Il y a quelques semaines, en réunion avec les ambassadeurs et consuls de notre pays à l’étranger, le président de la République les avait incités à pratiquer désormais de la diplomatie économique, en lieu et place ou en sus de la diplomatie classique. Une chose est sûre en tout cas, il n’a pas eu un mot pour la diplomatie culturelle, celle-là qui a pourtant tant fait rayonner l’image de notre pays à l’étranger. Sûr que le poète-président Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal indépendant, pour qui la culture est à la base de tout développement économique, n’aurait pas agi de la même manière que lui.
En effet, il a su mener une véritable diplomatie culturelle durant tout le temps qu’il a été au pouvoir avant qu’elle ne soit jetée aux orties à son départ volontaire du pouvoir en décembre 1980 suivie de l’arrivée aux affaires de son ancien Premier ministre Abdou Diouf. Celui-ci, prisonnier des politiques d’ajustement structurel à son accession au pouvoir, avait décidé sous la contrainte des institutions de Bretton Woods de couper les vivres à la Culture. En même temps, sur le plan de la communication, ses zélateurs s’étaient lancés dans une grande entreprise de « désenghorisation » consistant à faire oublier son illustre prédécesseur.
Conséquence de ces politiques, les artistes s’étaient retrouvés orphelins de Senghor. Cependant, bien des années plus tard, Abdou Diouf avait semblé revenir à de meilleurs sentiments avec le lancement d’initiatives phares dans le domaine culturel comme la Biennale des Arts et Lettres devenue celle des Arts tout court en plus d’offrir aux artistes un village pour exercer leur art. Et c’est à juste titre qu’il avait reconnu son erreur lors de l’ouverture de la première biennale consacrée aux Lettres. En effet, s’adressant à son prédécesseur, Senghor, Abdou Diouf avouait : « Monsieur le Président, l’histoire vous a donné raison. L’heure des peuples a sonné et c’est bien l’heure de la culture et de la liberté ».
Toutefois, malgré quelques efforts, et en dépit de la Biennale de l’Art Africain, la culture n’a jamais été considérée par nos hommes politiques comme un enjeu économique. Ces derniers ont en effet toujours misé beaucoup plus sur le folklore que sur la vraie culture susceptible de devenir une industrie, véritable poumon du développement économique. C’est ce que résume l’ancien ministre de la Culture Makhaly Gassama dans son tout dernier ouvrage intitulé « Politique et poétique au sud du Sahara ». Pour cet éminent critique littéraire, « même le développement culturel commence à nous échapper ».
En effet, à en croire l’ancien ministre de la Culture sous Abdou Diouf, « les véritables ministères de la Culture en pays francophones, ce sont les centres culturels français ». Son constat est qu’eux seuls font ce que les ministères de la Culture auraient dû faire de mieux dans nos pays. C'est-à-dire « les échanges culturels, les déplacements de nos artistes, de nos écrivains de pays en pays (qui) relèvent désormais de leur volonté. ». Bien sûr, tout cela a aussi son effet contreproductif en ce sens que nos créateurs se livrent mains et pieds liés à l’Occident. Une des conséquences de cet état de fait est ce que l’on appelle la colonisation culturelle, marchant selon les désidératas de l’autre. Et aucune discipline artistique n’échappe à ces colons culturels occidentaux. Les écrivains sont choisis selon leur propre grille de lecture tout comme les productions de nos cinéastes, lesquels sont financés selon leur bonne humeur.
« On devine les effets secondaires que cette assistance doit produire sur leur comportement et sur leurs créations », écrit sans aspérité l’exégète de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma. Et de s’interroger : « Que sont devenus les nombreux échanges culturels entre nos pays et entre les différentes régions du même pays ? Que sont devenues nos infrastructures culturelles, comme les Tapisseries de Thiès, au Sénégal, dont les œuvres décorent les palais les plus prestigieux dans le monde ? Qu’est devenue la diplomatie culturelle du Sénégal à travers des conférences et des expositions d’œuvres de nos grands artistes en Afrique et dans le reste du monde ? Un immense capital détruit ! Ce sont bien ces activités qui ont forgé, ciselé l’image du Sénégal à travers le monde, une image dont la qualité exceptionnelle jure avec son poids économique ».
Une vérité cruelle mais une vérité quand même qui montre encore une fois, malgré tous les programmes développés ces vingt dernières années, combien est grand notre retard culturel. En fait, ce sont toutes ces interrogations de l’ancien ministre qui sembleraient manquer à la culture sénégalaise pour son véritable développement. Il serait donc intéressant de revenir à ces fondamentaux qui avaient placé la culture de notre pays au centre du monde jusqu’à faire du Sénégal la locomotive de la culture du continent. Il est toujours permis de rêver !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le CONTAN… fâche tout le monde. Du moins dans le petit univers local des télécommunications, mais pas seulement.
De ce point de vue, on peut dire que le communiqué portant « Appel à candidatures pour la mise en place d’une infrastructure convergente » publié dans la presse par ce Comité national de Pilotage de la Transition de l’Analogique vers le Numérique a mis le feu aux poudres dans le secteur.
Un communiqué perçu comme un casus belli. En voulant mettre en place un réseau de fibre optique, une infrastructure LTE 4G et une autre portant sur la TNT (Télévision numérique terrestre), en voulant s’arroger la gestion des fréquences radio et télé, certains opérateurs de la place estiment que le CONTAN, non seulement outrepasse de très loin sa mission qui devrait se borner uniquement à piloter le passage du Sénégal de l’analogique au numérique, mais encore les dépouillerait de l’essentiel, pour ne pas dire de toutes, leurs prérogatives. Ces opérateurs qui sont déjà vent debout et en ordre de bataille contre la structure dirigée par l’informaticien Amadou Top prétendent même qu’au-delà de ce passage vers le numérique, ce qui intéresse réellement le CONTAN, c’est ce qui viendra après.
Autrement dit, plutôt que de dépérir au lendemain du 17 juin 2015, le CONTAN, ou une société qui prendra son relais sous une autre appellation, sera une véritable compagnie de télécommunications gérant des choses aussi diverses — et aussi stratégiques et rentables ! — que la fibre optique, l’Internet très haut débit 4G, la diffusion des signaux des stations de radios et de télécommunications, les fréquences radios et TV etc. Et plutôt que de disposer de leurs propres infrastructures et réseaux, les sociétés de télécommunications, par exemple, seront obligées de passer par les installations que va construire le CONTAN contre paiement de redevances, bien entendu.
Bref, plutôt que d’être une innocente structure technique s’occupant uniquement de piloter la transition du Sénégal vers le numérique, le CONTAN serait en réalité un monstre, une machine à fabriquer des milliards pour le compte de ses bienheureux dirigeants. Des dirigeants parmi lesquels certains auraient déjà créé dans le plus grand secret une société devant être l’interface local de la puissante compagnie asiatique « Korean Télécommunications » (voir notre article ci-contre). Une affaire de très gros sous, donc, qui va provoquer une bataille homérique et plus âpre que celle qu’avaient mené les compagnies de télécommunications contre l’installation d’une société devant contrôler les appels entrants.
Ces compagnies parmi lesquelles certaines ont déjà déployé leur réseau de 4G qu’elles vont devoir démanteler pour employer les installations de CONTAN, ne sont pas les seules à râler. A l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) aussi ont fourbit les armes. En effet, l’une de ses principales attributions, la gestion des fréquences, risque de lui être retirée pour être confiée au CONTAN si les manœuvres en cours aboutissent. Auquel cas, évidemment, l’Autorité de Régulation ne serait plus qu’une coquille vide.
Or elle est chargée, conformément à l’article 70 du Code des Télécommunications, « de la gestion, de la planification, de l’attribution, de l’assignation et du contrôle du spectre de fréquences radioélectriques, ainsi que des conditions d’utilisation des fréquences. A ce titre, elle assure la gestion et la surveillance du spectre des fréquences relatives aux télécommunications, à la radiodiffusion et à la télévision ». Le tout pour le compte de l’Etat, bien sûr. En parlant de télévision, justement, El Hadj Ndiaye, le patron de la 2STV, ne trouve pas de mots assez durs pour fustiger « la nébulosité » qui entourerait cette transition de l’analogique au numérique au Sénégal. Pour lui, tout cela, « c’est du caca ! » On vous fait grâce du reste…
Quant aux opérateurs d’infrastructures, ils estiment que les dés sont pipés dans la mesure où un déploiement demande au moins quatre mois. Demander donc de faire parvenir une offre dans un délai inférieur à 15 jours, c’est matériellement impossible. Du moins selon eux. Sauf si, bien sûr, un opérateur avait été pré-positionné depuis longtemps, ce qui lui aurait permis de prendre le départ avant tout le monde. Il s’y ajoute que le choix d’un opérateur d’infrastructures est, là aussi, régi par la loi. Surtout s’il s’agit de la mise en œuvre d’une LTE/Fibre optique. Pour pouvoir exploiter une telle infrastructure, il faut être soit un exploitant d’infrastructures alternatives soit un opérateur d’infrastructures. Cette dernière activité est définie par l’article 30 du Code des Télécommunications. Nous ne pouvons résister au plaisir de le reproduire dans ses grandes lignes:
« Des personnes morales, entité, société et/ou organisation enregistrée peuvent bénéficier d’une autorisation d’opérateurs d’infrastructures (…) Cette infrastructure ne doit pas permettre à son titulaire d’offrir des services de télécommunications au public ; elle est uniquement destinée à offrir des capacités à l’Etat, aux opérateurs titulaires de licence et aux fournisseurs de service. L’autorisation d’opérateurs d’infrastructures est un droit attribué par décret portant approbation d’une convention de concession et d’un cahier des charges. La convention de concession est signée entre l’opérateur d’infrastructures et l’Etat représenté par le ministre en charge des Télécommunications et le ministre en charge des Finances ». Tout cela pour dire quoi ? Que le CONTAN entend visiblement se substituer à l’Etat, s’asseoir sur les dispositions du Code des Télécommunications pour choisir lui-même un opérateur d’infrastructures. Du moins selon ses détracteurs !
Quant au ministre en charge des Télécommunications — mais si, mais si il en existe un au Sénégal ! —, il en est réduit à jouer les seconds rôles et à enregistrer les volontés du tout-puissant CONTAN. Dépouillé de ses prérogatives régaliennes alors que dans beaucoup de pays du continent ce sont ses homologues qui gèrent ce processus de transition vers le numérique, M. Cheikh Bamba Dièye est quasiment exclu du jeu. Et tant pis s’il n’est pas content, du moment que le CONTAN, lui, l’est !
Un membre du CONTAN : ''Il n’y a ni délit d’initié, ni dés pipés, ni favoritisme !''
Sous le couvert de l’anonymat, un membre du CONTAN a accepté de nous parler. Naturellement, il dément toutes les accusations portées contre sa structure. ''C’est la compagnie qui remplira les conditions techniques et financières, et qui fera la meilleure offre qui sera choisie à l’issue de l’appel d’offres que nous avons lancé'' rassure notre interlocuteur. A l’en croire, il n’y a ni dés pipés, ni délit d’initiés ni favoritisme puisque le processus, jure-t-il, sera parfaitement transparent. Y a-t-il une société qui serait créée par les dirigeants du Contan en association avec Amadou Diop, mari de l’ancienne patronne de l’Apix, Mme Aminata Niane, d’un autre Amadou Diop, ancien d’Alcatel ? Et ce pour être le répondant local de ''Korean télécommunications'' ?
''Affabulations !'' jure le membre du CONTAN avec qui nous avons discuté. Et d’expliquer : ''Ce Monsieur dont vous parlez (le mari de M. Niane, ndlr) représente en réalité une société sud-africaine qui va soumissionner pour l’appel d’offres que nous avons lancé pour l’opérateur d’infrastructures. Il est présent au Sénégal comme les représentants d’autres sociétés de toutes les régions du monde qui sont intéressés par ce marché''.
Seulement, comme il n’y a jamais de fumée sans feu, notre interlocuteur croit savoir que nos interlocuteurs, faisant preuve de mauvaise foi, évoquent plutôt une société de patrimoine dont le CONTAN a effectivement proposé aux autorités la création… mais dès le 18 juin 2018, au lendemain du basculement au numérique. Explication :
''Il faudra bien qu’il y ait une société qui va gérer les infrastructures qui vont être construites dans la perspective de la transition de l’analogique au numérique. Nous avons donc proposé qu’une société soit effectivement créée dans le capital de laquelle l’Etat détiendra les 35 % des parts. Le reste reviendra aux privés. Dans le numérique, il y a une part de souveraineté très importante et l’Etat ne doit donc pas s’en désintéresser. Au contraire, il doit y garder un œil à travers sa participation. Les investisseurs intéressés pourront souscrire à ce moment-là seulement dans le capital de la société à créer.''
''Korean Télécommunications'' aurai-elle déjà gagné le marché ? ''Absolument faux'' réfute le membre du CONTAN avec qui nous avons parlé. Et d’ajouter : '' Au cours du séminaire que nous avons tenu récemment au Pullman, et qui était ouvert à beaucoup de monde, nous avons effectivement entendu des intervenants sortir le nom de cette société mais, franchement, pour nous, ça s’est arrêté là. De toute façon, au cours de cette même réunion, le président du CONTAN, Babacar Touré, a affirmé haut et fort qu’il s’est toujours refusé à recevoir les représentants des compagnies, les investisseurs et tous les autres lobbyistes gravitant autour de cette affaire. Il n’a été en contact avec personne. Et il n’a pas été démenti.''
Pour ce qui est de la fibre optique, notre interlocuteur confie que l’appel d’offres lancé ne porte pas sur les 1000 kilomètres déjà réalisés par la Sonatel et l’Agence de l’Informatique de l’Etat mais, plutôt, sur 3000 autres kilomètres qui vont venir s’ajouter à l’existant.
Le même souci de ne favoriser personne a aussi guidé les membres du CONTAN en lançant un appel d’offres pour choisir l’opérateur de TNT alors qu’ils auraient pu confier le travail à la RTS qui, en tant que diffuseur historique, a déjà maillé presque 80 % du territoire national. Encore une fois, les infrastructures qui seront réalisées passeront dans l’escarcelle d’une société de patrimoine au lendemain du 17 juin 2015, jure-t-on au CONTAN. On verra à ce moment-là qui seront les actionnaires de cette société !
UNE CENTRALE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE DE 30 MW VA ÊTRE CONSTRUITE À DIAMNIADIO
FRUIT D’UN PARTENARIAT ENTRE L’APROSI, AVENGREEN SÉNÉGAL ET MITSUBISHI ELECTRIC
La célèbre compagnie japonaise Mitsubishi Electric Factory Automation va prochainement ériger une centrale solaire de 30 mégawatts au niveau du site industriel de Diamniadio. Cette bonne nouvelle a été annoncée mardi dernier au cours d’un point de presse animé par le directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites industriels (APROSI), M. Cheikh Oumar Anne. Les responsables de l’entreprise japonaise, qui étaient présents à cette rencontre avec les journalistes, ont paraphé un protocole d’accord tripartite en ce sens entre Avangreen Sénégal et l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites industriels.
Le choix du site de Diamniadio pour abriter cette centrale solaire serait d’autant plus pertinent pour M. Cheikh OumarAnne qu’il va abriter une zone industrielle pour le compte des petites et moyennes entreprises du Sénégal.
Cette importante infrastructure énergétique pour les populations de cette zone, qui est à quelques encablures de l’aéroport de Diass, est le fruit d’un fructueux partenariat public-privé (PPP) entre la société hispano sénégalaise Avangreen Sénégal, Mitsubishi Electric Factory Automation et l'Aprosi.
M. Anne est d’autant plus heureux d’annoncer cette bonne nouvelle que cette centrale scolaire d’une capacité de 30 MW pour un coût global de 20 milliards de francs CFA sera d’un grand apport pour les différentes usines qui seront implantées sur ce site.
Elles pourront ainsi bénéficier de l’électricité à un coût réduit. Il a aussi révélé que les travaux vont durer douze mois. La centrale commencera par une production de 10 MW avant d’atteindre progressivement les 30 MW.
Cette coopération plus que fructueuse a été rendue possible grâce à l’action d’Avangreen Sénégal. Outre l’implantation de cette centrale solaire, il est aussi prévu la construction d’une station de traitement d’eau ainsi que l’érection d’un réseau hydraulique d’une puissance de plus de 1000 m3 par jour.
Prenant la parole à l’occasion de la cérémonie de signature, M. Hartrmut Puetz,le président du conseil d’administration de Mitsubishi Electric, a affirmé que cette centrale vient à son heure et que les entreprises installées dans cette contrée en seront les premières bénéficiaires.
M. Rafael Bencomo, le directeur général de la firme japonaise, est, lui, revenu sur la consistance de l’investissement pour magnifier la volonté de Mitsubishi Electric Factory Automation de travailler efficacement avec l’APROSI.
« Le Sénégal est un pays stable et cela facilite ce genre de partenariat qui peut être qualifié de gagnant- gagnant pour toutes les parties en lice » a-t-il notamment déclaré. Il faut signaler qu’à terme, ces trois importants projets pourront générer la création de plus de 4000 emplois directs et 5000 emplois indirects.
L’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, la considérait comme une jeune fille qu’il trouvait certes belle, mais n’aimait pas comme beaucoup de ses détracteurs. Quant à son prédécesseur, le socialiste Abdou Diouf, il en était tombé amoureux sans jamais avoir les moyens de l’épouser. Mais il faut croire que la belle est très courtisée.
En effet, sitôt Youssou Ndour nommé ministre de la Culture, un singulier monsieur, accompagné du commissaire général du Mémorial, le poète Amadou Lamine Sall, s’était présenté au président Macky Sall auquel il avait assuré pouvoir financer la construction de ce joyau qui comblerait de bonheur l’auteur de ''Mante des aurores''.
Ce joyau c’est, bien sûr, le Mémorial Gorée-Almadies. Mais voilà, pendant que toute la presse braquait ses projecteurs sur ce banquier venu de la Suisse, ''Le Témoin'' avait été le seul à émettre des réserves ou, du moins, à douter de cet homme présenté à Macky Sall comme le sauveur de ce projet ''dioufien''. Quelques semaines plus tard, nos confrères de l’hebdomadaire ''Nouvel Horizon'' nous rejoignaient à travers une enquête sur ce fameux banquier qui n’en serait pas un. Plus prosaïquement, sa banque '' Swiss Capital Management'' n’existerait point. Ce que d’ailleurs un confrère qui est établi en Suisse depuis une dizaine d’années nous avait confirmé.
Ce banquier philanthrope au cœur grand comme ça promettait de nous construire ce mémorial sans que l’Etat sorte le moindre petit franc Cfa. Et ce en 18 mois seulement afin que le président Macky Sall puisse l’étrenner lors du sommet de la Francophonie. Et afin certainement qu’il puisse faire mieux qu’Abdoulaye Wade avec son Monument de la Renaissance Africaine. Et ce n’est pas tout ! On se souvient de la colère noire des architectes sénégalais quand une autre maquette leur a été présentée et qui portait la signature d’une certaine Helena Mocova, architecte tchèque de 33 ans. Passe qu’on les écarte de ce projet qui avait bénéficié d’un concours international, mais que l’on sorte comme ça de la cuisse de Jupiter un autre architecte, c’était la ligne Maginot à ne pas franchir.
En effet, un concours international d’architecture avait été organisé en 1998, sous l’égide de l’Unesco et en collaboration avec l'Union internationale des Architectes (UIA). 25 cabinets d'architecture africains et de la diaspora, venant du Nigeria, du Mali, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, d'Afrique du Sud, du Zimbabwe, du Brésil, de Cuba, de Costa Rica, de la Guadeloupe, de la Jamaïque et de Trinidad, avaient participé à ce concours international. Le Mémorial devait être construit sur 2,5 hectares sur la corniche Ouest de Dakar ainsi que sur l'avenue Martin Luther King et livré en 2006. Sur 740 œuvres provenant de 64 pays, 290 d’entre elles avaient été sélectionnées. L’Italien Ottavio Di Blasi avait été primé par un jury international composé de deux Africains-Américains, un architecte du Kenya, un Egyptien, un Yougoslave, un Coréen et trois Sénégalais. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts…
Et voilà que l’on se retrouve en 2013 avec deux maquettes pour un même projet et le large sourire du commissaire général du Mémorial qui tient depuis plus de 20 ans les manettes d’un projet dont le financement était presque acquis et qui tarde à sortir de terre. L’on aimerait bien savoir où se cache le sieur Omar Bach qui nous avait annoncé sur les marches des escaliers qui mènent au cabinet du président de la République, encadré par le ministre Youssou Ndour et Amadou Lamine Sall, qu’il allait nous livrer ce joyau dans 18 mois. On attend toujours…
A moins qu’entre temps, un autre mécène et faiseur de malin ne se présente chez le Président pour un autre projet d’envergure. Mais dites, pourquoi on ne fait ce genre de choses qu’à nous autres, pauvres Nègres ?
Un public abasourdi, un parti en plein cauchemar, un apparatchik ébranlé, morflé et blacklisté… Et un procureur de la République qui révèle des informations aux allures d’un scandale financier sans précédent. C’est à croire que le Sénégal est un pays friand de vaudeville judiciaire.
Après l’affaire Karim Wade concernant un enrichissement illicite à hauteur de 694 milliards, non encore prouvé du reste, voilà que toute la République est de nouveau captivée par l’affaire Aïda Ndiongue.
Laquelle porte sur 47 milliards 675 millions de francs CFA découverts, selon les déclarations du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye, dans des coffres-forts ou des comptes bancaires ouverts au nom personnel de l’ancienne sénatrice libérale ou à ceux de ses sociétés.
Il est vrai que dans toutes les grandes démocraties, le procureur de la République, qui défend la société, a le devoir d’éclairer la lanterne des populations sur des affaires gravissimes comme des détournements de deniers publics ou d’enrichissement illicite. Et ce au nom de la transparence et du droit à l’information. Mais pour éviter toute violation du secret d’une instruction, ce droit à l’information est normé par l’article 11 du code de procédure pénale.
Ainsi, le procureur a senti la nécessité de sortir pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur la fortune supposée de Mme Aïda Ndiongue. Et les avocats de cette dernière ont jugé opportun de répliquer aux accusations du procureur. Avec le Barnum médiatico-judiciaire et l’emballement populaire qu’a suscités l’affaire Aïda Ndiongue, les Sénégalais restent divisés entre révélations du représentant du Ministère Public et indignations et dénégations de la défense.
Les motivations louches du procureur Bassirou Guèye
Aujourd’hui, la question est de savoir si le procureur Bassirou Guèye a violé le secret de l’instruction concernant l’affaire Aïda Ndiongue. Au vu de l’affaire pour laquelle l’ancienne sénatrice libérale est incarcérée depuis plus d’un mois et qui est relative au marché des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay destiné au relogement des sinistrés des inondations, on ne peut pas parler de violation de secret de l’instruction puisque le juge d’instruction n’a pas encore enclenché une procédure judiciaire afférente. Autrement dit, les révélations faites par le procureur de la République lors de sa conférence de presse ne concernent en rien l’affaire pour laquelle Mme Ndiongue est en détention.
Par conséquent, dans ce cas-là, on ne peut pas faire grief à Serigne Bassirou Guèye d’avoir violé un secret d’instruction. Cela dit, la démarche adoptée par le procureur de la République pour informer le public n’est pas exempte de reproches. Il a fait, de par sa manière méticuleuse d’informer, son cinéma devant les caméras de télévision et accablé sciemment une accusée bénéficiant de la présomption d'innocence. En effet, lors de cette conférence de presse Serigne Bassirou Guèye, tatillon, est allé dans des détails qui laissent planer un doute sur ses intentions réelles de nuire à la réputation d’une dame ou sa volonté de la jeter en pâture à un public scandalisé, indigné et estomaqué par ses révélations aux allures d’un scandale financier sans précédent.
Et cela au point d’assimiler la responsable libérale à Carmen Sandiego, cette cambrioleuse hors pair, considérée comme la plus grande voleuse du monde car spécialisée dans les vols d’œuvres d’art et autres trésors archéologiques et surnommée « Femme en rouge », « Maîtresse du Crime » ou encore « Duchesse de la Ruse ». Détailler aux Sénégalais que les avoirs découverts dans les comptes bancaires de la militante libérale équivalent à la dépense quotidienne d’une personne sur une durée de cent ans à raison de 1 300 000 francs CFA, c’est inciter les journalistes captivés par le sensationnalisme à informer le public naïf de façon à l’indigner avec ces chiffres effectivement révoltants. En donnant son scoop à des journalistes émotifs en panne d’analyse, le procureur ne vise-t-il pas à se faire mousser pour obtenir une promotion dans l’organigramme judiciaire de l’Etat ? Que cherche-t-il en étalant avec minutie les sommes astronomiques et bijoux de valeur découverts dans les comptes bancaires de l’ancienne sénatrice socialiste ?
En déblatérant aux journalistes médusés voire abusés que les bijoux sont estimés à presque 15 milliards, le procureur, visiblement, s’est emballé. En effet, pour ne pas verser dans la pifométrie, a-t-il requis les services d’un gemmologue, c’est-à-dire d’un expert spécialisé dans l'étude des pierres précieuses, pour déterminer la valeur des bijoux et pierres précieuses découverts par les gendarmes ? Voilà des questions qui peuvent laisser dubitatifs les Sénégalais sur le caractère scientifique du travail des pandores de la Section de Recherches, et sur les véritables intentions du procureur de la République.
Naturellement, il fallait s’attendre à une sortie des avocats de Mme Aïda Ndiongue pour passer à la contre-offensive. A travers une conférence de presse tenue dès lundi, ces derniers ont balayé d’un revers de main l’argumentaire du patron du Parquet. Mais la réplique mollassonne, désinvolte voire impertinente des avocats de l’ancienne sénatrice a fait douter bon nombre de Sénégalais sur leur capacité à pouvoir tenir la dragée haute au procureur de la République. Certains n’ont pas hésité à déclarer que le pool d’avocats, par manque de maîtrise de son sujet, a enfoncé sa cliente au lieu de la tirer d’affaire.
L’impertinence effarante des avocats d’Aïda Ndiongue
D’abord, la première bourde a été commise par l’avocat Me Souleymane Ndéné Ndiaye qui, en voulant fustiger le comportement du procureur de la République, s’est emmêlé les pinceaux en se référant à l’affaire Philipe Courroye, le juge français de Nanterre impliqué en 2010 dans l’affaire Ingrid Bettencourt, la patronne de L’Oréal en France. De ce dernier, il a dit qu’il a transmis des informations d’un dossier judiciaire en instruction à des journalistes de France Télévisions qui les ont fait fuiter par la suite. Ce qui est littéralement faux.
Contre Philippe Courroye, deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Jacques Follorou, avaient déposé plainte en janvier 2012. Ils l’avaient accusé d’avoir, en septembre 2010, explicitement demandé que des investigations fussent menées sur leurs conversations téléphoniques alors qu’ils enquêtaient alors sur l’affaire Bettencourt. Philippe Courroye fut mis en examen le 17 janvier 2012 pour « collecte illicite de données à caractère personnel » et « violation du secret des correspondances ». On ne voit guère où se trouve le secret de l’instruction dans tout cela !
Le même Souleymane Ndéné Ndiaye a été rectifié par son confrère Maître Moustapha Diop qui lui signifié que ce n’était pas la première fois qu’un procureur de la République faisait une sortie médiatique publique pour se prononcer sur une affaire judiciaire puisque Ousmane Diagne, le prédécesseur de Serigne Bassirou Guèye avait organisé, aux fins de s’expliquer, une conférence de presse après que le journal La Gazette avait révélé que le parquet avait pris deux réquisitions contradictoires dans l’affaire des chantiers de Thiès où le principal accusé était l’entrepreneur Bara Tall. In fine, tout cela est « un mensonge d’Etat » pour Maître Moustapha Diop. Alors, pourquoi ne pas porter plainte pour diffusion de fausses nouvelles en lieu et place du viol du secret de l’instruction ? On est en plein dans un véritable embrouillamini judiciaire.
Mais c’est Maître Mbaye Jacques Ndiaye qui enfoncera le plus sa cliente en faisant étalage des marchés publics qu’elle a gagnés depuis 1983. Naïvement, l’avocat a révélé que c’est cette année-là que l’alors institutrice militante socialiste avait créé son entreprise générale de désinfection, de dératisation et de désherbage à l'enseigne Keur Marame Bercy. Son premier coffre-fort date de 1984, au moment où le kilogramme d'or était à 1 million FCFA.
De 1983 à 1988, elle a raflé successivement des marchés de la commune de Dakar dont Béthio Thioune était le secrétaire général, puis des marchés de désinfection, de dératisation et de désherbage de tous les bureaux de postes du Sénégal pour la désinfection. A ceux-là s’ajoutent des marchés de fourniture de matériels à la Soadip, de désinfection de la Lonase en 1986 et 1991, de la Sonatel et des stades du Sénégal. En 1994, elle créa l’entreprise de fourniture de matériels de nettoiement de la gouvernance de Dakar. De 1995 à 1998, elle fournit du papier au journal Le Soleil. De 1990 à 1998, les sociétés de Madame Aïda Ndiongue travaillent avec la Senelec.
De 1994 à 2000, elle gagne les marchés des routes goudronnées avec l’enrobé stockage ou l’enrobé dense, des travaux sur les radiers submersibles, le marché de la réparation de la route de Ouakam et du pavage dans les rues de certains ponts. En 2005, elle travaille avec le Pcrpe du ministère de l’Habitat et de la Construction (sous Salif Bâ), sur recommandation de l’ancien Premier ministre — et actuel président de la République — M. Macky Sall. En 2008, elle crée « Walo service », en 2002, « Keur Khalifa Ababacar Sy » voit le jour, en 2008, « Cheikhna Ahmet Shérif » est porté sur les fonts baptismaux suivi de « Fanta et frères » qui ferme la marche.
Ces révélations malencontreuses des avocats Souleymane Ndéné Ndiaye et Mbaye Jacques Ndiaye ont le mérite de montrer que la fortune de Mme Aïda Ndiongue est bâtie sur des marchés de gré à gré. Ensuite, cela a poussé les Sénégalais à se demander pourquoi créer autant d’entreprises qui font le même job ? Comment Mme Aïda Ndiongue a-t-elle pu en 25 ans d’activité politique connue et reconnue thésauriser une somme aussi astronomique que les 47 milliards avancés par le procureur de la République ? En sus, où se trouve le siège de ces sociétés si elles ne sont pas simplement fictives ? Y a-t-il un seul panneau ou totem qui peut indiquer l’emplacement d’une seule de ces entreprises susnommées ? Qui sont ses employés ?
Toutes ces questions sans réponses remettent en cause la licéité de la fortune gagnée par Mme Aïda Ndiongue, promotrice de l’Association des Amis de Jean Collin dans les années 80. Les avocats de l’ancienne maire des HLM ont conclu en disant que les sommes révélées sont inexactes tout en reconnaissant qu’elle est riche. Finalement, ils ont déserté le terrain juridique pour verser dans la politique politicienne en scrutant derrière la sortie du procureur Bassirou Guèye un coup fourré du Premier ministre, Mme Aminata Touré, qui l’aurait instrumentalisé comme un pantin.
Quant à Me Borso Pouye, faute d'arguments convaincants, elle a voulu en faire une affaire de femme et de genre. Pourtant, il est de notoriété publique que la loi est impersonnelle et qu’elle ne s’applique jamais en fonction du marquage sexuel. Aïda Ndiongue doit certainement se rendre compte, après cette conférence de presse, que ses avocats très aériens dans leur argumentaire sont loin d’afficher des compétences avérées qui peuvent la sauver d’une éventuelle condamnation lourde.
Quand Serigne Bassirou Guèye a sorti les chiffres faramineux, tous les quotidiens ont rendu compte le lendemain avec des titres qui accablent ou déchargent Mme Aïda Ndiongue, selon le degré d’affinité qu’ils ont avec cette dame, ou selon l’inimitié qu’ils lui portent. En fin de compte, cette affaire Aïda Ndiongue, qui s’est muée en bataille d’opinion rageuse, a mis à nu le sensationnalisme des Sénégalais qui agissent sous le coup de l’émotion et réagissent par à-coups. Mais si elle a atteint ce point d’orgue, c’est parce qu’elle est alimentée et biaisée par les déballements et défenses des journalistes pro et anti-Aïda Ndiongue qui s’affrontent par plumes interposées comme s’il y avait dans cette affaire des intérêts bassement financiers ou matériels à préserver à tout prix.
Dans notre avant-dernière édition, évoquant le départ en exil annoncé du marabout Serigne Modou Kara Mbacké, responsable moral du ''Diwanoul Silkil Jawahiri Fi Akhbari Sara Iri'' ou Mouvement Mondial pour l’Unicité de Dieu, nous suggérions au ''général de Serigne Touba'' de faire comme le défunt chef de l’Etat togolais Gnassingbé Eyadéma. Lequel avait annoncé plusieurs fois son départ du pouvoir… et avait été retenu par un peuple en pleurs qui le suppliait de rester à la tête du pays. Eh bien, le brave Kara semble nous avoir entendus puisqu’il a décidé… de geler son projet d’exil. A la demande, a-t-il dit, de plusieurs autorités religieuses.
Mais attention, cet exil n’est que suspendu puisque, pour qu’il soit définitif, il faut que les Sénégalais, par le biais de pétitions, demandent solennellement au mari de Sokhna Dieng Mbacké de renoncer à ce projet dont notre pays ne se relèverait pas assurément pas ! Eh bien, pour qu’une aussi funeste perspective ne s’abatte pas sur notre pays, nous, au ‘’Témoin’’, avons décidé de signer massivement ces pétitions. Mieux, comme jadis les fraudeurs électoraux, nous allons signer chacun plusieurs fois. Avec les deux mains mais aussi avec les pieds. Et si besoin est, nous ferons signer femmes, enfants, voisins, nos chiens et chats et même les djinns si nous savions où les trouver pour que Kara ne parte surtout pas en exil ! Encore une fois, le Sénégal ne s’en relèverait pas !
‘’Tang khol’’
Notre confrère Abou Abel Thiam, jusque-là porte-parole du président de la République, a été nommé à la tête du Conseil de surveillance de l’ARTP. Une nomination largement méritée pour ses éminentes qualités intellectuelles, ses compétences, son grand talent journalistique. Nous sommes sûrs qu’il fera du bon boulot à l’ARTP. Etonnamment, nous avons entendu des Sénégalais contester cette nomination, prétendant notamment qu’Abou Abel ne faisait pas partie de la ''short list'' établie par le cabinet de conseil en ressources humaines qui devait procéder à la sélection des membres du Conseil de surveillance. Rien de plus faux puisque l’ancien patron du quotidien ''Kothie'' faisait bel et bien partie des trois retenus pour occuper les fonctions de président du Conseil de surveillance.
Le fait est que certains jaloux, envieux et aigris en ont voulu à ce brillant confrère de trôner à un poste où il va gagner aux environs de 10 millions de francs par mois. Il faut qu’ils soient fair-play et sportifs et se dire que, pour ce coup-ci, c’est Abou Abel Thiam que Dieu a choisi pour occuper ce poste particulièrement juteux. Dieu qui, pour cette occasion, est passée par la signature du président Macky Sall. Toutes nos félicitations à Abou Abel Thiam à qui nous souhaitons la plus grande réussite dans ce nouveau challenge. ''Les jaloux vont maigrir !'' comme disent les Ivoiriens.
Taupes
Arraisonné pour avoir pêché frauduleusement dans nos eaux, l’''Oleg Neydanov'' ce bateau battant pavillon russe dont le monde entier a parlé a finalement payé ! Les Russes sont passés à la caisse après avoir reconnu les faits. Montant des pénalités et de l’amende acquittés ? 600 millions FCFA ! Donc, il n’est pas interdit de dire bravo au ministre de la Pêche Ali Aidar pour cette importante prise financière. Et surtout félicitations à la Marine nationale dont le courage et le professionnalisme des commandos ont été déterminants dans cette opération. Ce qui est le plus intéressant dans cette histoire, c’est que ce n’est pas la première fois que les Russes, les Chinois, les Grecs et autres pillent nos ressources halieutiques.
De tout temps, ils ont pêché illégalement dans nos eaux. Mais à chaque fois qu’un bateau voyou est repéré ou localisé, il disparaît mystérieusement des eaux sénégalaises avant l’arrivée de la Marine nationale. D’où les nombreuses opérations ratées ou avortées ! La question est donc de savoir qui sont ces taupes ou espions sénégalais qui trahissent leur entourage pour filer des informations aux commandants des bateaux étrangers ? Où sont-ils ? ''Le Témoin'' comme tout bon citoyen compte enquêter pour vous donner les réponses. Et nous sommes convaincus que les résultats de nos investigations vont faire tomber des têtes en collusion avec les navires ennemis.
Détournement
Dans notre dernière édition, nous avions révélé l’histoire de ces drôles de pirates ''somaliens'' Mbacké-Mbacké qui avaient détourné un conteneur renfermant des cartons d’huile ''Jadida'' avant de le vendre à Touba. Ces marchandises débarquées au port de Dakar appartenaient à la société Senico. Il a fallu plusieurs semaines pour que les responsables de cette société soient informés de ce vol de conteneur dévié et vendu vers Touba. Ces temps-ci, les pirates s’activent comme pas possible ! Pas plus tard que la semaine passée, un camion de farine a fait l’objet d’un détournement. Destination ? Touba encore !
On ne sait pas encore comment le chauffeur a pu réussir à se soustraire du convoi pour dévier le camion vers la capitale du mouridisme. Mystère ! Pour ne pas brouiller les pistes de l’enquête, ''Le Témoin'' a préféré de ne pas entrer dans les détails. Toujours est-il qu’un homme d’affaire libanais et un grand commerçant sénégalais s’entretuent et s’accusent mutuellement de vol…
Retrouvez l'épisode 37 de Dinama Nekh, votre série préférée diffusée sur YouTube qui raconte des faits de société bien de chez nous. Avec SenePlus, poursuivez la suite de l'aventure de Mounas et de Daro.
IMAM MBAYE NIANG PROPOSE LE TRANSFERT DE L'HIPPOPOTAME DE GOULOUMBOU À NIOKOLO-KOBA
Tambacounda, 25 jan (APS) -L'imam Mbaye Niang, secrétaire général du Mouvement pour la réforme et le développement social (MRDS), préconise le transfert au Parc national de Niokolo-Koba de l'hippopotame de Gouloumbou (Tambacounda) qui a tué, il y a de cela quelques jours, un pêcheur de la localité.
‘’Personnellement, je propose que l’animal soit transféré au Parc [Niokolo Koba] et que les conditions soient aménagées, pour l’accueillir et assurer aussi bien sa sécurité que celle des populations’’, a-t-il dit, dans un entretien avec l'APS.
''Le problème de l’hippopotame de Gouloumbou m'a été également soumis'', a dit le député Niang, au terme d'une visite entamée, vendredi, dans la région de Tambacounda.
A ce propos, il a noté que le professeur Iba Der Thiam, député à l’Assemblée nationale, a proposé que soit demandé aux techniciens et spécialistes en la matière de proposer des mesures aptes à ‘’sécuriser aussi bien l’animal que les populations’’.
L’hippopotame étant une espèce en voie de disparition, ‘’il ne faut pas créer les conditions qui imposent aux populations son abattage, ce serait malheureux’’, a-t-il averti.
Dakar, 25 jan (APS) - L’interdiction de cumul de mandats contenu dans le code général des collectivités locales ne s’applique pas aux ministres et aux députés, a précisé, samedi à Dakar, l’universitaire Ismaïla Madior Fall, président du Comité de pilotage de l’Acte 3 de la décentralisation.
‘’Le nouveau Code général des collectivités qui vient d’être voté et promulgué prévoit l’interdiction des cumuls de mandats. Mais ce texte ne vise que les directeurs généraux des sociétés publiques et parapubliques’’, a dit le professeur Fall, ministre-conseiller du président de la République chargé des affaires juridiques.
‘’Les ministres et les députés pourront être candidats à un poste de maire, s’ils le désirent’’, a dit le président du Comité de pilotage, au cours d’une ‘’journée d’échanges et de réflexion sur l’Acte 3 de la décentralisation au Sénégal’’.
La manifestation est une initiative de la fondation allemande Friedrich Ebert, à laquelle ont pris par les représentants d’organisations faitières, des élus locaux, de partis politiques et de la société civile.
‘’La fonction de maire est le prolongement de la fonction de ministre’’, a dit Ismaïla Madior Fall pour expliquer la possibilité de cumul pour les ministres et les députés.
La réforme prévoit également que pour être maire, ‘’il faut nécessairement savoir lire et écrire en français’’, a expliqué le professeur Fall.
Selon le président du Comité de pilotage, la deuxième phase de l’Acte III de la décentralisation sera l’occasion d’élaborer des textes réglementaires sur la deuxième génération de transfert de compétences et sur les financements alternatifs.
Le comité envisage de réfléchir sur les mutations des régions actuelles en pôles de développement. ‘’Le processus de la décentralisation n’est jamais terminé. Elle peut durer des années, en se réajustant. Aujourd’hui, on en est qu’au lancement du processus’’, a-t-il prévenu.
Après avoir échappé de justesse aux manœuvres de l'inspecteur corrompu, Badara se met aussitôt à chercher des alliés fiables pour la contre attaque.
Zed s'éclate et Doff reste sur les nerfs pendant l'opération.
Sous la pression de Mme Delgado, Courcou improvise pour donner des résultats coûte que coûte.... REGARDEZ !!!
SYNOPSIS
Badara, jadis étudiant en année de licence de mathématiques, est fraichement libéré de prison.
Accusé à tort du meurtre de Draman, l'époux de son ex petite amie, il obtient une liberté provisoire après une année d'incarcération.
Il prend un nouveau départ et met une croix sur le grand amour qui le liait à Myriam - cette fille qui continue à l'aimer mais qui ne peut rien contre la volonté de son père.
Ce dernier, un politicien très riche est l'oncle de Draman.
Il remue ciel et terre pour avoir la tête de Badara pour venger la mort de son neveu mais surtout pour récupérer son or qu'il soupçonne Badara d'avoir volé après avoir commis le meurtre.
Avec l'aide d'un avocat bénévole, Badara cherche à fournir la preuve irréfutable de son innocence, qui se trouve entre les mains de dangereux délinquants dans le ghetto.
Dans un contexte social chargé, cette série indexe les maux qui gangrènent la justice, la soif inextinguible de pouvoir des politiciens, les pesanteurs sociales exacerbées par la pauvreté.
Le tout dans un cocktail de musique, comédie et surtout de beaucoup de suspens.