Le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants a marqué hier de sa présence la conférence des femmes Benno Bokk Yaakaar (Bby) du département de Thiès. Ndèye Saly Diop Dieng a attiré leur attention sur la nécessité de changer de paradigme, pour être à l’ère du Fast Track. D’autant que, dit-elle, ce second mandant du Président Macky Sall est un mandat spécial.
Ndèye Saly Diop Dieng incité hier les femmes de la cité du rail à contribuer à l’émergence du Sénégal. C’était à l’occasion de la conférence organisée par les femmes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) du département de Thiès que dirige Yéya Ly Cissé de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct). Selon le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, le Président Macky Sall a renforcé la position des femmes sénégalaises dans les sphères de décision. En plus de cela, il y a le renforcement de leurs capacités, la mise à disposition de financements leur permettant de vivre dignement et à la sueur de leur front.
Pour elle, le «Fast Track» est venu renforcer cette dynamique et impulser définitivement le pays dans la voie du développement durant ce quinquennat du Président Macky Sall. «Ce second mandant du Président Macky Sall est un mandat spécial», indique Ndèye Saly Diop Dieng qui estime que les femmes sont au cœur du dispositif.
D’où, à ses yeux, la nécessité d’un changement de paradigmes. C’est pourquoi, les femmes sont dans l’obligation de penser davantage au travail rentable et se départir de tout ce qui est en rapport avec les mondanités. La page du gaspillage doit être définitivement tournée pour orienter toutes les énergies vers les actions de développement et les femmes ont un rôle à jouer dans ce domaine. Pour elle, l’heure est aux sessions de formation, pour créer de véritables activités génératrices de revenus à travers par exemple la multiplication des unités de transformation.
De l’avis du Ministre Ndèye Saly Diop Dieng, le changement de paradigme impose aux femmes de ne plus jamais se partager les financements, encore moins de les gaspiller dans les cérémonies familiales. Lors de cette cérémonie, il a été beaucoup question d’unité dans les rangs de la majorité politique élargie du Président de la République. Fama Aïdara ex Chef de Cabinet du Ministre de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance, tout le monde en a marre des querelles intestines, entretenue souvent pour des raisons insignifiantes.
Selon elle, le moment est venu de se pardonner mutuelle- ment et de se départir de toutes les tendances. Pour elle, la désunion en politique est souvent liée à un manque de culture politique. Elle ajoute que dès le début, le Président Macky Sall n’a pas été accompagné par un personnel politique et au sein de l’Alliance Pour la République (APR), il n’existe pas une école du parti. Mais au fil du temps dit- elle, certains responsables commencent à prendre de l’expérience.
Tout compte fait dit-elle, le Président Macky Sall peut bien compter sur les femmes qui vont l’accompagner durant ce quinquennat, pour continuer à tirer ensemble le pays vers l’émergence. Parlant du thème, « Femme, politique et Islam, Pape Maël Thiam Administrateur de l’Alliance Pour la République (APR) a affirmé, « l’islam nous impose à faire de la politique, c’est pourquoi les chefs religieux ne peuvent pas s’en laver totalement les mains, à moins qu’ils arrêtent en même temps de soutenir les talibés.
Selon lui, si ce n’était les politiciens, la vie serait plus dure pour les citoyens. En effet, ils apportent leur contribution quand il s’agit de baptême, du sucre pour le ramadan, de moutons tabaski, du financement de certains programmes. De ce point de vue dit- il, les politiciens méritent le respect, notamment le segment féminin, qui est doté de capacités qui peuvent permettre de transcender beaucoup de problèmes.
A l’en croire, Dieu a doté les femmes d’une certaine intuition à telle enseigne que si leurs avis étaient bien pris en compte, il y aurait la possibilité d’anticiper sur beaucoup de crises qui peuvent agiter la société. L’urgence dit-il, c’est de recadrer les actions politiques, pour les orienter vers la prise en charge des questions d’émergence du pays.
Par Momar WADE
RESPECT POUR L’HISTOIRE ET NOS CHEFS RELIGIEUX
Vouloir faire le buzz à tout prix ne mérite pas cette discourtoisie envers un guide religieux qui a été quand même le Khalife général des tidianes - On ne s’attaque pas impunément aux croyances des gens sans en payer souvent le prix
Ici, au Sénégal, Cheikh Tidiane Sy Al Maktoub a créé le Parti de la Solidarité du Sénégal (PSS) et défendu de façon musclée sa liste aux élections législatives du 22 mars 1959. Ses adversaires du BDS, en l’occurrence les Présidents Senghor et Dia, ont été courageusement et vigoureusement attaqués durant la campagne. Le paroxysme de l’effervescence électorale a débouché sur la mort d’une personne. Dans cette ambiance électrique, le téméraire fils de Sérigne Ababacar Sy qualifia le Président Senghor de (……).
Il est inconvenant de mentionner le mot excessivement désobligeant. Cheikh Tidiane Sy a été aussitôt interpellé puis privé de liberté à Rebeuss. Coup de théâtre : L’arrangement entre dignitaires de Tivaouane et plénipotentiaires du gouvernement d’alors, a pris le dessus sur le procès. Bien des années après, Cheikh Tidiane Sy administrera encore la preuve que les marabouts sont des citoyens extraordinaires.
En effet, son Excellence Cheikh Tidiane Sy, nommé ambassadeur du Sénégal auprès de la RAU (République Arabe Unie, une entité mort-née fusionnant l’Egypte et la Syrie), est rappelé à Dakar et démis de ses fonctions, pour fautes de gestion. Sa réaction discourtoise au cours d’un entretien avec le Ministre de des Affaires Etrangères de l’époque, Doudou Thiam, est assimilable à un chef d’œuvre d’irrespect hiérarchique. L’épisode mémorable est classé sans plainte ni emprisonnement. » Ces propos de Babacar Justin Ndiaye dans sa dernière chronique publiée par le site Dakar actu sont dangereux à tous égards et peuvent allumer l’étincelle de la poudre de la foi sur laquelle repose certaines adeptes d’une des confréries les importantes du Sénégal : La tijanniya, capitale Tivaoune.
D’emblée, M. Ndiaye s’est trompé gravement sur le nom de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, c’est bien Al Makhtoum (pôle caché en arabe) et non AL Makhtoub. Puis, dans le corps du texte, un vocabulaire presqu’injurieux a été choisi pour des raisons volontaires ou inconnues par exemple « excessivement désobligeant » « démis de ses fonctions pour faute de gestion » « réaction discourtoise ». Ce choix de style prouve amplement que vous n’êtes pas d’une honnêteté intellectuelle incontestable. Car, tous ces faits remontent à l’adolescence du fameux chroniqueur car ayant eu lieu fin des années cinquante et début des années soixante et vous étiez adolescent. De plus, vous n’êtes pas témoin oculaire des faits encore moins un historien professionnel reconnu.
Le soubassement de ce texte repose sur des amalgames, des approximations injurieuses et une mauvaise foi choquante. Nous ignorons l’appartenance religieuse ou confrérique de notre chroniqueur, mais son patronyme jette la confusion dans les esprits vigilants : Babacar Justin N’Diaye. Quels liens entre Cheikh Béthio Thioune et ses Thiantacounes accusés de mort d’homme et l’emprisonnement un guide religieux à la suite d’élections contestées au début de l’accession à la souveraineté internationale de notre pays ? Au moins, il doit le respect pour la mémoire d’un homme d’affaires dynamique à l’origine de la première cimenterie du Sénégal (la Sococim), un éveilleur de consciences et un prêcheur hors pair toujours dans la logique mohamédienne- -dénonciation de nos tares religieuses, sociales et politiques quoi qu’il puisse lui en couter. Un intellectuel sérieux se limite à ce qu’il sait. Aucun historien sénégalais n’a encore étudié et publié sur cette période très trouble de notre histoire (événements de 1962, référendum de 1963 et la détention d’ Al Makhtoum».
Donc, il serait plus sage de ne pas heurter les membres de la famille d’AL Makhtoum, ses innombrables talibés et amis. Cantonnez vous à votre rôle de chroniqueur qui se doit être honnête intellectuellement à défaut d’être objectif. On ignore tout de votre formation académique, mais celle du journaliste ne doit pas être pas exempte de reproches. Car, la vérification est le ba.ba de ce métier. L’humilité, la modestie, et le respect des faits restent la marque de fabrique des grands journalistes qui ont marqué l’histoire des médias durant le vingtième siècle. Jean Daniel, le directeur du célèbre hebdo français de l’ex nouvel Observateur devenu l’Observateur, à plus de 90 ans, en est l’exemple vivant. Il continue de raconter dans de brillants éditoriaux le monde et ses soubresauts déconcertants. Très modeste, il peut se vanter pourtant d’avoir rencontré d’immenses hommes politiques d’HO Chi Min à François Hollande plus récemment. Alors, du calme. Une culture même encyclopédique ne peut cacher le déficit des exigences de la collecte et du traitement de l’information. Encore faut-il l’apprendre à bonne école. L’analyse de salon nous a toujours rebutés. Nous préférons nous coltiner le réel avec les reportages, les interviews et autres. La chronique peut être un genre noble.
D’éminents confrères comme Mame Less Camara (Abdou Sow, Walf) ou Modou Mamoune Faye (le Soleil) l’ont prouvé à suffisance. M. Ndiaye semble avoir banalisé cette posture d’analyste en manquant le respect de l’équidistance des chapelles et des intérêts. Il veut dissimuler ses partis pris sous une plume qui se veut savante en racontant parfois des contre-vérités historiques. Eviter de heurter les croyances des sénégalais ou de jouer aux révisionnistes. On ne refait pas l’histoire. Ceux qui l’ont tenté comme -le fasciste Jean Marie Le Pen, premier leader du parti d’extrême français, Le Front National - ont lamentablement échoué et sont relégués dans les Poubelles de l’Histoire. Vouloir faire le buzz à tout prix ne mérite pas cette discourtoisie envers un guide religieux qui a été quand même le Khalife général des tidianes. Donc, respect. On ne s’attaque pas impunément aux croyances des gens sans en payer souvent le prix. L’histoire des religions en atteste depuis l’aube des temps. A bon entendeur…
ELLE AVAIT ACCUSE LE RELIGIEUX CYRIL BOMA DE L’AVOIR ENGROSSEE, LE POUSSANT AU SUICIDE
Le religieux Cyril B. Boma a préféré se suicider que de subir l’affront de sa congrégation à la suite d’accusations portées contre lui par sa copine. Laquelle soutient avoir été engrossée par ses œuvres.
Cette copine du nom Jeanne Pauline Dione et sa complice Sokhna Dia ont comparu hier à l’audience de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Elles répondaient des faits d’association de malfaiteurs, d’extorsion de fonds et complicité. Le procureur a requis 2 ans dont 1 an de prison ferme et une amende de 500.000 francs pour chacune des prévenues. L’affaire est mise en délibéré pour le 6 juin prochain
Une histoire d’amour « impossible » qui se termine par une tragédie sous forme de suicide a atterri hier à la barre de la chambre correctionnelle du tribunal de Dakar. Les faits sont déroulés le 26 juillet 2017 lorsque les éléments du commissariat du Point E ont découvert un corps sans vie d’un religieux du nom de Cyril B. Boma de nationalité congolaise et infirmier au Centre « Dalal Xel » de Fatick. Au cours de l’enquête menée par les hommes du commissaire Daouda Bodian, des messages parlant d’argent et de suicide avaient été découverts sur le portable du défunt. La prévenue Jeanne P. Dionne faisait croire au religieux qu’elle était enceinte et menaçait de divulguer leur relation amoureuse. « Il résidait au Point E et on sortait ensemble », a reconnu la prévenue qui prétend lui avoir demandé d’arrêter leur relation. « Je n’ai jamais menacé de le dénoncer à son frère Léon » a-t-elle soutenu à la barre. « Je ne préfère pas qu’on me laisse tomber, si tu me trahis je préfère me suicider », avait fait comprendre le défunt à sa copine. Cette dernière a réclamé de l’argent au religieux pour les frais de visite prétextant être en état de grossesse. Son amant n’a pas voulu que l’information de sa supposée grossesse éclate et que ses secrets soient divulgués vu son statut de religieux. Finalement, il s’est suicidé par pendaison à un arbre dans son domicile. Son défunt amant ne s’entendait pas avec son frère Léon de la même congrégation religieuse. Dans son réquisitoire, le procureur a indiqué que les faits sont graves et constants. Cependant, la prévenue a nié les faits à elle reprochés. Des faits qu’elle avait reconnus à l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction. Jeanne et sa complice ont exploité le statut de religieux de la victime pour menacer de divulguer une prétendue grossesse en vue de réclamer plusieurs sommes d’argent à l’amant, a développé le ministère public ;
L’idylle secrète du religieux et de Jeanne finit par un suicide
Selon l’avocat de la société, la prévenue a tenté de maquiller les faits en déclarant qu’elle entretenait une relation amoureuse avec le défunt mais aussi en lui faisant croire qu’elle était enceinte. Elle soutient ne l’avoir jamais menacé de divulguer leur relation. Sa complice Sokhna Dia avait reconnu avoir reçu 20.000 francs. Pour la répression, le maître des poursuites a requis 2 ans dont 1 an de prison ferme et une amende de 500.000 francs pour chacune des prévenues. Me Daff de la défense a soutenu qu’on ne peut pas prendre la personne suicidée pour une victime. C’était un religieux, il avait opté pour l’abstention et ne pas entretenir des rapports sexuels. Mais il avait violé son serment puisqu’il savait que cette relation amoureuse était interdite par sa religion. Il est décédé, mais on ne peut pas jeter tout ce discrédit sur sa cliente. Selon Me Daff, il n’est pas interdit de s’aimer et Jeanne Dione n’avait pas la volonté de lui soutirer de l’argent au défunt. Il n’y a jamais eu de chantage, ni de pression de sa cliente. De même, il estime que l’association de malfaiteurs, qui suppose une entente formée en vue de commettre un délit, n’est pas établie. « On ne choisit pas d’aimer, on tombe amoureux et, dans cette affaire, Cyril est tombé amoureux de Jeanne » a pour sa part plaidé Me Gningue. Sur le fait de réclamer de l’argent à son amant, il parle de jeu et d’astuce de femme dans un couple. Pour lui, il n’y a pas d’extorsion de fonds. La défense a sollicité la relaxe sans peine ni dépens des prévenues. Au final, l’affaire est mise en délibéré pour le 6 juin prochain.
L’INCROYABLE BILAN D'ABOUBACAR SEDIKH BEYE
Neuf milliards de bénéfices avant impôts, trois milliards payés au Fisc et plus de 6 milliards de bénéfice net. En un an et demi, le directeur général a réussi de manière spectaculaire à redresser la barre et à remettre les comptes à flot…
Une performance sans précédent ! C‘est ce qu’a réussi l’actuel directeur général du Port autonome de Dakar (PAD). Aboubacar Sedikh Beye et son équipe, au sortir de l’exercice clos le 31 décembre 2018, affichent un bénéfice avant impôts de 9 milliards de francs. Mieux, ils vont payer 3 milliards d’impôts au fisc. Ce qui veut dire qu’en résultat net, le Port se retrouve avec 6 milliards 325 millions de francs de marge. Les résultats financiers ont été présentés hier au Conseil d’administration qui se réunissait…
Après un an et demi passé à la tête du Port autonome de Dakar, Aboubacar Sedikh Beye a présenté hier son bilan financier au sortir de la réunion du conseil d’administration de l’entreprise. En effet, selon le directeur général du Port autonome de Dakar, en 2018, sa boite a fait des résultats « exceptionnels et historiques grâce à l’expertise et à l’engagement portuaire, grâce aussi à l’orientation stratégique des administrateurs sans oublier la confiance que le président de la République a à notre endroit » a-t-il jubilé. Mieux, M. Beye témoigne que le président de la République a inspiré et guidé tous les acteurs ayant concouru à ce brillant résultat à travers des chemins escarpés et à des moments difficiles. Ce en leur permettant, à l’en croire, de ne jamais douter en des lendemains meilleurs au cours de ces moments d’angoisse. La difficulté du chemin a fait que les résultats obtenus n’en sont que plus beaux. « Au sortir de l’exercice le 31 décembre 2018, le Port a fait des bénéfices avant impôt de 9 milliards de francs CFA et il va payer en impôts 3 milliards au Fisc. Ce qui veut dire qu’en résultat net, le Port se retrouve avec 6 milliards 325 millions de francs CFA. Encore une fois, c’est un record jamais égalé dans toute l’histoire du Port. Ce résultat a été obtenu grâce à une combinaison d’optimisation des recettes, mais aussi à une vision clairement définie qui a permis de resserrer les lignes sur un certain nombre de charges tout en maintenant les emplois. Tous les emplois trouvés ici en septembre 2017 ont été maintenus. Tous les contrats ont été renouvelés. Et malgré toutes ces charges, nous avons quand même pu améliorer le solde de trésorerie qui était en négatif de 7,8 milliards de francs CFA au moment de notre prise de fonction. Aujourd’hui, le Port a une trésorerie positive de 7,4 milliards de francs CFA. Ce qui fait qu’on a pu obtenir un effort de plus de 15 milliards », s’est enthousiasmé le directeur général du Port autonome de Dakar.
L’encours de la dette passe de moins 45 milliards à 35 milliards …
Poursuivant, Aboubacar Sedikh Beye fait savoir que l’encours de la dette a été notablement amélioré. Une dette qui est passée d’un peu moins de 45 milliards de francs CFA à 35 milliards aujourd’hui. Soit une diminution de dix milliards en un seul exercice. Sur le plan de la décongestion de l’espace portuaire aussi, les résultats sont palpables. D‘énormes efforts ont été faits, se félicite Aboubacar Sedikh Beye. En effet, informe-til, le Port a, réussi à diminuer le temps de pic de 10 à 15 jours auparavant à 3 jours maintenant. Bien sûr, tout n’est pas parfait, reconnaît le Dg, puisqu’il reste à travailler sur la congestion au niveau terrestre, notamment sur les entrées et sorties au niveau du Port. Mais avec la gestion des flux de camions, M. Beye assure que lui et ses équipes sont en train de faire beaucoup d’efforts à ce niveau. Autant de choses qui font que M. Beye a pu marteler fièrement ce qui suit : « Aujourd’hui, on a réussi à rétablir les équilibres financiers de l’entreprise et on se met en perspective de notre vision de faire du Port autonome de Dakar le moteur de l’émergence. Çà, c’est un pari très ambitieux, mais qui est très possible puisque le potentiel qui gît dans ce port nous l’estimons au moins à trois points essentiels. Il faut déverrouiller ce potentiel en travaillant sur la décongestion, en fluidifiant mieux les entrées et sorties du Port. Nous avons 1800 camions qui rentrent et sortent tous les jours et sans planification de ces entrées et sorties, il y a la congestion que nous connaissons et qui fait que, juste pour la manutention d’un bateau de 40.000 tonnes, par exemple, cela peut prendre 10 jours au moins. Donc, il faut une efficacité beaucoup plus opérationnelle pour permettre au Port d’être plus fluide. » Aboubacar Sedikh Bèye informe à cet effet que le PAD est en train de travailler sur 7 projets phares à travers un plan de transformation qui comprend 45 projets. Sept projets qu’il faudrait démarrer incessamment. « Il s’agit notamment du Port de Ndayane avec un ambitieux programme d’investissements de 3 milliards de dollars pour les trois phases. Il nous faut démarrer la gestion des flux de camions et qu’aucun camion n’entre au Port s’il n’a pas de rendez-vous. Il y a aussi le guichet unique qui est une plateforme électronique d’enlèvement de marchandises. On n’a pas besoin d’avoir des documents toujours en main pour aller de bureau en bureau. Cette plateforme devrait permettre aussi d’accroître l’efficacité opérationnelle du Port. Il y a aussi la voirie et les ports secs. Pour la voirie, nous mettons 5 milliards de francs CFA y compris aussi la réfection de toutes les voies, les routes à l’intérieur du Port mais aussi le plan de circulation. Il nous faut aussi un nouveau texte règlementaire parce que nous avons un texte d’exploitation qui date de 1965. Nous avons commencé et nous allons finaliser ce nouveau règlement d’exploitation. Le dernier projet concerne le fonctionnement à feu continu du Port qui doit tourner 24h/24. Il y’a des segments qui fonctionnent 24h/24 mais ce n’est pas tous les segments. Puisque c’est une chaîne, dès lors qu’il y a un segment qui ne fonctionne pas, on ne peut pas dire qu’il y a un fonctionnement H24. Donc, les 7 projets phares que nous allons entamer nous permettront de faire du Port de Dakar le moteur de l’émergence de notre pays. Ils permettront aussi de faire des jeunes portuaires, les principaux acteurs de ce moteur », explique le directeur général du Port autonome de Dakar.
7 nouveaux projets phares pour atteindre d’autres objectifs…
Très ambitieux, Aboubacar Sedikh Beye et son équipe font le pari de faire du Port le moteur de l’émergence. Ils comptent atteindre cet objectif avec les jeunes portuaires pour qui ils ont « un ambitieux programme de formation sur les métiers portuaires mais aussi sur tout ce qui touche aux métiers du pétrole et du gaz ». « Nous allons incessamment signer un accord avec l’Ucad, avec des jeunes qui vont travailler sur l’informatique et qui vont faire de ce Port un smart-Port. Bref, nous allons impliquer tout le pays dans notre engagement à faire du Port le moteur de l’émergence de notre économie. Et nous sommes persuadé que le PAD a tous les touts pour être inscrit dans le programme Fast-track du président de la République », a indiqué en conclusion, et sur un mode optimiste, le directeur général du Port autonome de Dakar.
PAR MAMOUDOU IBRA KANE
VIDEO
MACKY ENTRE GRÂCE ET DISGRÂCE
La grâce accordée au détenu Mamadou Woury Diallo se révèle être une disgrâce - Qui a osé induire en erreur le président de la République en banalisant ainsi sa signature ?
Dans sa chronique de ce vendredi 17 mai 2019, Mamoudou Ibra Kane salue à sa juste valeur le choix du président Macky Sall de promouvoir Air Senegal en voyageant vers Paris à son bord.
D’un autre côté, le journaliste pointe du doigt l’étonnante grâce accordée au détenu Mamadou Woury Diallo, condamné pour trafic de faux médicaments et libéré de prison dans des conditions encore sombres alors que son cas n’était pas encore totalement vidé par la justice, au moment où un certain Khalifa Ababacar Sall, certainement non moins méritant, ne bénéficie toujours pas de la même mesure.
De quoi porter un fâcheux coup à la signature présidentielle.
Macky Sall, entre grâce et disgrâce, c’est la chronique hebdomadaire de Mamoudou Ibra Kane.
par Amadou Lamine Sall
RADIOSCOPIE D'UNE DÉMOCRATIE MISE EN JOUE
En écoutant les médias internationaux au lendemain de la suppression du poste de Premier ministre et des images laissées au monde par nos représentants du peuple, nous avons appris que la démocratie cessait d’être la priorité dans nombre de pays d'Afrique
Le plus grand ennemi de la démocratie serait-il la majorité parlementaire ? Sûrement pas ! Quand la légitimité populaire est le fondement de toute majorité, celle-ci est sauve ! L’expression de toute majorité passe par le vote et c’est le vote majoritaire qui s’impose et dicte sa loi. Cela peut faire mal. Cela peut choquer, mais c’est cela la marche de tout État moderne. C’est une redoutable machine que le vote de la majorité. Elle est forcément au service du prince. Elle le protège et le laisse conduire ses missions. Rien de plus normal ! Il est naturel que cela soit difficile pour ceux qui, dans l’enceinte de l’hémicycle, sont toujours déboutés et toujours battus par le vote de la majorité. C’est presque un anéantissement de tout effort de résistance. Les armes sont trop inégales ! Faut apprendre à s’y faire ! Cette mécanique de la victoire peut rendre des opposants fous. Elle peut renvoyer à l’image d’une démocratie déficitaire donnant tout à la majorité et ne cédant pas un pouce à l’opposition. Mais cette ap- proche n’est pas juste.
À la vérité, la notion de démocratie est complexe et cruelle. Elle n’est parfaite nulle part. Il faut bien qu’il y ait une majorité et une minorité. Il faut certes des contre-pouvoirs pour rendre une démocratie crédible. Mais des contre-pouvoirs n’ont jamais empêché une majorité de s’imposer. Le suffrage universel donne à une majorité de gouverner. Trouver la juste mesure n’est pas aisée ! La démocratie ne saurait constituer un frein pour celui à qui le peuple, par son suffrage, a donné le pouvoir de gou- verner ! Il reste que l’opposition doit jouir de tous ses droits pour s’opposer et le pouvoir de tous ses droits pour gouverner ! Parlons-en sans détour : l’opposition a contesté le résultat des élections présidentielles du 24 février 2019. C’est son droit. Elle a épuisé tous ses recours constitutionnels. Installée librement dans ses certitudes, elle a mené le combat de la résistance jusqu’au bout. Épuisée d’être déboutée, inconsolable, dégoûtée presque, elle a fini par abandonner. Qui peut être juge autre que l’institution à qui la loi fondamentale a donné tous les pouvoirs de délibération ? Nous répondons qu’il existe bien un autre juge : la conscience de chaque Sénégalaise, chaque Sénégalais. Mais une conscience reste une conscience. Si celle-ci ne se transforme pas en action, et quelle action, que faire ? Nous n’avons pas la réponse.
La rue, des émeutes massives, auraient pu être une réponse au pouvoir, mais pas forcément décisive. Et jusqu’où cette nature de la réponse aurait pu changer la donne ? Le peuple sénégalais a pris acte de la posture des uns et des autres. L’opposition s’est rebellée. La cour constitutionnelle a délibéré. Le nouveau président élu a prêté serment conformément à la loi. Il entame son quinquennat devant le peuple sénégalais qui a pris acte. Certains prient pour que Macky Sall réussisse. D’autres prient pour qu’il échoue. Voilà une autre forme de démocratie ! Avant Dieu, c’est au président de se donner lui-même toutes les chances de remplir ses promesses faites au peuple sénégalais. Il suffit d’avoir assisté le samedi 4 mai 2019 à la séance plénière de l’Assemblée nationale sur le projet de loi soumis à l’Assemblée nationale pour la suppression du poste de PM, pour se faire une idée du niveau de notre démocratie. Nous avons tout vu, tout entendu en direct ! Débat difficile, échanges assassins, consensus impossible. Des murs et des murs partout. Le président du Parlement malmené mais digne et puissamment protégé par sa culture d’État, mais mieux : c’est un homme de l’âge d’or des sciences humaines. Le connaissant, nous avons pensé qu’il devait psalmodier intérieurement, à mesure que le débat enflait, des formules de So- crate, Démosthène, Confucius, pour contenir son pouls. La culture transforme le venin en jus ! Triste tout cela quand nous assistons à ces si pénibles diatribes entre ceux qui représentent le peuple. Mais nous refusons de croire que notre pays est à genoux face à ces séances désarmantes de notre vieux Parlement. La démocratie non plus n’est pas à genoux, même si on lui fait porter des haillons. Ce qui est à genoux, c’est notre culture de la mesure, du consensus. Ce qui nous manque et qui peut être plus important que la démocratie, c’est notre besoin de respect, de fraternité, d’élévation, de générosité, de hauteur. En un mot, il nous faut aller vers l’écoute entre le pouvoir et l’opposition. Quoique cela puisse coûter aux uns et aux autres, au président de la République, le premier. Il est notre premier interlocuteur. Son devoir et ses responsabilités ne sauraient être les mêmes que celles des autres. Il doit taire en lui tout dépit, toute colère, toute adversité, même légitimes. Il ne s’appartient plus. Du moins telle est notre intime conviction !
À la vérité, si rien n’empêchait légalement le président de saisir l’Assemblée nationale pour faire voter son projet de loi, il n’y a pas de quoi fouetter un rat. Ceux qui, nom- breux, pensent qu’il aurait pu en informer le peuple et solliciter l’avis de l’opposition, peuvent également admettre que rien ne l’y obligeait. Passer par un référendum ? Renseignement pris, rien ne l’y obligeait non plus ! Informer le peuple par un message à la nation ? L’option aurait été heureuse et élégante ! Elle participerait d’une bonne communication qui serait fort appréciée, d’autant qu’en informant son peuple il informe son opposition, en sachant qu’il ne peut rien attendre d’elle. Finalement. Macky Sall a choisi, finalement, de pleinement s’assumer ! Que chacun s’assume à son tour ! Bien sûr, les missions présidentielles ne doivent pas attendre. Les Sénégalais, non plus, ne peuvent plus attendre. Chacun des actes du président doit avoir désormais un impact mesurable sur la vie quotidienne de ses compatriotes. C’est ce qu’il souhaite, dit-on. Mais Il nous faut cependant rétablir une fraternité commune. Le président doit s’y atteler sans rien sacrifier à l’urgence de ses missions. Nous savons tous qu’il est des villes dans le monde qui font plus de 16 millions d’habitants à elles seules. Nous sommes un pays avec un peu plus de 15 millions d’âmes. Nous réussirons si nos nouvelles richesses énergétiques et leurs dividendes sont bien réparties pour un meilleur niveau de vie des Sénégalais. Aucun échec n’est envisageable. Il est impossible d’échouer. Le Sénégal est sur la bonne trajectoire. Il s’agit juste de bien distribuer.
« Servir er non se servir » dit Macky Sall lui-même ! Elles ne sont pas tombées du ciel nos nouvelles richesses ! Elles étaient inscrites dans le temps de la marche de notre peuple. Le temps et non le hasard, a voulu que ce soit sous le président Macky Sall que le processus de découverte et d’exploitation a abouti ! Ces richesses lui survivront ! Il ne partira pas avec elles dans ses valises. Ces richesses sont exploitables au moment où il est programmé à ne plus danser qu’une seule valse, c’est à dire accomplir un seul et dernier mandat. Mais quelle valse Macky Sall va nous danser, quelle valse, mais alors quelle valse époustouflante d’ici 2024, pour dire qu’il n’aura que le travail comme compagnon durant cinq ans et cinq ans, c’est déjà demain ! voilà une autre ruse de l’histoire qui nous donne à faire face à ce spectacle de celui qui fait jaillir l’or et qui le laisse ensuite aux autres, son temps de pouvoir s’étant épuisé ! L’histoire aurait pu se présenter autrement. Les chemins du divin sont simplement impénétrables !
Aujourd’hui, est-il possible de recoudre les déchirures entre nos hommes politiques ? Le peuple sénégalais demande à ce qu’on le respecte. Il demande de sauvegarder l’image du Sénégal ! Nous devons retrouver nos bonnes brosses à dents, notre bonne trousse de toilette. Nos fêlures sont exposées au monde. La politique, telle qu’elle s’exprime en ce moment et se vit dans notre pays, nous fait beaucoup de mal ! Notre peine nous interpelle pour demander à nos hommes politiques de construire des ponts et non des murs entre Sénégalais. Les hommes de culture que nous tentons d’être avec humilité afin de poursuivre le rayonnement de notre grand petit pays, sont interpellés de par le monde sur l’état désastreux de notre scène politique. Celle-ci inquiète mais elle ne rompt pas encore la profonde sympathie que notre pays suscite au regard de sa vitalité démocratique qui a vu des alternances politiques se dérouler dans une Afrique plutôt sombre et violente. Il y a aussi ce têtu et admirable passé d’un Sénégal défendant et nourrissant un esprit puissant et somptueux, portant une pensée intellectuelle opératoire autour de grands concepts enfantés par Senghor et Cheikh Anta Diop. Ne serait- ce pas enfin l’occasion pour que le Sénégal fasse le point sur le cheminement de la pensée de ses intellectuels et en même temps de son cheminement culturel et artistique depuis l’indépendance autour de la question de savoir où nous en sommes en 2019 sur le renouvellement de nos chocs et créativités esthétiques depuis 1960 ? Qu’avons nous créé de nouveau et de portée internationale dans la pensée, la littérature, la peinture, la sculpture, le cinéma, le théâtre, la danse, la musique, la photographie, le design ? Qui sont nos nouveaux critiques d’art dont nous avons tant besoin ? Nos nouveaux critiques littéraires ? Le Sénégal a-t-il reculé, fait-il du sur- place, innove t-il, influence-t-il l’Afrique et le monde comme dans les fécondes années 70 où nous avons fait beaucoup d’enfants célébrés de par le monde ? La soucieuse politique du livre et de la lecture, la pénible et aride foire du livre, le désarroi des vaillants forçats de l’édition sénégalaise, les parts du diable dans la promotion des arts et des lettres, la soucieuse sauvegarde de notre prestigieuse Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, insuffler une nouvelle dynamique à nos centres culturels régionaux si pauvres. Autant d’interrogations citoyennes sur des plateformes majeures qui, réformées, porteront un Sénégal nouveau qui fera la différence sur les scènes africaines ?
Notons aussi combien la création d’emplois dans le secteur de la culture est phénoménale ! Tiens, et si le ministère de l’Intérieur, innovait sous Macky Sall, en sponsorisant désormais les romans policiers des auteurs Sénégalais ? Saluons notre Musée des Civilisations Noires ! Il se révèle de jour en jour comme un formidable espace de rencontre et d’échange de la vie de la pensée et de la créativité ! Si nous décolonisons en nous le concept de musée, nous aurons fait de ce bijou une nouvelle découverte esthétique et de mise en relief époustouflante de nos arts ! Rendons ici hommage à tous ses magnifiques fonctionnaires, serviteurs et acteurs culturels de notre pays qui continuent de tant donner ! Par ailleurs, il importerait de revoir de près les cahiers des charges de nos médias publics et privés. Quelle place font-ils aux arts et à la culture au sens large, à l’école ? C’est tout cela à la fois qui fait l’ensemble de la dynamique de notre démocratie créative qui ne se résume pas aux seules frasques des hommes politiques ! Le renouveau et les accélérateurs appelés par le président Macky Sall interpellent tous les espaces de vie et de représentation de notre pays. Quand un président de la République crédité d’une belle jeunesse décide de se passer d’un Premier ministre, pour, dit-il, prendre directement les choses en main et aller directement au charbon, où peut se cacher le mal ? Cela ne peut en aucun cas ressembler à un suicide ! C’est même courageux et risqué pour un chef de marcher seul vers les barrières, pour le dire de cette manière. Il s’y ajoute que le Sénégal a déjà vécu ce schéma avec les prédécesseurs de Macky Sall ! Par contre, en proposant une réforme qui fait que le pouvoir exécutif et législatif se neutralise, pour faire court, peut prêter à polémique et hérisser opposants politiques et citoyens libres. Mais dès lors que l’Assemblé natio- nale elle-même visée, approuve cette nouvelle donne et la valide par sa majorité, que faire, que dire, quoi penser de cette sauce qui semble lui plaire ? En quoi me demande l’Ambassadeur de Tombouctou cette réforme constitutionnelle impacterait-elle négativement sur la vie quotidienne des Sénégalais ? Je n’avais pas de réponse cohérente car la question me paraissait déjà incohérente par rapport au vrai débat suscité sur la menace de la démocratie !
Partout dans ce pays, nous avons besoin de renouveau, de prospection, d’audace, de créativité, de travail, de suivi, d’évaluation. Ces outils sont indispensables pour porter le vrai développement d’un pays. Toutes les politiques publiques doivent être repensées, revisitées, restructurées, réévaluées avec surtout des obligations de résultats liées à des chronogrammes. En écoutant les médias internationaux au lendemain de l’adoption par le Parlement Sénégalais de la loi supprimant le poste de Premier ministre et des images laissées au monde par nos représentants du peuple, nous avons appris que la démocratie cessait d’être la priorité dans nombre de pays de l’Afrique de l’ouest, dont le Sénégal. Ce serait plutôt l’économie, désormais, et la sécurité, qui prendraient le pas sur l’édification d’une démocratie et l’instauration de ses contre-pouvoirs. La communauté internationale laisserait même faire, qu’importe si des régimes de plus en plus autoritaires pointaient le nez. Il s’agit bien d ‘une nouvelle ère avec la bénédiction et le silence des pays du Nord : renforcer les pouvoirs économiques et sécuritaires et non des contre-pouvoirs qui installeraient le désordre et l’instabilité. Les médias dominants du Nord de conclure : Le Rwanda et son président Paul Kagamé seraient les inspirateurs de ce nouveau modèle politique , économique et sécuritaire. A chacun d’en rire ou d’en pleurer !
Nous aimons le Rwanda. Nous saluons le long et courageux travail de réconciliation nationale réussi par Kagamé et cette mémoire souffrante recousue. Mais le Sénégal n’est pas le Rwanda et ne le sera pas ! Ce n’est pas la même histoire. Ni politique, ni culturelle, ni identitaire. Bien sûr, la tragédie d’une occupation coloniale infecte a installé le Rwandais dans ce terrifiant drame national. Quand à savoir comment garder notre capitale Dakar, propre, car la question est associée à la belle réussite rwandaise dans ce domaine, la réponse est simple : « en restant tous à la maison, car nous ne salirons alors rien » ! Dit-on, vrai ou faux, méchant ou railleur, les Sénégalais ont une forte parenté avec les poubelles ! Le président Sall a promis de ne pas remettre son épée dans son fourreau, tant que ce mal prospèrera !
Puisse le Sénégal rester lui-même, c’est à dire un grand petit pays qui, sur le chemin de son développement, sauvegarde l’image de sa démocratie qui a donné de belles alternances, de belles leçons au monde, l’image de son attachement aux droits de l’homme, aux droits de la presse, aux droits écologiques et environnementaux, à l’égalité des genres. Il nous faut éviter l’appauvrissement intellectuel de l’école. Éviter l’appauvrissement du pouvoir politique par le manque de dialogue. Il nous faut redevenir ce que nous sommes. Les valeurs priment ! N’oublions pas non plus la parole des anciens : « La noblesse du cœur est supérieure à la noblesse du sang ». Hugo, un poète, écrit ceci de troublant: « La loi est devenue l’ennemi du progrès ». Citoyen du monde, ne lui répondons pas « qu’ il ne ment pas, mais que c’est la vérité qui se trompe » !
Ce pays est si beau ! Si bruyant, si habile, si inattendu, mais si beau ! Que personne ne nous fasse croire le contraire !
« AVEC MOI, TOUT SE FAIT AU GRE DES ENVIES ET OPPORTUNITES »
Etabli en France depuis quelques années, Moustapha Naham est un chanteur et acteur sénégalais, initiateur du “Dialawaly Festival’’ qui se tient tous les ans à Dagana, sa ville d’origine et il est aussi dans le septième art
Quelle est l’actualité musicale de Moustapha Naham ?
Je suis en ce moment en studio et ce, depuis presque un an, pour un album prévu en 2020 et qui sera produit par mon label de toujours : “Les Enchanteurs’’. Ce projet dénommé “Paris- Ouaga-Dakar’’ est une collaboration entre trois artistes d'origines diverses dont moi-même qui représente le Sénégal, le guitariste et arrangeur français Dominique Prévost de la France, ainsi que le chanteur et le joueur de kora burkinabé Kantala Traoré. Un projet qui nous fera faire une tournée entre la France, le Burkina et le Sénégal. Par ailleurs, je m'occupe à distance de l'organisation de la 2ème édition du Dialawaly Festival de Dagana, en étroite collaboration avec le comité d'organisation, bien entendu.
Comment est né cet évènement ?
Le Dialawaly festival est le fruit de mes multiples expériences en tant qu'artiste et en tant qu'organisateur, puisque je suis le secrétaire du festival français "Onlyfrench“. A travers ce dernier, j'ai pu apporter ma contribution à la bonne visibilité de la musique sénégalaise. En effet, j’y ai programmé un bon nombre d'artistes sénégalais au cours de nos différentes éditions, à Dakar et à Paris. On peut citer dans ce lot : Yoro Ndiaye, Carlou D, Fada Freddy, les Frères Guissé, pour ne citer que ceux-là. Cette expérience était alors à mettre au profit de la ville qui m'a vu grandir, à savoir Dagana. C'est ainsi que j'ai eu l'idée de monter avec mes amis et parents du Walo, ce beau festival qui se donne l'objectif de valoriser la diversité culturelle de cette région riche en histoire.
Vous en êtes à la deuxième édition, comment s’est passée la première session ?
La première édition est allée audelà de nos attentes. Nous étions partis avec l'idée de faire simple et sobre. Avec l'orchestre Guneyi de Saint-Louis comme tête d'affiche, la première journée dédiée à la musique moderne a drainé du monde, malgré le froid du mois de décembre. La deuxième journée réservée à la musique traditionnelle a vu défiler différentes cantatrices du Walo dont Marema Mbaye et son orchestre. Elle a reçu également les prestations d’une troupe de Maures et de celle théâtrale de Dagana qui a pu retracer l'histoire de la reine Ndatté Yalla et de son fils Sidya Léon Diop. En somme, c'est autant de facettes du Walo qui ont été mises sur orbite au plus grand plaisir de la population.
Quelles sont les grandes lignes du programme de cette année ?
Pour la deuxième édition, on aura l'artiste musicien Yoro Ndiaye comme parrain. Sans oublier l'orchestre Guneyi de Saint-Louis qui est un partenaire de cet événement. D'autres artistes qui font l'actualité musicale du pays sont attendus. Il est prévu une journée Hip hop dénommée Dialawaly Hip hop. Elle sera réservée aux artistes des cultures urbaines. D'ailleurs, ce volet hip hop du festival est appelé un jour à recevoir toutes les sommités sénégalaises de ce secteur. C'est notre souhait. La journée musique traditionnelle, qui fait le charme du festival, donnera aux festivaliers l'occasion de voir les cultures du Walo avec les troupes peulhs, maures, wolofs, diola et bambaado. Les arts plastiques ne seront pas en reste, puisqu'une exposition est prévue cette année au musée Fuddu de l'artiste Hady Aidara de Dagana. Cette édition sera celle de la confirmation avant de laisser le festival grandir.
Pourquoi Yoro Ndiaye comme parrain ?
Le choix de Yoro Ndiaye comme parrain de cette édition s'est fait naturellement. Mon amitié avec Yoro Ndiaye n'est plus un secret. Notre relation aujourd'hui va au-delà de la musique. Donc, penser à lui est chose naturelle. Nous avons aussi pensé qu'il est temps de rendre hommage à ces artistes qui, comme nos anciens, contribuent eux également au rayonnement de la musique sénégalaise. Après Yoro, ça peut être les Frères Guissé, Pape et Cheikh, Alioune Mbaye Nder, Fallou Dieng, etc. Ils sont loin de prendre leur retraite, mais ils méritent des hommages pour qu'on n'oublie pas leur apport.
Vous avez joué dans un film français, qu’est-ce qui vous a amené dans le septième art ?
Disons que je ne suis pas allé vers le cinéma, mais c'est plutôt le cinéma qui est venu vers moi. Le producteur du film “Amin’’ m'a vu dans un documentaire qui traitait d'un projet relatif aux familles en hébergement d'urgence. Documentaire dans lequel je faisais des ateliers d'écriture avec les enfants. C'est ainsi qu'il a voulu de moi dans ce film et en a parlé au réalisateur Philippe Faucon (un très grand réalisateur. Il a eu le César du meilleur film français au festival de cannes). Philippe Faucon m'avait proposé le rôle principal d'ailleurs. Pour des raisons personnelles, j'ai fini par incarner un des rôles principaux du film. Ce fut une belle expérience et une belle opportunité, puisque le film a été sélectionné au festival de cannes et dans plusieurs autres festivals, avec l'une des stars du cinéma français, Emmanuelle Devos. C'est une autre page de ma carrière qui s'ouvre. Je m'en réjouis !
Après ce premier essai, êtes-vous tenté de mener une carrière dans ce domaine ?
J'aimerais bien jouer pour un réalisateur sénégalais comme Moussa Touré et Moussa Sene Absa ou Alain Gomis. Et pourquoi pas aussi tenir un rôle dans une série télévisée. Pourquoi pas !
Et la carrière musicale dans tout cela?
Ma carrière musicale se passe bien. Après les albums Guidelam en 2013 et Naham Trio en 2016, l'album Paris-Ouaga-Dakar est en gestation. La sortie étant pour 2020 toujours avec le même label et le même producteur. Donc tout va bien ! Des opportunités se sont présentées dans le Cinéma français sans compter le volet social que je développe au Sénégal (des bibliothèques scolaires que je monte dans des écoles primaires au Sénégal). Pour quelqu'un qui n'a pas que la musique comme activité, je trouve ça, pas mal ! Jusqu'ici je ne me suis pas fait de plan de carrière, tout se fait au gré des envies et opportunités
50 OBJETS EN IVOIRE, DES DENTS DE LIONS DISSIMULÉS DANS DES BOUTEILLES D’ALCOOL
Deux chinois ont été mis aux arrêts, avant-hier à l’AIBD. Ils avaient dissimulé 50 objets en ivoire d'éléphant et des dents de lions dans des bouteilles d'alcool.
Deux autres Chinois qui passent à la trappe dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique. Ils ont été arrêtés, avant-hier, avec des objets en ivoire. Selon nos informations, la Cellule Aéroportuaire Anti Trafic (CAAT), unité spécialisée dans le trafic de stupéfiants et des autres commerces internationaux illégaux et criminalisés, a surpris les 2 présumés trafiquants chinois en partance pour la Chine. Leurs valises fouillées ont permis de constater que les objets de contrebande étaient dissimulés dans des cartons contenant des bouteilles d'alcool, emballées dans de l'aluminium pour tromper les scanner. Il s'agit de plus de 50 objets en ivoire d'éléphant, en bois d'ébène et en bois de vène et des dents de lion, des espèces toutes intégralement protégées dont la détention, circulation et commercialisation sont totalement interdites au Sénégal et à l'International. Ceci s’explique par le fait que leurs espèces sont menacées de disparition et engendrent des risques sécuritaires importants sur l'ensemble du continent africain. Il y avait aussi dans leurs valises plus de 200 hippocampes, concombres de mer et des ailerons de requin, des espèces plus méconnues du grand public, mais qui elles aussi bénéficient d'une haute surveillance internationale et pour lesquelles, il faut un certificat de détention et un permis de commercialisation et d'exportation.
La source de noter que le contenu et la quantité de cette saisie sont estimées à plus de 2 millions de francs CFA. Une collaboration entre la CAAT, les Eaux et Forêts et EAGLE Sénégal ont permis d’appréhender les 2 prévenus et de les remettre entre les mains des hommes du Commissariat spécial de l'aéroport. A la fin de leur période de garde à vue, ils seront sans présentés au parquet de Mbour. Récemment, deux Chinois avaient été mis aux arrêts, à l’Aéroport internationale Blaise Diagne (AIBD), en possession de 27 pièces d'ivoire d'éléphant, entre autres. Ils sont rejoints en détention par leurs deux compatriotes.
CHRISTOPHE CASTANER ATTENDU À DAKAR
Le ministre français de l'Intérieur fera une mini tournée en Afrique de l'Ouest du 19 au 21 mai - Objectif : renforcer la coopération bilatérale avec le Sénégal et la Côte d'Ivoire, deux partenaires phares de la France dans la région
Jeune Afrique |
Benjamin Roger |
Publication 17/05/2019
Le ministre français de l'Intérieur se rendra à Abidjan puis à Dakar, lors d'une mini tournée en Afrique de l'Ouest du 19 au 21 mai. Objectif : renforcer la coopération bilatérale avec ces deux partenaires phares de la France dans la région.
Son déplacement a été tenu confidentiel le plus longtemps possible par les autorités françaises. Alors que les Gilets jaunes poursuivent leur mobilisation à travers l’Hexagone – avec un 27ème samedi de mobilisation consécutif le 18 mai – et que les élections européennes se tiendront le 26 mai, Christophe Castaner se rendra à Abidjan et Dakar du dimanche 19 au mardi 21 mai.
À Abidjan, où il arrivera le 19 mai, Christophe Castaner sera reçu par Alassane Ouattara. Il s’entretiendra ensuite avec son homologue ivoirien, Sidiki Diakité, et avec Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense. Une dizaine de jours après la libération au Burkina Faso des deux otages français enlevés au Bénin, nul doute qu’il sera question, lors de tous ces entretiens, de la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme.
Comme l’explique une source à l’Élysée, les autorités françaises nourrissent « une inquiétude particulière » pour leurs partenaires ivoiriens, voisins du Burkina Faso, où la situation sécuritaire s’est fortement dégradée. Après celui de Grand Bassam en 2016, Paris redoute qu’un nouvel attentat frappe la Côte d’Ivoire, pays stratégique où il compte d’importants intérêts économiques et de nombreux ressortissants. Avant de quitter la lagune Ébrié, Christophe Castaner assistera à une démonstration à l’École nationale de police.
Lutte contre la menace terroriste au niveau régional
D’Abidjan, le ministre français de l’Intérieur s’envolera pour Dakar, où il est attendu lundi 20 mai en fin d’après-midi. Il sera reçu par le président Macky Sall, rentré deux jours plus tôt de Paris, puis par son homologue sénégalais, Aly Ngouille Ndiaye.
Là encore, il sera question de lutte contre la menace terroriste au niveau régional. Castaner rencontrera notamment le commandement du nouveau Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi) de la gendarmerie nationale sénégalaise, chargé de renforcer le contrôle des frontières et mis en place avec l’appui de la France. Dakar se montre particulièrement vigilant le long de ses plus de 400 kilomètres de frontières avec le Mali, où les groupes jihadistes sahéliens ont établis leurs bases arrières.
Au Sénégal, Christophe Castaner abordera aussi la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine. Il visitera ainsi la nouvelle Division nationale de lutte contre le trafic de migrants (DNLT), en charge de la judiciarisation des réseaux de passeurs, avant de reprendre le chemin de Paris, mardi 21 mai.
MISSION QUASI IMPOSSIBLE !
L’opposition et le pouvoir filent tout droit vers des concertations dont la principale conséquence risque d’être un report obligatoire des élections locales
L’organisation des élections locales à date échue ne semble pas être une priorité, pour le président de la République Macky Sall. A six mois de ces joutes électorales, aucun acte n’est encore posé dans ce sens. Pas de révision exceptionnelle des listes, pas de mise en place des commissions administratives…Rien qui montre que le Sénégal est déterminé à aller vers des échéances électorales.
Pourtant, sur la route de ces locales, ils sont nombreux les obstacles se dressant devant les pouvoirs publics. En effet, préviennent quelques spécialistes joints par “EnQuête’’, il ne faut pas trop se focaliser sur l’échéance de décembre. Les différents candidats devront déposer leurs listes bien avant cette date. La loi fixe ce dépôt au plus tard à 80 jours de l’élection et au plus tôt à 85jours. Autrement dit : entre le 8 et le 13 septembre prochain, si l’on sait que la date des élections est fixée au 1er décembre 2019.
Auparavant, il va falloir obligatoirement procéder à la révision exceptionnelle des listes électorales, comme c’est prévu par la loi 2017-12 du18 janvier 2017 portant Code électoral. Le dernier alinéa de l’article 39 du dit code dispose, en effet, que : “Avant chaque élection générale, une révision exceptionnelle est décidée par décret.
Toutefois, elle peut être décidée dans la même forme, en cas d’élection anticipée ou de référendum.’’ Cette exigence, non seulement, n’est pas encore respectée, mais aussi le gouvernement n’en parle même pas. Et pourtant, c’est loin d’être une chose simple. Il faudra, en effet, pour ce faire, créer les commissions administratives composées d’un président et d’un suppléant désignés par les préfets ou sous-préfets, du maire ou de son représentant, ainsi que des représentants de chaque parti politique. Par la suite, il va falloir procéder à l’enrôlement des électeurs, établir les listes, ouvrir une période contentieuse, avant de passer à l’étape de la consolidation des listes.
Entre-temps, que de péripéties ! Mais, pour le moment, tout cela ne semble être la préoccupation ni de l’opposition assommée par sa dernière raclée électorale, encore moins de la majorité toujours dans l’euphorie de sa victoire. Les deux blocs ne parlent que du dialogue politique proposé par le chef de l’Etat à ses adversaires qui ne semblent pas disposer d’un éventail de choix. Or, interpellé sur la possibilité de respecter le calendrier électoral, le secrétaire exécutif de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) constate que s’il y a concertations entre les politiques, c’est quasi impossible de tenir les élections au mois de décembre. “Parce que ces genres de négociations prennent d’habitude au moins deux mois’’, souligne Djibril Gningue qui appelle de tout cœur à un consensus entre les protagonistes. Selon lui, même si ces concertations n’avaient pas eu lieu, il aurait été très difficile, pour l’Administration, de respecter les délais, a fortiori, si elles doivent se tenir. “On aurait pu, suggère-t-il, procéder à la révision en juin, consacrer le mois de juillet au contentieux et la consolidation des listes à la fin juillet. Même dans ce cas, le mois d’août serait insuffisant ou limite pour le parrainage. Ce serait donc très serré’’.
Dépôt des listes au mois de septembre
Ainsi, comme pour ne rien arranger, il faut ajouter à la montagne de difficultés cette question du parrainage qui requiert un certain délai pour les collectes. Pour rappel, à la dernière élection présidentielle, il a fallu deux mois aux candidats pour aller à la pêche aux parrains.
L’idéal, selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, aurait été de démarrer la révision au mois d’avril, au plus tard ce mois-ci (mai). Parce qu’il ne faut pas oublier que le candidat tout comme le parrain doivent figurer sur la liste de la collectivité locale concernée. “Le fait de ne pas avoir fait la révision exceptionnelle des listes, entre fin avril et début mai, rend impossible l’organisation des élections, du fait du parrainage et de l’obligation d’avoir la nouvelle carte d’électeur pour non seulement être candidat, mais aussi pour être parrain’’, affirme-t-il.
Par ailleurs, le spécialiste préconise la révision de la loi sur le parrainage. “La collecte n’est pas aisée, en l’espèce, et le contrôle de la vérification, non plus. Il faut un dispositif informatique. Comme ça, les parrainages sont enregistrés au fur et à mesure. Et bien avant la date limite de dépôt, on aura réglé la question des candidatures. La société civile est d’ailleurs en train de mener d’importantes réflexions dans ce sens’’, déclare-t-il, rappelant qu’il y a également l’équation de la caution qui doit être fixée 105jours avant.
Pour sa part, Youssou Daou, membre du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) reste optimiste quant au respect du calendrier électoral. Il fixe une seule condition : “Que la concertation ne dure pas trop longtemps et n’aboutit pas sur des changements fondamentaux de la loi électorale.’’ Il admet toutefois que les délais sont un peu justes. En définitive, nos interlocuteurs estiment que le dialogue politique qui se dessine devrait permettre aux acteurs de définir la posture à adopter. Ce dialogue, faut-il le rappeler, a parmi ces termes de référence : l'évaluation de la Présidentielle du 24 février, notamment sur le volet du parrainage, le fichier électoral, les modalités d'organisation des élections locales (parrainages, caution, mode d'élection des maires...), les modalités de détermination du chef de l'opposition, l'organe de gestion des élections, ainsi que sur toute autre question digne d'intérêt et retenue d'accord parties. C’est à se demander si cette grande générosité de la majorité ne cache pas des velléités bien dissimulées du côté du palais de la République