Les magistrats sont depuis hier vent débout contre le ministre délégué à la Microfinance et à l’Economie solidaire, dont les propos envers des membres de la Cour des comptes ont été jugés outrageants. Ce qui semble surprendre Moustapha Diop, qui nie tout manque de respect envers l’institution judiciaire. Malgré les évidences.
Entre le ministre Moustapha Diop, délégué au ministre de la Femme de l’Enfant et de la famille, chargé de la Microfinance et de l’Economie solidaire, et les magistrats, le différend a pris la forme de lutte pour la crédibilité.
On se rappelle qu’hier, Le Quotidien a rapporté le grave incident qui a opposé le ministre à des membres de la Cour des comptes, venus en préliminaire à une mission de vérification du Fonds de promotion économique. On en est à un niveau où l’une des parties n’hésite plus à se déclarer calomniée, et donc, à traiter les autres de menteurs.
Le journal Le Quotidien, dont le compte rendu d’hier a soulevé une avalanche de réactions, se contente ici de rapporter les positions des différentes parties, à savoir les membres de la Cour des comptes, ainsi que le bureau du syndicat de la Magistrature, qui tous le conforte, alors que le ministre de la Microfinance apporte son démenti.
Crainte du contrôle ?
Le communiqué du Comité de juridiction de la Cour des comptes relève notamment que le ministre «a tenu, en outre, d’autres propos que la morale républicaine et la bienséance nous empêchent de relever dans ce communiqué.»
Cela a poussé les membres de la Cour des comptes à estimer : «Une telle attitude venant d’un ministre de la République est ahurissante et remet en cause les fondements sur lesquels est assis l’Etat de Droit. L’attitude de Monsieur Diop témoigne d’une ignorance des fondements de la République et de ses règles de fonctionnement, ou d’une crainte immodérée du contrôle envisagé.»
De ce fait, les magistrats de la Cour des comptes en viennent à estimer que «cette attitude et ses propos à l’endroit de cette haute juridiction et de ses magistrats qui n’ont que le tort d’exercer les missions que le peuple, à travers la Constitution, les lois et règlements leur a confiées, est en complète contradiction avec la fonction de ministre de la République.»
Par conséquent, les magistrats de la Cour des comptes se disent indignés et condamnent l’attitude du ministre, qui selon eux, n’honore pas la République.
La même réaction a été notée de la part de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Le Bureau exécutif de ce syndicat dans sa réaction, «condamne fermement ces propos outrageants, graves et profondément irresponsables d’un ministre de la République qui, vraisemblablement, ignore les règles les plus élémentaires de l’Administration et de la courtoisie.»
Il estime également que l’attitude du ministre dénote d’une «incapacité manifeste» à occuper ses hautes fonctions.
Les deux communiqués des magistrats se rejoignent également pour demander des sanctions à l’encontre du ministre Moustapha Diop. Celui de la Cour des comptes estime que si l’attitude du ministre «devait rester impunie, c’est la République toute entière qui s’en trouverait bafouée à jamais.»
De son côté, l’Ums «demande à Monsieur le président de la République, président du Conseil supérieur de la Cour des comptes, au vu de l’incurie de Monsieur Diop, caractéristique de son ignorance des règles élémentaires de fonctionnement d’un Etat de droit, de constater l’incapacité manifeste de ce dernier à occuper d’aussi hautes fonctions et d’en tirer toutes les conséquences.»
Mais cela ne suffirait manifestement pas, même si le chef de l’Etat devait leur donner raison. Ainsi, «le comité de juridiction se réserve le droit de porter plainte contre lui, pour outrage à magistrat et à la Cour. Il compte aussi demander aux autorités de la Cour à envisager toute procédure prévue par les lois de la République, notamment celle d’entrave à son action.»
Et le syndicat enfonce le clou en annonçant que, «l’Ums se réserve le droit de soutenir toute action judiciaire que les collègues de la Cour des comptes estimeront devoir intenter à l’encontre de Monsieur Moustapha Diop».
Dénégations de Moustapha Diop
Contre tout cela, le ministre délégué s’inscrit, bien entendu, en faux. Devant le tollé soulevé par sa sortie envers les magistrats, Moustapha Diop se déclare «surpris par ces affirmations qui ne reposent sur aucun fondement et qui manœuvrent à la déstabilisation de l’action gouvernementale».
Il clame par ailleurs son respect pour les institutions judiciaires de ce pays, auxquelles il ne saurait faire «outrage». Mieux, ajoute le ministre de la Microfinance, «toutes les dispositions sont prises par mon Département et les structures qui la composent pour que toute mission émanant du pouvoir judiciaire, sous quelque forme qu’elle se présente puisse se dérouler sans aucune entrave et dans les meilleures conditions possibles».
Avec ces documents, le débat a repris sa vraie dimension et ne concerne plus Le Quotidien, mais bien un membre du gouvernement et la corporation des magistrats.
«NOUS AVONS SIGNE UNE CONVENTION DE DELOCALISATION DU LOTISSEMENT AVEC LE MAIRE DE DIAMNIADIO»
SEYDOU SY SALL DELEGUE GENERAL AU POLE URBAIN DE DIAMNIADIO
Le Délégué général au pôle urbain de Diamniadio et du lac rose, Seydou Sy Sall a démonté les accusations de spoliation foncière dont il fait l’objet de la part des attributaires de parcelles du lotissement khoumbé de Diamniadio. après avoir donné sa version des faits, Seydou Sy Sall affirme à qui veut l’entendre que le lotissement sera délocalisé au lac rose. Quant au promoteur immobiliser gana Dieng qui l’accuse de tous les péchés d’israël, Seydou Sy Sall lui demande d’aller régler son problème avec l’édile de Diamniadio parce qu’il n’est pas son interlocuteur.
La délocalisation des parcelles du site Khoumbé de Diamniadio défraie la chronique depuis quelques jours. La Délégation Générale au Pôle urbain de Diamniadio et du Lac Rose (Dgpud), qui est indexée dans cette affaire apporte des clarifications. Le Secrétaire général du Dgpud, Ousmane Kassé, donne les raisons qui motivent cette délocalisation. «D’abord, le prolongement de la Vdn allait impacter sur le lotissement de Khoumbé. Deuxièmement, il n’est pas en cohérence avec le plan d’aménagement du Pôle», at- il précisé d’emblée. Et le Délégué Général, Seydou Sy Sall, d’ajouter : «nonobstant le prolongement de la Vdn, il se trouve que le Pôle est à cheval sur le coté nord et sud de l’autoroute à péage et il est découpé par l’axe majeur (axe 70) qui coupe l’autoroute en quatre parties. Et l’axe 70 traverse le lotissement de Khoumbé. En dehors de cela, il y a la cité administrative, une partie du centre de traumatologie».
L’autre motif non moins négligeable de la délocalisation est la mauvaise qualité du sol de Diamniadio. «Le sol est médiocre et nous l’avons démontré. Pour nous, un auto-constructeur (Ndlr, un individuel) qui n’a pas les moyens adéquats ne peut pas réaliser dans les conditions de qualité une maison. On a des preuves. Aujourd’hui, l’hôpital Elisabeth Diouf est fissuré. Est-ce que l’Etat doit aussi continuer à tolérer la réalisation de maisons dans des zones inondables où le sol de mauvaise qualité ?», s’interroge l’ancien ministre de l’Urbanisme.
Selon M. Kassé, l’Etat évite l’auto-construction dans la mesure où chaque attributaire de parcelle prend son temps pour construire. C’est pourquoi, ils ont décidé de travailler en partenariat avec les développeurs qui vont mettre à la disposition des populations des logements de qualités dans le court terme.
LE LOTISSEMENT DE KHOUMBE SERA DELOCALISE AU LAC ROSE
C’est fort de tous ces impacts sur le lotissement de Khoumbé, selon le Délégué Général, qu’ils ont proposé en premier lieu de délocaliser les parcelles à l’intérieur du Pôle. Seulement, à l’en croire, il se trouve que les textes du Pôle n’autorisent pas l’auto-construction. «On lui (Gana Dieng) a demandé de s’approcher d’un promoteur pour réaliser les constructions, mais les attributaires ont dit que cela ne les intéresse pas», soutient-il. Outre les raisons citées ci-dessus, Seydou Sy Sall tient à préciser que le site de Khoumbé est déclaré d’utilité publique par décret présidentiel. «Dans ce Pôle, il y a des mesures de sauvegarde, c'est-à-dire pendant la réalisation du plan d’aménagement, ces mesures permettent de sauvegarder l’ensemble des terrains en attendant que le plan d’aménagement soit réalisé. Sinon avant la fin des travaux, il peut y avoir des constructions qui viendraient compromettre la cohérence globale du plan. C’est pourquoi, il est donné au Délégué Général des prérogatives particulières.
Toutes les transactions foncières et immobilières sont soumises à son autorité», souligne l’ancien ministre de l’Urbanisme. Pourtant, il s’est rendu compte que certaines attributions de parcelles ont été signées après la déclaration d’utilité publique de la zone datée du 25 juillet 2013. L’autre constat est que 80% des bénéficiaires de ce lotissement ne sont pas des résidents de Diamniadio. «Les terrains du Lac Rose ont plus de valeur que ceux de Diamniadio, je le défie»
En fait, pour ne pas léser les attributaires de parcelles, la Délégation Générale a proposé la délocalisation du lotissement au Lac Rose où elle trouvera une assiette foncière équivalente. Seulement le promoteur Gana Dieng estime que les terrains de Diamniadio n’ont pas la même valeur que ceux du Lac Rose. Et Seydou Sy Sall de défier le promoteur immobilier. «Les terrains du Lac Rose ont plus de valeur que ceux de Diamniadio. Je le défie. Les terrains de Lac Rose sont des terrains au profil de personnes qui n’ont pas tous les moyens de réaliser des logements. La preuve est que les coopératives d’habitat qui ont fait des demandes n’ont pas été attributaires à Diamniadio. Nous avons proposé au ministre de l’uUbanisme que ces coopératives aillent au Lac Rose», insistet- il.
«QUE GANA DIENG AILLE REGLER SON PROBLEME AVEC LE MAIRE DE DIAMNIADIO»
Interpellé sur le complot avec le maire de Diamniadio dont l’accuse Gana Dieng, Seydou Sy Sall affirme: «nous avons signé une convention avec le maire de Diamniadio le 02 avril 2015 pour délocaliser le site. Je n’aurai pas la possibilité de délocaliser les parcelles, si je n’avais pas signé une convention avec le maire. Il n’y a pas de complicité avec le maire parce que c’est lui qui est bénéficiaire du lotissement. Ce qui n’est pas le cas de Gana Dieng». Suffisant pour que M. Sall profère des menaces voilées. «Maintenant, vous lui dites que nous sommes prêts à démontrer pourquoi il est là-bas. Si on creuse les choses… Pourquoi il a un lien avec le maire ? On va aller vers là-bas ! Lui, il n’a pas de lotissement. Et aucun lotissement administratif de terrains ne peut être vendu. Je ne fais pas d’insinuations», clame Seydou Sy Sall. Il demande à Gana Dieng d’aller régler son problème avec le maire de Diamnadio. «Quand l’affaire atterrira devant quelqu’un là-bas en dehors de
l’administration, on y a arrivera. Il n’a aucun droit. Il (Gana Dieng) a signé une convention de prestation de service avec le maire pour réaliser le lotissement. Il ne peut pas vous montrer une autorisation de lotissement à son nom. Nous n’avons rien à voir avec lui», dit-il. Pourtant, Seydou Sy Sall dit avoir reçu à deux reprises Gana Guèye, mais aussi il lui avait expliqué qu’il n’est pas son interlocuteur.
WADE ET FADA ÉTALENT LEUR DÉSACCORD DANS LA BAGARRE
C’est au rez-de-chaussée de sa résidence de Fann que Abdoulaye Wade a accueilli Modou Diagne Fada et ses camarades signataires du mémorandum pour la refondation du Pds. Le pire a été évité. Néanmoins, le secrétaire du Pds et ses hôtes ne parlent pas du tout le même langage par rapport à la date du congrès pour renouveler la direction de leur parti.
La «fratrie» libérale s’est déchirée. Des témoins indiquent que le libéral Cheikh Ndongo, premier adjoint au maire de Guédiawaye a été malmené par les gardes du corps de Wade. «C’est un vieux de près de 60 ans qui est l’un des rares responsables du parti à s’être distingué aux Locales. Un proche de Wade l’a empoigné devant tout le monde et a voulu l’évacuer de la salle», rapporte-t-on.
C’est surtout Farba Senghor qui a soufflé sous les braises en s’en prenant à Modou Diagne Fada. «Vous êtes en train de tricher», a-t-il répété sous les caméras. Son interlocuteur s’est levé pour le pointer du doigt en lui apportant la réplique. Et le désordre s’impose dans le salon de Abdoulaye Wade qui recevait les signataires du mémorandum pour la refondation du Pds.
Des propos déplacés accompagnent les bousculades. Le secrétaire général du parti a été retiré de son siège par ses gardes. Idem pour son hôte et non moins président du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates. Les échanges ont eu lieu dans un climat tendu.
C’est leur mentor qui ouvre les hostilités en assimilant Ma Anta Mbow, un signataire du mémorandum, de «menteur». Wade fait ainsi allusion à une de ses sorties dans une chaîne de télévision où il a déclaré l’en avoir informé au préalable. Se sentant attaqué, M. Mbow a tenu à répondre lorsque l’ex-Président décide de donner la parole «à qui veut la prendre».
«Après la Présidentielle, vous allez choisir un nouveau secrétaire général»
Auparavant, il est revenu sur la date du congrès que les frondeurs veulent bien avant les élections de 2017. Abdoulaye Wade a proposé une date à retenir après la victoire électorale. «Les partis de Gauche ont créé une fédération. Moi, je propose une fédération des partis libéraux et démocratiques. Nous allons gagner les élections. Après l’élection présidentielle, vous allez choisir un nouveau secrétaire général», a-t-il promis.
Par ailleurs, le patron du Pds a exprimé un sentiment mitigé par rapport aux stratégies que Fada et ses camarades sont en train de mettre en œuvre pour le pousser à encourager le débat sur sa succession et la révision des textes du parti.
Il dit : «Votre démarche est une très bonne chose. C’est pour améliorer les choses. Mais elle pèche par le fait que vous n’avez pas commencé à m’en parler. Si vous avez des réclamations, il faut les faire ici. Mais qu’est-ce que vous allez faire dehors ?»
Me Madické Niang est le premier à prendre le micro pour inviter les uns et les autres au «dépassement», relevant que les deux parties veulent tous «la même chose».
«Nous voulons un congrès à un an des Législatives»
Le suivant, Ibra Diouf Niokhobaye, viendra mettre le feu aux poudres en s’adressant à Fada et ses camarades. Les deux «frères» évitent un accrochage. N’empêche que la tension monte si bien que Wade a été obligé de se lever pour crier dans le brouhaha en direction de Abdoulaye Mbaye Pékh qui tentait de retirer le micro des mains du syndicaliste afin d’appeler au calme.
«Cette situation n’est pas nouvelle dans le parti. On l’a vécue en 1993 et en 1997. Qu’est-ce qui vous a poussés à tenir la conférence de presse ?», a demandé Ibra Diouf Niokhobaye. Puis, c’est au tour du chef de fil des frondeurs de prendre la parole pour rappeler ceci à son maître en politique.
«Lors de vos vœux de Nouvel An, vous aviez annoncé la tenue du congrès pour le 8 août, mais des responsables du parti ont arrêté le processus. Macky Sall va fuir 2017 pour tenir la Présidentielle, mais nous voulons un congrès à un an des Législatives au moins. Ce qui nous permettra de gagner et d’imposer à Macky Sall une cohabitation.
C’est important de faire cette réunion devant la presse. Cela prouve que notre parti est transparent. Mais si on veut régler le problème, ce n’est pas avec ce format. Créons un Comité qui va travailler pendant deux ou trois mois sur les problèmes relatifs aux textes...», a dit Fada.
L’ancien ministre libéral peut maintenant répondre à Ibra Diouf Niokhobaye : «On a été attaqué à travers la presse. C’est le même format que nous avons choisi pour répondre. Nous avons quand même eu la courtoisie de vous (Wade) réserver la primeur de l’information en vous remettant notre mémorandum. Le débat est comment nous organiser pour gagner en 2017.»
Et il engueulera Ibra Diouf Niokhobaye qui chuchotait à ses côtés : «Si l’on veut, on pose le débat dans la rue, car le Pds est un parti national qui prend des positions sur des questions nationales...» La discorde en a pris une autre ampleur.
«NOS ADMINISTRATIONS LOCALES SONT MARQUEES PAR UN PERSONNEL PLETHORIQUE ET INEFFICACE»
En marge des travaux de cet atelier de validation, le maire de Guédiawaye a relevé le goulot d’étranglement qui asphyxie le bon fonctionnement des collectivités locales.
Selon Aliou Sall, «nos administrations locales sont marquées par un personnel pléthorique et inefficace recruté la plupart du temps dans la clientèle politique. Une petite cartographie de ce personnel dans ma ville (Guediawaye) nous a montré que près de 90 % d’entre eux n’ont pas le Baccalauréat. Une situation qui constitue une grave entrave à la bonne marche de nos structures locales», soutient le frère du président de la République. Et ce dernier d’ajouter : «la mise en place d’un système de recrutement pointu devra être envisagé pour permettre aux mairies de bénéficier des ressources humaines de qualité ».
De son côté, le ministre Oumar Youm plaide pour une meilleure réorganisation des collectivités locales. «La disposition d’un personnel qualifié est capital dans la mise en eouvre des politiques de développement local. En outre, elle participe à l’élaboration d’un management efficace dans la gestion de nos pouvoirs locaux», précise le maire de Thiadiaye
La délocalisation des Archives nationales pose provisoirement le problème de la consultation des documents. A l'occasion de la célébration de la journée internationale des archives, la directrice de la structure s'est penchée sur les défis à relever.
Huitième édition de la Journée internationale des archives (JIA) et huit mois sans mémoire collective. Un passage à vide dû aux travaux de la Primature qui abritait ses locaux.
"Deux déménagements valent un incendie. Les archives sont fermées au public depuis huit longs mois. Nous sommes conscients que c'est un préjudice à la communauté scientifique pour cette indisponibilité des sources", regrette la directrice des Archives nationales, Fatoumata Cissé Diarra (photo), lors de la célébration de cette journée. Elle en a profité pour souligner les maux les plus prégnants auxquels se confronte l'archivage. Parmi ceux-ci, l'urgence pour les services de l'administration publique de déposer les actes.
Lors de leurs activités, ces dépositaires du service public doivent transmettre l'intégralité des archives qu'ils détiennent ou les transférer aux services compétents. Pourtant, la directrice des archives, Fatoumata Cissé Diarra, a déploré leur inertie à expédier les documents. Aussi s'impose, selon elle, "la nécessité de doter notre pays d'un centre national des Archives ainsi que des services régionaux d'archives dans les 14 régions, ainsi que dans les collectivités".
De l'avis du secrétaire général du Gouvernement, ces documents permettent une traçabilité des actes administratifs. Par conséquent, Abdoulatif Coulibaly a promis de la diligence dans la construction d'une structure adéquate.
"Le gouvernement s'emploie à rechercher les moyens pour l'érection de la maison des archives", s'engage-t-il, après les promesses du Premier ministre lors de la déclaration de politique générale et celles du président de la République lors de la célébration du centenaire des archives en 2013. La directrice qui a formulé la même demande, a sollicité également l'appui des autorités pour la recherche de "financements pour la numérisation des collections et fonds anciens conservés aux archives nationales".
Hommage à Jean-François Maurel
L'archiviste paléographe français, Jean François Maurel, était au cœur de cette célébration. Un hommage à titre posthume rendu par Seydou Madani Sy. L'ancien ministre de la Justice, également archiviste paléographe, a soutenu que le Sénégal et les anciens pays de l'Afrique occidentale française (AOF) doivent une fière chandelle à cet amoureux de l'Afrique.
"Il mérite notre reconnaissance car il ne faut pas oublier que lorsqu'une colonie s'émancipe, l'ancien colonisateur se dépêche de transférer ce que l'on appelle les archives de souveraineté. Et de ce point de vue, les archives de l'Afrique occidentale française auraient dû être rapatriées en France", déclare-t-il.
Et de poursuivre : "Maurel s'est battu pour qu'elles restent à Dakar en disant que Dakar était la capitale de l'AOF et qu'à ce titre, dans la continuité des archives, il était normal qu'elle garde les archives. Il a fallu se battre, et il a convaincu les autorités françaises de l'époque de faire des copies et les documents originaux sont restés à Dakar".
Au-delà du Sénégal, ces archives concernent aussi l'histoire de la domination coloniale avec les Etats de l'AOF. "Il ya une responsabilité du Sénégal visà-vis des anciens Etats de l'AOF qu'il faut assumer", a conclu M. Sy.
«LES NOMBREUSES CEREMONIES RELIGIEUSES RUINENT L’ECONOMIE DU SENEGAL»
SERIGNE ABDOUL AZIZ SY «AL AMINE» PORTE-PAROLE DU KHALIF DES TIDJANES
Serigne Abdoul Aziz Sy «Al Amine», porte-parole du khalife général des Tidjanes a passé à la loupe le fonctionnement de la société sénégalaise avant d’inciter celle-ci à travailler pour aller vers l’émergence économique. recevant le réseau des parlementaires pour la bonne gouvernance minière, venu visiter l’état d’avancement des chantiers d’aménagement de l’esplanade des mosquées, le marabout a déploré les nombreuses cérémonies religieuses qui, selon lui, ruinent l’économie du Sénégal.
Après la Société d’Exploitation des Phosphates (Sephos) de Lam Lam, le réseau des parlementaires pour la bonne gouvernance minière au Sénégal a visité les chantiers d’aménagement de l’esplanade des mosquées de Tivaouane, initiés dans le cadre du programme global de modernisation de la capitale de la tidjania. Recevant les députés à la suite de la visite, le porte-parole du khalif général des Tidjanes a exhorté les Sénégalais à travailler davantage pour espérer atteindre l’émergence économique.
Et pour atteindre cet objectif, Serigne Abdoul Aziz Sy «Al Amine» pense qu’il faut se départir de certaines habitudes, travailler pour gagner sa vie au lieu de prendre les raccourcis en usant de la ruse. A cet effet, le marabout estime qu’«il y a trop de cérémonies religieuses au Sénégal, il faut y mettre un terme, car cela
ruine notre économie».
A l’en croire, des sommes faramineuses sont dépensées chaque semaine pour célébrer des cérémonies de deuil, de récitation de Coran pour des disparus, des conférences religieuses publiques, etc. A l’en croire, certains le font à des fins mercantiles. Ce qui est particulièrement regrettable. «Il urge de réorganiser tout cela et sur ce plan, les chefs religieux doivent se retrouver autour d’une table pour réglementer les cérémonies religieuses», indique Serigne Abdou Aziz Sy.
Par ailleurs, le porte-parole du khalife général des tidianes a tressé des lauriers au chef de l’Etat Macky Sall« pour avoir mis en oeuvre une doléance qui date de très longtemps ». Selon le marabout, Tivaouane a aujourd’hui changé complètement de visage avec les chantiers dans la voirie, l’électrification, l’adduction d’eau, etc.
«Macky Sall a un bon programme qui, à terme, peut résoudre l’équation de la faim et de la pauvreté dans le pays. Mais aura-t-il les hommes qu’il faut pour l’accompagner dans la mise en oeuvre ?», s’est interrogé le porte-parole de la famille Sy. Le programme de modernisation de Tivaouane vise «l’amélioration du cadre de vie de la ville, de la doter de cadres d’interventions pour organiser son développement en ayant pour principal souci d’assurer la cohérence de l’ensemble des actions à mener ».
C’est dans ce cadre que les actions à réaliser ont été identifiées. Elles constituent des demandes fortes des populations et de la famille maraboutique et parmi ces actions, ont été déclinées celles qui constituent la phase d’urgence. Dans cette phase d’urgence, il y a les chantiers de l’aménagement de l’esplanade des mosquées d’un coût de 1,5 milliard et qui ont été visités par les parlementaires. En effet, la cité religieuse souffrait d’un déficit criant d’infrastructures d’accueil à l’occasion des grands évènements religieux. C’est ainsi que la place attenante aux mosquées a été capitalisée avec la construction d’une grande salle de 1.300 places, une résidence des hôtes du khalife avec pour le moment 18 appartements dont 4 suites. Il s’y ajoute une autre salle de conférence de 800 places, équipée d’une bibliothèque et d’une salle des banquets. Les travaux concernent également l’aménagement de parkings sur l’esplanade, d’espaces verts, de restaurants et la mise en place d’un système d’éclairage de dernière génération. La deuxième phase de l’aménagement sera marquée par la construction de 70 autres chambres d’accueil pour les hôtes du Khalife dont 20 suites.
Satisfaite de l’état d’avancement des chantiers, Mme Ndèye Lucie Cissé, présidente de la commission de l’urbanisme, de l’Equipement et des transports de l’Assemblée Nationale rapporte que les techniciens fixent la date de livraison au plus tard en fin octobre. Donc, avant le prochain gamou.
LE PROCUREUR ENVOIE SELBE NDOM DIRECTEMENT DEVANT LE JUGE
Comme dans l’affaire Mamadou lamine Massaly, le procureur de la république a diligenté la plainte de Aziz Ndiaye en citation à prévenu qui va être adressée à Selbé Ndom, évitant ainsi à cette dernière la prison. la célèbre voyante va ainsi comparaître directement devant le juge correctionnel.
Le procureur de la République n’a pas jugé nécessaire de retenir Selbé Ndom dans les liens de la détention, dans le différend qui l’oppose au promoteur de lutte Aziz Ndiaye. Le procureur Serigne Bassirou Guèye a évité la prison à la célèbre voyante. En effet, selon des sources fiables, le Parquet a réglé le dossier de manière on ne peut plus douce, en en faisant une citation à prévenu. Ainsi, au lieu de classer l’affaire ou de placer sous mandat de dépôt la mis en cause, le Parquet a poursuivi la procédure en renvoyant Selbé Ndom directement devant le juge correctionnel afin qu’elle y soit jugée. Ce genre de règlement est fréquent de la part du Procureur qui a l’opportunité des poursuites.
En effet, c’est le même traitement qui a été fait de l’affaire Mamadou Lamine Massaly. Dans le différend qui l’opposait à la Présidente du Conseil Economique Social et Environnemental (Cese), le bouillant responsable libéral Mamadou Lamine Massaly a certes été arrêté et gardé à vue, mais il n’a pas été placé sous mandat de dépôt. Le Procureur l’a laissé en liberté avant de lui servir une citation à prévenu. Le dossier est d’ailleurs pendant devant le juge correctionnel. C’est manifestement le même procédé qui est utilisé dans le cas d’espèce.
Pour rappel, le promoteur de lutte Aziz Ndiaye avait saisi le procureur de la République d’une plainte contre Selbé Ndom qu’il accuse de diffamation, d’injures publiques et de menaces. Ce, suite aux propos tenus par la célèbre voyante sur un site en ligne. Selbé Ndom avait, en effet, taxé le promoteur de lutte de faire partie d’une famille d’escrocs. Après la plainte d’Aziz Ndiaye, Serigne Bassirou Guèye avait transmis le dossier à la Section de Recherches qui avait entendu la prévenue sur ses propos. L’enquête bouclée, la Sr a transmis le dossier au procureur de la République. Désormais, le dossier est réglé en citation à prévenu et très bientôt il sera transmis à une chambre correctionnelle qui statuera sur l’affaire.
L'opération de démolition de maisons à la cité Tobago s'est poursuivie hier avec un dispositif plus important de bulldozers et de policiers. Les propriétaires crient leur indignation et évaluent le préjudice entre 6 et 7 milliards.
Lorsque Médoune Seck vendait ses parcelles à Mbour pour s'acheter un terrain à la cité Tobago et y construire sa maison, il était loin d'imaginer qu'un jour, il aurait la visite indésirable et surprise de bulldozers. C'est pourtant ce qui a eu lieu.
Hier encore (le premier passage c'était jeudi), le gouverneur de Dakar Mouhamed Fall s'est rendu sur les lieux tôt le matin sous une forte escorte policière et avec un effectif plus fourni de ces engins destructeurs.
Médoune Seck le porte-parole du collectif des propriétaires de maisons affirme qu'il s'agit d'une dizaine de bulldozers. Sur les lieux, tout est verrouillé par un dispositif sécuritaire. Impossible donc d'avoir accès à la cité Tobago. Toutes les issues sont bloquées. Un homme en t-shirt noir sur le lequel il est écrit "sécurité" fait savoir qu'il n'est pas possible d'aller plus loin que là où il s'est planté.
"On m'a demandé de ne laisser personne passer. Je ne peux, par conséquent, vous laisser entrer". Un homme qui a le même t-shirt que lui et qui ressemble à son chef lui fait signe de la main de ne laisser personne passer. De loin, l'on aperçoit un bulldozer s'acharner sur une maison sous la supervision de deux personnes. On cherche alors un autre point d'accès. Mais là, on bute sur les forces de sécurité.
"Aujourd'hui, il n'y a pas accès. C'est interdit à tout le monde", explique calmement un policier droit dans ses bottes. Ici, On ne peut même pas entendre le bruit des moteurs.
A quelques pas de là, Médoune Seck exprime son indignation. "Jeudi dernier, le gouverneur nous avait dit qu'il ne travaillait pas le vendredi, mais qu'il allait revenir le lundi et mardi. Je viens de le rencontrer mais il jubile. Il est très content de détruire nos maisons", s'insurge-t-il. Si l'on en croit M. Seck, des propriétaires de maisons sont chez eux et ont décidé de fermer leurs portes pour ainsi se faire broyer à l'intérieur.
"Ils disent que c'est tout ce qui leur reste. Ils ont investi tout ce qu'ils ont dans la construction de leur maison. Ils préfèrent donc mourir plutôt que de sortir", fait-il savoir. Ce qui ajoute à l'indignation des propriétaires, poursuit-il, c'est que la démolition a eu lieu sans sommation et jusqu'ici, ils ne trouvent pas d'interlocuteur. Sauf le directeur de cabinet du Premier ministre. "Il n'a pris aucune décision et on le comprend. Tout ce qu'il peut faire, c'est de remonter l'information. Et nous, nous n'avons pas de feedback".
Eau, électricité et Adsl
Pour l'instant, le collectif a engagé Me El hadji Diouf comme avocat. Mais ses membres préfèrent le dialogue à une action judiciaire. On leur avait promis l'arrêt des destructions, mais celles-ci ont repris de plus belle. Désespéré, notre interlocuteur estime que, "humainement", il n'y a que le président de la République Macky Sall qui peut intervenir. Un courrier lui a été adressé avant-hier (Ndlr dimanche 7 juin 2015).
"Tout ce que nous demandons, c'est qu'on nous invite à la table de discussion, qu'on nous donne au moins la parole". Certes, M. Seck a entendu parler de la destruction du mur de l'aéroport comme argument. Il n'y croit pas cependant. Il trouve même que c'est un argument qui n'a pas de sens.
"Quand on détruisait et reconstruisait le mur, ceux qui le faisaient portaient les badges de l'Ads. L'eau et le ciment venaient de l'aéroport. Il y avait aussi des sapeurs. Est-ce que nous pouvons avoir cela, si nous sommes dans l'illégalité comme on le dit. Est-ce que nous avons accès à l'aéroport pour prendre de l'eau et du ciment", s'interroge-t-il.
Il rappelle que les maisons sont connectées aux réseaux de la Senelec et de la Sde. Il y a également l'Adsl. Il ne comprend pas alors que des maisons construites dans l'illégalité puissent bénéficier en plus de ses services proposés par des entreprises publiques de surcroît. Aux dires de Médoune Seck, il s'agit en tout de 400 maisons évaluées entre 6 et 7 milliards de FCFA.
LA SECURITE SERA AU RENDEZ-VOUS, ASSURE LUC NICOLAÏ
«La police va assurer la sécurité avant, durant et après le combat» a déclaré Luc Nicolaï & Co, organisateur de l’affiche opposant Zarco à Siteu ce vendredi au stade Demba Diop de Dakar. Annoncé comme un duel qui va se tenir sous haute tension, le promoteur ne veut pas que cette journée soit gâchée.
A quelques jours de la tenue du combat tant attendu entre Siteu de l’écurie Lansar et Zarco de l’écurie Grand Yoff Mbollo, les organisateurs prennent les devants pour que la journée soit une réussite totale. Luc Nicolaï d’assurer qu’«avec la collaboration de la police, la sécurité sera garantie avant, durant et après le combat».
A l’en croire, il n’y a pas raison de s’inquiéter à ce niveau puisque toutes les dispositions seront prises pour parer à toutes les éventualités aux alentours et à l’intérieur du stade Demba Diop. Même s’il annonce 10 combats qui doivent se tenir lors de cette journée de lutte, il assure que le timing sera respecté puisqu’il y aura aussi du spectacle lors de ce gala de lutte.
«Cette journée de lutte sera spéciale, elle permettra de revisiter le patrimoine culturel sé- négalais, il y aura de l’animation et beaucoup de festivité, le spectacle sera au rendez-vous», a fait savoir le patron de Luc Nicolaï &Co interrogé sur les ondes de la Rfm. Pour ce qui est de la tenue du combat un jour de vendredi, Luc Nicolaï pense que ce n’est pas un fait nouveau.
«L’essentiel, c’est de prendre les dispositions adéquates pour que tout se passe dans les meilleures conditions», a-t-il déclaré. La fête sera d’autant plus belle car la marraine de l’événement, Coumba Gawlo Seck sera accompagnée d’une forte délé- gation venue du Sénégal et de l’étranger.
Plusieurs autorités vont faire le déplacement au stade Demba Diop et participer à la réussite de cette journée du 12 juin organisée par Gfm Entertainment et Luc Nicolaï & Co. Après avoir été sujet de toutes les polémiques, ce combat, annoncé comme le choc des espoirs, va connaitre son épilogue ce vendredi.
Les deux lutteurs, qui se nourrissent une haine visérale visible lors de leurs différents face à face, vont, enfin, solder leur compte dans ce duel épique. Le vainqueur remportera la première édition du drapeau Coumba Gawlo Seck.
«ON N’EST PAS VENU EN TOURISTE A DAKAR»
AIT ABDELMALEK, COACH DU BURUNDI
ANGELIQUE THIANDOUM, AVEC APS ET RFM |
Publication 10/06/2015
Arrivée à Dakar lundi, l’équipe du Burundi a livré sa première séance d’entraînement, hier au stade Demba Diop sous les ordres de l’entraîneur Ait Abdelmalek. Accroché à la fin de ce galop des Intamba, le technicien algérien assure qui veut l’entendre qu’ils ne sont pas venus en touristes à Dakar
Pourquoi avoir fait le déplacement à Dakar avec seulement 18 joueurs ?
C’est notre choix, je ne pense pas qu’il y ait quelque chose à signaler, il n’y a pas d’inconvénient à cela. C’est à nous de faire attention pour ne pas nous blesser. mais je préfère prendre la qualité plutôt que la quantité.
Vous êtes dans les éliminatoires de la Can et du Chan. Est-ce qu’il y a une priorité par rapport à ces deux compétitions ?
On a un objectif, c’est de se qualifier pour la CAN. on n’est pas venu ici en touriste. on n’est pas une victime, on n’a pas peur, même si on sait que le Sénégal est favori sur le papier. on sait que le Sénégal a de bons joueurs qui évoluent à l’étranger. on a vu qu’ils étaient à la CAN 2015 en Guinée équatoriale. Même au dernier match amical joué contre le Ghana au Havre ils ont laissé une bonne impression. mais il n’y a que le rectangle vert qui va départager les deux équipes. on n’a pas beaucoup de professionnels, la plupart sont des joueurs locaux mais il y a une ambiance bon enfant. on va défendre nos chances. Ce n’est pas un match décisif parce qu’on joue un minichampionnat en aller et retour. Samedi, on connaîtra notre niveau par rapport à ces qualifications.
Vous avez choisi des joueurs des clubs occupant les deux premières places du championnat du Burundi. on peut dire que vous misez sur le collectif ?
Vous savez, le football c’est le collectif, on a misé sur les bons éléments. le Burundi regorge vraiment de talents. Surtout sur le plan technique. on n’a pas ciblé seulement deux clubs mais, à mon sens, les meilleurs joueurs. en plus, c’est un avantage. Ce qui a fait la force de l’équipe nationale de l’Égypte, c’est Al Ahly du Caire et le Zamalek. S’il y a déjà l’ossature qui joue ensemble, cela participe à la cohésion de l’équipe. Ce n’est pas parce que l’Égypte l’a fait qu’on va faire la même chose. S’il y avait d’autres joueurs meilleurs, on allait les prendre. on a aussi des joueurs professionnels qui évoluent en dehors du pays. malheureusement, il y a le facteur temps, les matchs et aussi les blessures. Contre le Sénégal, il y a des joueurs absents à cause des blessures. Comme on n’avait pas le temps d’attendre nos professionnels, on a travaillé avec ce qu’on a sur place. on a travaillé pendant un mois. Il y avait quelques ruptures au niveau de notre championnat et aussi pour la Coupe du
Président du Burundi. on n’a pas eu la chance de travailler pendant deux mois.
On dit que l’équipe du Sénégal est favorite de la poule K, partagez-cet avis ?
Oui je partage cet avis, le Sénégal est favori du groupe par rapport à ses individualités, à la qualité de ses joueurs qui évoluent en europe. on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas avantagés. mais on a vu la Zambie championne d’Afrique ; le foot ce n’est pas une science exacte. un joueur peut être en forme ou en méforme. on prend au sérieux cette équipe sénégalaise et c’est bien d’affronter cette bonne formation qui a beaucoup plus d’expérience et de talent. C’est à nous de faire valoir nos forces pour ce match.
Justement, pour votre premier match, vous affrontez l’équipe favorite. vous êtes optimiste ?
C’est bien d’affronter le Sénégal. À partir de là, nous allons voir comment gérer le reste du parcours. Il y a aussi une autre équipe qui me semble également intéressante, c’est le Niger. Parce qu’elle a aussi été en Coupe d’Afrique des nations en 2012 et 2013. En Afrique, il n’y a pas de petite ou grande nation de football. C’est fini les années 70, 80. maintenant, le football est entré dans la mondialisation. on est au 3èmemillénaire. le Burundi, c’est une équipe jeune en construction. on a nos chances à défendre samedi.
Quel est votre mission pour le football burundais ?
C’est de donner le meilleur de moi-même. et aussi de propulser l’équipe nationale pour un meilleur classement FIFA et dans les échéances africaines, soit la CAN ou le CHAN. Quand on voit le talent pur qu’on a au Burundi, il faut juste le cadrer et le mettre sur la bonne route. Je pense que c’est ce qui manque à l’Afrique en général. Il faut juste une petite organisation. on trouve deux ou trois joueurs africains qui évoluent dans les grands clubs européens à l’instar de George Weah, eto’o ou Drogba. Ce sont des joueurs qui pèsent lourds sur le marché, cela montre que le talent en Afrique est à l’état pur. Il faut juste le modeler.