La proposition d'une candidature unique de l’opposition à la Présidentielle de 2017 faite par Modou Diagne Fada, lors de son passage devant le «Grand jury» de la Rfm, dimanche dernier, a suscité la réaction de certains opposants.
Des réactions ont été enregistrées, suite à la proposition de Modou Diagne Fada, de voir l’opposition présenter une candidature unique à la prochaine élection présidentielle.
Du côté de «Bokk gis-gis», le porte-parole, Moussa Diakhaté, précise, d'emblée, qu'ils auront un candidat à l’élection présidentielle, et que ce dernier s’appelle Pape Diop.
«Si on a créé notre parti, c’est pour aller à la conquête du pouvoir», souligne M. Diakhaté.
Selon lui, «le problème ne se pose pas en termes de candidat, mais en termes de programme, de vision». «Si les gens tombent d’accord sur la vision, certainement, on pourrait arriver à trouver le meilleur profil. Et à mon humble avis, présentement, celui qui est le meilleur profil dans l’opposition reste le président Pape Diop», indique-t-il.
Le porte-parole de «Bokk gis-gis» d'ajouter : «J’invite l’opposition à se ranger derrière Pape Diop, parce que c’est le candidat idéal, parce qu’on a besoin d’un homme de consensus. Le problème, ce n’est pas d’avoir un Président, mais d’avoir une équipe, quelqu’un qui est capable de rassembler tout le monde, d’impulser une dynamique unitaire, pour qu’ensemble, on puisse gouverner le Sénégal. Et nous pensons que Pape Diop répond aux principes et aux qualités de cet homme qui manque aux Sénégalais pour booster l’énergie citoyenne afin que le Sénégal puisse sortir de cette situation».
Chez les partisans du député-maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, on estime qu’une candidature unique serait une bonne chose pour l’opposition.
«Vous savez, la candidature unique pourrait donner beaucoup de chances de libérer les Sénégalais de ce régime qui n’a pas de nom. L’opposition gagnerait à travailler dans une plateforme unitaire pour mieux défendre les acquis démocratiques que nous sommes en train de perdre de plus en plus avec le pouvoir actuel», déclare la députée Khady Diédhiou.
La responsable centriste estime que l’opposition gagnerait à travailler autour de cette plateforme «pour dégager un programme réellement réalisable pour les Sénégalais».
Mais, elle prévient que «la candidature unique ne se décrète pas». «Une candidature unique ne peut se décréter. Le Sénégal compte, aujourd’hui, beaucoup de formations politiques. Nous savons que certaines de ces formations politiques ne vont pas aller aux élections. Y en a qui en veulent, qui veulent se peser, qui veulent connaître leur valeur, comme l’Union centriste du Sénégal (Ucs) qui veut fédérer les autres formations politiques autour de la candidature de son leader, Abdoulaye Baldé», indique Khady Diédhiou.
En ce qui concerne le «Rewmi» d’Idrissa Seck, le chargé de la communication se veut prudent. «Les leaders de l’opposition se parlent. Je préfère attendre que ces derniers finissent leur réflexion pour me prononcer sur la question», lâche le député Thierno Bocoum qui se trouve actuellement à Ziguinchor, dans le cadre de la deuxième phase de la tournée de proximité initiée par son mentor.
«LE SIGNAL ANALOGIQUE RESTE JUSQU’A LA MAITRISE TOTALE DU NUMERIQUE»
OUSSEYNOU DIENG, MEMBRE DU CONTAN, SUR LA TRANSITION NUMERIQUE
Expert audiovisuel au Contan, Ousseynou Dieng a tenu à lever les inquiétudes, hier, à propos du passager au numérique, le 17 juin prochain. D’après lui, «le signal analogique reste jusqu’à la maîtrise totale du numérique».
La transition numérique est toujours un fardeau pour les acteurs de l’audiovisuel, de la cinématographique, mais surtout pour le citoyen lambda. Mais Ouseynou Dieng, membre du Comité national de pilotage de la transition de l’analogie vers le numérique (Contan) rassure sur le sujet. Il s’est prononcé, hier, à l’occasion de la rencontre des acteurs de l’audiovisuel, organisé par l’Ompi, (l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), en collaboration avec le Contan.
En effet, en vue de créer un cadre d’échanges et de partages des différents acteurs évoluant dans ce secteur, mais également de leur permettre de trouver les voies, les moyens et un meilleur cadre juridique afin de réussir la transition numérique au Sénégal, que cette rencontre a été initié. Et selon M. Dieng, «la Télévision numérique terrestre (Tnt) constitue un avantage dans l’industrie audiovisuelle. Car avec l’arrivée des décodeurs numériques, on aura la possibilité d’avoir plusieurs canaux en même temps. Ce qui n’est pas le cas avec l’analogie. Parce qu’au-delà de la nette amélioration de la qualité, du son et de l’image, il est possible d’associer à ces contenus des données complémentaires qui permettent de se renseigner davantage sur le contenu des autres programmes. Cela, grâce à l’arrivée des décodeurs numériques, subventionnés par l’Etat».
«Donc, d’après lui, le citoyen lambda n’a pas à s’inquiéter, car même si le basculement du numérique s’effectue, le signal analogique ne sera pas coupé subitement. L’analogie et le numérique vont cohabiter sur une diffusion simultanée jusqu'à la maîtrise totale du numérique. Et avec une somme de 10 000 francs Cfa, le citoyen a à sa disposition 20 chaînes de télévision. Et c’est encore plus avantageux quand on a accès à l’internet. Car la Tnt nous ouvre les portes du monde entier, dans un nouveau écosystème numérique».
Selon l’expert en audiovisuel, «au lieu d’étaler leurs soucis face à la transition numérique, les acteurs de l’audiovisuel et de la cinématographie devaient se réjouir de cette transition. Car, la Tnt ouvre énormément de perspectives, il suffit juste d’analyser les chaînes de valeur et de voir comment tirer le maximum de profit. Le reste, c’est une question de réglementation. Très souvent, cette règlementation en elle-même ne fait pas défaut. Mais c’est leur application qui pose problème. Quel que soit alpha, les citoyens ne doivent pas attendre qu’une chaîne leur propose un programme, cet ère est dépassé. Quand le monde bouge, on doit bouger avec».
Carola Crolla, conseillère principale de l’Organisation de la propriété intellectuelle, indexe la piraterie. «Le phénomène de la pitrerie est un problème qui se pose dans tout environnement numérique. Parce qu’elle facilite la reproduction des œuvres d’autrui, ce qui gangrène la bonne marche de ce secteur. Heureusement que le Sénégal dispose d’une loi qui permet de contrôler de manière plus efficace l’utilisation frauduleuse des données personnelles», souligne-elle.
Pour Mme Crolla, «le cadre juridique est important et une bonne législation est nécessaire pour régulariser l’environnement numérique et faciliter la gestion du droit dans le numérique. Par exemple la législation sur le droit d’auteurs et les droits de voisins. Car, la Tnt est une opportunité formidable qui offre une diffusion plus efficace de l’audiovisuel», renseigne-t-elle.
Hier, mardi 9 juin, c’est dans un contexte assez particulier que l’on a célébré la Journée internationale des archives, quand on sait que cela fait 8 mois que les Archives nationales sont restées fermées au public. Installées depuis 1954 au Building administratif qui est en train d’être réhabilité, les Archives nationales se préparent à rejoindre leurs nouveaux locaux du Central Park (ex-Centre commercial des «4C»). Mais pour la directrice des Archives Fatoumata Cissé Mara, il faut une maison des Archives, comme il faut des ressources humaines et une politique sectorielle digne de ce nom.
Ce n’était pas très simple à résoudre, dit la directrice des Archives nationales, c’était entre le casse-tête et l’équation, et Fatoumata Cissé Mara parle d’ailleurs d’un véritable dilemme. Car comment comprendre que dans de telles conditions, on s’accroche encore à vouloir célébrer la Journée internationale des archives, contre vents et marées, et comme tous les ans. A la Chambre de Commerce de Dakar où se tenait hier mardi 9 juin la cérémonie officielle, la directrice des Archives nationales a surtout expliqué qu’au-delà de l’aspect festif, cette journée devait surtout servir de prétexte et de «plaidoyer» : à l’endroit de la communauté comme à l’endroit des autorités.
Dans cette histoire, il y a évidemment la fameuse question des locaux ; plus qu’une question, c’est un « problème ». Car voilà que le Building administratif est en train d’être réhabilité, et c’est ce même bâtiment qui avait jusque-là le privilège d’héberger les Archives nationales, une vieille histoire qui remonte à 1954. Or il se trouve que « toutes les administrations qui y étaient logées ont déménagé ». Toutes, sauf la direction des Archives qui se prépare tout de même à plier bagage pour rejoindre ses nouveaux locaux du Central Park, l’ancien centre commercial des « 4C ». A l’origine de ce retard, explique Fatoumata Cissé Mara, il y a toutes les « procédures administratives relatives au Code des marchés publics », quand on sait que cela fait tout de même 8 mois que les Archives nationales sont restées fermées au public. Mais «déplacer une mémoire centenaire, cela prend (aussi) du temps».
La directrice des Archives refuse pourtant de jouer les pessimistes : « Nous avons bon espoir, dit-elle, ce ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir ». En attendant, Fatoumata Cissé Mara interpelle les autorités : sa principale préoccupation, c’est cette maison des Archives qu’il faut absolument construire. Pour le secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, présent à cette cérémonie, c’est même tout à fait faisable, toutes les conditions sont réunies pour cela.
Mais au-delà des murs dit la directrice des Archives, il faut une « véritable politique d’archive » : autrement dit, il faut des services d’archives dans chacune des 14 régions administratives du pays.
L’autre problème, c’est que les Archives manquent cruellement de bras, alors qu’il faut tout un personnel pour «le traitement des fonds d’archives en souffrance », comme il faut «des techniciens pour aider les ateliers de restauration et celui de l’audiovisuel à fonctionner ». Le hic, c’est que «les spécialistes sont tous partis à la retraite », et il va pourtant bien falloir les remplacer.
En ce qui concerne la numérisation des archives, Fatoumata Cissé Mara explique qu’il y a bien quelque chose de prévu, avec notamment le « projet dit de mémoire partagée initié par la France », et qui prend en charge le fonds documentaire de l’ancienne Afrique occidentale française (AOF) ; autrement dit et la France, et ses anciennes colonies de l’Aof qui «sont au nombre de 8». En 2014, toujours selon Fatoumata Cissé Mara, le Sénégal recevait la visite d’ «experts français» venus «évaluer la faisabilité de ce projet». Ce qui devrait pouvoir éviter aux « chercheurs de par le monde d’effectuer le déplacement jusqu’à Dakar pour venir consulter ce fonds. »
La directrice des Archives, qui ne cache même pas combien elle a hâte de rejoindre «ses» nouveaux locaux, dit qu’elle sera forcément soulagée, surtout que la maison pourra encore se montrer disponible pour nos chercheurs. En attendant ce qui sonne comme une ère nouvelle, et en attendant de pouvoir déménager, Fatoumata Cissé Mara tient à préciser qu’en ce moment elle et ses collègues travaillent dans des conditions plutôt précaires, puisque comme elle dit aucun d’entre eux n’a voulu prendre de «congés, depuis le démarrage des travaux», ne serait-ce que pour ne pas laisser tout ce patrimoine à la «merci du chantier (…), des ouvriers» ou des infiltrations d’eau. C’est fragile ces choses-là !
L’Afrique reste le continent le plus touché en matière de mariage des enfants. Au Sénégal entre 2000 et 2011, 31 à 35% de femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l'âge de 18 ans avec une forte dominance en milieu rural (49.3% contre 16.9% en milieu urbain) et dans les ménages pauvres. Ces informations sont du représentant de l’Unicef, Ives Kassoka qui prenait part à l’atelier de sensibilisation des journalistes en prélude de la Journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin sous le thème: «25 ans après l’adoption de la charte de l’enfant africain : accélérer nos efforts pour l’éradication du mariage des enfants en Afrique.»
L’édition 2015 de la Journée de l’enfant africain (Jae) sera célébrée sous le signe du mariage des mineures en Afrique. Selon le représentant de l’Unicef, Ives Kassoka, l’Afrique enregistre le 2ème taux le plus élevé au monde, après l’Asie, en ce qui concerne le mariage des enfants. L’Afrique de l’Ouest et du Centre, en particulier, suit de près l’Asie du Sud avec deux sur cinq (2/5) soit (41%) des filles qui se marient avant l’âge de 18 ans. Dans sa communication, M. Kassoka a avancé qu’au Sénégal entre 2000 et 2011, ce sont 31 à 35% de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont été mariées avant l'âge de 18 ans avec une forte dominance en milieu rural (49,3% contre 16,9% en milieu urbain) et dans les ménages pauvres. Sur la période 2005-2013, il ya 12% des enfants qui ont été mariés à 15 ans et 33% à 18 ans. Au même moment, la proportion d’adolescents mariés ou en union était de 24% chez les filles et 1% chez les garçons.
Il renseigne que le phénomène est très répandu au Sénégal avec une prévalence élevée dans les régions de Kolda (68%), Tambacounda (57%), Matam (56%) et Louga (47%). «16% des femmes âgées de 25-49 ans au moment de l’enquête étaient déjà en union avant d’atteindre l’âge de 15 ans.
Toutefois, la proportion des femmes qui entre en union avant l’âge de 18 ans diminue au fil des générations: elle est de 48% pour les femmes actuellement âgées de 45-49 ans et de 33% pour celles de 20-24 ans», souligne t-il. Pour Ives Kassoka de l’Unicef, les femmes du milieu urbain se marient plus tard que celles du milieu rural (21,5 ans contre 17,7 ans parmi les femmes de 25-49 ans). «Entre 2005 et 2011, l’âge à la première union a augmenté, passant de 18,5 ans à 19,6 ans chez les femmes de 20-49 ans. En outre, l’âge médian à la première union passe de 17,9 ans chez les femmes sans instruction à 21,5 ans chez celles du niveau primaire. Cet âge est plus élevé chez les femmes appartenant aux ménages les plus riches (23,2 ans) que chez celles des ménages les plus pauvres (16,5 ans)», note t-il. Les différences interrégionales de l’âge médian à la première union sont également importantes: Dakar (22,4 ans), Ziguinchor (22 ans), Matam (16,7 ans), Kolda (16,5 ans) et Kédougou (16,4 ans).
Les conséquences du mariage des enfants
Pour Ives Kassoka, les mariages des enfants entrainent des conséquences négatives pour ces derniers, surtout chez les filles. A son avis, les épouses-enfants sont exposées aux violences, aux mauvais traitements et à l’exploitation. Elles sont également plus vulnérables aux Infections sexuellement transmissibles (Ist), y compris le Vih, et leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive est relativement faible. «Les filles qui tombent enceintes ont des risques accrus de mortalité/morbidité maternelle, accouchements difficiles, fausses couches, dystocies et autres pathologies chroniques (comme la fistule obstétricale)», révèle-t-il.
Les limites de la prise en charge du mariage des enfants
«Certaines dispositions juridiques sont discriminatoires à l’encontre de la fille, notamment l’âge minimum du mariage qui est fixé à 16 ans pour la fille et à 18 ans pour le garçon (article 111 du Code de la Famille)», avance le représentant de l’Unicef. En outre, il déclare que le mariage d’enfants n’est sanctionné qu’au plan civil par l’annulation du mariage. Mais au plan pénal, aucune sanction n’est prévue, sauf au cas où le mari consomme le mariage sur une mineure de moins de 13 ans (article 300 du Code pénal).
S’inscrire désormais dans la logique d’une économie verte en assurant la «compatibilité entre durabilités économiques et environnementale». C’est le pari osé de l’Etat du Sénégal, qui veut se tourner résolument vers une croissance verte. Il s’agit de transformer les moteurs de la croissance économique et de prôner des réorientations, des investissements vers les secteurs dits «verts».
La transition vers une économie verte requiert des mutations axées autour des processus politiques, de la formation et la recherche, du financement innovant, les mécanismes de suivi et de pérennisation. Conscient de ce préalable, le ministère de l’Environnement et du Développement, à travers la Direction des financements verts, a organisé hier mardi 09 juin à Dakar, un atelier de partage et de concertation sur les «Enjeux et priorités pour une croissance verte au Sénégal».
C’est en partenariat avec Enda-Energie et l’Institut mondial pour la croissance verte (Imcv – Gobal green growth institute – 3Gi en anglais). Selon Amadou Lamine Diagne, directeur des financements verts, qui a lu le discours du ministre empêché, tout l’enjeu de l’économie verte consisterait donc à «assurer la compatibilité entre durabilités économique et environnementale».
Pour cela, il faut transformer les moteurs de la croissance économique et prôner des réorientations, des investissements publics et privés, nationaux et internationaux, vers les secteurs dits «verts». Il s’y ajoute l’impératif d’appliquer des principes écologiques aux secteurs existants mais aussi de modifier des modes de consommation non durables. Selon lui, «la durabilité économique et sociale d’une part, et durabilité environnementale, d’autre part, sont non seulement compatibles, mais très complémentaires. Malheureusement, il n’en est pas vraiment de même pour la durabilité économique et environnementale, car la croissance nuit souvent à l’environnement».
Dès lors, a-t-il souligné, s’engager dans une économie verte et inclusive relève d’une question de survie pour la majorité de nos populations, qui dépendent étroitement de l’existence, en qualité et en quantité, des ressources naturelles. Rapportant cet objectif de développement au Plan Sénégal émergent (Pse) qui a pour ambition d’imprimer une nouvelle trajectoire de développement durable à notre pays, Amadou Lamine Diagne a invité à «engager une réflexion nationale sur les opportunités qu’offre l’économie verte en tant que nouveaux paradigme au service exclusif du développement durable». Il s’agit «d’inscrire notre trajectoire de développement dans une direction compatible avec les principes de l’économie verte, à savoir l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et la limitation des déchets, en fonction des capacités d’absorption des écosystèmes».
Intégration de la croissance verte de manière transversale dans tous les ministères
Mais en attendant, relève-t-il, la contribution de tous les secteurs d’activités qui exercent une influence déterminante sur les résultats économiques du Sénégal et sur les ressources naturelles doit intégrer deux concepts dans le cadre de la mise en œuvre du Pse: l’économie verte dans le contexte de l’éradication de la pauvreté et du développement durable, et le cadre institutionnel du développement durable. Cette transition vers une économie verte requiert des mutations axées autour des processus politiques, de la formation et la recherche, du financement innovant, les mécanismes de suivi et de pérennisation.
Pour Sékou Sané, le coordonnateur d’Enda-Energie, les enjeux c’est l’intégration de la croissance verte dans le processus de planification du développement durable. A l’en croire, il faut arriver à adopter une stratégie de développement sobre en carbone. Quant à René Karottki, le conseiller principal du directeur général de l’Imcv, il a recommandé l’intégration de la croissance verte de manière transversale dans tous les ministères pour réussir un développement durable. C’est «la mise en œuvre de cette politique sur la croissance verte qui contribuera au développement», a-t-il dit tout en révélant que le Sénégal est le 24ème pays membre de l’Institut mondial pour la croissance verte.
«CROISSANCE VERTE» C’EST QUOI ?
Un rapport de l’OCDE intitulé «Vers une croissance verte: suivre les progrès» propose cette définition intéressante et compacte de ce concept d’économie verte: «La croissance verte consiste à favoriser la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être. Pour ce faire, elle doit catalyser l’investissement et l’innovation qui étaieront une croissance durable et créeront de nouvelles opportunités économiques.» En somme, la croissance verte est l'art de continuer le développement économique tout en préservant nos ressources naturelles indispensables à ce propre développement. Il s’agit de trouver un compromis entre le développement durable et une progression économique constante.
Ce concept d’économie verte se décline selon une double dimension. La première, réglementaire, est plutôt négative car elle met en exergue la contrainte environnementale et les risques qu’elle peut faire peser sur l’activité économique et la croissance. La seconde qui est une dimension économique met en avant les opportunités de profit et d’investissement des nouvelles éco-activités. Ce qui fait dire au ministre Sénégalais de l’Environnement que «l’objectif d’une économie verte à long terme est non seulement souhaitable pour l’environnement, mais il est justifié économiquement car la croissance sera plus forte dans un scénario durable que dans un scénario de laisser-faire».
Déjà, en 2012, dans le Rapport exploratoire sur l’économie verte (Reev) du Sénégal, il est indiqué que nos enjeux prioritaires sont de trois types: stimuler la croissance, créer des emplois et lutter contre la pauvreté. Le Reev indique qu’il faut arriver à considérer l’environnement et ses ressources comme un facteur déterminant de la production pour la stabilité économique et la prospérité à long terme. Quatre leviers essentiels de verdissement de l’économie ont été identifiés pour favoriser la transition vers l’économie verte: les mécanismes volontaires, la régulation, les dépenses publiques et les outils fiscaux.
Pour accompagner l’intégration de l’économie verte dans les stratégies de développement, il faut une approche «mainstreaming» qui requiert la mise à disposition d’outils (référentiels de bonne pratique) et de mesures législatives et économiques incitatives. A terme, le Sénégal devrait disposer d’une stratégie pour la croissance verte et inclusive.
La démolition de la cité Tobago est devenue une réalité depuis hier, mardi 9 juin. Désormais, on aperçoit les avions sur la piste d’atterrissage, suite à l’élimination de quelques maisons qui obstruaient la vue. C’est ainsi que le Jaraaf Doudou Mbengue constate avec beaucoup de désolation l’état des lieux. Il affirme que les autorités sont en train d’user de la force pour leur enlever ce qui leur appartient. Mais que tout compte fait, ils restent des gens civilisés.
Hier, mardi matin, vers 12h 45 minutes, c’est avec une profonde tristesse que le Jaraaf Doudou Mbengue de Yoff s’est adressé aux journalistes. Il indexe Abdoulaye Diouf Sarr, maire de Yoff qui, selon lui, est le seul responsable de cette situation. Le Jaraaf croit fermement que les préoccupations de la population de Yoff devaient intéresser leur maire au plus haut point : « En tant que résident de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr à la responsabilité d’ouvrir des discussions avec nous, à notre siège qui se trouve être la mosquée de Yoff, dans le but de nous convaincre et vice versa, avant de passer à l’acte. Si de tels préalables étaient posés, aujourd’hui, nous ne serons pas aussi désolés » a-t-il fait savoir
Le Jaraaf affirme, par ailleurs, qu’ils sont des gens civilisés et n’inciteront personnes à une quelconque confrontation avec l’Etat. D’après lui, ils sont prêts à les laisser faire. «L’ancien mur de l’aéroport est toujours à sa place, c’est l’Etat même qui a emmené ses constructions jusqu’ici en faisant des empiètements à chaque fois. Je n’inciterais personne à la violence car mon éducation ne me le permet pas » a-t-il précisé
Dans le même sillage, il déclare que les terres qui leur sont confisquées seront bientôt données à d’autres propriétaires qui vont y ériger de nouveau des constructions. «D’ici deux ans, vous verrez, ils vont se les partager et je vous affirme que c‘est pas la première fois qu’ils nous prennent nos terres » a-t-il souligné
Le Jaraaf reconnait en même temps que la communauté « lebou » n’a pas assez de force pour contrecarrer les actions de l’Etat. « Nous ne sommes pas assez forts pour nous battre, mais nous ne cesserons de dire que c’est nos biens » a-t-il relaté
La cité Tobago, s’est réveillée sous haute surveillance policière. A hauteur du cimetière St Lazare jusqu’à la passerelle, on voit partout des policiers qui encerclent tout le périmètre. De loin, on aperçoit un Caterpillar qui se dirige vers l’intérieur de la cité. L’accès à cette zone est interdit au public.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’on assiste au Sénégal à la démolition de cités par les services de l’Etat. En 1985, le Président Abdou Diouf avait ordonné la destruction de la citée Patte d’oie qui avait soulevé, à l’occasion, la même vague de contestation.
L’UMS PARLE D’INCOMPÉTENCE ET INTERPELLE MACKY SALL
EXPULSION DE MAGISTRATS DE LA COUR DES COMPTES PAR MOUSTAPHA DIOP
L’accueil réservé par le ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, chargé de la Micro finance et de l’Economie solidaire, Moustapha Diop à des agents de la Cour des comptes lors d’une mission d’audit de la Chambre des entreprises auprès du Fonds de promotion de l’entreprenariat féminin, est synonyme de l’incompétence de ce dernier à occuper une fonction ministérielle. Suffisant pour que l’Union des magistrats du Sénégal demande au président de la République, Macky Sall de tirer les conséquences d’un tel acte.
Le président de la République Macky Sall doit prendre conscience de l’incompétence du ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, chargé de la Microfinance et de l’Economie solidaire, Moustapha Diop à s’acquitter convenablement de la tâche qui lui est impartie. L’alerte est de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) qui dénonce ainsi l’accueil réservé par Moustapha Diop à des magistrats de la Cour des comptes lors d’un audit (de contrôle) d’une structure qu’il dirige.
«Le Bureau exécutif demande à monsieur le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, au vu de l’incurie de Monsieur Diop, caractéristique de son ignorance des règles élémentaires de fonctionnement d’un Etat de droit, de constater l’incapacité manifeste de ce dernier à occuper d’aussi hautes fonctions et d’en tirer toutes les conséquences», lit-on dans un communiqué de l’Ums parvenu à notre rédaction, hier mardi 8 juin.
Par ailleurs, le bureau exécutif de l’Union des magistrats du Sénégal condamne fermement «Les propos outrageants, graves et profondément irresponsables d’un ministre de la République qui, vraisemblablement, ignore les règles les plus élémentaires de l’administration et de la courtoisie». Mieux, indique la source, l’Ums se réserve aussi le droit de soutenir toute action judiciaire que les agents de la Cour des comptes estimeront devoir intenter à l’encontre de Moustapha Diop. L’Union des magistrats du Sénégal a tenu également à dénoncer le comportement de Moustapha Diop car convaincu des faits qui lui sont reprochés. La source précise que le président du Comité de juridiction de la Cour des comptes a confirmé la véracité des informations rapportées par des médias dans leur parution d’hier mardi 9 juin.
Pour rappel dans sa livraison d’hier, le journal Le Quotidien rapporte qu’au cours d’une mission d’audit de la Chambre des entreprises publiques de la Cour des comptes auprès du Fonds de promotion de l’entreprenariat féminin, le ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, chargé de la Microfiance et de l’Economie solidaire, Moustapha Diop a éconduit des magistrats de cette Chambre les traitant de «petits magistrats de rien du tout» et en qualifiant la cour des comptes de «Cour de règlement des comptes».
«SI LES SERVICES DE L’ÉTAT AVAIENT FAIT LEUR TRAVAIL... ON N’EN SERAIT PAS LÀ»
SIDY MOHAMED DIAKHATÉ, ANCIEN DIRECTEUR DES DOMAINES À LA CREI
L’ancien directeur des domaines a déploré l’absence de rigueur dans le processus d’attribution des baux quand il y a un lotissement. A la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) où il comparaissait en qualité de témoin dans le cadre du procès d’enrichissement illicite opposant l’ancien directeur du cadastre à l’État du Sénégal, Sidy Mohamed Diakhaté a tout de même assuré que rien n’interdisait à une personne de posséder plusieurs beaux à Dakar.
Pour cette journée, il a été question du respect des procédures d’attribution des parcelles, mais surtout de la place de l’éthique et la déontologie dans ces procédures. À la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), est appelé le témoin, Sidy Mohamed Diakhaté, ancien directeur des domaines, par ailleurs, ex secrétaire de la Commission de contrôle de l’occupation du domaine (Ccod). C’est, en effet, cet organe qui procède à l’approbation de toutes les opérations de lotissement.
Devant la barre, l’ancien directeur des domaines qui répondait aux interrogations du président de la Crei, Henry Grégoire Diop, a relevé des carences administratives dans le traitement de certains dossiers d’attribution des baux. Selon lui, ces manquements sont à l’origine de la situation marquée par la détention, par une seule personne, de plusieurs beaux que nous constatons aujourd’hui, notamment à Dakar.
«Si les services de l’État avaient fait leur travail convenablement, on n’en serait pas là. Les attestations de propriétés de terrains, délivrées par la Sicap et la Sn Hlm que les services des impôts et domaines exigent aux demandeurs lors du dépôt des dossiers, sont réduites à une simple formalité. Dans le principe, c’est elles qui pouvaient aider à empêcher qu’une personne se retrouve avec deux beaux, mais ce n’est plus le cas dans la réalité», déclare Sidy Mohamed Diakhaté. Qui assure avoir toujours sur ce chapitre d’attribution de bail, interpellé par la cour sur la place de l’éthique et la déontologie dans les procédures, le témoin a indiqué qu’un directeur des services des impôts et domaines doit donner le bon exemple et ne pas profiter de sa position pour s’attribuer où faire attribuer à un de ses proches des privilèges. Il a même donné l’exemple d’un lotissement à Ngor-Almadies où il a eu à classer des dossiers, parce que le demandeur était déjà attributaire d’un bail dans la même zone.
Cependant, Sidy Mohamed Diakhaté précise tout de même que rien n’interdit à un citoyen d’avoir plusieurs beaux. Mieux, il a estimé que les fonctionnaires des impôts et domaines peuvent, à chaque fois que l’État procède à de nouveaux lotissements, déposer des demandes d’attribution de bail. «Moi, je ne vois aucun inconvénient qu’un agent de l’État possède plusieurs beaux. Il n’y’a rien d’ailleurs qui interdit à un directeur du cadastre ou des domaines de solliciter un terrain quand il y’a lotissement», déclare-t-il. Même s’il précise, par ailleurs, que le statut de membre de la Ccod ne donne pas la priorité quand il y’a lotissement sur tout autre sénégalais.
Pour rappel, la question de l’accaparement des terrains à Dakar avait été soulevée avant-hier, lors de la déposition du témoin Mor Ndiaye, directeur de la société «Tout pour l’eau» par le substitut du procureur spécial, Antoine Felix Diome. Ce dernier avait exprimé son étonnement du fait, dit-il, «qu’un groupe de personnes, pris individuellement, parvient à obtenir au moins des dizaines de beaux à Dakar, pendant que nombre de Sénégalais ne peut obtenir un bail».
Loin du débat entre alliés de Benno Bokk Yakaar, le président de Rewmi, Idrissa Seck qui continue de tisser sa toile à travers sa nouvelle stratégie politique sous-tendue par des tournées de proximité, est surveillé comme du lait sur le feu. Pisté par les «apéristes» de la zone Sud, il fait l’objet d’une attention particulière des services de renseignement de l’Etat.
Les tenants du pouvoir ne comptent pas laisser à Idrissa Seck le loisir de dérouler son programme de redynamisation, de remobilisation et de massification de son parti, sans réagir à la mesure de l’offensive politique qu’il est en train de dérouler sous le concept de tournée de proximité.
Comme dans la zone de Matam où les Ministres de l’Hydraulique, Mansour Faye, de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, ainsi que le Président du Conseil d’administration (Pca) de l‘Aéroport International Blaise Diagne (Aidb), Abou Lô «avaient été dépêchés », dans le sillage d’Idrissa Seck, l’histoire se répète en Casamance.
Sur les traces du président du Conseil départemental de Thiès qui sillonne depuis plus d’une semaine la région naturelle de la Casamance, il nous revient que, c’est presque un chassé-croisé sur le terrain politique entre les hauts responsables de Rewmi et les dirigeants de l’Alliance pour la République (Apr) du président, Macky Sall actifs au niveau local.
En effet, le ministre conseiller, Benoît Sambou, que Grand’Place a tenté de joindre en vain avant de lui laisser un message, sillonne des localités déjà visitées par l’ancien Maire de la capitale du rail, Thiès. Durant tout le week-end passé, il a été aperçu en compagnie d’une forte délégation sur les traces d’Idrissa Seck.
Il s’est même rendu dans la localité de Tenghory où le leader de Rewmi avait été élevé au rang de fils de la famille Badjicounda. Sur un autre registre, il nous revient que la délégation des «Réwmistes» qui séjourne dans la zone stratégique du Sud ferait l’objet d’une attention particulière de la part des démembrements du ministère de l’Inté- rieur coacher par Abdoulaye Daouda Diallo.
Nos sources font état des éléments de la Bms (Brigade mobile de sûreté). En termes clairs, au moment où il poursuit sa tournée de proximité, dès lors qu’il est en contact direct avec les populations des localités les plus reculées du Sénégal, Idrissa Seck est surveillé comme du lait sur le feu. «Il n’y a rien d’extraordinaire dans cette situation.
Comme dans tout Etat organisé, les structures de surveillance et de sécurité de l’Etat veillent en permanence sur les leaders d’opinion. Ne serait-ce que pour leur propre sécurité. Pour dire que, c’est tout à fait normal », explique une source policière.
LE CONSEIL DEPARTEMENTAL FETE LE RETOUR DE SES ELEVES ENVOYES EN FRANCE
Le Conseil départemental d’Oussouye, sous la houlette de son président, Seyni Diatta a organisé une grande cérémonie d’accueil des collégiens, représentants le département au «Printemps des Lycéens et des Apprentis» de la région Provence Alpes Côte d’Azure (Paca), qui s’est déroulé du 20 au 23 mai passé à Marseille.
La cour du Cem de Siganar, situé dans le royaume d’Eyoune à quelques encablures de la commune d’Oussouye et polarisant les villages de Niambalang, Carounate, a été prise d’assaut, ce vendredi matin par la communauté éducative, les autorités et les populations du département.
L’accueil des 9 collégiens de ce collège public, honorés sur la base de leur performance scolaire pour aller prendre part dans le cadre de la coopération décentralisée «au Printemps des Lycéens et des Apprentis» de la région Provence Alpes Côte d’Azure à Marseille, en est la raison. Le président du Conseil départemental d’Oussouye est largement revenu, dans son discours, sur le sens de cette cérémonie.
«Eyoune est, aujourd’hui, le cœur de l’école et de l’excellence du département d’Oussouye, comme en témoigne la forte présence des autorités académiques administratives et politiques au Cem de Siganar pour célébrer la qualité tant chantée par nos amis français de la représentation et du comportement exemplaire de nos collégiens à Marseille à l’occasion de cet évènement», a introduit Seyni Diatta.
Qui poursuit: «Sur invitation de nos amis de la région Paca, le Conseil départemental d’Oussouye a porté le choix sur cet établissement, dont la qualité de l’enseignement, le dynamisme et le sérieux dans le travail, ne sont plus à prouver pour représenter à sa première participation au Printemps des Lycées en France.
Cette année, prés de 3000 jeunes ont montré leur compétence et savoir faire devant un grand public international à Marseille du 20 au 23 mai dernier dans le cadre de la 23e édition dont le thème était: Ensemble résistons». Depuis sa création en 1998, ce grand rassemblement, qui regroupe des jeunes élèves âgés entre 15 et 18 ans, prend une nouvelle ampleur qui éprouve des talents divers et promeut l’esprit d’échange, de partage et de fraternité.
Pour cette première participation des potaches de son département à ce rendez vous des pays du Méditerranéen à l’exception du département d’Oussouye, M. Diatta en tire un satisfecit total. «Cette édition qui donc consacre la participation de notre département a vu le Cem de Siganar à travers les neuf élèves et les deux professeurs encadreurs choisis, concourir avec perfection au rayonnement extérieur de note collectivité.
Ambassadeurs d’Oussouye durant 72 heures à Marseille, ils ont impulsé avec brio notre culture grâce à l’atelier «théâtre» qu’ils ont présenté en lien avec le thème de l’édition 2015 à savoir non à la violence et aux grossesses et mariages précoces des filles», se réjouit le président au milieu d’une ambiance bien montée.
La principale du Cem distingué n’a pas, pour sa part, caché sa joie pour cette marque d’honneur porté sur son établissement et en donne le mérite à son équipe pédagogique avant de dénoncer les violences faites aux filles mais et surtout les grossesses et mariages précoces auxquels elles font souvent l’objet.
Aussi a-t-elle plaidé pour un état civil à tous les enfants pour éviter des déperditions scolaires liées à son absence pour certains élèves. Un thème d’ailleurs qui fait l’objet de la clôture de la semaine nationale d’éducation de base célébrée le samedi par la communauté éducative de la région de Ziguinchor à l’école un de Cabrousse.
BOUBACAR SALL, ADJOINT AU PREFET D’OUSSOUYE : «La participation de nos brillants élèves renforcera le partenariat entre les deux collectivités locales»
Louant l’initiative du Conseil départemental, l’adjoint au pré- fet d’Oussouye, n’a manqué de relever les avantages d’une telle initiative. «La coopération décentralisée est vecteur des valeurs de démocratie locale et, est considérée par les nouveaux spécialistes du développement comme un modèle alternatif parce que moins bureaucratique dans sa gestion, moins coûteux en termes budgétaires et moins formatif sur le plan institutionnel.
Donc mieux adapté puis qu’elle se concentre sur les projets certes modestes mais très concrets», dira d’emblée l’adjoint au préfet d’Oussouye. Qui ajoute: «La participation de nos brillants élèves à ce rendez-vous du donner et du recevoir (Ndlr : cher à notre défunt poète L .S Senghor), renforcera à coup sûr les relations de partenariat entre les deux collectivités locales et surtout des liens de fraternité résultant des rapports de respect et considération mutuels et c’est l’esprit de la décentralisation issue de la réforme de l’acte 3, si bien illustré».
Intervenant en sa qualité du président des maires de la région de Ziguinchor dans le cadre de l’Association des maires du Sénégal dont il est vice-président, Tombon Guéye, édile de la commune de Diembéring, exhorte ces jeunes honorés à ne pas dormir sur leurs lauriers.
Estimant qu’ils n’ont plus rien à prouver, mais de doubler davantage de courage et d’abnégation dans le travail et l’excellence pour être les futurs piliers du développement de leur département, de leur nation avant de rendre un hommage mérité à la principale du Cem de Siganar qui, rappelle-t-il avec déférence, fut son professeur au lycée d’Oussouye de la seconde en terminale.