Lagos, 26 mai 2015 (AFP) - La justice nigériane a ordonné mardi la libération d'un sénateur menacé d'extradition vers les Etats-Unis pour complicité dans un trafic de stupéfiants, mais l'agence gouvernementale anti-drogue a refusé de lever son assignation à résidence.
Buruji Kashamu, élu il y a deux mois au Sénat nigérian, a été inculpé en 1998 par un tribunal de l'Etat d'Illinois (Etats-Unis) pour complicité de trafic d'héroïne. Il a été assigné à résidence samedi par l'agence anti-drogue nigériane (NDLEA), en attendant son audience d'extradition.
Le juge de la Haute cour de Lagos, Ibrahim Buba, a ordonné mardi aux agents de la NDLEA de "quitter la maison du prévenu", puis a suspendu l'audience sur l'extradition.
La NDLEA a déclaré ne pas avoir reçu d'ordre de cesser l'assignation à résidence et ne pas avoir l'intention de se plier à cette décision de justice.
"La NDLEA ne croit pas qu'un tribunal puisse prendre la décision d'empêcher une agence gouvernementale d'agir dans le cadre de ses responsabilités statutaires", a déclaré la NDLEA dans un communiqué.
M. Kashamu avait été arrêté en décembre 1998 en Grande-Bretagne mais il avait réussi à convaincre les autorités britanniques que les faits de trafic de drogue concernaient son frère et que les enquêteurs américains confondaient les deux hommes.
Un tribunal britannique l'avait libéré en 2003 et M. Kashamu était rentré au Nigeria, où il est devenu l'un des grands financiers du Parti démocratique populaire (PDP), au pouvoir depuis la fin des dictatures militaires en 1999 jusqu'aux élections de cette année.
L'affaire avait débuté en 1994 par l'arrestation d'un trafiquant transportant 6,4 kilogrammes d'héroïne, à l'aéroport O'Hare de Chicago. Cet homme avait identifié M. Kashamu, qui habitait alors au Bénin, comme le cerveau du trafic.
L'élu a toujours nié toute implication, rejetant constamment la faute sur son frère à qui il ressemblerait beaucoup. Son parti, le PDP, va quitter le pouvoir vendredi lorsque le nouveau président, Muhammadu Buhari, chantre de la lutte contre la corruption élu en mars, entrera en fonction.
LA JUSTICE INTERROGE LE CHEF DU PARTI DE GBAGBO SUR LA MORT DU GÉNÉRAL GUEI EN 2002
Abidjan, 26 mai 2015 (AFP) - Pascal Affi N'Guessan, chef du parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été entendu mardi par un juge dans l'enquête sur l'assassinat en 2002 du général Robert Guéi, qui fut à la tête d'une une junte militaire en 1999-2000.
M. Affi N'Guessan était Premier ministre au moment de cet assassinat, survenu en septembre 2002 aux premières heures d'un coup d'Etat raté contre M. Gbagbo.
"Le juge d'instruction militaire a entendu, mardi à Abidjan, Affi N'Guessan dans le cadre de l'assassinat du général Robert Guéi", a déclaré à l'AFP le commissaire du gouvernement (procureur militaire), Ange Kessi Kouamé.
Le général Robert Guéi a dirigé la junte militaire installée en Côte d'Ivoire après le coup d'Etat du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié.
Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d'octobre 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu'il tentait de s'y maintenir. Le général, âgé de 61 ans, avait été assassiné, ainsi que son épouse, le 19 septembre 2002, jour du coup d'Etat manqué contre Laurent Gbagbo, qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l'ouest du pays par une rébellion.
Robert Guéi avait été accusé par le régime Gbagbo d'être derrière le putsch raté. Les partisans de Guéi attribuaient en retour au pouvoir la mort de leur chef, ce que le camp Gbagbo a toujours récusé.
Lida Kouassi Moïse, un cadre du parti du FPI actuellement en prison, "a été auditionné vendredi dernier" en tant que ministre de la Défense à cette époque, a ajouté le procureur.
Le parquet militaire a ouvert une enquête le 11 septembre 2012 sur cette affaire ayant abouti à l'inculpation de 16 militaires.
La justice prévoit "l'exhumation du corps et la reconstitution des faits pour déterminer avec précision les circonstances de la mort" du général. Le petit parti de Guéi, l'UDPCI, fait partie des alliés du président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 et candidat à sa réélection en octobre prochain.
Pascal Affi N'Guessan a été désigné récemment candidat du FPI à la présidentielle. Soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité relatifs à la crise postélectorale de 2010-2011 qui avait fait quelque 3.000 morts, Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye.
GUINÉE-BISSAU: L’ASSEMBLÉE NATIONALE VEUT RÉHABILITER LE PRÉSIDENT ASSASSINE VIEIRA
Bissau, 26 mai 2015 (AFP) - L'Assemblée nationale de Guinée-Bissau a voté mardi une résolution pour réhabiliter le président Joao Bernardo Vieira, un "héros de l'indépendance", assassiné en 2009 par des militaires.
Le président Vieira "est un héros de notre indépendance. Il fut le premier président de l'Assemblée nationale en plus (d'avoir été) président de la République pendant deux décennies.
Il mérite considération et respect et une statue pour la postérité", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Cipriano Gassama, lors d'une réunion des députés. Une statue du défunt, surnommé "Nino" Vieira, en construction à Cuba, sera érigée devant le siège de l'Assemblée nationale.
M. Cassama a aussi annoncé le transfert prochain de sa dépouille du cimetière municipal de Bissau au cimetière des Martyrs, dans le siège de l'état-major de l'armée, où est notamment inhumé Amilcar Cabral, héros de l'indépendance de la Guinée-Bissau (1974) et du Cap-Vert (1975), deux ex-colonies portugaises.
L'armée s'était opposée à son enterrement dans le cimetière des Martyrs, où reposent également les présidents Malam Bacai Sanha et Kumba Yala. Amilcar Cabral, dirigeant du Parti africain de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), assassiné en 1973 à Conakry, a mené la lutte pour l'indépendance de ces deux pays aux côtés notamment de Joao Bernardo Vieira.
Ce dernier a dirigé la Guinée-Bissau de 1980 à 1999 avant d'être renversé par un coup d'Etat. Il était revenu au pouvoir en 2009, après son élection comme président de la République, jusqu'en 2009, année de son assassinat par des militaires.
Ces soldats avaient affirmé l'avoir tué pour venger le chef de l'armée, Batista Tagme Na Waie, mort dans un attentat à la bombe quelques heures auparavant.
En mars, le président José Mario Vaz avait exigé la conclusion des enquêtes sur les assassinats politiques perpétrés il a cinq ans, dont ceux de Nino Vieira et du général Tagme Na Waie "qui choquent non seulement le sentiment collectif du peuple bissau-guinéen, mais portent atteinte aux institutions de l'Etat", selon lui.
L'instabilité politique et la pauvreté ont facilité la corruption et l'implantation de trafiquants de drogue dans le pays, avec la complicité présumée de hauts responsables de l'armée, à l'origine de nombreux coups d'Etat depuis l'indépendance.
PAR PEDRO PIRES *
UN LEADERSHIP POUR LA BAD
Les enjeux de l'élection de ce mois de mai 2015 sont donc élevés parce que l’institution a une plus forte stature et la personne qui la dirigera aura une influence décisive
Cristina Duarte, ministre des Finances et du Plan du Cap Vert, qui a géré notre économie au cours des dix dernières années, est, à l'image de 7 autres Africains, des hommes, concentrée sur un sujet ayant fait l'objet de peu de discussions au sein des sociétés africaines alors qu'il porte sur une élection fondamentale.
C'est le 28 mai qu'un groupe de 54 personnes, en provenance de tout le continent, et 23 autres originaires de pays non-africains se retrouveront, à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, pour voter. Le but assigné à ces gouverneurs, comme on les appelle, est de désigner celui ou celle qui dirigera, pendant les cinq prochaines années, la Banque africaine de développement (Bad), première institution de développement de l'Afrique.
Comme dans le passé, l’élection du président de la Bad n'est pas aisée à prédire. Mais le processus est toujours le même. Les gouvernements des États d’où sont originaires les candidats démarchent les autres pays pour obtenir leur soutien, tout ceci étant fait loin des fanfares et des lumières. Rares sont les Africains qui sont au fait ou se sentent directement concernés par la question de savoir qui va présider cette institution ayant pourtant un impact majeur sur la vie dans leurs pays. C'est néanmoins en leur nom que le scrutin se déroulera et que se dégagera le vainqueur dont les idées affecteront la qualité de la vie en Afrique.
L'une des raisons expliquant l'importance de l'élection de cette année est due au fait que la Bad, sous la férule de mon ami Donald Kabéruka, est, au fil des ans, devenue une grande partie prenante dans le développement du continent comme elle ne l'a jamais été auparavant durant ses 50 années d'existence. C'est dire que les enjeux de l'élection de ce mois de mai 2015 sont donc élevés parce que la Bad a une plus forte stature et la personne qui la dirigera aura une influence décisive. Son mandat est renouvelable une seule fois, pour un total de deux mandats de 5 ans.
L'imprévisibilité de l'élection présente se justifie par le bon calibre des différents candidats qui sont tous éminemment qualifiés et respectés au sein et au-delà du continent.
Chacun d'eux a présenté la vision qu'il (ou elle) nourrit pour la banque. C'était un des critères du processus de nomination des candidats. Chacun d'entre eux a aussi soumis un Manifeste électoral qui laisse voir que tous sont bien au fait de la situation économique, politique et sociale du continent autant que du rôle que la Bad peut jouer pour le faire aller de l'avant.
Comment alors les gouverneurs constituant le Collège électoral vont choisir un vainqueur dans ce lot ? Des calculs politiques, des considérations régionales, l'intérêt national et d'autres aspects seront pris en compte dans les choix que les représentants des États feront. Le parcours, professionnel, académique ou social, leurs caractères, leurs visions et leurs réalisations leur sont bien connus. Ils pèseront sans doute. Mais ce que les électeurs vont considérer davantage encore c'est le facteur "quoi d'autre" -les considérations tangibles et intangibles qui vont probablement décider comment les candidats agirons une fois élus. Beaucoup de pays, spécialement ceux en Afrique, ont fait connaître leur choix initial. Ils voteront pour ces candidats lors du premier tour de scrutin. Mais les présidents de la Bad ont rarement été élus pendant le premier tour. Dans les étapes suivantes, le scrutin a été toujours plus libre. C'est ici qu'entre en ligne de compte ce facteur "quoi d'autre". C'est le moment où le conclave électoral est libéré des contraintes étroites liées à des intérêts qui déterminent souvent le premier tour de vote.
Et c'est ici que je prends le risque de proposer le critère suivant à prendre en considération. Toutes choses étant égales, il serait préférable de regarder au-delà des facteurs classiques et des enjeux géopolitiques pour dénicher chez les candidats respectifs des vertus telles que l'humilité, la différence intrinsèque, la maîtrise des langues, l'accessibilité et l'empathie.
Les gouverneurs qui voteront devront calmement chercher à savoir ce qui est connu concernant les différents candidats, par exemple, en matière d'humilité. Le ou la candidat (e) a l’expérience et le profil pour répondre aux défis émergents et amener notre Banque à un autre niveau d’efficacité. Combien de langues sur celles de l'Union africaine parlent-ils couramment ? Le genre des candidats, masculin ou féminin, doit-il être considéré comme un atout ? Le ou la candidat (e) est-il (ou elle) éloquent (e) pour parler au nom de l'Afrique dans le concert global des Nations et des marchés de capitaux ? Sait-il ou sait-elle être à l'écoute ? Quelle est sa passion au service de la Bad ? Dans quelle mesure peut-on s'attendre à ce que le personnel de la Banque soit motivé par la personne qui la dirigera afin de l'aider, avec enthousiasme, à relever les défis de l'émergence économique et politique ?
A la lumière de tout ce qu'on sait des candidats, et de tout ce qui est en jeu ici, ces facteurs intangibles sont pertinents si on veut élire le ou la candidate que les temps présents exigent. Ils fourniront la vraie mesure pour connaître la personne la plus qualifiée qui pourra faire jouer à la Bad son plus important rôle au profit du continent. A savoir bâtir les fondements pour changer l'Afrique et la mettre sur une irréversible courbe de transformation. Ce candidat de son temps ne peut être pour moi que Cristina Duarte, la première et unique femme à se lancer dans la course pour diriger la Banque africaine de développement.
* Pedro Pires, Laureat du Prix de Bonne Gouvernance Mo Ibrahim, est un ancien président du Cabo Verde
DES "OSSEMENTS" EXHUMÉS DE LA TOMBE SUPPOSÉE DE SANKARA
Ouagadougou, 26 mai 2015 (AFP) - Des "ossements" ont été exhumés de la tombe supposée contenir la dépouille de l'ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d'un coup d'État, a affirmé l'avocat de sa famille à l'AFP.
"Je peux certifier que dans la tombe supposée être celle de Thomas Sankara, des restes ont été exhumés. En tant qu'avocat représentant la famille, nous avons constaté aux environs de 8H35, à 45 cm de profondeur les premiers ossements", a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara, qui assiste à l'exhumation dans le cimetière de Dagnoën, un quartier de Ouagadougou.
Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir. Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën, mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s'y trouve réellement.
Les restes qui ont été retirés de la poussière, sont constitués de "quelques ossements, de tissus au fonds rouge avec des traits noirs", a détaillé l'avocat.
"Nous pensons que les restes qui ont été totalement enlevés aux environs de 11 heures pourront permettre aux experts de faire leur travail scientifique et de produire le rapport que nous attendons", a poursuivi Me Sankara.
La gendarmerie a empêché tout attroupement autour de l'endroit mais quelques curieux se sont réunis à plus de 500 mètres de là. L'exhumation des corps censés être ceux de Sankara et de douze de ses compagnons a démarré lundi.
Les tombes de deux de ses compagnons d'infortune de l'ex-président avaient été alors ouvertes. "Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe.
Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d'autres restes de survêtement", avaient indiqué à l'AFP des proches de victimes.
Au passage du corbillard transportant les "caisses contenant ces restes", et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière avait entonné l'hymne national.
L'opération d'exhumation est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabè, en présence du commissaire du gouvernement et d'un juge d'instruction.
Le régime de M. Compaoré avait toujours refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'assassinat de Sankara. Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute en octobre du président Compaoré a finalement autorisé l'exhumation du corps de Sankara dans le but de l'identifier formellement.
Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du "père de la révolution burkinabè".
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu et notamment le 14 mai celle de Mariam Sankara, veuve du défunt président. La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré le 31 octobre dernier.
Le taux de croissance du Sénégal est en hausse par rapport à 2013, mais il est plus faible que prévu pour atteindre les objectifs du Pse. Mais le pays est en dessous de la moyenne de l'Uemoa, et surtout des pays les moins bien lotis de la sous-région. Pour ne pas parler des autres…
Ce n'est pas encore l'emballement attendu du Plan Sénégal émergent (Pse), mais la croissance économique au Sénégal n'a pour autant pas faibli. Les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad) et de l'Ocde l'établissent à 4,5% pour l'année passée, et à 4,6% pour l'année en cours.
Ce n'est qu'en 2016 que, si tout se passe comme prévu, on pourrait atteindre un taux de 5%, assurent les économistes des deux institutions dans leurs Perspectives économiques régionales, publiées hier en marge des assemblées annuelles de la Bad qui se tiennent cette année à Abidjan, la capitale économique de Côte d'Ivoire.
Si les performances du pays ne sont pas négligeables, elles sont néanmoins en-deçà de ce qui était annoncé dans les prévisions du Plan Sénégal émergent. On se rappelle que cette année 2015, le pays devrait avoir dépassé les 5% pour pouvoir, dès l'année prochaine, atteindre l'objectif des 7% de croissance du Pib que le Pse vise, afin de nous permettre de réaliser les objectifs d'émergence.
Par ailleurs, on voit que de manière générale les taux du Sénégal sont bien en-dessous de la moyenne de la zone Afrique de l'Ouest qui dépasse les 6%. D'une certaine manière, face à ses concurrents les plus directs dans la région, le Sénégal est le pays qui croît le moins.
Le même document indique que le Burkina, secoué par le renversement de Blaise Compaoré et une transition pas si paisible que cela, réalise 5,8% en 2014 et escompte 5,5% l'année prochaine. Pas loin des résultats d'un Mali qui a connu deux cas d'Ébola, et dont le Nord est en proie à de la violence armée de la part des forces irrédentistes.
Le régime de Ibrahim Boubacar Keïta fait 5,8% en 2014, et la Bad lui prédit une chute à 5,4%, du fait justement des maux cités plus haut. On ne citera pas les performances du Nigeria ou de la Côte d'Ivoire, qui nous semblent encore du domaine de l'utopie au Sénégal. Mais on peut relever les performances de la Sierra Leone, qui souffre toujours des ravages d'Ébola.
Les effets de cette épidémie ont fait baisser les performances du pays à 6%, loin derrière les 11,3% qu'il avait réalisés avant que le mal ne se déclenche. La persistance d'Ébola fera que l'année prochaine le pays en ressentira encore plus négativement les effets. Mais cela ne rendra pas le Sénégal plus producteur.
Or, en ce qui nous concerne, voilà qu'en plus de ces performances mitigées, le document de la Bad nous annonce que "le Pse, toutefois, pourrait se heurter à des retards d'exécution et subir les effets des aléas climatiques. De plus, l'ouverture de l'économie rend le pays sensible aux fluctuations des marchés internationaux et aux changements économiques en Europe".
Lesdits aléas climatiques ont d'ailleurs coûté beaucoup au secteur primaire l'année dernière, avant une installation très tardive de la pluie, dont la répartition territoriale posait d'ailleurs problème. Et parmi les risques qui pèsent encore sur notre économie, les spécialistes de la Bad n'écartent pas encore Ébola, dont la Guinée ne s'est pas encore débarrassée, ainsi d'ailleurs que les incursions islamistes en provenance du Mali ou d'autres pays.
En plus de cela, si la gestion du déficit budgétaire et du niveau d'endettement a été des plus prudentes, et que le gouvernement a pu jusqu'à présent bien contrôler les dépenses publiques, le document lui demande de faire des efforts pour desserrer les cordons de la bourse au bénéfice de la Santé et de l'Education, mais en veillant toutefois, à "rendre leurs dépenses plus efficientes".
MACKY A BESOIN D'UN ÉLECTORAT FORT PLUTÔT QU'UN PARTI FORT
Voici une déclaration qui va encore soulever des vagues de critiques de la part des adversaires de la transhumance. En effet, le Président de Sunu-PSDS, le Colonel Malick Cissé, soutient que « le Président Macky Sall n’a pas besoin d’un parti fort, mais d’un fort électorat ». En plus clair, le Président de l’APR doit pêcher partout des voix pour se constituer un électorat à même de lui faire gagner la prochaine présidentielle. Cependant, le Colonel Cissé rejette le terme « transhumance » qui, selon lui, est non seulement impropre mais ne peut exister dans un environnement politique où les partis ne sont adossés sur aucune idéologie sinon des intérêts du moment.
Colonel Malick Cissé : Le terme « transhumance politique » est polysémique et dé- pend de la position politique de celui qui le qualifie. Au Sénégal surtout, les gens ont la faculté de recréer leur monde, leur environnement ainsi que leur appartenance à des partis politiques. A part son « tiébou dieune », le Sénégalais peut tout abandonner et migrer au gré de ses intérêts naturels et humains.
En effet, l’appartenance des Sénégalais à des associations privées, appelées partis politiques, n’est pas volontaire pour la plupart du temps. Les adhérents sont recrutés, mobilisés et inscrits sur les listes des partis politiques avec le simple espoir de trouver des moyens de survie ou de distraction : d’aucuns se contentent de 2 000 F CFA, d’autres d’un simple tee-shirt.
Sont éloquentes, les mobilisations « Ndiaga ndiaye » lors des meetings et congrès ou audiences à la salle des banquets. Ces « enrôlés politiques », que je ne peux pas qualifier de militants, se réclament d’un tel ou tel autre parti au gré des moyens financiers du leader de la formation politique.
Au reste, ces leaders politiques, pour leur part, afin de pouvoir exister dans le landernau politique et gagner des prébendes, mettent toute leur économie et leur avoir, souvent mal acquis, dans ce jeu de dupe qui consiste à avoir comme monnaie d’échange ces mobilisés « Ndiaga ndiaye » qui meublent leur parti politique.
D’ailleurs, ces associations méritent plus le nom de « parti avoir » ou « parti alimentaire » que le nom de parti politique. La formation politique, par essence, est une association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune dont elle cherche la réalisation, avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir. Il me plaît de rappeler ici cette phrase de Cheikh Amidou Kane, dans son ouvrage
« Les gardiens du temple » (page 202) qui dit : « Le parti politique, c’est de la foutaise, un système de petits copains ». Cette assertion de Rousseau vient confirmer cela : « Les partis politiques sont des fossoyeurs de la Démocratie ». Cela dit, ces soi-disant partis politiques sont des regroupements d’intérêts, avec un contrat à durée déterminée, loin de toute conviction idéologique ou philosophique. Au demeurant, ce que les Sénégalais appellent subjectivement « transhumance » est un terme ambigu que l’on peut affubler à qui on veut suivant sa position du moment.
Comment qualifiez-vous alors les déplacements notés dans l’espace politique surtout envers le parti au pouvoir ?
Au Sénégal, la mobilité politique ne repose le plus souvent sur aucune conviction ou idéologie politique. On se rappelle des recrutements forcés, à la Blaise Diagne, qui consistent à obéir au « Ndiguël » du marabout et suivre dans un parti politique aveuglément ce dernier qui, pour ce marché, recevra passeport diplomatique, voiture et de l’argent. Cette mobilité qui ressemble plutôt à la marche du bétail vers l’abattoir est involontaire et se déroule sous la pression de la survie humaine. Naturellement, les principaux perdants sont les populations. Seulement, la mobilité politique est une chose normale et n’a rien à voir avec la « transhumance » vue surtout sous ses aspects péjoratifs. Elle est tout à fait d’abord naturelle, ensuite normale et enfin logique.
Pourquoi vous le dites ?
Je tiens d’abord à faire remarquer qu’il est inacceptable, à mon sens, que des responsables politiques qui convoitent même la présidence de la République du pays se permettent de s’appesantir, de manière aussi légère, sur un terme qui n’a aucune valeur politique significative. Surtout que, ce que d’aucuns appellent « transhumance » a toujours été au centre de leurs intérêts.
On se rappelle que le PDS avait perdu son groupe parlementaire à cause de l’action programmée du Parti socialiste, alors au pouvoir, qui avait débauché certains de ses députés. C’est pourquoi je veux faire remarquer à mon frère, le past Premier Ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, homme pétri d’honneur et futur candidat à la Présidence, que la réflexion sur ce terme sénégalais de mutation politique mérite une grande attention qui dépasse l’égo.
Tenez : mis à part ceux qui auront 18 ans en 2019, l’année électorale constitutionnelle, tous les inscrits ont déjà leur choix ou leur appartenance politique. Je demande donc à Messieurs les futurs présidentiables et à mon candidat « Jules le Franc », où vont-t-ils puiser leur électorat ? Il faut donc savoir raison gardée. Par le passé, et avant l’indépendance, on a constaté plusieurs mouvements dans l’espace politique sénégalais.
Quelle signification leur donneriez-vous ?
Au Sénégal, ces mouvements, la mobilité politique, au sens noble du terme, ont toujours existé. Entre Blaise Diagne, Lamine Guèye, Ngalandou Diouf , Senghor, Abdoulaye Wade en passant par Abdou Diouf et Macky Sall, que de mutations ! Que de migrations d’un parti à un autre ! Donc que de « transhumance » pour emprunter ce terme galvaudé. Ces personnalités ont eu à subir la mobilité politique, le changement, la mutation et pourtant ils n’ont jamais été appelés transhumants.
Dès lors, que signifie le mot « transhumant » ?
Le général De Gaulle n’a-t-il pas enseigné à l’humanité que « la seule politique qui vaille est celle qui colle aux réalités du moment ». Il faut rappeler que le Séné- gal est un pays au drapeau multicolore (Vert Or et Rouge), à l’image des couleurs des anciens partis : le Vert pour le BDS de Senghor, l’Or pour le PRA d’Abbdoulaye Ly et le Rouge pour la SFIO de Lamine Guèye.
Ces partis-là avaient des militants, et de véritables militants, qui eux donnaient leurs avoirs, leur force et même leur sang pour la cause commune de leur parti. Ce type de militants n’existe plus sauf quelques personnes d’un âge très avancé qu’on peut découvrir au PDS de Me Abdoulaye Wade où ses partisans suivent son fils, Karim Wade, et dans une moindre mesure au Parti Socialiste.
A part ceux-là, dans toutes les associations partisanes, les adhérents sont à la merci du plus offrant, ils sont sans conviction ni idéologie. C’est pourquoi, si la saine politique doit survivre comme le veut les « saints politiciens », il faudra recréer les écoles des partis politiques pour éviter cette mobilité vers les plus offrants.
Comment appréhendez- vous l’appel du Président Macky Sall que d’aucuns qualifient d’apologie de la transhumance ?
Le président de la République, Macky Sall, président de l’APR, en ce moment, n’a pas besoin d’un parti fort, mais d’un fort électorat.
Il faut savoir que la « transhumance » fait aussi l’objet de plusieurs interrogations, parfois essentielles, parfois fantaisistes, à partir de raisons naturelles ou religieuse. La transhumance devient un ordre social existant au Sénégal.
Dans ces conditions, comment expliquer la mobilité politique de militants et de leaders politiques d’un parti à un autre ?
En effet, force est d’accepter l’évolution des mœurs politiques, entre la massification et l’élargissement du parti majoritaire souvent au pouvoir et le refus systématique du recrutement de la base politique des partis de l’opposition. Dès lors, il me semble intéressant de réfléchir sur les causes profondes de la transhumance.
En fait, l’être humain vit par ses dimensions cognitives, tels que le dogme, l’éthique, aussi ses dimensions normatives tel que l’idéologie, ce système de pensée cohérent, indépendant des conditions historiques.
On a tous remarqué des leaders de gauche devenir libéraux, défendant becs et ongles les programmes du parti au pouvoir. Cela est la véritable transhumance, même si ces leaders communistes ou autres ont « gagné ensemble » avec le tenant du pouvoir, ce mariage n’est pas de raison, c’est un mariage d’intérêts.
A plus forte raison les « enrôlés politiques Ndiaga Ndiaye » dont le terminus dépend du parti le plus fortuné. Au Sénégal, ce que l’on qualifie de « transhumance » est devenue un moyen pour le tenant du pouvoir d’acquérir, de renforcer ou d’étendre sa domination.
Cette volonté hégémonique du parti au pouvoir est-elle immorale ?
Je trouve que non. Elle obéit à une logique de massification de l’électorat en vue des élections à venir. La recherche d’électeurs dépasse de loin la massification unique du parti. Cette approche qui consiste dans ses stratégies à affaiblir ou détruire l’adversaire, mais non l’ennemi, comprend plusieurs solutions envisageables allant du débauchage à la mise pacifique hors d’état de nuire. Le problème réside dans les modalités pratiques d’exécution. C’est pourquoi, il faut comprendre que la « transhumance politique » n’est pas aussi simple à analyser dans ses formes, dans son contenu et dans le contenant même qui est la politique électorale.
Après Youssou Ndour et Oumar Bassoum, le pianiste et arrangeur Baba Hamdy Diawara a décidé de rendre hommage à Omar Pène, à travers un album de sept titres. Il l'a présenté aux représentants de divers médias vendredi passé, dans un hôtel de Saly.
Dans une dizaine de jours sortira le dernier album du pianiste et chanteur Baba Hamdy Diawara. Mais avant cela, il a présenté son produit au cours d'une conférence de presse tenue dans un hôtel de Saly vendredi soir. "Pène mélodies" est le titre du nouvel opus de 7 titres. Tous des reprises de chansons du lead vocal du Super Diamono, Omar Pène. D'ailleurs lui-même a pris part à la rencontre avec les journalistes. "J'ai décidé de rendre hommage à Omar Pène parce qu'il le mérite. Il est un homme qui a marqué son époque et qui continue de la marquer. On ne peut pas écrire l'histoire de la musique sénégalaise sans citer Omar Pène", informe le boss du label mille mélodies.
Ainsi, celui qu'on surnomme la légende vivante de la musique est digne de cette estime que lui manifeste un pair. Cette marque de considération s'explique en outre par le fait que "Omar Pène a un style qui lui est propre et qui est unique". Aussi, Baba Hamdy est de ceux-là qui pensent qu'un hommage n'a vraiment de sens que s'il est rendu à un vivant. "Mieux vaut rendre hommage aux gens tant qu'ils sont vivants. Je l'ai fait avec Oumar Bassoum et Youssou Ndour. C'était maintenant au tour d'Omar Pène. Ce projet, je l'avais en tête depuis longtemps. C'est maintenant seulement que j'ai pu le matérialiser", affirme-t-il.
Dans cet album "Pène mélodies", Baba Hamdy Diawara a repris sept tubes du lead vocal du Super Diamono. On retrouve dans la sélection "Diamono", une vieille chanson de Pène. Elle fait partie de ses premières compositions. L'hymne du Super Diamono "Silmakha" est également à découvrir dans cet album, au même titre de "Fans yi", "Rose", "Yaama yar" ou encore "Beyrouth". Enfin, Baba Hamdy a porté son choix sur "Dorobé" pour faire plaisir au public mais aussi à lui-même. "Dorobé est une chanson que j'adore personnellement", fait-il savoir.
Par ailleurs, toutes ces chansons ont été reprises et mixées à la sauce jazzy et à la couleur acoustique. Pour réussir le pari de retoucher les chansons de Pène et le faire à merveille, Baba Hamdy a mis à contribution des instrumentistes talentueux comme le percussionniste Alioune Seck, le batteur Aly Wone ou encore Jeannot Mendy ainsi que la chanteuse Viviane Chidid qui a assuré les chœurs dans "Beyrouth".
FESTIVAL DE JAZZ
BABA HAMDY CONTRE LA PROGRAMMATION
Le face-à-face entre le pianiste et arrangeur Baba Hamdy Diawara et les journalistes a été une occasion pour jeter des pierres dans le jardin des organisateurs du Saint-Louis jazz. En effet, au moment même où la fête battait son plein dans la capitale du Nord, les organisateurs en prenaient pour leur grade à Mbour. "Je dis à ces gens-là d'arrêter d'enrichir les occidentaux", a-t-il lancé, pour contester les choix artistiques des organisateurs. De l'avis du pianiste, ces choix ont un impact négatif sur l'économie du pays, puisque les chanteurs sénégalais n'y gagnent presque rien. Car chaque année, pour la scène in, c'est au plus trois groupes sénégalais qui sont pris sur la dizaine devant prester. Pour le patron de "mille mélodies", il vaut mieux "promouvoir les artistes locaux au lieu de promouvoir la musique des autres".
Baba Hamdy n'est pas le premier artiste sénégalais à faire des observations de ce genre concernant le festival de jazz de Saint-Louis. Mais, leurs contestations ne sont pas prises en compte. Pour faire face, le pianiste n'exclut pas d'organiser son propre festival de jazz.
C'est en véritable fils prodigue que Woz Kali s'est produit, au second jour de cette 23e édition du Festival Saint-Louis Jazz, sur la scène de la Place Faidherbe. L'enfant du Walo n'a en effet pas le moins du monde été dépaysé de rentrer au bercail malgré une longue absence due à sa détonante carrière internationale.
Montant pour la toute première fois sur la scène "In", l'interprète de "Yéwou Roti" est donc retourné, le temps d'un concert, à ses racines en magnifiant, en fin parolier, son héritage de fils du Sénégal. S'exprimant à la fois en wolof, peul, dioula et sérère, le chanteur servi une sélection musicale éminemment hétéroclite à un public conquis par son charisme au point de finir par reprendre avec lui le refrain de certaines de ses chansons.
Ainsi, c'est en totale symbiose avec le public saint-louisien que Woz Kaly a repris des morceaux tirés de son album éponyme de 2013, au rang desquels "Casamance", "Bambo" (hommage au chantre Lalo Kéba Dramé), "Aminata", "Aayo" ou encore "Demna", une ballade poignante sur l'immigration clandestine… Une section retro est enfin venue parachever la playlist du concert puisqu'une poignée de tubes de l'artiste ont été chantés à l'exemple de "Shado", "Yéwou Roti" ou encore "Li ma Teré Nelaw", un titre dénonçant la tragédie de l'excision.
Le concert s'est terminé peu avant 1h du matin, donnant à l'artiste juste le temps de tenir un point de presse avant de filer au CCF, où il était attendu sur le plateau "Off" pour remettre le couvert.
POLITIQUE ET FÊTE DE PENTECÔTE FONT LA UNE DES QUOTIDIENS
Dakar, 26 mai (APS) – Des déclarations de responsables du Parti socialiste (PS) font les gros titres de plusieurs quotidiens, dont Enquête, dans lequel Khalifa Ababacar Sall donne les raisons d’une candidature socialiste à la prochaine élection présidentielle.
"Nous sommes comptables du gouvernement, mais cela n’empêchera pas le PS de présenter un candidat en 2017", rapporte ce journal, citant M. Sall, maire de Dakar et secrétaire nationale chargé de la vie politique au Parti socialiste.
Ce dernier, qui "évite soigneusement actions précipitées et annonces tonitruantes", a, lors d’un meeting du PS à Pikine, réitéré "la volonté du Parti socialiste de reconquérir le pouvoir en 2017", rapporte Rewmi Quotidien. "Toutefois [il] entretient toujours le mystère" sur la question de savoir s’il sera lui-même le candidat du parti ou pas. "Je ne suis candidat à rien", affirme Khalifa Ababacar Sall, cité par le même journal.
Khalifa Ababacar Sall "chercherait-il à maintenir le flou ou le mystère sur sa très probable candidature ?" commente Le Témoin Quotidien, qui voit dans la déclaration du responsable socialiste du "clair-obscur".
Abdoulaye Wilane, le porte-parole du PS, relativise les propos de certains responsables du parti en ce qui concerne le bilan du mandat de leur allié Macky Sall. "Le bilan qui sera présenté, nous l’assumerons. Nous en serons comptables, mais celui qui en sera responsable, c’est Macky Sall", a-t-il dit dans Direct Info.
Plusieurs journaux relayent cette phrase du secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng : "Les arbres qui tombent font plus de bruit que les forêts qui poussent."
Il s’agit d’un adage qui illustre le fait que "nous sommes le seul parti, au Sénégal, dont les instances fonctionnent" correctement, explique M. Dieng. Des propos tenus lors du lancement, samedi, des activités du Mouvement national des jeunesses féminines du Parti socialiste, selon Le Populaire.
D’autres journaux mettent en exergue l’homélie prononcée par Mgr Benjamin Ndiaye, à l’occasion de la fête de Pentecôte, qui a été célébrée lundi. "A quand une année scolaire sans perturbations ?" s’est demandé l’archevêque de Dakar, selon Sud Quotidien qui le cite à sa une.
"L’Eglise sermonne les décideurs et dresse le profil du bon dirigeant", titre Le Populaire, concernant encore les enseignements des chefs religieux catholiques à l’occasion de la Pentecôte.
Les décideurs doivent "lutter contre la pauvreté, non pas par théories et des discours, mais en actes et en vérité", rapporte Le Populaire, citant Mgr Benjamin Ndiaye.
Le bon dirigeant, selon ce dernier, "est celui qui met en avant les valeurs de justice, de vérité et d’honnêteté, en lieu et place des compromissions, de la combine et de la corruption, qui gangrènent notre société".
L’Observateur et Libération annoncent l’arrestation des membres de la bande soupçonnée d’avoir perpétré "le hold-up en plein jour", dans une banque, à Dakar.
"Moins de 24 heures après le très spectaculaire hold-up (…) en plein centre-ville, le cerveau de cette bande de malfaiteurs est mis aux arrêts", rapporte le journal cité en premier lieux. Cinquante-neuf des 163 millions de francs CFA emportés par les auteurs de l’attaque ont été retrouvée chez la nièce du cerveau de la bande, qui a été arrêtée, selon L’Observateur.
Il signale qu’un complice du chef de la bande est en fuite, mais la Police a arrêté sa mère.
Selon Libération, les personnes arrêtées l’ont été à Grand-Dakar et à la Médina, deux quartiers dakarois.