La cour du commissariat central de Dakar a servi hier de lieu de rencontre solennelle, à l'occasion de la cérémonie de prise de commandement du nouveau commissaire principal Abdoulaye Diop. Un moment saisi par le directeur de la sécurité publique pour revenir sur l'affaire du meurtre du jeune apprenti chauffeur à Mbacké et, sur les relations entre la police et les populations.
Le directeur de la sécurité publique, Oumar Male, a officiellement installé Abdoulaye Diop dans ses nouvelles fonctions de commissaire principal de la police centrale de Dakar. Dans un contexte marqué par plusieurs reproches et des bavures sur le dos des forces de l'ordre dans le traitement des administrés, la cérémonie a été aussi un haut moment de communication et de recentrage de la vocation de la police par le directeur de la sécurité publique en présence de plusieurs hauts gradés et responsables de ce corps souvent mis au pilori dans l'exercice de sa mission.
Revenant sur les relations entre la police et les populations, le supérieur a rappelé la récente affaire du meurtre de l'apprenti chauffeur de Mbacké et qui a valu à trois policiers d'être mis aux arrêts, pour dire que ces genres d'accidents ne peuvent être passés sous silence. « Mettre un individu dans un coffre de véhicule est inadmissible. Personne n'aurait fait ceci à son propre frère ou à sa propre sœur. On ne le fait pas à un proche pourquoi le faire alors à une autre personne ? », s'est-il interrogé avant d'ajouter que « si on arrive à respecter les droits humains, on restera fort ».
Situant l'action des forces de police dans la procédure judiciaire, il a précisé que quelque soit la prouesse de l'agent, au niveau du tribunal, cela ne vaut qu'un simple renseignement. De quoi inviter les limiers à ne faire aucun excès de zèle inutile et que devant certaines situations, l'autorité a les mains liées. C'est ce qu'il faut éviter pour mettre tout le monde à l'aise, ajoutera le patron de la sécurité publique. « Un vrai policier digne de ce nom doit éviter des reproches », a-t-il soutenu. Avant de lancer avec force que « même un animal mis dans un coffre de véhicule aurait du mal à respirer à plus forte raison un être humain ».
Parlant toujours des relations entre les forces de l'ordre et les populations, il leur instruit qu'entre le bon et le mal il y a la morale. « Si quelqu'un est agité, mettez les menottes mais ne mettez jamais l'individu dans un coffre de véhicule. Certains comportements vous exposent », a t- il averti en citant l'exemple d'outrage à agent devenue une infraction « passe partout ». Et de soutenir qu'il y a des éléments constitutifs qui devraient être « sans équivoques ».
Faisant toujours la morale à ses troupes, le directeur de la sécurité publique de les prévenir que pour tout acte posé aujourd'hui, « vous en répondrez demain, voire aujourd'hui même ou tout de suite ». Face à tant de responsabilités, Oumar Male invite les limiers à ne pas poser des actes tendant à compromettre l'intégrité physique et morale des personnes.
Il a également invité les forces de sécurité de respecter le public en insistant sur l'accueil réservé à ceux qui se rendent aux postes de police. « Vous avez le devoir et l'obligation de s'ouvrir à ceux en détresse. Aucune police dans le monde n'est cependant aimée des populations », a-t-il toutefois rappelé.
Le statut de police qui doit faire l'objet d'une révision dans les prochains mois a également été évoqué par le directeur de la sécurité publique qui attend de redorer le blason de ce corps avant d'ajouter que « chaque policier où qu'il se trouve est l'ambassadeur de tous les policiers ».
Abdoulaye Diop, installé dans ses habits de commissaire de la police centrale, a également axé son intervention sur la question de respect des droits humains dans l'application des lois et règlements. Présenté en homme du sérail ayant un grand sens de responsabilité et d'humanisme, le nouveau commissaire central a invité les forces de police placées sous son commandement au respect de la personne humaine qui est sacrée. Ce qui, selon le nouveau maître des céans, doit désormais guider leurs actions de tous les instants et en tous lieux.
Le chef de l'Etat Mack Sall a promulgué la loi n°04/2014 portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. Occasion pour nous de revenir sur les critères d'identification de ces différentes catégories de logement, notamment celle qui concerne «gorgorlou»: les logements sociaux.
Dans l’exposé des motifs, il est mentionné que «La présente loi est un référent de baisse, qui s’applique aux locaux à usage d’habitation qui n’ont pas été donnés en bail suivant la méthode de la surface corrigée». La loi étant promulguée, les nouveaux tarifs qui devront être effectifs dès la fin de ce mois de janvier consacrent respectivement moins 29% pour les logements sociaux, une baisse de 14% pour les logements moyen standing et 4% pour les logements haut de gamme.
En effet, le chef de l’Etat, Macky Sall, dans sa catégorisation des loyers, dans le Décret n° 2013-1381 du 30 novembre 2013, co-signé par le Premier ministre Aminata Touré, définissait, en son Article 2, le logement social comme «(…) tout logement présentant les caractéristiques suivantes: Un terrain d’une superficie comprise entre 150 et 200 m? ; Trois (3) pièces principales au plus ; Une cuisine ; Un Wc et une douche séparés ou réunis dans une même pièce, avec carrelage du sol au moins ; Une surface libre des planchers inférieure ou égale à 60 m? ; Un point lumineux dans chaque pièce ; Un coût plafond de vingt (20) millions de F Cfa.»
L’Article 2 de la loi dispose que : «La présente loi s’applique à tous les baux à usage d’habitation en cours», alors que l’Article 3 de la même loi expose les contrevenants à des sanctions, conformément à la loi de 1981 qui réprime la hausse illicite. Ce qui montre que le loyer est régi par des règles qui ont depuis plusieurs décennies souffert de leur non application.
Au lendemain des indépendances, la tendance à une hausse continue du coût des loyers, entamant le pouvoir d’achat des classes moyennes du Sénégal, a amené le législateur, à travers l’article 572 de la loi n° 66-70 du 13 juillet 1966 portant deuxième partie du Code des obligations civiles et commerciales, à décider que «tous les loyers à usage d’habitation sont à usage réglementé». Cette prescription légale est traduite en acte par les décrets n° 776527 du 23 juin 1977, relatif au montant du loyer des locaux à usage d’habitation et n° 81-683 du 7 juillet 1981 portant fixation des éléments de calcul.
Il s’agissait de réglementer le fonctionnement des commissions d’évaluation des sols (commissions régionales et commission nationale de contrôle des opérations immobilières), de fixer le plafond des valeurs locatives et de déterminer la valeur du mètre carré de terrain nu et de terrain bâti (nouveau décret 2010-439 du 30 avril 2010).
Lesdits textes permettent à la partie qui conteste le classement d’un immeuble ou le montant du loyer, tel qu’il résulte de l’application des barèmes qu’ils ont établis, de saisir, conformément aux prescriptions de l’article 567 du Code des obligations civiles et commerciales, le Tribunal compétent. Les mêmes textes, plus précisément le décret n°81-609 du 17 juin 1981 (portant modification de l’article 12 du décret n°77-527 du 23 juin 1977), ont donné au directeur du Domaine ou à ses représentants, la compétence en matière de contrôle des loyers, avec la possibilité d’intervenir auprès du juge des loyers pour faire calculer la valeur locative légale de tout local à usage d’habitation donné à bail.
Par la suite, la loi n° 81-21 du 25 juin 1981 a défini le cadre global de la répression de la hausse illicite du loyer des locaux à usage d’habitation et le décret n°81-1034 du 26 octobre 1981 portant application de ladite loi a fixé les règles de mise en œuvre de la procédure à suivre en donnant la possibilité aux parties, en cas de contestation du loyer, de saisir le juge des loyers ou l’Administration fiscale.
Ça y est, c'est fait ! Le chef de l'Etat Mack Sall a promulgué la loi n°2014-03 portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. La signature présidentielle du texte est cependant datée du mercredi 22 janvier 2014 alors qu'il est en voyage à Dubaï depuis le week-end dernier. Toujours est-il que les nouveaux tarifs devraient être effectifs à la fin de ce mois de janvier, dans une semaine.
La baisse des prix des loyers devrait être effective à la fin de ce mois de janvier 2014, du moins à Dakar et sa banlieue. Le président de la République, Macky Sall, a signé le décret de promulgation de la loi n°2014-03 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. Toutefois, le texte a été signé par le chef de l’Etat et contre signé par le Premier ministre Aminata Touré le mercredi 22 janvier 2014, alors que Macky Sall est en voyage à Dubaï depuis le week-end dernier.
Cette loi dispose, en son Article 2 que «La présente loi s’applique à tous les baux à usage d’habitation en cours», alors que l’Article 3 de ladite loi met en garde : «Toute violation de la présente loi expose son auteur aux sanctions prévues par la loi n°81-21 du 25 juin 1981 réprimant la hausse illicite du loyer des locaux à usage d’habitation». En ce sens que «la présente loi sera exécutée comme loi d’Etat».
Au préalable, en son Article premier, il est précisé : «A compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés ainsi qu’il suit : loyers inférieurs à 150.000 francs CFA : 29% ; loyers compris entre 150.000 francs CFA à 500.000 francs CFA : baisse de 14% ; loyers supérieurs à 500.000 francs CFA : baisse de 4%».
Selon Momar Ndao, le porte-parole de la Commission mise sur pied pour réfléchir sur la question, cette loi étant simple, elle n’a pas besoin d’attendre un décret d’application pour être appliquée. Donc, le document signé par le chef de l’Etat et contre signé par le Premier ministre est une promulgation de la loi. Par conséquent, dès la fin du mois de janvier, les locataires pourront défalquer 29%, 14% ou 4% du coût de leur location, ce en fonction de la catégorie de logement qu’ils occupent.
Méthode de calcul simplifiée
Interrogé par nos confrères de la radio Sud FM, dans le journal-parlé de midi d’hier, Momar Ndao, a précisé : «À la fin du mois, cela va être appliqué, pour vous dire que c’est une excellente nouvelle pour les locataires. Ils doivent savoir qu’à la fin du mois ils peuvent désormais enlever 29%, 14% ou 4% pour payer le bailleur». Et d’ajouter, à titre d’exemples : «celui qui payait 100.000 F Cfa devra débourser 71.000 F et celui qui payait 10.000 F versera 7100 F» à la fin du mois.
Dorénavant les locataires pourront calculer, eux-mêmes, les nouveaux tarifs à payer dès la fin du mois de janvier, suivant une base de calcul assez simple du reste. Il s’agit de multiplier le montant que l’on paye actuellement par 0,71 pour les loyers inférieurs à 150.000 FCfa ; par 0,86 pour les logements moyen standing (ceux compris entre 150.000 et 500.000 FCfa) et par 0,96 pour les logements haut de gamme (plus de 500.000 FCfa). Ce qui correspond respectivement aux taux proposés pour les baisses : 29%, 14% et 4%, tel que annoncé par le président de la République lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2013 et traduits en acte par la loi votée.
La loi numéro 04/2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, a été votée à l’unanimité par les députés, le mercredi 15 janvier 2014. Cependant, il faut souligner que la Commission dirigée par Iba Der Thiam, dans son rapport, avait proposé l’application d’une baisse de 29% sur les tarifs compris entre zéro et 300.000 FCfa (logements sociaux).
Encadrement strict et mesures d’accompagnement
La commission multidisciplinaire instituée le 8 novembre 2013 par le président Macky Sall, avait mis 46 jours pour réfléchir sur le loyer à Dakar avant de déposer son rapport le 23 décembre 2013 sur la table du chef de l’Etat. Dix-sept jours après (étude), le président de la République a saisi l’Assemblée nationale par un projet de loi et, à la suite de la Commission des finances, la plénière de l’Assemblée nationale l’a adopté à l’unanimité.
Pendant plus de 5 heures, 51 députés avaient pris tour à tour la parole. Même si, sur le principe, cette loi à visée sociale a fait l’objet d’un consensus, les parlementaires n’ont pas manqué de relever des insuffisances et manquements dans cette loi. Aussi espéraient-ils que ces griefs seraient pris en compte dans le décret d’application tout en suggérant au gouvernement un encadrement de cette loi et des mesures d’accompagnement pour les propriétaires.
«Si nous dépassons le stade de ces débats, je souhaiterais que le gouvernement puisse consentir un autre effort sur les prix en baissant la fiscalité sur l’immobilier afin que les propriétaires qui contractent des prêts auprès des banques sentent également l’effet de cette mesure», avait dit le député Hélène Tine.
En réponse, le ministre du Commerce, Alioune Sarr, qui a porté la loi à l’hémicycle, avait assuré que des mesures d’accompagnement seront prochainement instaurées. Selon le texte, en cas de violation de cette loi, les bailleurs récalcitrants encourent trois mois de prison et une amende d’un million et demi de francs CFA.
« LE PROBLÈME MAJEUR DE L’AFRIQUE, C’EST LA CRISE DU LEADERSHIP »
Le président de l’Institut Panafricain de Stratégies, Dr Cheikh Tidiane Gadio, a introduit, mercredi, à l'université Gaston Berger, une grande conférence publique sur le thème « l’Afrique a besoin d’un nouveau leadership panafricaniste et citoyen ».
Devant un auditoire fort attentif et composé essentiellement de sommités du monde académique et de nombreux étudiants, Dr Gadio a souligné, la seule chose qui manque dans ce vaste continent de 30 millions de kilomètres carrés, demeure le leadership. S’agissant du combat pour le panafricanisme, il a indiqué qu’il est centenaire, rappelant que Marcus Gavey a été le premier à plaider pour une Afrique aux Africains.
D’autres leaders comme les présidents Kouamé Nkrumah, Léopold Sédar Senghor, Julius Niéréré, Me Abdoulaye Wade, Tabo Mbecky, Obasanjo, etc., sont aussi des panafricanistes charismatiques qui ont le sens du destin et de la mission.
« Ces leaders, a-t-il souligné, ont passé toute leur vie à plaider pour la mise en commun de l’ensemble des moyens et des ressources dont dis- pose l’Afrique pour mettre en place dans ce continent une véritable diplomatie, une économie et une monnaie fortes, un commerce florissant, une très grande armée, etc. ».
Pour le Dr Cheikh Tidiane Gadio, c’est la balkanisation de ce continent qui a rendu nos Etats vulnérables et dé- pendants. « L’idéal serait de mettre tout en œuvre pour bâtir une Afrique forte, unie et prospère », a-t-il dit.
Mais ce qui se passe actuellement dans ce continent, est triste. « Nous assistons impuissants à la déchirure de notre continent, marquée par des guerres claniques, interethniques, interreligieuses, des rebellions sanglantes, des coups d’Etat intempestifs, des actes terroristes désastreux, etc. ».
Il a invité à tirer des enseignements de l’agression du Nord du Mali par les Jihadistes qui ont détruit le patrimoine culturel et historique à Tombouctou, Kidal et Gao.
Ils nous ont montré des images poignantes où on voit de petits enfants amputés par les terroristes, de petites filles violées ou données en mariage à des sexagénaires, etc. En réa- lité, a-t-il poursuivi, c'est l'Afrique qui a été attaquée par des terroristes.
Cela nous a fait comprendre que d’autres pays Africains sont confrontés, au même titre que le Mali, à un problème d’insécurité.
Cheikh Tidiane Gadio a indiqué que Nelson Mandela a fait tout ce qu’il pouvait. Il appartient aux autres leaders africains de se battre pour mettre en place les Etats-Unis d'Afrique. Il a insisté sur l’articulation « Agriculture, Education et Santé».
ENVOYE SPECIAL-Très célèbre au Sénégal et au-delà de ses frontières pour la qualité de son enseignement Coranique et islamique dispensé dans ses daara, Coki accueille en moyenne 500 enfants par an. Et pour renforcer ses capacités d'accueil la ville va étrenner dans les tous prochains mois un complexe ultramoderne financé par un ex-pensionnaire de ces lieux du savoir. Cette révélation a été faite par Fallou Lô, porte-parole du marabout, à l'occasion de visite de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l'Education nationale le 21janvier dernier.
En partance pour Linguère et Matam où il allait inaugurer le collège 2 de Linguère (région de Louga) et de la Case des Tout-Petits de Doumga Rindiaw (région de Matam), le ministre de l’Education nationale, Sérigne Mbaye Thiam a tenu, à faire escale à Koki haut lieu de l’enseignement coranique qui à formé plusieurs générations d’élites Islamiques du Sénégal et de la sous-région. Il y a fait escale pour recueillir les prières du marabout, Sérigne Mohamadou Nar Lô, le Khalife de son père fondateur, Cheikh Ahmadou Sahkir Lô, décédé en 1988.
Depuis cette date à nos jours, l’effectif des apprenants ne cesse de croître de manière exponentielle. Selon les anciens pensionnaires «pas moins de 500 enfants d’horizons divers et de différents âges y viennent pour apprendre le coran et les principes de l’Islam et la seule exigence qui leur faite c’est d’avoir la volonté d’apprendre». S’il est vrai que le Daara de Coki croule sous le poids de l’âge toutefois, ses pensionnaires reconnaissent toutefois qu’il «est un model dans toute l’Afrique de l’Ouest, car ayant formé des érudits qui font la fierté du Sénégal et de l’Afrique».
Situé à une trentaine de kilomètres de Louga, en bordure de la nationale 3, son nom est juste inscrit sur un petit tableau. Pourtant Coki ce nom atypique d’une localité qui n’a qu’une seule route goudronnée, ne laisse personne indifférent à cause de la renommée de ‘’l’Institut Islamique Cheikh Ahmadou Sakhir Lô, spécialisé dans la mémorisation du Saint Coran et de la Charia’’. Le décor des lieux cadre bien avec la vocation de la ville. C’est une grande mosquée et son annexe, aux hauts minarets impressionnants qui attirent toute l’attention du visiteur. Juste à côté se trouve le grand Institut servant de cadre de formation et d’enseignement et qui abrite la case du marabout, les dortoirs des enfants, été aménagé à l’occasion pour accueillir le ministre. Là, assis par groupes, à même le sol, sur des nattes, quelques enfants suivent le cours d’initiation et d’autres s’exercent à réciter le Coran sous la supervision de leurs aînés devenus maîtres assistants.
Un ancien pensionnaire offre un complexe ultra moderne
Après le recueillement, la délégation a eu droit à une visite du site, notamment une école située après la mosquée et à côté le tout nouveau complexe ultra moderne, en chantier très avancé. Disons, «le tout premier du genre en Afrique de l’ouest», renseigne Fallou Lô, porte-parole du marabout. Comme le dit le proverbe «le fruit le plus agréable et le plus utile au monde est la reconnaissance». Cet ancien pensionnaire, un certain Sylla s’illustre de fort belle manière au rayonnement de son Daara.
Selon son fils «chaque année, il offre des billets pour le pèlerinage à la Mecque, avec tous les besoins liés au voyage». Ce que confirmera d’ailleurs les proches collaborateurs du marabout «c’est le plus grand bailleur du Daara». Au cours de la visite, Fallou Lô précise qu’ «il y a même des logements de familles pour le corps enseignant». Ce beau bijou dira le ministre «même l’Etat n’a pas construit son équivalent pour son éducation». Après la visite, le porte-parole demande au ministre de faire en sorte que certains daara puissent avoir un statut aux fins de pouvoir bénéficier des appuis de l’Etat pour éventuellement les aider à trouver des partenaires.
Dans ce lieu saint, des milliers d’enfants ont droit à tout gratuitement (enseignement, nourriture, vêtement, soin, dortoir etc). Mieux, soutient le porte-parole du marabout, «tous ces enfants que vous voyez ne travaillent pas dans les champs, ils mangent, boivent, s’habillent et se soignent à la charge du marabout, qui préfère un sac de riz à la place d’un grand boubou», a-t-il déclaré. Prenant la parole, le ministre a rassuré hôtes. Selon lui «le président a donné des instructions pour que les daara aient un statut particulier». Et le ministre dira que «dans le budget additionnel tiré des recettes fiscales, l’Etat a mis 1milliard pour financer les daara»
Le gouvernement du Sénégal, dans le cadre des fonds alloués par le Budget consolidé d'investissements (Bci), a dégagé une enveloppe de 5 milliards FCfa pour la construction des Centres universitaires régionaux (Cur). Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, en a fait l'annonce hier, jeudi, au terme de la réunion technique interministérielle sur le suivi des directives issues du Conseil présidentiel sur l'Enseignement supérieur et la recherche.
Le Premier ministre Aminata Touré a présidé hier, jeudi, au Building administratif, la réunion technique interministérielle sur le suivi des directives issues du Conseil présidentiel sur l’Enseignement supérieur et la recherche. Cette rencontre a été l’occasion pour les différents ministères concernés de passer en revue toutes les mesures des Concertations nationales sur l'Avenir de l'Enseignement supérieur (Cnaes), afin de corriger les insuffisances et difficultés rencontrées et d’avoir une certaine visibilité sur les avancées.
Les questions d'actualité brûlantes, notamment le protocole d’accord que certains étudiants récusent sans ambages, la démolition de certains pavillons à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les franchises universitaires et le cas de l’étudiant Daouda Sow cueilli par la Direction des investigations criminelles (Dic) ont été royalement « zappées ». Au terme de cette rencontre de suivi, Mary Teuw Niane s'est appesanti sur l’élargissement de la carte universitaire.
Ainsi, le ministre de l'Enseignement supérieur a-t-il annoncé un montant de 5 milliards FCfa pour l’élargissement de la carte universitaire. Il s’agit de la mise sur pied des centres universitaires régionaux, notamment à Tambacounda, Matam, Kaolack, Louga et Kolda. Chaque Centre universitaire régional (Cur) bénéficiera du Budget consolidé d’investissement (Bci) d'un montant d’un milliard.
« Nous avons déjà inscrit dans le Bci un milliard de francs CFA pour le centre universitaire de Guéoul (région de Louga), un milliard pour l'Institut supérieur d'enseignement professionnel (Isep) de Matam, un milliard pour l’Université du Sénégal oriental de Tambacounda, et un milliard pour l’Université du Sine-Saloum de Kaolack », a-t-il indiqué.
« A ces quatre milliards vient s’ajouter un milliard pour le Centre universitaire de Kolda. Nous sommes en train de finaliser pour la deuxième université de Dakar. L'appel d’offres va être lancé au mois de Mai. Nous sommes en train de finaliser la Cité du savoir, où nous avons mis plus de deux milliards F Cfa », a t-il ajouté à la sortie de la séance d’évaluation.
Sur recommandation de la Direction de la protection civile (Dpc), 6 pavillons au campus social de l’Ucad sont en cours de démolition, réduisant la capacité d’accueil de l’université déjà très limitée. A ce titre, M. Niane annonce être « entrain de finaliser des accords avec des partenaires, pour le Programme d’urgence de construction de résidences universitaires ».
Avant de poursuivre : « nous allons commencer les constructions cette année, et au fur et à mesure, en octobre 2015, 2016, 2017 et 2018, réceptionner ces infrastructures ». Dans son mot de clôture, le Premier ministre Aminata Touré a précisé que « certes un travail important a été fait, mais il reste beaucoup à faire. J’invite tous les ministères concernés à se mobiliser autour de ces instructions, pour qu’à notre prochaine rencontre, c’est-à-dire début avril, une avancée significative soit observée ».
Le Centre national des Ressources Educationnelles (Cnre) abrite depuis hier, jeudi 23 janvier une rencontre d'évaluation des capacités nationales et d'élaboration d'un plan d'action sur l'alimentation et la nutrition scolaire au Sénégal. Venu présider la cérémonie d'ouverture de cette rencontre de deux jours, le Secrétaire général du Ministère de l'Education nationale, a magnifié le rôle important des cantines scolaires dans l'éducation des enfants et a plaidé pour l'implication des acteurs locaux.
Cette rencontre, organisée par le Ministère de l’Education nationale entre dans le cadre des activités préparatoires du forum sur l’alimentation scolaire prévu pour la deuxième quinzaine du mois de février et dont l’objectif vise, entre autres : la mise en place d’une communication consistant à mobiliser, informer et sensibiliser les acteurs sur l’alimentation scolaire et aussi à produire, dans le cadre d’un processus participatif, un plan d’action sur le programme d’alimentation scolaire.
L’objectif de cette rencontre est de mettre en place un projet de plan d’action sur le programme d’alimentation scolaire que le forum se chargera de valider.
Venu représenter le ministre de l’Education national, Serigne Mbaye Thiam à la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire général du Ministère de l’Education national, Baba Ouseynou Ly a salué la contribution des cantines scolaires aux progrès importants notés dans l’accès à l’enseignement primaires (93% en 2013). Selon lui, la cantine scolaire est un «intrant pédagogique» qui permet aux enfants d’étudier dans des conditions de sécurité pour assurer leur santé et les préparer à être plus attentif à l’apprentissage.
Ainsi, il a plaidé pour la mise en place d’une vaste coalition pour le renforcement de ce programme mais aussi pour son étendu à toutes les régions dont les enfants ne sont pas encore couverts. «Comme le livre, le matériel didactique, la cantine est un intrant de qualité.», a-t-il déclaré tout en précisant l’urgence d’aller vers un programme national de cantines scolaires impliquant l’ensemble des acteurs à savoir l’Etat, le Secteur privé, les Collectivités locales, la Société civile et les Communautés. Selon lui, «les impacts visés passent nécessairement par une synergie des politiques sectorielles qui doivent se seconder mutuellement».
Pour sa part, Ingeborg Maria Breuer, directrice et représentante du Programme Alimentaire Mondial (Pam) au Sénégal, confortant le Secrétaire général du Ministère de l’Education nationale déclare : «En plus de contribuer à l’accès à l’éducation dans la perspective d’une scolarisation universelle à l’horizon 2015, l’alimentation scolaire constitue aussi un moyen de protection sociale pour les enfants qui sont dans des zones plus vulnérables à la sécurité alimentaire mais aussi à la malnutrition».
Ainsi, elle a réaffirmé l’engagement de l’Institution onusienne de lutte contre la faim dans le monde aux côtés du gouvernement sénégalais dans le cadre du financement du programme des cantines scolaires. Elle a estimé à 10 millions de dollars le budget annuel injecté par le Pam pour couvrir le financement du programme des cantines scolaires dans 3100 établissements scolaires élémentaires et préscolaires au Sénégal pour une cible de 700 mille enfants, âgés de 3 à 12 ans dans 13 sur les 14 Régions que compte le pays.
A l’instar du Secrétaire général du Ministère de l’Education nationale, la directrice représentante du PAM/Senégal a plaidé pour l’implication de tous les acteurs du monde scolaire dans la gestion des cantines scolaires pour le bien-être des enfants. Car le budget de 10 millions de dollars que le Pam décaisse annuellement pour financer ce programme représente «un grand montant assez difficile à mobiliser». «Nous, au Pam, on dit toujours qu’un enfant qui a faim ne peut pas apprendre bien, parce que si, on a faim, on a seulement le manger dans la tête. Pour étudier bien, il faut que l’enfant soit bien nourri», explique-t-elle relevant toutefois qu’ «Il faut une forte implication du gouvernement, la société civile, les partenaires des communautés locales, pour se rassurer d’une bonne mise en œuvre de ce programme».
«Les cantines, facteurs de développement agricole»
Au-delà des objectifs stratégiques liés, entre autres, à l’atteinte des Omd en matière d’accès à l’enseignement primaire et à la lutte contre la faim, les cantines scolaires sont au centre de la problématique du développement notamment rural. Si on en croit le Secrétaire général du Ministère de l’Education national, Baba Ouseynou Ly et la directrice et représentante du Programme Alimentaire Mondial (Pam), Ingeborg Maria Breuer, les cantines scolaires constituent une opportunité extraordinaire de développer la production locale mais également l’Industrie de transformation.
De son coté, le Secrétaire général du Ministère de l’Education nationale estime que le département de l’Education nationale, à travers ce programme, contribue à la promotion de l’économie locale. «Quand il y’a souvent une bonne compagne de production dans la Vallée du Fleuve sénégal, les producteurs se plaignent que leur riz est invendu. Mais avec l’appui du Pam, le programme des cantines scolaires permet non seulement de soutenir les producteurs, de les encadrer pour un bon rendement mais aussi de vendre avant même de produire».
Avis que partage par ailleurs, Ingeborg Maria Breuer qui a souligné qu’en 2013, le Pam a acheté 10500 tonnes de vivres (riz, niébé, mil…) auprès des opérateurs locaux. «C’est important que les ressources qui soutiennent ce programme viennent du Sénégal du fait que cela peut constituer un facteur favorable au développement de l’Agriculture», a-t-elle expliqué.
Ainsi, elle a cité l’exemple du projet pilote d’achats locaux «PAA» dans la région de Kédougou visant à promouvoir les achats locaux auprès des petits producteurs de riz pour les cantines scolaires et celui du projet expérimental de champs communautaires (dans la région de Kaolack) pour la prise en charge des cantines scolaires.
« TRIPATOUILLAGE ET BOURRAGE » DU FICHIER ELECTORAL
LA LIGUE DES MASSES SUR LA REOUVERTURE DES INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ELECTORALES
La Ligue des masses de Cheikh Sidiya Diop (opposition) est formelle. La réouverture des inscriptions sur les listes électorales, opérée par le nouveau pouvoir, n’est rien d’autre qu’un prétexte destiné à orchestrer un véritable tripatouillage du fichier électoral. «listes électorales pipées et bourrées d’inscriptions multiples, fictives et d’étrangers ».
Fort de ce constat, la Ligue des masses a vivement dénoncé « ce bourrage du fichier électoral conclu sur la base d’une flambée vertigineuse de naturalisés negro-mauritaniens, d’ouest africains et de sahéliens avec la complicité manifeste du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo ». Un ministre dont le parti d’opposition a d’ailleurs réclamé la démission et le remplacement par une « personnalité neutre, compétente et chevronnée ».
Dans cette diatribe contre le pouvoir en place, le chef de l’Etat et patron de l’Apr en prend aussi pour son grade. La Ligue des masses dit ainsi s’indigner devant « l’amateurisme du Président Macky Sall qui applique la politique de la promotion des voleurs et des bandits multicolores à la dimension d’Al Capone ». Prenant à témoin l’opinion sénégalaise, la communauté africaine et internationale, Cheikh Sidiya Diop ont indexé, dans leur texte, « la responsabilité personnelle de Macky Sall dans la faillite des valeurs cardinales, de l’Etat de droit, de la démocratie et de l’Elite sénégalaise ».
Allant même plus loin dans son réquisitoire, le parti qui a fermement proclamé son attachement aux vertus radicales qui fondent la démocratie et l’ordre constitutionnel a affirmé « haut et fort » qu’aucune violence, aucune répression et aucune intimidation, ne feront entrave à sa détermination à lutter contre la « médiocrité du Président Macky Sall fondée sur clientélisme, l’affairisme, l’absolutisme et le favoritisme d’Etat ».
170 OUVRAGES REALISES DANS LES 4 REGIONS D’INTERVENTION
Le projet d’appui à la petite irrigation (Papil) dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire en promouvant des infrastructures de maitrise de l’eau et des mesures d’adaptation aux changements climatiques, a dressé le bilan de ses réalisation hier, mercredi 22 janvier, au cours de la 10éme réunion du comité de pilotage dudit projet. Selon les membres de ce comité de pilotage, environ 170 ouvrages et aménagements d’eaux de ruissellement ont été mis en œuvre.
Le Projet d’appui à la petite irrigation (Papil)a réalisé au cours de l’année 2013, dans les régions de Kolda , Fatick , Tambacounda et Kédougou, environ 170 ouvrages et aménagements d’eaux de ruissellement, selon son coordonnateur, Younoussa Baldé.
Il a rappelé que plusieurs activités avaient été déroulées durant l’année 2O13. Ainsi a-t-il indiqué : « Le projet a réalisé environ 170 ouvrages et aménagements de maitrise d’eau de ruissellement. En fin 2013 la surface totale de terre dégradée régénérée est évaluée à 2400 hectares. 219 micro-projets composés de centres de santé, de salles de classe, d’infrastructures hydrauliques, de magasins, ont été également réalisés par le projet“. En termes de renforcement des capacités des acteurs, il annonce que le Papil a formé environ 24500 producteurs.
Younoussa Baldé précise par ailleurs que grâce à ces réalisations, le Papil a contribué à une augmentation du potentiel de terres cultivables, un accroissement des rendements, surtout de riz, de même qu’un accroissement des productions végétales additionnelles.
Pour sa part, Alé Lo , président du Papil, s’est réjouit de ce bilan jugé satisfaisant avant de demander le renforcement des pistes de production afin de permettre aux producteurs d’écouler facilement leurs produits.
Il s’est félicité du fait que « le Papil est véritablement un programme pilote qui a répondu à l’attente des populations bénéficiaires en ce qui concerne la petite irrigation, la désalinisation des sols, l’amélioration des rendements, le renforcement des capacités des acteurs“. C’est pourquoi a-t-il souligné : “ce programme doit être développé dans les autres régions et les moyens mis par l’Etat et les organisations partenaires doivent être renforcés pour atteindre véritablement les objectifs fixés surtout la création d’emploi en milieu rural ». Et d’ajouter : « les partenaires, notamment la Bad et le Bid, ont mis en place un important programme sur les pistes de production. Il faut réaliser ces pistes de production pour désenclaver les zones de production afin que demain toute la production qui proviendrait de ces zones pusse être écoulée à temps».
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Ndiobo Diène, a profité de cette occasion pour annoncer la mise en place d’un programme national de développement de la petite irrigation découlant des résultats obtenus par le Papil.
Relevant que « ces résultats positivement appréciés par le gouvernement du Sénégal et les bailleurs de fonds, Bad et Bid , justifient la formulation de la stratégie nationale de maitrise et de valorisation des eaux de ruissellement devant déboucher sur un programme national de développement de la petite irrigation“, Ndiobo Diène a ensuite indiqué que “cela permettra d’étendre l’expérience acquise au Papil , à toutes les régions du Sénégal ».
BILL GATES SUPPORTE MACKY
SOUTIEN DE LA FONDATION DU MILLIARDAIRE AMÉRICAIN AU PLAN "SÉNÉGAL ÉMERGENT"
Le président de la Fondation Bill Gates pour le Développement global, Christopher Elias, a exprimé son soutien au Plan Sénégal Emergent lancé par le président Macky Sall, qu’il considère comme une des meilleures voies que doivent emprunter les Etats africains dans la prochaine décennie pour réaliser leur développement. « J’ai échangé avec le président Sall sur le Plan Sénégal Emergent. Je pense que c’est la voie à emprunter, et je pense qu’il s’agit en effet d’un excellent plan pour développer le Sénégal et servir d’exemple à toute l’Afrique », a déclaré le président de la Fondation Bill Gates.
A l’issue d’une audience que lui a accordée le président Sall, en marge du Forum de Davos, M. Elias a déclaré partager l’optimisme du président Sall quant au développement de l’Afrique. « Je partage l’optimisme du président Sall.
Aujourd’hui, sur les sept pays qui réalisent le taux de croissance le plus élevé du monde, cinq sont des pays africains. Je partage aussi son optimisme quant au rôle de la jeunesse africaine », a-t-il indiqué. M. Elias a aussi salué la coopération entre sa fondation et le Sénégal, sur les questions de traitement de l’eau, de la santé, de l’éducation, en indiquant que non seulement cette coopération est exemplaire, mais ils sont en train de l’appliquer dans d’autres pays et en cela, le Sénégal sert d’exemple.