Méconnue du grand public, la pré-éclampsie est une maladie qui affecte les femmes enceintes. Elle est causée par un défaut de colonisation de l’utérus par les cellules du placenta dans la paroi utérine entraînant les maladies cardiovasculaires de la grossesse. Celles-ci peuvent aller d’une simple hypertension artérielle à la pré-éclampsie sévère avec un retard de croissance intra-utérin et une mort néonatale. Cette maladie touche 5% des femmes et peut survenir à tout moment de la grossesse. Une femme en pré-éclampsie sévère connaît une hypertension artérielle grave avec des œdèmes importants sur le tout le corps. Du côté du fœtus, les principaux retentissements de la maladie sont la diminution voire l’arrêt de la croissance fœtale. Victime de pré-éclampsie lors de sa première grossesse, Maïmouna a frôlé la mort alors qu’elle venait juste de vivre un quart de siècle. Entre un gonflement général de tout le corps, des maux de tête insupportables, une hypertension, ayant causé la mort de son nouveau-né, elle raconte le calvaire de sa prééclampsie.
La prééclampsie est une pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle se produisant au plus tôt au milieu du second trimestre (après vingt semaines d’aménorrhée). Elle s’accompagne d’une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), «la maladie peut également survenir plus tardivement, peu de temps avant l’accouchement ou parfois même après (postpartum)».
Responsable d’un tiers des grands prématurés de naissance dans le monde, «ce syndrome est une cause majeure de retard de croissance intrautérin. Il reste en outre la deuxième cause de décès maternels dans le monde (environ 20 décès par an), après les hémorragies de la délivrance. Mais dans 1 cas sur 10, une forme sévère survient», révèle ce rapport. Cependant, la seule façon de sauver la mère «est alors d’extraire le fœtus et son placenta, qu’il soit déjà viable ou non». En effet, la pré éclampsie survient dans «70 à 75% des cas lors d’une première grossesse. Néanmoins, il n’est pas exclu de présenter ce syndrome au cours d’une grossesse ultérieure, notamment en cas de changement de partenaire». Il ressort toujours de ce même rapport que la réduction du risque de pré-éclampsie lors d’une deuxième grossesse et des grossesses suivantes, lorsqu’elles impliquent le même partenaire, serait liée à une adaptation immunologique de la mère aux antigènes du père». D’autant que dès l’apparition des premiers symptômes, «la pré-éclampsie peut évoluer rapidement et nécessiter une prise en charge». Elle peut également entraîner des complications graves dans 10% des cas et mettre alors en jeu, à court terme, le pronostic vital de la mère et de son fœtus.
«JE SOMBRAIS DANS UN TROU NOIR»
Ayant vécu une pré-éclampsie lors de sa première grossesse, Maïmouna a failli perdre la vie. A l’en croire, sa grossesse se déroulait normalement jusqu’au jour où tout a basculé. « e venais juste d’avoir 25 ans. Je ne pouvais pas imaginer qu’une grossesse puisse transformer ma vie en enfer. J’avais une tension artérielle normale, pour ne pas dire que j’étais hypotendue», se souvient-elle. Seulement, à 35 semaines d’aménorrhées, sa vie allait basculer. «Un matin, à 35 semaines et 4 jours, j’ai commencé à avoir des convulsions, des maux de tête insoutenables. Quelques jours auparavant, j’avais gonflé, mes pieds ne pouvaient plus rentrer dans mes chaussures. Ma mère disait que cela était dû à une consommation excessive de sel», raconte-t-elle. Elle a finalement dû se rendre à l’hôpital, lorsque la douleur est devenue de plus en plus insupportable. «Après m’avoir auscultée, le gynécologue était dans tous ses états. “Pourquoi êtes-vous resté tout ce temps chez vous sans consulter un médecin’’, m’avait-il demandé. C’est ainsi que le médecin a décidé de me garder en observation, du fait de ma tension artérielle un peu élevée. Mais, tout d’un coup, ma tête s’est comprimée, j’ai commencé à saigner du nez avec des difficultés pour parler. Alerté, le médecin a demandé à ce qu’on me prépare pour une césarienne d’urgence», raconte Maïmouna qui a du mal à oublier cet épisode sombre de sa vie.
Poursuivant, elle soutient que son état de santé s’est très rapidement détérioré et elle avait même perdu sa faculté de parler. «Quand mon bébé a été extrait, tout a basculé. J’ai sombré dans un trou noir. Je convulsais et puis je ne me souvenais plus de rien (Ndlr : sous le coup de l’anesthésie). Quelque temps après, j’ai repris connaissance, je me suis retrouvée en réanimation où je suis restée pendant 10 jours», a-t-elle indiqué.
A sa sortie de réanimation, Maïmouna a malheureusement appris que son bébé n’a pas survécu à la pré-éclampsie. *Maïmouna : nom d’emprunt
«LA PREVENTION REPOSE SUR LA SURVEILLANCE DES FEMMES ENCEINTES»
De l’avis d'Albert Manding Manga, la surveillance des femmes enceintes demeure la seule prévention contre la pré-éclampsie
De l’avis du Dr Albert Manding Manga, la surveillance des femmes enceintes demeure la seule prévention contre la pré-éclampsie. Même si une étude récente fait état de l’aspirine comme la molécule pouvant réduire le risque de pré-éclampsie
«Pour éviter la pré-éclampsie, il faut une surveillance rigoureuse de la femme enceinte». C’est la conviction du Docteur Albert Manga. De l’avis du gynécologue obstétricien, la prise de la tension artérielle, la recherche d’une protéinurie et la surveillance du poids demeurent la seule prévention possible. Même si, révèle-t-il, «des travaux récents ont porté sur l’effet préventif de l’aspirine. Une méta-analyse publiée en 2010 avait montré que cette molécule réduit par 2 à 4 le risque de pré-éclampsie, à condition de débuter son administration avant 16 semaines de grossesse. Une seconde étude randomisée et contrôlée vient de confirmer cet effet préventif».
A l’en croire toujours, la pré-éclampsie est une pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle et se produisant au plus tôt au milieu du second trimestre (après vingt semaines d’aménorrhée). Elle s’accompagne d’une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines. La maladie peut également survenir plus tardivement, peu de temps avant l’accouchement ou parfois même après (postpartum). En outre, l’éclampsie est caractérisée par des crises comitiales généralisées inexpliquées survenant au cours d’une pré éclampsie.
Le diagnostic est clinique, et par mesure de la protéinurie. Le traitement comprend habituellement du sulfate de magnésium IV et un accouchement à terme. Sur les symptômes annonciateurs de pré-éclampsie, le praticien renseigne qu’elle peut être asymptomatique ou bien entraîner un œdème ou une prise de poids excessive. «Un œdème du visage ou des mains (les bagues peuvent ne plus aller aux doigts) est plus spécifique que l’œdème déclive», précise-t-il.
Par ailleurs, indique Dr Manga, la pré-éclampsie avec signes sévères peut causer des lésions aux organes. «Ces caractéristiques peuvent comprendre les signes suivants :céphalées sévères, troubles visuels, confusion, douleurs abdominales épigastriques ou du quadrant supérieur droit (reflétant une ischémie ou une distension capsulaire hépatiques, nausées et/ou vomissements, dyspnée ou difficulté à respirer (reflétant un œdème pulmonaire, un syndrome de détresse respiratoire aiguë, ou un dysfonctionnement cardiaque, accident vasculaire cérébral (rarement), oligurie (une réduction du volume des urines) », déclare-t-il.
Le toubib ajoute qu’il s’agit d’une maladie multifactorielle. «Mais le terrain génétique semble contribuer à hauteur de 50% dans la survenue de la maladie. Plusieurs facteurs de risque de pré-éclampsie ont été identifiés», souligne Dr Manga. Il s’agit, d’après lui, d’un antécédent de pré-éclampsie, d’une grossesse multiple, d’une première grossesse (nulliparité), d’une hypertension artérielle chronique, d’une maladie rénale ou encore d’un diabète, d’une obésité, des antécédents familiaux de pré éclampsie (mère, grand-mère...), d’un syndrome des ovaires polykystiques et d’une maladie auto immune.
Quid des conséquences sur la santé de la mère et du fœtus ? Le docteur Manga informe que le fœtus risque une souffrance fœtale chronique avec hypotrophie, la mort in utero, une souffrance aiguë pendant le travail, ou dans les premiers jours de vie. «La mort du fœtus en est une conséquence possible ajoutée au fait que la vie de la mère est également en danger», dit-il avant de citer d’autres complications maternelles telles que l’hématome rétro placentaire, l’insuffisance rénale aiguë, l’œdème cérébral, une hémorragie, des troubles de la coagulation, etc. A partir de ce moment, alerte le gynécologue, «tout doit donc être mis en œuvre pour éviter cet accident. D’autant plus la récidive au cours des grossesses ultérieures est bien possible, surtout si les facteurs de risque sus décrits persistent.»
L’OMART ET «SAY WI» EXIGENT LA DEMISSION DU MINISTRE ABDOULAYE DIOP
Le torchon brûle entre le ministre de la Culture Abdoulaye Diop et certaines organisations de ce secteur.
Organisations évoluant dans le domaine de la culture, l’observatoire de la Musique et des Arts du Sénégal (omart) et «Say wi» réclament la tête du ministre Abdoulaye Diop. ils demandent sa démission de la tête du ministère de la Culture. Dans une lettre ouverte adressée au Président Macky Sall, ils reprochent à ce dernier ce qu’ils considèrent comme la gestion nébuleuse de la Sodav.
Le torchon brûle entre le ministre de la Culture Abdoulaye Diop et certaines organisations de ce secteur. Très remontés contre leur ministre de Tutelle, l’Observatoire de la Musique et des Arts du Sénégal (Omart) et «Say wi» réclament la tête du ministre Abdoulaye Diop. Ces deux organisations culturelles pensent que le responsable apériste de Sédhiou est à l’origine de tous les maux dont souffre la Sodav. «Alors que le Président Macky Sall a donné des instructions fermes lors du Conseil des Ministres du mercredi 14 octobre 2020 pour l’évaluation institutionnelle et financière de la Sodav et la mise en place de la Commission permanente de contrôle afin d’auditer la Société de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins, rien n’est fait.
Pire, pour contourner la Commission permanente de contrôle composée de représentants de la Cour des Comptes, de la Cour suprême, de l’Inspection générale des Finances et du Ministère en charge de la Culture, un cabinet privé est mis en branle pour faire un semblant de contrôle. Ce qui n’est pas de son ressort.
Les textes de la Sodav sont clairs, nets et précis, car y figure la Commission permanente de contrôle», fulminent, dans une lettre ouverte adressée au président de la République, les responsables de l’Omart et «Say Wi» avant d’ajouter : «Donc, le ministre en charge de la Culture est complice de cette situation de précarité, de la gestion nébuleuse de la Sodav depuis que vous avez accordé par décret l’agrément le 7 mars 2016 pour sa fonctionnalité.
Avec votre subvention et les redevances perçues avoisinant des milliards, la gestion est décriée par les ayants droit, faute de commission de contrôle». Les contestataires rappellent par ailleurs que la Sodav a terminé, depuis le 7 Mars 2021, son cycle de validité suite à l’agrément délivré par le Décret n° 2016- 322 du 07 mars 2016. Ils estiment que la fin de l’agrément de la Sodav crée un vide juridique préjudiciable aux artistes, acteurs culturels et ayants droit. Ils signalent dans la foulée que «la Sodav, après cinq ans de gestion opaque, n’est pas soumise au contrôle de la Commission permanente dans les conditions fixées par la loi».
Thione Seck, Ablaye Mbaye, Habib Faye n’ont jamais eu de cartes de membre de la Sodav Poursuivant leurs dénonciations, l’Omart et «Say Wi» soutiennent que la gestion «nébuleuse» de la Sodav se traduit par l’absence de cartes de membre jusqu’à la date de l’expiration de l’agrément, le 7 Mars 2021. «Thione Seck, Ablaye Mbaye, Habib Faye, Baye Peulh entre autres sont décédés sans carte de membre de la Sodav.
Le management et la gestion de la Sodav sont très loin des attentes de l’écrasante majorité des ayants droit. Nous, sociétaires de la Sodav, déplorons la gestion opaque, nébuleuse de la Sodav par une administration tatillonne», assènent les deux organisations qui exigent dans le même sillage le départ du Conseil d’administration et de la Direction gérante de la Sodav pour faute de gestion. Toutefois, elles saluent les efforts financiers, sociaux, économiques, juridiques consentis par le Président Macky Sall.
MAMADOU TALLA ET LE G7 ENTAMENT LES DISCUSSIONS
Les choses bougent du côté du ministère de l’Education Nationale pour la mise en œuvre du programme de recrutement de 5000 enseignants annoncé récemment par le chef de l’Etat.
Dans le but de peaufiner une meilleure stratégie pour la mise en œuvre de la directive présidentielle relative au recrutement de 5000 enseignants, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou talla a engagé hier les discussions avec le groupe des 7 syndicats les plus représentatifs (G7).
Les choses bougent du côté du ministère de l’Education Nationale pour la mise en œuvre du programme de recrutement de 5000 enseignants annoncé récemment par le chef de l’Etat. En effet, les services de Mamadou Talla et et les syndicats de l’enseignement se sont retrouvés hier afin d’étudier les meilleures stratégies allant dans le sens de concrétiser cette volonté politique du Président Macky Sall face à la problématique liée à l’emploi des jeunes. Dans leurs propositions, Mamadou Talla et ses collaborateurs ont mis l’accent sur la répartition des quotas au niveau de tous les cycles d’enseignement, les conditions et les modalités. Sur la répartition des quotas, il est prévu le recrutement de 3650 enseignants dans les cycles Préscolaire, Élémentaire et Dahras Modernes et 1350 autres au niveau du Moyen secondaire.
S’agissant des conditions, le candidat doit être de nationalité sénégalaise et âgé entre 18 et 40 ans. Il doit être diplômé de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (Fastef). Le candidat a également l’obligation d’être titulaire d’une Licence, du Master, du CAP et enfin du BAC. Le ministère demande également la mise en place d’un dispositif inclusif au niveau déconcerté pour le suivi du processus. En outre, il est demandé au candidat de s’inscrire via la plateforme qui sera mise en place à cet effet. Après la sélection des candidatures, une notification par SMS sera envoyée dans le courant du mois de juin à ceux qui remplissent les conditions.
A la suite de cela, il est prévu l’organisation d’un test ou concours pour les titulaires de diplômes académiques avec au minimum le BAC. «Ceux qui seront retenus feront une formation de 4 mois en présentiel dans les CRFPE et à la Fastef durant les grandes vacances pour être affectés entre octobre et novembre 2021. Les recrutés bénéficieront d’un accompagnement pédagogique durant l’année scolaire. Les recrutés seront d’abord MC et PC avant de prétendre à l’intégration conformément aux textes», informent les autorités du ministère de l’Education Nationale qui ont annoncé l’élaboration d’un plan quinquennal (2021- 2025) de résorption des déficits en enseignants, en salles de classe et en tables bancs. Le déficit en enseignants à résorber est de 35.552 d’ici 2025. Selon le ministère de l’Education Nationale, il sera procédé au recrutement de 400 Inspecteurs de l’éducation pour améliorer l’encadrement des enseignants à raison de 90 par An.
LE G7 DEMANDE LA PRISE EN COMPTE DE LA LISTE D’ATTENTE DES ELÈVESMAÎTRES
Dans leurs interventions, les responsables syndicaux du G7 ont insisté sur la nécessité de veiller à l’équité, à la qualité et à la transparence dans le recrutement, de former les enseignants non titulaires de diplômes professionnels avant leur prise de service et de recruter les titulaires du CAP et les titulaires de diplômes de la Fastef et de l’Ugb. La partie syndicale a, en outre, demandé au ministre Mamadou Talla de prendre en considération la liste d’attente actuelle des élèves- maîtres. Ce qui permettrait, à ses yeux, de gagner du temps. «Le G7 a également insisté sur la nécessité d’une reprise sans délais des négociations Gouvernement/ G7 relativement aux préavis de grève déposés qui mettent tous l’accent sur la fin des lenteurs administratives, la situation des enseignants décisionnaires et l’application du protocole d’accord du 30 avril 2018, seul gage pour un système éducatif apaisé», rappellent les syndicalistes qui ont salué la volonté du ministre Mamadou Talla en attendant la tenue prochaine d’une réunion en présentiel pour partager les conclusions issues des consultations des différents partenaires.
RECRUTEMENT DE 5000 ENSEIGNANTS : Le privé réclame son quota
La Coordination des Enseignants du Privé du Sénégal (CEPS) ne veut pas être laissée en rade dans le programme de recrutement de 5000 enseignants annoncé par le Président Macky Sall.D’autant que les membres du CEPS demandent que le recrutement soit destiné aux enseignants craie en main détenteurs d’autorisation d’enseigner, de diplômes professionnels et d’une expérience avérée dans leur domaine. «Nous considérons que l’Etat du Sénégal doit les mettre en ligne de priorité dans ce programme de recrutement dans la mesure où ils sont déjà opérationnels et peut-être n’auront besoin que de petites mises à jour», ontindiqué les enseignants du privé dans un communiqué. Ils ajoutent que la plupart des jeunes enseignants du privé désireux de servir leur nation sont sans contrat de travail et sont généralement victimes de caprices des déclarants responsables et directeurs d’écoles privées. En plus de cela, ils déplorent les licenciements abusifs qui contrarient la volonté manifeste de l’État de lutter contre le chômage. Manifestant toute sa disponibilité à accompagner l’Etat, le CEPS a exigé le maximum de transparence dans le processus de recrutement. «Nous alertons l’opinion pour que ce programme de recrutement ne soit pas l’occasion de caser une clientèle politique. Chose qui nous replongera dans l’affaire des quotas sécuritaires pendant qu’une ressource dynamique et professionnelle est disponible pour satisfaire dans les meilleurs délais la commande de l’Etat du Sénégal», avertissent-ils
LA CENA SE PLAINT DE SES RECOMMANDATIONS NON SUIVIES
La Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) a reçu, le vendredi 23 avril dernier, les experts internationaux chargés de l’évaluation du processus électoral et de la dernière refonte du fichier des électeurs.
La Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) a reçu, le vendredi 23 avril dernier, les experts internationaux chargés de l’évaluation du processus électoral et de la dernière refonte du fichier des électeurs. Au cours de cette rencontre, l’organe administratif chargé d’organiser et de superviser les élections au Sénégal est revenu sur ses recommandations qui tardent toujours à être prises en compte dans la mise en œuvre du processus.
Les experts électoraux chargés d’évaluer le processus électoral veulent travailler de façon inclusive. Ils ont entamé des séances de travail avec tous les acteurs présents à la table du dialogue. C’est dans ce cadre qu’ils se sont rendus vendredi dernier à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena).
Profitant de cette rencontre, les membres de l’institution ont apporté avec franchise et clarté toutes les réponses nécessaires aux différentes interrogations formulées par les auditeurs. Le président Doudou Ndir a notamment rappelé que la Cena avait pour fonction essentielle de faire respecter la loi électorale de manière à assurer la régularité, la transparence et la sincérité des scrutins. Parlant du parrainage, il a précisé qu’elle ne saurait intervenir dans un domaine où sa présence n’est pas prévue par la loi.
De son côté, le vice-président de la Cena, Me Papa Sambaré Diop, a indiqué que depuis sa création, la structure a, conformément à ses rôles et fonctions, émis de nombreuses recommandations censées améliorer le processus électoral dans son ensemble. Il en est ainsi particulièrement de l’introduction du bulletin unique lors de l’élection présidentielle, a ajouté Me Diop. Qui regrette dans la foulée que la plupart de leurs recommandations n’aient pas été suivies.
Pour sa part, le secrétaire général de l’institution chargée d’organiser et de superviser le processus électoral, Ndary Touré a remis aux visiteurs des documents essentiels à la conduite de leur mission, notamment les rapports établis par la Cena sur les dernières élections organisées au Sénégal. Il faut souligner que cette séance a permis de soulever un certain nombre de questions parmi lesquelles : le système du parrainage, le couplage de la carte d’identité nationale et de la carte d’électeur, l’accès des candidats en lice au fichier électoral, l’implication dans cette opération de la Commission des données personnelles, l’inscription des citoyens sur le fichier électoral, etc.
DEBLAYAGE DU TERRAIN ET IDENTIFICATION DES MANQUEMENTS DANS LES PROCESSUS ELECTORAUX
Auparavant, en ouvrant les débats, le président Doudou Ndir a souligné que les experts devront, dans un délai d’environ trois mois, répondre aux différents questionnements, griefs ou doléances des acteurs électoraux et des citoyens du Sénégal sur le processus de refonte partielle de la liste électorale et des élections législatives de 2017 et présidentielle de 2019. A l’en croire, cette visite est salutaire dans la mesure où elle vise à pacifier l’espace politique et à assurer les conditions nécessaires à une tenue correcte des prochains scrutins. Pour sa part, la cheffe d’équipe des auditeurs, l’experte électorale belge Eva Palmans a souligné le rôle incontournable de la Cena dans le processus électoral au Sénégal. Elle a estimé que cette séance de travail constitue une prise de contact visant à déblayer le terrain pour une rencontre plus approfondie entre experts.
Et d’ajouter que la rencontre permettra également d’identifier clairement les manquements constatés ainsi que les problèmes sur lesquels butent les membres de la classe politique et qui empêchent d’avoir des processus électoraux et des scrutins incontestés. Conduite par l’expert juridique burkinabé Idrissa Traoré, l’équipe de spécialistes comprenait Sékou Kamara (États-Unis), expert en biométrie et bases de données, Peter Michalik (Slovaquie), expert en opérations électorales, et Akim Kora Guera (Bénin), expert statisticien. La cheffe d’équipe, l’experte électorale belge Eva Palmans, retenue à Madagascar pour fermeture de frontières liée à une situation sanitaire critique dans ce pays, a pris une part active à la séance de travail avec la Cena par visioconférence.
A souligner qu’outre la CenaA et ses démembrements, la mission d’évaluation du processus électoral rencontrera des entités et acteurs parmi lesquels le ministère de l’Intérieur et ses différentes directions opérationnelles, des responsables de l’administration territoriale (préfets et sous-préfets), les institutions judiciaires (Cour d’appel, Conseil constitutionnel), les partis politiques (majorité, opposition, non alignés), les organisations de la société civile, les médias ainsi que les prestataires/fournisseurs, de même que des experts, universitaires et électeurs ordinaires rencontrés sur le terrain.
LE GRATIN AFRICAIN ATTENDU A DAKAR
Dakar va abriter du 5 au 6 juin prochain, la 12ème édition du championnat d’Afrique de Taekwondo senior au complexe sportif «Dakar Arena» de Diamniadio.
Le gratin du taekwondo africain s’est donné rendez-vous à Dakar pour les championnats d’Afrique de Taekwondo prévus du 5 au 6 juin prochain à "Dakar Arena" de Diamniadio. Les combattants seront à la recherche des 40 points leur permettant de se qualifier d’office aux J-O de Tokyo cet été. En prélude à ces joutes, la Fédération Sénégalaise de Taekwondo (FSTKD) et le Comité local d’organisation (CLO), ont profité d’un point de presse pour faire le point sur la préparation de cet évènement.
Dakar va abriter du 5 au 6 juin prochain, la 12ème édition du championnat d’Afrique de Taekwondo senior au complexe sportif «Dakar Arena» de Diamniadio. En plus du Sénégal qui va s'aligner avec ses 16 combattants dont 8 garçons et 8 filles, une cinquantaine de pays sont attendus sur le tartan. En attendant, 26 pays ont déjà confirmé leur participation, informe la Fédération Sénégalaise de Taekwondo (FSTKD) et le Comité Local d’Organisation (CLO) lors de leur conférence de presse organisée hier, lundi 26 avril.
Outre le titre continental, ces joutes seront une occasion pour les taekwondistes sénégalais, de valider les (4O) points requis pour la qualification d’office aux Jeux Olympiques de Tokyo mais aussi d'être dispensés des tours préliminaires. «Ces 40 points vont jouer un rôle très important pour le classement de ces athlètes en vue de ces Jeux Olympiques parce que ça va leur permettre d’être bien classés dans cette compétition. Nous attendons des champions olympiques, des champions d’Afrique, des champions du monde. Tous ces athlètes vont venir au Sénégal juste pour obtenir le titre mais en même temps chercher les 40 points pour ces J-O», a souligné Balla Dièye, président de la FSTKD. Au plan organisationnel, le championnat d’Afrique est aussi un test.
Selon le patron du taekwondo sénégalais, il s'agit de de «relever le défi de l’organisation et de la participation» dans la perspective des Jeux Olympiques de la jeunesse prévus à Dakar en 2026 (initialement prévus en 2022 et reportés à cause de Covid-19). Pour la compétition proprement dite, les combattants seront répartis dans (3) aires de combats. Pour le dispositif sanitaire, la FSTKD dit adopter le protocole édicté par la Fédération Mondiale de Taekwondo et celle de la confédération africaine. Les participants seront ainsi soumis à des tests PCR ainsi que à des tests de dopage. A noter que les athlètes sénégalais sont actuellement en regroupement dans l’Arène nationale avec la direction technique, des encadreurs et les services sanitaires.
430 MILLIARDS F CFA DEGAGÉS POUR LE RENOUVELLEMENT DES INFRASTRUCTURES
La Société des infrastructures de réparation navale (Sirn) s’allie avec la compagnie Ouest africaine de crédit-bail (Locafrique) et West Africa Capital Advisors (Wac Advisors) pour le financement de la modernisation de la pêche artisanale au Sénégal
Dans le cadre du projet de modernisation de la pêche artisanale au Sénégal, la Société des infrastructures de réparation navale (Sirn), la Compagnie Ouest africaine de crédit-bail (Locafrique) et West Africa Capital Advisors (Wac Advisors) ont signé hier, lindi 26 Avril, une convention de partenariat pour la construction d’infrastructures. D’un coût global de 430 milliards de francs Cfa, ce projet va se réaliser sur une durée de 10 ans.
L a Société des infrastructures de réparation navale (Sirn) s’allie avec la compagnie Ouest africaine de crédit-bail (Locafrique) et West Africa Capital Advisors (Wac Advisors) pour le financement de la modernisation de la pêche artisanale au Sénégal. La cérémonie de signature de cette convention de partenariat s’est déroulée hier, lundi 26 Avril, en présence du Ministre des Pêches et de l’économie maritime Alioune Ndoye.
Ce programme de modernisation de la pêche artisanale dont l’un des volets consiste au remplacement des pirogues de bois par des pirogues en fibre de verre s’inscrit dans le cadre du projet de construction navale de la Sirn dont l’ambition est de positionner le Sénégal dans le sous-secteur de la construction navale, mais aussi de renforcer le positionnement du pays dans le sous-secteur de la réparation navale. Ce projet qui va se réaliser sur une période de 10 ans a un coût global de 430 milliards de francs Cfa. « La construction navale devrait prendre son envol dans notre pays par l’intensification de projets de renouvellement des pirogues artisanales en bois par des unités en fibre de verre. Actuellement, les pertes en vie humaine et les disparitions de pécheurs en haute mer continuent d’endeuiller les familles de ces derniers. Cette situation milite en faveur de la modernisation du parc piroguier avec des embarcations conçues dans le respect des normes sécuritaires minimales par le biais de l’intégration des Gps afin d’assurer leur suivi et leur localisation pour faciliter l’intervention des équipes de secours en cas de détresse et de danger imminent », a expliqué le Ministre des Pêches et de l’économie maritime Alioune Ndoye.
Selon lui, la construction de pirogues en fibre de verre permettra une mise aux normes des infrastructures de pêche artisanale devenues obsolètes. A cela s’ajoute, dit-il, la nécessité de renforcer nos moyens de transport, de contrôle et de surveillance de nos côtes. Aussi poursuit-il, la construction de nouveaux bateaux destinés à la modernisation de la pêche artisanale devrait nous projeter vers une pêche semi-industrielle. « Cette approche sera complétée en second lieu par la construction d’un port de pêche moderne ainsi que la mise en place d’un dock flottant de dernière génération dans le futur port de Ndayane et partout ailleurs », a fait savoir le ministre.
Se prononçant au nom des partenaires financiers, le directeur général de Locafrique, Khadim Ba, a estimé que cette convention permettra inéluctablement de changer l’écosystème de la pêche au Sénégal.« L’Etat n’a pas les moyens de tout faire seul. Il faut une implication de premier plan du secteur financier qui doit oser sortir de sa zone de confort pour aller vers les secteurs à enjeu national, où les Sénégalais évoluent majoritairement », a-t-il soutenu.
LE CONTEXTE N’EST PAS FAVORABLE AU CAMP DU POUVOIR, VU CE QUI S’EST PASSÉ DERNIÈREMENT
Incidence des locales sur les législatives de 2022, Serigne Thiam, enseignant-chercheur Ucad se prononce
«En réalité, les élections peuvent être différentes de nature, mais gardent toujours une certaine liaison. D’autant plus que c’est une occasion d’essayer de voir la force des acteurs politiques qui sont intéressés. En même temps, pour voir par rapport à cette demande exprimée devant la population quelle est la réponse de celle-ci par rapport à des choix d’hommes politiques. Du coup, quand on a une élection municipale, ensuite une législative et après une présidentielle, qui ne sont pas de même nature, mais elles permettent dans le fond de voir la position de la population par rapport aux différents partis politiques et aux acteurs. C’est une réponse qui peut être négative ou positive.
Donc, les élections municipales qui vont venir peuvent bien être un baromètre pour mesurer les rapports de forces devant régenter les élections législatives de 2022. Raison pour laquelle, que ce soit de l’opposition ou du côté du pouvoir, les acteurs ne se sont pas accordés sur les dates des Locales. Tout le monde sait que ces municipales pourraient avoir un effet négatif sur celles législatives de 2022. Il s’agit de l’expression populaire. C’est la population qui exprime un choix par rapport à une liste, à des hommes pour diriger la localité. Donc, ce choix expressif risquerait d’être reconduit en 2022 car il n’y a même pas d’intervalle entre les deux élections. De ce fait, si la population opte pour la majorité ou pour l’opposition par rapport à ces élections locales, cela va se répercuter naturellement sur les élections législatives.
C’est pourquoi, vu la situation actuelle, l’opposition en réalité dit que les élections devraient se tenir, le pouvoir dit que c’est cette même opposition qui avait demandé la révision du processus électoral ainsi que l’audit du fichier. Mais, c’est une question de timing, d’opportunité, de moment parce que le contexte n’est pas favorable au camp du pouvoir, vu ce qui s’est passé dernièrement, en début mars 2021. Nous savons que la force juvénile est en colère contre le pouvoir en place et raison pour laquelle la majorité sait qu’aller aux élections locales en cette période risquerait de plomber leur objectif de 2022 et éventuellement de 2024. C’est pourquoi, le pouvoir veut avoir une certaine assurance, d’où les mobilisations azimuts, les meetings et les rencontres qu’il a organisés partout à l’intérieur du pays et à Dakar, pour essayer de jauger ses forces, afin de savoir s’il pèse toujours lourd sur le choix des populations.
Parce que même si on le veut ou non, le camp du pouvoir a toujours gagné la quasi-totalité des élections locales et législatives. Maintenant, la question est de savoir est-ce la donne a changé ou non ? C’est une question où la seule réponse émanerait du choix qui sera fait par la population pour ces élections locales. Donc, il n’y a pas d’autres raisons car toute élection reste un baromètre parce que les locales, c’est le rendez-vous des populations locales par rapport à un acteur local, un choix pour diriger la municipalité. Mais ces acteurs locaux font partie du camp de l’opposition ou de la majorité donc c’est un choix qui serait étendue vers les législatives et qu’aussi un choix qui risquerait d’impacter sur les présidentielles qui seraient un rendez-vous avec un homme avec son peuple. Sauf que cet homme appartient forcément à un camp alors il y a conséquemment une liaison entre ces élections et celles de 2022».
POUR LE MOMENT MACKY SALL A LE CONTRÔLE SUR TOUT
Incidence des locales sur les législatives de 2022, Ibou Sané, professeur en science politique à l’Ugb se prononce
Il faut que les gens fassent beaucoup très attention. Ce n’est pas parce qu’il y a des émeutes, que le pays a bougé, que tout est plié contre le président. D’ailleurs, le fait que le pays ait bougé est un signe de vitalité pour la démocratie sénégalaise. Le contraire nous aurait surpris parce qu’à un moment de la vie, il y a des hauts et des bas. Malheureusement, les hommes politiques ou bien même l’opposition a tendance à croire que s’il y a une élection tout de suite, elle (opposition) serait sortie victorieuse, alors que c’est faux.
C’est parce que tout simplement la plupart des gens de l’opposition n’ont pas une base. Ce sont des personnes qui passent tous leur temps sur les plateaux de télévision, dans les journaux à crier aux choses qui peuvent transformer le pays. Mais je ne crois pas que le pays-là puisse être transformé puisqu’au Sénégal, il faut une reconversion des mentalités. La démocratie est un processus qui n’est pas parfait et il faut le parfaire tout le temps. Donc, il faut toujours inventer en prenant compte de nos valeurs socioculturelles et ça prend du temps. Est-ce que les gens ont fait une petite enquête pour savoir si Macky va tomber ?
Personne n’a mené une enquête. Parce qu’il y a eu des émeutes, les gens ont dit que Macky Sall va tomber. Si les gens ne mouillent pas le maillot, comment Macky Sall va-t-il perdre le pouvoir ? Etant donné qu’au Sénégal, la jeunesse ne vote pas, même cette jeunesse qui était dans la rue. Donc, tant que nous n’avons pas fait une enquête, nous n’avons pas le droit à la parole. Non ! Je crains fort que le Président Macky Sall puisse encore racler les élections. Attention, ce qui se passe à l’intérieur du pays n’est pas la même chose que ce qui existe dans la capitale, Dakar.
Pour le moment, il (Macky Sall) a le contrôle sur tout. L’Etat ou la politique est un problème de rapport de forces. Ce n’est pas parce qu’il y a des municipales qu’automatiquement, les législatives vont être pareilles. La raison, parce que là, c’est une élection locale mais pas globale. Dans les Locales, c’est des gens qu’on connait qui sont représentatifs pour des intérêts de la population. Pour ce faire, il faut quelqu’un du milieu, qu’on connait, qui rend service, prenne en compte la demande sociale et que l’on voit tous les jours. Une personne qui a une base, car en politique si vous n’avez pas de base, vous perdez votre temps. Même ceux qui sont au pouvoir, ils n’ont que la parole parce qu’être bon parleur, occuper les plateaux de télévision, les journaux alors que sur le terrain vous n’avez personne, n’est rien d’autre que perdre du temps.
Les hommes politiques doivent descendre sur le terrain s’ils veulent gagner et non en occupant l’espace médiatique. Il faut que nous arrêtions d’avancer des choses très rapidement, car quand nous nous rendons compte que nous avons échoué, nous disons qu’on a volé les élections. Or, c’est le terrain qui détermine le choix des acteurs.
LES LOCALES, DES PRIMAIRES AVANT L'HEURE
Le contexte sociopolitique ainsi que la reconfiguration politique, sans oublier les émeutes du mois de mars, semblent faire des élections prochaines un véritable test pour les législatives, et pourquoi pas pour la présidentielle de 2024
En dépit de l’incertitude qui plane sur la date de la tenue des prochaines élections locales et municipales, en raison du rejet par l’opposition de la date retenue au plus tard le 31 janvier 2022, les différentes chapelles politiques se mobilisent en perspective de ces joutes. Le contexte sociopolitique, ainsi que la reconfiguration politique, sans oublier les émeutes du mois de mars, semblent faire de ces élections prochaines un véritable test pour les législatives, et pourquoi pas pour la présidentielle de 2024.
Tout d’abord prévue en juin 2019, puis reportée pour décembre 2020, ou encore au plus tard le 28 mars 2021, et enfin la dernière date retenue pour le 31 janvier 2022 au plus tard, la date de la tenue des prochaines élections locales reste la plus grosse inconnue pour les acteurs politiques. Pour cause, la classe politique n’a jusque-là pas trouvé de consensus sur l’échéance prochaine, l’opposition ayant rejeté la date retenue à l’Assemblée nationale.
L’absence d’accord sur la tenue de ces élections locales et municipales renseigne à suffisance sur les enjeux des prochaines joutes. Si les différentes chapelles politiques restent conscientes du jeu ouvert pour tout le monde à ces élections prochaines, il n’en demeure pas moins que le contexte sociopolitique, ainsi que la configuration politique, sans oublier les tumultes du mois de mars dernier, paraissent faire de ce scrutin un test grandeur nature pour les acteurs politiques, en perspective des législatives de 2022. L’occupation et l’animation du terrain politique, ces derniers temps, en dit long. En effet, après avoir agrandi la mouvance présidentielle à tour de bras, pêchant ainsi dans la marre de l’opposition, le régime en place a été obligé par les émeutes meurtrières du mois de mars dernier, à jauger ses forces.
Les cascades de meetings et autres mobilisations des partisans du chef de l’Etat, chaque week-end, montrent à suffisance que le camp du pouvoir, qui a pratiquement gagné toutes les élections précédentes, veut lever toute équivoque sur son poids électoral actuel. La majorité présidentielle aura, toutefois, fort à faire face à l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’ensemble des secteurs économiques du pays, avec son corollaire de pertes d’emplois, surtout dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Quid des multiples rencontres et autres sorties des adversaires du président Sall ?
L’opposition qui semble reprendre du poil de la bête, suite à l’affaire Sonko et ses développements ayant entrainé plus d’une dizaine de morts, des centaines de blessés, ou encore des dégâts matériels inestimables, ne compte pas laisser cette chance s’amenuiser. D’où non seulement la pression qu’elle exerce contre le régime pour la tenue des Locales en fin 2021, mais surtout les rencontres et autres sorties qu’elle multiplie ces derniers temps contre le chef de l’Etat et ses alliés. Ce qui ne sera pas de tout repos pour les adversaires du régime habitués qu’ils sont à enregistrer des revers face au camp présidentiel. Pourrait-on voir, par conséquent, dans ces élections municipales et départementales l’esquisse des rapports de forces politiques devant régenter les Législatives de 2022? Le regard des analystes politiques (voir par ailleurs) est sans équivoque