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3 mai 2025
LES ARTISTES RUFISQUOIS MONTRENT LEUR «KADDU»
La ville vit au rythme de la Biennale depuis vendredi dernier. Le centre culturel Maurice Gueye accueille une exposition intitulée «Kaddu» dans le cadre des rencontres Off de laBiennaleDak’art 2022.
Le centre culturel Maurice Guèye de Rufisque abrite une exposition Off, dans le cadre de la 14e édition de la Biennale de Dakar. Le vernissage des œuvres de huit artistes, pour la plupart venus du département, sous le thème «Kaddu» a été une occasion pour ces artistes de se révéler au grand public. L’exposition a été ouverte vendredi dernier, en présence des autorités et des artistes de la ville.
L a ville de Rufisque vit au rythme de la Biennale depuis vendredi dernier. Le centre culturel Maurice Gueye accueille une exposition intitulée «Kaddu» dans le cadre des rencontres Off de laBiennaleDak’art 2022. Elle présente les œuvres d’artistes rufisquois invités à l’initiative de la Fondation Sococim. Les œuvres de huit artistes plasticiens sont offertes aux visiteurs, notamment aux férus des arts. Une exposition qui s’inscrit dans le cadre général et du thème choisi cette année, «INdaffa» qui signifie forger. Afin de rester dans le sujet de la Biennale, les organisateurs ont choisi le thème de «Kaddu» pour cette rencontre Off. «Kaddu» pour dire que la parole qui revêt une dimension importante dans la culture africaine avec sa puissance fondatrice ou sa dimension ontologique. A l’origine de la création, il y a la parole.
Ainsi, l’expo de Rufisque est en phase avec l’idée exprimée par le Président de la République dans son discours à l’ouverture de la 14ème édition de la Biennale. «Forger nous plonge dans la création, c’est-à-dire la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originelle à un problème».
Expliquant le choix du thème, l’administratrice de la Fondation Sococim, notera que le «Kaddu» ou la parole tient un rôle important dans la dynamique de la refondation et de la réinvention d’un développement centré sur les valeurs culturelles africaines. «Kaddu, s’inscrit dans le thème général de cette Biennale pour dire que nous avons, les africains en général, besoin d’un travail de recréation, de réflexions pour aboutir à une autre forme de développement. Donc, tout cela s’inscrit dans cette perspective là et Kaddu, ça correspond aussi, puisqu’on dit aussi qu’au début de la création, il y a la parole, le verbe», a expliqué Patricia Diagne. Ainsi, diverses expressions artistiques ont été soumises à l’appréciation d’un public de connaisseurs et de profanes, avec les œuvres.
Des œuvres telles que la peinture acrylique sur toile de l’artiste Fatou Mandoye Mbengue ou encore les sculptures en bois de Ndimb de Maïmouna Ndoye et de Balla Niang. Pour sa part, l’artiste Kadidiatou Kanté originaire de Bakel a séduit avec ses œuvres en céramiques. Marie Ndione Cissé, Ibrahima Cissé Debs, Séverine Costes, et Samba Ndoye Ndiour, ont également marqué de leurs empreintes l’exposition avec leurs œuvres en technique mixte sur toile. Une belle mosaïque pour colorer la ville, le temps d’une exposition qui se poursuit jusqu’au 20 juin prochain. L’orchestra Baobab a joué également une belle partition avec un concert offert au public qui s’est poursuivi jusque tard dans la soirée du vendredi dernier.
GANA GUÈYE, « UN AMBASSADEUR DU DIALOGUE INTERCULTUREL »
« Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pour moi Idrissa Gueye, tu es un des meilleurs ambassadeurs de ce dialogue inter culturel dont nous avons tant besoin pour créer un monde meilleur pour nos enfants », a écrit Jimmy Adjovi-Bocco
Idrissa Gana Gueye, le milieu de terrain sénégalais du Paris Saint Germain (élite française), victime de critiques pour avoir refusé de porter le maillot floqué du drapeau arc en ciel, lors d’un récent match, ‘’est un ambassadeur du dialogue interculturel’’, a jugé Jimmy Adjovi Bocco, un des membres fondateurs de Diambars, l’académie qui a formé le lion.
“Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pour moi Idrissa Gueye, tu es un des meilleurs ambassadeurs de ce dialogue inter culturel dont nous avons tant besoin pour créer un monde meilleur pour nos enfants’’, a écrit l’ancien capitaine des Ecureuils du Bénin, dans une note reçue à l’APS. Le milieu de terrain sénégalais est la cible ces derniers jours de critiques notamment sur les réseaux sociaux et dans certains médias pour avoir refusé de porter le maillot floqué du drapeau arc en ciel lors de la Journée dédiée par la Ligue de football professionnel en France dans la lutte contre l’homophobie. ‘’Nous t’avons vu arriver adolescent à l’Institut Diambars. Nous t’avons vu grandir. Nous avons créé les conditions pour que toi et tes copains de promotion, vous puissiez avoir une éducation ouverte surle monde tout en vous appuyant sur l’excellente éducation que vous ont donné vos parents’’, a témoigné le Béninois. Il a indiqué que ‘’les nombreux voyages en Espagne, en France, en Norvège avec des visites de l’UNESCO, la visite de Musées d’expositions avaient aussi cet objectif et nous sommes fiers du résultat’’.
Adjovi-Bocco, actuel conseiller du ministre béninois du sport, a ajouté : ‘’aujourd’hui tu as une femme française, des enfants métis des amis partout dans le monde et tu es chez toi aussi bien à Dakar, Paris, Londres ou Oslo. On t’attend à Cotonou, où tu seras chez toi sauf pendant les 90 mn du match qui t’attend’’ Le Bénin fait partie des adversaires du groupe de qualification avec le Sénégal, le Rwanda et le Mozambique pour les éliminatoires de la CAN 2023. Les Lions recevront les Ecureuils, le 4 juin pour la manche aller. ‘’Tu es aussi à l’aise et aussi performant sur les terrains de football que sur ceux de la solidarité, de la générosité et de la tolérance’’, a poursuivi, l’ancien défenseur de la sélection béninoise.
Le Béninois, l’ancien gardien des Bleus, Bernard Lama, l’ancien milieu des Bleus, Patrick Vieira natif de Dakar et l’homme d’affaires sénégalais, Saer Seck ont créé Diambars pour y faire grandir ‘’des champions de la vie’’. ‘’Je suis certainement un de ceux qui te connaissent le mieux et parce que je connais l’homme, son ouverture et sa probité. Je respecterai toujours tes choix et tout particulièrement celui de rester neutre sur ce combat que certains veulent t’obliger à mener’’, a dit Adjovi-Bocco au sujet du jeune Dakarois qui fait partie de la première promotion ayant intégré Diambars en 2003. ‘’Je sais qui tu es. Nous, nous devons de reconnaître et d’accepter que nos sociétés sont différentes, qu’elles évoluent différemment et à leur rythme. Si je parle de toi comme Ambassadeur du dialogue inter culturel, c’est bien parce que je pense que tu le maîtrises et que tu en fais la promotion souvent avec humour et toujours avec beaucoup de conviction’’, a-t-il insisté.
Selon lui, il est dans l’intérêt de tous d’apaiser les débats et de nous reconnaitre et de nous respecter dans nos différences. Avant Jimmy Adjivo Bocco qui a joué toute sa carrière en France, le Sénégal avait créé une ceinture de sécurité autour de son milieu de terrain international, champion d’Afrique qui a lancé une association ‘’Hope dans la lutte contre le cancer et le VIH’’. Le 12 mai dernier, Idrissa Gana Gueye avait organisé un dîner de gala à Paris pour récolter des fonds, dans le cadre de cette Association.
(AvEC APS)
Par Abdoulaye THIAM
SAUVER LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Les locales de 1994 étaient considérées jusqu’ici comme les plus catastrophiques en termes d’organisation, mais les législatives du 31 juillet prochain risquent de porter un sacré coup à la représentation nationale
N’ ayons pas peur des mots, ne faisons pas non plus dans l’hypocrisie, mais disons-le tout de go : la démocratie sénégalaise est dans le creux de la vague. Si les élections locales de 1994 sont considérées jusqu’ici comme les plus catastrophiques en termes d’organisation, les législatives du 31 juillet prochain risquent de porter un sacré coup à la représentation nationale. Ce, à cause des forclusions record des listes de partis et/ou coalitions de partis pour diverses raisons : négligence, amateurisme, erreur, inadvertance.
«Il y a effectivement de réelles menaces d’effondrement de notre système» et «l’absence d’une représentation légitime et inclusive des citoyens sénégalais à l’Assemblée nationale», pour reprendre Alioune Tine. Sans occulter un record d’abstention qui mériterait d’être inscrit dans le livre Guinness. Une forclusion de la liste de Yewwi Askan Wi dans le département de Dakar offrirait d’emblée 7 députés à la coalition Benno Bokk Yaakar. On pouvait alors comprendre la jubilation des membres de la majorité présidentielle qui peine à s’imposer dans la capitale sénégalaise depuis l’avènement de Macky Sall à la Magistrature suprême. Alors qu’on n’avait pas fini d’épiloguer sur cette affaire politico-juridico-administrative, chaque mandataire de Yewwi (Déthié Fall) et de Benno (Benoit Sambou) annonce l’irrecevabilité de la liste adverse. Hécatombe !
Un véritable coup de massue vient ainsi de s’abattre sur le landerneau politique sénégalais. Le double filtre de la caution (15 millions de francs CFA) et du parrainage (près de 35.000 signatures par liste exigées) avait pourtant fait ses effets. Puisque si en 2017, les Sénégalais ont eu droit à 47 listes, quatre années après, seules 25 listes étaient déposées. Elles vont ensuite rétrécir comme une peau de chagrin et au décompte final, seules huit (8) Coalitions ont réussi le test. Il s’agit de ‘’Wallu Sénégal’’, ‘’Yewwi Askan Wi’’, ‘’Aar Sénégal’’, ‘’Benno Bokk Yakaar’’, ‘’Bokk Gis Gis Ligueey’’, ‘’Naatangue’’, ‘’Bunt-Bi’’ et ‘’Les Serviteurs’’. Des coalitions comme Gueum Sa Bopp, And Nawle Sénégal, And Defar Sa Gokh ; Jammi Gokh Bi de Fadel Barro, la liste Ascosen de Momar Ndao et And Jef de Decroix vont toutes passer à la trappe. Mais l’hémorragie causée par le parrainage et la parité enfonce davantage les partis et coalitions de partis. C’est dire que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Puisque des erreurs pourraient encore être décelées.
LES 7 «SAGES» ATTENDUS
«Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, de sa propre immoralité», dit-on en droit. Par conséquent, la loi devrait être appliquée dans toute sa rigueur. La loi est dure mais c’est la loi (lex dura sed lex, en latin). Certes ! Mais, le juge peut souvent faire preuve de pédagogie, de souplesse en créant une jurisprudence devant sauver notre démocratie. Mais aussi et surtout éviter des tensions politiques devant désagréger notre système. Nous rappelions un peu plus haut que c’est le Conseil constitutionnel qui a sauvé les élections législatives de 2017. Sur une pléthore de 47 listes, les “7 Sages” avaient alors fait dans la pédagogie en autorisant à l’électeur de ne choisir que 5 listes avant d’aller dans l’isoloir. Une telle trouvaille en violation flagrante du secret de vote et du code électoral nous avait permis de sauver la face. Sinon, des Sénégalais voteraient pendant des jours. Quid de l’arrêt de la CEDEAO ?
Au nom de la supranationalité de la loi, le juge constitutionnel dispose là d’une belle opportunité en demandant l’application de cette décision de 32 pages rendue le 28 avril 2021 par la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et portant un camouflet au code électoral sénégalais, qui avait consacré, le 25 février 2019, la réélection du président Macky Sall dès le premier tour avec plus de 58 %, au milieu d’un désert de candidatures concurrentes. «La Cour décide que les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale [en 2018] doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage, qui constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part», avait soutenu la juridiction de l’instance communautaire.
RISQUE DE COHABITATION
Autre argument, c’est la cohabitation qui risque de s’imposer au Président de la République du Sénégal, Macky Sall. Un scénario catastrophe pour une démocratie encore balbutiante. Inutile de dire qu’elle hante le sommeil du Chef de l’Etat. Déjà en 2017, il avait déclaré lors d’un voyage mouvementé à Paris qu’«il y a des gens qui vont essayer toutes sortes d’alliances pour nous imposer la cohabitation. Mais, les Sénégalais ne vont pas accepter ça. Surtout dans un contexte de crise mondiale». Si cette probabilité ne s’est pas produite en 2017, elle a toutes les chances de se réaliser au soir du 31 juillet prochain. La conséquence, c’est que le Sénégal risquerait de connaître une crise inédite avec une dyarchie à la tête de l’Etat. Or, comme le disait un homme politique français, «le pouvoir ne se partage pas». C’est pourquoi, le président de la République accepte difficilement une quelconque dualité au sommet de l’Etat. Le Sénégal l’a douloureusement expérimenté avec les événements de 1962 entre Léopold Sédar Senghor (président de la République) et Mamadou Dia (président du Conseil). On connaît la suite.
Le régime parlementaire (cher aux Assises nationales) a été enterré et depuis, le Sénégal vit avec un hyper-présidentialisme vassalisant les pouvoirs législatif et judiciaire. Alors que sous la Vème République, la France a vécu trois cohabitations. La première de 1986-1988 entre MitterrandChirac. Elle avait été qualifiée de «combative». De 1993- 1995, Mitterrand encore président, Balladur Premier ministre : on a parlé de «cohabitation de velours». Enfin de 1997- 2002, entre Chirac et Jospin, c’est la «cohabitation au long cours». D’ailleurs, seul Emmanuel Macron a été réélu sans vivre un tel scénario qui confine le Président de la République à se contenter de l’article 5 qui limite ses prérogatives à veiller au respect de la Constitution ; à assurer, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État et à être le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. Pendant ce temps, le Premier ministre qu’il aura choisi, va s’appuyer sur l’article 20 de la Constitution du 4 octobre 1958 encore en vigueur.
Cette disposition composée de trois alinéas stipule : «Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50». Or, contrairement en France, au Sénégal c’est le Président de la République qui détermine la politique de la Nation. Le Premier ministre (s’il est d’ailleurs nommé) ne fait que l’exécuter. Il est plutôt le Premier des ministres, une sorte de fusible. Imaginez alors les conséquences en cas de cohabitation ? Au vu de ce qui précède, on peut soutenir qu’il y a lieu de sauver notre démocratie. Faudrait-il alors remettre le compteur à zéro en repoussant les élections ? Ou bien, valider l’ensemble les 25 listes qui étaient sur les startings-blocks avant l’écrémage ? Ou enfin prendre le risque d’appliquer la loi dans toute sa rigueur pour déboucher de facto sur une cohabitation.
lusieurs patients ont été consultés gratuitement à l’île de Gorée, à l’initiative de l’amicale des anciennes élèves de la Maison d’éducation Mariama Bâ (AMEMBA)
Gorée 21 mai (APS) – Plusieurs patients ont été consultés gratuitement à l’île de Gorée, à l’initiative de l’amicale des anciennes élèves de la Maison d’éducation Mariama Bâ (AMEMBA), a constaté l’APS.
L’activité, organisée samedi, s’inscrit dans le cadre de la deuxième édition de la journée de consultation médicale gratuite à Gorée de l’amicale des anciennes élèves de la Maison d’éducation Mariama Ba. Les consultations se sont déroulées au poste de Santé de l’île et au centre médico-social de l’Ordre de Malte.
Ramatoulaye Sarr Diagne, proviseure de la Maison d’éducation Mariama Bâ, a magnifié l’initiative avant de rappeler que l’année dernière aussi, les anciennes de son établissement scolaire ont réalisé une première Journée de consultation, ‘’avec beaucoup de réussite’’.
Selon elle cette amicale des anciennes élèves de Mariama Bâ accompagne leur établissement depuis des décennies, ‘’dans tout ce que nous entreprenons’’.
‘’Depuis deux ans, cette dynamique est lancée, pour venir un peu à la rescousse de l’institution pour organiser des Journées de consultations gratuites pour nos élèves, qui sont des jeunes filles, qui ont un certain besoin’’, a-t-elle fait savoir.
‘’L’arrivée de spécialistes dans presque tous les domaines apporte une bouffée d’oxygène à l’institution’’ s’est félicitée Mme Diagne.
Pour sa part, Khady Ndiaye Kama, présidente de l’amicale des anciennes de Mariama Ba, a assuré que sa structure a voulu cette fois, associer à cette Journée de consultations médicales gratuites, les résidents de l’île pour permettre au maximum d’habitants de Gorée d’en bénéficier.
‘’Il y a plusieurs spécialistes, des généralistes, des gériatres, des neurologues, des pédiatres des sages-femmes, des psychologues, des cardiologues entre autres’’, a-t-elle détaillé.
‘’L’idée c’est de proposer un éventail au niveau de la carte sanitaire afin que chacun puisse être consulté, parce qu’on a une pharmacie et des médicaments qui sont distribués gratuitement’’, a précisé la présidente de l’amicale des anciennes de Mariama Ba.
MACKY SALL ET OLAF SCHOLZ À DIASS POUR INAUGURER UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE
Le président Macky Sall et le Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Olaf Scholz sont arrivés dimanche après-midi à Diass où ils doivent procéder à l’inauguration d’une nouvelle centrale photovoltaïque dans cette commune
Diass, 22 mai (APS) - Le président Macky Sall et le Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Olaf Scholz sont arrivés dimanche après-midi à Diass où ils doivent procéder à l’inauguration d’une nouvelle centrale photovoltaïque dans cette commune du département de Mbour (Ouest).
La centrale, d’une capacité de 23 Mégawatts, est le fruit de la coopération sénégalo-allemande à travers la KFW, la Banque publique allemande, et est l’une des trois composantes du programme de promotion des énergies renouvelables initié par les deux pays pour un montant de 34 millions d’euros.
L’énergie produite par cette centrale permet d’alimenter plus de 33 000 ménages et de générer pour l’Etat du Sénégal à travers la SENELEC une économie estimée à 1743837888 FCFA par année par rapport à une centrale thermique à fioul.
Sur le plan social, la centrale de Diass génère 15 emplois en phase d’exploitation et avait permis la création de 350 emplois directs en phase de construction.
Selon des médias, le chancelier allemand Olaf Scholz a entamé ce dimanche 22 mai une visite dans trois pays. Après le Sénégal, il se rend au Niger, puis en Afrique du Sud.
Cette visite va durer jusqu’au mercredi 25 mai. Au cours de cette tournée, le chancelier allemand abordera les questions de coopération économique et de sécurité, entre autres.
LES PLAGES DE LA MORT
A cette période de l’année, des cas de noyade sont souvent signalés au niveau des plages. Par mesure de prévention, il faut anticiper pour éviter de jouer ‘’le médecin après la mort’’.
A cette période de l’année, des cas de noyade sont souvent signalés au niveau des plages. Par mesure de prévention, il faut anticiper pour éviter de jouer ‘’le médecin après la mort’’. Ainsi, des témoins et connaisseurs en la question se sont prononcés afin d’alerter sur cette situation qui a repris de plus belle.
« Un homme averti en vaut deux », dit l’adage. Alors que la chaleur s’installe petit à petit, les plages commencent à grouiller de monde. Les pensées vont à l’endroit des séries de noyades enregistrées chaque année. En ce milieu du jour, le soleil darde ses rayons sur les petites vagues qui déferlent sur la plage de Mbatal, quartier à Thiaroye-Azur. A quelques mètres des eaux, s’établit une maison. Une dame d’un âge relativement avancé, fait le linge, à l’abri, sous une petite tente. Son nom, Olimata Diédhiou. Elle ne cache pas son inquiétude face à l’affluence des jeunes sur la plage. « L’arrivée de la chaleur nous jette dans une grande angoisse. Présentement, certains élèves ont fini leurs épreuves et les examens approchent. Comme d’habitude, ils préfèrent venir à la plage pour se relaxer. Ce qui ne manque toujours pas de conséquences regrettables. Je demande ainsi, solennellement, aux parents de bien surveiller les enfants ».
Loin de s’arrêter là, Olimata en appelle à la responsabilité des autorités administratives. Par ailleurs, relai en santé communautaire, elle estime que la mairie doit intervenir le plutôt possible, pour parer à toute éventualité. Pour elle, le maire de la commune doit mobiliser suffisamment de maîtres-nageurs qui pourraient assister les victimes.
Sans langue de bois, Awa Sonko tire sur ses camarades. Son regard innocent et sa voix tremblotante n’entravent en rien sa prise de position courageuse. « Les élèves aiment trop les plages. Ils n’ont vraiment pas fait le bon choix. A la fin du cours, au lieu de rentrer à la maison, ils viennent pour la baignade et y font du n’importe quoi d’ailleurs ». Même si elle avoue se baigner parfois le dimanche, avec toutes les précautions, l’élève en classe de 5e au Cem de Thiaroye-Azur déclare qu’il y a souvent même des cas de viol sur ces plages.
A l’eau pour profiter de la fraîcheur
En tenu de plage, Seynabou Kouyaté est toute joyeuse de se jeter à l’eau, en témoignent son sourire et le charme dans ses propos. De petite taille, elle est entourée de ses camarades, téléphone à la main, dansant parfois au rythme de la musique. « Je vais bientôt entrer dans l’eau pour me baigner. Il fait très chaud » dit-elle. Selon la collégienne de 18 ans : « C’est bien de se baigner, mais il faut faire attention pour les jeudis et les vendredis où la vague est plus dangereuse. Durant ces deux jours, on ne doit pas aller loin dans l’eau. Pour les autres jours, il y a moins de risque. On peut se baigner comme on veut ».
Sokhna Guèye, une autre collégienne en classe de 6e trouvée sur les lieux, semble être plus prudente. Elle vient à la plage pour profiter de la fraîcheur de l’eau. Toutefois, avec beaucoup de précautions. « Pour la baignade, je viens avec ma sœur. Nous restons juste aux abords de la plage. Et c’est le dimanche seulement. Pour les autres jours, si on n’a pas cours, on aide maman à la maison ».
A grandes enjambées, le jeune Adama Diouf s’efforce de sortir du sable dense qui retient ses pas et le ralentit. Le jeune homme âgé de dix-huit ans déclare avoir sauvé un jour, un homme qui était en train de se noyer. D’après lui, l’homme en question tenait dans ses bras un bidon pour pouvoir flotter sur l’eau. Mais, il commençait à lâcher sous le coup de la fatigue. Et c’est en ce moment qu’il est intervenu avec ses amis, par la nage pour le sortir de l’eau.
« Il faut déclarer interdite cette plage »
Sur une petite pirogue immobilisée sur la terre ferme, deux hommes apparemment âgés sont en pleine discussion. L’un d’eux s’appelle Ibrahima Bâ, délégué de quartier de Mbatal 1. Elancé, c’est un homme préoccupé par la situation des plages. Il est catégorique dans ses dires : interdire la plage. « Chaque année, il y a énormément de cas de noyade ici. Il n’y a aucune sécurité. Malheureusement, c’est difficile pour les parents de retenir les enfants. Ces derniers partent pour la plupart à leur insu. La seule solution urgente est d’interdire cette plage », laisse-t-il entendre.
Dans ses explications, le sexagénaire s’indigne de l’indifférence des autorités locales de la zone. Précisément le maire « qui est resté les bras croisés », malgré les différentes réclamations. Il explique qu’il y a parfois même des cadavres de personnes qui sont rejetés sur la plage par les vagues.
Pour lui, les solutions sont nombreuses. Au-delà d’augmenter le nombre de maîtres-nageurs, M. Bâ pense que l’Etat doit se rapprocher et discuter avec les pêcheurs, lesquels connaissent mieux la mer. A l’en croire, il faut inclure ces derniers dans la surveillance, en leur demandant de se disperser à l’aide des pirogues à travers les différentes plages.
Des souvenirs tristes !
Au téléphone, Thierno Niang revient sur quelques moments douloureux vécus dans ses exercices. Surnommé « Gaucher », l’homme de 52 ans se livre : « Un jour, aux environs de 15h, j’ai vu deux jeunes dans l’eau. Chacun tenait un bidon qui lui servait de bouée. Je suis entré dans la station d’essence qui fait face à la mer. Et subitement, en sortant, je ne les voyais plus, sauf les bidons. Je me suis automatiquement jeté à l’eau. J’ai utilisé toutes mes forces et fais de mon mieux pour les sauver. Heureusement que je l’ai réussi. Je les ai sortis vivants, mais ils avaient bu beaucoup d’eau ».
Dans le métier depuis plus de trente ans, M. Niang a assisté à plusieurs scènes de la sorte. Un cas l’attriste souvent : « Un autre jour, pendant qu’on tenait une réunion, un homme est venu nous informer de la noyade d’un jeune garçon. Mais l’information nous est parvenue très tardivement. Personne ne savait dans quelle situation pouvait se trouver le jeune homme. Du haut de la porte de la station, j’ai aperçu quelque chose qui flottait dans l’eau. Malheureusement, c’était le corps sans vie de la victime », raconte-t-il.
Le maître-nageur fait même savoir qu’il est obligé d’être prêt à chaque instant. D’ailleurs, au cours de ses différentes expériences, il a eu à sauver des personnes de la noyade en pleine nuit. Des souvenirs, il en a pleins. Certains le rendent triste.