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2 mai 2025
SAMBA SY POUR UNE INTROSPECTION SUR L’AVENIR DU TRAVAIL
L’innovation technologique, l’avenir du travail mais aussi la formalisation du travail en vue de favoriser l’insertion sociale pour une protection sociale universelle - Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions décl
Dakar 20 mai (APS) - Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions Samba Sy a souligné lundi à Dakar la nécessité d’une introspection et d’une "méditation profonde" sur l’avenir du travail, en perspective de la célébration du centenaire de l’Organisation internationale du travail
’’Le monde du travail est à la croisée des chemins en cette année de célébration du centenaire de l’OIT, interpellé qu’il est par l’épineuse problématique de l’avenir du travail’’, a-t-il déclaré.
Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions présidait la cérémonie officielle d’ouverture des activités d’animation inscrites à l’agenda de la célébration du centenaire de l’OIT et de ses 60 ans de présence en Afrique.
Ces rencontres d’échanges pour de meilleures perspectives professionnelles ont enregistré la présence de beaucoup d’acteurs syndicaux, de représentants du patronat, de l’OIT et des Nations unies.
Elles devraient permettre selon Samba Sy ’’d’affiner la position et la contribution du Sénégal lors de la célébration du centenaire de l’OIT prévu au mois de juin prochain à Genève", en Suisse.
Diverses thématiques relatives notamment aux innovations technologiques et à l’avenir du travail mais aussi à la formalisation du travail en vue de favoriser l’insertion sociale pour une protection sociale universelle, étaient au menu de cette rencontre.
Les mutations technologiques "bouleversent de plus en plus les relations de travail en imposant de nouveaux modes de production’’, a avancé le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions.
Dans cette perspective, a-t-il rappelé, les mutations des emplois et des compétences doivent ’’s’adapter aux évolutions techniques (…) pour un meilleur avenir du travail.’’
’’Les politiques publiques fortement préoccupées par l’urgence de la création d’emplois et la lutte contre le chômage doivent intégrer la dimension progrès technologiques pour adapter les compétences aux emplois de demain’’, note-t-il.
Samba Sy ajoute que la réflexion sur le futur du travail doit aussi concerner "la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle’’, une problématique qui demeure selon lui "plus que jamais une préoccupation essentielle" des mandants tripartites de l’OIT (gouvernement, patronnant et travailleurs).
De même, assure-t-il, la problématique de l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle demeure "une préoccupation prioritaire" du ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions.
Avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), ’’un projet d’un régime simplifié de protection sociale pour les travailleurs du secteur informel est en gestation’’, a-t-il également annoncé.
Il précise que ce projet sera étendu à toutes les autres catégories de travailleurs non encore couverts par les régimes actuels de sécurité sociale.
La directrice pays du BIT Sénégal, Vera Paquete Perdigao, a de son côté insisté sur la nécessité d’initier des ’’réflexions communes’’ sur les relations sociales qui gouverneront le marché du travail, pour de cette manière porter le plus loin possible les objectifs de l’OIT qui compte aujourd’hui 187 pays membres.
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LES CONFÉRENCES RELIGIEUSES N'APPRENNENT PAS GRAND CHOSE AU FIDÈLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Selon Oustaz Abdoulaye Seydou Dème, la pratique religieuse pour un musulman n’est pas un événement périodique
Ababacar Sadikh Sall et Rokhaya Bassene |
Publication 20/05/2019
Selon Oustaz Abdoulaye Seydou Dème, les conférences religieuses sont actuellement à la mode en ce mois de Ramadan mais il ne faut pas oublier que la pratique religieuse pour un musulman n’est pas un événement périodique. ‘’Les conférences religieuses sont en ce moment à la mode mais elles ne permettent pas aux fidèles de connaître leur religion’’, a t-il déclaré dans l'entretien qu'il nous accordé.
LE SÉNÉGAL, PUISSANCE PÉTROGAZIÈRE EN DEVENIR ?
Si cette manne énergétique augure un avenir prometteur pour le pays, il est évident qu’une gestion erratique pourrait nettement assombrir ces perspectives
enderi.fr |
Antoine Vandevoorde |
Publication 20/05/2019
Le pays de la Téranga est peut-être à l’aube d’un âge d’or énergétique. C’est en tout cas ce que laissent présager les récentes découvertes pétrogazières au large de l’ensemble du littoral national. Cette manne semble augurer un avenir radieux pour le pays à court terme, mais interroge sur sa viabilité sur un temps plus long. En effet, le potentiel sénégalais en matière énergétique induit inéluctablement son lot de risques. Quelles sont les conditions sine qua non de l’essor du Sénégal comme acteur majeur de la production pétrogazière ?
Découvertes pétrogazières au large du Sénégal, un potentiel brut à nuancer
Les découvertes d’hydrocarbures et de gaz au large du Sénégal connaissent leur point culminant au milieu des années 2010, témoignant d’un phénomène extrêmement récent. Concernant les ressources pétrolières, plusieurs dates clés sont à souligner. Soupçonnant un potentiel pétrolier sénégalais, plusieurs juniors (compagnies pétrolières de taille intermédiaire) entament une phase de recherche aboutissant en août et novembre 2014 à la découverte dans le bloc Sangomar profond des gisements FAN-1 et SNE-1. Les expertises font alors état d’une capacité de 4,87 milliards de barils pour ces deux puits. Jusqu’en août 2017, les recherches mettent au jour 11 gisements rien qu’au sein de SNE-1, augurant pour le Sénégal une entrée au classement des pays producteurs de pétrole. Ce chiffre doit pourtant faire l’objet d’une nuance de taille. En effet, malgré l’exploitation actuelle de plusieurs sites (Sangomar, Rufisque, Cayar et Djifere), le potentiel pétrolier sénégalais se situe bien en deçà des capacités vénézuéliennes ou encore saoudiennes (respectivement 300,9 et 266,6 milliards de barils en réserves prouvées). Il serait de fait fallacieux de parler de puissance pétrolière.
Malgré la multiplicité de puits découverts, le total des réserves sénégalaises fait bien pâle figure face aux superpuissances mondiales. Pourtant, aux antipodes de cette capacité limitée, le pays s’est découvert de véritables atouts concernant le gaz. En mai 2015, la junior Kosmos Energy révèle dans le cadre d’une mission de prospection l’existence d’un gisement gazier important au large des côtes sénégalo-mauritaniennes. Le site est baptisé Grand Tortue - Ahmeyim, et acquière rapidement un statut de site majeur à échelle mondiale auprès des observateurs. Il marque en effet la plus grande découverte de gaz au large des côtes africaines, avec des capacités estimées entre 450 et 1400 milliards de mètres cubes selon les acteurs concernés. Pour Francis Perrin, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), il convient d’apporter une nuance : « il est trop tôt pour donner des chiffres de réserves de gaz naturel ». Pourtant, le caractère récent de cette découverte et les missions complémentaires actuellement menées sont susceptibles de révéler des réserves plus importantes. S’il est encore trop tôt pour évoquer un statut de puissance gazière mondiale, le Sénégal est indubitablement en passe de devenir un géant régional.
Des retombées politico-économiques incitant à l’optimisme
Quelles externalités positives dans l’immédiat pour le Sénégal ? Le gisement Grand Tortue - Ahmeyim représente un tournant crucial dans les relations sénégalo-mauritaniennes, empreintes depuis plusieurs années de tensions. En effet, cette découverte de gaz, à cheval sur les deux pays, est presque parvenue à dissiper les inimitiés issues du conflit de 1989 – 1991, induisant un réel adoucissement des relations entre Dakar et Nouakchott. Les craintes étaient au départ focalisées sur les modalités de répartition de l’exploitation. Ce à quoi les deux États ont répondu de manière harmonisée. Plusieurs accords de partenariat ont en ce sens été signés, dont le plus récent au 21 décembre 2018 en présence des dirigeants sénégalais et mauritanien. Ce texte prévoit notamment un volet sur la fiscalité des cocontractants, un accord de financement des compagnies nationales (Petrosen et la SMHPM) ainsi que les conditions relatives à la commercialisation du gaz. Surtout, celui-ci consacre le début de l’exploitation pour 2021-2022. Un accord salué, comme en témoigne l’ancien ministre du Pétrole mauritanien Mohamed Abdel Vetah : « Mohamed Ould Abdelaziz et Macky Sall ont été d’une sagesse extraordinaire. Ce gaz est une ressource commune ».
Outre l’aspect politique, des considérations économiques notables sont à souligner. Avec l’exploitation de Grand Tortue - Ahmeyim mais également du champ pétrolier SNE-1, les autorités sénégalaises estiment des gains totaux à hauteur de 83 760 milliards FCFA (150 milliards USD). Passée la phase de lancement de l’exploitation effective en 2021-2022, le Sénégal table sur une rentabilité étalée sur une trentaine d’années. Le temps semble de fait au beau fixe pour Dakar. Une conception qui tend à s’avérer de plus en plus, eu égard notamment à la confiance en hausse des investisseurs envers le pays. Macky Sall a su habilement mettre à profit cet état de fait. En effet, le Président sénégalais a en marge des accords signés avec la Mauritanie mené campagne pour promouvoir l’attractivité nationale envers les investisseurs étrangers. Cela s’est concrétisé dans le cadre des rencontres de Paris des 17 et 18 décembre pour le financement du Plan Sénégal Emergent, celui-ci ayant recueilli 14 000 milliards FCFA (21,3 milliards d’euros) contre les 5 000 milliards initialement requis. Nul doute que les perspectives offertes par les exploitations pétrogazières prochaines ont été le levier principal de cette levée de fond plus que réussie.
Les défis auxquels Dakar devra faire face
Toute opportunité s’accompagne de son lot de risques. Ce à quoi le Sénégal ne fait pas exception. Après l’annonce concernant les découvertes pétrolières et gazières au large des côtes, le pays a vite dû faire face à son manque d’expertise technique. En cela, de nombreux acteurs étrangers du secteur se sont manifestés, laissant planer chez nombre d’observateurs la crainte d’un néocolonialisme énergétique. Cette situation est néanmoins un aboutissement logique, les capacités financières du Sénégal ne lui permettant pas d’assumer le risque de l’exploration. Le pays a alors fait appel à British Petroleum (détenteur à 65% du projet Grand Tortue - Ahmeyim), Cairn, Oranto, Kosmos Energy, African Petroleum et mobilisé sa compagnie nationale Petrosen. S’il est prématuré de parler d’une mainmise de ces géants sur les ressources sénégalaises, il convient de souligner les pistes pour évacuer cette hypothèse à moyen terme. La structuration d’un modèle d’exploitation à la saoudienne semble alors être la meilleure option. En effet, le pétrole du Golfe était au préalable exploité par des compagnies étrangères jusqu’à l’émergence de Saudi Aramco en tant que champion national. Un scénario similaire pour Petrosen semble la meilleure perspective pour le Sénégal.
D’autre part, des risques existent en matière économique dans un premier temps. Pour le géologue Fary Ndao, le principal écueil est en cela l’installation du pays dans un modèle de rente. Faisant référence à la « maladie hollandaise », ce dernier invite à juste titre à la vigilance quant à un délaissement d’autres secteurs au profit de l’exploitation pétrogazière. L’avertissement est légitime, mais à modérer en ce que Macky Sall, de par la promotion du Plan Sénégal Émergent a affiché son ambition d’investir dans une multiplicité de secteurs clés. Les pouvoirs publics semblent au fait de ce risque. De plus, il existe un risque environnemental. Certains experts craignent en cela une destruction des écosystèmes marins tant le Sénégal semble dépourvu d’une législation précise sur le secteur pétrogazier. Une pierre d’achoppement que l’on retrouve concernant la gouvernance, aucun levier juridique n’existant en matière de corruption dans le domaine. Prenant exemple sur les cas angolais et équato-guinéen, Fary Ndao appelle dans son ouvrage L’or noir du Sénégal à affermir la législation notamment sur les modes d’attribution des contrats de service.
Entre or noir et ce nouvel or bleu gazier, le Sénégal est désormais le détenteur d’une épée à double tranchant. Si cette manne énergétique augure un avenir prometteur pour le pays, il est évident qu’une gestion erratique pourrait nettement assombrir ces perspectives. L’enjeu pour le pays de la Teranga est clair : récupérer dans les prochaines années toutes les cartes de son essor.
LES RÉVÉLATIONS DE L’AUTOPSIE
Bineta Camara, retrouvée morte chez elle le samedi 18 mai dernier a reçu des coups de poings avant d’être étranglée mais n’a pas perdu son hymen.
L’autopsie de Bineta Camara semble aller dans le sens d’une tentative de viol qui a mal tourné. Le médecin-légiste a produit son rapport. Lequel document a été remis au Parquet pour les besoins de l’enquête. L’on y apprend que la victime, Bineta Camara, n’a pas perdu son hymen. La jeune femme, âgée de 23 ans, retrouvée morte chez elle le samedi, 18 mai, dernier, au quartier Saré Guilé de Tambacounda, peu après la rupture du jeûne a toutefois reçu des coups de poings avant d’être étranglée.
Pour l’heure, le procureur de la République a ordonné la levée du corps de la défunte. Le permis d’inhumer est enfin signé et, selon des informations d’Emedia.sn, la famille aurait déjà retenu l’idée de procéder à l’enterrement demain, mardi, 21 mai.
par Amdy Moustapha Niang
VERS LE DÉLUGE D’UN IDÉAL SOCIAL ?
Les crimes de sang qui font aujourd’hui couler beaucoup d’encre et de salive ne sont pas l’apanage d’une époque bien définie - Le phénomène était toujours là, latent, envoyant ses signaux à un système social et politique laxiste
Le Sénégal, connu pour sa stabilité sociale, traverse ces deux dernières décennies un tourbillon socioculturel dans lequel la société perd l’essentiel de ses repères (adoptés) avec le concours de plusieurs facteurs sociaux, économiques, culturels…etc.
Rappelons que les crimes de sang qui font aujourd’hui couler beaucoup d’encre et de salive ne sont pas l’apanage d’une époque bien définie. Le phénomène était toujours là, latent, envoyant ses signaux à un système social et politique laxiste.
Nous avons tous indexé l’insécurité (en pensant faussement que sécurité sociale = forces de sécurité) qui plane sur la société due à l’échec d’un organe de répression en oubliant que tout phénomène d’insécurité émane d’un carrefour de circonstances ; comme qui dirait qu’il n’y a jamais de fumée sans feu.
Ainsi parmi les facteurs qui ont fait déverser le vase figurent en bonne place l’oisiveté d’une catégorie sociale (non formée et non éduquée ?) dont le désespoir porte sur les périples périlleux du désert et de la mer, l’ostentation du plus riche couvert et adulé par le démiurge-média, le déficit des forces de sécurité dont le mythe est tombé à l’épreuve du temps et d’événements, une justice à horizon asymétrique, le culte de la réussite et de l’opulence sans la moindre goutte de sueur, les effets d’une macro-culture universelle sans une préparation préalable de notre part, etc. Toute cette kyrielle de causes (je ne prétend pas à l’exhaustivité) met en relief l’artéfact d’une société sous influences exogène et endogène dont le produit (l’homosenegalensis du 21e siècle) apparait sous ses nouveaux habits.
« L’Ecole instruit, la vie enseigne et la famille éduque », avait-on l’habitude de dire. L’Ecole, malgré ses nombreux efforts, est en perpétuelle recherche d’un moi socioculturel à nous propre, résultante d’une politique institutionnelle dont les fondamentaux ont déraillé depuis son instauration. En d’autres termes, l’Ecole telle qu’elle s’offre à nous ne cadre pas avec notre vouloir-être commun.
La vie, par extension, est vue ici comme la société dans laquelle nous vivons et dont nous recevons un puissant déterminisme. Malheureusement cette société est submergée de crises multiformes. Ce qui suppose que l’individu qui y vit, soit en crise d’orientation.
Dans le processus d’humanisation de l’être social, la famille occupe une place prépondérante. Cette famille censée inculquer les balbutiements sociologiques à l’homme semble s’effriter dans son rôle. Ainsi l’égarement s’impose comme voie de substitution.
La situation est comparable à celle d’un homme au cœur de la jungle sans protection, ni espoir et qui est sous l’obligation de se fier à son instinct grégaire de survie pour se tirer d’affaire. Dans de pareilles circonstances, l’être social montre un nouveau visage : il tue…
Chez nous, face à cette montée en flèche des crimes de sang, l’émotion populaire dicte la loi du Talion ou la peine de mort… Personnellement, après y avoir bien réfléchi, je trouve inopportun le retour de la peine de mort qui, par essence, est une très bonne loi sociale. Mais une loi n’est bonne ou mauvaise que dans son application.
Alors le rétablissement de la peine de mort dans un système judiciaire qui peine à s’affranchir du joug de l’Exécutif ne serait que pour estomper la liesse émotionnelle du peuple, charriée par ces séries de crimes, mais ne règle pas de manière structurelle la question.
NB : l’édiction de nos lois ne devrait pas obéir au cœur mais à la tête car la raison n’est pas Hélène mais universelle.
LE DOSSIER DES VICTIMES DE GADAYE ATTERIT À LA COUR SUPRÊME
Ce n’est pas la fin de la bataille judiciaire. Le dossier du Collectif des victimes de Gadaye contre le promoteur Mbaye Fall atterrit à la Cour Suprême.
Réuni hier sur le site contesté, il a encore répété ses complaintes et son incompréhension. Bara Sow, vice-président du collectif, par ailleurs porte-parole du jour, raconte : «malgré tous les procès que nous avons eu à gagner face au promoteur Babacar Mbaye Fall, rien n’a changé. Aujourd’hui, le dossier se retrouve en cassation. Vous vous rendez compte que depuis 7 ans, nous ne cessons de poursuivre ce dossier qui est devenu nébuleux. Le chef de l’Etat nous avait mis en rapport avec son directeur de Cabinet qui nous a orientés vers le gouverneur de Dakar, puis le préfet ainsi que le ministre de l’Intérieur. Tous nous ont demandé d’attendre la décision finale de la justice. Mais voilà depuis rien.»
Soutenu par ses membres, le collectif s’oppose aux propositions de recasement vers un autre site. «Nous disons catégoriquement niet. Ce site nous appartient et nous ne comptons pas y bouger d’un mètre. Nous demandons au chef de l’Etat à prendre ce dossier au sérieux, car c’est une affaire louche. Babacar Mbaye Fall, condamné à 2 ans ferme, hume toujours l’air de la liberté. Franchement, cela nous dépasse. Et si c’était un simple citoyen, aujourd’hui il croupirait en prison. Donc, ma réflexion me dit que dans ce pays, il y a deux types de Sénégal. Ce qui n’est pas normal», regrette M. Sow.
Ibrahima Diop dit Pape, qui est le fils aîné du propriétaire du site de Gadaye. Face à la presse, il a demandé au promoteur Babacar Mbaye Fall de lui fournir le titre de propriété, montrant que le site lui appartenait. «Notre famille, sur les 14 ha qu’elle dispose, lui a vendu 9ha. Et ce sont ces 4 ha que nous avons vendus au Collectif des victimes de Gadaye. Elles ont avec elles une autorisation ainsi que le bail et tous les documents sont avec moi. Moi, je ne sais pas Mbaye Fall sur quelle base il se contente de dire que ce site lui appartient. C’est scandaleux ! J’ai même la procuration spéciale que ma famille m’a délivrée. Et avec la justice, nous avons confiance que la vérité éclatera», espère M. Diop.
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NOUS AVONS REGARDÉ "ATLANTIQUE" POUR VOUS
Mati Diop braque la caméra du côté de ceux qui sont restés - Entre mariages arrangés, misère, travail clandestin, politique et histoire fantastique, la jeune cinéaste nous plonge dans un récit à la fois fort, fluide, généreux et attendrissant
L’œuvre de Mati Diop a changé la donne. En signant son premier long métrage « Atlantique », un récit tendre et poignant d’une jeunesse en quête d’Eldorado, la cinéaste de 36 ans devient la première femme africaine à fouler le tapis rouge de la Croisette. Projecteurs !
Plein de bruit et de fureur. D’une beauté à couper le souffle. Parfois tendre, parfois nerveuse er tumultueuse, Atlantique se dessine au fil de la mer. Au pied de l’eau des espoirs qui naissent et d’autres qui se brisent dans le déchainement des vagues. Suleiman est toujours face à la mer. Même dans les bras de son aimée Ada, il fait face au grand bleu. Le regard vide et désespéré, il pense à partir mais ne le dit pas. Lui et sa bande de copains travaillent dans le chantier d’une grande tour futuriste nommée Atlantique. Mais, n’ont pas été payés depuis trois mois. Le patron leur doit 32 millions FCFA. Ils se révoltent mais ce sera sans suite.
Sous le poids des dettes, il décide de tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. Suleiman part un soir alors qu’il avait rendez-vous avec Ada, son unique amour. Arrivée au bar habituel que tient son amie Dior en face de la mer, Ada ne trouve plus Souleiman. Dior lui annonce la mauvaise nouvelle : « les garçons sont partis ». Ada, promise pourtant à Omar, un riche émigré vivant en Italie, pleure son amour. Et, garde espoir dans un coin de son cœur, que Suleiman s’en sorte. Sous la pression de sa famille, elle finit par accepter de se marier à Omar. Tout bascule le jour de ses noces.
Les fantômes de Mati
Un incendie se déclare dans le creux de son lit. Il n’y a pas eu de feu de départ. Au même moment, une mystérieuse épidémie s’empare du quartier. On aurait aperçu Souleima, parti depuis quelques semaines, dans le coin.
L’hystérie gagne les filles du coin. « Les garçons sont revenus ». Envoutées, elles réclament les 32 millions FCFA que leur doit le patron de la grande tour. Même les marabouts ne peuvent soigner la fièvre. Les fantômes de la mer seraient-ils revenus ? L’inspecteur Issa prend l’enquête en main.
Avec un regard acéré, Mati Diop braque la caméra du côté de ceux qui sont restés. Entre mariages arrangés, misère, travail clandestin, politique et histoire fantastique, la jeune cinéaste nous plonge dans un récit à la fois fort, fluide, généreux et attendrissant.
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LA VIE DES ÉMIGRÉS SÉNÉGALAIS À CANNES
La restauration et le bâtiment sont les deux principaux secteurs dans lesquels travaillent beaucoup d’émigrés sénégalais à Cannes - Reportage
La restauration et le bâtiment sont les deux principaux secteurs dans lesquels travaillent beaucoup d’émigrés sénégalais à Cannes. Certains d’entre eux viennent d’Italie, pays qu’ils ont quitté à cause de la crise économique. Ils migrent en masse vers la France, non sans rencontrer d’énormes difficultés pour trouver du travail au pays de Marianne, s’ils disposent d’un titre de séjour Italien. La libre circulation dans l’Espace Schengen ne leur ouvre pas les portes du travail.
Suivez ce reportage, réalisé en marge du Festival de Cannes, par nos envoyés spéciaux.
LATIF COULIBALY INVITE THIERNO ALASSANE SALL À SORTIR SES PREUVES
S’il y a quelqu’un qui ne croit pas aux déclarations de l’ancien ministre selon lesquelles Total n’avait pas les capacités d’être présente dans le offshore sénégalais, c’est bien l’ancien journaliste d’investigation
S’il y a quelqu’un qui ne croit pas aux déclarations de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall selon lesquelles l’entreprise française Total n’avait pas les capacités d’être présente dans le offshore sénégalais, c’est bien l’ancien journaliste d’investigation, Abdou Latif Coulibaly. Interpellé sur cette polémique qui a été l’origine du divorce entre Macky Sall et le Thierno Alassane Sall, Abdou Latif Coulibaly estime que TAS a fait des accusations sans en apporter la preuve. « Personne n’a jamais prouvé à la face du monde un appel d’offres. J’enttends parler d’un appel d’offres ni national, ni international. Je n’ai pas vu la preuve de ce qu’il dit », a soutenu M. Coulibaly.
Pour lui, la version de Thierno Alassane Sall ne devrait pas être considérée comme une parole d’Evangile par rapport à celle du désormais ex Premier ministre, Mohamed Boun Abdallah Dione. « Ce que l’ancien Premier ministre a dit est vrai. Une société cotée en bourse ne peut pas signer un contrat dans lequel on trouve des éléments de fraude. Je ne crois pas en sa version. Je crois à celle du Gouvernement ».
Par ailleurs, Abdou Latif Coulibaly s’est prononcé sur l’affaire Sudatel après que la justice a blanchi Thierno Ousmane Sy et Kéba Keinde qui avaient été cités dans cette affaire. A l’en croire, sur cette affaire, il avait fait des investigations qui avaient abouti à des poursuites mais malgré tout, il a été condamné. « Si c’était dans un autre pays à l’époque, jamais je n’aurais été condamné », a déclaré Latif Coulibaly qui a soutenu avoir exposé ce qu’il avait comme faits.
LE PARQUET FINANCIER DEMANDE L'OUVERTURE D'UN PROCÈS CONTRE LAMINE DIACK
Si le juge d'instruction anticorruption Van Ruymbeke suit les réquisitions du parquet, l'ancien patron de l'athlétisme mondial, devrait répondre notamment de "corruption active et passive" et "blanchiment en bande organisée", lors d'un procès à Paris
Le parquet national financier (PNF) demande un procès en France contre l'ex-patron de l'athlétisme mondial (IAAF) le Sénégalais Lamine Diack et son fils Papa Massata Diack, soupçonnés d'être impliqués dans un système de corruption pour couvrir des cas de dopage d'athlètes russes, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
Si le juge d'instruction anticorruption Renaud Van Ruymbeke suit les réquisitions du parquet, Lamine Diack, ancien président influent de la fédération internationale d'athlétisme (1999-2015), âgé de 85 ans, devrait répondre notamment de "corruption active et passive" et "blanchiment en bande organisée", lors d'un procès à Paris.
Dans son réquisitoire signé jeudi et dont a eu connaissance l'AFP, le PNF souhaite le voir jugé au tribunal correctionnel au côté de cinq autres personnes, dont son fils et ex-puissant conseiller marketing à l'IAAF, Papa Massata Diack.
Depuis Dakar où il est installé, il n'a jamais répondu aux sollicitations de la justice française, qui a lancé un mandat d'arrêt contre lui. Il est soupçonné de "blanchiment en bande organisée", "corruption active" et "complicité de corruption passive".
Ouverte en novembre 2015 par le PNF, après un signalement de l'agence mondiale antidopage, cette enquête aux ramifications internationales a mis au jour un pacte de corruption présumée: en échange de l'indulgence des services antidopage de l'IAAF, Lamine Diack aurait obtenu des fonds russes pour des campagnes politiques au Sénégal. Le pacte aurait aussi permis de faciliter des négociations avec des sponsors et des diffuseurs russes, avant les Mondiaux d'athlétisme à Moscou en 2013.
Lamine Diack est également soupçonné d'"abus de confiance" pour avoir permis, "du fait de ses fonctions", à son fils "de s'approprier des recettes de l'IAAF provenant de sponsors", selon le réquisitoire.
Le ministère public vise aussi l'ancien conseiller de Lamine Diack, Habib Cissé, et l'ancien chef antidopage de l'IAAF Gabriel Dollé, tous deux soupçonnés de "corruption passive". Ce dernier a reconnu les faits et demandé une procédure de plaider-coupable.
Le parquet demande enfin un procès contre Valentin Balakhnichev, ex-président de la Fédération russe d'athlétisme (ARAF) et ancien trésorier de l'IAAF, et Alexeï Melnikov, qui fut l'entraîneur en chef des courses de fond à l'ARAF. Tous deux sont réclamés par la justice française, le premier pour corruption passive et active, ainsi que blanchiment aggravé, et le second pour corruption passive.
La justice française, compétente parce que des fonds ont pu être blanchis sur son territoire, avait été saisie par l'Agence mondiale antidopage (AMA) en 2015. L'année suivante, une enquête commandée par l'AMA a révélé un système de dopage institutionnel en Russie, allant au-delà de l'athlétisme.