MONTPELLIER, 20 fév 2014 (AFP) - Des images des Rolling Stones à des photos plus intimistes de la vie de la famille McCartney, Montpellier retrace à partir de vendredi et jusqu'au 4 mai au Pavillon Populaire la carrière de la photographe Linda McCartney.
Cette "rétrospective 1965-1997" du travail de l'épouse de l'ex-Beatle, morte d'un cancer du sein en 1998, est la première présentée en France. Elle propose 220 clichés (noir et blanc et couleur) sélectionnés dans le fond de l'artiste qui en contient environ 200.000, selon sa responsable Claudia Schmid.
Toutes les photos ont été validées par la famille, et notamment Paul McCartney, venu jeudi au vernissage, accompagné de sa femme Nancy, d'une de ses filles Mary et de son petit fils Arthur. "Je veux remercier Montpellier. C'est un très grand moment pour moi, pour ma famille.
La famille, c'est important pour moi", a déclaré le chanteur britannique. "Merci Montpellier", a-t-il encore écrit sur le livre d'or, dessinant un petit coeur.
Pendant une quarantaine de minutes, lui et ses proches, protégés par plusieurs gardes du corps, ont parcouru l'exposition. Si la visite était interdite aux photographes, l'artiste a posé devant certains clichés, notamment avec son petit-fils devant une grande photo d'un cheval dans un champ de marguerites.
L'ancien Beatle avait déjà assuré la promotion de l'exposition, postant l'affiche sur ses comptes Twitter et Facebook: une photo sur laquelle on le voit avec ses enfants assis sur une barrière devant un champ.
Reflets
Depuis la mort de Linda McCartney, des expositions de ses photos ont déjà été organisées, notamment en juin à Vienne. Toutefois celle de Montpellier présente "plusieurs clichés qui n'avaient jamais été montrés", dit Gilles Mora, directeur artistique du Pavillon populaire et commissaire de l'exposition, soulignant "les qualités exceptionnelles" de la photographe qui jouait souvent sur les reflets.
C'est notamment le cas d'un autoportrait dans l'atelier du peintre Francis Bacon quelques mois avant son décès, avec sur le côté un masque de la mort. Jusqu'alors Paul McCartney interdisait la sortie d'images où la maladie de sa femme pouvait apparaître, affirme M. Mora.
L'exposition, avec à l'entrée une image de Linda McCartney prise par Eric Clapton, comporte six parties. Il y a d'abord une chronique des années 1960, notamment son premier gros coup de l'époque.
Alors qu'elle est réceptionniste du périodique "Town and Country magazine", elle dérobe une invitation pour une réception à l'occasion du lancement d'un album des Rolling Stones organisée à bord d'un navire. Ses photos font le tour du monde. Il y a ensuite la vie familiale.
C'est la chronique d'une vie heureuse, saisie souvent au Polaroid. Elle s'était rapprochée des Beatles au moment de l'enregistrement du dernier album, "Abbey Road", même si la célèbre photo de cet album, le quatuor traversant la rue, n'est pas la sienne.
Suivent successivement le travail de Linda, observatrice sociale avec des clichés de rues, de magnifiques et parfois drôles autoportraits proposés chronologiquement et ses derniers travaux, certains expérimentaux. Enfin, une partie est réservée aux documents qu'elle a publiés, les livres, et les pochettes d'albums, notamment le premier en solo de son mari.
COTE D'IVOIRE : PLUS DE 27.000 EX-COMBATTANTS DESARMES ET REINSERES
M'BAHIAKRO (Côte d'Ivoire), 18 fév 2014 (AFP) - Plus de 27.000 ex-combattants ivoiriens sur les quelque 65.000 recensés ont réintégré la vie civile en 2013, selon l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).
"En 2013 nous avons pu réintégrer plus de 27.000 ex-combattants sur les 30.000 prévus", ce qui correspond à un taux de réalisation de 90% des objectifs fixés, s'est félicité le directeur général de l'ADDR, Fidèle Sarassoro, lors d'une visite d'un centre d'instruction.
Selon des observateurs, ces estimations sont largement surévaluées, afin de satisfaire le pouvoir ivoirien, dont la réinsertion de ex-combattants, gage de sécurité, est une priorité politique. Interrogé mardi par l'AFP, Karna Soro, chef des opérations de l'ADDR, a réfuté ces accusations, arguant du fait que les effectifs suivent un calendrier précis et qu'il dispose de "listes" d'individus correspondant aux chiffres avancés.
Plus de 9.000 d'entre eux sont considérés comme complètement réintégrés, tandis que près de 18.000 sont encore en voie de réintégration, a-t-il précisé. En octobre 2013, l'ADDR avait fait état de chiffres bien moins importants.
Seulement 11.000 combattants avaient alors déposé les armes et réintégré la vie civile, avait déclaré l'autorité. Quelque 65.000 anciens combattants ciblés doivent être réintégrés à marche forcée dans la société d'ici à 2015, afin de ne pas perturber la prochaine élection présidentielle.
Pour 2014, l'ADDR a décidé de réinsérer "40.000 ex-combattants", a indiqué M. Sarassoro, un objectif qu'il a qualifié de "très ambitieux". "A la fin de l'année 2014 peut-être qu'on aura atteint 90% (de cet objectif) et au cours du premier semestre de 2015, on aura évacué la question", a estimé le patron de l'ADDR.
Quelque "1.500 ex-combattants rejoindront le nouveau corps de pompiers civils", a-t-il déclaré. La question des débouchés professionnels des ex-combattants est l'un des principaux écueils de la politique de réintégration.
Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion, qui a été un échec complet durant la dernière décennie et jusqu'en 2012, doit s'accomplir parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité. Jusque-là, la refonte de l'armée a toutefois été surtout marquée par l'emprise des anciens chefs de la rébellion sur les principales unités, selon les observateurs.
Entre 2002 et 2011, les ex-rebelles avaient pris le contrôle de la partie nord de la Côte d'Ivoire. Ils se sont ralliés au président Alassane Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE SE FERA PAR SES FILS
Beijing, 21 fév (APS) – L’Afrique a certes besoin de l’appui de ses partenaires dont notamment la Chine, mais elle ne se développera réellement que selon la volonté et l’engagement de ses habitants, a déclaré vendredi à Beijing le président Macky Sall.
‘’Notre continent sera ce que nous en ferons (…) personne ne fera à notre place ce que nous ne pourrons pas faire pour l’Afrique’’, a notamment indiqué le chef de l’Etat qui s’adressait, lors d’une audience au Groupe des ambassadeurs africains accrédités en Chine.
Cette rencontre entrait dans le cadre de la visite d’Etat qu’effectue depuis jeudi et ce jusqu’à samedi le chef de l’Etat sénégalais.
Pour Macky Sall, il y a toutes les raisons de croire au renouveau de l’Afrique qui est un continent ‘’en mouvement’’ et dont les 54 Etas qui le constituent vivent majoritairement dans la paix et la démocratie.
Malgré certaines ‘’convulsions’’ qui le traversent, le continent africain dispose en lui-même ‘’les capacités humaines et les ressources morales’’ pour travailler à son développement, a souligné Macky Sall, non sans saluer au passage le travail abattu par les pères des indépendances ainsi que leurs successeurs. Il a ainsi convié ses interlocuteurs à être ‘’optimistes au présent et à l’avenir du continent’’.
Toutefois, il n’est pas question de se ‘’laisser écraser par le fardeau de l’histoire’’, a averti le chef de l’Etat sénégalais qui, en digne représentant des élites du continent nées après les indépendances, s’est dit partisan d’un développement s’appuyant sur les partenaires étrangers, mais comptant surtout sur les propres forces de ses bénéficiaires.
En matière de partenariat au développement, Macky Sall s’est vivement réjoui des relations tissées avec la Chine. ‘’L’Afrique et la Chine sont inséparables. Il y a un besoin de l’Afrique en Chine et il y a un besoin de la Chine en Afrique’’, a dit le chef de l’Etat, demandant à la trentaine de diplomates venus le rencontrer de travailler au raffermissement des liens avec la Chine.
Dans le même temps, le président Sall a invité les Africains à prendre en mains leur développement et à ce propos il a cité les initiatives prises ici et là par les dirigeants du continent à l’échelle nationale, régionale et continentale.
Après avoir fourni l’exemple sénégalais du Plan Sénégal Emergent dont l’objectif principal est de doubler le taux de croissance du pays en dix ans, il a fait état du déblocage par surtout les soins du Sénégal des Accords de partenariat (APE) entre l’Union européenne et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
A l’échelle, le chef de l’Etat a rappelé l’existence de 51 projets dans le domaine des infrastructures ficelés par l’Union africaine pour un financement de 68 milliards de dollars à réaliser durant la période (2012-2020). Regroupés dans le cadre d’un programme dénommé PIDA, ces projets feront l’objet d’une conférence de financement les 14 et 15 mars prochains à Dakar, a indiqué le chef de l’Etat.
Auparavant, le Doyen du Groupe africain, l’ambassadeur de l’Ile Maurice, Paul Chong Leung, s’était réjoui de la visite d’Etat de Macky Sall en Chine, soulignant sa conviction qu’elle va aider ses pairs à mieux faire leur travail en Chine.
A ce propos, il a insisté sur le désir des membres du Groupe dont il est le doyen d’avoir ‘’une relation privilégiée et fraternelle’’ avec la Chine.
Paul Chong Leung a en outre marqué sa joie d’être reçu par le président du Sénégal, un pays en qui les Africains sont, selon lui, ‘’reconnaissants’’ pour l’exemple qu’il constitue dans l’espace ouest-africain, au sein de la Francophonie et de l’ensemble du continent
L’audience s’est prolongée par des questions-réponses entre les ambassadeurs et le chef de l’Etat Macky Sall qui a ensuite été reçu en audience au Grand palais du peuple par le Premier ministre de la Chine, Li Kequiang, et le président de l’Assemblée populaire, Zhang Desiang.
CÔTE D'IVOIRE/GHANA: VERS LA DÉLIMITATION "DÉFINITIVE" DES FRONTIÈRES MARITIMES
YAMOUSSOUKRO (Côte d'Ivoire), 20 fév 2014 (AFP) - La Côte d'Ivoire et le Ghana voisin, deux pays producteurs de pétrole, ont convenu de régler définitivement "avant fin juin" la question de la délimitation de leur frontière maritime abritant des gisements offshore, ont-ils indiqué jeudi.
La commission mixte ivoiro-ghanéenne de délimitation de la frontière maritime entre la Côte d'Ivoire et le Ghana a arrêté "une présentation de la méthode de délimitation de la frontière maritime préconisée par chaque pays", selon les termes d'un communiqué diffusé à l'issue de trois jours de travaux à Yamoussoukro (centre).
Les deux parties ont décidé de se retrouver "d'ici fin avril 2014 au Ghana pour poursuivre les discussions en vue d'aboutir à une solution commune acceptable par les deux Etats avant fin juin 2014", poursuit le texte.
"Il s'agit simplement de savoir où se trouve la limite maritime pour aider à mieux coordonner le développement et tous les travaux qui se font dans ces zones", a expliqué la vice-ministre ghanéenne de la Terre et des ressources naturelles, Barbara Serwaa Asamoah.
"Dans d'autres circonstances, les pays font appel à des organisations internationales pour régler leurs conflits, nous avons choisi de nous parler en frères" , a affirmé de son côté le ministre ivoirien du Pétrole et de l'énergie, Adama Toungara.
Le Ghana et la Côte d'Ivoire sont voisins et "jumeaux" par la géographie, le peuplement et l'agriculture - ils sont les plus grands producteurs mondiaux de cacao. La Côte d'Ivoire produit actuellement 40.000 barils par jour.
Producteur modeste, le pays encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l'espoir qu'elles y découvrent des réserves aussi riches que celles trouvées au large du Ghana.
Le Ghana, voisin oriental de la Côte d'Ivoire, s'est lancé depuis 2010 dans la production de pétrole à grande échelle à partir de gisements offshores, considérés comme les plus importants découverts en Afrique de l'Ouest depuis 10 ans et exploités par le géant russe Lukoil et son partenaire américain Vanco.
99 MILLIARDS DE FCFA POUR RÉSORBER LE DÉFICIT NATIONAL EN EAU POTABLE
A l’issue du conseil interministériel sur l’alimentation en eau de Dakar et des régions de l’intérieur du Sénégal, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Pape Diouf, a indiqué que plus de 90 milliards de FCfa sont prévus pour résorber le déficit et sécuriser le système d’alimentation en eau de la capitale.
Le Premier ministre, Aminata Touré, a présidé, hier, un conseil interministériel sur la sécurisation du système d’alimentation en eau de Dakar et le programme de construction de 300 forages à l’intérieur du pays.
A l’issue de la rencontre, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Pape Diouf, a reconnu que des avancées ont été notées, mais des urgences persistent dans la sécurisation du système d’alimentation en eau de la capitale sénégalaise. « Nous avons vécu une situation inédite durant le mois de septembre et dont les Sénégalais se souviennent encore. Il faudra faire face à cela pour que de pareils évènements ne se reproduisent plus », a-t-il déclaré.
Au total, 90 milliards de FCfa sont prévus pour la réalisation de ces ouvrages qui comprennent, entre autres, le programme de dessalement de l’eau de mer, la construction de 300 forages et d’unités de potabilisation.
Pour résorber le déficit en eau à Dakar, Pape Diouf a informé qu’il est prévu la construction d’une dizaine de forages et le dessalement de l’eau de mer pour diversifier les sources d’alimentation. Autant de raisons qui, selon lui, ont justifié la mise sur pied du programme de dessalement de l’eau de mer.
Ce projet, a-t-il révélé, a déjà reçu beaucoup de propositions et d’ici à la fin du mois, le gouvernement saura avec qui traiter pour sa mise en œuvre. En 2016, a avancé le ministre, l’unité de dessalement pourrait être réalisée pour faire face au déficit annoncé.
Si rien n’est fait en 2014, a averti le directeur général de la Sénégalaise des eaux (Sde), Mamadou Dia, « on aura un déficit de 14.000 m3 qui passera à 35.000 m3 et à 150.000 m3 en 2017 et en 2025 ».
Selon lui, le programme de dessalement de l’eau de mer dont les premières estimations sont arrêtées à plus de 40 milliards de FCfa permettra de disposer de 50.000 m3 d’eau qui vont couvrir la demande jusqu’à 2021. A cette date, a-t-il avancé, un autre programme de la Sones prendra le relais.
Concernant la construction de 300 forages à l’intérieur du pays, M. Diouf a précisé que 82 ont été déjà réalisés en 2013 pour un montant évalué entre 5 et 6 milliards de FCfa. Le reste sera construit dans les 4 ou 5 prochaines années.
En 2014, a annoncé le ministre de l’Hydraulique, 78 ouvrages de captage, dont 13 unités de potabilisation, seront construits. « Si nous continuons à ce rythme, avec l’appui des partenaires au développement, je crois qu’à la date fixée, nous aurons bouclé ou fait plus que ce qui est prévu pour que ces disparités en alimentation en eau qui existent à l’intérieur du pays soient éradiquées et que les Sénégalais, là où ils se trouvent, puissent accéder à une eau potable », a-t-il affirmé. Le coût de ces différents ouvrages est estimé à 45 milliards de FCfa. Pour le directeur général de la Sde, le Sénégal, à travers ce programme hardi en matière de distribution d’eau en milieu urbain et rural, sera au rendez-vous de l’évaluation sur les Omd en 2015.
7 MILLIARDS DE FCFA POUR LA DÉFLUORISATION DE L’EAU DANS LES RÉGIONS DU CENTRE
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a annoncé que 7 milliards de FCfa sont prévus pour la potabilisation de l’eau dans les régions du centre du pays. « Il y a un problème de potabilisation de l’eau dans les régions du centre où la ressource est salée à cause du fluor », a reconnu Pape Diouf, soulignant qu’un programme a été initié dans ce sens avec les partenaires au développement. D’ailleurs, Mamadou Dia, le directeur général de la Sénégalaise des eaux (Sde), a informé que la station pilote construite à Thiadiaye a déjà donné d’excellents résultats.
LES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES CHINOIS INVITÉS À INVESTIR DAVANTAGE AU SÉNÉGAL
Beijing, 21 fév (APS) – Le chef de l’Etat a lancé, vendredi à Beijing, un vibrant appel aux hommes d’affaires chinois à venir investir au Sénégal, soulignant dans ce cadre la nécessité pour l’administration sénégalaise de se départir de la ‘’bureaucratie et de l’affairisme’’ en vue de faciliter la venue des capitaux étrangers.
Le rôle de l’Etat doit être de ‘’faciliter la tâche’’ aux investisseurs et de leur ‘’éviter toute perte de temps’’ par le biais des tracasseries administratives, de ‘’la bureaucratie et de l’affairisme’’, a notamment déclaré Macky Sall, en donnant le coup d'une rencontre économique sino-sénégalaise .
D’une durée d’une journée, cette manifestation se tient en marge de la visite d’Etat du chef de l’Etat en Chine.
S’adressant à plus de deux-cent opérateurs économiques chinois et sénégalais réunis pour la circonstance, le président de la République a fait part de son désir de voir les partenaires économiques de son pays, notamment les Chinois investir davantage au Sénégal.
‘’Nous voulons éviter toutes les entraves dans nos relations (…) le monde des affaires est pressé’’, a-t-il souligné avant d’ajouter à l’endroit des opérateurs économiques chinois : ‘’nous voulons marcher au galop avec vous pour accélérer la cadence de notre coopération’’.
A ce propos, il s’est réjoui des mesures prises par les autorités de la Chine et du Sénégal de faciliter le déplacement des responsables des deux pays en signant un accord relatif à la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de passeports de service.
Dans le même d’ordre d’idées, le chef de l’Etat a révélé que son homologue chinois, Xi Jinping, en le recevant, jeudi pour un entretien en tête à tête, lui a fait part de la décision de son pays d’inscrire le Sénégal sur la liste des destinations touristiques autorisées.
Ces différentes mesures vont davantage faciliter la circulation des personnes entre Beijing et Dakar, a soutenu Macky Sall, avant de demander aux opérateurs économiques d’en profiter.
Ainsi, il a exhorté ceux de la Chine présents la rencontre avec leurs homologues sénégalais de recueillir auprès des personnes ressources qui sont à leur disposition toutes les informations qu’ils souhaitent avoir sur le Sénégal.
Dans l’immédiat, a-t-il indiqué, le Sénégal est en quête de partenaires pour la réalisation du Plan Sénégal Emergent qui prévoit notamment d’accélérer sa croissance dans une période de dix ans à travers des projets structurants dans des domaines comme l’agriculture, les infrastructures, les mines, l’énergie, etc.
Selon le chef de l’Etat,le Sénégal offre toutes les garanties aux investisseurs, dans la mesure où c’est un pays qui ne connait ‘’pas de coup d’Etat et compte parmi les plus stables d’Afrique’’.
La rencontre économique sino-sénégalaise avait auparavant démarré par un exposé, diapositives à l’appui, du Directeur général de l’APIX, Mountaga Sy, sur une présentation sur l’environnement des affaires au Sénégal et les l’opportunités d’investissement.
Avant les entrevues entre hommes d'affaires, la Chine et le Sénégal ont signé cinq accords de coopération portant sur l’Université du Sine-Saloum et les résidences universitaires, la construction de la Cité du savoir et des espaces numériques ouverts, le financement des joint-ventures, l’installation d’une unité de transformation de l’arachide à Kaolack et d'une plateforme d’assemblage de pièces de véhicules au Sénégal.
Sept organisations ont lancé une campagne de quinze mois dite “Réformons le foncier” et destinée à obtenir des autorités une réforme foncière urgente mais consensuelle et inclusive.
Il est d'avis partagé que la réforme du foncier est devenue impérative au Sénégal eu égard aux enjeux en cours dont les thématiques comme croissance démographique, souveraineté alimentaire, sécurisation foncière des exploitations familiales, changement climatique, promotion des droits des femmes, emploi des jeunes, etc. C'est dans cette dynamique que le projet “Réformons le foncier” a été pensé et lancé hier.
Porté par un consortium de sept organisations, cette campagne se veut une grande opportunité de mobilisation de la société civile autour de la réforme foncière dans une perspective de relance de la commission nationale de réforme foncière (Cnrf). Pour Zackaria Sambakhé, coordonnateur de ladite campagne, deux raisons motivent cette entreprise qui durera 15 mois et qui va couvrir tout le territoire national.
“Cette campagne permet d'accompagner la Cnrf et de veiller à ce que la réforme puisse être inclusive, consensuelle et transparente”, a-t-il indiqué. “On va s'appuyer sur les organisations qui ont des activités dans le domaine du foncier pour couvrir l'ensemble du territoire national”, a-t-il ajouté. Pour Zacharia Sambakhé, “au Sénégal, on est arrivé à un moment ou aucune politique ne doit être menée sans l'implication des acteurs. Il faut qu'on accepte les débats contradictoires”.
D'autre part, le coordonnateur de la campagne a estimé urgents l'harmonisation des différents codes sur le foncier, le respect des droits des populations sur la gestion foncière, l’indemnisation équitable des ruraux victimes d'exportations par les projets des grands investisseurs, ainsi que l'adoption d'une politique foncière qui sécurise les producteurs.
Les organisations engagées dans cette campagne sont ActionAid, Action Solidaire, Enda Pronat, Ipar, Oxfam, Wildaf et Cncr.
LES RELATIONS SÉNÉGAL-CHINE, UN EXEMPLE POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST
Le président Macky Sall et son épouse ont été reçus hier à 17h (9h Gmt) par le couple présidentiel chinois au Grand Palais du peuple situé à la Place Tiananmen. Après la cérémonie d’accueil, le chef de l’Etat sénégalais et son homologue Xi Jinping ont assisté à la signature de quatre protocoles d’accord. Les deux présidents et leurs épouses ont ensuite partagé un banquet en compagnie de leurs délégations respectives.
Dehors, un épais brouillard hivernal empêche le soleil de projeter ses rayons sur la tentaculaire et grouillante ville de Beijing. Les drapeaux chinois et sénégalais pavoisent la Place Tiananmen et les artères avoisinantes. L’astre solaire est à peine visible. Son pâle reflet n’atténue guère le vent frisquet qui fouette les visages et oblige les passants à se munir de bonnets et de gants de laine.
Il est à peine 17 heures, mais on se croirait au crépuscule. L’arrivée des présidents chinois et sénégalais, Macky Sall et Xi Jinping, au Grand Palais du peuple où se déroulent les grandes cérémonies officielles, donne un peu de « chaleur » à cette atmosphère de grisaille qui est le lot des habitants de Beijing depuis le début de l’hiver. Les deux chefs d’Etat et leurs épouses saluent les officiels à l’accueil puis se dirigent vers l’estrade aménagée pour les recevoir. Ils se tiennent debout, tous deux en costume sombre, cravate rouge et chemise blanche. Ils ont aussi, sensiblement, la même taille.
Ici, dans ce Grand Palais du peuple qui a été le témoin du « couronnement » de tant de leaders chinois, la couleur dominante est le rouge : drapeaux, tapis, rideaux, pots de fleur, tapisseries au mur…
L’hymne du Sénégal exécuté avec brio
L’exécution des hymnes nationaux sénégalais et chinois se fait dans une atmosphère solennelle. L’hymne du Sénégal a d’ailleurs été si bien joué que Macky Sall ne s’est pas empêché de féliciter la fanfare chinoise lors de son entretien avec Xi Jinping. « Il m’a été rarement donné l’occasion d’entendre à l’étranger une si belle exécution de notre hymne national », a-t-il confié à son homologue chinois.
Un soldat, sabre au vent, s’avance d’un pas martial vers les deux présidents en prononçant, à haute voix, un « ordre » en chinois. Aussitôt, Xi Jinping et Macky Sall passent en revue les troupes militaires drapées dans leur tenue d’apparat, suivis du soldat à la démarche martiale qui leur présente son sabre à la fin de leur procession.
Des dizaines d’enfants, munis de drapelets aux couleurs des deux pays, saluent bruyamment les deux chefs d’Etat qui leur répondent en souriant et en leur faisant un signe de la main. En fond sonore, les notes de la fanfare admirablement exécutées emplissent la grande bâtisse.
La cérémonie touche à sa fin. Les militaires rangent leurs sabres sur ordre du soldat à la démarche martiale, font demi-tour et sortent de la vaste salle en rangs serrés et dans une discipline toute asiatique. Les cérémonies d’accueil en Chine sont toujours pareilles : à la fois sobres et… hautes en couleurs.
Rencontre Macky Sall et Xi Jinping : « le Sénégal, un exemple de coopération durable pour l’afrique de l’ouest »
BEIJING (Chine) - Les présidents chinois, Xi Jinping, et sénégalais, Macky Sall, ont eu un entretien hier après-midi à Beijing après la cérémonie d’accueil. Les échanges ont eu lieu avant la signature de quatre accords de coopération et un dîner offert à la délégation sénégalaise dans une salle située à l’Ouest du Grand Palais du peuple.
Hier, le président chinois Xi Jinping a insisté sur le dynamisme de la coopération entre son pays et le Sénégal depuis la reprise des relations diplomatiques en 2005. Il veut d’ailleurs mener, avec le Sénégal, une coopération durable qui sera un exemple pour les autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Le chef de l’Etat chinois a souligné l’importance de l’Afrique dans la marche du monde. Un continent qui lui est familier car il a eu à le visiter à six reprises. Et lorsqu’il a accédé au pouvoir en mars 2013, l’un de ses premiers périples l’avait mené en Afrique du Sud, en Tanzanie et au Congo Brazzaville.
Rappelons que les échanges entre l’Afrique et la Chine ont sensiblement augmenté ces dernières années. Ils sont passés de 10 milliards de dollars en 2000 à 200 milliards de dollars en 2012. Ainsi, depuis 2009, le géant asiatique est devenu le plus important partenaire économique du continent africain.
Le président Xi Jinping compte renforcer ce partenariat avec des pays comme le Sénégal où la Chine est déjà présente dans de nombreux secteurs et dans la réalisation d’infrastructures. Les hommes d’affaires sénégalais sont, eux aussi, de plus en plus attirés par le marché chinois de plus de 1 milliard 300 millions de consommateurs et commencent à y exporter leurs produits.
« La Chine, le Sénégal et les autres pays africains forment une communauté de destin en partageant bonheur et malheur. Nous entendons travailler avec l’Afrique et son peuple pour réaliser avec eux leur rêve de renouveau, la paix, la stabilité et la sécurité », a déclaré le président Xi Jinping.
Nouvel ordre économique mondial
Dans son discours, le président Macky Sall a rappelé les liens qui unissent les peuples sénégalais et chinois depuis leur lutte respective pour l’indépendance et la décolonisation. « Permettez-moi de vous dire tout le plaisir que j’ai de vous retrouver ici à Beijing. Au lendemain du nouvel an chinois, je vous souhaite mes meilleurs vœux à l’occasion de l’année du cheval symbole de persévérance, de noblesse et de fidélité », a-t-il déclaré.
Le Sénégal tient en haute estime le grand peuple chinois et ses dirigeants, a dit Macky Sall. Il a rappelé que les relations entre les deux pays connaissent un développement exceptionnel depuis leur reprise en 2005. « Nous avons beaucoup d’ambition pour ces relations sino-sénégalaises.
Nos liens particuliers sont basés sur un héritage commun, une volonté commune et un combat solidaire de nos peuples pour la décolonisation, l’avènement d’un nouvel ordre économique mondial plus juste et la promotion de la doctrine du non-alignement que la Chine a défendue avec détermination pour les peuples d’Afrique », a rappelé le chef de l’Etat sénégalais.
Il a insisté sur l’aspiration des peuples au respect de la souveraineté des Etats et à la non-ingérence dans les affaires intérieures. Le président Sall souhaite ainsi un renforcement de la coopération et des échanges entre la Chine et le Sénégal.
Accords sur des prêts et sur l’exemption de visa
Après l’entretien entre les présidents Xi Jinping et Macky Sall, les parties chinoises et sénégalaises ont signé quatre accords de coopération. Le ministère des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, et son collègue chinois du Commerce ont paraphé deux accords de coopération économique portant sur un don et un autre sur un prêt sans intérêt. Ils ont aussi échangé des lettres sur l’arène nationale qui sera entièrement construite par la Chine et offerte au Sénégal. M. Ndiaye et son homologue chinois des Affaires étrangères ont également signé un accord sur l’exemption de visa pour les porteurs de passeports diplomatiques et de service.
RENCONTRE AVEC DES PARTENAIRES : RÉHABILITATION DU DAKAR-BAMAKO ET CONSTRUCTION D’INFRASTRUCTURES
A Beijing, nous avons appris des services de communication de la Présidence que Macky Sall a reçu en audience, à sa résidence de Diaoyutai, le président directeur général de China Railway Corporation.
Il a discuté avec lui du protocole d'accord pour la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako. Le président de la République a également reçu le patron du Export Import Bank of China avec qui il a discuté de financements pour la réalisation d’infrastructures au Sénégal.
L’homme fait certes partie de ceux qui ont battu le record de longévité à la tête d’un organe étatique, mais son départ intervenu mercredi dernier a surpris tous les acteurs de la réponse au Vih. Dr Ibra Ndoye, qui fut patron du Programme national de lutte contre le sida (1986) jusqu’au changement institutionnel intervenu en 2001 faisant du programme un Conseil national de lutte contre le sida (Cnls), a laissé la place à Safiatou Thiam, à la faveur d’un arrêté, signé par le Premier ministre Aminata Touré.
Le Conseil national de lutte contre le sida (Cnls) a une nouvelle patronne. Safiatou Thiam, ancien ministre de la Santé sous Abdoulaye Wade, a été en effet promue au poste si convoité de secrétaire exécutif du Cnls à la faveur d’un arrêté de la Primature, signé mercredi dans la soirée par le Premier ministre. Aminata Touré dite «Mimi» vient ainsi de matérialiser un souhait longtemps nourri dans les coursives du ministère de la Santé et de l’Action sociale, depuis le magistère de… Safiatou Thiam.
C’est un secret de polichinelle que la longévité de Ndoye à ce poste faisait grincer des dents, parce que l’institution, dont il était le Secrétaire exécutif, brassait beaucoup de milliards de francs Cfa du Fonds mondial.
L’homme avait fini par imposer sa marque et jouissait de la confiance des bailleurs, pour avoir été au cœur de la lutte contre le sida depuis la découverte du Vih, en 1986.
Après le Programme national de lutte contre le sida créé dès l’apparition du virus, pour contrôler la transmission au Sénégal, il a été porté à la tête du Cnls avec le changement institutionnel intervenu en 2001, suite à un appel à candidatures. Ainsi, de «médecin des prostituées», Dr Ibra Ndoye est passé patron d’un Conseil national plus vaste et plus ambitieux.
Le Quotidien, qui a voulu percer le mystère qui entoure le départ de Ibra Ndoye, a appris de plusieurs acteurs de la lutte contre le Sida que la décision a pris tout le monde de court, même si Dr Ndoye s’y attendait depuis le mois de décembre passé.
«On a été surpris» est le terme qui revenait le plus souvent des acteurs de la réponse, joints hier par téléphone. Néanmoins, chacun a voulu lire la mesure, selon son niveau d’information.
Un départ, plusieurs interprétations…
D’abord, nos interlocuteurs ont fait remarquer que la mesure de Mimi Touré pose problème pour la bonne et simple raison que le poste, créé en 2001, doit nécessairement faire l’objet d’un appel à candidatures et non d’une simple nomination par arrêté.
Ensuite, elle intervient au moment où le Sénégal est en pleine négociation avec le Fonds mondial pour le financement du reste des activités prévues dans le Plan stratégique national de lutte contre le sida (2011 – 2015). Un plan hautement important qui, pour rappel, s’inscrit dans une perspective de renforcement des acquis de la prévention et l’amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih et des groupes vulnérables.
C’est d’ailleurs grâce à ces négociations que la décision de le faire partir en décembre dernier a été finalement rangée dans les tiroirs. Même Macky Sall, nous a-t-on confié, n’a jamais été pour le départ de Ndoye avec qui il a travaillé en tant que Premier ministre et président de fait du Conseil national de lutte contre le sida.
En tout cas, pour certains acteurs aussi bien de la société civile que de l’Etat, il aurait été «beaucoup plus courtois» de le laisser finir le travail qu’il a entamé dans le cadre du Plan national, avant de le faire partir avec les honneurs.
Parce qu’on le veuille ou pas, l’homme est une sommité mondiale, reconnue pour son engagement dans la réponse au Vih au Sénégal et son sens de la négociation pour l’obtention de financements est reconnu de tous.
LA VISITE DU DU PRESIDENT SALL EN CHINE ET LA COLÈRE DES MAGISTRATS EN VEDETTE
Dakar, 21 fév (APS) - La presse quotidienne évoque en priorité, vendredi, les retombées de la visite officielle du chef de l’Etat, Macky Sall, en Chine, et la colère des magistrats sénégalais, après la libération de détenus célèbres et les propositions de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI).
Au sujet du séjour du président de la République dans l’Empire du milieu, Le Quotidien affiche un bilan on ne peut plus satisfaisant. ‘’Macky +vide+ la Banque de Pékin’’, ironise le journal, en expliquant que ‘’la Chine finance tous ses projets d’infrastructures’’. Et il précise que ‘’le Président décroche 2200 milliards de FCFA’’.
D’où l’enthousiasme de Libération qui titre à sa une : ‘’Macky fait un coup énorme’’. Selon le journal, ‘’09 sociétés chinoises mettent 2450 milliards FCFA dans 21 projets présidentiels’’.
Parlant de 2500 milliards décrochés pour des projets d’infrastructures, L’As écrit que ‘’Macky Sall se remplit les poches en Chine en attendant Paris’’, où il est également attendu pour les besoins de la rencontre du Groupe consultatif.
Le Soleil a lui choisi de mettre en relief le tête-à-être entre le Président Sall et son hôte, le président chinois Xi-Jinping à Beijing. ‘’Les relations Sénégal-Chine, un exemple pour l’Afrique de l’Ouest’’, affiche le journal en une.
Il cite à cet effet des ‘’accords sur des prêts et l’exemption de visas pour les passeports officiels’’, la ‘’réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako’’ et des financements pour la construction d’infrastructures dont l’arène nationale.
Rewmi Quotidien qui affiche une photo des deux dirigeants sénégalais et chinois marchant côte à côte, écrit que ‘’le Sénégal (est) à l’heure de la Chine’’.
La presse quotidienne revient par ailleurs longuement sur la grogne de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), à propos de la libération conditionnelle accordées à certains détenus et de la réforme des institutions.
‘’Les magistrats condamnent la chancellerie et la CNRI’’, titre Le Populaire, expliquant que, selon l’UMS, ‘’les libérations conditionnelles ne sont pas conformes aux règles de procédure en vigueur’’.
Concernant les réformes sur les institutions, le journal note que le président de l’UMS, Abdoul Aziz Seck, et ses camarades ‘’regrettent d’avoir été mis à l’écart’’ par la CNRI.
Le premier sujet fait aussi la principale Une de Walfadjri, qui titre : ‘’Libérations conditionnelles à tout va : les magistrats brisent leur réserve’’.
La Tribune se fait également l’écho du ‘’coup de gueule des magistrats contre le ministre de la Justice’’. ‘’Les magistrats dénoncent la libération des +détenus célèbres’’, affiche le journal, ajoutant qu’ils ‘’fustigent la démarche de la CNRI’’.
Sur un tout autre aspect, L’Observateur informe que ‘’les Américains menacent de couper la liaison Dakar-New York’’, à cause de la ‘’fréquence des passagers clandestins dans les vols commerciaux’’ au départ de Dakar.
Pour part, le quotidien Enquête signale que le chef de l’Etat ‘’s’est directement adressé à ses ministres dans une lettre en date du 17 février dans laquelle il demande, à chacun d’eux, de lui faire le point sur l’état d’exécution de ses directives entre avril 2012 et janvier 2014’’.
‘’Suivi et évaluation des projets : Macky en mode colère’’, note le journal, parlant d’une lettre qui ‘’fait trembler les ministres’’, avec un ultimatum fixé au 7 mars.