YÉRO SARR, FIGURE MONTANTE DE L’ÉCOLOGIE AU SÉNÉGAL
L’engagement de Yéro et ses actions font écho sur la fenêtre internationale. C’est avec une grande sérénité que ce fils du Sénégal participe aux différentes tables rondes sur le climat pour se faire entendre devant les décideurs du monde
Alors que la COP 27 s’est terminée ce vendredi 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte, l’heure est au bilan des échanges des différents acteurs présents pour l’évènement. Il est connu que ceux qui attirent plus l’attention parmi ces derniers sont les présidents et les représentants diplomatiques des États et institutions. En atteste le bruit autour de l’absence des dirigeants chinois et américains au début de cette COP. Cependant, une frange émergente d’acteurs de la société civile africaine qui milite pour l’écologie et mène une lutte tant en paroles qu’en actes contre le réchauffement climatique y était fortement représentée. Parmi ces militants pour l’écologie, un jeune sénégalais de 21 ans du nom de Yéro Sarr fait figure de proue dans ce combat pour l’environnement, une sorte de Greta Thunberg sous les tropiques.
Yéro Sarr est né en début de l’année 2001 à Yamoussoukro en terre ivoirienne. De parents d’origine sénégalaise, c’est tout naturellement qu’il est initié à la culture et aux racines du pays de la Teranga. C’est sur le terroir d’Houphouët Boigny qu’il passe une partie de sa scolarité et de son adolescence.
En 2014, sur l’initiative de ses parents, Yéro rejoint le Sénégal. Il posera ses valises au Fouta, plus précisément dans la ville de Ranérou pour y poursuivre ses études au collège. Loin de sa famille certes, mais attaché à la terre de ses ancêtres, Yéro parvient sans difficultés à s’intégrer. Il réussit avec brio le BFEM et se verra attribuer une bourse d’étude au Lycée Yavuz Selim Bosphore. C’est donc à Dakar qu’il fera une partie du secondaire avant d’aller à Dagana où il obtiendra son Bac S en 2018. Début 2019, il revient à Dakar et s’inscrit au département physique Chimie de l’Université Cheikh Anta Diop.
Convaincu d’un idéal de vie et aspirant à une société qui tient compte du legs aux générations futures, Yero Sarr commence à s’intéresser aux questions climatiques. Les constats sont sans appel. Tout d’abord, il estime que l’Afrique qui pollue le moins, subit le plus les conséquences du réchauffement climatique. Ensuite, selon lui, l’écologie n’est pas au centre des préoccupations de nos gouvernants. Dès lors, pour Yéro, il devient primordial de s’engager en faveur de cette lutte pour se faire entendre et apporter un changement.
En ce sens, il fonde en 2019 la branche sénégalaise de « Fridays for future » et sous sa houlette s’organisent quelques actions qui vont du « Set Setal » aux manifestations et marches notamment à Thiès. Ces dernières donneront lieu à quelques intimidations sans effet face à la détermination de Yéro.
Afin d’étendre ce combat pour défendre l’environnement au-delà de nos frontières, il fonde « Act on Sahel » et intègre dans la même foulée les « Young Afro Climate Warriors ».
Ses positions et ses sorties médiatiques lui ont valu d’être convié à la COP 27 où il a porté la voix des jeunes africains et a participé à la proposition de solutions pour faire barrage au réchauffement climatique. À cette occasion, il a pris part aux différentes conférences et négociations comme celles portant sur « les pertes et dommages ». Par ailleurs, il a mis en place avec l’Allemande Luisa Neubauer de Fridays for future Germany, une nouvelle alliance dénommée « Senegal Germany people’s Alliance for Climate Justice » afin de mutualiser leurs efforts dans la lutte pour la justice climatique dans les deux pays.
L’engagement de Yéro et ses actions ont fait écho sur la fenêtre internationale et occasionné quelques distinctions. Parmi lesquelles sa nomination par Forbes Africa dans le top 30 des jeunes (parmi les moins de 30 ans) qui impactent et influencent le développement du continent africain et la nomination dans le top 10 des jeunes qui changent le monde par Greenpeace International. Actuellement, Yéro est en lice pour l’Africa Green Person Awards qui se tiendra au Nigéria.
« Les distinctions ne sont que secondaires, la priorité demeure la lutte contre le réchauffement climatique et la sensibilisation à grande échelle pour en faire un sujet central du quotidien de nos dirigeants et des citoyens », confie le jeune militant écologique à l’allure d’optimiste.
C’est avec une grande sérénité que ce fils du Sénégal participe aux différentes tables rondes sur le climat pour se faire entendre devant les décideurs du monde. Il compte poursuivre ce combat qu’il qualifie de « nécessaire » pour la survie de l’être vivant et de notre planète.
FACE AUX JIHADISTES, LE NIGER A LA TÉLÉCOMMANDE, PAS LA FRANCE SELON BAZOUM
Face aux jihadistes au Niger, la télécommande (est) entre nos mains, pas dans celles de la France qui appuie son armée, affirme le président nigérien dans le quotidien Le Monde, alors que la présence militaire française au Sahel est critiquée
Face aux jihadistes au Niger, la télécommande (est) entre nos mains, pas dans celles de la France qui appuie son armée, affirme le président nigérien Mohamed Bazoum dans un entretien au quotidien Le Monde, alors que la présence militaire française au Sahel est régulièrement critiquée dans la région.
Avec la France, "nous menons des opérations à notre frontière avec le Mali qui se passent dans d'excellentes conditions", décrit le chef d'Etat nigérien, dont le pays a accepté le maintien d'une base aérienne française à Niamey et l'appui de soldats pour l'aider à lutter contre les jihadistes à la frontière malienne.
"Quand nous éliminons 16 terroristes le 11 novembre, en quoi cela pourrait-il provoquer un sentiment contre les Français?", fait-il valoir. "Nous avons une petite opinion à Niamey, qui s'exprime par moments mais qui ne mobilise guère les foules. En ce qui concerne le Niger dans son ensemble, je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à un sentiment antifrançais d'envergure", souligne-t-il.
Interrogé sur les négociations annoncées par Niamey avec des groupes jihadistes, le président Bazoum estime que "c'est grâce à ces discussions que nous avons une relative accalmie dans les régions d'Abala, de Tillabéri et dans certains endroits proche de la frontière avec le Burkina Faso".
"Nous avons la télécommande entre nos mains. Elle n'est pas dans celles de la France", conclut-il. L'armée française a achevé en août son départ du Mali après neuf ans de présence, alors que la junte au pouvoir travaille désormais - même si elle s'en défend - avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner.
Quelque 3.000 militaires français restent déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso. Mais la France veut déployer une nouvelle stratégie en Afrique pour y réduire l'exposition et la visibilité de ses forces militaires et se concentrer sur "la coopération et l'appui", en termes d'équipement, de formation ou de renseignement avec les pays partenaires, selon la présidence française.
Vendredi à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, une manifestation contre la France a été dispersée à coups de gaz lacrymogène par la police. Le lendemain, Le Premier ministre du Burkina a critiqué les "partenaires" internationaux de son pays qui n'ont "pas toujours été loyaux", selon lui, dans la lutte antijihadiste que ce pays sahélien mène depuis plusieurs années.
"Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l'indifférence, si ce n'est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires?", a estimé Apollinaire Kyélem de Tembela dans sa déclaration de politique générale, devant les députés, sans citer de pays.
ALIOU CISSE ET L'EQUATION DES BLESSES
L'entraineur des Lions, Aliou Cissé, va devoir surveiller de très près l’évolution des blessures de ses joueurs, pour aborder dans les meilleures conditions possibles les deux prochaines sorties des Lions face au Qatar et à l’Equateur
Doha (Qatar), 22 nov (APS) - L'entraineur des Lions, Aliou Cissé, va devoir surveiller de très près l’évolution des blessures de ses joueurs, pour aborder dans les meilleures conditions possibles les deux prochaines sorties des Lions face au Qatar et à l’Equateur, des rencontres décisives pour la qualification au second tour de la Coupe du monde.
Battus (0-2) par les Pays-Bas lundi lors de la première journée de la poule A, les Lions sont désormais dos au mur avant de rencontrer vendredi le pays organisateur, qui revient également d'une défaite face à l'Equateur.
En plus du revers face aux Oranje, les Lions ont perdu deux éléments clés que sont le défenseur Abdou Diallo et le milieu de terrain Cheikhou Kouyaté.
Aligné à gauche contre les Pays-Bas pour pallier le forfait de Fodé Ballo Touré suite à une blessure, le défenseur de Leipzig (élite allemande) souffre à son tour de problèmes musculaires.
Il n'a pas terminé le match contre les Pays-Bas, de même que Cheikhou Kouyaté, également sorti pour les mêmes problèmes musculaires.
S'exprimant en conférence de presse d'après match, l'entraineur des Lions s'est voulu prudent concernant la situation sanitaire des deux joueurs.
“Dans la semaine, on va faire des examens pour voir s'ils seront aptes pour le match de vendredi”, que les Lions vont jouer contre le Qatar, le pays organisateur, a dit Aliou Cissé.
Le sélectionneur des Lions va devoir aussi surveiller l'état du défenseur Pape Abdou Cissé. Lundi, il a eu quelques soucis musculaires en fin de match.
Le staff médical se retrouve du coup avec au moins quatre joueurs à l'infirmerie.
Avant le début de la Coupe du Monde, le Sénégal avait perdu son attaquant vedette Sadio Mané. Il a été déclaré forfait, suite à sa blessure au genou contracté lors de match de championnat avec le Bayern Munich, son club.
MOUSSA NDIAYE REJOINT LES LIONS RESERVISTES
Le défenseur d’Anderlecht (élite belge), Moussa Ndiaye, s'est entraîné, ce mardi, avec les remplaçants du match de la veille entre le Sénégal et les Pays Bas, au cours de la séance de décrassage sur la pelouse du Duhail handball sports hall.
Doha, 22 nov (APS) - Le défenseur d’Anderlecht (élite belge), Moussa Ndiaye, s'est entraîné, ce mardi, avec les remplaçants du match de la veille entre le Sénégal et les Pays Bas, au cours de la séance de décrassage sur la pelouse du Duhail handball sports hall.
Les remplaçants du match de lundi face aux Pays-Bas se sont entraînés avec le staff technique. La séance a été ouverte pendant 15 mn aux journalistes.
Les titulaires sont restés à l'hôtel pour travailler en salle et passer les séances de massage.
Moussa Ndiaye a été appelé samedi pour palier le forfait de Sadio Mane. L'ancien pensionnaire d'Aspire est arrivé dimanche à la vielle du match face aux Pays-Bas.
Les Lions vont rencontrer vendredi le pays organisateur le Qatar. Le match sera décisif pour les deux équipes qui reviennent de défaite.
LES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIMAIRE DÉCRÈTENT UNE NOUVELLE GRÈVE DE 48H
L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire décrète une nouvelle grève de 48 heures de grève. Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale d’information tenue lundi à la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio.
L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire décrète une nouvelle grève de 48 heures de grève. Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale d’information tenue lundi à la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, cette réunion avait pour objectif d’évaluer la grève de la semaine dernière et de décliner la suite de son mouvement d’humeur.
Auparavant, les secrétaires généraux avaient rencontré des autorités politiques, religieuses, de la société civile, des opérateurs économiques et des acteurs du secteur primaire pour tenter une médiation en vain. « Ces autorités ont été bien sensibilisées sur notre mouvement d’humeur qui dure depuis maintenant presque trois (3) mois »,
Selon toujours le document, les acteurs rencontrés avaient déjà entamé des médiations auprès des hautes autorités impliquées directement dans le dossier, afin qu’une solution définitive soit apportée car étant les premiers à être impactées par cette grève. Des assurances leur ont été données par les autorités comme le Premier ministre pour la satisfaction de leurs revendications et une sortie de crise dans les prochains jours.
Par Mamadou Ndiaye
CONNIVENCES
Les Sénégalais connaissent par cœur l’administration. Mais en chœur, ils déplorent les pratiques peu orthodoxes qui y ont cours et à une vaste échelle. Elle se déconnecte et se désincarne. Les traditions de l’écrit se perdent.
Les Sénégalais connaissent par cœur l’administration. Mais en chœur, ils déplorent les pratiques peu orthodoxes qui y ont cours et à une vaste échelle. Elle se déconnecte et se désincarne. Les traditions de l’écrit se perdent. Des décisions majeures se prennent ailleurs que sous le registre de la traçabilité. Confusion.
Jadis performante, elle devient aujourd’hui l’ombre d’elle-même avec l’évanescence du sacerdoce, du « don de soi » et de l‘attachement « à la grandeur ». En lieu et place des actes qui la personnifiaient, l’administration centrale (qui inclut la Justice) s’enlise dans un sablier de poussière.
Elle s’éloigne de plus en plus des usagers, autrement dit des administrés qui s’étonnent, et pire, s’inquiètent du trop de mal fait à ce corps, pourtant un des piliers de notre fierté républicaine.
Le Building administratif, sans doute le symbole achevé de cette administration, à peine rénové à coups de milliards, puis réceptionné, prenait feu à un étage. Etrange. Depuis, le vénérable bâtiment à nouveau vidé de ses occupants, trône sur les hauteurs du Plateau comme un temple hanté. Les services centraux sont éparpillés, à l’image des archives dont la délicatesse de conservation commande de veiller à leur préservation avec la plus grande vigilance.
Notre histoire commune s’y trouve condensée... Pour autant, ce segment de notre patrimoine ne s’isole pas de l’ensemble de l’entité administrative auquel il se rattache au plan fonctionnel. Les carences se multiplient, de même que l’absentéisme ou les vacances courantes. Sans compter bien évidemment les congés qui se prolongent indéfiniment. On a hâte de les prendre mais on traîne les pieds pour une reprise effective de service.
Ce simple constat dénote une crise de vocation aggravée par l‘indifférence d’agents véreux uniquement préoccupés par l’appât du gain. Croient-ils au modèle d’une administration au service des citoyens ? Non. Ils sont légion à « territorialiser » leur domaine de compétence pour le monnayer contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Depuis la fin de la décennie 80, avec les ajustements structurels préconisés alors par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, le Sénégal progressait à reculons avec le départ massif de fonctionnaires et l’arrivée tout aussi massive d’auxiliaires recrutés sans trop de discernement pour occuper des postes auxquels ils n’étaient pas préparés.
Rappelons-nous les « ailes de dinde » dans l’enseignement composés pour l’essentiel de naïfs, de besogneux, de tâcherons, de paresseux et, plus navrant, d’aveuglés sans choix, tous venus sans le désirer dans ce noble métier. De cette époque date le déclin de l’école sénégalaise, une descente aux enfers qu’aucune politique hardie n’est venue enrayer pour remettre à l’endroit ce bel atelier de fabrique de l’esprit républicain.
La santé n’est pas en reste. Elle concentre en elle les fâcheux travers de la société sénégalaise : indolence, irresponsabilité, cupidité (même devant la mort), indifférence, formation au rabais, agents véreux, soins hasardeux, la médisance ou l’irrespect des règles de protocoles sanitaires.
C’est pourtant dans ce même secteur de la santé que se trouvent également les meilleurs praticiens : de l’infirmier au professeur de rang titulaire de chair. Cette cohorte de talents se retrouvent esseulés au sein des structures où prévalent des usages peu orthodoxes que réprouve la morale. Dans la plupart des hôpitaux, s’engouffrent des intermédiaires qui, à force de fréquenter les lieux, finissent par ressembler aux praticiens professionnels et à se confondre avec eux.
Le comble est ailleurs dans une administration qui ne prend plus conscience du danger de son propre dépérissement. Elle se politise à outrance. En son sein se mènent d’âpres luttes feutrées pour la conquête de position de pouvoir. Des moyens colossaux sont en jeu. Ils cristallisent les attentions et les appétits au point que ceux qui occupent les postes les plus en vue ne lâchent rien et ceux qui les contestent font feu de tout bois pour les en déloger.
Certains directeurs généraux, plus nantis que leur tutelle, occultent la hiérarchie pour s’adresser directement à « l‘Autorité » et jouissent ainsi d’une « immunité » qui accentue leur autonomie, donc leur puissance. La charge lucrative secrète des prébendes qui confèrent à « l’aumônier » reconnaissance et admiration dans son fief politique occasionnel.
Ses visites de terrain ou le « retour au pays natal » constituent toujours des moments forts de démonstration de l’opulence : distributions de ressources, inauguration, poses de pierre, coupure de ruban, agapes, fêtes foraines, meeting, louanges à tue-tête, convoi et escorte dans un indescriptible vacarme qui cache mal les desseins envisagés.
Sous la houlette de l ‘émotion règne une confusion savamment entretenue pour dissocier les « bons fils » du terroir des « mauvais » et conforter dans l’opinion une divine mansuétude et une « mère bénie des Dieux ». Cette pratique se répand. La vulgarité et l’insolence fleurissent dans des psychodrames qui ressemblent fort à des règlements de compte ou des revanches « sociales » à prendre.
A l’évidence, l’administration sénégalaise se dégrade. Désormais tout se règle par des chuchotements, des murmures, des apartés, des connivences ou des « ententes cordiales » entre corps constitués, sublimées par des affinités qui en disent long sur l’accaparement d’avantages indus.
D’ailleurs les « nouveaux riches » issus des rangs de l’administration ne se cachent plus pour vivre dans l’ostentation et l’alignement de biens. Ils s’imposent par l’opulence et volent la vedette « aux âmes bien nées » en s’érigeant en de « nouveaux acteurs » sans réel parcours.
L’ancien Président du Conseil, Mamadou Dia vivait sobrement. Sa famille -notamment ses enfants-, subissait ses foudres quand il observait le moindre écart de conduite.
Les premières générations d’inspecteurs des impôts et des domaines n‘avaient que de modestes maisons à l’opposé de leurs lointains successeurs propriétaires de somptueuses villas et détenteurs de précieux titres fonciers.
Au-delà de cette boulimie d’acquisitions, que veulent les « nouveaux acteurs » en gestation ? Ressentent-ils le besoin irrépressible d’asseoir une domination basée sur l’accumulation ? Ce Sénégal des années 20 est-il le leur ?
Il est tentant, dans une société travaillée par l’argent et le clinquant, d’ordonner sa vision sous le prisme de l’avoir en négligeant ou en occultant d’autres dimensions de la vie.
Quel socle de valeurs se profile alors dans un tel état de dérives de légèreté ? Ses adeptes s’associent pour compter et par ricochet pour exister. Cette profusion d’émotions teintées de naïveté mal dissimulée colonise des esprits dépourvus de retenue et du sens du jugement.
Le service public du Sénégal se meurt. Devons-nous nous hâter de le sauver de l’oubli, de la déshumanisation, de la vétusté en l’abandonnant à son sort peu enviable ?
Née sous l’emprise du monde d’avant, notre administration a eu un âge d’or qui la prédispose à vivre le monde d’après gouverné par des tumultes et des turbulences en vue…
VERS UNE REVOLUTION POUR LES BOTTIER
Une vingtaine de cordonniers de Mékhé, ont participé lundi, à une session de formation sur les techniques de décoration au laser, pour rendre plus attrayantes les chaussures fabriquées dans cette commune du département de Tivaouane (ouest).
Mékhé, 22 nov (APS) - Une vingtaine de cordonniers de Mékhé, ont participé lundi, à une session de formation sur les techniques de décoration au laser, pour rendre plus attrayantes les chaussures fabriquées dans cette commune du département de Tivaouane (ouest).
L’atelier de cinq jours est initié par Maguette Wade, maire de Mékhé, cette commune qui doit sa réputation aux fameuses “dallu Ngaay” (chaussures de Ngaye) et à sa longue tradition dans les métiers du cuir en général.
Avec le laser et les différents modes d'acquisition d'images enseignés aux cordonniers durant la formation, l'espoir est permis d’envisager de se lancer dans un processus de certification des produits de la localité, ont indiqué les organisateurs.
Grâce aux techniques apprises, les artisans pourront à l’aide d'un scanner, importer des images très compliquées, pour les graver sur du cuir.
Le design et le motif des chaussures de Ngaye Mékhé pourront ainsi être améliorés, pour leur donner une ‘’plus-value’’, a estimé le maire Maguette Wade.
"Tout le monde sait que le laser est plus beau en matière de décoration que ce qui se fait manuellement'', a relèvé Momar Mbaye, un des formateurs.
Le constat dans les différents ateliers de Ngaye, est que les chaussures sont très belles, mais elles manquent de décorations ou sont alambiquées, a-t-il noté.
"Je suis très motivée après cette formation’’, s’est réjouie Sarata Niang, une bénéficiaire, convaincue que ces nouvelles connaissances peuvent changer ‘’radicalement’’ le visage de la cordonnerie à Mékhé.
‘’Avec les techniques acquises durant cette formation, je pourrai développer une fabrique dédiée, avec ma mère tanneuse'', a-t-elle projeté.
LA PART DE REVENUS D'HYDROCARBURES DESTINÉS AU SÉNÉGAL EN QUESTION
Vraiment, le Sénégal ne percevra que 10% des revenus du pétrole et du gaz ? AFP Factuel a enquêté sur cette rumeur entretenue par l'opposition qui inquiète bon nombre de Sénégalais. Et ce chiffre est largement sous-estimé
Mi-octobre, un débat houleux a animé la toile et les médias sénégalais autour de l’exploitation future des ressources pétrolières et gazières du pays. Ousmane Sonko, le principal opposant politique, venait d’affirmer sur Twitter que le Sénégal ne touchera que 10% des recettes à venir de cette exploitation. A deux ans de l’élection présidentielle, le rival annoncé du président Macky Sall réitérait ainsi une affirmation qui figure déjà dans son livre "Pétrole et gaz au Sénégal, chronique d’une spoliation", paru en 2017. Or ces estimations, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont été formellement démenties par le gouvernement sénégalais et des contrats pétroliers rendus publics, ainsi que par plusieurs experts contactés par l'AFP.
Le pays d'Afrique de l'Ouest place de grands espoirs dans l'exploitation des champs de gaz et de pétrole découverts dans l'Atlantique ces dernières années, mais les retombées annoncées suscitent aussi beaucoup de scepticisme. Le 16 octobre 2022, l'opposant Ousmane Sonko, s'est fendu d'une série de déclarations affirmant que le Sénégal ne percevra que 10% des profits générés par la production d'hydrocarbures, censée démarrer en 2023. De nombreuses publications sur Facebook et Twitter (1,2,3,...) relaient cette théorie selon laquelle les compagnies pétrolières étrangères ont orchestré une vaste spoliation des ressources pétrolières et gazières du Sénégal.
"Ce n’est pas seulement l’avis de Sonko. Bon nombre de Sénégalais pensent, à tort, que le Sénégal ne percevra presque rien de l’exploitation de son pétrole et de son gaz, à l’inverse des compagnies étrangères. C'est un débat utile mais trop souvent mené par des personnes peu outillées", estime Idrissa Bodian, ingénieur pétrolier et directeur général de l’Institut africain de l’Energie (IAE) basé à Dakar.
Ce débat sur le partage des richesses minières n'est pas nouveau. Il ressurgit fréquemment depuis la découverte de vastes gisements pétroliers en 2014 puis gaziers en 2017, qui ont attiré les convoitises de grandes compagnies internationales comme le géant britannique British Petroleum (BP) et le Français TotalEnergies.
Les réserves des blocs de Rufisque et de Sangomar, dans l'ouest du pays, sont évaluées par exemple à plus d’un milliard de barils de pétrole, selon une note de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (Itie). Le gisement de gaz naturel Grand tortue/Ahmeyim (GTA), situé à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, est tout aussi prometteur - avec des réserves estimées à 900 milliards de mètres cubes - et son exploitation a nécessité la construction de la "plus profonde infrastructure sous-marine d'Afrique", selon la compagnie British Petroleum qui porte le projet.
Si ces ressources pétrolières et gazières ne représentent respectivement que 0,07 % et 0,5 % des réserves mondiales, "elles sont assez importantes à l’échelle de notre pays pour changer radicalement son économie, son tissu industriel et donc ses perspectives d’avenir", précisait récemment à l’AFP la ministre du Pétrole Sophie Gladima.
Jusque-là, le pays "dépend totalement des importations pour satisfaire ses besoins en produits pétroliers. En 2017, la facture pétrolière du pays est estimée à 856 milliards de francs CFA (environ 1,3 milliard d'euros) soit 60% des revenus d’exportation et 10% du PIB", souligne par ailleurs l'Itie. Dans un rapport publié fin septembre 2022, la Banque mondiale avait estimé que l’entrée en production de plusieurs gisements d’hydrocarbures devrait porter la croissance de l'économie sénégalaise de 4,8 % en 2022 à une moyenne annuelle de 9,2% en 2023 et 2024.
Dans ce contexte, la dernière saillie d'Ousmane Sonko - qui n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien - a suscité de vives réactions de la part du gouvernement sénégalais. "Le fake est le moteur de la vie politique et sociale de Sonko", a notamment dénoncé le 16 octobre le ministre du Commerce Abdou Karim Fofana dans un tweet visant l'opposant de 48 ans, coutumier des polémiques. Sous le coup d'accusations de viols, ce dernier accuse en retour le pouvoir de chercher par tous les moyens à l'éliminer de la course à la présidentielle de 2024.
10% détenus par Petrosen durant la "phase d’exploration"
A quoi correspondent donc les chiffres avancés par Ousmane Sonko dans son réquisitoire? Comme l'explique Idrissa Bodian, "les 10% qui font débat actuellement représentent la part symbolique qu’apporte la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen, détenue par l’Etat) durant la phase d’exploration". Cette phase consiste à mener d’importantes études géologiques et fouiller une partie du sol et du sous-sol dans l'espoir d’y découvrir du pétrole et du gaz. Puis, le cas échéant, à estimer le volume, les conditions d’une éventuelle exploitation et la rentabilité de cette activité.
Dans un récent communiqué, l'entreprise détenue à 100% par l'Etat sénégalais affirmait également que "la compagnie étrangère est obligée de s’associer à Petrosen (...) qui dispose de 10% de parts dans tous les contrats signés pour la phase d’exploration".
Ces termes sont prévus dans chaque "contrat de recherche et de partage de production (CRPP)" qui selon le code pétrolier sénégalais, donne aux opérateurs "l’autorisation d’exploration, fixe les droits et obligations respectifs des différentes parties pendant la durée des phases d’exploration et éventuellement celles d’exploitation qui y sont rattachées." Parmi les nombreux contrats nécessaires pour mener un grand projet d'extraction de ressources naturelles, "c'est le plus important conclu entre un gouvernement et une compagnie pétrolière étrangère", lit-on dans un ouvrage pédagogique (page 30) sur les contrats pétroliers, publié par la coalition internationale "Publiez ce que vous payez".
Sur le site de l'Itie, on peut consulter la liste des titres miniers octroyés, et constater que dans le cas des 11 blocs faisant l'objet de recherche et d'exploration, Petrosen se voit systématiquement attribuer une participation de 10%.
Dakar, 22 nov (APS) – La Tunisie et le Danemark ont fait match nul (0-0), mardi, pour leur entrée en lice dans cette Coupe du monde 2022.
Dans cette poule D, la France et l’Australie vont jouer, ce soir à 19h.
Plutôt dans la journée, l’Arabie Saoudite a créé la sensation en renversant l’Argentine sur le score de 2-1 pour le compte du groupe C qui verra aussi le Mexique et la Pologne s’affronter à 17h.