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4 mai 2025
LE PALUDISME REGRESSE, LE VIH GRIMPE
Le taux de prévalence du paludisme est en baisse, au niveau national, contrairement à celui du Vih/sida qui connait une hausse au Sénégal, malgré l’utilisation accrue des moyens de prévention.
C’est ce qui ressort du rapport de prévention de ces maladies mené par l’Institut de santé et de développement.
Les acteurs de la santé ont décidé de changer de paradigmes, quant à l’évaluation des activités de prévention. En effet, l’année dernière, le Fonds mondial de lutte contre la tuberculose, le Vih et le paludisme a décaissé 62 millions d’euros, afin de renforcer la prévention sur l’ensemble du territoire contre ces maladies, entre 2018 et 2020. Et contrairement aux années précédentes, l’évaluation se déroule en même temps que le processus d’intervention et non à la fin du délai. En outre, l’organisation a choisi de réduire le nombre de bénéficiaires. “C’est un plan dénommé Projet d’évaluation prospective pays. En effet, le Fonds mondial, bien que présent au Sénégal depuis 2000, ne sait pas réellement comment sont menées sur le terrain les interventions pour la prévention de ces maladies. Aussi, le fonds veut concrètement savoir l’impact de ces activités sur la santé des populations. C’est dans ce cadre qu’intervient l’atelier d’aujourd’hui’’, renseigne Adama Faye, enseignant-chercheur à l’Institut de santé et de développement. Huit pays dans le monde dont 4 en Afrique seront sujets à cette évaluation.
Le Sénégal est le seul pays d’Afrique de l’Ouest concerné par l’étude. Si elle est concluante, elle sera appliquée ultérieurement à d’autres pays. Ainsi, au bout de la première année de travaux, l’Institut de santé et de développement de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a procédé à la restitution de ses résultats, en collaboration avec l’université Hopkins des Etats-Unis. Il s’avère que les disparités économiques, le niveau d’instruction et l’âge impactent sur le taux de personnes touchées. Par exemple, le paludisme affecte fortement le sud et le sud-est du pays, en raison de la pauvreté qui y sévit et un accès difficile aux soins plus prononcé chez les femmes. En effet, cette partie de la population présente un faible niveau d’instruction et se trouve, par conséquent, mal informée quant aux précautions à prendre pour éviter la maladie. Et ce, même si le taux de prévalence national est passé de 2,8 points en 2012 à 0,4 en 2017, en plus d’une hausse du nombre de moustiquaires distribuées. Par contre, dans la région de Dakar et ses environs, le paludisme a fortement régressé.
Des points faibles à corriger
Selon le Pr. Faye, “les premiers résultats ont montré un bon niveau de réalisation des activités. Il semble que la réduction des récipiendaires que sont les structures de santé, n’a pas été une contrainte, au contraire. Par contre, il y a eu beaucoup de retard dans la signature des conventions pour que tous les bénéficiaires reçoivent leur subvention. Cela est allé jusqu’à six mois. Les contractualisations lentes ont perturbé le travail sur le terrain’’. Il estime que l’enjeu de la rencontre du jour est de pouvoir faciliter ces signatures pour la prochaine étape et de faire des recommandations spécifiques et techniques pour la réussite de chaque programme de prévention. Par ailleurs, le rapport fait état d’une hausse du taux de personnes infectées par le Vih/sida. Pourtant, l’utilisation du préservatif a également connu une hausse. Un fait paradoxal plus visible chez les homosexuels. Ce qui fait dire aux membres de l’Institut de santé et de développement que beaucoup reste à faire. “Cela nous amène à réfléchir et à nous poser des questions. Il y a sûrement des paramètres que nous n’avons pas pris en compte. Il faut aussi qu’on s’intéresse aux nouvelles formes d’infection. Peut-être aussi que les mesures ont été mal faites.
Dans tous les cas, nous sommes interpellés et la suite de l’étude consistera à corriger ces faiblesses’’, annonce le professeur Anta Tall Dia, Directrice de la Médecine préventive et de la Santé publique à la faculté de Médecine de l’Ucad. Toujours selon le rapport, la tranche d’âge la plus affectée par le virus est celle des 20-29 ans. Vient ensuite celle de 31 à 34 ans. “On a l’impression que ceux qui sont plus âgés ont tendance à avoir le plus de comportements à risques, surtout les Sénégalais âgés de 29 ans’’, ajoute le Pr. Faye. La prochaine étape consistera à trouver l’explication de ce paradoxe. Pour pouvoir améliorer les résultats, l’institut prévoit une évaluation de ce type, chaque trois mois, afin de réadapter l’intervention en fonction de ceux-ci. Les chiffres de ce travail de terrain seront sous peu mis à la disposition du grand public.
103 298 SENEGALAIS ONT UN PERMIS DE SEJOUR REGULIER
Selon le dernier rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), les Sénégalais représentent 13 % de la communauté en Italie.
103 298 d’entre eux ont un permis de séjour régulier. Le travail représente la principale motivation du séjour (36,7 %), suivi des raisons familiales, avec 34,5 %.
C’ est connu de tous que les Sénégalais aiment émigrer, pour aller à la recherche de lendemains meilleurs. Les pays de l’Europe font partie de leur choix de prédilection, notamment l’Italie. D’après un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) parcouru par “EnQuête’’, les ressortissants sénégalais représentent 13 % de la communauté, en Italie.
Selon la même source, 103 298 ont un permis de séjour régulier dont 75 % sont des hommes. Au total, 65,5 % de la communauté est concentrée dans le nord de l'Italie. Leur première destination est la Lombardie (la région de l’Italie la plus peuplée) où vivent 34,1 % des citoyens du pays de Léopold Sédar Senghor. Quant à leur présence dans le Sud, elle est supérieure à la moyenne des pays non membres de l'Union européenne, avec 16,2 %. Ici, la concentration en Sardaigne (ouest de l’Italie) se démarque, la région accueillant 3,5 % de la communauté contre 0,7 % des citoyens non européens. “La communauté (sénégalaise) se caractérise par une diminution du nombre de présences au cours de la dernière année et une réduction simultanée de la part des résidents de longue durée, égale à 59,9 %. Parmi les permis, le travail représente la principale motivation du séjour (36,7 %), suivi des raisons familiales avec 34,5 %. L'augmentation (+33,8 %) des formes de protection humanitaire est significative, représentant pour la communauté 26,5 % des motifs de séjour et 62,7 % de la première entrée en Italie’’, lit-on dans le document.
En 2018, les statistiques sur l'immigration en Italie ont diminué par rapport aux années précédentes. Elles étaient 834 personnes en 2018, contre 1 006 à la même période en 2017 ; 1 389 en 2016 et 1 336 en 2015. “Il y a donc eu une réduction en 2018. 17 % des nouvelles par rapport à 2017 et 38 % par rapport à 2015’’, souligne le rapport. Concernant la centralité du thème de l'immigration au cours des six dernières années au niveau général, 2015 est l'année où il y a eu plus de titres avec 19 185 (soit une moyenne de 53 titres par jour). L’année 2018 a montré une baisse moyenne quotidienne de 37 titres. La diminution des arrivées ne coïncidait pas avec une réduction proportionnelle du nombre de titres.
En 2015, par exemple, il y avait, en moyenne, un titre pour 8 migrants arrivés ; en 2018, un titre pour deux migrants. En 2016, le nombre de permis d'asile, de demandes d'asile et de raisons humanitaires était clairement prédominant, représentant environ 62,7 % du total, en hausse de 2,1 % par rapport à l'année 2017. Le rapport s’est aussi intéressé aux activités des migrants africains en Italie, surtout concernant leur taux de parution dans la presse. Sur ce, il y a lieu de souligner qu’en 2018, il y a 4 058 faits divers qui ont parlé de l’immigration, 300 faits-divers de plus que la même période d'enquête, en 2017, 25 % de plus qu'en 2016. “Il n'y a pas de corrélation entre la quantité de faits-divers et l'augmentation de la perception de l'insécurité. Au lieu de cela, il est possible de faire l'hypothèse d’un lien entre l'information et la perception de l’insécurité : par exemple, le binôme immigration-criminalité’’, renseigne le document.
6 000 Sénégalais arrivés en Italie en 2017
Par ailleurs, entre le 1er janvier et le 1er mai 2019, il y a eu 16 806 arrivées dans 5 pays (Italie, Malte, Grèce, Chypre et Espagne) dont 410 morts contre 22 439 arrivés et 616 morts à la même période, en 2018. Alors qu’il y a eu 6 000 Sénégalais arrivés en Italie en 2017, contre 10 327 en 2016. Par contre, en 2019, l’Europe (principalement l’Italie et Malte), par la mer, a vu entrer dans son sol 1 120 personnes. Plus de 257 personnes ont été portées disparues en mer Méditerranée. Le taux de mortalité, en 2019, est de l’ordre de 11 %, contre 3,5 % en 2018 et 2,6 % en 2017. Le document renseigne aussi sur le nombre de migrants morts en cours de route. Il y a eu 2 200 morts en 2018, 3 116 en 2017, 5 143 en 2016 et 3 771 en 2015. Pour les arrivées, il y a eu 116 000 en 2018, 184 170 en 2017, 387 895 en 2016, un million en 2015.
SERIGNE MBAYE SY MANSOUR BÉNIT LE PROJET ET SE DEFOULE SUR LES CITOYENS
Pour son projet visant à rendre Dakar et les autres villes propres, le ministre Abdou Karim Fofana peut compter sur un soutien de taille. Celui du khalife général des Tidianes
Le khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, a approuvé, hier, le programme de désencombrement et les opérations “zéro déchet’’ initiés par le ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, pour offrir aux citoyens un meilleur cadre de vie. Il a mis à profit cette occasion pour rappeler les citoyens à l'ordre.
Pour son projet visant à rendre Dakar et les autres villes propres, le ministre Abdou Karim Fofana peut compter sur un soutien de taille. Celui du khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour. Venu hier à Tivaouane lui présenter le programme, le successeur de Diène Farba Sarr est reparti conforté dans sa volonté de bousculer les mauvaises habitudes. Car son hôte approuve et bénit le programme. Serigne Mbaye Sy Mansour considère que les opérations de déguerpissement entamées à Dakar doivent se poursuivre dans le reste du pays, pour le bien et le bonheur de tous. Cependant, dit-il, ce travail nécessite une rigueur sans faille. ''Il y en a qui disent très souvent que c'est le ministre, le préfet ou le gouverneur qui nous a déguerpis. Ceux-là, il ne faut pas les écouter. S'ils doivent être déguerpis, faites-le. Si toutefois vous ne vous y mettez pas, vous n'aurez pas gain de cause. Il faut y aller avec rigueur. Car, dans ce pays, il y a des citoyens têtus. Aussi, se permettent ils, parfois, d'aller en grève au prix de leur vie. Alors, il faut se battre pour y arriver. Je prie le bon Dieu pour qu'il vous aide à réaliser ce projet'', a soutenu Serigne Mbaye Sy Mansour devant la délégation du ministère de l'Urbanisme.
Le khalife général des Tidianes regrette que les trottoirs réservés aux piétons soient assiégés par des vendeurs et marchands ambulants, empêchant parfois la fluidité du trafic. ''Nous avons tous constaté qu'il y a beaucoup de problèmes dans ce pays. C'est la raison pour laquelle tout le monde se plaint. Les trottoirs sont désormais occupés par les vendeurs. Les véhicules en bon et mauvais état sont aussi stationnés sur les trottoirs. Les gens se garent comme bon leur semble. Avant-hier, je l'ai souligné. Il y a trop de garages dans ce pays. Il faut que cesse cette anarchie'', martèle le successeur du défunt khalife Abdoul Aziz Sy Al Amine.
« Si vous voulez réussir, n'écoutez personne »
Ainsi, Serigne Mbaye Sy Mansour indique que le combat pour la salubrité doit être une affaire de tout le monde. ''Dans un pays, chaque personne doit être impliquée, lorsqu'il s'agit de salubrité. Car c'est pour l'intérêt général. La religion a une grande part de responsabilité dans la salubrité d'un pays. Parce que, pour pouvoir prier le Seigneur comme il se doit, il faut être propre. Pour être aussi en bonne santé, il faut être propre'', prêche-t-il.
Le khalife général des Tidianes a également saisi cette occasion pour donner des recommandations claires à Abdou Karim Fofana. A son avis, si le ministre de l'Urbanisme veut réussir cette ''noble et belle mission'', il se doit de serrer la ceinture et d'y aller sans arrière-pensée. ''C'est dommage de le dire, mais il y a énormément de coins et recoins remplis de déchets, dans ce pays. Cette mission nécessite un travail gigantesque. Il y en a qui passent tout leur temps à critiquer. Laissez les critiquer. Et si leurs critiques ne sont pas fondées, à vous de les éviter. Ceux qui vont voir les religieux, il ne faut pas les écouter. Si vous voulez réussir, n'écoutez personne. Dans ces opérations visant à rendre les villes propres, il faut privilégier l'intérêt général'', conseille Serigne Mbaye Sy Mansour qui, par la même occasion, a magnifié la présence d'Abdou Karim Fofana dans la ville sainte
UN MOIS AVEC SURSIS POUR LES 14 CHAUFFEURS
Le juge, après lecture des ordonnances, a décidé d’accorder le sursis à l’ensemble des transporteurs “irréguliers’’ dont les lieux de stationnement sont installés dans la clandestinité, un peu partout dans les quartiers de la capitale du Rail.
Depuis le vendredi 10 mai, 14 membres du collectif des chauffeurs qui empruntent les axes Thiès - Mbour, Thiès - Dakar… ont cessé de couper leur jeûne en famille. Ils ont été déférés au parquet pour transport irrégulier. Après avoir passé cinq jours derrière les barreaux, ils ont bénéficié, hier, de la clémence du tribunal des flagrants délits de Thiès. Leur procès, qui s’est ouvert à 14 h passées de quelques minutes, n’a même pas duré. Puisque le juge, après lecture des ordonnances, a décidé d’accorder le sursis à l’ensemble des transporteurs “irréguliers’’ dont les lieux de stationnement sont installés dans la clandestinité, un peu partout dans les quartiers de la capitale du Rail.
Venu soutenir ses camarades, le porte-parole du regroupement des chauffeurs de covoiturage salue la décision du juge, mais précise tout de même que ses collègues méritaient la relaxe pure et simple. Parce que, dit-il, ils n’ont rien fait. “Nous sommes satisfaits de la décision rendue par le juge. On savait qu’on allait les libérer, parce qu’ils n’ont rien fait. Tous les 14 chauffeurs qui ont séjourné en prison, travaillaient pour le compte de leurs familles. Ceux qui ont été emprisonnés ne sont pas des bandits, des vendeurs de chanvre indien, des voleurs, encore moins des agresseurs. Ce sont des fils de ce pays qui veulent travailler et aider leurs familles’’, se désole Abdoulaye Ndiaye alias “Rim’’. Même si le tribunal a prononcé une sentence clémente, le porte-parole du Regroupement des chauffeurs de covoiturage “Allo Mbour et allo Dakar’’ soutient qu’il faut éviter aux jeunes le séjour carcéral pour des faits “aussi mineurs’’.
Aussi, ajoute-til que le fait de passer cinq jours en prison va engendrer quelques répercussions psychologiques sur les désormais ex-pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Thiès. Si certains chauffeurs du regroupement “Allo Mbour et allo Dakar’’ reconnaissent exercer dans une situation irrégulière, Rim, lui, botte en touche et affirme que ses camarades et lui font du covoiturage. Une pratique exercée en zone urbaine pour alléger le trafic routier et réduire la pollution. “Nos collègues ont été arrêtés et condamnés pour transport irrégulier. Mais nous ne faisons pas du transport irrégulier. Ce que nous faisons, c’est du covoiturage. Cela existe dans les pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France, la Belgique…
Donc, à nous de développer le secteur transport’’, dit-il. Avant d’ajouter que leurs véhicules sont en règle, parce que les propriétaires détiennent tous les papiers (assurances, carte grise, permis). Pour exercer leur activité journalière en toute quiétude, le Regroupement des chauffeurs “Allo Mbour et allo Dakar’’ prévoit de rencontrer toutes les autorités au plan local, avant de mettre sur pied une association répondant à toutes les normes. Il s’agit du Collectif des usagers pour l’organisation et la légalisation du covoiturage au Sénégal. Déjà, à Thiès, ils sont 1 200 chauffeurs à faire ce type de transport en commun.
«SUIVRE LES TRACES DE SADIO MANE ET PAPIS CISSE»
Formé à Génération Foot, Moussa Seydi fait les beaux jours du FC Fola (D1 Luxembourg) - Il ambitionne de suivre les pas de ses aînés
Formé à Génération Foot, Moussa Seydi fait les beaux jours du FC Fola (D1 Luxembourg). Arrivé dans ce pays depuis 2014, le joueur de 22 ans s’est adapté dans un championnat où évoluent d’autres de ses compatriotes. Dans cet entretien accordé à l’As, l’ancien sociétaire du FC Metz est revenu sur ses relations avec Sadio Mané et Papis demba Cissé, des internationaux sénégalais originaires de la même région que lui. Son rêve, suivre les pas de ses aînés.
Moussa, pouvez-vous nous expliquer les circonstances de votre arrivée au Luxembourg?
Comme tous joueurs sénégalais, j’ai commencé très tôt à pratiquer le football. J’ai débuté dans mon quartier en Navétanes avec l’équipe de Yaakaar. Par la suite, j’ai intégré le centre de formation Ucas de Sédhiou, avec lequel j’ai été vice-champion du Sénégal en 2010. C’est en 2012 que j’ai rejoint l’académie de Génération Foot. J’ai évolué là-bas pendant une saison. En fin 2013, j’avais rejoint le FC Metz (France). J’ai passé là-bas trois saisons. À la fin de mon contrat en 2016, j’ai signé au club de Fola.
Comment s’est déroulé votre transfert à Fola transfert à Fola ?
Mon transfert à Fola s’est passé normalement. Après Metz et une longue concertation, mon agent et les dirigeants m’ont proposé d’aller dans ce club. Je pense que c’était une opportunité, car c’est plus proche des pays comme la France ou encore l’Allemagne.
N’avez-vous pas eu des problèmes d’intégration ?
Je n’avais pas eu de problème pour mon intégration. Je peux même dire que c’était facile. J’ai trouvé des personnes vraiment sympas. D’autant plus que je connaissais quelques joueurs du club. Ils m’ont beaucoup
aidé.
Quelle est la durée de votre contrat ?
En venant ici, j’avais signé un contrat de 2 ans, plus une année d’option. Je ne suis p as venu ici sous forme de prêt. J’étais en fin de contrat avec Metz et les dirigeants de Fola sont venus pour faire les démarches. Ils avaient besoin d’un joueur de mon profil. Du coup, j’ai signé avec ce club. Maintenant, on va voir ce qui va se passer d’ici la fin de la saison. Actuellement, je me concentre sur le terrain et j’essaye d’atteindre mes objectifs.
Quelle appréciation faites vous de votre saison ?
La saison dernière, j’avais eu du mal à enchainer les matchs. C’était ma première année au Luxembourg. Malgré tout, j’avais réussi à inscrire 9 buts et délivrer 5 passes décisives. Aujourd’hui, je me sens bien, je me suis remis de mes blessures. Actuellement, je suis à 8 buts et 4 passes décisives, en 25 journées. Donc je peux dire que cette saison est la meilleure, par rapport à la saison précédente. Le club occupe la deuxième place et on vise l’Europe la saison prochaine. Vous faites partie des trois meilleurs joueurs du mois d’avril.
Qu’est-ce que cela vous fait ?
Je faisais partie des trois meilleurs joueurs du mois d’avril. C’est une source de motivation de plus. Et cela me pousse à redoubler d’efforts en tant que joueur sénégalais. Et c’est important pour mon avenir.
Comment trouvez-vous le niveau de votre championnat ?
Le championnat est élevé. Et il y a beaucoup de joueurs expérimentés qui jouent ici. Mais ce n’est pas la même chose par rapport à la Bundesliga ou encore la Premier League, Ces championnats sont au dessus.
Quelles sont vos ambitions avec Fola ?
Je rêve de gagner des titres et aider mon club à atteindre le tour préliminaire de l’Europa League. Je veux également devenir le meilleur buteur de ce championnat. J’ai les capacités pour le devenir. Je peux le faire et saisir ma chance, si l’opportunité se présente, pour aller dans les autres clubs plus connus. Ce qui pourrait me permettre d’intégrer la sélection A dans les années à venir. Avez-vous des offres venant des autres clubs du championnat ou ailleurs ? Je ne peux rien vous dire pour le moment. C’est mon agent qui s’en charge. Il est en train de travailler sur le mercato et voir les offres les plus raisonnables pour moi. J’en parlerai le moment opportun.
Vous êtes originaire de Sédhiou. avez-vous des contacts avec Sadio Mané et Papis demba Cissé qui viennent de
la même localité?
J’ai de très bons rapports avec Sadio et Papis. Ce sont tous les deux mes frères. Ils m’ont certes devancé dans le milieu, mais ils me donnent beaucoup de conseils. Je veux suivre leurs traces et je vais me donner les moyens d’y parvenir.
Pensez-vous à l’équipe nationale du Sénégal ?
J’ai été en équipe nationale du Sénégal, avec les U17 en 2012. J’ai également joué avec les U23 et remporté la finale des Jeux Africains en 2015. J’avais même marqué l’unique but de la partie. Je travaille pour intégrer l’équipe nationale A du Sénégal. Défendre les couleurs de son pays est toujours un honneur. Chaque joueur en rêve.
Comment voyez-vous la poule du Sénégal pour la Can 2019 ?
Je peux dire que c’est une poule prenable. Le Sénégal est favori, mais les matchs ne se gagnent pas d’avance. Il faut juste s’unir et travailler dans le même sens. Maintenant, c’est au Sénégal de montrer ce dont il est capable. Je pense que l’équipe a les bagages qu’il faut. Je pense bien que cette année sera la bonne et je prie pour que Dieu exauce nos vœux.
«L'ANARCHIE DANS LE PAYS DÉCOULE D'UNE CRISE D'AUTORITE»
Le Khalife des Tidianes a fait un diagnostic sans complaisance des problèmes d'insalubrité
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a rendu hier une visite de courtoisie au khalif général des tidjane, Serigne Mbaye Sy Mansour. Une occasion pour Abdou Karim Fofana de rappeler le programme «zéro bidonville» annoncé par le président de la république et sa volonté de lutter contre l’insalubrité dans les villes. Pour Serigne Mbaye Mansour, l’anarchie dans le pays découle d’une crise d’autorité et d’une crise morale.
Abdou Karim Fofana a réitéré hier devant le khalif général des Tidjanes la volonté de l’Etat de lutter contre le désencombrement, l’insalubrité, conformément à la volonté du chef de l’Etat. Par ailleurs, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique est revenu sur le projet «zéro bidonville» du chef de l’Etat avant d’annoncer un programme d’habitat social dans toutes les villes de 10.000 habitants. S’agissant de Tivaouane, Abdou Karim Fofana a annoncé qu’un nouveau programme de lotissement sera bientôt opérationnel. Se réjouissant de cette initiative, le khalif Serigne Mbaye Sy Mansour, pense qu’il faut impérativement aller vers ce lotissement.
«D’autant que certains individus sont tellement audacieux, qu’ils sont capables de terrasser eux-mêmes une parcelle sans aucune autre forme de procès et de s’y installer, comme si de rien n’était», dit le guide religieux. De l’avis de Serigne Mbaye Sy Mansour, l’anarchie qui règne dans le pays découle d’une crise d’autorité et d’une crise morale et elle n’augure rien de bon. «Cette crise fait qu’il n’y a plus de repères. Chacun fait ce qu’il veut. C’est cette situation qui a engendré les interminables embouteillages à Dakar. Il faut absolument opérer les redressements nécessaires, pour remettre le pays sur de bons rails, étant entendu que c’est impossible de faire une omelette sans casser des œufs», souligne le khalife général des Tidjianes. Par ailleurs, le guide religieux est longuement revenu sur les problèmes d’insalubrité au Sénégal. Pour lui, chacun doit s’occuper de la propreté de son environnement immédiat. «La propreté est une condition sine qua non pour avoir une bonne santé, mais aussi pour une pratique normale de la religion.
Malheureusement, le Sénégal a atteint un niveau d’insalubrité qui dépasse les limites. Le président de la République vous a investi de cette mission très difficile. Mais, le premier remède est à chercher dans le suivi des actions. Ainsi chaque fois que des mesures sont prises dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité, le désencombrement, il urge de mettre en place un dispositif de suivi, pour éviter un éternel recommencement», propose Serigne Mbaye Sy Mansour. Pour prendre définitivement en charge ces questions, souligne le marabout, il faut mettre en œuvre des mesures énergétiques, sans tenir compte des interventions en cas de sanctions, même si elles viennent des marabouts. «Ceux qui interviennent le font en fonction de leurs propres intérêts alors que vous, vous agissez pour l’intérêt commun», dit-il avant d’insister sur la nécessité pour les services chargés de régler ces questions, de faire preuve de fermeté, pour leur mission.
En cas de déguerpissement pour occupation irrégulière de la rue, il n’est point besoin de faire quelque calcul que ce soit. Selon le khalife, le Sénégal est arrivé à un stade où il faut faire preuve de fermeté, car les Sénégalais sont têtus. Et c’est désolant de constater l’anarchie sur les rues et les trottoirs totalement envahis par des commerces, des ateliers, des garages mécaniques, des épaves de voitures. Cette anarchie doit cesser, affirme Serigne Mbaye Sy Mansour. Et pour se faire, il faut de la fermeté.
DES MALESIENS À DAKAR POUR RECONNECTER LE RÉSEAU
Des Malaisiens sont à Dakar depuis mardi 14 Mai 2019 pour régler le problème de réseau sur la Carte d’identité CEDEAO qui engendre d’énormes lenteurs dans l’obtention du passeport numérisé
Depuis quelques jours, des citoyens désirant obtenir un passeport, qui se rendent à la direction des passeports et des titres de voyage, (dptv), s’entendent dire par des agents qu’ils ne sont pas dans le réseau et sont renvoyés à la direction de l’automatisation des fichiers (DAF) pour être connectés. Ces tracasseries préoccupent les autorités qui ont fait venir depuis mardi des Malaisiens pour mettre à jour le réseau.
Des Malaisiens sont à Dakar depuis mardi 14 Mai 2019 pour régler le problème de réseau sur la Carte d’identité CEDEAO qui engendre d’énormes lenteurs dans l’obtention du passeport numérisé. En effet depuis quelques jours, de nombreux demandeurs de passeports, une fois à la Direction des passeports et des titres de voyage (Dptv), ont été obligés de se rendre à la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) parce qu’on leur a fait savoir que leurs données ne sont pas dans le réseau et qu’il faut être connecté pour obtenir le sésame. Beaucoup ont même déboursé de l’argent (environ 10.000 FCFA) remis à des agents véreux de la DAF, alors qu’ils avaient déjà payé le timbre de 20.000 FCFA au niveau de la Direction de l’enregistrement des domaines et du timbre. De quoi faire rouspéter des demandeurs de passeport pour qui se procurer ce précieux document constituait déjà un véritable casse-tête.
Jointe au téléphone, une source proche de la Dptv renseigne d’emblée que les textes ne prévoient pas de verser de l’argent à la DAF pour ce cas de figure. «Ce qui se passe est un problème de mise à jour. Normalement, une fois la carte d’identité CEDEAO dans le réseau de la DAF, lorsque la personne vient déposer pour un passeport, les données s’affichent automatiquement dans nos machines. Mais depuis quelques jours, nous constatons des lenteurs, et cela prend un temps considérable. Ce qui nous oblige à renvoyer les demandeurs dans cette situation à la DAF pour qu’ils soient connectés. Ce service est gratuit et ils ne doivent rien payer pour l’obtenir. Et même si on fait débourser de l’argent au demandeur de passeport, l’agent n’est pas en mesure de faire en sorte que les données s’affichent, si le système n’est pas débloqué. Je peux vous assurer que bientôt ce sera réglé parce que les Malaisiens travaillent dessus», explique notre source.
Elle ajoute que la mise à jour est incontournable pour sécuriser le système qui a fait son temps. «Il s’agit de données personnelles à protéger. Il est impératif de procéder à la mise à jour et parer à toute éventualité contre le piratage ; c’est ce qui explique les lenteurs», conclut notre source qui se veut rassurante. Jointe au téléphone, la chargée de communication du ministère de l’Intérieur où est logée la DAF, Mme Mbaye, a soutenu ne pas être au courant de ces lenteurs. Et si elles existaient, elle n’y voit rien d’anormal.
LES PRODUCTEURS MARCHENT SUR BAGHERE CONTRE LE VIL PRIX AU KILOGRAMME
La chaleur sèche et rutilante accompagnée de poussière dense n’ont altéré en rien la détermination des producteurs des 24 villages de la commune de Baghère (extrême Sud de Sédhiou) à marcher hier, mercredi 15 mai sur la ville pour dénoncer avec véhémence, le vil prix du cajou à l’origine de la mévente. Les manifestants, environ une centaine, ont remis un mémorandum au sous-préfet contenant la quintessence de leurs points de revendication.
Les producteurs d’anacarde des 24 villages de la commune de Baghère, de concert avec la fédération des champs écoles du Brassou et la coopérative départementale de Goudomp pour le développement intégré du cajou ont exprimé leur exaspération dans la rue hier, mercredi 15 mai, relativement à la chute du coût de cession du kilogramme de la noix d’acajou. De la mairie de Baghère à la sous-préfecture de Simbandi Brassou logée à Tanaff, les manifestants ont bravé chaleur et poussière pour le faire savoir au sous-préfet.
Le président de FECEB (champs écoles du Brassou), porte-parole du jour fait observer que «tous, constatons que la production de cette année a connu une hausse remarquable avec l’application des bonnes pratiques agricoles par les producteurs». «Malheureusement, le prix du cajou au kilogramme a baissé de façon brutale en passant de 500 F CFA en début de campagne à 200F CFA au 1er mai 2019», a notamment regretté El Hadji Ibrahima Iradian face à l’autorité exécutive.
Et de poursuivre sur les inquiétudes qui pèsent sur eux en raison de la forte propension dit-il de la migration irrégulière des jeunes en désespoir de cause «à travers toute la zone, les stocks de cajou se comptent par centaines de tonnes dans le Brassou, le Pakao et dans le Diégan». «Par une telle campagne, nos enfants risquent de reprendre l’exode rural ou la migration irrégulière. Avec un prix dérisoire, les producteurs ne pourront non seulement pas payer leurs dettes mais aussi et surtout auront du mal à amorcer la saison des pluies faute de nourritures», soutient-il.
Selon les manifestants estimés à une centaine et scandant des slogans en faveur de la promotion de la filière anacarde, «l’Etat doit fixer le prix au kilogramme à l’image des autres spéculations». Et dans la foule, le sieur Kaoussou Barro, président de la coopérative départementale de Goudomp pour le développement intégré du cajou relève que «le cajou est la seule source de revenue actuelle des populations de ce département voire de la Casamance. C’est la raison pour laquelle nous venons demander le soutien de l’Etat pour la fixation d’un prix national du cajou à l’image de l’arachide et autres riz et pommes de terre».
Et dans un tout autre registre, les producteurs de cajou souhaitent la baisse des taxes sur le transport et l’embarquement au port de Ziguinchor, la mise sur pied du bureau national de l’inter professionnel du cajou, l’implantation d’unités de transformation et de magasins de stockage.
Le sous-préfet de Simbandi Brassou Ousmane Sané a d’abord salué la «démarche citoyenne» des manifestants avant de les rassurer de la transmission du mémorandum à qui de droit.
«LE PS RISQUE DE SOMBRER»
Concernant la situation de crise qui prévaut actuellement au sein de l’ancien parti au pouvoir, Maurice Soudieck Dione estime qu’il s’agit de signes avant-coureurs des contradictions autour de la succession du Premier secrétaire Ousmane Tanor Dieng
Le Parti socialiste risque de sombrer dans une profonde léthargie. L’alerte est du Docteur en Science politique et Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Interpelé hier, mercredi 15 mai sur la situation de crise qui prévaut actuellement au sein de l’ancien parti au pouvoir, Maurice Soudieck Dione confie qu’il s’agit de signes avant-coureurs des contradictions autour de la succession du Premier secrétaire Ousmane Tanor Dieng. Ainsi, prévient-il, «si le PS ne gère pas la question de la succession à la direction du parti avec une stratégie efficace et un programme politique pertinent, en dehors de Benno Bokk Yaakaar, il risque d’être de plus en plus affaibli, parce que noyée dans cette coalition».
Comment appréciez-vous la nouvelle crise qui secoue le Ps ?
«La crise qui secoue le PS est une crise de rétribution sur fond de crise de transition. En effet, des voix s’élèvent de plus en plus dans le parti pour contester le choix de la reconduction des mêmes ministres, qui représentent au Gouvernement, le Parti socialiste. Mais, cette crise a une base plus profonde car, il s’agit aussi des signes avant-coureurs des contradictions autour de la succession du Premier secrétaire Ousmane Tanor Dieng. D’une part, les instances de direction du parti doivent être renouvelées à travers l’organisation d’un congrès, et d’autre part, Ousmane Tanor Dieng ne peut plus être candidat à une élection présidentielle, car étant né en 1948, il dépassera en 2024, l’âge plafond de 75 ans fixé par la Constitution. C’est ce même phénomène qu’on retrouve dans la plupart des partis politiques sénégalais, où les dirigeants ont tendance à s’accrocher au pouvoir, d’où la récurrence des tensions et scissions liées à la question de la succession. Si les départs et les frondes se multiplient dans ces conditions, le PS va accélérer sa phase de décadence.
Certains estiment que cette crise liée au partage de strapontins est le fruit du compagnonnage entre le PS et BBY lequel, est en train de détourner cet ancien parti au pouvoir de son objectif premier qui est la conquête et la conservation du pouvoir. Qu’en dites-vous ?
Le Parti socialiste a toujours mis en avant depuis 2012 le slogan de la coalition Benno Bokk Yaakaar : «Gagner ensemble et gouverner ensemble». Donc, ce sont les idées d’une collaboration à l’exercice du pouvoir et d’un compagnonnage politique dans le cadre de Benno Bokk Yaakaar qui sont privilégiées. C’est une posture qu’on peut comprendre, d’autant plus que certains parmi ceux qui ont critiqué très durement Ousmane Tanor Dieng pour ce choix pendant plusieurs années, alors même qu’ils étaient encore dans le Parti socialiste, ont fini par s’aligner sur sa position, de la manière la plus inattendue. Mais, il faut remarquer aussi que l’option du Président Sall a été de s’appuyer d’abord sur ses alliés, au début de son accession au pouvoir, car son parti politique, l’APR, n’était pas encore suffisamment fort. Mais, la stratégie présidentielle a évolué, car, au fur et à mesure de l’évolution politique et des échéances électorales, le Président Sall a renforcé son parti, tout en réussissant à fidéliser les membres de sa coalition. Or, en travaillant pour les intérêts et ambitions de pouvoir du Président Sall, le Parti socialiste, un partenaire privilégié, s’éloigne aussi de sa capacité à reconstruire un pôle autour des valeurs socialistes pour constituer une alternative.
À votre avis, quel risque encourt le Ps aujourd’hui ?
Le Ps risque de sombrer dans une profonde léthargie pour plusieurs raisons. Car, c’est certes, ce parti qui a conduit le pays à l’indépendance, qui a construit les bases de l’État et a beaucoup travaillé à la consolidation de la Nation ; mais il est aussi le principal responsable de la faillite économique du pays au début des années 1980, et des lourdes conséquences sociales des politiques d’austérité liées à l’ajustement structurel. Les régimes libéraux qui se sont succédé, précisément ceux du Président Wade et du Président Sall ont brillé par les nombreuses réalisations effectuées notamment dans le domaine des infrastructures. Les libéraux ont donc prouvé une plus grande efficacité dans la gestion des questions économiques, même si cela s’accompagne d’une gouvernance ténébreuse, très marquée par la corruption et la remise en cause des acquis démocratiques. Au demeurant, les performances des régimes libéraux ont mis en évidence les limites des socialistes. Cependant, une option autre que le compagnonnage pouvait être envisagée, celle de travailler dans la durée sur la base de l’expérience et des forces du Parti socialiste, c’est-à-dire le sens de l’État, notamment la préservation du mythe des institutions et la capacité à gérer harmonieusement la diversité ; de mettre l’accent sur les valeurs, la consolidation de la démocratie et de l’État de droit. Tout cela autour d’un projet économique pertinent, pour s’inscrire dans une perspective de reconquête du pouvoir. Mais, pour le moment, ce n’est pas cette option qui est envisagée. Quoi qu’il en soit, si le PS ne gère pas la question de la succession à la direction du parti avec une stratégie efficace et un programme politique pertinent, en dehors de Benno Bokk Yaakaar, il risque d’être de plus en plus affaibli, parce que noyée dans cette coalition.
Dakar, 16 mai (APS) – Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise mettent l’accent sur les péripéties liées au dialogue national initié par le chef de l’Etat tout en s’intéressant à des faits de société.
Dans la foulée de son investiture pour un second mandat à la tête du pays, le président de la République avait appelé à la tenue d’un dialogue national.
Une récente réunion regroupant le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye et les représentants des partis politiques légalement constitués à l’exception du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a jeté les bases de ce dialogue.
La nouvelle rencontre prévue le 28 mai risque de se tenir en l’absence de représentants de partis politiques, notamment de l’opposition regroupés dans un Front de résistance nationale (FRN).
"Le FRN suspend sa participation au dialogue", annonce en appel à sa Une, Vox Populi. Selon le journal, ces partis d’opposition posent comme préalable la mise en place d’une commission cellulaire indépendante et l’engagement solennel du chef de l’Etat à appliquer les conclusions du dialogue.
La société civile, autre acteur du dialogue politique inclusif, souhaite de son côté la nomination d’une personnalité neutre pour piloter cette initiative de Macky Sall, fait savoir La Tribune.
Autre écueil, relevé par cette publication, la division notée dans les rangs de l’opposition au sujet de ce dialogue. "Là où les uns ont entrepris de mener la politique de la chaise vide, les autres ont pris l’option de s’asseoir à la table des négociations", souligne le journal dans ses colonnes.
De son côté, L’Observateur semble avoir trouvé un début de réponse aux préoccupations des acteurs politiques, notamment de l’opposition en faisant part de l’engagement du chef de l’Etat à faire des "grandes concessions".
Selon le journal, Macky Sall est prêt à accepter la mise en place d’un comité de pilotage du dialogue national et la désignation d’une personnalité indépendante pour piloter le dialogue national inclusif.
"Entre le pouvoir et l’opposition, c’est presque une convergence de vues sur l’approche et l’organisation du dialogue national. Le profil du modérateur qui était la pomme de discorde semble (désormais) faire l’unanimité. Jusque-là, l’opposition posait comme condition principale la mise en place d’une commission cellulaire indépendante pour diriger les travaux", croit savoir le journal du Groupe futurs médias (GFM).
Le quotidien Kritik anticipe déjà les implications de ce dialogue politique qu’il compare à un "jeu de dupes".
"Face au pouvoir qui veut conserver sa longueur d’avance électorale pour mieux se mettre en orbite pour les élections locales, il faudra un génie politique qui transcende les frustrations primaires et les querelles d’égos. Autant le pouvoir cherche d’abord à se crédibiliser, pour donner l’impression d’être ouvert au dialogue constructif et inclusif, autant l’opposition y va sans scrupule, convaincue d’avance que les dés sont pipés", analyse le journal.
Loin de ces préoccupations, Enquête quotidien met en exergue les accidents mortels enregistrés dans la circulation cette semaine, notamment à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, et sur la route de Nioro, dans la région de Kaolack
"Au Sénégal, les mêmes inconséquences conduisent aux mêmes tragédies : 12 morts et une trentaine de blessés ont été dénombrés en 48 heures. Le permis à point, attendu pour être une panacée se fait désirer. Comme si destin s’amusait à faire un clin d’œil macabre, cette série de drames survient moins d’une semaine après la tenue de la Semaine nationale de la prévention routière où la question a été débattue à fond", s’élève la publication.
La mortalité sur les routes due à des accidents est de l’ordre de 612 personnes (en 2018) contre 635 en 2017, rapporte le journal en citant un rapport de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).
"Au Sénégal, il y a une crise d’autorité et morale. Ce sont là, deux calamités qui ne font que déstabiliser une nation parce qu’engendrant une crise de repère", déplore le khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, dans des propos rapportés par Le Quotidien.
Le Soleil met en relief le déplacement de Macky Sall à Paris, la capitale française où dix chefs d’Etat et de gouvernement et des magnats du net ont mis en place un Front contre le terrorisme en ligne.
Le journal évoque dans le même temps l’engagement du Sénégal en faveur de l’initiative dite "Appel de Christchurch", nom de la ville néo-zélandaise victime d’une attaque terroriste perpétrée contre la communauté musulmane.
L’auteur de cette attaque avait diffusé en direct sur un réseau social la vidéo de son carnage devenue depuis lors virale. "L’Appel de Christchurch" est ainsi une initiative destinée à contraindre la propagation de cette forme de terrorisme en ligne.
"Le Sénégal soutient cette action pour un monde meilleur", renchérit Sud Quotidien qui souligne par ailleurs le refus des Etats-Unis d’Amérique de s’engager en faveur de cette initiative.