Les membres de l’Association des producteurs d’oignon du Bas Delta du fleuve Sénégal (Aprobad) ont tenu, le week-end dernier, une Assemblée générale à Diagambal, un village situé à quelques encablures de Ross-Béthio, pour inviter l’Etat à bloquer les importations, en vue de leur permettre de commercialiser leur production d’oignon dans de bonnes conditions.
Contrairement à ce que les commerçants grossistes membres de l’Unacois veulent faire croire au peuple sénégalais, les producteurs d’oignon sont en train de récolter une grande quantité d’oignon et sont en mesure de satisfaire une bonne partie de la demande nationale, a déclaré Maganar Guèye de l’Aprobad.
Dans la même foulée, les producteurs Goutia Fall et Mamadou Diop ont exhorté le gouvernement à ne pas adhérer à la démarche de ces commerçants importateurs qui ne se soucient guère de l’intérêt général des producteurs locaux. Si les importations ne sont pas bloquées, les producteurs se retrouveront, à coup sûr, avec un excédent d’oignon qu’ils seront obligés de brader à vil prix, ont-ils fait savoir.
Ces producteurs de Diagambal ont également rappelé que 850 hectares ont été emblavés en oignon dans la zone de Tack Gagne où ils espèrent récolter, dans quelques jours, 27.000 tonnes d’oignon et enregistrer, après la campagne de commercialisation, un chiffre d’affaires de 4 milliards de FCfa (dont 1,5 milliard de FCfa représentant diverses charges relatives à la production).
Ils ont souligné que l’ensemble des producteurs du Bas Delta, du Fouta et des Niayes ont mis, l’année dernière, sur le marché, plus de 240.000 tonnes d’oignon. Ce qui a permis de satisfaire une partie importante des besoins nationaux estimés globalement à 350.000 tonnes.
Du côté de la Saed, les ingénieurs agronomes ont laissé entendre que l’Etat a pris la ferme décision de bloquer les importations d’oignon à partir du 24 février 2014 (aujourd’hui).
Selon Mouhamadou Diop de la Saed, dans le Delta et la vallée du fleuve Sénégal, la production prévisionnelle d’oignon à la date du 3 février 2014 est de 64.332 tonnes, correspondant à une superficie de 2.642 ha. Les repiquages se poursuivent et les objectifs de mise en valeur sont estimés à 5170 hectares pour une production prévisionnelle de 124.000 tonnes pour la campagne 2014.
Il a invité l’Etat à tout mettre en œuvre pour protéger la production d’oignon locale qui permet à nos paysans de survivre, rembourser le crédit et préserver des milliers d’emplois créés par les acteurs de la filière oignon de notre pays.
''NOUS ESPÉRONS QUE TOUS CES PROJETS VONT BOOSTER L’EMPLOI''
« Nous sommes heureux d’être là avec le président en tant que dirigeant d’une centrale syndicale. C’est une première de voir le président de la République associer les organisations de travailleurs à une visite d’Etat. Cela montre que le dialogue social fonctionne et qu’il est nécessaire de le pérenniser pour améliorer l’environnement global de notre pays. Nous avons assisté à une présentation du Plan Sénégal émergent et avons été impressionnés par le nombre d’opérateurs économiques chinois qui s’intéressent au projet. Nous espérons que tous ces contacts vont se concrétiser afin que notre économie puisse aller de l’avant. Ce qui permettra de booster l’emploi, particulièrement celui des jeunes. Les projets novateurs présentés par l’Apix peuvent égarons que tous ces contacts vont se concrétiser afin que notre économie puisse aller de l’avant. Ce qui permettra de booster l’emploi, particulièrement celui des jeunes. Les projets novateurs présentés par l’Apix peuvent également être sources d’emplois et de revenus. Nous attendons une réaction positive de la partie chinoise et cela a été concrétisé par les accords signés, l’ouverture de la destination Sénégal aux touristes chinois et la suppression de toutes les tracasseries administratives qui rendront plus facile la mobilité de part et d’autre. Tout cela va contribuer à améliorer le climat des affaires. Le Sénégal est un pays carrefour, stable avec une main-d’œuvre disponible et qualifiée, ce qui va sans doute attirer les investisseurs chinois ».
''LE SÉNÉGAL DOIT S’INSPIRER DE L’EXEMPLE CHINOIS''
MOUSTAPHA DIAKHATE, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BENNOO BOKK YAAKAAR
« La visite d’Etat du président Macky Sall va ouvrir de nouvelles perspectives de coopération entre la Chine et le Sénégal. C’est en tout cas l’engagement des autorités chinoises, depuis le président de la République jusqu’au président de l’Assemblée nationale, en passant par le Premier ministre. Avec la Chine, nous avons de nombreuses opportunités, mais aussi des défis car le Sénégal doit s’inspirer de l’exemple chinois. Un pays, pour se développer, a besoin de travailler dans la discipline. La leçon à tirer de cette visite est que le peuple chinois est travailleur et discipliné. En moins de 36 ans, ce pays a réussi à faire des avancées qu’aucun autre pays au monde n’a pu réaliser. Le Sénégal peut se rassurer d’avoir un bon partenaire et il faut juste faire en sorte que les engagements de la Chine soient traduits en actes concrets. Il appartient au gouvernement sénégalais, aux directeurs des structures publiques, aux entreprises privés, aux syndicats et à tous les partenaires de concrétiser les projets dans les prochains mois. A la réunion du Groupe consultatif à Paris, le président Macky Sall cherche aussi à construire les bases du bonheur du peuple sénégalais. Notre pays compte trouver le financement du Plan Sénégal Emergent auprès des partenaires. Avec ce que nous avons vu en Chine et ce qui se fera à Paris, nous aurons certainement les moyens de financement de ce Pse qui est une étape importante dans le décollage économique et social du Sénégal ».
'' L’ACADÉMIE CHINOISE DES SCIENCES AGRICOLES VA APPUYER L’UNIVERSITÉ DU SINE SALOUM''
MARY TEUW NIANE, MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
« Nous avons signé avec deux sociétés chinoises des conventions pour la construction de l’Université Sine Saloum de Kaolack, le projet d’urgence de construction des résidences, la Cité du savoir et les espaces numériques ouverts qui sont des projets phares du président de la République. Nous allons très rapidement nous acheminer vers les études techniques (je vais recevoir une mission chinoise en mars) et nous espérons que d’ici à la fin du premier semestre de 2014, les contrats et les financements seront disponibles. Sur le plan académique, nous avons déjà un accord avec l’Académie chinoise des sciences agricoles.
Il existe une convention entre l’Université du Sine Saloum et cette académie qui a déjà effectué une mission au Sénégal pour appuyer cette jeune université sur le plan pédagogique et scientifique ».
DE BELLES PERSPECTIVES POUR LA COOPÉRATION SINO-SÉNÉGALAISE
Le président Macky Sall a quitté Beijing, samedi après-midi, après une visite d’Etat de quatre jours entamée mercredi dernier. Cette visite, selon des membres de la délégation que nous avons interrogés (ministres, hommes d’affaires, syndicalistes, représentants de partis politiques), va contribuer à améliorer la coopération entre le Sénégal et la Chine et ouvrira de nouvelles opportunités pour notre pays.
La visite d’Etat du président Macky Sall en Chine s’est achevée samedi dernier. Le chef de l’Etat et la délégation qui l’a accompagné ont quitté Beijing dans l’après-midi vers 18h (10h Gmt) pour Paris où aura lieu la réunion du Groupe consultatif qui doit se pencher sur le financement du Plan Sénégal Emergent (Pse).
En Chine, le Sénégal a noué de nombreux partenariats dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures, de l’éducation, du transport, de la diplomatie, etc. Des accords ont ainsi été signés avec des entreprises chinoises pour la construction de l’Université du Sine Saloum, de la Cité du Savoir, d’espaces numériques.
Ces partenariats permettront également la création de joint-ventures entre les deux pays, d’unités de transformation d’arachide, d’une usine d’assemblage qui va produire des milliers de bus, la construction de l’autoroute Thiès-Touba et de l’arène nationale.
Le ministre des Affaires étrangères et son homologue chinois ont signé un accord sur l’exemption de visa pour les porteurs de passeports diplomatiques et de service.
Le Sénégal a décidé d’aménager des parcs industriels pour des entreprises chinoises souhaitant délocaliser leurs activités. De son côté, la Chine va classer notre pays sur la liste des destinations touristiques autorisées.
L’étape de la Chine, selon des membres de la délégation que nous avons interrogés, est très importante avant la réunion du Groupe consultatif a Paris qui va examiner le Pse.
Selon eux, les autorités chinoises vont sans doute assurer la réalisation de bon nombre de projets d’infrastructures qui figurent déjà dans le plan que le Sénégal présentera aux bailleurs cette semaine.
La plupart des ministres, secrétaires généraux de centrales syndicales, chefs d’entreprises et représentants de partis politiques que nous avons rencontrés à Beijing sont optimistes et pensent que la visite de Macky Sall en Chine va contribuer au développement du Sénégal si tous les projets présentés se concrétisent.
La section Médecine du Saes exige des négociations sincères avec le Sames
La section Médecine, Pharmacie et Odontologie du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur, (Saes Campus de Dakar) encourage et soutient le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) dans sa lutte pour de meilleures conditions de travail des médecins du Sénégal qui contribuent à l’amélioration de la santé des populations sénégalaises.
Elle l’a fait savoir dans un communiqué dont copie nous est parvenue. C’est ce qui justifie leur débrayage les 20 et 21 février derniers en guise de soutien au Sames qui avait décrété une grève de 48H.
La section Médecine, Pharmacie et Odontologie, soutenue par la coordination Saes du Campus de Dakar, « fustige l’attitude des autorités qui, en lieu et place de négociations sincères, tentent d’opposer les médecins du Chu aux autres médecins de la fonction publique à travers des louvoiements et des amalgames savamment entretenus », lit-on dans le document.
Cette attitude, selon la même source, « se traduit par le refus des autorités de reconnaître le statut de spécialistes aux universitaires après l’avoir accordé, suite à la lutte farouche du Sames, à ceux qui ont été formés par ces mêmes médecins du Chu ». Ainsi, elle appelle l’Etat à ouvrir des négociations sincères avec le Sames.
Dénonçant cette situation qu’elles assimilent à une « hérésie », la section et la Coordination Saes du Campus de Dakar se donnent « le droit d’utiliser toutes les voies légales pour amener l’Etat à corriger rapidement cette injustice à travers des actions conjointes avec le Sames ».
Elles rappellent aussi que les médecins du Chu, outre leurs charges d’enseignement et de recherche à l’Université, assurent des soins ainsi que l’encadrement des étudiants à l’hôpital. Sur ce, ils ont le droit de bénéficier de l’indemnité de spécialité médicale au même titre que les spécialistes qu’ils ont formés.
PROMOTION DE LA SANTE
Des soins gratuits aux habitants de Yoff
Pour répondre aux préoccupations « de santé primaire » des populations de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr de l’Apr a organisé dans ladite commune une consultation médicale gratuite. Ainsi, les populations ont reçu des soins en pédiatrie, diabétologie, chirurgie dentaire, cardiologie...
« Aujourd’hui, l’évaluation des besoins des populations nous a conduit à découvrir que la problématique de la santé est importante. Les populations sont préoccupées par leur santé. A ce niveau, nous avons voulu coller avec la vision du chef de l’Etat avec la Couverture maladie universelle », a précisé M. Sarr.
Ces consultations ont concerne toutes les couches de la population de Yoff. « Nous avons demandé aux médecins qui sont dans la convergence des cadres républicains et dans les structures de l’Etat, à nos amis et aux bonnes volontés de venir nous accompagner dans ce processus pour que cette opération soit une réussite », a-t-il renchéri.
Interpellé sur des actions futures en faveur des populations, M. Sarr a soutenu qu’au-delà, l’Etat comme les collectivités locales doivent se préoccuper de la mise en place d’un cadrage économique favorable à l’épanouissement et à l’entreprenariat féminin.
Des lycées spécialisés pour promouvoir les filières scientifiques.
Dans le volet consacré à l’éducation et à la formation dans le Pse, le gouvernement compte mettre l’accent sur les sciences et techniques dans le cycle fondamental et les lycées, ainsi que sur la professionnalisation des filières, notamment à travers les partenariats public-privé.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la création de nouveaux lycées professionnalisés et spécialisés avec des filières mieux articulées aux potentialités économiques des localités. Pour matérialiser l’option de créer « l’école de la seconde chance », des programmes de formation duale « lycées-entreprises » seront développés.
Non sans oublier la mise en place du Plan stratégique pour l’éducation et la formation, dénommé Programme d'amélioration de la qualité, de l'équité et de la transparence, (Paquet 2013-2025), qui est le socle de la politique nationale en matière d’éducation et de formation.
Il traduit la stratégie d’émergence avec comme objectifs d’atteindre un taux brut de scolarisation (Tbs) de 50 % en 2025 au niveau du préscolaire, de mettre en place un cycle fondamental de 10 ans (primaire, moyen, secondaire)...
PAR SALIOU GUÈYE DE SENEPLUS
LE "JE" PRESIDENTIEL PRISONNIER DU JEU POLITICIEN DE SES PARTISANS
PLUIE D’ATTAQUES VIRULENTES SUR AMADOU MOKHTAR MBOW ET AUTRES MEMBRES DE LA CNRI
Depuis qu’Ahmadou Mokhtar Mbow a déposé les travaux de la Commission nationale des réformes institutionnelles (CNRI) le 13 février dernier, il fait incessamment l’objet d’une bordée d’attaques virulentes émanant du camp présidentiel. C’est comme si une schizophrénie s’est emparée des Apéristes au point que, sans aménités, ils se déchainent sur Amadou Mokhtar Mbow et l’aréopage de 23 personnalités (issues de la magistrature, de l’université, des médias, de l’administration publique etc.) qui composent la CNRI.
La lettre de mission du président de la République
Pourtant M. Mbow n’a fait que suivre les instructions clairement définies dans la lettre de mission que lui a confiée le 28 novembre 2012 le président Macky Sall au cours d’une audience. Dans cette lettre, le chef de l’Etat a chargé ce dernier d’«organiser une large concertation nationale sur les réformes à mettre en œuvre à court, moyen et long termes, pour doter le pays d’une armature institutionnelle moderne, à la mesure de son ambition de devenir et de rester une grande nation de démocratie ».
En sus, le président de la République lui a recommandé de tirer parti de l’expérience des «Assises nationales», en particulier, de la Charte de gouvernance démocratique et veiller à ce que « la concertation soit large, participative, inclusive, démocratique et ouverte à tous les segments de notre société et qu’elle « devra aussi s’appuyer sur les principes et orientations du programme « Yoonu Yokkute » ».
Ainsi dès le 16 mars 2013, la Commission a commencé ses travaux par l’adoption d’un code de conduite et l’étude des voies et moyens pouvant lui permettre de mener à bien la mission qui lui était confiée. Le 07 mai 2013, un document de travail élaboré à cet effet fut remis, au cours d’une audience, au Président de la République. Ce document indiquait tout le processus qui devait être suivi jusqu’à la fin des travaux, notamment les principes de base et les stratégies de mise en œuvre des consultations à mener.
Ayant été convaincu de la pertinence de la méthodologie adoptée par celui qui dirigeait avec brio les «Assises nationales», le président Macky Sall a signé le décret n°2013-682 en date du 17 mai 2013 qui nomme M. Amadou Mokhtar Mbow président de la Commission nationale de réforme des institutions suivi de celui qui crée ladite commission. Il s’agit du décret n°2013-730 du 28 mai 2013 qui stipule «toutes propositions visant à améliorer le fonctionnement des institutions, à consolider la démocratie, à approfondir l’Etat de droit et à moderniser le régime politique».
Le déchaînement schizophrénique des Apéristes
Forts de cet engagement, M. Mbow et son équipe ont travaillé d’arrache-pied pendant onze longs mois en incluant toutes les segments de la société (la presse, la société civile, les partis politiques, les chefs religieux, les organisations de jeunes, les mouvements féminins…). Voilà qu’après tant d’efforts de travail, le professeur Ismaïla Madior Fall ministre conseiller auprès du président de la République, chargé des Affaires juridiques, flétrit sans retenue pendant deux jours le document de la CNRI. Pourtant la décence républicaine aurait voulu qu’il réservât la primeur de ses critiques au président de la République qui est son employeur.
Et comme si Madior avait donné le signal, des politiciens qui n’ont même pas adopté une démarche intellectuelle responsable en compulsant minutieusement le document produit afin d’en formuler des critiques objectives, se sont rués dans les brancards pour faire un autodafé du document « hérétique » de la CNRI. Mais tous les politiciens apéristes qui se sont prononcés sur le document de la CNRI et souvent en des termes railleurs qui frisent l’insolence et l’irrévérence (c’est le cas de Thérèse Faye) ne prennent en compte que le seul article 63, alinéa 2, qui dit : «Durant l’exercice de ses fonctions, le Président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique ni appartenir à toute autre association». Et l’explication avancée, c’est le fait que l’Alliance pour la République (APR) est un jeune parti et qu’il a besoin de son chef pour se massifier, se fortifier et se structurer.
Pourtant dans les dispositions transitoires, il est clairement indiqué à l’article 153, alinéa 1 que «le président de la République en fonction termine son mandat au cinquième anniversaire de la date de son élection. Seules ne lui sont pas applicables au cours du présent mandat, les dispositions prévues à l’article 63 alinéa 2». Ce qui veut donc dire que l’actuel président n’est point visé par une telle disposition.
«La patrie est morte, vive le parti»
En outre, certains députés de la majorité se sont subjectivement insurgés contre le scrutin uninominal qui permet à tout candidat de passer directement par la sanction populaire à la place des listes nationales ou proportionnelles du président du parti. Ces réactions spontanées et irréfléchies montrent que le slogan «la patrie avant le parti» valable pour tous les politiques n’est qu’une imposture dont se servent le président et ses militants pour mieux procéder à des manœuvres et manipulations attentatoires à la stabilité institutionnelle.
Des responsables politiques, appartenant à la mouvance présidentielle à l’instar d’Ibrahima Sène du Pit et d’Aïssata Tall, ont élevé la voix contre ces responsables apéristes qui ont intenté un procès en sorcellerie contre Amadou Mokhtar Mbow et ses collègues. Pourtant cela ne les a pas empêchés de formuler des critiques et des réserves fondées sur quelques articles de leur document. Mais la critique a priori que l’on attendait le moins est celle du chef de l’Etat qui avait demandé à M. Mbow de faire ce travail visant à formuler des propositions sur les réformes institutionnelles dont le Sénégal a besoin.
En voyage en Chine, le président Sall, dans un ton répugnant voire comminatoire, a déclaré qu’il n’est assujetti ni à une contrainte ni à un délai pour lire et avaliser le document de la CNRI. Par conséquent, il prendra ce qu’il juge himself bon de ce document. En sus, il a martelé que « les institutions du Sénégal sont solides au point qu’il ne les marchanderait pas ». Dès lors pourquoi mobiliser autant d’intellectuels et de ressources financières (700 millions) pour entamer des réformes institutionnelles ?
S’exprimer égoïstement de la sorte et à des milliers de kilomètres du Sénégal sur un sujet sénégalo-sénégalais, c’est d’abord s’emmêler les pinceaux et ensuite c’est manquer de respect à tout ce gratin intellectuel qui n’a ménagé aucun effort pour accomplir efficacement la mission qui leur était confiée. L’Empire du Milieu n’était pas le lieu indiqué pour le président Macky Sall de se prononcer avec hargne sur une question qui soulève des discussions et des échanges intra-muros. Il lui incombe après lecture profonde du document de prolonger la démarche inclusive et participative adoptée par la CNRI afin de tirer profit de la quintessence du document. Et cela dans les délais que lui impartissent les citoyens.
A l’arrogance du camp présidentiel, il convient d'ajouter l’hypocrisie du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui dénonce sa mise l’écart lors des concertations alors qu’il était invité aux mêmes titres que 199 autres formations politiques et le mutisme bavard des leaders de Bennoo Bokk Yaakaar notamment Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse les deux principaux promoteurs des « Assises nationales ». Se taire en pareille occurrence, c’est renier de fait tout le travail des « Assises » qui a abouti à la Charte de gouvernance démocratique et qui épouse, pour une large part, les mêmes contours politiques et philosophiques du document de la CNRI.
Le «je» présidentiel ne doit être prisonnier du jeu politicien de ses militants, lesquels sont dans une logique de faire triompher le parti avant la patrie. Ils doivent comprendre que ce projet de réformes des institutions est un socle de valeurs, de lois et règles établies qui transcendent les partis et les ego et que son objectif est de reconstituer le système politique de notre République complètement déstructurée par le régime libéral sortant. Le Sénégal a besoin d’institutions fortes pour accompagner son projet de Sénégal émergent. Mais aujourd’hui la primauté des intérêts partisans pousse certains apparatchiks apéristes à vouloir perpétuer les vieilles pratiques wadiennes et ce, en se mettant dans la perspective d’offrir un enterrement de première classe à ce travail de géant abattu par la CNRI en onze mois. Malheureusement au grand dam du grand parti qu’est le SENEGAL.
Dakar, 23 fév (APS) - Le chef de la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF), Ibrahima Diallo, a procédé récemment, au Consulat général du Sénégal à Paris, à l’ouverture du centre de dépôt de carte nationale d’identité et d’immatriculation des citoyens sénégalais pour notamment les passeports à l’étranger, indique un communiqué transmis à l’APS.
En inaugurant, le 12 février, M. Diallo et sa délégation mettaient en œuvre les instructions du ministre Abdoulaye Daouda Diallo, données dans le sens d’un rapprochement des services de son département avec les populations résidant sur le territoire national comme à l’étranger.
‘’La DAF a en outre, paramétré des valises mobiles passeports pour les régions de Bordeaux et le Havre en France et Berlin en Allemagne. Les Bruxelles, Londres et Lyon seront auront aussi des valises paramétrées. La production des passeports se fera au Consulat général de Paris avant d’être envoyés par courrier sécurisé’’, signale la même source.
Elle rassure la diaspora sénégalaise quant à la poursuite de ce programme, ‘’les jours à venir avec l’ouverture de centres de dépôt de carte nationale d’identité, d’immatriculation et de paramétrage de valises pour passeports pour les villes d’Abidjan, de Libreville, de Casablanca, de Madrid, de Milan, de Djeddah et de New York’’.
‘’Le ministre de l’Intérieur compte faire du slogan +L’administration au service des populations+, son credo’’, affirme le communiqué soutenant qu’il n’est ‘’plus besoin’’ pour les Sénégalais de l’extérieur de prendre un billet d’avion du pays d’accueil pour revenir au bercail chercher une pièce d’identité nationale.
LE NIGERIA FERME UNE PARTIE DE SA FRONTIERE AVEC LE CAMEROUN POUR LUTTER CONTRE LE TERRORISME
KANO (Nigeria), 23 fév 2014 (AFP) - Le Nigeria a fermé une partie de sa frontière avec le Cameroun pour tenter de bloquer les déplacements des mouvements d'insurgés, comme les islamistes de Boko Haram, et des bandes criminelles, a annoncé dimanche l'armée.
La fermeture a été imposée dans l'Etat d'Adamawa, un des trois Etats nigérians du Nord-Est vivant sous état d'urgence depuis mai 2013, après une vague d'attentats du groupe extrémiste Boko Haram.
L'armée a lancé depuis mai 2013 une offensive de grande ampleur dans la région pour mater l'insurrection islamiste qui a fait des milliers de victimes depuis 2009.
Selon le Nigeria, les islamistes ont établi des bases dans des régions peu peuplées chez ses voisins, notamment le Cameroun, le Tchad et le Niger, et s'enfuient de l'autre côté de la frontière une fois les attentats commis sur le sol nigérian pour éviter les poursuites de l'armée.
"Ce que j'ai fait, c'est fermer complètement les frontières, personne n'entre, personne ne sort" de l'Etat d'Adamawa, a résumé le général Rogers Iben Nicholas, le plus haut commandant militaire dans l'Adamawa. Il a dit que la mesure était effective depuis lundi et a déjà réduit "l'afflux de criminels et d'éléments terroristes" au Nigeria.
"D'autres services de sécurité comme la douane, les services d'immigration ont été prévenus. Nos soldats et notre police travaillent également ensemble pour s'assurer que rien ne pénètre au Nigeria", a dit le militaire.
Malgré l'état d'urgence, Boko Haram a continué de mener de sanglantes attaques dans le Nord-Est, qui ont déjà fait plus de 300 morts depuis le début de l'année.
L'Adamawa a été moins frappé par les violences des islamistes que les Etats voisins de Borno et Yobe, mais il possède des axes routiers stratégiques qu'utilisent les insurgés.
La frontière poreuse entre le Cameroun et le Nigeria, de l'Etat de Borno jusqu'à la région du Delta du Niger dans le Sud, s'étire sur 2.000 km. Outre qu'il devrait réduire l'afflux d'insurgés islamistes, la fermeture de centaines de kilomètres de frontière affectera les commerçants et les habitants de la région.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a condamné dimanche des dernières attaques de Boko Haram et a réitéré le soutien de son pays au Nigeria, notamment pour la fourniture d"une aide anti-terroriste". "La population du Nord du Nigeria mérite de vivre sans violence et sans terreur", a déclaré M. Kerry dans un communiqué.
"Nous sommes aux côtés des habitants du nord du Nigeria dans leur lutte contre l'extrémisme violent, et sommes toujours les partenaires du gouvernement du Nigeria qui travaille à éradiquer Boko Haram et ses groupes alliés". Boko Haram, qui veut instaurer la loi islamique dans le nord du Nigeria, est considérée par Washington comme une organisation terroriste.
ACCES AU FINANCEMENT: DES POLITICIENS PROMETTENT DES FACILITES AUX FEMMES DE PIKINE
Pikine, 23 fév (APS) - La Coordination des cadres républicains (CCR) du département de Pikine (banlieue) promet la formation, l’encadrement et l’orientation des femmes pour leur faciliter l'accès au financement de leurs activités génératrices de revenus, selon Aïssatou Dièye, présidente la commission communication de cette structure du parti au pouvoir.
‘’Aujourd’hui, le rôle de la CCR c’est le travail en matière d’information, d’encadrement et d’orientation des femmes. Notre souci, c’est comment faire pour que les femmes puissent accéder à un financement’’, a-t-elle dit, samedi soir.
En marge d’un rassemblement de la CCR, affiliée à l’Alliance pour la République (APR), Mme Dièye a rappelé qu'elle tenait à s’entretenir avec les femmes du département de Pikine sur ‘’comment obtenir un financement’’.
‘’Dernièrement, après beaucoup de réunions, nous avons constaté que les femmes de Pikine soulevaient la question des financements (qu'elles) avaient du mal à trouver des financements’’, a-t-elle indiqué.
Elle a signalé que la CCR entendait, en plus de cette rencontre, organiser dans le département de Pikine des ateliers sur le Plan Sénégal émergent et le projet de réforme territoriale avec l’Acte 3 de la décentralisation.