Dakar, Rond-Point Keur Gorgui. Les voitures individuelles occupent tout l’espace et les environs stationnant sur les trottoirs, squattant chaque terrain inoccupé.
Autour du rond-point sur le même le long de la Voie de Dégagement Nord chauffeurs de transport public, et automobilistes, marchands ambulants et mendiants se disputent la voie dans un désordre indescriptible.
Hélas tout ceci maintenant n’est que triste mémoire, l’autopont acier/béton qui enjambe l’ancien axe circulatoire du rond-point sur la VDN hauteur Cité Keur Gorgui permet une fluidité et une rapidité dignes d’une agglomération comme Dakar qui concentre près de 60% des activités économiques du Sénégal ; la capitale sénégalaise change de visage grâce aux infrastructures de dernière génération exécutées aux normes et standards internationaux.
Le TER et bientôt le BRT vont densifier ce panorama avec un maillage multimodal structurant route / rail au grand bénéfice de la communauté urbaine de Dakar qui se modernise et se dote d’un patrimoine d’infrastructures dont l’exploitation et la maintenance auront un impact économique et fiscal immédiat sur la ville de Dakar et ses recettes.
Des travaux préparatoires de l’ANOCI pour le sommet de l’OCI de 2008 à l’actuel Président de la République tel un pharaon, c’est pas moins de 2 300 milliards de F cfa engloutis dans les infrastructures de toutes sortes et de toutes catégories pour la région de Dakar y compris la ville de DIAMNADIO. C’est dire le matelas de recettes fiscales et parafiscales que peut recouvrer toutes les collectivités territoriales de la région pour peu que ce patrimoine soit exploité et valorisé à son optimum.
D’ailleurs les 50 milliards de budget de la ville Dakar représentent au prorata de l’activité économique et du patrimoine infrastructurel une estimation minimale trop infime au regard du vrai potentiel de notre capitale. Ainsi refuser un emprunt obligataire même à la ville de Dakar pour ses investissements n’est pas pertinent car la base économique, financière et fiscale est immense voire même illimitée étant sous- entendu le patrimoine des dakarois avec le foncier individuel et collectif, résidentiel et de plus en plus institutionnel. 90 % des unités de production comme les PME et PMI sont situées à Dakar.
Les changements climatiques qui vont affecter les rendements agricoles des zones rurales, les fortes températures et le sous-emploi qui provoquent les phénomènes migratoires auxquelles s’ajoutent les fractures territoriales seront autant des phénomènes d’accentuation d’une urbanisation non maitrisée obligeant l’état concepteur – constructeur - bailleur des infrastructures à en céder la gestion et l’exploitation aux collectivités territoriales dans lesquelles ses infrastructures sont érigées. Le service public devra impérativement avoir un contenu local et territorial que seul la mairie et le conseil municipal pourraient assumer.
Ainsi se dessine les prochaines mues dans nos codes des collectivités territoriales et du domaine de l’État. L’heure du mercato va bientôt sonner pour nos états centralisés et interventionnistes et les collectivités territoriales agressivement sollicitées pour des services de proximité par les citoyens et citadins. Des kilomètres de routes principale et secondaire, d’autoroutes, de ponts et d’autoponts, de tunnels, de voies ferrées, de gares, etc… seront en jeu. Attendre un ministre pour réparer un câble sectionné, écrire au cabinet du ministre pour une route secondaire pleine de nids de poule, solliciter par voie des ondes le Président de la République pour un simple glissement de terrain, ou dégager les vandales et squatteurs le long des giratoires ou sur les espaces aménagés autour des autoponts de Dakar voilà les motifs d’un transfert massif d’actifs publics même structurants vers les mairies et communes pour leur exploitation et maintenance adéquate . Ce sera le défi technique des nouvelles collectivités qui devront gérer l’infrastructure comme un patrimoine et non comme un service municipal de routine. C’est un nouveau contrat avec bien sûr des transferts de ressources et souvent même des transferts de compétence. Le génie municipal retrouve ses lettres de noblesse.
La mairie de Dakar et l’État du Sénégal devraient dès à présent réfléchir sur les contours de ce mariage de raison qu’ils sont obligés de faire. C’est un partenariat d’un nouveau type qu’ils sont obligés de sceller dans un esprit patriotique win-win. Il n’y a que synergies et complémentarités entre eux. C’est avec ce lien, relation, ou contrat de type nouveau et innovant que nous parviendrons à dépasser la fatalité d’incompétence et de mauvaise perception qui habitent les mairies et collectivités territoriales et les mettre au défi du progrès et du développement avec l’infrastructure comme levier.
Par Seybani SOUGOU
PANIQUE AU SOMMET DU POUVOIR
BBY ne peut en aucun cas participer aux législatives du 31 juillet 2022, pour motif d’irrecevabilité, lié à un dépassement du seuil maximal prévu par la loi
Dans un communiqué en date du 13 mai 2022, le pole parrainage de BBY fait état de l’article 6 de l’Arrêté du Ministre de l’Intérieur n° 006527 relatif à la mise en place d’un dispositif de contrôle des parrainages pour les législatives du 31 juillet 2022 qui dispose que «… Le surplus de parrains est considéré comme nul et non avenu et n’est pas tenu en compte au moment du contrôle des parrainages ».
Nous invitons tous les constitutionnalistes, juristes, et citoyens à lire attentivement les termes de cet arrêté totalement illégal qui défie le bon sens. Le surplus de parrains n’est pas tenu en compte au moment du contrôle des parrainages signifie, de fait, qu’il n’existe plus de seuil maximum fixé pour les parrainages. Autrement dit, tout parti politique ou toute coalition peut déposer un nombre de parrainages indéterminé : 100 000, 400 000, voire même 1 million de parrainages, puisque pendant la phase de contrôle, on ne tiendra pas compte du surplus de parrains. Il s’agit d’une aberration totale, d’une insulte à l’intelligence des citoyens sénégalais et beaucoup plus grave, d’une violation flagrante des dispositions du Code Electoral (l’unique règle de référence, qui prime sur tout arrêté ministériel). S’agissant du parrainage, il y a 2 étapes distinctes à ne pas confondre ; l’étape du dépôt des listes de parrainage et l’étape du contrôle des parrainages.
L’étape de dépôt des listes de parrainages
Concernant l’étape de dépôt des listes de parrainages, le nombre de parrains requis pour soutenir une liste de candidats est de 34.580 électeurs représentant le minimum de 0,5%, et de 55.327 électeurs représentant le maximum de 0,8% du fichier général des électeurs”. C’est la loi. L’article L.149 du code électoral dispose « que pour pouvoir présenter valablement une liste, les partis politiques et les coalitions de partis doivent obligatoirement respecter le nombre de parrains défini entre le seuil minimum de 0, 5% et un seuil maximum de 0,8% ». Tout dépassement du seuil maximum constitue un motif d’irrecevabilité absolu (jurisprudence du conseil constitutionnel – décision n°2019-3-E). L’essence du parrainage (un filtre) est de fixer un seuil plancher, et les dispositions de l’article L.149 du Code électoral sont claires, nettes et précises. Aucun arrêté ministériel ne peut fixer des normes contraires au code électoral et prétendre qu’un surplus de parrains n’entraine pas l’invalidité ou l’irrecevabilité d’une liste.
En effet, en vertu de la hiérarchie des normes, le Code électoral prime sur l’arrêté ministériel. Au demeurant, les dispositions de l’article 6 de l’arrêté ministériel n° 006527 sont nulles et non avenues car lors du dépôt, le nombre de parrainages ne doit pas dépasser le seuil maximal prévu, sous peine d’irrecevabilité absolue (cf Article 149 du Code électoral et jurisprudence du Conseil Constitutionnel –décision n°2019-3- E). Il convient de préciser que les coalitions de l’opposition se sont limitées au nombre strict de parrainages requis par la loi s’agissant du seuil maximal (55 327), alors même qu’elles disposaient d’un stock de dizaines de milliers de parrainages supplémentaires. Pendant la phase de dépôt des parrainages, aucun dépassement n’est autorisé par la loi (code électoral).
L’étape de contrôle des listes de parrainages
La phase de contrôle des parrainages consiste en un examen de conformité (vérification des doublons, des signatures et de la présence des parrains sur le fichier des électeurs, etc…). Cette phase est totalement déconnectée de la 1ére phase de dépôt (lors de la 1ere phase, le contrôle est formel et porte sur le nombre de parrains, qui doit se situer dans une fourchette (minimum et maximum) et en aucun cas dépasser le seuil maximal défini par la loi).
Conclusion :
L’article L.149 du Code électoral dispose « que pour pouvoir présenter valablement une liste, les partis politiques et les coalitions de partis doivent obligatoirement respecter le nombre de parrains défini entre le seuil minimum de 0, 5% et un seuil maximum de 0,8% ». Pour les élections législatives du 31 juillet 2022, le nombre de parrains ne doit pas dépasser 55 327. L’article 6 de l’Arrêté du Ministre de l’Intérieur n° 006527 dispose que «… Le surplus de parrains n’est pas tenu en compte au moment du contrôle des parrainages » . Autrement dit tout parti politique ou toute coalition peut déposer le nombre de parrains qu’il souhaite, quel qu’en soit le nombre, puisque pendant la phase de contrôle, on ne tiendra pas compte du surplus. Par exemple, si on dépose 200 000 parrains, on ne tiendra pas compte du surplus. La contradiction est flagrante, et l’illégalité manifeste. Les dispositions de l’article 6 de l’arrêté ministériel n°006527 sont totalement contraires au code électoral et sont frappées d’illégalité car l’article 6 met fin au seuil maximal fixé par le code électoral. Or, le code électoral prime sur l’arrêté. Par ailleurs, sans un seuil (plancher), il n’y a plus de parrainage (une absurdité affligeante).
En vérité, le communiqué du pole parrainage de BBY traduit le désarroi et la panique au sommet du pouvoir et relève de l’esbroufe (stratégie de diversion). L’irrecevabilité de la liste de coalition BBY constatée au moment du dépôt (c’est le moment du dépôt qui compte et non la phase de contrôle) ne peut faire l’objet d’aucune régularisation. La tentative de relier, par une pirouette, les 2 phases distinctes est vouée à l’échec : dans la 1ére phase, il y a un contrôle formel du nombre de parrains. Si le nombre dépasse le seuil maximum requis par la loi, la liste de la coalition concernée doit être invalidée d’office. Il faut anéantir les espoirs des partisans du régime : l’arrêté ministériel n° 006527, totalement illégal ne sera d’aucun secours pour le pouvoir. En effet, pour apprécier l’irrecevabilité d’une liste, les dispositions du code électoral sont très claires : la référence c’est L.178 dudit code.
Aux termes de l’article L.178 du Code électoral, n’est pas recevable, la liste : Qui est incomplète, Ne comporte pas les mentions obligatoires prévues aux articles L.149 et L.173, N’est pas accompagnée des pièces prévues à l’article L.174, Ne comporte pas la quittance signée par le Directeur Général de la Caisse des dépôts et Consignations, Est déposée au-delà du délai légal. Lors de l’étude de la recevabilité, il ne sera pas tenu compte de l’arrêté ministériel invoqué qui viole de manière flagrante, les dispositions du code électoral (article L.149). C’est une certitude juridique définitive : la coalition BENNO BOK YAKAAR ne peut en aucun cas participer aux législatives du 31 juillet 2022, pour motif d’irrecevabilité, lié à un dépassement du seuil maximal prévu par la loi. En définitive, l’article 6 dudit arrêté, brandi comme une « bouée de sauvetage », enfonce le régime, dont l’amateurisme, les errements et les approximations juridiques (publication d’un arrêté ministériel dont les dispositions sont totalement contraires au code électoral et à la jurisprudence du Conseil Constitutionnel) conduiront à sa perte.
LE RIRE, MEILLEUR ANTIDOTE À LA GRISAILLE AMBIANTE !
Les Sénégalais, dans leur immense majorité, souffrent. Ils souffrent de conditions sociales et économiques extrêmement difficiles.
Les Sénégalais, dans leur immense majorité, souffrent. Ils souffrent de conditions sociales et économiques extrêmement difficiles. Cette souffrance se traduit pour le plus grand nombre par des humeurs changeantes avec en toile de fond une irascibilité à fleur de peau. Quelqu’un l’a dit et à juste raison : certains déterminants sociaux (Ambiance familiale, atmosphère au bureau, travail, santé etc.) jouent un rôle important voire fondamental dans la vie mentale de l’individu.
Seulement, drapés dans leur dignité et leur légendaire « sutura » (discrétion ou pudeur), beaucoup de nos compatriotes ne laissent rien apparaître de leurs souffrances. Mais leurs faits et gestes de tous les jours trahissent leur désarroi. Et pour se convaincre de leur mal- vivre, il faut savoir les observer, les écouter au-delà des mots et savoir lire entre les lignes. Qui n’a pas entendu cette rengaine « Sikkim mo laka ndo », autrement dit tout le monde est logé à la même enseigne, côté difficultés matérielles et financières. Quelle belle antienne pour camper la réalité sociale de chez nous actuellement !
Certains esprits, prompts à la critique facile, peuvent objecter : « il exagère celui-là ! ». A ceux-là, je réponds : laissons parler les faits ! Car les chiffres brandis par certaines institutions, présentant un tableau assez idyllique de la situation économique nationale, cachent des situations fort embarrassantes. Les chiffrent ne disent pas tout. Le taux de violence, qui va crescendo, constitue l’indicateur le plus pertinent et le plus révélateur des dysfonctionnements qui existent dans la société. Au fait, le Sénégalais ne rit plus ! Il ne rit plus parce qu’il ploie sous le poids de difficultés de tous ordres ; lesquelles finissent par embrumer son âme. Quand on est à la recherche de la dépense quotidienne, le cœur est-il à la fête pour se permettre une franche rigolade ? Quand on a du mal à se faire soigner et soigner ses enfants, est-on disposé à rire ? Quand, dans une société, la respectabilité à laquelle tout homme normal doit s’attendre, est fonction du portefeuille, y a-t-il alors de quoi faire la fête, de quoi rire ?
Autant de questions qui donnent une idée du mal-vivre qui prévaut dans notre société. Pour autant, faut-il se laisser aller à la mélancolie ou abreuver notre esprit d’images négatives à même de le fragiliser ? Non ! Le bonheur ne se trouve pas toujours dans l’abondance des biens matériels.
Ecoutons à ce sujet Epictète, le célèbre philosophe stoïcien du 1er siècle, cité dans l’ouvrage de Seyyed Mojtaba Moussavi LÂRI, intitulé Problèmes moraux et psychologiques : « Il faut apprendre aux hommes qu’ils ne trouveront pas le bonheur et la bonne fortune là où ils les cherchent aveuglément et à tâtons.
Le vrai bonheur n’est pas dans la force et le pouvoir. Ni Nemrod ni Euclyos n’étaient heureux, en dépit de leur puissance exceptionnelle. La félicité n’est pas dans la richesse et les biens incalculables. Crésus ne fut pas un homme heureux malgré tous ses trésors et ses coffres innombrables. Le bonheur ne saurait se concevoir dans le pouvoir et les prérogatives politiques : les consuls romains n’en goûtèrent point du fait de leur vaste puissance…Il faut chercher le vrai bonheur en soi et dans sa conscience. »
Ces mots estampillés Epictète le stoïcien et qui défient le temps, résonnent comme un hymne consacrant la suprématie de la conscience de l’homme sur toute chose. Avoir une conscience équilibrée, en parfaite harmonie avec les pulsions du cœur, permet à l’homme de se détacher des contingences matérielles pour s’arrimer aux valeurs et autres sentiments qui rendent la vie belle et prometteuse..
Mais dans tout cela, quelle doit être la fonction du rire ?
Certains ont dit du rire qu’il est la condition indispensable à une personnalité équilibrée et « la drogue miracle contre la dépression ». Et l’Encyclopédie britannique de nous dire à propos du rire : « On pourrait l’appeler un réflexe de luxe. Sa seule fonction semble être de relâcher la tension (...). Les éclats bruyants du rire paraissent destinés à libérer l’excès de tension par une sorte de gymnastique respiratoire.”
Et ce n’est pas tout : l’humour peut rendre supportable une situation apparemment désespérée. La preuve par ces faits rapportés par Sélection du Reader’s Digest de Novembre 1973. Le magazine relate une anecdote concernant le psychiatre Victor Frankl, déporté dans un camp de concentration nazi pendant la seconde guerre mondiale : « Affamés, épuisés, malades, les détenus de cet enfer de la déshumanisation cédaient de plus en plus nombreux au suicide. Or Frankl, de par sa profession, savait à quel point l’humour peut être générateur d’énergie car il distrait l’homme, ne fût- ce qu’un instant, de l’horreur environnante. Son ami et lui se donnèrent donc pour règle d’inventer et de raconter tous les jours une histoire drôle, ayant trait, de préférence, à la vie qu’ils mèneraient après leur libération.”
En faisant cela, ils aidèrent leurs compagnons à supporter l’horrible vie d’un camp de concentration. » Tout cela montre que le rire est un exercice qui peut vous sauver la vie dans certaines situations malencontreuses. Mais attention, il y a RIRE et rire. Certains rires, de par leur manque de profondeur, n’apportent pas les bienfaits attendus d’un rire véritablement franc et sincère.
Concernant les différentes formes de rire, voilà ce que nous en dit l’Encyclopédie Universal Ilustrada (Encyclopédie Espagnole), P803, Vol51 : « “Quelle que soit la connaissance que l’on ait du cœur humain, on peut parfaitement faire la différence entre un rire innocent et un rire malicieux, entre celui d’une personne candide et celui d’une personne fourbe ; entre la tendresse du rire d’une mère et celle du rire d’un ami; entre le rire protecteur d’un homme important et le rire révérant d’un inférieur ; le rire sarcastique et narquois d’un moqueur et le rire attirant et plein de bonté d’un compagnon bienveillant ; le rire perplexe de celui qui a des sentiments partagés et le rire sincère et franc ; le rire forcé et affecté et le rire spontané et nature ».
Comme on vient de le voir, il y a différents visages du rire, mais celui qui nous intéresse dans le cadre de cet article est le rire spontané et naturel. Celui-ci participe à l’équilibre moral et social de l’individu et, par-delà ce dernier, contribue à raffermir la cohésion sociale. Cette vérité fondamentale est ignorée par certaines personnes qui prennent la vie trop au sérieux. « Toujours trop sérieux n’est pas très sérieux » disait Hampaté BA. Se croyant sorties des cuisses de Jupiter, elles ne se donnent pas la peine de rire d’elles-mêmes ; de rire des autres ; de rire des petites choses de la vie. Ce qui est dommage et pour eux et pour leur entourage. Ce que confirment ces propos du psychiatre Smiley Blanton : “J’ai rarement dû soigner quelqu’un qui a le sens du ridicule et jamais quiconque est réellement capable de rire de lui- même.” Savez- vous voir le côté humoristique de votre vie ? Quel est l’effet de l’humour sur la santé physique ? Le Dr James Walsh, dans son livre Le rire et la santé (en anglais), explique que le mouvement qui secoue le diaphragme au cours du rire agit sur les organes à la manière d’un exercice.
Faire revenir le rire au cœur des gens stressés et angoissés !
Le rire constitue un massage léger pour le cœur et il améliore la circulation. Il a également une action sur le foie et les intestins et aide à la digestion et à l’élimination des déchets. Compte tenu de cette donne, validée et attestée par la Science, quelles actions mettre en œuvre pour faire revenir le rire au cœur des gens stressés et angoissés par un avenir incertain sous bien des rapports ? Certaines télévisions et radios de la place font des efforts pour introduire dans leur programmation des émissions dont l’objectif est de faire se marrer les gens à se taper le ventre. Et c’est très bien !
J’aurais suggéré aussi aux responsables des structures médiatiques d’explorer d’autres voies nouvelles en rapport avec nos contes, proverbes et autres sentences. Ceuxci, remis au goût du jour, pourraient beaucoup apporter aux populations en termes didactiques mais aussi en amusements utiles pouvant servir d’exutoires aux angoisses et au stress. Dans cette optique toujours, il y a lieu aussi d’inciter les autres supports médiatiques (réseaux sociaux, journaux ou presse en ligne) à proposer à leurs lecteurs des rubriques qui leur permettent de s’évader d’un quotidien difficile et souvent traumatisant. Faites rire vos lecteurs, il y va de leur santé mentale et physique !
Suivons, à cet effet, le point de vue défendu par Henri Rubinstein, médecin spécialiste de l’exploration du système nerveux : « Depuis l’Antiquité, nous connaissons les bienfaits du rire…Dans les années 1970, ce journaliste atteint d’une maladie rhumatologique très douloureuse souffrait de plus en plus. Il décide un jour de quitter l’hôpital avec l’accord de son médecin, de louer une chambre d’hôtel et de visionner durant trois semaines des films comiques. Il n’arrête pas de rire…Il guérit ! Ses livres sur le pouvoir de guérison de l’individu ont eu un incroyable retentissement. Il est devenu professeur de médecine dans une université alors qu’il n’était pas médecin ! » C’est dire l’importance capitale du rire ! « Tout le monde éclata de rire… » Wangrin fit de même tout en disant : « Riez et rions ensemble car le rire est le meilleur thermomètre de la santé et du bonheur » Amadou Hampaté BA. Alors rions, rions encore et toujours. Rions franchement afin de nous doter d’une armature interne à même de faire face efficacement aux multiples tracas de l’existence. Surtout en ces temps de déprime généralisée !
Le Conseil constitutionnel a estimé "mal fondée" la décision du ministre chargé des Elections de refuser au mandataire de la coalition Yewwi askan wi, la possibilité de procéder à la substitution de ses candidats ayant sollicité leur retrait à Dakar
Le Conseil constitutionnel a estimé "mal fondée" la décision du ministre chargé des Elections de refuser au mandataire de la coalition Yewwi askan wi, la possibilité de procéder à la substitution de ses candidats ayant sollicité leur retrait sur la liste du département de Dakar au scrutin majoritaire des législatives du 31 juillet.
La DGE avait jugé irrecevable la liste de YAW pour l’élection des députés du département de Dakar en raison du non-respect de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes parmi les personnes investies par ladite coalition.
Le mandataire de la coalition YAW avait saisi le Conseil constitutionnel, le 18 mai, aux fins d’entendre "annuler la décision (…) du 17 mai 2022 prise par le ministre chargé des élections ; autoriser le mandataire de YAW à déposer une liste de substitution des candidats ayant sollicité leur retrait’’.
Le requérant soutenait que l’accès à la commission de réception des dossiers de candidatures lui a été refusée, ce qu’il a fait constater par procès-verbal d’huissier du 11 mai 2022.
Dans une décision rendue, mardi, le Conseil constitutionnel relève que la décision du ministre, déclarant irrecevable la liste de YAW au scrutin majoritaire à Dakar, est motivée par le non-respect de la parité.
Il rappelle toutefois que l’article 173 du Code électoral qui prévoyait l’interdiction de retirer des candidatures et d’effectuer des substitutions de candidatures a été abrogé par la loi N° 2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral.
Usant de son pouvoir d’interprétation, le Conseil estime que la mandataire aurait dû, en l’absence de toute disposition légale ou réglementaire contraire, être admis à procéder au retrait et au remplacement des deux candidats démissionnaires.
Pour le Conseil, la décision du ministre chargé des Elections de refuser la substitution de candidats est mal fondée.
Par conséquent, le mandataire de la coalition Yewwi askan wi au scrutin majoritaire pour le département de Dakar est autorisé à retirer et à substituer d’autres candidats aux deux démissionnaires.
Le Conseil constitutionnel a rejeté tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi ;
LE DIOBASS DANS LA RUE POUR RÉCLAMER DE L’EAU POTABLE
Diobass se refuse d’être un « abreuvoir assoiffé » est encore descendu dans la rue pour dire « Non à l’injustice ».
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 24/05/2022
Le Diobass du ministre-maire Aliou en Sarr a soif. Et sa population qui était dans la rue, ce week-end, a réussi le pari de la mobilisation au cours d’une marche pacifique encadrée par les forces de l’ordre, au terme de laquelle les « opprimés » ont, pour la énième fois, averti le président de la République sur les conséquences dramatiques qu’encoure la santé publique au niveau de leur localité en proie à une récurrente pénurie d’eau.
Ce samedi 21 mai 2022, le Diobass qui se refuse d’être un « abreuvoir assoiffé » est encore descendu dans la rue pour dire « Non à l’injustice ». À travers une forte mobilisation, les populations du village de Baback et d’autres localités environnantes ont hurlé leur désespoir pour dénoncer, en premier lieu, « l’implantation de 14 forages dans la commune de Diobass pour desservir Dakar et une partie de la région de Fatick, alors que les villages dans la circonscription communale peinent à s’approvisionner en eau ». Les protestataires qui sollicitent de l’Etat pour « régler définitivement ce manque d’eau dans notre localité alors que le liquide précieux est exploité à partir de notre nappe pour desservir d’autres régions » se sont indignées d’« une injustice qui n’a que trop durée ». Mouhamadou Lamine Sène, porte-parole du jour, remarque que « depuis 16 ans les populations du Diobass sont très assoiffées et très fatiguées. Elles n’en peuvent plus ». Et de s’offusquer : « deux grands pôles de forages qui se trouvent dans notre localité alimentent les régions de Thiès et Dakar jusqu’à Fatick. Il s’agit de l’un des plus grands ouvrages hydrauliques réalisés dans le cadre du Projet ‘’Eau et Assainissement en milieu urbain (Peamu)’’. 30 mille m2 d’eau, c’est la quantité du liquide précieux extraite chaque jour dans la nappe du Diobass et destinée à d’autres régions. Ce qui tue les puits et les forages locaux. C’est là, une injustice ».
Même nos élèves sont frappés par la déperdition scolaire du fait du manque d’eau
Les manifestants considèrent que « l’injustice que subissent les populations a atteint son paroxysme puisqu’elle a plongé les riverains dans une situation d’insécurité dont les conséquences sont incommensurables ». Ils constatent qu’« aujourd’hui même nos élèves sont frappés par la déperdition scolaire du fait du manque d’eau. Nos mamans sont usées, elles sont devenues toutes malades à cause de la recherche d’eau ». Aussi de noter « une récurrence de la violence dans notre localité parce que les populations sont fatiguées et ne dorment pas. Elles se lèvent à toutes les heures de la nuit à la recherche du liquide précieux ». Les populations diobassoises, soutenues par l’organisation citoyenne « Les Sentinelles du Diobass », pour réclamer « un besoin élémentaire, l’eau, qui n’est un luxe mais une nécessité, un droit pour tous ». Et surtout d’interpeller les autorités étatiques et le directeur de l’Ofor, pour une « solution à notre problème ». Aussi d’avertir : « cette manifestation marque le début d’un énième plan d’actions qui sera déroulé avec fermeté, pour briser les carcans de cette injustice et montrer à ce gouvernement qui fait la sourde oreille que l’inégalité ne pourrait avoir sa place dans le Diobass qui est une terre de refus ». Les populations du Diobass ne manquent surtout pas de menacer : « si rien n’est fait dans les prochains jours nous allons organiser une grande marche à l’échelle communale où les 67 villages de la commune, qui sont tous fatigués, seront conviés. Nous n’accepterons plus que la ressource eau soit exploitée à partir de notre nappe à un rythme excessif pour desservir d’autres régions de ce pays où vivent des sénégalais, citoyens au même titre que les populations du Diobass qui, elles, arbitrairement, meurent de soif ».
L’APDA SE DOTE D’UN PLAN STRATÉGIQUE QUINQUENNAL
L’objectif global de l’APDA est de relever le niveau de compétitivité du secteur artisanal sénégalais par une professionnalisation accrue des artisans et la promotion de l’entreprenariat en milieu artisanal.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 24/05/2022
L’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat(Apda) a tenu le weekend dernier à Saly l’atelier de validation de son Plan stratégique de développement pour la période 2023-2027. Le Directeur général de l’Apda, Papa Hamady Ndao, a estimé à l’occasion qu’il est temps d’adapter l’action de l’APDA au besoin de l’entreprise artisanale, du milieu et du marché. Daouda Wade Seck, directeur de Cabinet du ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, venu lancer les travaux de l’atelier de Saly, a rappelé l’importance et la priorité du secteur de l’Artisanat et celui de l’Informel qui constituent à ses yeux de forts pourvoyeurs d’emplois.
L’objectif global de l’APDA est de relever le niveau de compétitivité du secteur artisanal sénégalais par une professionnalisation accrue des artisans et la promotion de l’entreprenariat en milieu artisanal. Structure de référence jouant un rôle important dans le développement et la promotion des entreprises artisanales, l’Apda a jugé nécessaire de définir une nouvelle stratégie s’inscrivant dans la priorité de la politique volontariste de l’Etat, à savoir : viser la création de plus d’emplois dans un secteur qui en offre des opportunités ; mettre en place une politique de promotion innovante en faveur des acteurs du secteur qui répond à un double objectif : aider à l’émergence et au développement des acteurs cibles dans le domaine de production /vente et d’amélioration de leurs conditions de vie. Doter l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda) d’un outil de gestion, d’anticipation, de coordination et de mobilisation des ressources pour la période 2023 -2027 ; établir et exécuter des contrats de performance entre l’Etat et l’Agence conformément à la loi d’orientation sur les agences d’exécution ; offrir aux artisans et aux différents acteurs de l’artisanat, un cadre dont ils pourraient s’inspirer pour bâtir leurs ambitions ; permettre aux jeunes de trouver un cadre idoine d’insertion, par la création d’entreprises fonctionnelles. Tels sont les objectifs assignés à l’atelier de validation du Plan stratégique de développement 2023-2027 de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda) qui s’est tenu le weekend dernier à Saly.
L’artisanat, pour la promotion du consommer local, une « solution » contre la pauvreté, le sous –emploi.
Intervenant à la séance protocolaire d’ouverture de cet atelier, le Directeur Général de l’Apda a affirmé que l’artisanat est devenu au Sénégal, « la solution » dans la lutte contre la pauvreté, le sous-emploi et pour la promotion du consommer local. « Aujourd’hui, l’artisanat est devenu la solution des problèmes, notamment dans le domaine de la lutte contre la pauvreté, le sous-emploi et pour la promotion du consommer local. Et nous avons les offres qu’il faut » a notamment dit Papa Hamady Ndao. « Les structures d’encadrement et autres démembrements de l’Etat, comme l’APDA, doivent se doter d’outils modernes pertinents et opérationnels de gestion axée sur les résultats, pour se permettre d’envisager l’avenir d’une manière efficiente, adaptée au contexte et nos missions » a-t-il expliqué. « Le temps est venu d’être plus ambitieux afin de pouvoir enfin atteindre notre objectif principal qui est de relever considérablement le niveau de compétitivité de l’artisanat sénégalais. Car en réalité, le moment est venu d’opérer des ruptures dans la gouvernance et dans le pilotage de l’APDA pour plus d’efficacité et d’efficience dans les interventions en faveur des artisans et de leurs organisations », a-t-il dit. Papa Hamady Ndao estime que le temps est venu d’adapter l’action de l’APDA aux besoins de l’entreprise artisanale, du milieu et du marché. Pour sa part, Daouda Wade Seck, directeur de Cabinet du ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, a signalé que l’APDA joue « un rôle important » dans la promotion de l’Artisanat et la compétitivité des entreprises artisanales. Par ailleurs, M. Seck a signalé que le Président de la République ne cesse de rappeler l’importance et la priorité du secteur de l’Artisanat et celui de l’Informel qui occupent une frange « très importante » de la population et constituent de « forts pourvoyeurs d’emplois »
BOUGANE GUÈYE INTERNATIONALISE LE COMBAT CONTRE LE COUP D’ETAT ÉLECTORAL DU PRÉSIDENT SALL
L’activiste Guy Marius et le les mouvements ou associations Frapp, Nio Lank, Jammi rewmi, Afrika Jom de Alioune Tine et la Raddho entre autres ont reçu la visite du patron du groupe de presse D-Médias
Les agissements du président Macky Sall visant à déstabiliser et anéantir les chances de l’opposition à participer aux prochaines échéances législatives seront vains. C’est en tout cas promet le leader de Gueum Sa Bopp, dont les différentes listes ont été rejetées. Entendant porter le combat pour la validation desdites listes, Bougane Guèye Dany interpelle la société civile, les organisations de défense des droits de l’homme, les organismes internationaux…
D’emblée, lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier, Bougane Guèye Dany avait tenu à éclairer l’opinion nationale et internationale sur ce qui ressemble à ses yeux à un « coup d’État électoral » contre lui et sa coalition Gueum Sa Bopp, mais plus largement contre l’opposition sénégalaise. Joignant l’acte à la parole, plus que jamais déterminé à a obtenir la réhabilitation de ses listes, le leader de Gueum Sa Bopp a vilipendé le président de la République au niveau de la société civile où il a dénoncé un fichier électoral « tronqué », un filtrage « sélectif » et d’autres « magouilles » présumées de la DGE (Direction générale des Elections). Preuves à l’appui, s’il vous plait… Quelques jours plus tard, ce week-end, Bougane et la Grande Coalition Gueum Sa Bopp ont eu des séries d’échanges avec la Société Civile comme la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et son secrétaire général, Alassane Seck.
L’activiste Guy Marius et le les mouvements ou associations Frapp, Nio Lank, Jammi rewmi, Afrika Jom de Alioune Tine et la Raddho entre autres ont reçu la visite du patron du groupe de presse D-Médias. Mêmes démarches auprès du mouvement « Noolank », qui regroupe plusieurs organisations. Face à toutes ces entités membres de la société civile, Bougane Guèye Dany, à la tête d’une forte délégation, a exposé son problème preuves à l’appui. « Évitons de laisser faire ce régime et ses forfaitures, c’est le combat de tous les Sénégalais ! Le collectif a son rôle d’alerte et de veille et Macky Sall, en tant que président de l’UA, doit donner le bon exemple, d’abord en respectant la Décision la plus proche, celle de la CEDEAO… » a lancé le leader de Gueum Sa Bopp à ses interlocuteurs. Appel entendu par « Niolank » qui a réaffirmé sa détermination à contrer toute injustice, tirant au passage sur le parrainage et une justice à deux vitesses…
Toujours dans sa logique de dénoncer les violations dont il accuse la Direction générale des élections (DGE), Bougane Guèye Dany et la Grande Coalition Gueum Sa bopp ont eu un après-midi d’échanges avec notamment la RADDHO, Alioune Tine le président d’Africa jom Center et d’autres acteurs.
Dénonçant une politique de deux poids, deux mesures, il a en passant mis à nu le refus d’obéir de la CENA à une décision claire de la Cour Suprême similaire à la requête soumise par Gueum Sa Bopp Occasion saisie par Alioune Tine qui a tenu à rappeler qu’une élection est presque une fête pour les citoyens, un moment privilégié pour fêter l’Etat de droit, la démocratie du Sénégal. Mais à son regret, il constate que « nos élections sont aujourd’hui des motifs d’angoisse, de stress, des polémiques à n’en plus finir, des violences verbales, physiques. Il faut que ça change !».
Remerciant la société civile, Bougane Guèye Dany a salué le travail qu’elle a abattu, car ce que lui et sa coalition, ainsi que de nombreux sénégalais combattent ou réclament, Alioune Tine et ses collègues en sont les devanciers : défendre les droits et les libertés. C’est pourquoi, souligne Bougane, la Grande Coalition Gueum Sa bopp l’a sollicitée pour montrer preuves à l’appui du système de filtrage en vigueur par le biais du parrainage citoyen.
Ne s’en arrêtant pas à la société civile, la Grande coalition Gueum Sa Bopp a aussi saisi de ses complaintes les représentations diplomatiques (France, Usa, Allemagne, l’Union européenne et l’Usaid) des principales puissances à Dakar. Les représentants diplomatiques de la France, de l’Allemagne, des États-Unis, de l’Union Européenne ainsi que l’Usaid ont reçu les preuves qui attestent, selon le patron de presse, du complot pour écarter des candidatures sérieuses ayant fait leurs preuves lors des dernières locales.
Ainsi, la coalition Gueum Sa Bopp demande aux représentations diplomatiques d’user de leur influence pour rappeler à l’ordre le président Macky Sall afin d’éviter des tensions électorales sources d’instabilité. Bougane Guèye Dany et Gueum Sa Bopp ne comptent pas s’en arrêter là. La prochaine étape annoncée par le leader de cette coalition est la saisine de tous les leaders des pays de la CEDEAO par des courriers dénonçant cette « injustice » qui, selon lui, mène à la fragilisation de notre démocratie.
LA COLÈRE NOIRE DE MACKY SALL CONTRE MIMI TOURÉ ET COMPAGNIE
Le président serait entré dans une colère noire vendredi dernier un peu tard dans la nuit, après la conférence de presse organisée par la mouvance présidentielle et animée par la tête de liste nationale
Les erreurs supposées commises par les mandataires de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) sur la liste proportionnelle de ladite coalition en vue des élections législatives du 31 juillet 2022, et qui risquent d’entraîner l’invalider de cette liste pour ces joutes électorales, continuent d’alimenter la chronique et font l’objet de railleries et de moqueries sur les réseaux sociaux.
Dans certaines plateformes, les internautes s’en donnent à cœur joie, illustrant la situation par un cheval (symbole de l’Apr), se renversant à terre, les quatre pattes en l’air. Pour le chef de file de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall, par ailleurs chef de l’Etat, cet imbroglio politico-juridique n’a bien évidemment rien de comique. C’est tout simplement un monde qui s’effondre à ses pieds alors que ses partisans croyaient pourtant tenir le bon bout en se réjouissant d’avance de la probable invalidation de la liste départementale de Yewwi Askan wi (YAW) à Dakar, pour cause de non-respect des termes de la parité.
En tout cas, il se dit que le président de la République, par ailleurs patron de la coalition Benno Bokk Yaakaar, serait entré dans une colère noire vendredi dernier un peu tard dans la nuit, après la conférence de presse organisée par la mouvance présidentielle et animée par la tête de liste nationale, Aminata Touré, et ses lieutenants.
Après cette conférence de presse, donc, Macky Sall aurait passé un savon à l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré, au mandataire national de BBY, Benoît Sambou, au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome par ailleurs chargé des élections.
Même la Direction des élections n’aurait pas été épargnée par cette colère présidentielle. Les mots, à en croire nos interlocuteurs, ont volé bas et les oreilles de Aminata Touré et Cie ont sifflé tant la colère du chef était grosse. Nous vous faisons l’économie des détails.
Soif dans le Diobass
«Aujourd’hui, même nos élèves sont frappés par la déperdition scolaire du fait du manque d’eau. Nos mamans sont usées, elles sont devenues toutes malades à cause de la recherche d’eau. Aussi, on note une récurrence de la violence dans notre localité. Les populations sont fatiguées, elles ne dorment pas. Elles se lèvent à toutes les heures de la nuit pour avoir le liquide précieux. » Ce cri du cœur a été lancé par les populations du Diobass lors d’une marche à Baback, pour dénoncer la pénurie d’eau récurrente dans la localité. Elles ont exprimé leur ras-le-bol à travers des pancartes. Mouhamadou Lamine Sène qui porte leur voix estime que «c’est une injustice qui a trop duré. C’est pourquoi, les populations du Diobass ont organisé cette forte mobilisation. Depuis 16 ans, elles sont très assoiffées et très fatiguées. Elles n’en peuvent plus». Et paradoxalement, se désole-t-il, pas moins de 14 forages sont construits dans le Diobass, mais ils alimentent Dakar et une partie de la région de Fatick.
Colère des victimes de la SN/HLM à Thiès
Le collectif des victimes de la SN/Hlm de Thiès ont observé un sit-in sur le site qui lui avait été attribué, pour réclamer leurs parcelles achetées et intégralement payées depuis 2002. Selon Gora Ngom, chargé de communication du collectif, chaque ayant droit avait déjà reçu son attribution avec le numéro de la parcelle. Et la SN/Hlm n’a trouvé rien de mieux à faire que d’annoncer que c’est le chef d’agence de Thiès de l’époque qui a détourné l’argent payé par les clients. Devant une telle situation, son remplaçant avait estimé qu’il fallait passer encore à la caisse. Autrement dit, il faut débourser une deuxième fois le prix de la parcelle, ce qui a été confirmé par l’ancien Directeur Général de la SN/Hlm. A l’en croire, des ayants-droit se sont exécutés en payant une deuxième fois, mais ils n’ont toujours rien reçu. Il estime que l’actuel Directeur Général de la Sn/Hlm Mamadou Diagne Sy Mbengue avait pris l’engagement, en 2020, de régler définitivement la question en remettant les parcelles aux ayants droit, mais à ce jour, rien n’a été fait. «Si une Société nationale va jusqu’à arnaquer de pauvres citoyens, il y a vraiment de quoi avoir peur pour notre pays», peste Gora Ngom qui s’est désolé du fait que les correspondances envoyées au Président Macky Sall et au ministre de l’Urbanisme sont restées sans suite.
Sit-in national de «And Gueusseum» mercredi prochain
Malgré les accords signés avec le gouvernement, la coalition «And Gueusseum» ne décolère pas contre les autorités. Le président de l’organisation syndicale, Mballo Dia Thiam, annonce un sit-in national mercredi prochain de 10 heures à 14 heures. Les blouses blanches réclament la révision sans délai de la clé de répartition des ressources du Cds; la révision de la nomenclature des actes médicaux et l’encadrement des actes délégués aux infirmiers et sages-femmes ; le respect de la gestion démocratique du personnel à Ourossogui et à Touba où Amadou Lamine Sano et El Hadji Tidiane Thiane sont victimes de l’arbitraire. Mballo Dia Thiam et ses camarades soutiennent également Mme Seynabou Diène en procès à Kaolack et Arona Guèye (ICP) victime de braquage dans son poste de santé à Darou Rahmane dans le district sanitaire de Touba, et à l’EPS de Mbour. Les travailleurs de la santé porteront des brassards rouges.
Y en a marre réclame la tête du ministre de l’Intérieur
Les populations, particulièrement celles de Dakar, sont sous la hantise des vols, agressions et des meurtres. Le mouvement Y en a marre est monté au créneau pour dénoncer l’insécurité à Dakar. Face à la presse hier, Aliou Sané a demandé la démission ou le limogeage du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome qui a failli à sa mission. A l’en croire, cette situation révèle la faillite de l'État du Sénégal dans sa mission régalienne d'assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Membre fondateur du mouvement Y en a marre, «Thiat» pense que le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, depuis son arrivée à la tête de ce département, a orienté la politique sécuritaire du Sénégal vers la répression des activistes et des acteurs politiques. Les «esprits y en a marristes» appellent par ailleurs les populations à collaborer davantage avec les forces de défense et de sécurité en dénonçant les malfaiteurs. Une femme meurt dans un incendie à l’ancienne piste Un violent incendie s'est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi dans des habitations de fortune au niveau de l'ancienne piste où des gens vivent dans des conditions très précaires. Selon les informations de «Libération online», l'incendie a fait un mort. Il s'agit d'une femme qui a été complètement calcinée. Le ministre de l’Intérieur d’un ton ferme Restons avec l’incendie à l’ancienne piste pour dire que le ministre de l’Intérieur et le gouverneur de Dakar se sont rendus sur le lieu du sinistre pour constater les dégâts. Une occasion saisie par Antoine Félix Diome pour se prononcer sur l’insécurité dans le pays. D’un ton ferme, il prévient que les forces de défense et de sécurité ne donneront pas de répit aux malfaiteurs. Il rassure que les populations qui vivent à la sueur de leur front auront l’assistance, le soutien et toute la protection de l’État. Il informe de la poursuite des opérations de sécurisation entamées ce week-end. D’ailleurs, il annonce qu’en plus du numéro traditionnel de la gendarmerie qui est le 800 00 20 20, les citoyens peuvent désormais appeler au numéro 123 à chaque fois que de besoin.
Lancement des travaux de construction de l’usine de dessalement
Le Président Macky Sall préside aujourd’hui la cérémonie de lancement des travaux de construction de l’usine de dessalement des Mamelles, dans l’après-midi, sur le site situé près du monument de la Renaissance africaine, à Ouakam. Cette usine de dessalement d’eau de mer est un projet du Plan Sénégal Emergent(PSE) au même titre que la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3) mise en service en juillet 2021. Les deux usines d’eau potable visent à assurer l’accès universel à l’horizon 2035. L’unité aura une capacité de 100 000 m3/jour. Outre la diversification des sources d’eau, indique un communiqué de la Sones, le dessalement permet de sécuriser l’alimentation en eau potable de Dakar en réduisant la dépendance du Lac de Guiers et de lutter contre la menace de contamination des nappes alimentant les forages de la capitale par l’effet de l’intrusion marine. Le financement de ce projet de 137 milliards FCFA est assuré par le gouvernement sur un prêt du Japon.
Accident à la cité Fayçal
Le pire a été évité hier de justesse à la cité Fayçal de la commune de Golf Sud. Un camion immatriculé DL 3174D dont les freins sont défaillants a terminé sa folle course dans un poste de câbles téléphoniques. Cependant, aucun blessé n’a été enregistré. Aussitôt, les populations de la cité, préoccupées par leur sécurité à cause de l’encombrement des gares routières flottantes de taxis «Allo Dakar », de motos «tiak tiak» et des ambulants sont sortis de leurs gonds pour dénoncer la situation. Le délégué de quartier Mbodiène Ndiaye sonne l’alerte pour attirer l’attention des autorités.
Insécurité et absence d’éclairage public sur la Vdn 03
L’éclairage public. C’est l’unique doléance des populations de Guédiawaye face à l’insécurité sur la Vdn 03. Ce, malgré les patrouilles policières. En effet, ce tronçon routier entre Golf Sud et Tivaouane Peul est dans la pénombre dès la tombée de la nuit. Ce qui entraîne des accidents mortels et des agressions. C’est pourquoi, les populations crient au secours pour l’éclairage de ce tronçon routier.
Les locaux de la mairie Djidah Thairoye Kaw en marron beige
Qui l’aurait cru ! L’alternance à la municipalité de Djidah Thiaroye Kaw avec l’avènement du maire de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Mamadou Guèye par ailleurs responsable moral de la convention «Citoyenne Neneen», est en train de devenir un cauchemar pour les populations qui espéraient un changement, hélas ! Les locaux de l’institution municipale sont peints en marron beige, couleurs de l’Alliance pour la République (Apr).
Le Cnra recadre la «Tfm»
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) dénonce les propos injurieux de l’un des animateurs de l’émission «Jakaarlo» du vendredi dernier sur la «Tfm». L’organe de régulation constate un usage, par l’un des chroniqueurs, de propos inconvenants, injurieux et méprisants à l’encontre d’un des invités de l’émission. Ainsi, en sa qualité d’organe chargé de veiller au respect par les médias audiovisuels de la réglementation, le Cnra souligne que la «Tfm» est responsable du contenu des émissions diffusées, avant de préciser qu’il est attendu des journalistes, présentateurs, animateurs, chroniqueurs ou collaborateurs d’antenne de rappeler ou de ramener à l’ordre les intervenants qui versent dans des écarts par rapport à la réglementation et non de créer le désordre en tenant des propos désobligeants ou insultants, notamment contre leurs invités. A ce propos, le Président du Cnra, Babacar Diagne, invite la «Tfm» à veiller à ce que de telles dérives ne se reproduisent plus. Il a envoyé un courrier d’observations à la «Tfm» dans le cadre de la même émission à la suite de la diffusion du numéro du vendredi 12 février 2021.
Menaces sur l’année scolaire
Les derniers mois de l’année scolaire risquent de connaître des perturbations. Et pour cause, les enseignants soupçonnent déjà une volonté du gouvernement de ne pas respecter les protocoles d’accords signés. Alors que les informations reçues des CRF en début de semaine passée portaient à croire que le gouvernement était sur le point de respecter son engagement vis-à-vis des enseignants, indique du responsable du Cusems, celles qui leur sont revenues de la Direction de la Solde hier ont fini de prouver que les autorités sont dans une logique de piétiner le protocole du 26 février 2022. Il prévient que le gouvernement sera tenu pour responsable d'une perturbation de ce qui reste de l'année scolaire 2021/2022. Les secrétaires généraux du Saemss et du Cusems ont tenu les mêmes menaces. En tout cas, dans une semaine, on saura si les accords sont respectés.