DAHRA - En visite, hier, dans la commune de Dahra, le Secrétaire général adjoint de l’Alliance des forces du progrès (Afp), El Hadji Malick Gakou, accompagné de Mme Mata Sy Diallo, avec le Mouvement national des femmes progressistes, est venu prêter main forte aux militants et aux responsables locaux du parti de Moustapha Nisass dans le Djoloff.
Cela, à travers un vaste rassemblement sur la place publique. A cette occasion, le numéro 2 de l’Afp et sa délégation, qui répondaient ainsi à l’invitation des femmes progressistes de Dahra Djoloff, et notamment du docteur Bérouba Guissé, ont pu s’enquérir des conditions dans lesquelles le parti de Moustapha Niasse évolue dans cette partie du pays, mais également célébrer et massifier l’Afp.
C’est avec satisfaction que Malick Gakou et sa suite ont constaté l’élargissement du parti progressiste. Et celà, grâce aux efforts des responsables locaux, dont le Dr Guissé à Dahra et Babacar Gaye à Linguère. Le Secrétaire général adjoint de l’Afp a promis d’ailleurs au Dr Bérouba Guissé le soutien du parti dans sa volonté de conquérir la mairie de Dahra.
Aussi, il a exprimé son souhait que sa candidature fasse l’objet de discussions au sein de la coalition «Benno bokk yakaar». Puisque, a-t-il rappelé, l’Afp milite dans l’unité, la cohésion et la consolidation de la coalition Bby.
De son côté, la responsable des femmes de l’Afp, Mata Sy Diallo, a réitéré l’ancrage du parti des progressistes dans la coalition Bby. Elle s’est aussi félicitée de la mobilisation des autres responsables des partis membres de la coalition et a invité ses soeurs de parti à s’unir derrière leurs responsables locaux pour relever les défis de la formation progressiste.
Le Dr Bérouba Guissé a, lui, annoncé que tous les autres partis de la coalition «Benno bokk yakaar ont accepté sa candidature, excepté l’Apr du Président Macky Sall, qui éprouve beaucoup de peines à se retrouver.
Il a ensuite ajouté que si l’Apr ne trouve pas la solution, il constitue la solution. Déclinant son programme pour une durée de 5 ans, il l’a articuté autour de 5 milliards en investissant dans les activités de soutien à l’économie, notamment dans l’agriculture, l’élevage et les ressources minières.
Il dit être en pourparlers avec des partenaires financiers pour l’éclairage du stade municipal de Dahra une fois élu maire de la ville.
ABDOULAYE BALDE APPELLE MACKY SALL A RAPATRIER LES RESTES DE L’HEROÏNE ET A LUI ERIGER UN MUSEE
PARRAIN DE LA 1ERE EDITION DES JOURNEES CULTURELLES «ALINE SITOE DIATTA» A CABROUSSE
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant) |
Publication 24/02/2014
ZIGUINCHOR - C’est à l’occasion de la cérémonie officielle de la 1ere édition des journées culturelles «Aline Sitoë Diatta», organisée par les jeunes de Cabrousse, village natal de l’héroïne de la Casamance, que le président de l’Union centriste Sénégal (Ucs), parrain de cet événement, a plaidé pour l’érection du musée Aline Sitoë Diatta.
«Le président Abdoulaye Wade avait aussi émis l’idée d’ériger un mémorial Aline Sitoë Diatta ici à Cabrousse. Je pense que c’est important. Le président Abdoulaye Wade avait aussi émis l’idée de rapatrier les restes d’Aline Sitoë au Sénégal. Il était venu ici, la promesse a été faite et je pense que le
Président Macky Sall doit poursuivre cette idée. C’est une idée qui est généreuse et qui nous permettra enfin, en suivant les rythmes de nos traditions, je pense qu’Aline Sitoë Diatta mérite de rentrer chez elle pour la dernière fois», a déclaré le parrain de la manifestation, par ailleurs député-maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé.
Ce petit-fils de la «Dame de Cabrousse» de plaider pour le rapatriement les restes d’Aline Sitoë Diatta. «J’invite le président de la République, Macky Sall, et l’ensemble de son gouvernement, à poursuivre cette idée généreuse qui a été lancée par Me Abdoulaye Wade, de rapatrier les restes d’Aline Sitoë dans son village et parmi les siens. Et surtout, de nous aider à ériger ce mémorial en hommage à Aline Sitoë Diatta
pour tous les services qu’elle a rendus à la nation sénégalaise et à la Casamance en particulier», a dit M. Baldé.
Le Maire de Ziguinchor indique qu’il y a beaucoup d’objets qui appartenaient à Aline Sitoë Diatta qui sont encore chez elle. Car, pour lui, «il y a une bonne histoire de Cabrousse et d’Aline Sitoë Diatta qui est encore là, qui est récente et que tout le Sénégal mériterait de voir».
Pour sa part, Kazimir Diatta, coordinateur de ces journées culturelles «Aline Sitoë Diatta» appelle les populations de l’arrondissement de Cabrousse à soutenir le projet politique de leur frère, Abdoulaye Baldé. Cette manifestation a permis de revisiter la richesse culturelle de la localité et a été précédée
d’une visite guidée qui a été menée au domicile d’Aline Sitoë Diatta et à la maison des anciens à Cabrousse.
MACKY SALL EXPLIQUE LE PSE AUX PARTENAIRES FINANCIERS
Paris, 24 fév (APS) – Le président sénégalais Macky Sall a souligné lundi à Paris (France) que le Programme Sénégal émergent (PSE) devant conduire son pays à l'"émergence" économique repose sur "trois piliers majeurs", à savoir l’amélioration de la qualité des infrastructures, la promotion de secteurs d'activité clés comme l’agriculture, et celle de la gouvernance.
"Le PSE n’est pas sorti du néant. Il tire sa substance de la SNDES (Stratégie nationale de développement économique et sociale), mais en lui donnant une dynamique opérationnelle", a souligné M. Sall à l’ouverture de la table ronde organisée par le Sénégal et des partenaires financiers.
Il s’exprimait en présence de représentants du gouvernement français, de la Banque mondiale, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de l’Union européenne.
Le PSE repose sur "trois piliers majeurs", a-t-il dit, énumérant la qualité des infrastructures, la promotion de secteurs d'activité clés comme l’agriculture et le tourisme, et la transparence dans la gestion administrative et financière du pays.
Parlant de l’agriculture, Macky Sall a estimé qu’il faut "surmonter les préjugés qui entourent le métier d’agriculteur". "C’est un métier noble, qui permet au producteur de gagner dignement sa vie", a-t-il dit.
Son gouvernement s’attèle, dans le cadre du PSE, à "réorganiser" l’agriculture sénégalaise, à la mécaniser et à promouvoir l’agro-business, pour arriver à "une production à grande échelle", a-t-il ajouté.
En ce qui concerne les infrastructures, qui sont le deuxième pilier majeur du PSE, l’Etat du Sénégal ambitionne de construire de nouvelles autoroutes à péage, de développer ses infrastructures portuaires, et de réhabiliter son réseau ferroviaire, selon Macky Sall.
Ce volet comprend aussi l’amélioration de la gestion de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC), ce qui induit "la limitation des subventions" allouées à cette entreprise publique, a expliqué le chef de l’Etat.
Parlant de la gouvernance, il a souligné "la volonté que nous avons de promouvoir [l’architecture] administrative et financière de notre pays".
Le Sénégal est en train de dérouler un "vaste chantier d’assainissement" de ses finances publiques, a-t-il indiqué, promettant de faire de sorte que la "reddition des comptes" soit une pratique courante dans le pays.
"Nous avons réduit et rationalisé nos structures administratives et réduit le train de vie de l’Etat", a encore dit Macky Sall, en substance, souhaitant instaurer "un Etat moins dépensier" et "plus efficace dans les investissements publics".
Le Sénégal organise cette rencontre dans l’objectif de mobiliser auprès des bailleurs une partie des financements nécessaires à la mise en œuvre de ses projets et programmes de développement regroupés au sein du PSE, qui vise à conduire le pays à l’"émergence", à l’horizon 2035.
Pour y arriver, le Sénégal doit profiter des bases d’une croissance durable de l’ordre de 7% par an, à compter de 2017.
Le PSE est présenté par le ministère de l’Economie et des Finances comme "le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme".
Son coût été arrêté à 10.287,6 milliards de francs CFA, pour lequel il est recherché un financement additionnel de 2.964 milliards de francs CFA, dont 1.853 milliards auprès des partenaires techniques et financiers, et 1.111 milliards auprès du secteur privé.
Ainsi, un portefeuille de 21 projets et programmes sera présenté aux investisseurs lors d’un forum prévu mardi, au lendemain de la réunion du Groupe consultatif, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris
''TRANSFORMER NOS ATOUTS DÉMOCRATIQUES EN FORCE ÉCONOMIQUE''
Depuis Paris où il va chercher le financement complémentaire du Plan Sénégal émergent (Pse), le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a rappelé les atouts démocratiques de notre pays avant d’appeler nos concitoyens à transformer ce potentiel en force économique. « La démocratie est bien installée dans notre pays, faisons de cela une opportunité sur le plan économique », a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a invité, hier, à Paris, les Sénégalais à transformer leur atout démocratique en potentiel économique. S’adressant à la presse nationale, au cours d’une réunion en prélude au Groupe consultatif de Paris qui démarre aujourd’hui dans la capitale française, M. Bâ a rappelé le caractère démocratique du Sénégal, un pays qui a connu deux alternances à la tête du pouvoir et où « dès le lendemain, tout le monde est allé travailler ».
« Nous sommes un pays démocratique. Maintenant, il faut que nous puissions transformer les atouts que nous avons sur le plan démocratique en atouts économiques. La démocratie est bien installée dans notre pays, faisons de cela une opportunité sur le plan économique », a lancé le ministre de l’Economie et des Finances, en présence du ministre délégué en charge du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, et du directeur général de l’Apix, Mountaga Sy.
Le ministre a rappelé le sens du rendez-vous de Paris qui consiste, à son avis, à venir défendre une politique économique et à chercher les financements « qui doivent permettre de participer à la construction du Sénégal pour les années à venir ».
La journée d’aujourd’hui sera consacrée à des rencontres avec des partenaires techniques et financiers auprès de qui le Sénégal cherche un financement complémentaire à son programme de développement appelé Plan Sénégal émergent d’un montant total de 2964 milliards de FCfa, dont 1853 milliards de FCfa auprès des partenaires techniques et financiers et 1111 milliards près du secteur privé national et international.
Le Pse, d’un coût global de 10.287,6 milliards de FCfa, devrait permettre à notre pays d’atteindre l’émergence, notamment en réalisant des croissances économiques d’au moins 7 à 8 ans sur dix ans.
La délégation sénégalaise au Groupe consultatif sera conduite par le chef de l’Etat, Macky Sall, au siège de la Banque mondiale à Paris, qui abrite, ce matin, la cérémonie officielle. Les travaux avec le secteur privé, prévus demain, se tiendront demain.
Le ministre délégue en charge du budget : Le décaissement des financements du Pse s’étalera dans la durée
C’est en fonction des réalisations que les fonds qui serviront à financer le Plan Sénégal émergent seront décaissés, a précisé, hier, à Paris, le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé. Ce qui nécessite des efforts de discipline, d’organisation et de méthode du côté sénégalais, a-t-il ajouté.
Le ministre délégué chargé du Budget a précisé, hier à Paris, que le décaissement des fonds devant servir à financer le Plan Sénégal émergent (Pse) se fera dans la durée et qu’ils seront assujettis aux résultats que notre pays va obtenir au fur et à mesure.
« Ce sont des financements qui seront déclenchés et qui vont s’étaler dans la durée pour nous permettre de réaliser des projets. Ces financements seront fonction de l’effectivité de nos réalisations et de nos engagements sur le terrain. Si nous ne faisons pas les efforts de discipline, d’organisation et de méthode qu’il faut, ces financements n’arriveront pas », a fait savoir Mouhamadou Makhtar Cissé, lors d’une rencontre avec la presse sénégalaise dans la capitale française.
A son avis, la réunion du Groupe consultatif de Paris revêt une très grande importance pour notre pays. « C’est un instant important pour le Sénégal qui se joue à partir de demain (aujourd’hui, Ndlr) ». « Le Pse n’est pas un plan de plus, ce n’est pas un plan dans l’air du temps. Je ne vais pas dire que c’est le plan de la dernière chance, mais, en tout cas, c’est un plan important pour l’avenir du Sénégal qui a été scientifiquement élaboré et techniquement testé par des interlocuteurs les plus avisés en la matière : le Fmi, la Banque mondiale et l’Ocde », a-t-il poursuivi.
Dans la même veine, a rappelé le ministre délégué chargé du Budget, le ministre de l’Economie et des Finances a passé une journée entière avec les techniciens pour « décortiquer » le plan, et à l’arrivée, « ils l’ont validé ». « Cela veut dire que c’est un plan qui a reçu une validation scientifique », a-t-il estimé, insistant surtout sur l’utilisation judicieuse des financements.
M. Cissé a salué la place que le Pse occupe aujourd’hui dans la presse et dans les débats des Sénégalais, rappelant que l’économie constitue notre avenir. Lui et Amadou Bâ ont apprécié positivement la mobilisation de la presse nationale autour du Pse et appelé les journalistes à préférer le Sénégal à tout autre pays.
Expliquant le choix porté sur la capitale française pour abriter la réunion du Groupe consultatif, Mouhamadou Makhtar Cissé a déclaré que Paris est une opportunité de décrocher la participation de hauts responsables internationaux, comme le commissaire au développement de l’Union européenne qui assiste pour la première fois à un Groupe consultatif.
Le directeur général de l’Apix, Mountaga Sy, est revenu sur les projets phares dont le financement est recherché à Paris, demain, auprès du secteur privé national et international. Il s’agit de programmes de fermes agricoles, d’une usine de dessalement, de nouvelles lignes de chemin de fer, d’un tramway de 35 kilomètres à Dakar, de sites touristiques et réceptifs hôteliers, d’établissements et campus universitaires, etc.
Le combat organisé par Pabc Events (Prince administration and communication) a tourné à l’avantage de Boy Niang 2. Ce dernier s’est relancé hier à Demba Diop en venant à bout de Baye Mandione. Enfonçant du coup le lutteur de Geum Sa Bopp.
L’expérience de Baye Mandione n’a servi à rien face à Boy Niang 2. Le lutteur de Geum Sa Bopp a plié l’échine devant le fils de «De Gaulle». Profitant d’un corps à corps, le lutteur pikinois, qui a opté pour la lutte pure, ceinture son vis-à-vis pour le projeter à terre au-delà des sacs de délimitation, au terme de 3 minutes de confrontation. Remportant par la même occasion la première édition du drapeau Cheikh Amar. Surpris par cette défaite, Baye Mandione est resté longtemps en contact avec le sol, avant de quitter le stade.
Grâce à ce succès, Boy Niang se relance après avoir connu deux revers face à Zoss et Amanekh. Il signe du coup son retour après sa suspension.
Analysant le combat, Palla Diop, manager de Pikine Mbollo, estime que Boy Niang 2 n’a encore rien révélé de son immense talent. «Boy Niang 2 n’a rien démontré. C’est un fin technicien», a-t-il commenté, sous le charme de la prestation du jeune champion.
Alors que Oumar Diagne Omez, préparateur physique à Baol Mbollo, estime que Baye Mandione «a commis une erreur d’approche». La meilleure option pour le lutteur de Thiaroye, selon lui, était «de maintenir son adversaire à distance» en usant de coups longs tout en mûrissant bien une stratégie gagnante.
«Baye Mandione a mal dirigé son combat. On ne peut pas ‘’compétir’’ dans un état d’énervement. On a vu un Baye Mandione fougueux, hargneux. Boy Niang a usé d’une stratégie consistant à se mettre sur la défensive. Tout en cherchant l’axe de son adversaire. Malheureusement, Baye Mandione est entré dans son piège. Et Boy Niang 2 l’a ceinturé avant de le terrasser grâce à une technique qu’il affectionne», argumente le technicien de Baol Mbollo.
Garga Mbossé défie Boy Niang 2
Boy Niang 2 s’est vu défié par Garga Mbossé, un des accompagnateurs de Modou Lô, venu gratifier le public d’une chorégraphie après sa victoire sur Eumeu Sène. Quant à Baye Mandione, il sera obligé d’être un escalier pour la jeune génération.
La retraite approche pour Zale Lô
A signaler que la fin de carrière sonne pour Zale Lô. Le lutteur de Pencum n’a pas pesé face à Jet Lee de Xam Sa Cosaan. Ce dernier, plus jeune, a fait vite de plier le combat en lui imposant sa force physique en quelques petites minutes de combat.
Pour les autres combats, Douboule de Yoff a disposé de Ziza de l’école de lutte Habib Ndiaye. Didier de Saku Xam Xam s’est imposé devant Mbaye Niang de Rock Energie. Boul Laal de Lansar a dominé les débats face à Ama Baldé Junior de Falaye Baldé.
Keul Gui de Rock Energie s’impose face à Alias Pakala de Lansar. Cheikh Camberène de Door Doraat dicte sa loi à Papa Sow 2 de Fass.
Voilà maintenant trois ans que l'exposition intitulée Les Musiques Noires dans le Monde, montée à la Maison de la Culture Douta Seck, est plongée dans une léthargie presque totale. Il faut attendre un événement officiel pour espérer voir la réouverture des portes de l'exposition qui se referment aussitôt l'événement passé au grand dam des organisateurs et du public.
Si au départ, l’ambition de l’exposition était prometteuse, la situation présente est chargée de frustration. Un bref rappel s’impose pour mieux saisir l’ampleur de cette frustration. L’exposition était destinée à former l’une des pierres angulaires du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) en décembre 2010. Sous l’égide de la présidence de Wade, le FESMAN devait rendre hommage à Léopold Sédar Senghor, l’un des concepteurs de la négritude, tout en mettant l’accent sur son attache à la diaspora africaine. Le Brésil fut élevé au rang d’invité d’honneur et c’est tout naturellement que la musique prit la place de fil conducteur pour célébrer leur héritage culturel partagé. C’est dans ce contexte qu’une collaboration entre différents acteurs allait mener au montage de l’exposition.
Le Gouverneur de Bahia, qui représentait le Brésil, proposa de répliquer l’exposition qui devait initialement se tenir au centre Carlinhos Browne de Bahia. L’architecte Pedro da Rocha s’engagea dans l’aménagement du lieu d’exposition avec pour objectif de pérenniser la portée de l’exposition au-delà de la durée du festival. De son côté, Marc Benaïche, directeur de Mondomix, mit à disposition le cadre conceptuel et le contenu de l’exposition. Pour finir, le Ministère de la Culture du Sénégal se porta garant du financement du projet et du suivi de sa mise en place.
Abdou Diouf, régisseur général du FESMAN, confirme que les aménagements entrepris à Douta Seck afin d’accueillir l’exposition étaient « représentatifs d’une volonté plus générale visant à la rénovation des espaces culturels».
Ainsi à Douta Seck, la création d’une continuité architecturale entre le lieu d’exposition et le service de restauration visait à créer une dynamique sociale et économique autour du projet. Afin d’assurer avec constance l’apport électrique à l’exposition, les organisateurs acheminèrent spécialement et en urgence un groupe électrogène d’une valeur de 20 millions de CFA depuis la France.
A l’image de ces investissements qui décuplaient son potentiel de promotion culturelle, La Maison de la Culture Douta Seck pouvait se targuer d’abriter une exposition unique en son genre. Combinant avec brio le déploiement d’une technologie audiovisuelle de pointe et un contenu d’archives aussi vaste – 72 heures de film- que varié, les Musiques Noires offrait une approche si originale que les plus érudits sur la question pouvaient s’en émouvoir.
Affublé de casque audio et d’une tablette digitale interactive, le visiteur était à même de créer en autonomie son parcours dans les différentes sections. Alors qu’une salle présentait vingt des figures les plus emblématiques de la musique noire sur des plots transparents, d’autres abordaient le sujet au travers de thématiques géographique, religieuse, chronologique ou de genre musical. La place donnée à la contextualisation historique de la période de l’esclavage, mettait en exergue son importance dans la constitution d’une diaspora et par conséquent d’identités musicales interconnectées.
Il a suffit d’un mois pour installer l’exposition. Les Musiques Noires fut un succès pendant le Festival et bien après. Avec environ 9000 visiteurs, l’exposition démontrait sa capacité à accrocher le public. Les organisateurs se mirent d’accord pour garder ses portes ouvertes jusqu’en Mars 2011. Durant cette période l’engouement social était tel que, surpris de ne pas devoir payer de billet d’entrée, les visiteurs s’enquéraient de manière à contribuer à la permanence de l’exposition, se souvient Lat N’Diaye, directeur technique de l’exposition. L’enjeu était d’importance d’autant plus que des retombées positives étaient générées pour le quartier environnant de la Medina. L’activité de l’exposition se mesurait dans et au-delà de la Maison de la Culture.
Depuis la fin du FESMAN, les prestations des techniciens de l’exposition qui dépendaient du budget du Festival restent impayées. Aujourd’hui, ce personnel désormais volontaire, reste en porte-à-faux avec le ministère de la culture qui considère que ce non-paiement ne relève pas de ses obligations mais bien de celle des organisateurs du Festival qui ont entre-temps été déchargés de leur fonction.
Abdou Diouf, régisseur général, reconnait que l’exposition constituait « le maillon faible du Festival, avec l’absence d’une garantie de prévision budgétaire générant une forme de léthargie financière.» Aujourd’hui, c’est toute la gestion de l’actif émanant du festival qui pose encore problème. La transition politique de 2012 est en partie en cause. A sa prise de fonction, la présidence de Macky Sall ordonna à l’Inspection Générale d’Etat d’opérer un audit de l’héritage du FESMAN. Cette procédure administrative destinée à vérifier la qualité des biens, de l’infrastructure, les coûts de manutention retarda davantage la possibilité d’une réouverture permanente.
Envisager l'avenir
En dépit de sa fermeture, il y eut pourtant des visites. Lors de la fête de la musique en 2012, c'est Youssou N'Dour, figurant lui-même dans l'expo et alors Ministre de la Culture, qui visita les lieux. Un engagement à mettre tout son poids derrière le projet resta lettre morte alors que des initiatives de relance ont été prises depuis lors.
Les éloges du maire de Paris, Bertrand Delanoë, en visite officielle en 2012, n'ont pas suffi. La fille du Président Macky Sall prit part à une visite scolaire sans pour autant que la valeur éducative de l'exposition ne devienne une priorité de l'Etat. En juin 2013, c'est même la famille et des conseillers de Barak Obama qui firent le tour de l'exposition. D'autres réouvertures temporaires ont eu lieu en avril 2013 et en Novembre lors de la manifestation « Parcours ». Le problème reste leurs durées limitées et le caractère bénévole des travailleurs.
Les maux dont est victime l'exposition amènent un regard critique envers les institutions chargées de sa gestion. La maison de la culture Douta Seck, à qui revient la charge de gérer l'exposition pour le ministère de la Culture, n'a pas été capable, selon l'ancienne directrice Awa Cheikh, de puiser une partie du budget pour le fonctionnement de l'exposition. Il a même été question de se débarrasser de l'exposition pour redonner à la salle Alioune Diop sa fonction originelle et même la louer pour des manifestations récréatives.
Le flottement concernant LesMusiques Noires est d'autant plus frustrant que des propositions ont été faites par les volontaires pour lui envisager plus d'autonomie. Mais l'idée de faire payer des frais d'entrée a été rejetée par le Ministère. Mondomix a aussi approché le ministère de la Culture avec des projets de relance, en vain. Des options restent envisageables.
A défaut de voir l'Etat prendre possession des lieux, des financements provenant de l'Union Européenne et d'autres acteurs culturels étrangers sont en discussion. Pour Lat N'Diaye, le problème ne relève pas d'un manque de financement, mais bien d'un «manque d'efficacité des ressources humaines». Le triste sort de l'exposition des Musiques Noires met en exergue des inadéquations au niveau structurel.. Sa réouverture pourtant est un devoir à tous les égards.
TERANGA GOLD CORPORATION DECLINE SA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT
KEDOUGOU: POUR UNE EXPLOITATION MINIERE SOCIALLEMENT RESPONSABLE
Le lancement national de la stratégie de développement de la compagnie Teranga Gold Corporation, la pionnière en termes d’exploitation industrielle de l’or au Sénégal, a eu lieu à Kédougou. Elle tourne au tour de trois axes prioritaires que sont la croissance économique durable, l’agriculture et la sécurité alimentaire et l’éducation et la formation. Une aubaine, laisseront entendre les communautés, non sans avoir fait des suggestions.
La stratégie de développement de Teranga Gold Corporation est l’aboutissement d’un long processus de planification concertée avec toutes les parties prenantes. «Elle définit la vision à long terme de nos opérations au Sénégal, tout comme la manière dont celles-ci vont être orientées afin de maximiser les avantages pour les communautés dans notre zone d’intervention. Cette stratégie décrit le rôle que Teranga compte jouer dans le développement régional et elle expose les mesures stratégiques que nous pensons devoir prendre pour atteindre cet objectif», a expliqué Macoumba Mbodj.
Le directeur général de Teranga Gold ajoutera que «cette stratégie, savamment concoctée par le consultant Replan, est articulée au tour de trois axes principaux que sont la croissance économique durable, l’agriculture et la sécurité alimentaire ainsi que l’éducation et la formation». S’agissant du premier axe, le document indiquera que «les actions décrites dans la stratégie ont pour objectif de fournir les éléments essentiels nécessaires pour réaliser des taux élevés de croissance économique durable que sont les infrastructures, le capital humain, l’égalité des chances, une gestion environnementale saine et une gouvernance responsable».
Pour ce qui est du développement d’une économie agricole, les directeur général de Teranga laissera entendre qu’il «constitue une autre priorité de notre entreprise qui a parfaitement réalisé que la santé des populations, leur éducation et leurs capacités à apprendre, à travailler et à prospérer sont gravement compromises si elle n’ont pas la sécurité alimentaire». M. Mbodj lèvera également un coin du voile sur le volet «Education formation» de Teranga qui consiste à «mettre en œuvre des actions liées au renforcement des infrastructures éducatives, de formation et de développement tout comme des mesures visant à améliorer les résultats des programmes de santé juvénile, infantile et maternelle».
Plusieurs dizaines d’actions sont prévues à cet effet, l’on retiendra entre autres «la ‘’sénégalisation’’ de la force de travail, le soutien aux programmes de formation dans les domaines prioritaires, l’acquisition de terres comme opportunité développement économique, le renforcement de la capacité de la communauté d’affaire régionale, l’amélioration de la couverture sanitaire, l’approche coordonnée de la sécurité routière, la gestion des catastrophes naturelles et des urgences environnementales, le soutien au développement communautaire grâce aux infrastructures e la mine, les barrages et réservoirs, la mise en place d’une charte pour le respect des communautés, la transparence des paiements faits au gouvernement, l’alignement des investissements du fonds social sur les besoins prioritaires des communautés contenues dans leurs plans locaux de développement».
Au nom des communautés présentes à cet atelier de lancement, le président du conseil rural de Sabodala invitera les dirigeants de Teranga Gold Corporation à davantage d’efforts au profit des populations surtout directement impactées par les opérations minières. Le président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Kédougou, le député Mamadou Cissé, plaidera pour la saisie des nombreuses opportunités offertes par la mine. «Notre souhait le plus ardent est que la compagnie comme du reste les autres entreprises opérant dans la région, achètent davantage de produits locaux et favorisent la promotion de micro entreprises, de petites et moyennes industries et des petites et moyennes entreprises, seules gages de promotion de la richesse dans la région. Notre jeune chambre s’attèlera, elle l’a d’ailleurs commencé, à la formalisation de ces organisations économiques pour leur permettre de capter tous les fonds allant dans ce sens».
Il sera également suggéré à Teranga Gold, en collaboration avec la puissance publique, de tout mettre en œuvre pour le renforcement de la sécurité dans la région, la mise en place d’un mécanisme de gestion concertée de son fonds social minier et le déroulement d’un bon programme de communication, surtout à l’endroit des communautés de la zone de concentration du projet (communautés rurales de Sabodala, Khossanto, Missira Sirimana, villes de Kédougou et Saraya et communauté rurale de Sadatou dans la région de Tambacounda). Tous les participants à cet atelier ont vivement salué la démarche de Teranga et apprécié la qualité du document retraçant sa stratégie de développement de la région de Kédougou qui, aux yeux des responsables de la compagnie, constitue un appui aux efforts éployés dans ce sens par les pouvoirs publics.
Pour rappel, Teranga Gold Corporation qui se veut une référence en matière de responsabilité sociétale d’entreprise, est la seule entreprise en exploitation industrielle de l’or au Sénégal. Elle vient de doubler ses réserves (2.8 millions d’onces) et son potentiel (6.2 millions d’onces) et ce, suite là l’acquisition d’une autre compagnie Oromin Joint Venture Group qui avait fini de découvrir un potentiel non négligeable d’or. L’expansion bouclée de l’usine de traitement de Sabodala permet à celle-ci d’accroître la production.
UN NOUVEAU COMMISSARIAT URBAIN ET UN CANTONNEMENT DU GMI EN BANDOULIERE
La Directrice générale de la police nationale a visité ce week-end les commissariats de Diourbel et de Bambey. Cette visite de la patronne de la police s'inscrit dans le cadre de la tournée nationale qu'elle effectue au niveau des services extérieurs de la police nationale pour s'enquérir des conditions de vie et de travail des policiers. A cette occasion, elle a annoncé la construction d'un nouveau commissariat urbain et la mise en place d'un cantonnement du GMI pour mieux assurer la sécurité au niveau de la région de Diourbel.
La visite de la patronne de la police nationale sénégalaise au niveau de Diourbel et Bambey s'inscrit dans le cadre d'une tournée nationale qu'elle effectue pour voir un peu dans quelles conditions le personnel travaille mais aussi s'enquérir de leurs difficultés afin de trouver des voies et moyens pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.
La Directrice générale de la police nationale a saisi cette occasion pour annoncer des projets pour Diourbel telles que la construction d'un nouveau commissariat urbain mais aussi de la mise en place d'un cantonnement du Groupement mobile d’intervention (GMI) de la région de Diourbel. Mme Anna Sémou Faye a déclaré: «nous avons pris l'engagement de faire des réfections au niveau du commissariat et même de bâtir un autre commissariat au niveau de Diourbel et d'étudier comment faire pour que l'ensemble de la région puisse avoir un cantonnement du GMI (Groupement mobile d'intervention) afin d'aider le commissaire à mieux assurer la sécurité. Cela fait parti de nos projets".
Revenant sur la visite proprement dite, elle a soutenu: "ce que nous avons retenu d'essentiel au niveau de l'étape de Diourbel, c'est d'abord un engagement, une détermination que j'ai sentie du commissaire divisionnaire Djibéir Sarr et de tout le personnel. Cela va me pousser à aller chercher, à aller imaginer tout ce dont ils ont besoin pour pouvoir être au service des populations." Et de poursuivre: "il y a l'éternel problème des effectifs. Nous avons fait des efforts dans ce sens là pour le renforcer et les moyens dont ils ont besoin pour travailler, des moyens qui doivent leur permettre d'assurer une plus grande mobilité, une plus grande présence sur le terrain pour que les populations sentent la présence de la police pour les rassurer".
S'agissant de la question des retraités de la police qui occupent les bâtiments administratifs, la Directrice générale de la police nationale a estimé que "nous avons pris l'engagement de trouver le moyen d'y remédier en rapport avec les autorités administratives et notre haute hiérarchie. La question sera bien étudiée avec beaucoup plus de sérénité pour connaitre tous les contours afin de prendre une bonne solution et une bonne mesure", a-t-elle martelé.
Après l'étape de Diourbel, la patronne de la police sénégalaise s'est rendue à Bambey pour visiter les services relevant de son département.
LE COMMISSAIRE PRINCIPAL ABDOULAYE DIOP MARQUE SON TERRITOIRE
DAKAR-OPERATION DE SECURISATION DES PERSONNES EST DE LEURS BIENS
Le Commissaire principal Abdoulaye Diop, nouvellement installé est en train de marquer son territoire. Avec l'appui du Service régional de sécurité publique de Dakar, une opération de sécurisation des personnes est de leurs biens menée le week-end dans la capitale sénégalaise a permis de mettre la mains sur 341 individus parmi lesquels 14 étrangers pour divers délits pour divers délits. Aussi, 104 voitures ont été mises en fourrière dont 44 scooters et 60 véhicules. L'opération a permis, une entrée de fonds évalués à 404 500 F CFA (d'amendes forfaitaires) dans les caisses du trésor public.
Dans le cadre de la sécurisation des personnes est de leurs biens, le Service régional de sécurité publique de Dakar, sous l’égide de son chef, le Commissaire principal Abdoulaye Diop, a organisé, une opération de grande envergure, sur toute l’étendue du territoire régional de Dakar dans la nuit du 22 au 23 février 2014. Cette opération qui a duré de 20 heures à 06 heures, a permis l’interpellation de 341 individus parmi lesquels 14 étrangers pour divers délits, informe un communiqué de presse parvenu à notre rédaction hier dimanche 23 février 2014.
Il s’agit de 273 personnes arrêtées pour vérification d’identité, 04 pour nécessité d’enquête, 01 pour injures publiques et rébellion à agent dans l’exercice de ses fonctions. Aussi, des prostitués sont pris entre les mailles des filets des flics: 13 personnes ont été interpellées pour racolage sur la voie publique (prostitution) et 01 personne pour vagabondage et 17 autres pour ivresse publique manifeste.
En tout, trente (30) cornets de chanvre indien et 06 joints ont été saisis dans cette opération. Ces détenteurs de drogue et de faux billets de banque et des voleurs et agresseur sont également passés à la trappe. A ce titre, précise la source, 17 individus dont un nigérian ont été arrêtés pour détention et usage de chanvre indien, 05 pour ouverture et exploitation de débits de boissons sans autorisation administrative, 01 pour détention de faux billets de banque, 01 pour vol avec violence (agression) et 01 pour vol avec violences en réunion. S’y ajoutent 01 interpellation pour conduite sans permis de conduire, 02 pour rixe sur la voie publique, 01 pour entrave à une mission de police et 01 (nigérian) pour trouble à l’ordre public et tapage nocturne.
Des véhicules et leurs occupants n’ont pas été en reste. Ainsi, les 43 check point institués pour le contrôle, ont permis de mettre la main sur 338 pièces afférentes à la conduite automobile. 104 véhicules ont été mis en fourrière dont 44 scooters et 60 véhicules (06 pour vitres teintées sans autorisation et 02 pour défaut de plaques d’immatriculation.
L’opération a permis, une entrée de fonds dans les caisses du trésor public avec quatre cent quatre mille cinq cents (404 500) F CFA d’amendes forfaitaires. Cette opération est le prolongement du travail journalier des commissariats qui a permis la mise en fourrière de prés de trois cents (300) véhicules pour défaut de plaques d’immatriculation, informe la même source.
UNE PETITION CIRCULE POUR VULGARISER LA VIE ET L'ŒUVRE DE L'HOMME
ABSENCE DES ŒUVRES DE CHEIKH ANTA DIOP AU PROGRAMME SCOLAIRE
Dans le programme scolaire et universitaire au Sénégal, aucune œuvre de Cheikh Anta Diop, historien, anthropologue et homme politique Sénégalais, n'est enseignée. Une volonté politique que les Cheikh « Antallistes » dénoncent avec la dernière énergie, non sans faire circuler une pétition pour la vulgarisation de la vie et l'œuvre du parrain de l'Université de Dakar.
La table-ronde, initiée par les Editions Jimsaan, le samedi 22 février, à la Librairie Athéna, a vu la participation de conférenciers tel que Fatou Kiné Camara, juriste et Dialo Diop, Secrétaire Général du Rassemblement Nationale Démocratique (Rnd), la formation politique de Feu Cheikh Anta Diop.
Un vrai paradoxe, que l’Université de Dakar ait comme parrain Cheikh Anta Diop, historien de renommée internationale, anthropologue, et homme politique sénégalais, et qu’il n’y soit enseigné aucune de ses œuvres. C’est du moins le sentiment partagé samedi dernier, lors de la table-ronde, organisée par les Editions Jimsaan, à la Librairie Athéna.
Les Cheikh « Antaillistes », dénonçant une volonté politique contre Cheikh Anta Diop, un farouche opposant de Léopold Sédar Senghor, font circuler une pétition pour l’introduction de la vie et de l’œuvre de Cheikh Anta Diop dans les programmes scolaire et universitaire du Sénégal. La dite pétition circule un peu partout dans le monde, comme au Canada, a fait savoir Dialo Diop, le Secrétaire général du Rnd. Selon lui, ce sont les expatriés qui sont encore beaucoup plus dynamiques dans ce combat. Une occasion aussi pour les conférenciers, qui sont, Fatou Kiné Camara, juriste et Dialo Diop, Secrétaire Général du Rnd, le leader du parti politique de Cheikh Anta Diop, de revisiter la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop.
Le Secrétaire générale du Rnd, formation politique du Professeur Cheikh Anta Diop, Dialo Diop, reste convaincu que l’absence des œuvres de son leader politique dans le système scolaire sénégalais, «est une volonté politique savamment orchestrée». De l’avis de Dialo Diop, cette mise à l’écart de Cheikh Anta Diop, dans le cursus scolaire du pays, a un lien avec l’antagonisme qui existait entre Senghor et Anta.
Revisitant l’histoire, il rappelle que lors que Cheikh Anta Diop a crée le Rnd, le 3 février 1976, dont l'organe de presse est Siggi puis Taxaw, la loi dite "loi des trois courants" — socialiste, libéral et marxiste-léniniste — est promulguée le 19 mars 1976 et appliquée de manière rétroactive dans le but de rendre illégal le Rnd. Cette loi impose à l'opposition de se référer explicitement aux trois courants précités qui devaient désormais réglementer la vie politique au Sénégal.
Le parti au pouvoir s'attribue l'étiquette socialiste, le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) prend l'étiquette de parti libéral. Le Rnd de Cheikh Anta Diop refuse de se plier à cette exigence et s'engage alors un bras de fer politico-judiciaire entre le gouvernement de Senghor et le Rnd, qui n'aura de cesse de lutter pour sa reconnaissance, pour la défense des acquis démocratiques et le progrès de la démocratie au Sénégal. Une petite parenthèse de l’histoire politique du Sénégal qui a influencé sur la mise à l’écart de la vie et l’œuvre de Cheikh Anta à l’école sénégalais, selon Dialo Diop.
Il faut cependant noter qu’ailleurs dans le monde, la vie et l’œuvre du Professeur, historien, anthropologue et non moins homme politique, est magnifiée. En effet, lors de la conférence débat, tenue dans les locaux de la librairie Athéna, Eddy José Cordova Corcega, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela au Sénégal, en Guinée, en Guinée Bissau a déclaré qu’une Chaire ‘’Cheikh Anta Diop’’ a été crée à l’Université UNEFA de Juan Griego.
Ainsi, a-t-il demandé aux Cheikh Antaillistes du Sénégal, de créer une plate forme d’échange entre les deux pays pour mieux vulgariser les œuvres de Cheikh Anta Diop. Dans le même registre, il a été noté que l’enseignement de son œuvre se fait dans les Universités aux Etats Unis, dans les rubriques ‘’African Studies’’, et dans les Institutions en France.
Cependant, peu de thèses le concernant sont produites à l’Université de Dakar, dont il est le parrain. Pire, aucune de ses œuvres n’est enseignée dans ce temple du savoir qui porte son nom. Une situation incompréhensible pour les Cheikh Antaillistes qui ont jugé nécessaire de batailler pour que ses écrits soient connus du peuple sénégalais.
Il faut rappeler toutefois que Cheikh Anta Diop a intervenu sur des questions de philosophie, physique, chimie, politique, histoire, linguistique, sociologie ainsi que sur l’égyptologie. Il a réfuté le concept de race au sens de l'idéologie occidentale dominante, qui stipulait que le Nègre n’a jamais créé de civilisation, ou bien n’a jamais été l’auteur d’une quelconque découverte ou innovation. Pour lui, la notion de hiérarchie raciale est scientifiquement un non-sens.
Les données actuelles de la science mettent en relief la justesse et la précocité de l'analyse de Cheikh Anta Diop. Il a par ailleurs initié une méthodologie novatrice, pour étudier le passé des Africains, en exigeant la rigueur par des preuves scientifiques. Il a toute sa vie durant, été à l’avant-garde du panafricanisme et pour le développement du continent.
Lors de la table-ronde, il est ressorti des propos des panélistes que Cheikh Anta Diop, cet homme multidimensionnel, a légué à la postérité une pensée qui colle parfaitement à l’actualité, notamment sur l’énergie, le genre, l’unité africaine, l’idéologie politique, etc.