quartier européen.
En ce qui concerne l'attentat à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, où une photo montrant trois suspects a été diffusée, "l'auteur au milieu de la photo qui est l'un des deux kamikazes a été identifié grâce à ses empreintes", a précisé M. Van Leeuw. "Il s'agit d'Ibrahim El Bakraoui, né à Bruxelles le 9 octobre 1986, de nationalité belge", a-t-il ajouté.
A ses côtés, se trouvaient un deuxième kamikaze "pas encore identifié" et un troisième homme, "vêtu d'une veste claire et d'un chapeau", qui est toujours "en fuite", selon le procureur. "Son sac contenait la charge explosive la plus importante", a-t-il précisé.
A propos de l'attentat du métro de Maelbeek, "l'explosion s'est produite à l'intérieur de la deuxième rame alors que celle-ci était toujours dans la station, le kamikaze a été identifié par ses empreintes, il s'agit de Khalid El Bakraoui, frère d'Ibrahim, né à Bruxelles le 12 janvier 1989 de nationalité belge", a-t-il ajouté.
"Les deux terroristes décédés avaient de lourds antécédents judiciaires non liés au terrorisme", a rappelé le procureur.
ÉLÉPHANTS, LIONS, SOURCES CHAUDES… LE NIGERIA VEUT ATTIRER LES TOURISTES À YANKARI
Parc national de Yankari (Nigeria), 23 mars 2016 - Un safari au Nigeria ? Ce n'est pas la première chose qui vient à l'esprit du touriste lorsqu'il pense au principal producteur d'or noir du continent africain mais c'est le défi du parc national de Yankari, au nord-est du pays: faire découvrir ses lions, ses éléphants ou ses sources chaudes.
"C'est devenu trop cher d'aller à Londres, à Dubaï ou en Amérique. Venez donc en vacances à Yankari", lance Mohammed Abdullahi Abubakar, le gouverneur de Bauchi où se trouve la réserve, dans une série de tweets.
"Nous avons besoin de diversifier nos revenus et le tourisme reste encore un fruit vert", estime M. Abubakar qui se décrit comme le "directeur marketing" de Bauchi, qui a été la cible du groupe islamiste Boko Haram.
Les recettes du Nigeria, géant africain, ont fondu avec la chute des cours du pétrole sur les marchés mondiaux et le pays voit dans le tourisme une nouvelle manne financière.
Les safaris représentent 80% des voyages en Afrique et génèrent des revenus de 36 milliards de dollars (31 milliards d'euros), selon le rapport d'octobre 2015 de la Banque africaine de développement.
Avec près de 300 éléphants, d'innombrables oiseaux et des sources chaudes cristallines à 31°C toute l'année, Yankari espère attirer des devises et à terme remplir les caisses de l'Etat, alors que le cours du naira ne cesse de dégringoler.
"Bauchi est le secret le mieux gardé d'Afrique. Je vois en Yankari un bout de paradis", dit M. Abubakar.
- Mauvaise gestion -
Mais des années de mauvaise gestion ont laissé la réserve de 2.250 km2 vide d'infrastructures et de touristes.
Tout est à refaire ou presque. Les deux grands chantiers portent sur le développement du réseau routier pour permettre l'observation de la faune, à l'image des réserves kényanes, et l'installation de l'électricité dans le camp principal.
Pour Habu Mamman, l'unique administrateur de la réserve, les progrès sont déjà visibles depuis que M. Abubakar, qui a travaillé à Yankari comme conseiller juridique dans les années 1980, est devenu gouverneur.
"Le gouverneur sait que si Yankari fonctionne bien, cela peut générer beaucoup d'argent", analyse M. Mamman autour d'un dîner de poulet et de riz dans un patio qui donne sur l'immense parc vide, à l'exception de quelques phacochères qui jettent de temps à autre un coup d'oeil curieux.
"La plupart des anciens administrateurs étaient bien plus intéressés par le fait de se remplir les poches. Mais lui (Abubakar) cherche un moyen de placer sérieusement Yankari sur la carte du monde", ajoute-t-il.
- 'Monde totalement différent' -
Le président Muhammadu Buhari, élu en 2015, s'est lancé dans une vaste opération de lutte contre la corruption, endémique dans la première puissance économique d'Afrique. La sécurité est également un défi majeur pour le Nigeria qui veut attirer touristes et devises étrangères.
Les autorités considèrent que le groupe islamiste Boko Haram, dont l'insurrection a fait plus de 17.000 morts en six ans, est "techniquement" vaincu. Mais on continue à observer des attaques sporadiques dans le nord-est du pays.
Isolée du pays et préservée du braconnage, la réserve de Yankari n'a pas été visée par Boko Haram. Les animaux errent en toute liberté et il faut s'armer de patience pour espérer tomber sur un éléphant ou un lion.
"Le safari est un jeu de chance, le safari est un jeu de hasard", philosophe le guide Haruna Dandango.
Dans les années 70, Yankari a connu un certain succès: près de 20.000 visiteurs par an, pour la plupart des expatriés, s'y rendaient pour se baigner dans les sources chaudes ou explorer les 50 grottes à taille humaine creusées dans une foret marécageuse où les babouins font le guet.
"Il n'y avait pas de véritable problème de sécurité, on pouvait conduire à travers le Sahara, se rendre dans les sources chaudes de Yankari avant de continuer vers le Cameroun, puis Bangui en Centrafrique - c'était sur le chemin -, puis en Afrique de l'Est et plus au sud", raconte Phil Marshall, 66 ans, qui a travaillé dans la réserve. "C'était un monde totalement différent".
DIAO BALDÉ KEITA BIEN ACCUEILLI PAR LE PUBLIC ET LES LIONS
Dakar, 22 mars (APS) – Aliou Cissé, le sélectionneur national du Sénégal, a dit qu’il était "très heureux" de l’accueil réservé par le public et les Lions à Diao Baldé Keita, qui a pris part, pour la première fois, à une séance d’entraînement de l’équipe nationale, mardi matin, à Dakar.
"J’ai aimé l’accueil qui lui a été réservé par le public et ses coéquipiers", a dit Cissé, interrogé à ce sujet, à la fin de la séance d’entraînement, dans l’annexe du stade Léopold-Sédar-Senghor.
"C’est un footballeur très intéressant. Et l’équipe nationale a besoin de ce style fait de dribbles et de percussions", a-t-il ajouté, réitérant sa volonté d’y aller doucement avec le jeune footballeur.
Aliou Cissé estime que "ce jeune footballeur va continuer sa progression, avec ses qualités indéniables".
Très attendu par des supporters des Lions rassemblés autour de l’aire de jeu, l’attaquant de la Lazio de Rome (élite italienne) a capté l’attention de ces derniers, de sa descente du bus vers 9h30 à la fin de la séance d’entraînement.
Les supporters ont admiré l’ancien pensionnaire de la Masia, le centre de formation du FC Barcelone, qui a fait voir son style de jeu fait de dribbles, de vitesse et de percussions.
Souvent en discussion avec ses coéquipiers, notamment Mohamed Diamé et Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale, Diao Baldé Keita, natif d’Abrucies (Espagne), a marqué des points pour son premier contact avec le public local.
Il n’a pas hésité à faire des signes de la main affectueux aux supporters. Keita a accepté de répondre aux questions des journalistes, dans un pulaar teinté d’espagnol et de quelques mots d’italien.
PAR BABACAR DIAGNE
NOUS EXIGEONS LA LUMIÈRE !
Si l’insécurité liée au stationnement irrégulier sur l’autoroute à péage est le fait de l’irresponsabilité de certains conducteurs, l’entreprise Senac est responsable entièrement du manque d’éclairage en dehors des stations de péage
L’amélioration de la mobilité en entrant ou en sortant de Dakar est aujourd’hui un fait réel avec la mise en service de l’Autoroute à péage.
Ce constat est plus notoire lors des grandes fêtes traditionnelles ou religieuses (Tabaski, Korité, Magal, Gamou, Fêtes de fin d’année, etc.) où des heures sont gagnées, contrairement aux longues attentes sur la Nationale.
Ce qui ne doit pas empêcher de revoir le fonctionnement et la gestion de cette infrastructure qui est «Nôtre».
Nous ne reviendrons pas sur les gains de l’entreprise Senac et par ricochet sur les miettes que récolte notre pays, dans cette mine d’or «que les entreprises nationales sont incapables de gérer», selon nos autorités.
Cependant en payant pour utiliser cette infrastructure, il y a des services que nous exigeons et non pas que nous sollicitions.
Soit l’entreprise Senac ne respecte les clauses qui concernent la gestion de l’autoroute à péage, soit l’Etat du Sénégal a mal établi les clauses de gestion de cette autoroute, ou soit il y a une complicité manifeste qui ne dit pas son nom.
Parmi ces services, la sécurité des utilisateurs est non négociable.
Il est aujourd’hui effarant de constater le manque de sécurité notoire en utilisant l’autoroute à péage de jour comme de nuit.
Si l’insécurité liée au stationnement irrégulier, aux arrêts brusques pour débarquer un passager en plein autoroute est le fait de l’irresponsabilité de certains conducteurs, l’entreprise Senac est responsable entièrement du manque d’éclairage en dehors des stations de péage et de la divagation des animaux sur des portions de l’autoroute.
Les milliers de personnes qui empruntent cet axe méritent d’être protégées.
Déjà lors du XVe sommet de la Francophonie à Dakar, un compatriote écrivait : «L’autoroute, la nuit est noire comme une nuit sans étoiles ! Sa mise en œuvre, malgré le coût de passage jugé élevé par les usagers. (...) Or, il est frappant, de constater que les seuls points éclairés de l’autoroute à péage, c’est les zones où cette fameuse société encaisse nos maigres sous ! (...) Et le reste de l’autoroute ? Rien ! Tant pis ! On s’en fout ! Est-ce normal ? Assurément, non, non, non !»
Dans un article du journal L’Express, volet environnement, une question principale a été posée : Faut-il plonger les autorou tes dans le noir ?
Ceci suite à la fermeture de l’A86 lors d’une soirée pour «réduire la consommation d’électricité et les accidents».
Nous osons espérer que l’entreprise Senac ne pense pas ainsi !
D’autant plus que cette position a été battue en brèche par des études sérieuses, à l’image de l’Association française de l’éclairage (Afe), qui a contesté cette mesure. Elle a rappelé les résultats d’une étude menée par le Centre de physiologie appliquée du Cnrs de Strasbourg sur le comportement des conducteurs.
En effet, l’étude conclut «qu’avec un bon éclairage public, la visibilité est complète sur la distance d’arrêt et bien au-delà. Ce qui n’est pas le cas sans éclairage: «60 mètres restent invisibles.» De plus, l’éclairage permet de «mieux évaluer les distances» et réduit «le phénomène d’éblouissement provoqué par les feux des autres véhicules».
Qui n’a pas vécu ces conclusions de cette étude sur l’autoroute Dakar-Diamniadio ?
Aujourd’hui, la volonté d’éteindre la lumière sur l’autoroute est-elle plus liée à l’économie qu’à la sécurité ?
Nous exigeons la sécurité, la lumière sur l’autoroute à péage.
Mais au fait, qu’en pensent ceux qui sont chargés de notre sécurité
PLUS D’UN MILLION D’ÉLECTEURS SERONT RETIRÉS DU FICHIER ÉLECTORAL
Pour lutter contre le fort taux d’abstention aux scrutins
Après le référendum de dimanche qui n’a mobilisé que 40% des électeurs, l’Etat veut procéder au nettoyage du fichier électoral. A cet effet, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique compte retirer plus d’un million d’électeurs qui «ne se sont jamais rendus aux urnes depuis 2005».
Selon le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, le taux de participation au référendum de dimanche dernier est de 40,42% sur un nombre d’inscrits de 5 millions 496 mille 406. Une situation qui pose le problème de l’importance du taux d’abstention. Alors, pour amener les électeurs à voter massivement lors des prochaines échéances électorales, le gouvernement compte retirer ce qu’il appelle le «stock mort».
En clair, il s’agit des personnes inscrites sur les listes électorales et qui ne se rendent jamais aux urnes pour accomplir leur devoir civique. «Le gouvernement va revoir le fichier électoral issu des accords entre les différentes parties du jeu politique en 2005. Cela fait suite à l’accroissement inverse du taux de participation. C’est ainsi que près d’1 million 500 mille électeurs, qui sont dans le fichier depuis cette date et qui ne votent pas, devront être enlevés pour avoir un fichier électoral fiable. Il y a des gens qui ne sont pas intéressés par le vote et qui figurent sur les listes électorales, ils doivent en être retirés», a préconisé Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, hier, lors d’une conférence de presse sur le bilan du référendum de dimanche.
Pour ce faire, M. Diallo informe que des pourparlers seront engagés avec les partis politiques en vue d’une «refonte» du fichier électoral. Interpellé sur le taux d’abstention important noté lors du scrutin de dimanche, il constate que celui-ci «a progressivement diminué à travers les différents référendums suite à l’accroissement inverse du nombre d’inscrits sur le fichier électoral».
En outre, ajoute le ministre, «ce fichier compte un stock mort important depuis l’instauration de la carte nationale d’identité numérisée qui a été accompagnée par l’inscription automatique au fichier électoral».
A cela s’ajoute les 190 mille électeurs privés de vote, à cause de la panne d’une machine qui confectionnait les cartes. Pour rompre avec ce genre de dysfonctionnement, l’Etat est train de réfléchir sur l’instauration d’une carte biométrique Cedeao qui fusionnerait la carte d’identité et celle d’électeur.
«Nous discuterons avec la classe politique. S’ils sont dans ces dispositions, on peut fusionner la carte d’identité et celle d’électeur», promet le ministre sous le regard du secrétaire d’Etat à la communication, Yakham Mbaye, et certains de ses collaborateurs comme Oumar Maal, directeur général de la Police nationale.
L’ÉCHEC LE PLUS RETENTISSANT DE TOUTE L’HISTOIRE RÉFÉRENDAIRE DU SÉNÉGAL
Idrissa Seck analyse les résultats du scrutin de dimanche. Face à la presse hier, le leader du parti Rewmi estime que deux électeurs sur trois ne se sont pas déplacés.
«La très vieille démocratie sénégalaise qui est le bien le plus précieux de ce pays ne sort pas grandie de cette élection à cause de la manière dont le régime de Macky Sall a mené et géré ce référendum.» C’est une des premières lectures de Idrissa Seck sur le scrutin de dimanche dernier. Face à la presse hier au Cyber Campus, le leader de Rewmi a constaté que le courant du Oui a usé de «la précipitation» et du «manque de concertation» pour «prendre l’opposition au dépourvu».
Le responsable du courant du Non à Thiès d’ajouter : «Après avoir précipité notre pays dans le gouffre des 25 pays les plus pauvres du monde, il exploite honteusement la misère des gens pour acheter de façon massive des consciences. Le Président en personne a exercé un chantage sur les maires, les élus et notables. Lequel chantage pourrait être assimilé à une forfaiture. Sans compter la privation de près de 200 mille citoyens de leur droit de vote, mais également la corruption de certains médias et l’intimidation honteuse sur les plus résistants.»
Malgré les «manipulations» et «irrégularités», le président du Conseil départemental de Thiès estime que «le Président et son clan ont connu l’échec le plus retentissant de toute l’histoire référendaire du Sénégal depuis l’indépendance».
Il rappelle : «En 1963, le taux de participation était de 94% et le score du Oui de 99,45%. En 1970, 95,2% de participation et 99,96% de Oui. Plus récemment en 2001, sous Wade, 65,74% de participation et 94% de Oui. Avec Macky Sall, au regard des chiffres annoncés par les tendances les plus optimistes, 2 électeurs sur 3 ne se sont pas déplacés et le Oui se glorifie d’avoir seulement un votant sur 2.»
Et entre la deuxième alternance et aujourd’hui, fait-il remarquer, l’électorat du Président s’est érodé «de moitié». «1 million 909 mille 244 électeurs ont voté en mars 2012 pour Macky Sall au deuxième tour de l’élection présidentielle. 710 mille d’entre eux lui ont tourné le dos en mars 2016. Seulement 1 million 200 mille semblent lui avoir dit Oui.»
«Macky a conçu un plan pour effacer ses opposants les plus sérieux»
Idy rappelle sa phrase qu’il avait utilisée lorsque le Président Sall a décidé de faire 7 ans au lieu de 5 comme il l’avait promis. «A son incompétence et son déshonneur, il veut maintenant ajouter les habits d’un tyran allergique à toute contestation ou opposition sérieuse», fulmine-t-il.
Avant d’accuser Macky Sall d’avoir «personnellement conçu un plan pour tenter d’effacer ses opposants les plus sérieux du jeu politique sénégalais». Parmi eux, précise-t-il, il y a le maire de Dakar, qui était du courant du Non, et à qui Macky Sall «s’est violemment attaqué». En plus de Khalifa Sall dont il salue le «courage», Idy voit d’autres cibles comme «Pape Diop à Dakar, Malick Gakou à Guédiawaye, Oumar Sarr à Dagana, Abdoulaye Baldé à Ziguinchor, Aïssata Tall Sall à Podor et tant d’autres». Mais, avertit-il, cette œuvre est «vouée à l’échec».
«La loi constitutionnelle est peut-être légale, mais n’est point légitime»
«La loi constitutionnelle votée dans de telles conditions, avec une aussi faible participation des citoyens et à une majorité aussi étriquée, est peut-être légale, mais n’est point légitime, car la Constitution qui est le contrat de base de la société doit toujours recueillir le consensus absolu ou, à tout le moins, le plus large possible», a déclaré l’ancien Premier ministre qui invite les partisans du Non à «garder le même cap dans la diversité de (leurs) identités pour engager le combat de l’alternance démocratique».
A ceux qui attendent des contestations de sa part, il dit : «Je voudrais les rassurer que je ne participerai à aucun débat ni de chiffres ni de procédure judiciaire pour suivre la grotesque manipulation que tente d’organiser le pouvoir pour entacher notre belle victoire dans la ville comme dans le département de Thiès.»
ILS ONT ÉCRASÉ LE RÉFÉRENDUM
Le "Non" et l'abstention représentent 80% du corps électoral
Malgré la victoire des partisans du «Oui», le Front du Non/Ñaani Bañ na estime que «80% du corps électoral n’ont pas adhéré au projet de réforme constitutionnelle».
«Une parodie d’exercice démocratique.» C’est en ces termes que Me Mame Adama Guèye a qualifié le référendum du 20 mars. Pour l’avocat et membre du Front du Non/Ñaani Bañ na «80% du corps électoral n’ont pas adhéré au projet de réforme constitutionnelle du président de la République et ce, malgré les moyens déployés par le camp du «Oui»». Ce taux est obtenu par la somme des votants du «Non» (40% des suffrages exprimés) et des abstentionnistes (60% des inscrits sur le fichier électoral).
En conférence de presse, hier, Me Mame Adama Guèye, Thiat et Fanta Diallo soutiennent que «les questions posées au référendum étaient utilisées (...) pour légitimer le reniement historique du président de la République».
Pour Ñani Bañ na les électeurs n’ont pas eu le temps de se forger une opinion libre sur le choix car le délai était trop court. Aux yeux de ces «nonistes», le jeu a, dés le début, été «faussé» par un manque de dialogue. «Le Président a fixé une date en fonction de la préparation», estime M. Guèye, membre de la Plateforme Avenir Senegaal bi gnu bëgg. Et en même temps, il note le «déséquilibre» que la Rts a provoqué entre les deux camps. Mais malgré tout, il trouve que le taux de «45% du «Non» est excellent».
Le Front du Non/Ñaani Baň na constate, cependant, que «ce scrutin, apprécié dans sa globalité, est une mascarade» et «tout ce qui a été fait dans ce processus contribue à rompre gravement l’égalité entre des candidats, à violer gravement tous les principes qui doivent gouverner une élection transparente».
En dépit du faible taux de participation jamais atteint pour un référendum au Sénégal, le Front «prend acte» des résultats, mais se demande pourquoi 60% des électeurs inscrits ont décidé de ne pas voter.
A l’appel du président de la République au dialogue avec l’opposition et la Société civile, Me Mame Adama Guèye dit : «Nous avons des doutes parce que quand le Président était en Arabie Saoudite, il avait annoncé des discussions (...) mais il ne l’a pas fait», explique-t-il.
"UNE MULTIPLICATION ATTENDUE DE NOUVEAUX MÉTIERS DANS L'HYDRAULIQUE À VENIR"
Dr Cheikh Hamidou Kane, hydrogéologue et enseignant-chercheur à l’UFR SI de l’université de Thiès
Thiès, 22 mars (APS) - Les secteurs de l’eau et de l’assainissement devraient connaître une floraison de nouveaux métiers à la faveur de l’accroissement de la demande en eau et face à une ressource menacée par les pollutions et les effets du changement climatique, a inidiqué, mardi, Dr Cheikh Hamidou Kane, hydrogéologue et enseignant-chercheur à l’UFR SI de l’université de Thiès.
Dr Kane qui s’exprimant lors de la célébration de la journée mondiale de l’eau a souligné que de telles "perspectives exigent de nouvelles compétences et donc de nouveaux métiers dans le domaine de la gestion, de l’exploitation et du traitement de l’eau, ressource de plus en plus rare".
Selon l’hydrogéologue, la portée et la pertinence du thème "eau et emploi" choisi pour la journée mondiale de l’eau de cette année "se perçoivent à travers la place de l’eau comme source de vie et moyen essentiel de développement et celle de l’emploi en tant que levier pour le développement et comme moyen d’expression de la dignité de tout être humain".
Il a en outre souligné que dans les pays en voie de développement qui ambitionnent d’émerger économiquement comme le Sénégal, "les gouvernants et les populations se doivent tous, pour ce qui est de la question de l’emploi, de stimuler la créativité et l’initiative entrepreneuriale pour satisfaire la forte aspiration des populations à un mieux être".
Dr Cheikh Hamidou Kane a, en outre, précisé que dans "le secteur de l’eau et les autres secteurs connexes qui utilisent le potentiel de ressources en eau comme facteur de production, la stratégie de promotion de l’emploi devrait s’appuyer sur plusieurs leviers et opportunités".
Il a cité entre autres, "le potentiel important de ressources en eau du pays capable de contribuer directement et indirectement et de manière significative à la création massive d’emplois dans l’agriculture et les services publics de l’eau et de l’assainissement".
L’universitaire a relevé que "les ressources en eau renouvelables du pays sont estimées à près de 45 milliards de m3/an dont presque 80% sont constituées de ressources en eau de surface". Selon lui, "à ce potentiel en eau de surface, s’ajoutent près de 200 milliards de m3 d’eau souterraine facilement exploitable".
L’enseignant-chercheur a aussi ajouté qu’il y a un potentiel non négligeable en terres arables non encore aménagées en forêts et en minerais (phosphates, zircon, or, fer, pétrole, gaz, etc.) dont la mise en valeur et l’exploitation peuvent se faire en utilisant rationnellement le patrimoine en ressources en eau renouvelables, pour créer de la richesse et de nombreux emplois.
KHADY DIONE TENTE D’ETOUFFER FATOU LO EN LUI COUVRANT LE VISAGE AVEC UN DRAP
Sous l’effet d’une force qu’elle dit ignorer, Khady Dione a tenté de tuer sa voisine de chambre, Fatou Lo. Ce, en lui enroulant un drap autour de la tête pour l’étouffer. La victime s’en est sortie grâce à sa nièce de 8 ans qui a surpris la scène et ameuté le voisinage. Les faits se sont déroulés, dimanche dernier, à l’aube, à la cité Soprim.
Dimanche dernier, alors que les Sénégalais se préparaient à aller aux urnes dans le cadre du vote pour le référendum, la cité Soprim, située dans la commune de la Patte d’Oie, a failli être le théâtre d’un drame. En effet, vers les coups de 6 heures, Khady Dione, une ménagère de profession, de nationalité guinéenne, a tenté de tuer la nommée Fatou Lo. Et n’eût été l’irruption de la nièce de Fatou, qui partage son logis avec son agresseur, elle serait passée de vie à trépas.
La victime qui souffre d'hypertension a expliqué dans sa déclaration aux enquêteurs de la police des Parcelles assainies, qui ont hérité de l’affaire, qu’elle est suivie par un médecin à Dakar. Habitant Touba, elle est obligée à chaque fois de quitter cette ville du centre du pays pour rallier la capitale pour ses rendez-vous.
Ainsi, à chaque fois qu’elle débarque à Dakar, elle est hébergée, pendant les quelques jours qu’elle y passe, par l'épouse d'un de ses frères vivant en Italie et qui habite la cité Soprim. Il se trouve que cette dernière a engagé une femme de ménage qui se trouve être Khady Dione. Et c’est avec cette dernière qu’elle partage la chambre durant son séjour.
«Le dimanche 20 mars, je me suis levée à l’aube pour la prière du matin. Et après avoir effectué ma prière de Fadiar, je me suis recouchée sur le lit. Soudain, j’ai aperçu Khady qui était debout et qui tenait un drap entre les mains en train de faire des va-et-vient dans la chambre. Quelques minutes après, croyant que je dormais, elle s'est penchée et s’est acharnée violemment sur moi en m'enroulant la tête avec le drap qu’elle tenait», a narré la victime aux policiers, lors de son audition.
Poursuivant, Fatou Lo d’ajouter que, malgré ses cris, son agresseur a continué son action en pressant fortement le drap sur son visage et en lui assénant de violents coups de poing. D’après elle, c’est au moment où elle a commencé à suffoquer et étant sur le point de perdre connaissance qu’une des nièces, âgée à peine de 8 ans, est entrée dans la chambre. Etant tombée sur la scène, cette dernière a couru dehors pour ameuter le voisinage, croyant qu’elles étaient en train de se battre. Et c’est ainsi que Khady Dione a été contrainte de lâcher, avant l'arrivée des voisins.
Entendue par les enquêteurs, Khady Dione a reconnu les faits, non sans manquer de se justifier. «C’est vers 6 heures du matin, le dimanche que je m’en suis pris elle. Mais j'étais animée par une force étrange qui m'a poussée à vouloir tuer Fatou Lo. Vraiment, c'était plus fort que moi et je ne sais pas pourquoi j’ai agi de la sorte. Je sais que c’est sans raison. Je ne sais même pas pourquoi je me suis servie du drap pour l'étouffer», a-t-il avoué.
Mais Khady ne s’est pas débinée à aucun moment. Formelle, elle a déclaré aux policiers : «Tout ce que je sais, c’est que mon intention était bien de tuer Fatou en l'étouffant avec le drap que j'ai passé sur son visage. Je n’avais d’ailleurs pas l'intention d'arrêter mon action. C’est l'arrivée de sa nièce qui a fait que je me suis arrêtée, avec les voisins qui accouraient».
Placée en garde à vue depuis le 21 mars dernier, Khady Dione a été finalement déférée au parquet, hier.
Placée sous mandat de dépôt, c’est en prison qu’elle va attendre son jugement. Et elle risque gros dans cette affaire de tentative de meurtre.
"LES POUVOIRS PUBLICS SÉNÉGALAIS MISENT SUR UNE AGRICULTURE DURABLE"
Dogo Seck, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural
Dakar, 22 mars (APS) - Le Sénégal veut promouvoir une agriculture durable, conformément à l’ambition des pouvoirs publics de mettre à la disposition des populations une alimentation de qualité du point de vue nutritionnel, a soutenu, mardi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dogo Seck.
"Cette préoccupation d’une nutrition de qualité est l’une des préoccupations des priorités définies par le président de la République, dans le cadre du plan Sénégal émergent (PSE)", le programme par lequel les autorités sénégalaises comptent conduire le pays à l’émergence à l’horizon 2035, a-t-il indiqué.
Dogo Seck introduisait une conférence publique marquant la fin de la caravane ouest-africaine de sensibilisation sur "les droits à la terre, à l’eau et aux semences".
Cette caravane était partie la semaine dernière de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, à destination de Dakar. Ses initiateurs comptent mettre fin à "la mainmise sur les ressources naturelles par des entreprises, gouvernements et élites (…) souvent soutenus" par des institutions internationales.
"Nous devons décider de faire de l’agriculture le moteur du développement économique et social’’, a déclaré le secrétaire général du ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, s’adressant aux organisateurs de cette manifestation.
L’agriculture "peut nourrir la population" africaine et "enrichir tous les acteurs" gravitant autour de ce secteur, producteurs agricoles et les éleveurs notamment, a-t-il dit, donnant en exemple, au Sénégal, le programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS).
Celui-ci cible des "filières prioritaires" comme le riz, l’arachide, l’oignon, les fruits et légumes de contre saison, ajoutées céréales traditionnelles (mil et maïs), pour développer une chaîne de valeur, a-t-il dit.
Pour ce faire, la maîtrise de l’eau doit devenir "un enjeu essentiel" pour la plupart des pays africains qui "dépendent beaucoup de la pluviométrie", a souligné Dogo Seck, préconisant des programmes d’adaptation aux risques climatiques, fondés sur l’utilisation de variétés à cycle court.
"L’agriculture doit répondre aux enjeux climatiques, à la nécessité de nourrir tous les êtres pour qu’elle soit un levier majeur de développement économique", a déclaré le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.