L'ancien président de la République s'est prononcé, hier, via les ondes de Walf Fm, sur beaucoup de questions, notamment le référendum, la question du statut du chef de l'opposition et l'affaire de la double nationalité. Nous vous proposons des extraits de ce grand oral de Me Abdoulaye Wade.
Scrutin référendaire
"Je voudrais féliciter les militants du Parti démocratique sénégalais et ses alliés traditionnels, parce que sans moyens, les militants se sont organisés et ont obtenu, quand même, des résultats honorables. C'est la première fois que je ne participe pas largement au financement des élections pour des raisons que la plupart des Sénégalais connaissent. Le voleur qui m'a volé, je l'ai amené au tribunal de Dubaï, et il a été condamné à un an de prison, plus des dommages et intérêts. Mais, malgré tout, ce n'est parce que tu as amené ton voleur au tribunal, qu'il va vous rembourser votre argent. C'est ça l'explication que je peux vous fournir. Maintenant, si vous le désirez, je peux publier ce jugement.
La deuxième observation que je voulais faire, c'est le taux de participation. Je n'insisterai pas, parce que je suis les télévisions et les radios qui en parlent. On constate simplement, que le référendum constitutionnel que j'ai fait, avait recueilli 95% de participants, et que le référendum de M. Macky Sall, n'a enregistré, selon mes informations, que 40%. Quelle est la signification de cette abstention ? Il ne m'appartient pas de donner immédiatement mon interprétation de ce grand taux d'abstention, le mouvement du 'Non' vous répondra. A aucun moment, le Président ne nous a consultés pour nous dire qu'il allait proposer une nouvelle Constitution aux Sénégalais, ni avant ni après. Nous nous sommes retrouvés tout simplement devant une Constitution qui a subi des modifications. J'ai entendu deux choses sur lesquelles je voudrais faire des réprobations.
La première, le président de la République a dit ou aurait dit en maintenant dans la Constitution le statut de l'opposition et du chef de l'opposition, qu'il allait faire la proposition à l'opposition. Alors, sur ce plan, je voudrais, quand même, vous rappelez que c'est moi qui ai introduit, pour la première fois dans l'histoire politique du Sénégal et dans la Constitution, la notion de statut de l'opposition et de chef de l'opposition . J'ai proposé ça à mon opposition quand j'étais au pouvoir. Cette opposition, dont le leader était Tanor Dieng, a refusé. C'est pourquoi je ne l'ai pas appliqué.
Mais, maintenant, si d'aventure M. Macky Sall nous propose, nous, statut de l'opposition et chef de l'opposition, je serais inconséquent de refuser. Je ne peux pas refuser. Je suis chef de l'opposition, mais l'opposition est constituée, aujourd'hui, de plusieurs partis politiques qui ont joué des rôles aussi importants les uns que les autres dans l'obtention du résultat du 'Non'. Par conséquent, si d'aventure, le Président trouvait mon idée bonne et nous propose ça, nous allons aller devant le mouvement du 'Non', parce que le Pds n'est plus seul à agir sur le terrain".
Proposition de médiation
"J'ai entendu Landing Savané proposer une médiation entre le camp du 'Oui' et le camp du 'Non'. Vous savez, j'aime bien Landing Savané, et j'espère qu'il m'écoute. Landing Savané a passé plus de temps avec moi qu'avec Macky Sall. Donc, nous nous connaissons. Nous avons fait ensemble des dizaines d'années, et nous avons gagné ensemble les élections qui m'ont amené au pouvoir. Donc, nous nous connaissons très bien, et je l'apprécie beaucoup. Landing Savané est un grand patriote, et je rappelle pour les compatriotes qui nous écoutent, que c'est moi qui ait demandé à Abdou Diouf de recevoir l'opposition. Abdou Diouf a reçu l'opposition avec Landing Savané, Amath Dansokho, il les a introduits dans le gouvernement.
Seulement, voilà, aujourd'hui, Landing Savané, que je considère comme mon petit-frère, avec qui j'ai lutté, pendant des années dans l'opposition, ne peut pas venir dire qu'il va être un médiateur entre Macky Sall et moi, entre le 'Oui' et le 'Non'. Il est dans le camp du 'Oui', il ne peut pas arbitrer. Landing, toi aussi, quand même, il faut être raisonnable. Ce que je voulais ajouter, c'est que le Pds n'est pas demandeur pour discuter avec Macky Sall. Il faut qu'on soit clair. Nous nous ne sommes pas demandeurs. Nous, on est des démocrates. Pour nous, la démocratie, c'est un gouvernement qui gouverne, une opposition qui propose.
Tout ce que nous voulons, c'est que le président de la République et ses partisans respectent nos droits d'opposants. Et je vous rappelle, sur ce point, que quand j'ai gagné les élections en 2000, le Parti socialiste déclarait : 'Nous allons rendre ce pays ingouvernable". Mais on ne dira pas ça, on ne va pas dire qu'on va rendre le pays ingouvernable, parce que nous avons, aujourd'hui, plus de force. Nous ne sommes pas des destructeurs, nous sommes des démocrates, nous voulons avancer. Nous, nous ne sommes pas demandeurs, mais si le président de la République estime devoir nous proposer un dialogue, mais, en ce moment, le Front du 'Non' appréciera.
Affaire de la double nationalité
"La question qui a été soulevée au Sénégal avec les problèmes de nationalité, et je ne sais quoi d'autre. Il faut laisser le soin aux hommes de droit de traiter cette affaire. Le binational est celui qui a deux nationalités. Maintenant, ce n'est pas pareil avec celui qui a une double nationalité. C'est quelqu'un qui a déjà une nationalité et qui veut chercher une autre d'un autre pays. Il y a un professeur Guèye, je pense qui a écrit un article sur internet, et hier (avant-hier) aussi, j'ai vu un autre article, pour vous montrer que bi-nationalité et double nationalité, ce n'est pas la même chose.
Maintenant, la manière dont on a écrit la loi du Sénégal, les binationaux, comme le professeur Guèye les défend, eux aussi, ils préservent leurs droits, pour pouvoir se présenter. Il faut aller voir ces articles. Je suis juriste, et même très spécialisé en droit international privé. J'ai mon point de vue là-dessus, mais je vous laisse avec les juristes qui ont soulevé cette question. Mais, Senghor n'est pas binational. C'est un Sénégalais qui a demandé la nationalité française. Et Senghor est mort avec la nationalité française, avec une pension de l'Assemblée nationale de la France. Il y a beaucoup de gens qui m'écoutent, ils sont Français. Même dans mon gouvernement, j'avais des gens qui étaient français.
Parce que l'histoire du Sénégal est très complexe. Il y a beaucoup de gens qui ont la double nationalité. Le jour où on va demander les candidatures, les juges vont trancher. Moi, je suis né à Saint-Louis. C'est la France qui avait décidé, en 1830, que les natifs de Dakar, Rufisque, Saint-Louis et Gorée, ont la nationalité française. Mon père né français, natif de Saint-Louis, et son frère, ont fait la guerre 14-18 en tant que Français. Moi-même, je suis entré à l'armée en tant que Français, né à Saint-Louis. Mais, après l'indépendance, c'est là le problème.
Vous savez, quand il y a indépendance, le droit international a dit que les gens issus de ce territoire, on les laisse avec leur nationalité, c'est ça qui est arrivé à Dakar, Saint-Louis, Rufisque Gorée. La loi a dit, eux tous, ce sont des Sénégalais, ils ne sont plus Français. Sauf que le jour de l'indépendance, ils n'étaient pas au Sénégal. Moi, c'était mon cas. Le jour de la proclamation de l'indépendance, j'étais à Paris en train de préparer l'agrégation. Mais après, j'ai renoncé à la nationalité française.
Quand j'ai passé le concours d'agrégation en 1970, je vous renvoie au journal officiel, vous verrez les candidats Abdoulaye Wade de nationalité étrangère, je suis sur la liste des candidats étrangers. Donc, j'ai renoncé à ma nationalité française, les gens qui disent cela n'ont rien compris. C'est ça la vérité. Je voudrais aussi que vous puissiez faire des enquêtes pour tous les chefs d'Etat du Sénégal. Et il faut le faire aussi pour Macky Sall, parce que beaucoup de gens disent que Macky Sall a une nationalité française et une nationalité américaine. Il faut aller le lui demander qu'il prenne la télévision pour s'expliquer sur ça."
DIVERS SUJETS À LA UNE DES QUOTIDIENS DE CE MERCREDI
Dakar, 23 mars (APS) – Les journaux reçus mercredi à l'APS s'intéressent toujours au dernier référendum ainsi qu'à l'escroquerie dont se dit victime l'ex-chef de l'Etat et aux remous dans le système éducatif.
Le Soleil reprenant le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique annonce que le Oui remporte le référendum avec 62,9% des suffrages.
Pour Abdoulaye Daouda Diallo, "le peuple est sorti victorieux" du référendum, rapporte le journal qui note qu'une fusion des cartes d'électeur et d'identité est à l'étude. Une refonte du fichier est également envisagée.
Le Quotidien souligne que malgré la victoire du Oui, "le front du Non/Niani Bagna estime que 80% du corps électoral n'ont pas adhéré au projet de réforme constitutionnelle". Le journal parle des "derniers bulletins du Non".
Il cite également le leader de Rewmi Idrissa Seck qui déclare : "Macky Sall a conçu un plan pour effacer ses opposants sérieux".
Dans ce second tour de "perdants", selon l'expression du journal Le Populaire, l'ex-chef de l'Etat fait entendre sa voix.
Dans un entretien avec Walf Fm, Abdoulaye Wade déclare, "pour la première fois", n'avoir pas participé au financement des élections, car étant "victime d'une escroquerie".
"Celui qui m'a escroqué, j'ai porté plainte contre lui au tribunal de Dubaï. Il a été condamné à un an de prison avec des dommages et intérêts", soutient Me Wade.
Le journal L'As parle d'un "cri de détresse" de Me Wade et affiche à sa Une : "Je suis fauché parce qu'on m'a volé". La Tribune : "Je n'ai pas battu campagne, on m'a volé mon argent".
Pour le journal Enquête, "Abdoulaye Wade s'assume comme le nouveau chef de l'opposition et rejette la médiation de Landing Savané entre le camp du Oui et celui du Non. Le patron du Sopi qui dit avoir renoncé à sa nationalité française, révèle qu'il a été victime d'une escroquerie. Ce qui l'a empêché de financer la campagne de son parti".
Le Quotidien s'intéresse à la paralysie du système éducatif et note que le Saes et le Grand Cadre B qui ont décrété 48 heures de grève "mettent la pression" sur le pouvoir".
C'est "le culte du mépris" entre le gouvernement et les syndicats d'enseignants, estime Enquête.
"D'une confrontation verbale, le gouvernement et les syndicats sont passés à un duel des attitudes. Depuis quelque temps, les deux protagonistes se vouent un mépris réciproque. Les enseignants multiplient leurs mouvements de grève. Alors que les dirigeants se signalent par un silence bruissant d'indignation. L'intransigeance se traduit désormais par un dédain", écrit Enquête.
AU NOM DE LA PAIX !
7EME EDITION DE «COME TO MY HOME» : UN SEJOUR AU «PAYS DES BAOBABS»
Allez, un point d’interrogation pour commencer : «L’Afrique, quel avenir ?» C’est de cette façon que s’est ouverte, hier mardi 22 mars au Centre de recherche ouest-africain (Warc), la 7ème édition de «Come to my home», un concept du poète marocain Driss Aloui Mdaghri, qui cherche avant tout à « promouvoir la paix », dans un contexte où la diversité est parfois source de conflit. L’Afrique a un «avenir prometteur» a-t-on dit au cours de la conférence inaugurale d’hier, mais encore faudrait-il résoudre des questions comme l’accès à la souveraineté alimentaire, à la santé, à l’éducation, sans parler de toutes ces frustrations qui fabriquent de la violence.
Après quatre longues années passées au Maroc, en plus de quelques pérégrinations italiennes dirait-on, «Come to my home» autrement dit «Viens chez moi», un concept qui tient à son cachet «interculturel», a officiellement pris ses quartiers à Dakar, pour un séjour au «Pays des Baobabs» qui accueille donc la 7ème édition de cet événement qui s’est d’ailleurs ouvert hier, mardi 22 mars au Centre de recherche ouest-africain (Warc), et par un grand point d’interrogation : «L’Afrique, quel avenir ?»
Ou alors s’agirait-il d’une «question-piège» comme dirait Mamadou Mignane Diouf du Forum social sénégalais, qui aura du mal à cacher son «optimisme». Cet avenir est «prometteur» dit-il, ne serait-ce que parce que sans cela, l’Afrique ne serait pas si «convoitée» que cela, que ce soit par la Chine, par la Russie, les Etats-Unis ou encore par l’Union Européenne (Ue). N’en déplaise, dit encore Mamadou Mignane Diouf, à tous ceux qui voudraient faire de l’Afrique ce continent «maudit», d’où partiraient plusieurs dizaines de jeunes prêts à braver les mers, quand ils ne se retrouvent tout simplement pas «à la merci» de quelque «groupe terroriste».
Mais ce n’est certainement pas comme si tout était parfait. Nous sommes en 2016, et on trouve encore des personnes assez pauvres ou affamées pour fabriquer de la frustration, et par ricochets de la «violence». L’Afrique a aussi quelques comptes à régler, y compris avec elle-même : la « souveraineté alimentaire», «un paradoxe selon Mamadou Mignane Diouf, quand on a comme il dit autant de terres cultivables». L’Afrique, c’est encore «un milliard d’individus», quelque chose comme 500 millions de jeunes de «moins de 18 ans» et à peu près «200 millions d’analphabètes».
Aux yeux de l’historienne Penda Mbow, cachée sous sa casquette de ministre-conseiller du président de la République, ce sont des choses, la démographie, qu’il va falloir apprendre à maîtriser, avec des «infrastructures» dignes de ce nom pour les «enfants que nous accueillerons». Et au cœur de ce processus, il y a l’éducation, question de «survie» dit Penda Mbow, qui pense à ce sujet qu’il ne faudrait surtout pas «exclure l’école du système démocratique», ne serait-ce que pour avoir des «élites bien formées».
Pour le monsieur à qui l’on doit l’idée de ce «Come to my home», le poète, artiste et diplomate marocain Driss Alaoui Mdaghri, que l’on prendrait quasiment pour un idéaliste, nous vivons dans un monde un peu-beaucoup tourmenté, où certains font malheureusement le choix de vivre entre le conflit et le bras de fer. Et malgré le chaos, lui trouve encore le moyen d’être optimiste, au nom de ce qu’il appelle «l’amitié entre les peuples», et peu importe que l’on soit d’ici ou d’ailleurs, ou au nom d’une diversité qui ne serait certainement pas conflictuelle, allusion aux récentes attaques de Bruxelles, à la fois capitale de la Belgique et capitale de l’Europe, qui se sont comme qui dirait invitées à la conférence d’hier.
Sans parler de toutes ces autres villes, petites ou grandes, noires jaunes, rouges ou blanches…frappées dans leur chair.
3 878,5 MILLIARDS POUR 786 OPERATIONS EFFECTUEES
100ème SESSION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA BOAD
«L’année 2015 a été satisfaisante, malgré la rareté des ressources concessionnelles», a déclaré Christian Adovelande, président de la Banque ouest africaine de développement (Boad), hier mardi 22 mars 2016, à l’ouverture de la 100ème session du conseil d’administration de ladite institution.
La Banque ouest africaine de développement (Boad) a tenu hier, mardi 22 mars dans les locaux de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) sa 100ème Session d’administration.
Un moment d’évaluation et d’appréciation des 99 sessions précédentes en termes d’engagements et d’opérations réalisées pour la lutte contre la pauvreté, la promotion du développement équilibré des Etats membres et la réalisation de l’intégration régionale.
La présente session (2016) se veut une occasion de faire le bilan de l’exercice précédente pour arrêter les comptes de la Boad au 31 décembre 2015, émettre un avis sur le rapport annuel 2015 qui sera présenté au Conseil des ministres et enfin prendre connaissance du bilan de la première année de mise en œuvre du Plan stratégique 2015-2019.
Il y sera également à l’ordre du jour les opérations à court et à long terme notamment sur les infrastructures routières, l’énergie, l’eau potable et l’assainissement, l’industrie, l’hôtellerie et le soutien à des institutions financières nationales et régionales.
Au chapitre des réalisations, la banque a favorisé la réalisation de 786 opérations pour un montant global de 3 878,5 milliards de F CFA au 31 décembre 2015.
Ainsi, pour le président de la Boad, Christian Adovelande, par ailleurs, président du conseil d’administration: «2015 a été une année satisfaisante. Et ce, en dépit de l’handicap que constitue la rareté des ressources concessionnelles». Poursuivant sa communication, M. Adovelande précise que «la Banque a pu octroyer des financements d’un montant total de 296 milliards de FCFA. 90% de ces financements ont été consacrés à des projets d’investissement, notamment dans les domaines infrastructures favorisant l’intégration régionale». Tirant profit de sa crédibilité, renseigne le président, «la Boad a pu fédérer autour d’elle des banques locales, en vue de soutenir plusieurs opérations.
Les financements réalisés dans ce cadre s’élèvent à 442,5 milliards de FCFA». S’agissant des ressources, la Banque a mobilisé 72 milliards de F CFA sur le marché régional des capitaux, confortant ainsi sa place de premier émetteur non souverain sur ce marché.
Subséquemment, auprès des partenaires extérieurs, «quatre conventions de financement ont été signés pour un montant total de 113,5 milliards de FCFA ont été autorisées en 2015 et sont en attente d’être signés», a-t-il expliqué.
INVESTISSEMENTS : La BOAD approuve de nouveaux prêts de 118,5 milliards
A l’issue de cette réunion, «la Banque a approuvé 7 prêts à moyen et long termes pour un montant total de 100,575 milliards de F CFA, un prêt à court terme de 17,92 milliards de FCFA et une prise de participation pour un montant de 10 milliards de FCFA», lit-on dans un communiqué sanctionnant ladite rencontre. «Ces nouvelles interventions portent à 3768,08 milliards de FCFA le montant global des financements à moyen et long termes de la Boad, correspondant à 768 opérations. Quant au montant total des financements à court terme, il s’élève à 238,9 milliards de F CFA pour 27 opérations. Au total, les financements cumulés (toutes opérations confondues) de la BOAD s’élèvent à 4.000,7 milliards de FCFA pour 795 opérations», détaille la source.
LA PAFILKA RENFORCE LES CAPACITES DE SES MEMBRES
AMELIORATION DURABLE DE LA PRODUCTIVITE DU LAIT LOCAL
Améliorer durablement la productivité et la compétitivité du lait local dans la région de Kaolack, c’est l’objectif de la Plateforme d’innovation multi acteurs de la filière lait de Kaolack (PAFILKA). Elle s’est engagée à former ses membres sur différentes techniques d’élevage. L’information est donnée vendredi dernier 18 mars à Kaolack par Mme Adama Sow Guèye, sa présidente.
Ils sont 829 producteurs, dont 49% de femmes et 24% de jeunes de moins de 30 ans, à avoir bénéficié d’une formation sur la technique de détection des chaleurs naturelles des vaches. Cette performance est révélée, vendredi passé 18 mars à Kaolack, par Mme Adama Sow Guèye, présidente de la Plateforme d’innovation multi acteurs de la filière lait de Kaolack (PAFILKA) qui s’est fixée pour principal objectif d’améliorer durablement la productivité et la compétitivité du lait local dans la région de Kaolack. Elle recevait l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) et le directeur exécutif du CORAF qui visitaient des bénéficiaires du projet AMPROLAIT. Les différents membres de la plateforme qui ont bénéficié de cette session de renforcement de capacités ont salué cette opportunité qui «contribue à améliorer leur productivité». «Nous sommes contentes d’avoir été formées en ces techniques d’innovation qui permettent d’améliorer notre productivité», a dit Mme R. Ba.
Hormis la technique de détection de la chaleur des vaches, enseignée par des vétérinaires de l’Ecole inter états des sciences et médecine vétérinaires, sous l’égide du professeur Sawadogo Germain, les membres de la PAFILKA ont aussi été formés en technique de fauchage de l’herbe pour l’alimentation du bétail. «Nous avons appris beaucoup de choses. Nous avons appris à faucher l’herbe et à le conserver. Les femmes ont aussi appris à traiter le lait pour en tirer divers produits à mettre sur le marché», nous apprend Moussa Sène.
Dans une autre mesure, la plateforme a plusieurs avantages, selon ses membres. Elle permet non seulement de mettre en relation tous les éleveurs et les producteurs qui en sont membres. Selon le témoignage d’un vieux Sérère, elle permet de combattre le vol du bétail. «Si je perds mon bétail, il me suffit juste d’alerter les membres du réseau qui vont faire la recherche en même temps que moi. Nous avons retrouvé des vaches perdues grâce à cette synergie», a-t-il laissé entendre.
Joaquin Gonzalez-Ducay, ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, a magnifié ce qu’il a appelé «un mariage heureux entre les chercheurs et les producteurs pour participer au développement de leur pays». Pour lui, «cela montre qu’il est bien possible de valoriser les ressources dont dispose le Sénégal». L’ambassadeur de l’UE estime également que c’est «un moyen de stabiliser les jeunes qui voyagent vers l’Europe au péril de leur vie».
Le projet du CORAF a pour objectif de résoudre l’hémorragie de devises évaluée à hauteur de 600 milliards F Cfa dans l’espace CEDEAO, mais aussi de corriger la sous-nutrition en lait de 7 à 37 kg par habitant, très largement en deçà de la norme de 75 kg par habitant défini par la FAO.
LE GOUVERNEMENT PROJETTE DE COMMERCIALISER 100 MILLE TONNES
Le gouvernement du Sénégal veut commercialiser environ 100 mille tonnes d’anacarde d’ici à 2018. C’est ce qu’a annoncé le directeur de cabinet du ministère du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme. Selon Augustin Faye qui s’exprimait lord d’un Forum sur la filière hier, mardi 22 mars, le Sénégal arrive en 15e position avec une production moyenne annuelle de 40 mille tonnes.
Vu l’intérêt accordé à la filière, le Sénégal projette un potentiel de commercialisation qui va tourner autour de 100 mille tonnes d’anacarde, d’ici à 2018. L’annonce a été faite par Augustin Faye, directeur de cabinet du ministère du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, qui présidait hier, mardi 22 mars, le Forum annuel consacré à la commercialisation de l’anacarde au Sénégal. Selon lui, depuis 1970, la filière de l’anacarde au Sénégal a pris une importance en termes de revenus monétaires auprès des producteurs. Ainsi, fait-il savoir que le Sénégal arrive à la 15e position, au rang mondial, avec une production moyenne annuelle estimée à 40 mille tonnes, sur une superficie de 50 mille hectares, avec des rendements de 250 à 350 kg par hectare.
Il souligne que les principales zones de production sont les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Fatick. Avant de signaler que le bassin naturel de la Casamance concentre à lui seul 90% de la production. «Le volume de produits transformés est estimé à environ 50 tonnes, malheureusement, en 2014, soit moins de 1% de la production nationale. Ce volume est relativement faible, bien que des unités de transformation soient mises sur place par des programmes d’appui au développement», indique-t-il.
En termes de débouchés, Augustin Faye informe que la filière procure plus de 220 mille emplois, essentiellement constitués de femmes. «Les femmes et les jeunes occupent une place prépondérante dans la chaine de valeur. En effet, ces derniers s’activent plus dans la collecte. A ce niveau, vous avez plus de 70%. Sur la transformation artisanale et semi-industrielle 25% de femmes issues dans la région naturelle de la Casamance», a-t-il laissé entendre.
A l’en croire, cette production a rapporté 20 milliards de francs Cfa, précisant que les revenus de la filière proviennent essentiellement de la commercialisation des noix bruts. «En revanche, plus de 95% de la production est exporté notamment vers l’Inde et le Vietnam», a-t-il relevé. Toutefois, malgré son récent dynamisme, la performance du secteur de l’anacarde dans la zone continue d’être entravée par un certain nombre de contraintes parmi les quelles on peut noter l’accès au crédit, la gouvernance de la filière et les capacités nationales de traitement.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO CHIFFRE LE REFERENDUM
2 221 647 VOTANTS, 40,42% DE TAUX DE PARTICIPATION, 62, 9% DE OUI POUR 37, 11% DE NON …
Ils sont 2 221 647 Sénégalais à s’être rendus aux urnes dimanche 20 mars, soit un taux de participation estimé à 40, 42%. L’annonce est du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a tenu par ailleurs à faire remarquer que le Oui l’a emporté à hauteur de 62, 9%, au regard des résultats provisoires reçus dans les commissions départementales de recensement des votes. Il a rencontré la presse hier, mardi 22 mars, pour faire une évaluation de la consultation référendaire.
Les Sénégalais n’étaient pas nombreux dans les bureaux de vote dimanche dernier. Et pour cause, seuls 40, 42% des électeurs ont participé à l’élection référendaire. Un taux qui correspond à 2 221 647 votants. Les chiffres sont du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, qui présidait hier, mardi 22 mars une conférence de presse pour faire une évaluation de l’organisation du référendum. La faible participation des Sénégalais se vérifie aussi par le fait que seule la moitié des inscrits du fichier électoral chiffré à 5 493 406 électeurs a pris part au référendum, à travers 13 094 bureaux de vote.
Pour Abdoulaye Daouda Diallo, ce fort taux d’abstention se justifie par plusieurs facteurs dont le taux élevé de perte en vie humaine depuis l’instauration du fichier électoral en 2006. « S’agissant du taux de participation, il faut signaler qu’il a progressivement diminué suite à l’accroissement inverse du nombre d’inscrits sur le fichier électoral. Ce fichier contient un stock mort important depuis l’instauration de la carte nationale d’identité numérisée ».
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique informe par ailleurs que cette question sera débattue lors de la prochaine rencontre des responsables de son département avec la classe politique. « Cette situation pourrait être examinée dès les prochaines consultations avec l’opposition dans le cadre de la revue du code électoral ». La panne de la machine de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) ayant occasionné la non fabrication de pas mal de cartes d’électeur en est aussi pour quelque chose.
Revenant sur les résultats du scrutin, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a tenu à informer que les résultats provisoires reçus dans les commissions départementales font état d’une victoire du Oui à hauteur de 62, 9%. A l’issue de la consultation référendaire, les partisans du Non ont obtenu 37, 11% des suffrages.
100 72 MILITAIRES, 4 030 GENDARMES, 4 224 POLICIERS DEPLOYES SUR LE TERRAIN
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a salué par ailleurs une élection sans problème majeur. Pour Abdoulaye Daouda Diallo, le scrutin s’est déroulé sans entraves de taille. Interpellé sur la qualité des enveloppes et des bulletins de vote, il a ainsi répondu : «C’est un détail. Ce qui s’est passé ne peut pas faucher une élection. Le travail a été particuliemrent bien fait par mes services. A ce niveau, je n’ai pas de commentaire à faire». Parlant de certains leaders du Front du Non qui avaient déploré la non mise à la disposition des listes électorales à ses mandataires, Abdoulaye Daouda Diallo a soutenu que l’accusation est infondée car celles-ci comme la carte électorale ont été remises aux responsables du Front du non. «Des étudiants n’ont pas aussi siégé dans les bureaux de vote», a par ailleurs rétorqué Abdoulaye Daouda Diallo aux responsables du camp du Non. «Tous ceux qui ont représenté l’autorité administrative dans les bureaux de vote sont des fonctionnaires de l’Etat», a-t-il dit. Avant de révéler que pour la bonne tenue de l’élection, l’armée a déployé 10072 éléments, la gendarmerie 4030 de ses membres, la police 4224 agents. 1240 éléments de l’Agence de la sécurité de proximité (Asp) ont aussi pris part à l’organisation du vote, selon le ministre.
Selon les chiffres livrés par le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, le référendum du 20 mars dernier a enregistré un taux de participation au niveau national de 40,42%, soit en valeur absolue de 2.221.647 votants, sur un total de 5.493.401 inscrits. De l’avis d’Ibrahima Bakhoum, journaliste et analyste politique, cette désaffection des urnes montre que le président de la République, tout comme les partis politiques et les organisations de la société civiles, sans oublier les médias, ont tous perdu. D’autant plus que, selon lui, malgré toute la propagande qui a été fait autour de ce référendum, les principaux acteurs n’ont pas pu mobiliser plus que ça. De son coté, Momar Seyni Ndiaye, journaliste analyste politique aussi trouve qu’il y a un paradoxe entre l’importance des réformes, la forte implication politique des acteurs et le taux de participation faible. Pour le formateur en journalisme, il y a une certaine désaffection du public pour la chose politique.
Je pense que le taux de 40,42% qui a été donné est faible. Parce que pour obtenir un véritable plébiscite, les organisateurs du référendum devraient au moins obtenir un taux de participation de l’ordre de 75%. Moins de 75% dans un référendum, on pourra effectivement considérer que c’est un revers pour les organisateurs du référendum qui cherchaient un plébiscite. Maintenant, il faut reconnaitre que dans les référendums en général les taux de participation ne sont pas élevés.
Les raisons sont qu’il y a une certaine désaffection du public pour la chose politique. On a vu 4 ans pendant lesquels le président Macky Sall a joué à cache-cache avec les citoyens sénégalais, en promettant de réduire son mandat, en changeant de ton, en faisant constamment des glissements sémantiques au point qu’on ne savait pas justement ce qu’on allait faire. Quand il a annoncé ses 15 mesures, après avoir renié sa promesse, les citoyens avaient du mal à accepter toute cette attente.
Il y a un paradoxe entre l’importance des points même qui sont soumis en référendum et le niveau de participation des populations. On n’a pas l’impression que le public a pris conscience de l’importance de ces mesures, malgré toute la publicité qui a été faite. Parce qu’immédiatement, ces mesures ne changent pas la réalité d’un peuple qui est fatigué. La deuxième raison est qu’il y a une disproportion entre les moyens énormes qui ont été mis en contribution par la majorité et le faible taux de participation.
Figurez-vous qu’au Sénégal, il y a officiellement 256 partis, plus de 40 organisations de la société civile qui sont impliquées dans les processus électoraux. Malgré tout, le taux de participation est faible. Le paradoxe, c’est que malgré le nombre impressionnant d’acteurs politiques qui ont cherché à mobiliser des foules, le taux de participation est faible. Ils n’ont pas réussi à le faire parce que le discours n’est pas ce qu’attend le public. On a aussi l’impression que le gouvernement a mis les enchères tellement hautes qu’à la fin, les gens sont restés chez eux.
IBRAHIMA BAKHOUM, JOURNALISTE ANALYSTE POLITIQUE : «Tout le monde est perdant»
Sur le plan national, on a constaté qu’il y a globalement une désaffection des urnes par le peuple sénégalais. Le constituant doit se poser des questions. Qu’est ce qui arrive pour que le président de la République s’implique à ce niveau, qu’il batte campagne, et qu’on mette énormément de moyens en termes de communication, de publicité, de propagande, de visite de proximité, de meeting ? Malgré tout, on en est là. Quatre personnes doivent se poser des questions. Une personne physique, qui est le président Macky Sall, et 3 personnes morales que sont les partis politiques, les organisations de la société civile, ainsi que les médias.
Moi je préfère avoir 20% de 10.000 F à 80% de 1000 F. Un pourcentage n’a d’importance que rapporté à la valeur absolue de l’objet étudié. Quand le taux de participation est aussi faible, malgré tout ce qu’on a mis comme moyens de communication, je dis que le président de la République doit se poser des questions par rapport à son image au Sénégal, les organisations de la société civile doivent également se questionner par rapport à leur capacité de mobilisation, tout comme les politiques. En plus, les Sénégalais viennent de montrer à tous ces médias qu’ils ne sont plus capables de les influencer. La presse a perdu une bonne partie de sa crédibilité. Le président perd, tout comme les partis politiques, la société civile, et les médias. Autrement dit, tout le monde est perdant.
MACTAR BA, MAIRE DE FATICK APRES LA VICTOIRE DU OUI : «Ça ne sert à rien de continuer à jubiler»
Certes, le Oui l’a remporté haut la main dans la région de Fatick, surtout dans la commune, montrant que Fatick «est la chasse gardée du président Macky Sall», mais il convient de revenir sur terre et de faire sauter les poches de résistance ». C’est du moins la conviction du maire de ladite commune, Mactar Ba, qui estime en outre que la victoire a été le résultat d’un travail collégial, mais non d’une seule personne. En conférence de presse hier, mardi 22 mars, le ministre des Sports a par ailleurs estimé que les leaders de l’opposition ont eu comme arme «l’irresponsabilité», pour avoir fait usage de la «désinformation», lors du référendum dernier.
La région de Fatick fait partie des localités qui ont enregistré un taux acceptable de participation au référendum du 20 mars dernier, à savoir 42%, avec une victoire du Oui qui a totalisé 87.119 voix contre 22.035 Non. Un score éclatant du Oui au projet de révision constitutionnelle qui fait dire au maire de la commune que «nous avons montré aux populations et aux Sénégalais que Fatick région, surtout Fatick commune, reste une base fidèle au président Macky Sall». En effet, face à la presse hier, mardi 22 mars, Mactar Ba reste convaincu que Fatick «est une chasse gardée du président Macky Sall». Pour autant, le ministre des Sports est d’avis qu’il faut «faire une lecture extrêmement lucide de ce qui s’est passé», surtout que les élections législatives et présidentielles se profilent à l’horizon. Pour lui, «ça ne sert à rien de continuer à jubiler». Pour ce faire, il invite tous au «travail continu» pour faire sauter «les poches de résistance».
Dans la même dynamique, et répondant surtout au Dg du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté qui se serait «approprié» la victoire du Oui à Fatick, Mactar Ba pense tout d’abord qu’il y a lieu de féliciter tous les responsables politiques de la région, ainsi que toute la coalition. Selon lui «chacun était conscient des enjeux de ce référendum». Précisant à l’avance qu’il ne minimise aucun travail abattu par quiconque pour la victoire de Macky Sall, le ministre a tout de même fait comprendre qu’il est «le maire de Fatick» et plénipotentiaire de la coalition Benno Bokk Yakaar dans la commune. Donc, tout naturellement, pense-t-il, «je suis le premier responsable». Mieux, il trouve d’ailleurs que «c’est une aberration de vouloir penser qu’une seule personne peut travailler à faire gagner une région ou une commune».
Par ailleurs, s’attaquant au camp du Non, le maire de Fatick a déploré la «désinformation», «la malhonnêteté» et «la tromperie» dont aurait fait recours l’opposition. Pour lui, l’opposition a eu comme «arme l’irresponsabilité». A son avis «dans une consultation citoyenne, tous les leaders qui aspirent à devenir président de la République devraient se garder d’avoir comme arme la désinformation». Se réjouissant ainsi de la victoire du Oui, malgré toute la «dénaturalisation du référendum», il dit avoir tiré une leçon de ce référendum, à savoir que les vertus peuvent triompher au Sénégal, tandis que «ceux qui pensent que c’est la désinformation, ils peuvent ranger leurs armes».
Répondant en outre à ceux qui s’attaquent au taux de participation faible au référendum du 20 mars, allusion faite aux autres consultations citoyennes, M. Ba reste persuader «qu’on fait une mauvaise lecture». Pour cause, explique-t-il, «les armes utilisées n’étaient pas les mêmes, tout comme les contextes ne sont pas les mêmes». De surcroit, justifie-t-il, «le contenu de ce référendum a été dénaturalisé».
FAIBLE TAUX DE PARTICIPATION AU RÉFÉRENDUM DU 20 MARS : les raisons d’une abstention
Selon les chiffres livrés par le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, le référendum du 20 mars dernier a enregistré un taux de participation au niveau national de 40,42%, soit en valeur absolue de 2.221.647 votants, sur un total de 5.493.401 inscrits. De l’avis d’Ibrahima Bakhoum, journaliste et analyste politique, cette désaffection des urnes montre que le président de la République, tout comme les partis politiques et les organisations de la société civiles, sans oublier les médias, ont tous perdu. D’autant plus que, selon lui, malgré toute la propagande qui a été fait autour de ce référendum, les principaux acteurs n’ont pas pu mobiliser plus que ça. De son coté, Momar Seyni Ndiaye, journaliste analyste politique aussi trouve qu’il y a un paradoxe entre l’importance des réformes, la forte implication politique des acteurs
et le taux de participation faible. Pour le formateur en journalisme, il y a une certaine désaffection du public pour la chose politique
RESULTATS DU REFERENDUM DU 20 MARS : Abdoulaye Daouda Diallo double la Cena
Ils sont 2 221 647 Sénégalais à s’être rendus aux urnes dimanche 20 mars, soit un taux de participation estimé à 40, 42%. L’annonce est du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a tenu par ailleurs à faire remarquer que le Oui l’a emporté à hauteur de 62, 9%, au regard des résultats provisoires reçus dans les commissions départementales de recensement des votes. Il a rencontré la presse hier, mardi 22 mars, pour faire une évaluation de la consultation référendaire
BALDE DIAO KEITA AFFICHE SON AMBITION : «Ramener le Sénégal au plus haut possible»
Le tout nouveau joueur de l’équipe nationale était l’attraction des journalistes et les supporters qui ont fait le déplacement hier, lors de l’entrainement de l’équipe nationale au Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Né en Espagne, Baldé Diao Keita n’a montré aucun signe de dépaysement. Son intégration dans le système de jeu des «Lions» a impressionné tous le monde. D’emblée, il a mis en avant sa polyvalence.
Me Wade défie Macky et annonce son retour
L’ancien président de la République, Abdoulaye Wade s’est prononcé sur les résultats du référendum. L’ancien président de la République, actuellement en France, s’est interrogé sur la véracité des résultats issus du référendum. Profitant de l’occasion, le prédécesseur de Macky Sall a apporté des éclairages sur les accusations selon lesquelles il aurait la nationalité française
IDRISSA SECK SUR LE REFERENDUM DU 20 MARS : «C’est l'échec le plus retentissant de toute l'histoire référendaire du Sénégal»
Le président de Rewmi, considéré que le référendum du 20 mars dernier est le «plus impopulaire» de l’histoire du Sénégal. Mieux, Idrissa Seck a indiqué lors d’une conférence de presse tenue dans son fief à Thiès, qu’il consacre une baisse de l’électorat de Macky Sall, élu le 25 mars 2012 avec plus de 65 %.
. Le ministre de l'Intérieur…
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, est revenu hier sur l'affaire, Walfadjri. Pour rappel, dimanche 20 mars 2016, jour du référendum, le Dg de l'Artp a débarqué sur place avec un car technique et une escouade de police, Sidy Lamine Niasse l'accusant de vouloir couper le signal de ses télé et radio, Abdou Karim Sall révélant qu'il était venu juste le mettre en garde. Pour le premier flic du pays, "il s’était agi tout simplement d’une sommation à apporter à l’autorité de cette télévision. Ce qu’il faut savoir c’est que nous ne pouvons pas permettre à un groupe de presse ou à une personne quelconque, de continuer la propagande en dehors des délais légaux fixés".
…Confirme le Dg de l'Artp
Il explique que "la campagne électorale a pris fin le 18 mars à minuit et il n’était plus possible qu’un Sénégalais de quelque bord qu’il soit, puisse continuer de faire la propagande après cette heure". M. Diallo de poursuivre : "Ce qui a été constaté ce jour-là, c’est que la propagande a continué sur Walf. Mais la décision est revenue à l’autorité habilitée qui est allée faire la sommation. Et comme cette autorité l’a bien dit, il n’était pas question de couper le signal". En attendant, le ministre de l'Intérieur prévient sur un ton menaçant : "Quoi qu’il en soit nous prendrons les dispositions appropriées pour qu’à l’avenir de tels manquements ne puissent être constatés".
Le meurtrier convoque…
Né en 1955, le sexagénaire René Mbaye Tine, marié depuis 23 ans et père de cinq enfants, avait été mortellement poignardé par un vigile reconverti en agresseur. C'était le jeudi 16 mars dernier, vers 13 h à hauteur de la rue qui mène vers les cimetières de Yoff. Une agression qui a viré au drame. Informés par téléphone, les éléments du poste de police des Parcelles assainies qui se sont déplacés sur les lieux ont découvert le corps sans vie d’une personne qui a été identifiée comme René Mbaye Tine né en 1955 à Mbaraglou. Et après les constats d’usage, les limiers ont conclu que ce crime commis par Abdoulaye Ba n’a d’autre mobile qu’une tentative de vol avec violence. Finalement interpellé sur place, le meurtrier Abdoulaye Ba, né en 1977 en Guinée et qui se dit vigile de profession, a reconnu, sans ambages les faits, lors de l’enquête préliminaire.
…Des forces surnaturelles
Mais ce qui est nouveau, c'est que le meurtrier qui risque les assises après avoir été déféré le 18 mars dit avoir agi sous la dictée d’une force surnaturelle qui l’a poussé à commettre ce crime. Selon lui, dans un premier temps, lorsqu’il a abordé le vieux, il a tenté de lui remettre la somme de 40 000 francs. Ce que ce dernier aurait refusé de prendre, selon ses propos. Une version tirée par les cheveux, selon les limiers qui rappellent que le mis en cause a assené trois coups de couteau à René Mbaye Tine au cœur, au poumon et à la nuque. Plus tard, le mis en cause est revenu sur ses déclarations, en indiquant que c’est une agression à l’issue de laquelle, il aurait soutiré la somme de 30 000 francs à sa victime avant de la poignarder. Il a également avoué que la victime ne lui a rien fait et qu’il ne l’avait jamais croisé auparavant.
Réplique
Après la sortie musclée du président de la Convergence pour une alternative citoyenne invitant le chef de l’Etat, SMS, à renouveler la classe politique à Mbacké, le Directeur général de la Société des pôles urbains de Diamniadio, par ailleurs président du Comité électoral de «Benno Bokk Yakaar» s’est senti visé. Pour les partisans de Gallo Ba qui tenaient une conférence de presse à la permanence du parti, hier, à Mbacké, la déroute de Bby est due à un vote-sanction contre certains responsables qui souhaitent que le Dg soit demis de ses fonctions, alors qu’il est l’homme de la situation dans la commune de Mbacké. Cette défaite, selon eux, est une cabale orchestrée au sein de l’Apr par des responsables alimentaires qui ont cherché à soutirer de l’argent au président Gallo Ba qui a opposé une fin de non recevoir. Le camp de M. Ba demande d’ailleurs l’organisation de primaires pour servir de baromètre permettant de designer le patron des «apéristes» de Mbacké. Très en colère, ils estiment que leur mentor n’a rien à se reprocher et compte poursuivre son travail de massification du parti, quel que soit l’obstacle qui se dressera devant lui.
Caravane
Une grande caravane de plus d'une cinquantaine de véhicules a sillonné toutes les artères de la commune de Kaffrine, avant hier soir, pour fêter la victoire du "Oui". Avec tous les responsables locaux de l'Apr que sont Abdoul Aziz Ndiaye, la députée Yaye Ndao Diop, l'ancienne député Adja Leyti Ndiaye, Mme Gnilane Ndiaye, Momar Talla Mergane, à l’initiative d’Abdoulaye Sow. Cette caravane s'est terminée en mini meeting de remerciements aux électeurs et marque une volonté nouvelle d'aller ensemble. Tous ces responsables ont félicité Abdoulaye Sow pour toutes les initiatives prises pour rassembler tous les responsables du parti et son apport décisif dans la victoire éclatante du Bby à Kaffrine
Echec de…
Que retenir du référendum ? Selon Amacodou Diouf, président du Conseil d’administration de l'Ong Ahdis, "le fait saillant du référendum est la faible mobilisation de nos concitoyens (…) conséquence de la non-appropriation des mesures soumises à l’appréciation du peuple". Selon lui, "cette faible mobilisation est une invite à davantage faire partager avec les citoyens des mesures qui les concernent, leur donner régulièrement l’opportunité de s’assurer d’une participation effective à la définition des politiques publiques". Rappelant que dans sa déclaration du 26 février 2016, il avait dit qu'il fallait donner aux Sunugaaliens un temps de réflexion, pour voter et pour dire "oui" ou "non", Amacodou Diouf réitère son appel à SMS. Visez la suite…
…L’appropriation…
C'est pour "une forte implication des acteurs intéressés dans l’élaboration des lois organiques ou tout autre texte législatif et/ou réglementaire pour l’applicationdes principes constitutionnels soumis au référendum. Un partage approfondi et inclusif de ces textes est utile et facilitera les contributions des acteurs aux réformes envisagées". Il souhaite aussi que le chef de l'Etat promeuve "une concertation plurielle avec tous les acteurs (acteurs de développement, partis politiques, pouvoirs religieux, partenaires techniques et financiers, etc.) pour un sursaut économique national" car estimant que "le pays doit aller au travail à la suite du Référendum". C'est pourquoi d'ailleurs Ahdis propose que soient approfondis, dans le futur proche, trois aspects. D'abord, "la définition du type d’Etat et la fonction du gouvernement dans un système (à renouveler) de régulation du jeu économique et social".
…Des réformes
Le "'trop d’Etat' monopoliste par essence, même dans le secteur du développement communautaire, est en déphasage avec l’édification d’un socle pour 'l’émergence' économique", dit-il. Ensuite, "relativement au financement de la société civile (Ong, syndicats et autres organisations corporatistes), l’Etat gagnerait à initier une réflexion stratégique à travers des 'Assises de la société civile' ou toute autre forme de concertations de la manière la plus inclusive possible avec une approche participative garantie par tous les acteurs". Enfin, "par rapport à la coopération économique et financière internationale que le gouvernement de notre pays mène, il importe de statuer sur l’efficacité de l’aide et d’exiger des partenaires de la coopération bi et multi latérale le respect des principes de la Déclaration de Paris. L’aide octroyée au Sénégalais doit rester au profit des (Sunugaaliens)".
Diène Farba
Selon nos capteurs, le ministre du Renouveau urbain a joué un rôle majeur dans la victoire du «Oui» dans la région de Kaolack. A en croire nos machins, Diène Farba Sarr alias Ppp a organisé 9 meetings et mis la main à la poche pour une victoire nette et sans bavure du «Oui» dans le Saloum. Il a appuyé les «apéristes» de la commune avec une enveloppe de 2 millions de F Cfa et du carburant. Il a remis 250 000 F Cfa à chaque commune et du carburant. Ppp s’est aussi singularisé en éteignant les foyers de tension.
Rapatriement
Les dépouilles de nos compatriotes Massar Bâ, tué en Argentine et Modou Diagne, chauffeur de taxi à Michigan (Etats-Unis), tué par balle, dans son taxi, le samedi 19 mars 2016 seront rapatriées à la charge du ministère des Affaires étrangères et des Sunugaaliens de l'extérieur, ont renseigné les services de Mankeur Ndiaye. Ce dernier a d'ailleurs, dès qu’il a été informé du meurtre du taximan sunugaalien aux Etats-Unis, instruit le Consul général du Sunugaal à New York de saisir les autorités policières et judiciaires pour que les auteurs de cet acte ignoble soient arrêtés et punis conformément aux lois en vigueur aux Etats-Unis.
10,3% en Côte d'Ivoire
L'Eléphant ivoirien se porte super bien et vogue tranquillement vers son émergence. En fait, notre rival au sein de l'Uemoa a commencé à flirter avec les taux de croissance à deux chiffres. Selon le site financialafrik.com, le président ADO a annoncé un taux de croissance de 10,3% en 2015, des chiffres sensiblement supérieurs à ceux du Fonds monétaire international (Fmi) d’après lequel le taux de croissance ivoirien a été de 8,6%. "J’ai reçu la mission du Fmi la semaine dernière. J’ai dit (aux délégués) que cela faisait quatre ans que nous avions des chiffres différents et que chaque fois, ils revenaient en disant que c’était la Côte d’Ivoire qui était dans le vrai", a dit le chef de l’Etat à l’ouverture de l’Africa CEO forum à Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire. Pour la Côte d’ivoire, renseigne financialafrik, la confirmation d’une croissance à deux chiffres, à "10,3%", serait une belle cerise sur le gâteau pour son économie en pleine effervescence avec, selon les données officielles, "une croissance moyenne de 9%" depuis 2012. Un important pas supplémentaire qui rapprocherait un peu plus le pays vers son objectif d’émergence d’ici 2020.
Pelouse du…
"Quand nous aurons terminé nos travaux, ils (les Lions) verront l'une des meilleures pelouses d’Afrique". Voilà ce qu’avait dit l'entrepreneur Mbaye Faye le 8 août 2014 au moment de réceptionner la pelouse du stade Léo-poète que son entreprise avec réfectionnée pour la bagatelle somme de plus d’un milliard de nos pauvres francs dévalués. Voilà 7 mois après, l'inquiétude gagne les utilisateurs du stade quant à la qualité de la pelouse. En effet, des trous ornent le milieu du terrain et le sélectionneur national s'était plaint de l’état de dégradation avancée de ce gazon sur lequel on ne joue pourtant que très peu depuis sa pose. Et aujourd’hui, plus personne, même pas ceux qui ont réalisé cette pelouse et ceux-là même qui en ont la charge, ne doutent de la mauvaise qualité de ce gazon de Lss. Pour vous dire, même Cécile Faye, la directrice du stade, semble perdue face à cette pelouse défectueuse que ses techniciens ont du mal à entretenir.
…Stade Senghor
Mme Faye avoue ainsi que les "Lions" qui sont en regroupement, depuis lundi, en vue de leur match contre le Niger de samedi prochain, auront du pain sur la planche parce que la pelouse est "fragile". Raison pour laquelle, l’équipe d’Aliou Cissé est privée du terrain central et doit se rabattre sur le terrain annexe du stade qui, apparemment, a une bien meilleure pelouse. "On ne peut s'entraîner toute la semaine sur la pelouse. Parce que c'est un gazon naturel et les gazons naturels sont très fragiles. Mais la pelouse est prête, nous avons fait l'entretien nécessaire pour qu'on puisse jouer le match sur la pelouse", a tenté de justifier Cécile Faye sans convaincre. Car, a-t-elle fait comme précision de taille : "On fera ce qu’on pourra". Comprenez qu’on va colmater pour atténuer du mieux possible le problème, en étant sûr que les "Lions" vont jouer chez eux sur un terrain qui ne le sera que de nom.