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30 avril 2025
LE QATAR, NOUVEL OBJECTIF DES LIONS
Après leur défaite face aux Pays-Bas, les joueurs sénégalais veulent se concentrer sur leur prochaine rencontre contre le Qatar, pays hôte du Mondial et battu en match d’ouverture par l’Equateur.
Qatar, 22 nov (APS) - Après leur défaite face aux Pays-Bas, les joueurs sénégalais veulent se concentrer sur leur prochaine rencontre contre le Qatar, pays hôte du Mondial et battu en match d’ouverture par l’Equateur.
‘’Nous savons que ça va être difficile. Il y aura deux finales à disputer. À commencer par le Qatar vendredi prochain, nous allons tout faire pour gagner ce match. Ensuite, nous verrons pour l’Équateur. Il faut prendre match par match’’, a déclaré le capitaine des Lions Kalidou Koulibaly.
Pour le milieu de terrain Nampalys Mendy, les matchs contre le Qatar et l’Equateur seront ‘’deux finales’’ à jouer.
‘’Tout peut changer d’un match à l’autre. Je crois qu’il faudra rester concentré du début jusqu’à la fin’’, a dit Nampalys Mendy, qui invite ses partenaires à ‘’garder la tête haute et rester confiants’’.
‘’C’est la seule solution, si nous voulons faire des résultats’’, a ajouté le joueur de Leicester (élite anglaise).
Pour Idrissa Gana Guèye, les Lions sont ‘’conscients’’ de leur qualité de jeu.
‘’Il reste deux matchs et ce sont des finales. Ce sera important pour la suite et nous avons à cœur de bien les préparer. D’abord, il y a le match face au Qatar. Nous allons revoir le match contre les Pays-Bas. Mais nous retenons l’aspect positif’’, a déclaré le milieu d’Everton (élite anglaise).
Le Sénégal s'est incliné devant les Pays-Bas, 0-2, lundi, pour la première journée de la poule A. Sans son leader d'attaque, Sadio Mané, qui a déclaré forfait, les Lions ont fait jeu égal avec les Oranje avant de céder dans les dernières minutes de la rencontre, grâce à deux buts opportunistes de l'adversaire.
C'est d'abord Gakpo qui a marqué le premier but néerlandais à la 84e minute en profitant d'une sortie manquée du portier sénégalais pour reprendre de la tête un ballon de Frenkie De Jong.
Alors que les Lions avaient mis toutes leurs forces dans la bataille pour revenir au score, ils seront punis par un contre mené par Depay et conclu par Klaassen dans les arrêts de jeu.
Les Pays-Bas, avec ce résultat, rejoignent l'Equateur en tête de la poule A avec 3 points respectivement et la même différence de buts, soit plus 2.
GROSSES INQUIÉTUDES AUTOUR DE KOUYATÉ ET DIALLO
Déjà peu épargné par les coups du sort, entre la blessure de Sadio Mané suivie de celle de Fodé Ballo Touré, le Sénégal enregistre deux nouveaux pensionnaires à l’infirmerie. Il s'agit d'Abdou Diallo et Cheikhou Kouyaté.
Déjà peu épargné par les coups du sort, entre la blessure de Sadio Mané suivie de celle de Fodé Ballo Touré, le Sénégal enregistre deux nouveaux pensionnaires à l’infirmerie : Abdou Diallo et Cheikhou Kouyaté. Le défenseur central et le milieu de terrain sont déjà très incertains pour le match face au Qatar, vendredi prochain, mais concernant Kouyaté, le pire est envisagé…
Cette défaite du Sénégal face aux Pays-Bas (0-2) n’a pas été de tout repos dans un duel équilibré avec beaucoup d’intensité entre deux équipes qui en voulaient. Les Lions y ont lâché des plumes puisque deux d’entre-eux ont dû céder leurs places à cause de pépins physiques. Abdou Diallo est sorti à la 61ème minute de jeu en se tenant la cuisse gauche. Le défenseur du RB Leipzig sera suivi dix minutes plus tard par Cheikhou Kouyaté, évacué sur civière, le visage entre les mains. L’inquiétude se lit sur les yeux de tous ceux qui s’affairent autour de lui sur le banc. A la fin du match, il s’est littéralement effondré. Ses sanglots, ainsi que le scenario de sa blessure, font craindre le pire. Au duel avec Frenkie de Jong, le milieu de terrain de Nottingham s’est tenu l’arrière cuisse en retombant. Une blessure musculaire est crainte mais le sélectionneur a parlé de cheville en conférence de presse d’après-match.
Perdre, coup sur coup deux cadres importants de son équipe, est un autre motif d’inquiétude pour Aliou Cissé, en plus de la défaite d’entrée. « C’est vrai que ça m’inquiète un peu. Pour Abdou Diallo, je crois que c’est un problème musculaire. Et pour Cheikhou, je pense que c’est au niveau du genou. Nous allons faire le point dans la semaine et voir s’ils seront prêts pour le match contre le Qatar le vendredi » a soutenu Aliou Cissé. Il attend, un brin anxieux, les résultats des prochains examens. Le sélectionneur national croise les doigts et espère recevoir enfin de bonnes nouvelles avant d’aborder une fin de semaine délicate.
RND OU LES DERNIERS VESTIGES DE L'HERITAGE DE CHEIKH ANTA DIOP
La boucle est bouclée concernant les derniers vestiges du RDN avec le départ de Madior Diouf qui dirigeait le parti depuis 1992.
La boucle est bouclée concernant les derniers vestiges du RDN avec le départ de Madior Diouf qui dirigeait le parti depuis 1992. À cela s'ajoute le ralliement de Diallo Diop, qui dirigeait l'autre frange de la formation politique de Cheikh Anta Diop, au Pastef
Si le RND n'a jamais su imposer sa marque depuis sa création par Cheikh Anta Diop en 1976, il reste néanmoins une formation politique historique eu égard à l'envergure du fondateur qui était un rival universitaire et politique du Président Léopold Sedar Senghor. Leurs visions du Sénégal et de l'Africain étaient fondamentalement opposées. Et si le poète a eu plus de chance sur le plan politique que l'égyptologue, le RND est resté toujours cette immense formation politique sur le plan idéologique. Mais depuis quelques années, ce parti, animé par des ''fils'' non moins importants du savant panafricaniste, n'a pas surmonté son obstacle de toujours: la représentativité. Le RND n'a jamais su être un parti populaire à l'image du PS, PDS et même des formations de gauche marxistes-léninistes. À cet écueil important politiquement vient se greffer une crise interne qui l'a secoué depuis 2008.
En effet, à l'instar de l'AJ/PADS qui a explosé à cause d'une rivalité Landing Savané-Mamadou Diop Decroix qui a même atterri au tribunal, la formation politique de l'égyptologue a connu les mêmes travers avec les rivalités Dr Diallo Diop Pr Madior Diouf. En effet, les Congressistes du Rassemblement national démocratique (Rnd) dirigés par Dr Diallo Diop avaient qualifié à l'époque, dans un communiqué de presse en date du 18 juillet, ''d'affabulation et de désinformation'' le décompte fantaisiste d'un vote fictif qui aurait validé un prétendu consensus. Avec ce conflit, que reste-t-il ? Que reste-t-il de cet héritage politique de Cheikh Anta Diop? Manifestement rien de conséquent. Voire rien du tout. D’abord concernant Dr Diallo Diop, le médecin qui croit fondamentalement au projet panafricaniste de Cheikh Anta Diop, le frère du révolutionnaire Blondin Diop qui rêve notamment d'un Etat fédéral africain fort pour briser l'élan néocolonialiste a ''fondu'' la frange du RDN qu'il dirige dans le PASTEF du leader Ousmane Sonko
PR MADIOR DIOUF : PAR DEVOIR ET PAR AMITIÉ POUR MOUSTAPHA NIASSE
Dr Diallo Diop partage avec ce dernier des idéaux panafricains et leur propension aussi à combattre les ''néocolonialistes''. Concernant le brillant professeur de Lettres, son magistère au sein de ce parti qu'il dirige depuis 1992 aura été un peu plombé par la longévité de son alliance avec l'AFP de son ami Moustapha Niasse. Candidat à l'élection présidentielle de 1993, Pr Madior Diouf a pendant plusieurs années ''tronqué'' son parti pour être aux côtés de l'ancien président de l'Assemblée nationale. D'ailleurs les contestataires de 2008 avaient fait le même reproche au Professeur Madior Diouf. Selon ces dernières, il a mis ce parti dans la léthargie à cause de son alliance avec Moustapha Niasse. De ce fait, insistaient-ils, le parti aurait perdu son âme de formation politique de contestation. A présent, avec le départ de Pr Diouf qui cède sa place à Bouna Ndiaye et Dr Diallo Diop qui a ''fondu'' sa frange dans le PASTEF, c'est une page de cette formation politique qui se tourne. Et peut-être aussi de l'héritage de Cheikh Anta Diop.
L’UNSAS EXIGE L’AUDIT DE L’IPRES ET DE LA CSS
S’inquiétant de la mauvaise gouvernance de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), le Secrétariat Permanent de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal demande leur audit
Dans un communiqué parvenu à « L’AS », l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal demande l’audit de l’Institution de prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). Mademba Sock et cie ont également exprimé leur préoccupation par rapport aux tensions sociales dans le secteur des télécoms, de la santé, des collectivités territoriales et de l’enseignement supérieur.
S’inquiétant de la mauvaise gouvernance de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), le Secrétariat Permanent de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal demande l’audit des deux institutions. « Le secrétariat exécutif s’inquiète de la mauvaise gouvernance des institutions de prévoyance sociale, notamment l’IPRES et la CSS, où le système d’information et les investissements opérés sur le foncier relèvent d’un scandale intolérable. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS exige l’audit des deux institutions et un contrôle de la Cour des comptes afin de faire la lumière sur le financement du système d’information et les investissements dans l’immobilier », informe un communiqué parvenu à «L’AS».
Dans le document, l’UNSAS exprime sa préoccupation par rapport aux tensions sociales dans le secteur des télécoms, de la santé, des collectivités territoriales et de l’enseignement supérieur. « À la Poste, en raison des tensions de trésorerie, l’exploitation est à l’arrêt et les salaires sont payés avec beaucoup de retard et de difficultés. Les emplois à la SONATEL sont menacés par l’externalisation, alors qu’Expresso est secouée par un conflit social lié à la volonté de la direction de procéder au licenciement de 44 salariés dont des responsables syndicaux. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS exhorte les autorités étatiques à ne pas cautionner la violation délibérée des libertés syndicales. La restructuration de la Poste doit se faire selon une démarche inclusive et consensuelle qui intègre la participation de l’ensemble des parties prenantes, y compris les représentants légitimes des travailleurs», informe le texte.
Par ailleurs, ajoute le communiqué, le Secrétariat exécutif s’interroge sur le manque de réactivité des autorités gouvernementales face à la récurrence des revendications des syndicats de la santé, des collectivités territoriales, du secteur primaire et des personnels des universités, relativement aux augmentations salariales, telles que accordées aux autres corps de l’administration publique. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS rappelle ainsi au gouvernement que l’équité salariale demeure un principe valable pour tous les agents de l’Etat. « En outre, le Secrétariat exécutif trouve inacceptable le licenciement de 56 travailleurs à la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS). Il demande à laDirection de la CSS de reconsidérer sa décision de licenciement et d’ouvrir des négociations autour des revendications des travailleurs, en vue de préserver la paix et la stabilité par un dialogue franc et constructif. Au niveau de l’enseignement supérieur, le SAES et l’Intersyndicale des personnels administratifs sont mobilisés pour exiger la satisfaction des revendications articulées, entre autres, autour du relèvement du solde indiciaire, de la revalorisation et du versement à temps de la pension de réversion aux veuves des enseignants décédés, de l’arrêt de la spoliation foncière des universités, du traitement diligent des actes de nomination suite aux résultats du CAMES, ainsi que de l’application de la loi relative à la gouvernance des universités», explique le document.
Dans son communiqué, l’UNSAS dénonce aussi les manœuvres du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qu’il accuse de déstabiliser la lutte des personnels administratifs, en signant « un protocole de la honte » avec des syndicats opportunistes. Il invite ainsi le gouvernement à engager des négociations sérieuses, dans les meilleurs délais, avec le SAES comme avec les syndicats des personnels administratifs. «L’UNSAS demande aux travailleurs de maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction complète de leurs demandes légitimes. Enfin, sur le déroulement des élections aux Commissions administratives paritaires et Conseil de discipline (CAP/CD) du 21 au 25 novembre 2022, le Secrétariat exécutif invite les syndicats du secteur de l’éducation à plus de vigilance sur la gestion de la plateforme numérique. Il leur recommande d’exiger des conditions favorables à une participation massive des enseignantes et enseignants, surtout dans les zones enclavées où la connexion Internet fait défaut. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS exige des autorités la tenue d’un scrutin sincère et transparent », précise le texte.
«IL FAUT FORMER LES SAGES-FEMMES SUR L’ACCUEIL»
Les journées scientifiques de l’association Nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) ont servi de tribune au directeur de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss), Daouda Faye, pour préconiser la formation sur l'accueil
Les journées scientifiques de l’association Nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) ont servi de tribune au directeur de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss), Daouda Faye, pour préconiser la formation des sages-femmes sur l’accueil.
C’est sans langue de bois que le directeur de l’Endss s’est adressé aux sages-femmes pour les inviter à revoir leur manière d’accueillir les malades. «On vous reproche beaucoup de choses, notamment de ne pas être très gentilles envers les malades. Vous êtes indexées par la population dans le cadre de l’accueil qu’il faut améliorer. Vos collègues qui accueillent mal, c’est à travers des formations continues qu’il faut les sensibiliser par rapport à l’accueil», a soutenu Daouda Faye.
Par ailleurs, il est revenu sur l’examen de certification organisé par le ministère de la Santé en relevant des dizaines de milliers d’échecs depuis la création de ce module. «Mais où en sont actuellement ces échecs ? Où sont et que deviennent les sagefemmes et les infirmiers qui ont échoué aux examens de certification et qui ne sont pas devenus des sage-femmes et des infirmiers?» s’interroge-t-il. A l’en croire, les sages-femmes qui ont réussi paient les pots cassés de l’échec des autres. «Il faut que le ministère de la Santé fasse une étude pour savoir le nombre de personnes qui échouent dans ces formations. Ce qu’elles font et où elles sont», indique le directeur de l’Endss avant d’ajouter : «C’est à ce moment que le ministère de la Santé pourra prendre des décisions concernant les personnes recrutées dans les structures sanitaires. Il s’agit des agents sanitaires et des aides-infirmiers, et qui deviennent les sages-femmes et les infirmiers dans les régions»
«L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTÉ AFRICAIN EST CADUQUE ET DÉPASSÉE»
Par ailleurs, Daouda Faye trouve que l’Endss devait être détachée de la tutelle de l’Enseignement supérieur depuis longtemps. «L’organisation du système de santé africain, qui a été pyramidale, et l’œuvre de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), sont caduques et dépassées. Dans cette organisation, les sages-femmes d’État et les infirmiers chefs de poste prennent en charge au moins 60% voire 70% de la population africaine. Le niveau de formation doit être revu en hausse par rapport à la compétence qu’on doit léguer à la sage-femme et à l’infirmier», souligne le directeur de l’Endss.
A l’en croire, le gynécologue et les autres spécialités médicales doivent lâcher du lest pour permettre à la sage-femme et à l’infirmier d’acquérir des connaissances qui leur permettront de prendre véritablement en charge les personnes à leur disposition. «L’acquisition de ces connaissances doit se faire dans un environnement où la compétence sur le plan pédagogique et organisationnel existe. C’est pourquoi, avec beaucoup de raison, nous avons pensé qu’aussi bien l’Endss que les autres écoles de formation de niveau Bac+ doivent être rattachées au ministère de l’Enseignement supérieur pour que l’infirmier actuel ne soit plus un infirmier à qui on propose un organigramme en lui disant : si quelqu’un a mal à la tête, c’est un comprimé, si quelqu’un a ceci, c’est cela qu’il faut lui donner. Comme si à la limite, l’infirmier et la sage-femme étaient robotisés», affirme M. Faye qui ajoute par ailleurs qu’ils n’ont pas de compétence leur permettant de réfléchir, de faire des propositions, ainsi de suite.
Par Pr Abdoulaye BA
L’AMNISTIE: UN LEVIER DANGEREUX ET INUTILE
Acte du pouvoir législatif qui accorde le pardon aux auteurs d’un même délit de droit commun ou politique, l’amnistie est une institution grave qui anéantit les faits délictuels.
Depuis un certain temps, la piste de l’amnistie semble être privilégiée dans le landerneau politique sénégalais pour la réhabilitation des sieurs Khalifa Ababacar SALL et Karim Meïssa WADE dans leurs droits civiques et politiques. Mais avant de proférer un quelconque point de vue sur la question, arrêtons-nous un peu sur cette institution.
Acte du pouvoir législatif qui accorde le pardon aux auteurs d’un même délit de droit commun ou politique, l’amnistie est une institution grave qui anéantit les faits délictuels. Elle fait disparaître l’infraction, et, son auteur, supposé ne l’ayant jamais commise, est blanchi à jamais. De cette définition, on peut tirer deux observations majeures :
Tout d’abord sur le plan politique et social, en accordant le pardon au délinquant, l’amnistie contribue à apaiser le climat social et sociétal. Sociologiquement, nos sociétés sont par essence pardonneuses où la conciliation (maslaha) est érigée en mode de vie, mais, où également les gens sont beaucoup plus politiqueurs que travailleurs. Dans ces sociétés où la politique est une pratique permanente pour tous, où le train de vie se mesure à la politique, l’amnistie semble avoir tout son sens car elle œuvre à raccommoder le tissu social en rapprochant les cœurs et les esprits. Indéniablement, ici, l’amnistie a des vertus salvatrices parce que permettant à nos entités de fonctionner tant bien que mal malgré toutes les pesanteurs sociopolitiques.
Mais du point de vue économique, l’amnistie porte gravement atteinte aux intérêts de la société. En absolvant les grands voleurs dont regorgent nos administrations, elle encourage la délinquance économique et financière aux forts relents de campagnes d’émulation. Dans nos États où la reddition des comptes est utilisée à des fins de pérennisation au pouvoir, les citoyens arrachent leurs droits au forceps. La démocratie y est galvaudée, les principes de gouvernance sobre et vertueuse sont foulées aux pieds, la défense des droits et liberté, même constitutionnels, est bafouées, la liberté d’expression est quotidiennement violée notamment par des tentatives de musèlement de la presse. Dans ce sillage, le népotisme, le paternalisme, la gabegie, érigées en règle de gouvernance; la surfacturation, le gré à gré, monnaie courante en matière de passation des marchés publics; la protection et la préservation des intérêts des multinationales et les exonérations d’impôts, facteurs de spoliations financières et foncières; la promotion de professionnels de la politique incompétents; la chasse aux sorciers; l’acharnement sur les opposants et la reconversion de responsables cleptomanes à des fins de politique politicienne pour la conservation du pouvoir; la rivalité au blanchiment d’argent, et le refuge aux paradis fiscaux…;sont autant de faits qui incitent à l’impunité.
De l’indépendance à nos jours, le Sénégal a connu plusieurs lois d’amnistie (de Léopold Sédar SENGHOR à Abdoulaye WADE au moins trois lois d’amnistie ont été votées : respectivement en 1972 avec l’affaire Mamadou DIA, 1988 avec l’affaire Abdoulaye WADE et en 2005 la loi Ezzan avec l’affaire Me SEYE) qui ont fait perdre à l’État beaucoup de milliards
Quid alors du recouvrement des droits civiques et politiques de Khalifa Ababacar Sall et de Karim Meïssa Wade ?
La crainte c’est que le pouvoir pourrait être tenté de protéger par la loi d’amnistie des responsables cités dans des scandales financiers. C’est pourquoi il serait beaucoup plus sage d’éviter l’amnistie pour explorer la voie de la loi électorale. En effet, en révisant les articles L.29, L.30 et L.57 du code électoral sénégalais, on aiderait les sieurs SALL et WADE à retrouver leurs droits d’être électeur éligible dans la plus grande simplicité.
Au total, en accordant le pardon à ses filous, qui ne pensent qu’à s’enrichir aux dépens des honnêtes citoyens, l’amnistie paupérisent les populations en enlisant nos pays dans la pauvreté extrême savamment organisée et entretenue par des dirigeants véreux de sagesse très chétive. Nous vivons dans des pays pauvres très endettés (PPTE) qui ne sauraient accepter et encourager de telles pratiques qui nous dépouillent impunément de nos ressources. Nous devons alors changer de paradigmes en arrêtant net ces agissements ignobles et récupérer cette manne pour enfin financier notre envol économique et social.
LES PAYSANS BOYCOTTENT LA SONACOS ET SE TOURNENT VERS LE MARCHE PARALLELE
Ainsi dit, ainsi fait. Les agriculteurs du Bassin arachidier avaient menacé de boycotter le prix plancher fixé par le gouvernement dès l’ouverture de la campagne arachidière. C’est ce qu’ils ont fait.
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 22/11/2022
L’ouverture officielle de la campagne de commercialisation de l’arachide a été effective hier sur toute l’étendue du territoire national. Un constat : l’option de la Sonacos a été vite écartée par les paysans du Bassin arachidier qui préfèrent céder leurs graines sur le marché parallèle à 400 frs le kg là où la Sonacos s’aligne sur les 275 frs fixés par le gouvernement.
Ainsi dit, ainsi fait. Les agriculteurs du Bassin arachidier avaient menacé de boycotter le prix plancher fixé par le gouvernement dès l’ouverture de la campagne arachidière. C’est ce qu’ils ont fait. En effet, dans leur grande majorité, ils ont tourné le dos à la Sonacos qui entend s’en tenir au prix officiel de 275 francs le kilogramme.
Ignorant royalement l’huilier national, ils ont choisi le marché parallèle où ils vendent leurs graines à 400 frs le kilo. C’est ce que nous confie Bassirou Ba de « Aar Sunu Moomél » qui dit avoir sillonné plusieurs localités du Saloum (Guinguinéo, Gossas, Nioro, Kaffrine, Fatick, Mbirkilane, Malem Hodar et Koungheul) et avoir constaté partout le dynamisme du marché parallèle.
D’après notre interlocuteur, les paysans refusent de céder leurs graines à la Sonacos qui ne joue pas franc jeu avec eux, c’est pourquoi il a d’ailleurs appelé à la rétention de leurs productions et à ne pas tomber dans le piège de la Sonacos. C’est la même situation dans toute la zone du Bassin arachidier comme à Koungueul où le président de la coopérative rurale de Ribot Escale, Sadibou Ka, assume que lui et d’autres paysans trouvés en plein champ, « avons décidé de vendre entre 380 et 400 frs le kilo ». Juste pour dire qu’il n’est pas question pour eux de remplir les magasins de stockage de graines de l’huilier national.
A Dinguiraye, c’est le syndicaliste et chargé des revendications de l’Association du bassin arachidier qui explose de colère. Tamsir Ndiaye, entouré de beaucoup de paysans dans les champs, suit de très près les opérations de vente de ses graines. Selon lui, il y a deux campagnes de commercialisation des graines d’arachide, celle « qui veut massacrer le pays » et celle « qui cherche à faire en sorte que le paysan puisse récolter suffisamment d’argent pour survivre et préparer la prochaine saison ».
« Aar Sunu Momél » annonce une plainte contre la Sonacos
La deuxième campagne dont fait état Tamsir Ndiaye est celle-là qui, à l’en croire, bat son plein dans tout le Bassin arachidier. Retenons simplement que la déception est générale chez les paysans qui disent tourner la page de la Sonacos à qui ils n’entendent pas céder leurs graines.
L’organisation paysanne « Aar Sunu Moomél » pilotée par Bassirou Ba s’est dite outrée par le mutisme des autorités par rapport à leurs doléances tournant autour d’une revalorisation conséquente du prix au producteur de l’arachide. « Les paysans souffrent beaucoup des mauvais prix de la graine, des exportations frauduleuses d’arachide vers l’étranger alors que le Sénégal en a plus besoin. Donc, les gouvernants devraient chercher à trouver des solutions à ces goulots d’étranglements plutôt que de mener des politiques les unes plus médiocres que les autres dans le secteur arachidier ». C’est cet acteur du monde rural qui avait annoncé il y a une semaine une plainte contre la Sonacos auprès du procureur et de l’Ofnac pour mauvaise gestion de la boite par son directeur général Modou Diagne Fada.
D’après Bassirou Ba, « Modou Diagne Fada a déclaré que, pour obtenir un litre d’huile d’arachide, il faut plus de 3 Kg d’arachides en graines. Il a été démenti par les spécialistes du secteur car, contrairement à ce qu’il avance, avec trois kilos de graines c’est plutôt 2 litres qu’on peut obtenir. Sans compter d’autres produits dérivés. De plus la plus grande partie de la production arachidière est destinée à l’exportation au moment où les paysans peinent à trouver les semences et les Sénégalais de bénéficier des produits de la Sonacos». Donc, poursuit Bassirou Ba, il y a lieu de s’interroger sur les chiffres avancés par le Dg de la Sonacos. Sa conviction étant, avec ces faux chiffres, une magouille pourrait être organisée pour se remplir les poches en avançant le prétexte d’un manque de graines pour augmenter davantage le prix de l’huile d’arachide par exemple.
«CE QUE LA CHIMIE PEUT APPORTER A L’EXPLOITATION DE NOS RESSOURCES MINIERES ET ENERGETIQUES»
Le Professeur Serigne Amadou Ndiaye, Président du Comité sénégalais pour la chimie (CSC) et ancien doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, explique les grandes lignes de l’édition 2022.
Propos recueillis par Moustapha BOYE |
Publication 22/11/2022
Le Comité sénégalais pour la chimie (CSC) tient à partir de ce mardi 22 novembre jusqu’à demain mercredi 23 novembre, ses 5ème journées annuelles. L’édition de cette année porte sur le thème « la chimie au service des ressources minières et énergétiques ». Le CSC, créé le 30 novembre 2013 à l’initiative d’enseignants chercheurs des universités publiques sénégalaises, de chercheurs provenant d’instituts nationaux et internationaux et du monde industriel ambitionne d’apporter sa contribution sur la future exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal qui suscite encore beaucoup d’interrogations de nos concitoyens. L’événement de cette année sera rehaussé par la participation exceptionnelle de la Mauritanie. Le Professeur Serigne Amadou Ndiaye, Président du Comité sénégalais pour la chimie (CSC) et ancien doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, explique les grandes lignes de l’édition 2022.
Le Comité sénégalais pour la chimie tient à partir de ce mardi ses 5eme journées annuelles. Que comprend-on parla chimie ?
La chimie est une discipline scientifique qui est enseignée dans les lycées et collèges à partir de la classe de 4ème. Elle étudie la matière, sa composition, ses propriétés et ses utilisations, et la manière dont elle change. La matière c’est tout ce qui a de la masse et qui occupe de l’espace. Tout ce que nous pouvons sentir, toucher, goûter ou ressentir est fait de matière, de sorte que l’étude de la chimie touche presque tous les aspects de notre vie quotidienne.
Quelle est l'importance de la chimie dans les stratégies de développement surtout pour nous pays pauvres ?
La chimie est extrêmement importante dans les stratégies de développement de nos pays. Elle est à la fois une discipline scientifique et une industrie. La chimie est utilisée pour créer de nouveaux matériaux comme les plastiques, les fibres synthétiques, les alliages métalliques et la céramique. La chimie nous aide à comprendre les réactions chimiques qui se produisent dans le corps humain et nous permet de développer de nouveaux médicaments et traitements contre la maladie. La chimie participe à la création des produits cosmétiques, des peintures, des additifs alimentaires, des feux d’artifice, des engrais, des carburants et des désinfectants. On voit bien que la chimie est à la base du développement. Elle doit permettre à nos pays de transformer nos ressources minières, agricoles et halieutiques pour créer une plus-value.
Le thème de cette année tourne autour de la Chimie au service des ressources minières et énergétiques. Pourquoi le choix d'un tel thème ?
La découverte de gisements de pétrole, de gaz et minéraux divers dans notre pays a suscité un véritable enthousiasme au sein de la population eu égard aux espoirs de développement économique attendus. En revanche, ‘exploitation de ces ressources plonge les populations dans un océan d’inquiétudes à cause de leurs possibles impacts sur l’environnement, la santé, l’industrie de la pêche, l’agriculture et l’élevage. C’est dans ce contexte que le CSC organise la 5é édition des journées annuelles de chimie du Sénégal. Donc, thème ne pouvait être plus pertinent que de parler de ce que la chimie peut apporter dans l’exploitation, le transport, le stockage et la transformation de nos ressources minières et énergétiques. La chimie au service des ressources minières et énergétiques. Le choix du thème est non seulement d’actualité, mais il est en phase avec l’article 25-1 de la Constitution révisée en Mars 2016 et intitulé « L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique à promouvoir le bienêtre de la population et à être écologiquement durable ».
Que peut apporter la chimie à une bonne stratégie de gestion des ressources minières et énergétiques ?
Ces journées constituent une opportunité de rencontres et aussi d’échanges des scientifiques sur les résultats de leurs recherches pour jouer leur rôle de citoyen de veille, d’alerte et de conseiller. A l’issue de ces journées, les membres et experts du Comité Sénégalais pour la Chimie pourront proposer un cadre opérationnel pour accompagner le Sénégal vers une exploitation et une production optimale de nos ressources minières, pétrolières et gazières. Assurer le suivi et l’évaluation des volets relevant de la chimie etle suivi technique. Mettre en place des méthodes de suivi et d’évaluation du respect des bonnes pratiques et procédures d’exploitation, de stockage, de raffinage, de transport des ressources énergétiques et minières. Créer un cadre de réflexion et d’alerte pour une cohabitation des industries pétrolières, gazières et les industries de pêche axée sur l’approche par les indicateurs.
Ces journées scientifiques verront une forte implication de la Mauritanie. Que peut-on attendre d'une synergie dans le domaine de la chimie entre ces deux pays ?
Ces JACS sont placés sous le sceau de l’amitié entre les peuples sénégalais et mauritanien en général, entre la Société chimique de Mauritanie (SCM) et le Comité sénégalais pour la chimie (CSC). Les deux sociétés chimiques sont déjà liées par une convention de partenariat et sont en phase avec nos deux gouvernements dans leur décision d’exploiter les ressources énergétiques et minières qu’ils partagent le long de leurs frontières communes.
Le comité sénégalais pour la chimie reste encore inconnue. Pouvez-vous revenir sur sa genèse et ses grandes orientations ?
Le CSC a été créé le 30 novembre 2013 à l’initiative d’enseignants-chercheurs des universités publiques sénégalaises, de chercheurs provenant d’instituts nationaux et internationaux et du monde industriel. C’est une association à but non lucratif et qui a pour objectifs principaux :
-De vulgariser les protocoles et les résultats de la recherche par l’organisation de manifestations scientifiques,
- De renforcer les plateaux techniques de la recherche,
-De favoriser le rapprochement entre les universités, les autres structures de recherche et les industries chimiques,
- D’adhérer aux instances internationales traitant de sciences chimiques.
- Mais aussi de jouer un rôle de veille et d’alerte et prendre en charge toutes les questions liées à la chimie.
C’est ainsi que le CSC a été reconnu par l’Etat du Sénégal le 02 Avril 2014. Le CSC représente les chimistes du Sénégal dans les instances internationales du savoir où l’on traite des questions de chimie. Il est membre de l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC) mais aussi de la Fédération des Sociétés Africaines de Chimie (FASC). Le Sénégal est l’un des quatre pays africains (Afrique du Sud, Nigéria, Egypte et Sénégal) membres de l’IUPAC
L’IUPAC a été créé en 1919 par des chimistes de l'industrie et du monde universitaire. Elle a réussi à stimuler les échanges au niveau mondial dans les sciences chimiques et à unir les secteurs académique et industriel grâce à un langage commun. Cinq de nos membres sont élus dans des divisions de l’IUPAC et participent activement à toutes les activités.
VIVRE AU RÊVE
Alors que paraît "Le vent du Nord dans les fougères glacées", Mathias Enard s'entretient avec le romancier Patrick Chamoiseau - ENTRETIEN
Alors que paraît "Le vent du Nord dans les fougères glacées", Mathias Enard s'entretient avec le romancier Patrick Chamoiseau. Au travers de la figure du conteur Boulianno Nérélé Isiklaire, qui "vivait au rêve", il explore les complexités du monde de la Parole que symbolise le vent du nord.
Un roman de la parole
Le vent du nord dans les fougères glacées est une mise en récit, la possibilité d'une parole pure. Qu'est-ce que le conte ? Qui est le conteur ? Est-il possible que le conte cesse avec celui qui raconte ? Patrick Chamoiseau retrouve la place du conteur : "il fallait un nouveau langage, le conteur va être cet artiste qui va donner ce langage-là, qui va être le père de la littérature américaine, de la littérature antillaise ; il y a une forme traditionnelle de narration qui va disparaître mais le principe artistique va demeurer."
L’ETAT MENACE DE REPRENDRE LES TERRES ATTRIBUÉES À AKON
Les députés et le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang ont vivement déploré lundi 21 novembre à l'Assemblée nationale, le non-démarrage des travaux de la ville africaine futuriste du chanteur sénégalo-américain
A l’Assemblée nationale hier, lors du vote du budget du ministère du Tourisme et des Loisirs, les députés mais aussi le ministre Mame Mbaye Niang ont vivement déploré le non démarrage des travaux de la ville africaine futuriste du chanteur sénégalo-américain Alioune Badara Thiam dit Akon. Le ministre du Tourisme et des Loisirs est allé jusqu’à menacer le chanteur du retrait des terres qui lui ont été attribuées pour les donner à d’autres demandeurs. Il a aussi annoncé l’élaboration d’un nouveau Code du Tourisme pour doper le secteur
Akon City, projet de ville africaine futuriste, du chanteur sénégalais Akon, tarde à voir le jour. Depuis la pose de la première pierre le 31 août 2020 par l’ancien ministre du Tourisme, Alioune Sarr, lestravaux n'ont pas commencé. Alioune Badara Thiam dit Akon avait obtenu de l’Etat 55 hectares sur le site de Mbodiène, pour la construction d’Akon City. Malgré tous les engagements souscrits notamment le démarrage annoncé des travaux dans le premier trimestre de 2021 puis en octobre de la même année, le projet présenté pompeusement comme une ville futuriste, un « Wakanda sénégalais », d’un coût de 6 milliards de dollarstarde depuislors à voir le jour. Les herbes folles ont poussé depuis lors sur le site et ont même recouvert la pierre posée jadis par le prédécesseur du ministre Mame Mbaye Niang. Quant au promoteur, il est aux abonnés absents.
A juste titre, les députés ont demandé au ministre les raisons du très grand retard noté dansl'aménagement de Akon City. Le députémaire de Yeumbeul, Bara Gaye, a demandé la résiliation du contrat avec le promoteur. « La cérémonie de pose de première pierre a eu lieu depuis le 31 août 2020, et plus de deux après, rien n'a été fait » a -t-il déclaré sur un ton de désolation. Bara Gaye souhaite que le contrat d'Akon City soit cassé. « Qu'est- ce que l'Etat attend pour résilier ce contrat ? » a-t-il demandé, dénonçant au passage ce qu’il considère comme un « scandale ». Pour finir, Bara Gaye a suggéré que les 55 hectares octroyés à Akon soient cédés à un autre. «Qu’est-ce que l’Etat du Sénégal attend pour résilier ce contrat ?», Le ministre Mame Mbaye Niang a, dans son rapport, soutenu que « si son promoteur n'honore pas sa part du contrat le liant à la SAPCO, lesterres devant abriter ledit projet seront réattribuées à d'autres investisseurs. ”
Affaire Sapco
Concernant la société d'Aménagement et promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (SAPCO), les députés ont plaidé l'amélioration des conditions de travail du personnel ainsi que la réhabilitation du mausolée de Lat-Dior, la rénovation du village des Tortues, l'aménagement des sites du Delta du Saloum, de Kahone et de Loumpoul. Le ministre a été, par ailleurs, interpellé sur le non-paiement des impenses dues aux populations de Mbodiène par la Sapco, ainsi que sur le différend qui oppose cette société aux populations de Simale. Sur les difficultés soulevées avec la Sapco, en commission, le ministre a rassuré que les impenses seront payées avant le démarrage des travaux. Il a annoncé, en outre, la mise en œuvre imminente de projets à Mbodiène.
Le bilan mitigé du secteur Tourisme et ses obstacles dus à la Covid 19 !
L'idée est de faire du Sénégal un hub régional multiservices avec un objectif de 3 millions de touristes en 2023. Dansson rapport, Mame Mbaye Niang est revenu sur la situation antérieure en prenant comme référence l'année 2012 où le Sénégal avait enregistré 980. 000 touristes. Avec la stratégie décennale du PSE, couvrant la période 2014-2023, ce nombre avait été porté à 1 600 000 d'entrées de touristes en 2019. Cet élan, qui a été freiné par la Covid-19, a connu selon lui une belle reprise à la suite des nombreux efforts consentis par le Gouvernement pour relancer le secteur. « Le rapport économique et financier a montré un taux de croissance de 3.2 % en 2021, contre un repli de 19,8 % en 2020. A titre illustratif, 836 784 touristes ont été enregistrés en 2021, contre 454 450 touristes en 2020. La croissance des chiffres des services d'hébergement et de restauration s’est établie à 6.2 %, contre 3.1% en 2021 » d’après le ministre du Tourisme et des Loisirs.
Mame Mbaye Niang annonce une réglementation du secteur !
Répondant aux préoccupations soulevées par les députés, Mame Mbaye Niang a annoncé une réforme du code du Tourisme pour régler le secteur. Un cadre de concertation a été mis en place puis le Conseil sénégalais du tourisme. De ce fait, il a mis l'accent sur l'opportunité de réadapter nos stratégies de promotion aux réalités du marché mondial du tourisme. « Nous avons élaboré dans une approche maximum participative et inclusive un projet du code du tourisme qui voussera bientôt soumis. Ceci pour réglementer définitivement les problèmes que beaucoup de députés ont eu à soulever concernant les emplois et concernant les intérêts des investisseurs et des populations » a expliqué Mame Mbaye Niang. À propos du financement du secteur, l'ancien patron du Prodac précise que l’accompagnement des acteurs est pris en compte dansla politique du gouvernement en matière d’amélioration de l’offre touristique. « C’est dans ce cadre que s’inscrit le financement des promoteurs de projet touristique à travers le Crédit hôtelier » a -t-il indiqué devant les députés. Après plus de sept heures de débats, les représentants du peuple ont finalement adopté à la majorité le budget du ministère du Tourisme et des Loisirs. Il a été arrêté à la somme de 8 692 891 CFA.