Joueur essentiel et acteur majeur de la bonne saison de Metz cette année en Ligue 1, Pape Ndiaga Yade s’est confié au site officiel de son club. L’ancien joueur de Génération Foot (Sénégal), qui est un grand fan de l’ancien international El Hadj Ousseynou Diouf, est également revenu sur ses premiers pas de footballeur et son arrivée en Moselle.
Pouvez-vous revenir sur vos premiers pas dans le football ?
Cela remonte à quand j’étais tout petit, au Sénégal. Je retrouvais mes amis d’enfance dans la rue, c’était notre rendez-vous à nous ! J’ai ensuite rejoint mon premier club, l’ASC Maison Blanche. C’est à ce moment-là que j’ai rejoint la sélection U17 sénégalaise. J’ai joué plusieurs matches de qualification sous ce maillot.
Aviez-vous un joueur modèle lorsque vous étiez enfant ?
À l’époque, j’étais fan d’El Hadji Diouf ! J’aimais beaucoup sa façon de jouer. Il m’a fait rêver. D’ailleurs, je garde toujours une photo de lui sur mon téléphone. Plus tard, j’ai suivi les exploits de Sadio Mané et Ismaïla Sarr. Ce sont deux attaquants qui m’ont beaucoup inspiré ». Comment avez-vous intégré l’Académie Génération Foot, partenaire du FC Metz ? Avant de rejoindre Génération Foot, j’ai porté le maillot de l’ASC La Linguère, qui évoluait en première division sénégalaise à l’époque. J’y ai joué en juniors et en cadets, avant d’être surclassé en séniors. C’est ainsi qu’un recruteur de GF m’a repéré et m’a permis de rejoindre l’Académie, avec qui j’ai terminé champion du Sénégal en 2019. Vous avez rejoint la France en signant en faveur du FC Metz en2019.
Comment s’est déroulée votre arrivée en Moselle ?
Grâce au partenariat entre les deux clubs, j’ai pu rejoindre le FC Metz. J’étais très content ! J’ai suivi le même chemin que plusieurs joueurs, comme Sadio Mané ou Ismaïla Sarr qui est originaire de Saint-Louis comme moi. Quand il a signé à Metz, je me suis dit: «pourquoi pas moi ?». C’était donc un rêve pour moi de rejoindre le club et de pouvoir évoluer en Ligue 1. Je n’étais pas triste de quitter mon pays. Au contraire, j’étais heureux de rendre fiers mes parents, car je suis fils unique !
Avec 23 matches disputés, 3 buts et 4 passes décisives. Quel bilan personnel tirez-vous de la saison actuelle ?
Je suis très content de ce que j’ai pu montrer jusqu’à présent ! C’est une satisfaction d’avoir été décisif à plusieurs reprises. Malgré tout, je continue de travailler pour progresser et aider le club au maximum. C’est aussi une manière de remercier le coach pour ce qu’il m’apporte au quotidien.
Que vous apporte Frédéric Antonetti en tant que coach ?
Il me donne beaucoup de conseils. Il essaie de mettre tous les joueurs de l’équipe à l’aise. Souvent, il nous dit qu’il fera jouer ceux qui le méritent. Comme le reste du groupe, j’ai une bonne relation avec lui et ses adjoints, Jean-Marie de Zerbi et Benoît Tavenot. Le staff nous accompagne dans notre progression. Grâce à eux, l’équipe s’est améliorée depuis la saison précédente.
L’ETAT ENCAISSE 8,7 MILLIARDS
La taxe à l’exportation de 30 francs Cfa fixée sur le kg de graines d’arachide décortiquées a permis au Trésor public d’encaisser 8,7 milliards de francs Cfa au cours de la campagne de commercialisation de l’arachide
La taxe à l’exportation de 30 francs Cfa fixée sur le kg de graines d’arachide décortiquées a permis au Trésor public d’encaisser 8,7 milliards de francs Cfa au cours de la campagne de commercialisation de l’arachide, a indiqué le pôle de communication du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Pr Moussa Baldé.
Pour rappel, cette mesure a été prise par l’Etat pour dissuader les acheteurs étrangers de rafler toute la production arachidière au détriment de l’industrie locale. Se félicitant du bon déroulement de la campagne de commercialisation, le Président Macky Sall a indiqué mercredi dernier, en réunion de Conseil des ministres, que «721 386 tonnes de graines ont été collectées et exportées, pour une valeur de 216 milliards directement injectés dans le monde rural».
Pour le financement de cette campagne, le chef de l’Etat avait dégagé un budget de 60 milliards de francs Cfa. Dans la perspective de la campagne agricole 2021-2022, le chef de l’Etat «a indiqué toute l’importance qu’il accorde à sa bonne préparation.
Dans cet élan, le président de la République a rappelé sa décision de reconduire le même montant pour la campagne 2021-2022. Cela, afin d’accompagner davantage les producteurs en matériels et intrants agricoles, mais également renforcer l’ancrage d’une économie rurale durable et créatrice de richesse et d’emplois décents». Laquelle décision a été saluée à sa juste valeur par les camarades du Pr Baldé
LE COVID-19 FREINE LES EFFORTS DU GIABA
Le Directeur général du Giaba, Kimelabalou Aba, a indiqué que le Covid-19 a sapé tous les efforts qui ont été entrepris par les Etats dans le cadre de la lutte contre blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft).
Le Directeur général du Giaba, Kimelabalou Aba, a indiqué que le Covid-19 a sapé tous les efforts qui ont été entrepris par les Etats dans le cadre de la lutte contre blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft).
La pandémie du coronavirus a-t-elle eu une incidence sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) ? Vendredi, lors de la clôture de la plénière pour apprécier le niveau d’engagement et les progrès enregistrés par les pays qui ont été évalués à savoir le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Ghana et le Sénégal en 2016, 2017 et 2018, le Directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), Kimelabalou Aba, n’a pas manqué de souligner que le Covid-19 a sapé tous les efforts qui ont été entrepris par les Etats. «Au niveau ouest africain, la Cedeao a adopté un plan d’actions pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Et le Covid est, malheureusement, venu annihiler tous les efforts des Etats. Au point que la mobilisation des ressources qui devraient soutenir la mise en œuvre de ce plan d’actions a été retardée», a déploré M. Aba. Malgré ces problèmes, il espère qu’avec la vaccination et les efforts entrepris par les pays pour juguler la maladie, les conditions favorables seront trouvées pour mener une lutte vigoureuse contre le terrorisme. Mais avant que cela ne soit effectif, le Directeur général a rappelé que les terroristes vont continuer à exercer leur sale besogne. «Malheureusement, les terroristes profitent de la faiblesse des Etats et ce Covid a affaibli les Etats dans leur lutte. Mais nous espérons qu’avec la détermination de toutes les autorités étatiques ouest-africaines, cette situation sera renversée. Nous comptons sur les uns et les autres, tous les acteurs impliqués dans cette lutte pour conjuguer leurs efforts pour pouvoir éradiquer le terrorisme et faciliter la mise en œuvre des programmes de développement au profit des populations ouest-africaines», a précisé le Dg du Giaba.
Revenant sur la session extraordinaire organisée par le Giaba, le Directeur général de cette structure a rappelé que cette session extraordinaire a pour but de rattraper les activités qui n’ont pas pu être organisées au cours de l’année dernière, du fait de la pandémie. «Il s’agit d’apprécier les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations qui ont été formulées dans le rapport d’évaluation mutuelle au regard des déficiences qui ont été constatées dans leurs systèmes juridiques et institutionnels de Lbc/Ft. Et à cette occasion, si certaines déficiences ont été résorbées, de nouvelles notations seront attribuées si bien entendu, les pays en ont demandé pour avoir fait des efforts. Le cas échéant, des actions fortes seront recommandées pour permettre à ces pays de mettre en œuvre et de renforcer leurs dispositifs juridiques et institutionnels de Lbc/Ft», a conclu Kimelabalou Aba. Pour rappel, les évaluations mutuelles ont été conduites au regard des 40 recommandations du Gafi et des 11 résultats immédiats qui sont des critères de performance.
MACKY SALL N’A PAS COMPRIS L’ESSENCE DES ÉMEUTES DE MARS
En affirmant sur un ton menaçant, lors du Conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes, que «ce qui s’est passé ne se reproduira pas», le président n’a pas saisi le message des jeunes, selon Mamadou Diop Decroix
«J’ai compris», avait indiqué le chef de l’Etat après les émeutes de mars dernier. Mais pour Mamadou Diop Decroix, en affirmant sur un ton menaçant, lors du Conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes, que «ce qui s’est passé ne se reproduira pas», Macky Sall n’a pas saisi le message des jeunes. «Macky Sall aurait dû aujourd’hui prendre de la hauteur, comprendre ces enjeux-là et décider d’apporter les transformations qu’il faut pour que le Sénégal continue d’avoir la stabilité, la paix, mais également de servir quand même de référence jusqu’à un certain point», a dit le secrétaire général d’And jëf/Pads hier, devant le «Grand jury» de la Rfm.
Le député de l’opposition d’expliquer : «L’homme n’a pas compris ce qui s’est passé. Cette méprise de l’essence des émeutes de mars 2021 va l’entraîner à déployer une politique qui sera aux antipodes des solutions réelles à ces émeutes. Ces processus-là vont accentuer les contradictions sociales dans notre pays et peuvent déboucher sur de nouveaux affrontements qui seront infiniment plus graves si l’on n’y prend garde. Je pense que le Président devait prendre de la hauteur. Puisqu’il parle de régler les problèmes de la jeunesse, qu’il comprenne que ce sont des problèmes politiques également.» Ce Programme d’urgence Xeyu ndaw ñi, lancé par le Président Sall, est, selon Decroix, «l’expression d’un échec lamentable».
Il s’interroge : «Comment, depuis 9 ans, bientôt 10 ans, le président de la République n’a pas imaginé qu’il ne s’occupait pas comme il le faut de la jeunesse ? Il a fallu que des milliards soient perdus par les destructions, que des vies humaines soient perdues, que des centaines de blessés soient décomptés pour qu’il trouvât enfin qu’il ne s’est pas occupé correctement de la jeunesse. Pourquoi ces 450 milliards dont il parle n’ont pas été utilisés auparavant ?»
Tout compte fait, il est convaincu que Macky Sall «ne s’en sortira pas». «On ne peut pas créer des emplois par décret ou par des lois. C’est en construisant une machine économique forte, dynamique et porteuse que vous pouvez avoir de l’emploi. J’ai lu le discours du Président, mais il est complétement passé à côté de la plaque», a-t-il constaté.
LE SAES ALERTE SUR LA SITUATION DE L’UVS
La section du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a décidé de se mêler aux revendications, en dénonçant l’augmentation de ses effectifs sans appui.
Après les Universités de Dakar et de Thiès, les enseignants de l’Uvs sont préoccupés par l’avenir de leur institution qui voit ses effectifs gonfler sans des mesures d’accompagnement, notamment budgétaires.
Va-t-on vers une année perturbée ? Depuis quelques jours, les universités publiques sont secouées par des séries de revendications. La section du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a décidé de se mêler aux revendications, en dénonçant l’augmentation de ses effectifs sans appui.
Cheikh Oumar Hann, lors de sa visite du jeudi 12 novembre 2020, avait sollicité l’Uvs pour l’accompagner dans l’orientation des 72 mille bacheliers de 2020. L’Uvs, en raison de la flexibilité de son modèle et compte tenu du contexte national, a accepté d’accueillir 25 mille étudiants, soit 30% des bacheliers, sous condition d’un accompagnement budgétaire suffisant, de la livraison des Eno définitifs et du siège de l’Uvs, et de la fourniture à temps des outils de travail des étudiants, rappelle le Saes ? Et son constat est simple : «A ce jour (6 mois après la rencontre), aucun engagement pris par le Mesri n’a été respecté afin de permettre à l’Uvs de démarrer son année académique 2020-2021. Nous sonnons l’alerte, puisqu’en 2019 déjà, avec l’orientation des 10 mille bacheliers, l’Etat du Sénégal avait pris des engagements qu’il n’a jamais respectés.»
Aujourd’hui, le Saes tire la sonnette d’alarme sur d’éventuelles «répercussions hautement préjudiciables du nonrespect des engagements pris avec notre institution». «En 6 ans, l’effectif des étudiants de l’Uvs est passé de 2 000 à près de 30 mille. Ce chiffre est aujourd’hui porté à près de 50 mille, avec les 21 mille étudiants nouvellement orientés. Nous faisons face à une véritable politique de massification sans prise en compte des capacités réelles et connues de l’institution.
Par ailleurs, aucune corrélation n’est faite entre l’augmentation des effectifs et celle de la subvention», regrette le Saes qui rappelle que l’Uvs «n’a reçu que 4,7 milliards F Cfa en 2021 pour prendre en charge ses 50 mille étudiants présents sur toute l’étendue du territoire national». Le Saes, qui insiste sur la dangerosité de cette politique de massification sans accompagnement sérieux, soutient que «cette situation affecte considérablement le fonctionnement actuel de l’institution et risque de porter atteinte à sa crédibilité acquise au prix de très grands sacrifices de l’administration et des personnels».
Soutenant que l’Uvs n’est pas un «trou sans fond», les enseignants du supérieur notent «que les inconséquences des politiques de l’enseignement supérieur ne peuvent être portées par l’Uvs». «Le Mesri sera tenu pour seul responsable de toute perturbation qui viendrait des membres de la communauté, en particulier des 21 mille bacheliers qui sont, à ce jour, dans l’impossibilité de démarrer leur année académique. Nous alertons l’opinion des difficultés devant lesquelles nous allons inéluctablement si l’Etat ne prend pas très rapidement les mesures et décisions qui s’imposent, notamment le renforcement du budget de l’institution et l’attribution des outils de travail aux 21 mille étudiants», explique le Saes.
Par Madiambal DIAGNE
REQUIEM POUR UN AUTOCRATE À HAUT DÉBY
Il a laissé un Tchad pauvre, pour ne pas dire exsangue. Il a régné en guerroyant pendant plus de trente ans avec des adversaires, des ennemis réels, imaginaires ou supposés. Il a régné dans le sang et a péri dans le sang.
«Un autocrate vient de tomber sous les armes Le cœur (chœur) des démocrates est en larmes»*
Qu’est-ce que les oraisons funèbres ont retenu de Idriss Déby Itno ? Ils ont été unanimes à saluer son courage, ses hauts faits d’armes militaires, son caractère intrépide. Après avoir été à la tête du Tchad pendant trente bonnes années, Idriss Déby n’aura laissé que le souvenir ou l’unique empreinte d’un chef de guerre.
La postérité ne retiendra pas de ce chef d’Etat d’avoir fait faire à son pays des progrès dans le domaine économique ou social, ni d’avoir réussi à renforcer la démocratie et l’Etat de droit, encore moins d’avoir permis aux Tchadiens d’avoir des raisons d’être fiers de leur pays ou de pouvoir nourrir l’espoir de poursuivre la voie vers le développement. Idriss Déby a laissé un Tchad pauvre, pour ne pas dire exsangue. Il a régné en guerroyant pendant plus de trente ans avec des adversaires, des ennemis réels, imaginaires ou supposés. Il a régné dans le sang et a péri dans le sang. Il était né par la guerre et est mort par la guerre. Idriss Déby a gouverné le Tchad comme un roitelet africain.
En effet, les contes (comptes) et légendes qui peuplent l’histoire de nos peuples sont fleuris par des victoires ou des sacrifices suprêmes sur le champ d’honneur, le champ de bataille. Il est rare de retrouver dans les épopées glorieuses de nos ancêtres que tel ou tel grand chef avait réalisé telle ou telle infrastructure ou avait libéré son peuple de la domination ou même avait promu des politiques de liberté, d’égalité et de respect des droits de leurs peuples.
Les chefs libérateurs s’étaient aussitôt transformés en chefs oppresseurs, sanguinaires. Ceux qui voulaient rester conformes à leurs idéaux pacifistes auront vite été supplantés ou assassinés par d’autres qui ont tenu les destinées de leurs peuples dans la terreur, la domination ou même l’asservissement. Idriss Déby avait le mérite d’avoir libéré le Tchad de la férule du despote Hissein Habré et méritait les honneurs pour cela. Seulement, sa belle saga avait fini par se révéler encore être plus sanguinolente.
Le Tchad avait entre-temps découvert dans ses entrailles, en 2003, le pétrole. Mais l’or noir avait plutôt servi à acheter des armes et autres équipements de guerre ou à assurer la bamboula à une élite politico-militaire.
Le peuple du Tchad n’a pas profité de sa manne pétrolière. Au contraire, cette ressource a surtout servi à faire de Idriss Déby un puissant chef militaire, craint par ses voisins et surtout par sa population. Le Tchad occupe la 187ème place sur 189 sur l’indice de développement humain des Nations unies. On peut même dire que la découverte du pétrole avait scellé Idriss Déby sur le fauteuil présidentiel à vie. Le plus gros échec de Idriss Déby Itno aura été donc de n’avoir même pas réussi à laisser le Tchad en paix. Plus que jamais, on constate avec sa disparition que les démons de la guerre civile, de la division, de l’instabilité et de la terreur continuent de hanter le sommeil des Tchadiens.
Idriss Déby aura presque régné pour rien. Le Tchad est retourné à sa situation de 1990, quand Hissein Habré s’enfuyait de N’Djamena après avoir dévalisé les caisses du Trésor public et des banques pour ramener son butin dans son exil au Sénégal.
La malédiction du bâton de Maréchal
On peut définitivement se faire une religion. Quand ils restent beaucoup trop longtemps au pouvoir, ils finissent par ne plus se prendre pour des êtres humains. Ils entrent alors dans le temple des Divinités. Idriss Déby a sans doute fini par croire qu’il n’était plus un être humain et qu’il ne pouvait qu’être éternel. Les causes de décès des autres humains ne sauraient avoir prise sur le corps de Idriss Déby pour qu’à 70 ans il ait cru encore pouvoir être à la tête des troupes pour diriger une offensive militaire.
Plus d’une fois, il a eu à le faire et était rentré triomphant à N’Djamena, juché sur un char militaire, l’air satisfait ou comblé. Tout le monde pouvait mourir au combat sauf Idriss Déby, avait-il fini par croire. Ainsi, il n’hésitera pas, au moment où ses compatriotes votaient pour la forme, pour lui donner un nouveau et sixième mandat à la tête de son pays, à organiser et diriger une expédition militaire pour affronter des rebelles armés. Il faut franchement se croire invincible et immortel pour tenter une telle audace. Idriss Déby devait donc être élevé à un titre dont aucun autre citoyen du Tchad ne saurait se prévaloir dans l’histoire. Il ne lui suffisait plus d’être chef de l’Etat, chef suprême des Armées, président de la République ou on ne sait quel autre titre encore. Au retour d’une campagne victorieuse contre Boko haram en 2020, il va s’offrir le bâton de Maréchal.
Idriss Déby se fera adouber «Maréchal du Tchad». C’était comme écrit : le glas avait sonné. Dans l’histoire, tous les maréchaux placés à tête de leur pays ont connu une fin tragique, dans la honte, le déshonneur, l’humiliation. Qu’ils se nomment Pétain (France), Jean Bedel Bokassa (Centrafrique), Idi Amin Dada (Ouganda), Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga (Zaïre/Rd Congo), Mohamed Hussein Tantawi (Egypte).
Le très regretté Babacar Touré, visité par on ne sait quel esprit, s’était subitement remis à écrire des articles d’anthologie. Et le 7 juillet 2020, dans le journal Sud Quotidien, il trouva un prétexte avec l’auto-élévation de Idriss Déby au grade de Maréchal du Tchad, pour revisiter les destins tragiques de ces dirigeants africains loufoques qui s’étaient affublés du titre de Maréchal.
Sur Idriss Déby, BT laissait à la postérité ces mots qui sont d’une vérité absolue : «Déby est devenu un héros africain. Ses soldats, pourtant malmenés au Mali par les djihadistes et au Tchad par Boko haram, ont perdu de leur superbe et le mythe de leur invincibilité guerrière. La démocratie tchadienne ne saurait souffrir le risque d’alternance tant les dés sont pipés, le monde ayant convenu de s’accommoder des agissements d’un chef de clan considéré comme un rempart efficace contre les illuminés et autres trafiquants enturbannés, tuant et pillant au nom d’un Dieu de leur création. 30 ans de règne sans partage, d’accaparement du pouvoir et des ressources du pays, de répression systématique de toute parole, posture ou acte dissident, le temps est venu de parer l’absolutisme.
Le titre, le costume et le bâton de Maréchal couronnent le parcours d’un fils de berger, fasciné par les ors, les ornements, les lambris et les fastes d’une France d’une époque révolue même pour les Français, mais fantasmée par une catégorie d’Africains primitivistes, surgis des âges farouches, revisitant le mythe de Tarzan à l’envers. Les potentats ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent être raillés, sous cape, par les populations qu’ils cherchent à museler. Une blague circule à N’Djamena. Quand on vous demande si vous avez une capacité internet à haut débit, la réponse convenue fuse : ‘’Non, à bas Deby !’’ Nul doute que le Maréchal du Tchad va être (dé)tourné en dérision par une population qui trouve dans l’humour un antidote à l’humeur massacrante des gouvernants.».
Déby, agent de sécurité pour le Sahel
Le règne de Idriss Déby a été marqué par plusieurs tentatives de coup d’Etat, en 2006, 2008 et 2019. Mais la présence dissuasive de la France ou son action décisive comme en 2019 lui ont permis de se maintenir au pouvoir. En 2008, face aux forces rebelles coalisées, Idriss Déby avait pu compter sur les vols de reconnaissance français et la fourniture de munitions.
En 2019, les avions de chasse français avaient procédé à des frappes pour disloquer les colonnes de rebelles qui marchaient sur la capitale N’Djamena. La France joue d’abord la carte de la stabilité, quitte à devoir s’accommoder avec un régime dictatorial au Tchad. Ce qui permet à l’Armée française de maintenir une présence tant défensive (face aux rebelles venant de Libye ou du Soudan) qu’offensive (avec une composante aérienne capable d’action de force en Afrique centrale). Le Tchad devait rester un sanctuaire de l’influence française dans une Afrique centrale convoitée notamment par les Russes. Idriss Déby ne pouvait aussi qu’être redevable à la France et donc s’engager aux côtés des forces françaises lorsque la situation s’est dégradée au Sahel.
En 2013, lors de l’opération Serval, déclenchée pour stopper une invasion djihadiste en direction de Bamako, des unités tchadiennes ont été déployées dans le nord du Mali, faisant preuve d’une combativité exemplaire. Une partie de ces troupes a été versée dans les rangs de la Minusma, la mission onusienne de maintien de la paix au Mali. Actuellement, 1 400 casques bleus tchadiens opèrent au Mali, déployés entre Tessalit, Aguelhok et Kidal. Le Tchad constitue avec la France et le Sénégal l’ossature principale des forces de la Minusma.
Récemment, le Tchad a déployé un autre bataillon dans la zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina Faso), dans le cadre de la Force conjointe du G5 Sahel. Cette unité est forte de 1 200 hommes qui mènent des actions offensives contre les groupes armés djihadistes. L’Armée tchadienne continue de payer un lourd tribut pour son engagement dans la lutte contre les groupes islamistes partout dans le Sahel. Un grand pays comme le Nigeria, tant du point de vue économique que démographique, avait pratiquement rétrocédé au Tchad sa sécurité en lui laissant les premières lignes des combats contre Boko haram. Conscient de la nécessité de maintenir l’engagement des troupes tchadiennes au Sahel, le président Emmanuel Macron a offert le parapluie français au nouveau pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, afin de lui laisser les mains libres pour pouvoir participer aux opérations Barkhane et autres dans le Sahel.
L’ironie de l’histoire est que des régimes démocratiques (Niger, Burkina, Nigeria, Sénégal, Mauritanie) tremblent de la mort de Idriss Déby et sont obligés de s’accommoder ou de courtiser un régime autocratique (Tchad) pour pouvoir subsister. Ainsi, la communauté internationale, dans une belle unanimité et au nom d’une certaine «realpolitik», concède que tous les principes de légalité constitutionnelle soient mis sous le boisseau pour sauver le régime bâti par Idriss Déby et qui devrait lui survivre
Gare à la nouvelle vague des putschistes
La succession de Idriss Déby s’est opérée comme un véritable putsch militaire. Son fils, Mahamat, a été installé à la tête du pays par une junte militaire. La promesse est faite d’un retour à un régime civil dans 18 mois, au terme d’une transition. Les procédures constitutionnelles sont mises en veilleuse. On peut bien craindre que l’histoire ne se répète. Après avoir chassé Hissein Habré par la force des canons, Idriss Déby avait en effet fini par faire «légitimer» son pouvoir en se faisant élire à la tête du Tchad de manière discontinue depuis 1990. Au demeurant, Idriss Déby avait régné comme un monarque et ce trait de caractère de son règne a été confirmé par la désignation d’un de ses fils pour lui succéder. Mahamat Idris Déby Itno serait bien tenté de ne pas faire moins que son père pour en être un digne héritier. Le côté dramatique de l’affaire est que le continent africain avait commencé à perdre le souvenir des putschs militaires, mais on constate une résurgence de ce mode de dévolution du pouvoir.
Après les putschistes maliens qui avaient déposé Ibrahim Boubacar Keïta, nous mettions en garde, dans ces colonnes, contre un tel syndrome, car la tolérance dont la communauté internationale avait fait montre à l’endroit des putschistes maliens ne devait pas manquer de faire des émules. On vient ainsi d’accepter une transition de 18 mois pour les militaires tchadiens, le même tarif que pour leurs pairs du Mali, et sans aucune garantie pour la suite. Mieux, la situation sécuritaire dans le Sahel et le rôle que l’Armée tchadienne y joue autorisent même des faveurs pour les successeurs de Idriss Déby. Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé prendre le régime tchadien sous sa protection. Ne faudrait-il pas craindre que les putschistes ainsi acceptés et adoubés ne donnent des idées à des velléités de bruits de bottes dans d’autres pays à travers le continent ?
* Une parodie de la chanson de Enrico Macias «Un berger vient de tomber», en hommage à Anouar El Sadate (Egypte)
LES TRIBUNAUX TOUJOURS SUBMERGES DE CAS D'AGRESSION SEXUELLE
Les agressions sexuelles n’ont pas disparu avec le vote de la loi criminalisant le viol et la pédophilie
Les agressions sexuelles n’ont pas disparu avec le vote de la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Face à cette situation, le ministère de la Justice de sensibiliser les populations sur la question afin de mettre fin à ce fléau.
La loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie n’a pas découragé les délinquants sexuels, car les cas d’agressions sexuelles continuent à être rendus publics. «Les statistiques que nous avons reçues ces derniers jours, de certaines de nos juridictions, révèlent que les agressions sexuelles sont toujours monnaie courante, même si on note que des agressions suivies de meurtres ces derniers temps ont légèrement diminué», dévoile Mme Aïcha Gassama Tall. La Secrétaire générale du ministère de la Justice détaille les différents cas de viol, qui ont occupé les audiences des cours et tribunaux ces derniers mois : «Durant la période suivant l’adoption de la loi, il a été noté 26 cas de viol et de pédophilie au Tribunal de grande instance de Mbour, 47 au niveau du Tribunal de grande instance de Diourbel et 52 au Tribunal de grande instance de Thiès.» Accablant, le constat doit pousser les citoyens à ne pas baisser la garde. Au regard de ces chiffres, dit-elle, «la mobilisation doit-être maintenue et la dénonciation doit constituer l’un des moyens les plus importants pour démasquer les auteurs, engager des poursuites et espérer des condamnations, sans quoi nos enfants, nos filles et nos sœurs demeureront toujours exposés aux risques d’une agression sexuelle».
PLUS DE 115 CAS DE VIOL ENROLES PAR LES TRIBUNAUX EN 2020
Lors d’une rencontre tenue dans la commune de Dieuppeul-Derklé, l’intervention des «badienou Gokh», des imams et des femmes sera capitale. Car selon la Secrétaire générale du ministère de la Justice, «il y a des Sénégalais qui ne connaissent pas le contenu de cette loi. Les victimes d’agressions sexuelles ne connaissent pas ce qu’elles doivent faire lorsqu’il y a atteinte à leur intégrité physique». L’ex-agent judicaire de l’Etat enchaîne : «Les auteurs de ces viols doivent aussi savoir ce qui les attend. Maintenant le viol est criminalisé et les peines peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils doivent savoir ce qui les attend lorsqu’ils commettent ces faits. Il est important que les populations s’approprient ces lois et les relais locaux fassent le travail de sensibilisation auprès de toutes les populations.» Un pari pour inverser la courbe des viols et éradiquer les violences sexuelles. Pour rappel, le contexte douloureux marqué au mois de mai 2019 par les morts tragiques de Coumba Yade, violée et tuée à Thiès, de Binta Camara victime de tentative de viol suivie de meurtre à Tambacounda et d’une dame non identifiée trouvée nue après avoir été violée et assassinée, avait provoqué l’ire des populations. Il avait en même temps fini de convaincre le chef de l’Etat de la nécessité de faire voter une loi pour renforcer les sanctions contre le viol et la pédophilie, qui a été votée très rapidement par l’Assemblée nationale au grand soulagement des défenseurs des droits des femmes. Malgré les pressions judiciaires dictées par la criminalisation, les femmes continuent à subir des agressions sexuelles.
JE CRAINS POUR MA SANTÉ
Maimouna Sow souffre. Sa douleur est intense. Mariée depuis bientôt 8 ans, cette native de BarKédji ne tiendra pas entre ses mains son bébé emporté par l'incendie survenu dans la salle des prématurés de l'hôpital de Linguère
Maimouna Sow souffre. Sa douleur est intense. Mariée depuis bientôt 8 ans, cette native de BarKédji ne tiendra pas entre ses mains un bébé qu’elle cherche depuis longtemps. Selon l’Obs qui reparle de ce drame survenu samedi, son rêve de fixer son regard tendre sur son enfant a encore fondu comme beurre au soleil.
Et pourtant, cette jeune femme a fait trois avortements. « Je ne peux pas expliquer ce qui m’est arrivé. Après trois avortements successifs, j’ai accouché d’une fillette prématurée le vendredi dernier portant beaucoup d’espoir sur ma fille aînée, je quittais, tous les jours, Barkédji pour revenir à Linguère, allaiter mon enfant.
Le jour du drame, accompagnée par ma tante Bayo Sow à l’hôpital, c’est à la porte que nous avons été informées que la salle des bébés prématurés avait pris feu. La minute d’après, je me suis affalée, criant sans discontinuité. J’étais inconsolable. Je crains pour ma santé car j’ai accouché par césarienne », a témoigné la dame, le cœur meurtri.
Dakar, 26 avr (APS) – La mort de 4 bébés dans un incendie survenu, samedi, au matin, à l’unité néonatale l’hôpital Magatte Lô de Linguère (centre) est en exergue dans les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Fin tragique pour 4 petits anges’’, affiche à sa Une Libération qui écrit : ‘’Les nouveau-nés sous couveuse sont mort complètement calcinés, samedi, après l’incendie à l’unité néo-natale (…) ; 2 autres sont dans un état critique’’.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie et le ministre de la Santé et de l’Action sociale doit recevoir un rapport ce mardi, selon Libération qui signale que ‘’cette tragédie n’est pas pour arranger le directeur de l’hôpital dont la tête était réclamée dernièrement par les populations’’.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, s’est rendu à l’hôpital Magatte Lô de Linguère (centre) où quatre nouveau-nés ont péri dans cet incendie. Deux autres nouveau-nés ont été placés en réanimation après la circonscription de l’incendie dont l’origine reste à être déterminée.
’’4 bébés périssent dans le feu’’, selon Vox Populi qui parle d’un ’’horrible drame’’ à Linguère. ‘’L’Etat promet toute la lumière sur les causes de l’incendie, la gendarmerie entame les auditions. Un court-circuit électrique serait à l’origine de l’incendie. Les parents des victimes inconsolables s’en remettent à Dieu’’, rapporte la publication.
Dans le journal L’Observateur, une maman éplorée confie : ’’J’ai fait trois avortements avant d’accoucher d’une fille prématurée le vendredi 16 avril (…) je quittais tous les jours Barkédji pour venir à Linguère allaiter mon enfant. Le jour du drame, accompagnée par ma tante, (….) nous sommes informées à la porte de l’hôpital que la salle des bébés a pris feu (…)’’.
Le Quotidien pleure la ‘’fin tragique’’ de ces 4 bébés ‘’brûlés vifs’’. ‘’Dés l’annonce de la triste nouvelle, ce fut la ruée vers le lieu du sinistre. En premier chef, le maire de Linguère Aly Ngouille Ndiaye. Sur place, l’édile de la Ville très peiné, console les parents des victimes qui n’ont que leurs yeux pour pleurer’’, écrit le quotidien qui affiche à sa Une : ‘’Vies en cendres’’.
C’est ‘’l’horreur’’, soutient Enquête qui souligne qu’’’au-delà de l’accident, les familles des victimes dénoncent la négligence des autorités hospitalières et exigent que les responsabilités soient situées’’.
’’Négligence ou catastrophe ?’’, s’interroge L’As.
’’En tout cas, écrit le journal, tout porte à créditer la première hypothèse. D’autant que dans un service qui n’accueille que de nouveau-nés, il doit y avoir au moins une personne pour les surveiller. Il est incompréhensible que les bébés soient laissés seuls jusqu’à subir une telle catastrophe’’.
Selon Source A, ’’les premiers éléments de l’enquête écartent la thèse du court-cuit’’. ‘’(…) il y avait en outre dans la salle (…) des tables chauffantes avec des ampoules à incandescence d’une puissance de 60 watt. En plus des moustiquaires y ont été aménagées. C’est pourquoi la gendarmerie redoute que la chaleur provenant des lampes ait brûlé les moustiquaires’’, écrit le journal.
L’AUTRE DÉFI DES LOCALES
L’absence de consensus des acteurs engagés dans le dialogue politique au sein de la Commission cellulaire pour l’instauration d’un système d’encadrement du mode d’élection pourrait ouvrir la voie à des élus sans légitimité
La nouveauté introduite dans le mode d’élection des maires et présidents de Conseils départementaux au suffrage universel direct, lors des prochaines élections locales, constitue un réel défi sur le mandat des futurs chefs d’exécutifs locaux. En effet, l’absence de consensus des acteurs engagés dans le dialogue politique au sein de la Commission cellulaire pour l’instauration d’un système d’encadrement de ce mode d’élection pourrait ouvrir la voie à des élus sans légitimité.
Décidément, les prochaines élections municipales et départementales sont parties pour rester gravées dans les annales politiques au Sénégal. En effet, alors qu’elles détiennent déjà un triste record en termes de report et de prolongation du mandat des élus, ces élections seront également le laboratoire d’expérimentation de plusieurs réformes politiques validées par la commission cellulaire du dialogue politique. Parmi celles-ci, on peut notamment citer l’élection des Conseillers municipaux et départementaux au suffrage universel direct de même que le maire et le président de Conseil départemental, tête de liste majoritaire.
Principe longtemps défendu par certains acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition mais aussi de la société civile, l’élection au suffrage universel direct des maires et des présidents de Conseil départemental permettrait, selon ces derniers, de combattre le phénomène de détournement des voix des électeurs par les conseillers sur la base de combines qui n’ont rien à voir avec les intérêts des populations locales. Ainsi, lors de ces prochaines élections municipales et départementales, les électeurs des différentes localités auront donc la possibilité pour une première fois de voter directement pour le candidat de leur choix au poste de maire de leur commune. Et les candidats têtes de liste majoritaire et proportionnelle dont les listes remporteront le plus grand nombre de voix à l’issue de cette élection seront déclarés respectivement maire de commune et maire de la ville. Seulement, il faut dire que cette réforme nonobstant l’innovation qu’elle va apporter, notamment à travers la liberté donnée aux populations de choisir directement leur chef d’exécutif local sans passer par l’intermédiaire des conseillers, n’est pas sans conséquence sur la gestion des collectivités territoriales.
Et pour cause, l’absence de consensus des acteurs politiques sur l’instauration d’un système de vote à deux tours comme cela se fait dans cer tains pays comme en France où le scrutin est uninominal et non par liste suscite des grandes interrogations sur la légitimité des futurs maires. Et pour cause, avec le système «Raw gadu», un candidat pourrait facilement se retrouver à la tête d’une collectivité même s’il n’a pas recueilli la majorité absolue des suffrages des électeurs. Cette situation doit interpeller les acteurs politiques, en particulier le pouvoir en place dont les plénipotentiaires, au sein de la commission cellulaire du dialogue politique, avaient rejeté la proposition de l’opposition de fixer à 25% des voix le seuil pour être élu au premier tour.
A défaut, qu’un deuxième tour soit organisé pour départager les deux premières listes.